HAL Id: jpa-00242130
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242130
Submitted on 1 Jan 1905
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
G. Haret
To cite this version:
G. Haret. Travaux présentés au Congrès de Röntgen. Radium (Paris), 1905, 2 (5), pp.155-159.
�10.1051/radium:0190500205015501�. �jpa-00242130�
Enfin. la radiologie peut i onir cll aide li l’enseigne-
ment. De très belles radiographies de pièces anato- miques injectées permettaient d’étudier la disposition
et les rapports des vaisseaux, du système osseux, et
même d’un grand nombre d’organes.
Chez nous, non seulement la
radiographie
ne sertpas à l’enseignement, mais l’enseignement officiel
semble ignorer la radiologie.
11 existe, a Dwrliii, un professeur extraordinaire de
radiologie; trois privat-docent de radiologie médicale
ont été nommés R l’Université de Vienne. A Paris, la radiologie se perd au milieu des cours de physique Oll
de pathologie ; elle Il’est enseignée ni isolément, ni
officiellement. Quand nous nous déciderons à suivre
l’exemple qui nous vient d’Allemagne, il sera peut-être trop tard.
Il faut cependant reconnaître que si la
radiographie
a plus d’adeptes à l’étranger qu’en France, la radio- scopie ne semble pas être très en honneur. On sait
cependant
quelles précieuses indications cette méthode peut fournir U un médecin observateur et expéri-mente.
La radiothérapie nc semble pas avoir acquis, en Allemagne, l’extension qu’elle a prise a Vienne, en Amérique et en France, si l’on en juge par les travaux publies au Congres. L’exposition elle-même comportait
peu de moulages intéressants,
exception
faite pour la belle collection duprofesseur
Lassar et pour le cas de sarcome présenté par Albers-Schônberg.Les jeunes radiologistes paraissent s’appliquer sur-
tout à la perfection des images
radiographiques ;
lalumière de Röntgen constitue pour eux un procédé d’exploitation hlntùt qu’un agent thérapeutique.
Il n’y a à cela rien de bien surprenant : la radiogra-
l’hic a précédé la radiothérapie, il est donc tout naturel
qu’elle ait réuni plus de partisans. Et puis. la radio- graphie est devenue chose facile ; elle est, pour ainsi dire, réglementée. cite ne présente pas de dangers ; lal radiothérapie manque encore de précision, elle exige
des conmissances plus elle est d’une prati-
que plus difficile, mais les résultats qu’elle donne m
tarderont pas à lui faire prendre la première place.
Elle suivra le chemin trace par sa soeur aînée, et il est bien probable, qu’au Congrès d’Amsterdam (dans 3 ans) elle aura réuni un plus grand nombre d’adcpteb
et sera l’objet de plus de travaux.
Aussi peut-on répéter en terminant que le Röntgen- Kongress de Berlin ctait plein d intérêt ; il ne nous a
pas appris beaucoup de chose nouvelles, mais il nous a montré l’immense développement que la radiologie a pris en Allemagne, et la façon intelligente dont les praticiens savent l’utiliscr.
Un plus grand nombre de médecins français aurait dû s’y rendrc : cellB qui 11(’ mettent pu t’il doute
l’utilité de la méthode auraient pif constater qu’ils
étaient dans la bonne voie : les incrédules, en vaoyant ce
qu’est capable de produire l’énergie A quand elle
est méthodiquement utilisée, se seraient probable-
ment rendu compte de leur erreur.
J. Belot, Préparateur de Radiotherapie
à l’ hopital Saint Antoine
Travaux présentés
auCongrès de Röntgen
Technique
Dr WERTHEIM SALOMONSON (d’Amsterdam). Sur /0 mesure du rendement de l’énergie dans les
bobines cle Rhumkorff. - L’auteur communique le
résultat de ses recherches pcrsouuelics. Au moyen d’une méthode calorimétrique il a mesuré le rende- ment de diverses bobines de Rhumkorff actionnés par un
interrupteur de Wenhelt et il en a conclu que l’effet utile est d’environ 30 pour 100 de l’énergie donnée
u la bobine. La lumière de Röntgen, provenant d’un
tube mardiaut sur bobine absorbant 100 watts, est
équivalente, en ce qui n’garde le pouvoir photochi- mique sur la plaque photographique à la lumière de 0,04 unitc Hefner pondant lu même temps et à la
même distance de la plaque.
Drs TUFFIER et HAR.- De la localisation des corps étrangers schez l’homme, procédé hose sur la simple radioscopie.- Le Dr Harel présente au nom de M. le Dr Tuffier, professeur agre*gé à la faculté de médecine de Paris, chirurgien de l’hôpital Peaujon, un appareil d’un maniement facile pour localiser les projectiles dans le corps humain et cela par le simple examen radioscopique. La détermination du siège du projectile est faite par l’entre-croisement de deux droites passant par ce projectile. En l’occurence les droites sont deux rayons obtenus en déplacant hori- zontalement le tube et repéres sur le corps du malade par les points d’entrée et de sortie. Sur une bande métallique épousant la forme extérieure de la région
soumise à l’examen, on reporte ces quatre points et l’on dispose une aiguille indicatrice dont la direction
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190500205015501
et la pénétration pourront toujours être retrouvées au cours de l’opération. Ou a de la sorte un conducteur nuidant la marche du bistouri et permettant d’armer
exactement sur le corps étranger. Suiieiit plusieurs
observations montrant les services qu’a pu rendre cet
appareil pour extraire des balles de revolver situées dans le thoraB, dans l’abdomen et dans le crâne.
Le professeur GRUNMACH présente un appareil pour
trouver le rayon d’incidence normale à un plan donné.
Cet appareil est basé sur une croisée double de fil
métallique.
Le D’ Gocht prend la parole pour déclarer que cette
application hat mise en pratique depuis longtemps, et qu’il connaît déjà cinq
appareils
basés sur ce même principe.Le 1), PASCHE (de Berne) montre un
dispositif
per- mettant de se mettre à l’abri des rayons secondairesqui nuisent tant pour l’obtention des clichés radiogra- pbiques. Il arrive à ce moyen a l’aidc de deux dia-
phragines : l’un situé prés de
l’ampoule
et l’autre surla
plaque
sensibles.Le Dr MAX LÉVY (de
Berlin)
présentequelques
appareils nouveaux concernant la radiologie. D’abordun localisateur
s’adaptant
surl’ampoule ;
ensuite untissu recouvert d’une sorte d’enduit imperméable aux
rayons X, avec lequel il fait des tabliers protecteurs,
des boites pour mettre lce plaques sensibles à l’ahri
des rayons X, des paravents derrière lcsqucls l’opéra-
tcllh peut surveiller la marche de ses
appareils.
Enfin, il présente un nouvel interrupteur et des
clapets.
Le Dr PASCILE présente une ampoule spéciale pOUf
radiothérapie recouverte sur une partie de sa paroi
externe d une sorte de vernis opaque aux rayons X
et ne les laissant passer qu’au niveau d’un certain
orifice en regard duquel on peut adapter des tubes
de diamètre variable.
Le Dr KIENBÖCK (de Vienne), Stl?’ unc nouvelle
1Héthode de mesure en radiothérapie, communique
lln procédé simple a la portée de tous pour calculer la
quantité et la
qualité
des rayons qu’émet un tube de Röntgen. Il consiste àplaccr
devantl’atiipotile,
auniveau des lésions à traiter, un morceau de papier au
bromure peu sensible et à le
développer
pour le com- parer à l’échelle témoin.LI’ Dr HARET présente un porte-radiomètre
qu’il
afait construire pour supporter la pastille de Sabouraud-
’Boiré en la plaçant toujours à la moitié de la distance
qui sépnrc l’anticathode de la surface traitée. Ce
petit appareil
s’adapte
à tous les tubes instantané- ment, il se règle en quelques secondes et permet.pendant la séance de radiothérapie, de surveiller a tout instant le virage de la pastille en la comparant à la
teinte témoin.
L’auteur lait remarquer que c est une bien faible contribution pour l’application de la mesure de
quantité : mais la question est si importante qu’on ne
saurait en négliger aucun détail.
Le Hr KOCH (de Dresde) montre une ampoule de
son invention dont la marche est d’une
grande
régula-rité et (lui, après 200 heures de marche continue,
n’avait pas changé.
Le 1)" BOUCHACOURT présente un nom eau tube pour faire de l’endothérapie.
L’auteur molltre les difficultés que l’on éprouve parfois pour traiter, au moyen d’un tube ordinaire de
Röntgen, des lésions épithéliomateuses dans certaines
cavités. C’est pour obvier â cet inconvénient qu’il a
fait construire ce tube mince, d’un diamètre très restreint et portant l’anticathode à son extrémité. On arrive au 1110yen d’un certain artifice, mais surtout avec les transformateurs unipolaires, à faire fonctionner
ces tubes dans les cavités naturelles, ce qui permet d’irradier plus efficacement la lésion. Suicent quelques expériences faites en collaboration avec le Dr Haret et montrant la parfaite similitude de ces tubes avec lcs
ampoules
de Roentgen, au point de vue de la qualitéet de la quantité des rayons émis.
Radioscopie
Lc Dr HENNECART (de Sedan). - Contribution à l’élude du diagnostic de la tuberculose pulmonaire
ccic début par les Tayons de Bôntgen. - Hennecart
recommande 1 examen aux rayons X de toute tuber-
culose
pulmonaire
douteuse pour aider au diagnosticet non l’établir, car la
clinique
ne doit jamaisperdre
ses droits.
Il a observé les signes de Williams
(de
Boston) dansla proportion suivante :
1° Diminution de transparence du sommet maladc :
73 pour 100.
2° Abaissement du
diaphragme
al’inspiration plus
faible dn côté malade : 40 pour 100.
jo Diminution de l’étendue de l’inlagc
pulmonaire :
33 pour 100.
Il insiste sur l’importance de l’examen chez les
eniants, les jcuncs soldats et les candidats à une assu- rance sur la vie.
Le Dr KOHLER (de Wiesbaden). - Du
diagnostic
pi-coce de la tuberculose des ganglions péri-bron- chiques chez l’enfant. - L’auteur montre combien
ce diagnostic était incertain avant l’emploi de la radio-
scopie. Tandis que maintenant, il est aisé, même au
début. En effet, si le ganglion sain ne donne aucune
ombre sur l’écran on sur la plaque, ;a présence se
révèle immédiatement lorsqu’il subit le processus ca- sécuv oti la dégénérescence calcaire.
Dans le doute le médecin doit donc toujours avoir
recours tl l’examen radioscopiquc ou radiographique
pour affirmer son diagnostic.
Le Dr BALSAMOFF appelle l’attention des radiologistes
sur l’examen de l’espace clair médian, qui permet de déceler si facilement certaines affections siégeant dans le médiastin.
Radiographie
l,e Il" VON LEIDEN (de Berlinj. - Lcc radiographie
dans les affections de la l1loelle et de la colonne l’er-
téb,’ale. - L. auteur passe en revue les différents or- ganes et les affections
capables
d’être décelées par les ravons X.Dans les articulations on reconnaît le rhumatisme et l’arthrite; certaines maladies du coeur, par la me-
sure des dimensions de cet organe ; les maladies du poumon, la tuberculose en particulier dont on peut
suivie l’évolution.
Pour les affections du foie nous n’avons que fort difflcilen1cnt des renseignements par l’examen radio-
scopique. Dans les maladies du rcin on diagnostique
les calculs.
Dans les affections de l’estomac l’auteur estime que les renseignements fournis par les rayons X en cas de
sténose ou de dilatation sont très vagues. Il déclare, enfin, qu’il n’abordera pas les affections du système
nerveux, car la nouvelle méthode de diagnostic ne
donne rien ici, si ce n’est dans les nlaladies de la
moelle; là, il a
quelques
succès. Le PrVonLeyden
citeà l’appui deux cas où le diagnostic a été affirmé grâce
à la
radiographie.
Dans le premier cas il s’agissait d’unefracture de la colonne vertébrale et dans le second,
d’une compression de la moelle par mal de Pott. Il tcrlnine cette communication par une série de projec-
tions :
radiographie
de la colonne vertébrale obtenueen 18 secondes avec une bobine d’un mètre d’étin- celle. Le Prof. Grunmach, directeur de l’Institut de
Rüntgen de l’Université, donne sa technique a cette oc-
casion : il se sert également d’une bobine d’un mètre d’étincelle et pose 50 secondes pour n’avoir pas besoin de renforcer le cliché. D’autre part, il conseille de ne
pas dépasser ce tcmps de pose afin d’éviter les lésions de la peau très sensible en cette région. Il rapporte le
cas d’un jeune garçon chez lequel l’examen radiogra- phique décela la présence d’une tumeur cérébrale, le
tissu osseux ayant été détruit à ce niveau, c’est grâce
à cette circonstance que l’on put anoir un résultat sur
la plaque.
Le I’’’ GRUNMACH (de Berlin). - Sur les résultats Je l’exploration par les rayons de Röntgen ait point
de l’ue radiographique. - L’orateur estime qu’il est préférable de se servir d’nne grosse bobine, afin d’ob- tenir une plus grande netteté de l’image, la rapidité
de la pose permettant de prendre les clichés entre deux mouvements respiratoires. Mais l’auteur signale les
difficultés (pie 1 on a pour trouver le rayon normal flll
plan de la plaque. Il rappelle qu il a trouvé un appareil permettant de placer l’ampoule dans la position conve-
nable pour résoudre ce problème : c’est une double
croisée de fil métallique. Il confirme la nécessite de centrer 1 ampoule avant l’examen, pour l’observation
clinique. En effet cette façon de procéder lui permit
de rectifier un diagnostic d’anévrisme 41t’ l’aorte qui
allait ètre opère comme anévrisme de la carotide.
Le D’ Lévy-Dorne, discutant la clti due
pose en radiographie, déclare qu’il ne LuIt pas craindre
d’augmenter la pose pour avoir it« bons résultats.
Dr IloFFÀ (de Berlin). - La radiographie et ,ses
résultats eti orthopédie. - L’orateur montre la
faculté de contrôler par les rayons X l’application de
certains appareils, corsets et appareils al extension
et la facilité avec laquelle on fait le diagnostic des luxations, des fractures, des arthrites, des tubercu- loses articulaires au début, Il passe en revue toute la
chirurgie arliculaire et montre l’importance de la ra- diologie an point de vue diagnostic.
Dr BASSENGE. - Sur un cas d’ostéomalacie dia-
gnostique
aux moyens des rayons X. - L’auteur si-gnale les
particularités
de l’examen radioscopique dansce cas.
Le Pr EBRLEIN montre les applications de la radio-
graphie dans l’aut ut communique plu-
sieurs épreuves radiographiques cliez les animaux tels que le cheval et le chien.
Le D’’ LÉOY-DORNE (de Berlin). - Le résultat de
nlon expérience personnelle en
radiologie.
- Aprèsun exposé général sur la technique radiographique
l’auteur fait projeter des pellicules cinématographiques
d’articulations du poignet et (lu genou, montrant pen- dant le mouvement lus rapports des surfaces articu- laires. C’est une série d’épreuves faites pour les diverses phases du mouvement el réunies sur une
pellicule pour donner 1 Ïlnprpssion de l’épreuve ani-
mée.
Le 1)1’ ZONDEK (due Berlin) montre une série d’épreuves
radiographiques
permettant d’établir te diagnosticdifférentiel des principales affections du tissu osseux.
Drs LENATZ et KISSLING (de Hambourg).- Sur l’em- ploi des rayons X pour la chirurgie du poumon.
- Les auteurs rapportent les bénéfices qu’ils ont tirés
de l’emploi des rayons X pour confirmer le diagnostic
et diriger l’intervention ; notamment dans on cas, où il s’agissait de gangrène dont te foyer siégait a
1 u centimètres de profondeur. A l’appui de leurs
dires il, projettent une série de clichés radiographiques
montrant nettement des lésions du tissu pulmonaire.
Le Dr LÉONARD (de Philadelphie) montre les résul- tats qu’il a obtenus pour le diagnostic des calculs dit reio et de l’uretere. Il fait passer une série de calculs de différentes grosseurs et une statistique indiquant
pour chaque grosseur le nombre de lois qu’il lui a été
donné de rencontrer un calcul de cette taille.
Le 1)’ CUWL (due Berlin fait part tIc ses résultats
personnels concernant la même question.
Le Dr RIEDINGER (de Wurzbourg) montre des radio- graphies faites pour une ostéomyélite consécutive à la variole.
Le !)’ LUDLOFF montre les radiogrammes de luxa-
tions et de fractures de la colonne vertébrale obtenus ex-
périmentalement et donne le résultat de ses recherches.
Le IV Uexander BELB. communique le résultat de
s:’, recherches sur l’apparition des points osseux de
In main. l.e, premiers sont ceux de l’extrémité des
phalangetles, les seconds la base des métacarpiens,
les troisièmes la base des pimiangcs.
Radiothérapie
Le
professeur
LASSAR (deBerlin)
présente un cer-tain nombre de malades atteints de cancers superfi-
ciels et de diverses affections de la peau qu’il a f’ait
traiter par la
radiothérapie
et (lui sont guéris.Au début de sa pratique
radiothér3pique
il cessaitle traitement dès que la guérison semblait obtenue ;
l’auteur estime que c’était une faute, qu’il faut après
la guérison apparente continuer encore un peu le trai- tement ; et de fait alors qu’il eut des récidives au dé- but, Il n’en a
pins
Clldepuis
trois ansqu’il applique
le traitement suivant cette nouvelle méthode.
L’auteur déclare qu’avec ce
procédé
comme aBee tout antre thérapeutique il est bien permis d’avoirde temps en temps des échecs, mais l’essentiel c’est d’obtenir des résultats auxquels on pu arrive avec
aucun autre traitement. Dans les cas opérés où la
chance d’une récidive est même peu
probable
l’auteurconseille néanmoins la radiothérapie préventi Ye. Lorsque
l’on n’obtient pas la guerison, le malade retire tou-
jours du traitement un certain bénéfice qui est la
diminution de la douleur et si le mal continue son
évolution fatale, Oll aura au moins adouci les derniers n10111Cni s de son existence. En outre l’autcur montre
quelques malades traités pour de petits cancroïde:;,
avec tlll radium.
Lc D’’ GOCIIT (de Hallt’) présente une sorte de comp-
teur sonnant des (me l’opérateur a atteint le temps
de pose désiré. Ceci évite de prolonger l’exposition
devant l’ampoule en rappelant an médecin qu’il a un
malade (ii traitement.
D’ BELOT. - Dc l’importance du dosage et de la
méthode dans le traitement radiothérapique de quelques affections malignes.- Le dosage et la
méthode sont indispensables en radiothérapie: mais
il est difficilement applicable quand oll en1ploie la
méthode des doses fractionnées. On discute depuis longtemps sur le degré de réaction qu’il faut atteindre
et ne pas dépasser en radiothérapie.
On peut dire que la radiodermite n’est jamais néces-
saire à la guérison des affections traitées par les
rayons X. Elle est cependant parfois inévitable. On
sait que dans certaines syphilis graves, on ne doit pas
cesser de donner du mercure parce qu’il apparait de la stomatite, c’est un accident, mais la gravité du
mal permet de passer outre : en radiothérapie c’est la
même chose.
Certaines formes d’anections graves semblent ne
commencer à rétrocéder (me lorsqu’elles ont absorbe
en une fois une dose élevée d> radiations : cette quan- tité doit être parfois tellement élevée qu’elle détermine
un peu de réaction cutanée.
A
l’appui
de cette façon de voir, l’auteur cite un casde chondro-sarcome qui fut traite successivement par trois
spécialistes,
employant des doses légères et répé-tées : aucun résultat, progression du mal. Il a soumis la malade à une ou deux doses intensives de rayons X
et la régression a commencé.
Aujourd’hui
elle estprestlue complètement guérie. Il cite de même un
cas
d’épithélioma
qui ne fiit modifié qu’aprèsabsorp-
tion massive de doses élevées. De même dans un cas
de cancer de la lèvre inférieure; dans ce dernier cas,
la mort du malade (pneumonie) a einpèclié de pour- suivre le traitement.
En résumé des doses élevées sont parfois nécessaires;
mais il faut éviter toute radiodermite grave, et pour cela le
dosage
et la nléthodc sontindispensables.
IV HARET. - Cancer du col au début thccité avec
succès par la radiothérapie. - Le Dr Haret présente
l’observation d’une femme de 7J ans adressée h un
chirurgien de Paris, le 1)"
Delaunav,
avec lediagnostic
de cancer du col de l’utérus, le praticien confirnla le
diagnostic,
mais refusad’opérer
à cause de l’âge dela malade et de l’envahissement de la paroi
vaginale.
On appliqua le traitement : une séance de 4 11 par semaine ; la lésion est irradiée directement, la
paroi vaginale
étant protégée par. un tube de verreimperméable
aux rayons X. Après la deuxième séanceles douleurs diminuent pour disparaître peu â peu et
après la dixième, on ne sentait plus au toucher aucune
trace de la lésion primitive, l’ulcération était cicatrisée.
L’auteur nlontre l’intérêt de cette observations d’abord parce que des faits de ce genre sont rares, les chirurgiens ne confiant pas wlonticrs des cancers
du col au début, à des
radio thérapeutes.
En secondlieu, parce qu’elle montre tout le bénéfice que peuvent
tirer lcs malades en essayant ce traitement avant
l’opé-
ration, épreuve qu’ils accepteront toujours plus facile-
ment qu’une intervention, et qui aura toute chance de
réussite puisque la précocité du traitement est un fac- teur important en radiothérapie.
Le 1)’ UNGER présente plusieurs cas de cancer du
sein guéris par la radiothérapie.
Le DI WOHLGEMUTH (de Berlin) présente -une tumeur
du sein qui a régressé sous le traitement radiothéra-
pique. mai, il reconnaît que cette malade ne pt’ut pas être considérée comme guérie puisqu’elle porte encore
un ganglion axillaire assez volumineux.
Le Dr ALBERS-SCHÖNBERG montre plusieurs photogra- phies de malades atteints de sarcomes et qui semblent guéris urace a la radiothérapie.
Le D’ SHOR SITNBERCK présente également deux cas
de sarcome et de cancer du sein guéris par la radio-
thérapie.
Le Dr LEONARD (de Philadelphie) montre la photo- graphie d un leucémique considérablement amélioré par la radiothérapie.
Le 1)" HENNECART (de Sedan), après aBoir rappelé l’emploi néfaste des irradiations de Röntgen sur cer-
tains organes, demande que leur mode
d’application
soit autorisé seulement aux médecins, et il demande
la nomination d’une commission chargée d’obtenir
cette réglementation officielle des gouvernements
des différents pays; mise aux voix par le président
cette motion est adoptée à l’unanimité.
En outre plusieurs autres v0153ux importants soumis
au vote de l’assemblée ont été
adoptés :
Le premier est d’un intérêt un peu particulier. Les
Inen1hrcs allemands du congres émettent le v0153u que le présent congrès soit la première manifestation d’une société allemande de radiologie qui tiendrait des séances annuelles, le voeu est adopté. A ce moment
intervention du Dr Salomonson qui
rappelle
qu’un congrès de radiologie devait se tenir dans trois ans àAmsterdam ; le président annonce que la fondation de cette société et l’inauguration de ses réunions an- nuelles n’empêcheront pas le congrès d’avoir lieu
en 1908, comme c’est convenu, ;l Amsterdam.
La seconde motion, présentée par le nI Ainrns-
SCHÖNBERG, invite les membres du congrès à remplacer
les expressions de radiologie, radioscopie, radiographie
et radiothérapie, par ceux de Röntgenlogie. Rönt- genscopie, Röntgengraphie, Rontgenthérapie. Le v0153u
est
adopté
à lamajorité.
G. Haret,Preparateur de Radiothérapie
à l’Hopital Saint-Antoine
Exposition de Röntgen
Production du courant électrique Groupes électrogènes. - Deux considérations
imposent au radiologiste l’clnploi de groupes électro-
gènes pour la production directe du courant élec- trique. 10 L’absence de distribution d’électricité par secteur. 2° Le coîlt exagéré de cette dernière, dans cer-
laines régions oil la puissance mécanique est d’un prix élevé. Dans les groupes électrogénes on utilise
alors un moteur thermique actionnant soit une
dynamo a courant continu pour la charge d’accumu-
lateurs toujours à recommander dans ce cas, soit une
dynamo à courant alternatif si l’emploi des appareils
à soupapes se généralise.
Les types de machines dynamos de faible puissance
pour petites installations sont aujourd’hui tellement
nombreux que l’on n’a que l’embarras du choix lors-
(lu*on veut réaliser une petite installation. La plus grande difficulté est de trouver un moteur approprié
pour la faire fonctionner, moteur qui doit être peu encombrant, facile à conduire est U entretenir et nB’Bi- geant que peu ou pas de surveillance pendant la
marche.
Ll’" perfectionnements apporta par l’automobilisme
dalb lu moteur al pétrole semble indiquer ce dernier
comme type de choix. La commande directe d’tInt’
dynamo par un moteur a pétrole a grande vitesse
nécessite l’emploi d’ull régulateur pour éviter l’cinbal-
lement du moteur lit régler a puissance d’après le
travail demandé.
Trois tapes de groupes électrogènes figuraient à
l’exposition,
respectivement exposés par les maisons Siemens et llalske, Hirchmann et Sanitas; le pre- mier se recommande par sa robustesse et lc second par sa simplicité et son heu d’encombrement. Malheu- reusement ces trois appareils utilisent des régulateurs mécaniques. Ces régulateurs, destinés à maintenir aumoteur une vitesse aussi constante que
possible,
donnent une solution convcnahlc du
problème,
maisau détriment de la simplicité de l’installation et aussi du prix de premier établissement. car ces régulateurs
sont assez compliqués et d’un prix relativement élevé.
En outre, en ce qui concerne les installations domes-
tiques, l’emploi de régulateurs mécaniques présente
encore des inconvénients, car, en admettant que le moteur, grâce a son régulateur, conserve une vitesse sensiblement constante, même avec des charges variables, il faudra nécessairement
procéder
ail réglagede la dynamo. En l’ffet, les variation de débit entraînant des variations de la force électromotrice par
suite des réactions d’induit, de la résistance des t’nroll-
lements et des pertes inévitables qui qont relativement
grandes dati, les dynamos de faible puissance. Dans
ces conditions il -,t indispensable de compliquer
encore l’installation en un rliéotat automa-
tique pour le réglage de l’excitation lorsqu’on se sert
d’une dynamo enroulée en déviation. On pourrait, il
l’ .. Brai. employer une dynamo compound, mais il ne
serait plus facile alors d’utiliser Il’ groupe électrogène
pour la cbarge d’accumulateurs.