LES AMIS DU PERE GUEZOU ET DE DON BOSCO EN INDE RAPPORT D'ACTIVITÉ PAQUES 2015
Chers amis du Père Guézou,
Que Dieu vous bénisse ! Hier les gens découvraient Dieu dans le Père Guézou et au travers de son action. Maintenant ils le rencontrent à travers votre soutien. Merci pour tout.
Joyeuses Pâques. Père Stanislaus SDB Recteur Don Bosco au Yelagiri, en lien avec P. Maria Arokiaraj
« Le Père Guézou est présent partout par des photos, une expo sur sa vie dans le couloir qui mène au bureau du Père Stanislaus... Et pas seulement au Yelagiri ! A Cochin beaucoup de nouvelles constructions, salles de sport... portent son nom. L'oeuvre continue ! » Chantal
Le mot de l’association
Chers(es) Amis (es),
Malgré une date de Pâques très tôt cette année, nous avons tout mis en oeuvre pour vous faire parvenir nos informations début Avril. Nous avons édité et envoyé les reçus fiscaux par la poste le 17 mars et avant le 15 mars par courriel ; pour ces derniers si vous ne les trouviez pas dans votre boite mail, vérifiez bien votre dossier spam ou indésirable.
2015 est en train de devenir un grand cru quant à la participation de jeunes bénévoles dans nos missions en Inde.
Quatre jeunes et une équipe mixte de compagnons scouts nous ont contactés pour participer à une mission humanitaire auprès de nos structures indiennes cet été. Deux jeunes filles, Florence au Yelagiri et Marine à Chennai sont déjà à pied d’œuvre et nous partagent leur extraordinaire aventure. Nous leur donnerons bien sûr la parole dans cette lettre ainsi qu'à une famille. Notre amie Chantal, membre de l’association avec son mari depuis de très longues années, revient juste d'Inde du sud et nous a rapporté de nombreuses photos des dernières réalisations.
En France, malgré de nouveaux venus, nous recherchons toujours des bonnes volontés pour assurer la continuité de la gestion associative. Si vous connaissez des volontaires, n'hésitez pas à les mettre en contact avec nous.
Merci encore pour votre fidèle soutien et pour vos encouragements réguliers. Grace à vous, nos amis indiens peuvent poursuivre leur projet éducatif avec les plus fragilisés. Nous sommes heureux que tous ces jeunes trouvent leur voie et s'engagent à leur tour envers leurs camarades plus jeunes.
Stanislas Ernoult, Président
Pour des nouvelles régulières, retrouvez-nous sur Facebook : « les amis du Père Guézou et de Don Bosco en Inde facebook » Pas besoin d'avoir un compte Facebook pour y accéder ! https://www.facebook.com/guezoudonbosco?fref=ts
En famille au Yelagiri, récit d'Agnès et Gilles
Qu’avez-vous préféré? les sourires à n'en plus en finir ! Tiphaine, 6 ans : Les douches, c'était avec un seau d'eau.
Mazarine, 9 ans : Rencontrer les Pères et quand on est allé chez Arul.
Enzo, 10 ans : les lits avec moustiquaire, jouer au basket avec les indiens et le déjeuner chez Arul.
Juliette, 14 ans : Aller chez Arul.
Arul (à gauche avec son frère à droite)
Enfant de 2 parents lépreux, il a pu être scolarisé en 3 temps : accueilli sur le Yelagiri avec 20 autres enfants dont les parents étaient lépreux, ces jeunes vivaient comme en famille sous la responsabilité de Christuraj, un des premiers élèves du Père Guézou. Il fallait vérifier que l’on pouvait empêcher la lèpre de se développer chez ces enfants. Cette maison d'accueil était aussi leur école.
Puis ces 20 enfants ont pu être intégrés dans les écoles avec les autres enfants.
Et, 3ème étape, ils ont pu à la fois être scolarisés ET vivre dans les bâtiments d’habitation avec les autres…
Une « réintégration » progressive et réussie. Il a fallu bousculer bien des tabous !
Gilles avait parrainé Arul depuis 1990. Il est resté en contact avec lui.
Arul a aujourd’hui 30 ans. Il est électricien, marié et vient d’avoir une petite fille.
« Aller chez Arul », c’est aller dans un coin perdu à 4h de route du Yelagiri. Arul habite sur un terrain où il a réussi à faire construire une mini maison, et une autre pour ses parents. En 1990, ses parents avaient une maison en paille sur ce même terrain. Voilà ce qui nous motive : qu’un enfant arrive à aider sa famille une fois qu’il a un métier ! jeu
-comptine : « Ils sont comment les indiens ? » Les indiens ont une grande joie de vivre Ils sont pauvres mais ont un portable Ils sont souriants, généreux, serviables
Les indiens me pincent la joue (en signe d’amitié) Les filles sont coquettes
lls dodelinent de la tête, mais ça veut pas dire « non » ! Bonus !! « Spicy or not spicy ? » = question essentielle avant de
se servir d'un plat. Epicé ou non ? Goûtez-le... mais doucement au début !!!
Ce qui nous a émerveillés : la joie des enfants d’étudier, pour avoir un jour un métier…!
Florence découvre les collégiens du Yelagiri
Allez surhttp://3moiseninde.unblog.fr/2015/03/15/hostel-day-2/ Piorina, une élève de Don Bosco, vous invite à la danse !
Hostel Day. C'est une fois par an, 3 jours de fête entre pensionnaires !
J'ai pu voir des concours de danse, de chant et des jeux par équipe. Les indiennes ont une grâce naturelle. J'ai été époustoufflée par leurs impros : elles dansent même avec un balai et un seau ! Elles sont aussi très enthousiastes. Chaque jeu est accompagné par des hurlements d’encouragement. Quelle ambiance entre ces 180 filles !
Depuis lundi, je vais tous les matins à l'Ecole St Charles,
qui est de l’autre côté de la rue par rapport au centre Don Bosco. J’y donne des cours d’anglais : j'ai 3 ou 4 classes de 45min, allant du CM1 à la 4e. Les élèves sont très sages et volontaires. Ils révisent leur cours une heure chaque matin avant le petit déjeuner. Ils se lèvent souvent à 5h30 et étudient parfois jusqu'à 21h !
Avant le CM1, les élèves ne parlent pas suffisamment anglais pour avoir un cours sans la traduction en tamoul. Après la 4e, les élèves passent l’année entière à préparer assidument le brevet qui est un concours dont l’issue déterminera dans quel lycée ils seront acceptés. Ils ne prennent donc pas les révisions à la légère et s’y consacrent entièrement.
Marche contre l'alcoolisme au Yelagiri : être conscient, responsable, et s'engager !
Dans la lettre de Noël, nous avions évoqué le fléau de l'alcool et annoncé l'ouverture de 4 centres d'accueil et d'information anti-addictions.
Le 24 janvier dernier, 800 scolaires et leurs enseignants ont participé à un grand rallye de sensibilisation aux problèmes liés à l'alcool, tout autour du centre Don Bosco. Porteurs de bannières, ils ont marché 5 km et donné un spectacle chanté et dansé : « L'alcool, n'y touche pas. Tu ne pourras plus t'en défaire ! »
Cette journée de mobilisation s'est achevée par une cérémonie : les élèves ont allumé des bougies en mémoire d'enfants victimes de violences familiales.
La presse indienne y a consacré une page entière !
Témoignage de Chantal
14 février – 5 mars 2015 De retour d'Inde du sud, je voudrais tout de suite vous parler de Bargur où le Père Pinto m'a accompagnée. Il y a là 2 léproseries :- une dirigée par le gouvernement, environ 265 personnes atteintes de la maladie,
- la seconde appelée “Mother Treasure”, 100 à 120 personnes, créée par le Père Guézou.
Difficile de vous raconter l'accueil chaleureux des malades qui se souviennent que le Père Guézou les prenait dans ses bras.
Sa présence est toujours là comme la vie, l'amour, l'espoir qui habitent ces hommes et ces femmes. Ils se savent soutenus et aimés par les amis de France !
Le Père Pinto m’a expliqué qu’il faudrait une pompe
plus puissante pour obtenir de l’eau en raison de la grande sécheresse. La nappe phréatique est à 80 m.
La mousson n'a pas été assez abondante. Il n'y aura pas de pluie avant juillet... L'eau est rationnée actuellement.
Au Yelagiri, j'ai été très émue de voir des enfants Yelagiri, l'immense réservoir est lui aussi très bas!
et une religieuse recueillis sur la tombe du Père Guézou ! Le nouveau bâtiment est splendide (photo en p.1).
Il comprend
- des dortoirs pour les jeunes enfants (environ 250)... il manque les lits ! - des salles de classe pour garçons, pour filles,
- un grand hall d'examen et des sanitaires.
Le pavement extérieur a été fait pendant mon séjour.
Les nouvelles cuisines fonctionnent et permettent de préparer les repas pour 600 élèves.Un nouvel appareil pour faire des chappattis a été installé, ainsi qu’un autre appareil pour peler les légumes.
Il y a 2 nouveaux réfectoires à l’emplacement d’un ancien terrain de jeux (bâtiments aux toits bleus sur les photos).
Très peu de chaises et tables : leur achat est à prévoir !
Pour des raisons de sécurité, l’installation de caméras a été rendue obligatoire par le gouvernement, à l’entrée de Don Bosco et dans chaque bâtiment. Il faudra aussi prendre en compte cette future dépense.
L’électricité coute cher et il y a de nombreuses coupures de courant. Le recours à un groupe électrogène fonctionnant au diesel est fréquent.
Marine, jeune volontaire à Madras-Chennai
: rencontre avec des malades de la Lèpre et du Sida Voilà 3 semaines que je suis arrivée à Pope John’s Garden…J’avais en mémoire tous les conseils reçus : fais attention à l’eau, aux arnaques... Et je me suis retrouvée dans un havre de paix, au milieu des manguiers, des cocotiers !
Les soeurs m'ont fait visiter le Centre qui est géré par le Père Vasanth : dortoirs, réfectoire, cuisine, chapelle, la ferme, le cimetière, le tout dans un immense jardin.
Le matin je suis avec les patients lépreux. Ils sont 90. Ceux qui le peuvent travaillent dans le jardin : ils balaient, cuisinent, nettoient, font de la couture. Les plus abimés restent dans les dortoirs. Ils parlent peu anglais, mais on s’habitue à communiquer : mimes, patience et rire ! Cette maladie est effroyable : doigts, mains, pieds manquent à l'appel ! Mais les personnes sont d’une gentillesse incroyable. Une dame hier m’a laissé son lit pour m’asseoir et s’est assise par terre, j’ai voulu la rejoindre et elle m’a lancé un regard qui disait
« n’essaye même pas » !
L’après-midi je joue avec les enfants malades du sida.
Dès qu’ils rentrent de classe, ils ont des activités organisées. Ils sont 56 jeunes entre 5 et 20 ans. Pour la majorité orphelins d’au moins un parent. La société les exclut à cause de leur maladie ! Le centre leur apporte un toit, une éducation, des valeurs, et les médicaments nécessaires.
Ici ils ont retrouvé une famille. Ils connaissent beaucoup de jeux, de chants et de danses. J'ai de la chance de passer 6 mois ici. Ils ont une joie de vivre formidable !
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