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PARTIE 3 - CHAPITRE 7 : LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE SECTION 1/ DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES DE LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE

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PARTIE 3 - CHAPITRE 7 : LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE

La partie 3, c’est la partie qui va réunir les consommateurs et les producteurs, qui ont été étudiés séparément dans les parties 1 et 2.

C’est une partie qui va donc étudier les interactions entre les consommateurs et les producteurs, notamment à travers le système des prix. Mais ces interactions pourront être très différentes selon la façon dont les entreprises sont organisées sur les marchés. Certains marchés accueillent des milliers d’entreprises alors que d’autres, en comprennent que quelques-unes (marché des pneumatiques par exemple). On va ainsi de la concurrence au monopole en passant par l’oligopole.

SECTION 1/ DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES DE LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE

Définitions de la concurrence :

- C’est un mode de régulation des marchés : ce sont toutes les procédures d’ajustement des marchés à travers les comportements des agents qui y participent.

- C’est aussi une sorte de lutte pour la survie : un peu comme chez Darwin, la concurrence permet de sélectionner les acteurs économiques les plus efficients au détriment des autres.

Une entreprise a le droit de « tuer » économiquement sa rivale, par exemple grâce à un produit de meilleur qualité vendu à un prix inférieur. Certains économistes disent que c’est une guerre de tous contre tous.

A) HYPOTHESE DE BASE

Pour qu’un marché soit en concurrence pure et parfaite, il faut que les cinq conditions suivantes soient vérifiées :

➢ Conditions relatives à la pureté de la concurrence : atomicité, homogénéité, libre entrée.

➢ Conditions relatives à la perfection de la concurrence : transparence, mobilité des facteurs de production

1/ Hypothèses relatives à la pureté de la concurrence

- Atomicité : les agents sont nombreux et de taille négligeable, donc l’influence est quasi nulle sur les autres agents. Quand un producteur existe parmi plein d’autres producteurs, il n’a aucune influence individuellement sur les autres.

- Homogénéité : tous les vendeurs fabriquent un produit identique, homogène. Cela sous- entend qu’il n’y a pas de différenciation, pas de publicité, pas d’éléments qui vont conduire à ce que l’on puisse distinguer les produits.

- Libre entrée dans la branche : aucune barrière ne doit empêcher l’entrée de nouveaux producteurs, il n’y a pas de barrière juridique, règlementaire ou technique. Toute entreprise peut facilement rentrer dans la branche et produire. Depuis quelques années il y a aussi libre sortie de la branche.

2/ Hypothèses relatives à la perfection de la concurrence

- Parfaite transparence du marché : tous les agents ont une parfaite connaissance des conditions du marché (prix, quantité, qualité, service après-vente). Cette transparence s’est accrue avec l’apparition d’internet, de la vente en ligne, des comparateurs, des places de marché...

- Parfaite mobilité des facteurs de production : les facteurs de production (capital et travail) peuvent s’orienter librement vers les activités les plus rémunératrices. La création d’un grand marché européen ouvert et sans frontière a favorisé la mobilité

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3/ Lorsque les conditions ne sont pas réalisées

- L’atomicité n’est pas toujours présente sur les marchés. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’atomicité que le marché n’est pas concurrentiel (on parle de concurrence imparfaite).

\Offre Demande

Grand nombre Petit nombre Unicité

Grand nombre Concurrence parfaite Oligopole Monopole

Petit nombre Oligopsone Oligopole bilatéral Monopole contrarié

Unicité Monopsone Monopsone contrarié Monopole bilatéral

- L’homogénéité du produit est loin d’être la règle. Dans notre société, la publicité et la différenciation est très présente, la théorie marketing segmente la clientèle, à qui l’on offre un produit différencié.

- La libre entrée dans la branche n’est pas toujours possible. On a des professions règlementées, des entreprises qui ont poussé tellement loin leur capacité de production qu’elles réalisent beaucoup d’économie d’échelle, et donc cela représente une barrière technique pour d’éventuels concurrents.

- La parfaite transparence, malgré internet, n’existe pas forcément. On a une telle différenciation marketing qu’il devient difficile de comparer les produits entre eux. On peut prendre l’exemple des ordinateurs. Si on a deux boutiques et si les gérants sont intelligents, les deux boutiques vendront des ordinateurs totalement différents, ainsi on ne pourra pas faire de comparaison entre les magasins.

- La mobilité des facteurs peut être freinée par des contraintes diverses : attachement des salariés à leur région, formation spécialisée qui rend difficile les réorientations professionnelles, pour le capital les diversifications sont souvent difficiles.

B) LA DETERMINATION DU PRIX D’EQUILIBRE EN COURTE PERIODE

Dans cette partie on suppose que les cinq conditions sont vérifiées.

1/ Rappels

Voir la fin du premier chapitre introductif. Pour un prix de 18 il y a des consommateurs qui veulent acheter 70 et des producteurs qui veulent vendre 200. Ici c’est le coté court du marché qui l’emporte, donc les consommateurs. L’offre est excédentaire.

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2/ Le processus de détermination de l’équilibre

a/ Equilibre dynamique avec adaptation instantané : le tâtonnement walrasien

Il faut distinguer deux cas de figures : une situation ou les producteurs peuvent fabriquer très rapidement les quantités demandées : le processus d’ajustement est instantané.

1 – Le commissaire-priseur déclare le marché comme « ouvert ». Il y a devant lui un groupe d’acheteurs et un groupe d’offreurs (comme les enchères).

2 – Les vendeurs et les acheteurs vont indiquer ce qu’ils souhaitent. Chaque vendeur écrit par exemple la quantité qu’il souhaite et à quel prix. Les consommateurs font pareil, sans se concerter. Le commissaire-priseur va étudier les prix et les quantités et va par exemple fixer un prix de 18 €. Les deux groupes essayent de faire la meilleure affaire, mais ils savent qu’il ne faut pas non plus exagérer, les deux groupes d’individus sont rationnels.

3 – Une proposition est donc faite à 18 euros, d’après le graphique cela conduit à un excès d’offre. Ce prix provoque deux comportements : les producteurs souhaitent produire 200 et les consommateurs veulent acheter 70 car le prix est cher.

4 – On a donc un déséquilibre qui se produit.

5 – Les commissaire-priseur va baisser le prix, et va proposer par exemple 10 euros.

6 – A ce prix, les offreurs ne proposent pas assez, ils proposent 70 et la demande aimerait admettons, 110. On a un nouveau déséquilibre mais cette fois il s’agit d’un excès de demande : le prix est intéressant pour les consommateurs, mais moins pour les entreprises.

7 – Le commissaire-priseur va continuer de proposer un nouveau de prix et au bout d’un certain temps, il va finir par tomber sur un prix de 12 où la demande sera égale à l’offre.

8 – Lorsque l’équilibre est atteint, les négociations s’arrêtent et on peut avoir des contrats réels, et des échanges. Les agents sont des faiseurs de prix et une fois que le prix est arrivé à son équilibre, les agents deviennent des preneurs de prix : ils vont accepter le prix établi comme prix de référence.

b) Equilibre dynamique avec adaptation retardée

Pour un grand nombre de produits, la production ne peut pas être instantanée (très rapide). On a une suite de période (par exemple chaque année) ou les échanges ont lieu bien que le prix n’ait pas atteint son équilibre. L’équilibre peut arriver (ou pas) par exemple au fil des années. Prenons l’exemple du domaine agricole (pas de possibilité de stockage, donc les producteurs veulent tout vendre). On imagine que les producteurs vont construire leur plan de production par rapport au prix de la période précédente. Les demandeurs, eux, achètent aujourd’hui en fonction des prix d’aujourd’hui, c’est logique.

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Dans un grand nombre de cas, la production n’est pas instantanée, c’est-à-dire qu’elle demande un certain délai. Ainsi, les producteurs sont souvent obligés de construire leur production par rapport aux informations de la période précédente.

Prenons l’exemple d’un produit agricole que l’on ne peut pas stocker (pour montrer que les producteurs doivent le vendre et doivent trouver le moyen de vendre l’intégralité de de leur production pour ne pas la perdre).

Imaginons que l’offre est une fonction de la période précédente, et que la demande est une fonction de la période présente. Donc O = f(P-1) et D = g(p).

Cela donne le schéma au-dessus. Il traduit la toile d’araignée qui est le mécanisme d’aboutissement à l’équilibre. Imaginons que à un moment donné, les producteurs veulent vendre Q = 500 au prix de P = 20. Le problème est qu’il ne va pas vendre tout de suite car il va mettre du temps à réaliser sa production. Ici on voit que les consommateurs sont prêts à acheter 500, mais à 5 €. Sauf que le producteur veut absolument vendre les 500 donc il va se dire qu’il va bien devoir les vendre à 5 euros.

Mais le producteur voit que à 5 euros, il ne peut fabriquer que 200, donc il va se mettre à fabriquer 200. Sauf que les consommateurs sont eux prêts à mettre 15 € pour une quantité de 200. Les producteurs sont donc contents de vendre à 15 €. On voit que à 15 euros pourtant les producteurs sont prêts à produire 400 à peu près. On voit une sorte d’escargot qui tourne autour du point d’équilibre et converge vers l’équilibre Pe ; Qe du marché. Cette convergence vers l’équilibre se fait au bout d’un certain nb de période et ce schéma traduit mieux le fonctionnement de l’éco.

3 – La stabilité de l’équilibre de courte période

On dit qu’un équilibre est stable si une perturbation est suivie d’un retour à une situation d’équilibre, identique ou non à la situation initiale.

a/ En courte période sans décalage

Le rétablissement de l’équilibre peut être obtenu de deux façons : - Soit par une variation du prix (proposition défendue par Walras)

- Soit par une variation des quantités offertes ou demandées (proposition défendue par Marshall)

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b/ En courte période avec des décalages

On a ici trois situations possibles : l’équilibre peut être stable, instable ou auto-entretenue.

La comparaison de pentes des droites d’offre et de demande va conduire à ce qu’il y ait soit une stabilité, soit une instabilité.

Lorsqu’il y a décalage, la stabilité dépend des pentes respectives des droites de demande et d’offre.

Notons Ot la fonction d’offre Ot = f (pt-1) = a*pt-1 + b

Dt = g(Pt) = alpha * Pt + beta. Avec Alpha inférieur à 0. Trois situations peuvent se produire : - L’équilibre est stage si |a/alpha| < 1

- L’équilibre est instable si |a/alpha| > 1

- Il y a équilibre avec oscillation auto-entretenue lorsque cette valeur est égale à 1.

SECTION 2 : L’EQUILIBRE DE LA FIRME ET DU MARCHE.

On va voir dans cette section les interpolations qui existent entre le marché global et l’entreprise représentative.

A) LA SITUATION EN COURTE PERIODE

1/ L’équilibre

L’équilibre est ici situé au point B sur le graphique de droite. qE est la quantité qui maximise le profit de l’entreprise (représenté par le rectangle gris). Ce prix, est expliqué par le graphique de gauche, où on voit l’intersection entre l’offre et la demande (on a enlevé les processus d’ajustement).

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Cette construction de prix va donner le graphique de la maximisation du profit. Mais ici on comprend mieux d’où vient ce prix. En découvrant le graphique de gauche, on se rend compte en fait que le prix s’impose à l’entreprise car les entreprises respectent ce qu’elles ont décidé. Elles ont fabriqué le prix et il est normal d’imaginer qu’elles tiennent leurs engagements.

La droite horizontale est la droite de demande pour l’entreprise représentative (c’est donc aussi la droite de prix), c’est aussi la recette moyenne et la recette marginale.

2/ La notion de profit

En économie on a deux profits : le profit normal qui est compris dans la courbe de cout et on a le profit anormal ou le surprofit, qui vient en plus. D’un point de vue comptable il n’y a pas de différence entre les deux profits, mais en micro, cette différence a pour objectif de monter que le marché évolue temporellement. Il y a des surprofits lorsque l’on n’est pas encore arrivée à l’équilibre de longue période. Le nombre de producteurs n’est pas à son maximum, c’est une situation transitoire ou le marché n’est pas stabilisé. C’est dans cette période que l’on va avoir un surprofit, et le prix de vente n’est pas encore arrivé à son minimum. L’idée est que le profit classique est compris dans les courbes de cout car dans ces courbes on a la rémunération et du travail et du capital, et cela montre que le capital est rémunéré. Le profit que l’on voit sur le graphique précédent est un profit anormal, la structure du marché n’est pas encor arrivée à son aboutissement.

Ainsi, dire qu’une firme réalise un surprofit signifie que les bénéfices permettent de rémunérer les facteurs à un taux de rentabilité supérieur à celui des meilleurs placements alternatifs.

Surprofit = profit comptable + profit économique (cout d’opportunité du capital)

3/ Les courbes de recettes de l’entreprise en régime de concurrence pure et parfaite

Nous savons que le prix s’impose au producteur. A partir de là, quel est le prix de vente du produit ? C’est le prix p, qui s’impose après le tâtonnement, tous les producteurs vendent à p. Mais la droite de prix en concurrence pp a une caractéristique d’être à la fois le prix, la recette moyenne et aussi la recette marginale. La recette totale est le chiffre d’affaires, p*q. La recette moyenne est la recette totale sur la quantité, c’est donc p. La recette marginale est la dérivée de la recette totale par rapport à q donc c’est encore P.

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B) L’EVOLUTION EN COURTE PERIODE

1/ Le comportement des firmes installées dans la branche

On reprend le graphique et l’équilibre précédent en utilisant les courbes de longue période au lieu d’utiliser celles de courte période. Cela ne veut pas dire que l’on est arrivé à l’aboutissement du modèle concurrentiel. On est dans une longue période mais qui n’est pas terminé, le processus n’est pas achevé parce qu’il y a du surprofit. Les entreprises qui appartiennent à cette branche font du surprofit.

Ici on a une situation initiale en courte période à gauche. Le point rouge est un point d’équilibre. C’est à court terme, pour un stock de capital donné. Le prix s’impose à l’entreprise, et cette dernière est petite, elle fixe une quantité Q. Sur une période plus longue, l’entreprise peut faire varier son stock de capital, pour pouvoir profiter de couts de production plus faible. En situation 2, on a un second point rouge qui correspond à la position de long terme. L’entreprise a grandit en quelque sorte et elle vend beaucoup plus, toujours au prix du marché. La quantité Q* de longue période est la fameuse quantité qui lui permet de maximiser son profit à long terme.

Toutes les entreprises en concurrence PP vont dons se mettre à produire plus, et l’offre globale va augmenter. Le rectangle de surprofit est nettement plus grand que celui du début, on peut le voir sur le graphique. La dynamique concurrentielle fait que ce surprofit va attirer de nouveaux entrants.

2/ L’entrée des concurrents dans la branche

Dans cette situation nous sommes toujours en longue période. Les entreprises extérieures au marché voient d’autres entreprises être très rentables, et ces entreprises extérieures se disent qu’elles vont se lancer dans cette activité également pour réaliser à leur tour des surprofits importants.

A un moment donné par exemple Apple ne fabriquait pas de téléphones.

Les entreprises rentrent dans une branche tant que celle-ci réalise un surprofit, c’est-à-dire tant qu’il y a attractivité. Le problème pour les entreprises est que à chaque fois que des entreprises entrent sur

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le marché, l’offre augmente et le prix baisse, le mécanisme qui fabrique le prix va de nouveau jouer et le prix va s’ajuster, à la baisse. Et puisque le prix baisse, le surprofit va avoir tendance à baisser lui aussi.

Cependant, il reste quand-même du surprofit à faire, alors il y subsiste encore de l’attractivité. Il n’y a donc plus attractivité dès lors qu’il n’y a plus de surprofit à faire, et aucune nouvelle entreprise ne rentre dans la branche.

Cela s’observe graphiquement sur le graphique au-dessus. On a à gauche une représentation du marché et à droite une représentation de la firme. Les courbes en gras sont des courbes de longue période.

Au départ, on avait un prix d’équilibre au croisement en haut à gauche, et les entreprises en place faisaient un gros profit. Alors cela attire de nouvelles entreprises et l’offre augmente en se déplaçant vers la droite.

Mais en augmentant alors que la demande ne bouge pas, on a un prix d’équilibre qui baisse. Ce prix peut baisser jusqu’au minimum de la courbe du cout moyen. On a la un processus concurrentiel majeur qui explique l’évolution pour la plupart des biens que l’on a autour de nous. C’est un mécanisme puissant, l’un des rouages de l’économie de marché. Grâce à cette mécanique de baisse des prix, les catégories sociales qui n’avaient pas un fort pouvoir d’achat peuvent progressivement bénéficier de nouveaux produits qui étaient à l’époque beaucoup plus chers. Dans certains domaines, comme dans le domaine du bien public, il y a des échecs du marché cependant, et dans ces cas cette mécanique ne peut pas fonctionner.

3/ Equilibre a cout constant, croissant et décroissant a/ Equilibre dans une branche à couts constants

Jusqu’à présent on a dit qu’en longue période la demande est constante et que le cout de production ne bouge pas non plus car on a un seul cout moyen, et donc les entrées dans la branche ne provoquent pas de variation de cout. Cela veut dire que les inputs sont abondants et le fait que de plus en plus d’entreprises entrantes utilisent les facteurs de production, n’ont pas d’impact sur le cout.

Ici, on lève ces deux hypothèses : le cout de production peut donc varier quand les nouvelles entreprises augmentent, et la demande augmente aussi dans cette branche.

Il peut être relativement logique de voir le cout des MP augmenter s’il y a de plus en plus d’offreurs dans une branche (raréfaction des matières première en surface, extraction difficile et en grande quantité).

Prenons deux situations, dans ce paragraphe on est à couts constants. La demande passe de D1 à D2, on a aussi une augmentation du prix de P1 à P2. La situation d’équilibre se retrouve en P1 suite à une

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augmentation de l’offre. Le mécanisme concurrentiel fonctionne normalement, et l’accroissement de la demande conduit à une augmentation du prix qui va provoquer un surprofit, qui va attirer les attirants. Les entrants vont faire augmenter l’offre et on va se retrouver au point C. Sur le long terme, on se repositionne donc à l’équilibre. Même s’il est vrai que les firmes installées ont profité du moment ou le prix était en P2.

b/ Equilibre dans une branche à couts croissants

Là nous sommes dans un graphique qui illustre le cas d’une branche a cout croissant. C’est une situation tout à fait possible et que l’on constate aujourd’hui.

Ici on a une modification du graphique de droite, car il y a une hausse du cout de production. Sur le graphique du marché, on passe de A à B (augmentation de la demande). Cette augmentation va conduire à une augmentation de l’offre, car il y a du surprofit. Mais en même temps, on va voir le cout de production des entreprises augmenter. Par exemple cela veut dire que les MP coutent de plus en plus cher, donc le cout total augmente, donc le cout moyen augmente aussi. Par conséquent, au lieu de revenir au point P1, on s’arrêt quand on atteint P2 (c’est le minimum de la nouvelle courbe du cout moyen). C’est cette nouvelle courbe qui fait que à un moment, les nouvelles entreprises vont arrêter de vouloir entrer. La courbe rouge est la nouvelle courbe d’offre de long terme.

C) SI LES ENTREPRISES ONT DES COUTS DE PRODUCTION DIFFERENTS

Imaginons que l’on a, au départ, des entreprises qui ne soient pas identiques. Imaginons donc que l’on a trois catégories d’entreprises, avec des couts de production différents, de moins en moins élevés.

Les entreprises C sur le graphique sont donc les plus performantes.

Imaginons que le prix d’équilibre se situe tout en haut de la courbe (à un niveau supérieur à P1), et qu’il permette aux trois catégories d’entreprises de faire du surprofit. A partir de ce moment-là il y a donc attractivité. En rentrant, les entreprises vont faire augmenter l’offre et baisser un peu le prix. Puis

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à un moment donné le prix va baisser en dessous de P1, P1 étant le niveau de prix correspondant au cout minimum des entreprises de la catégorie B et C.

Mais en sortant du marché, les entreprises de la catégorie A vont faire en sorte que l’offre se réduise et le prix va remonter. Les nouvelles entreprises qui vont alors rentrer sur le marché seront des entreprises de type B et C car les entreprises de type A ne seront pas rentables. A un moment donné le prix va baisser en-dessous de P2 et ce sera au tour des entreprises de type B de sortir du marché.

Ne resterons alors dans la branche que les entreprises de type C qui sont rentables. Et comme on est juste en-dessous de P2, il y a toujours un surprofit à faire, réalisé par les entreprises de type C. Les entreprises qui vont rentrer seront de type C et elles auront un faible cout de production. Ce sont des entreprises efficaces qui vont entrer en concurrence pour tenter chacune de faire du surprofit.

La conclusion est de dire que même si on part de plusieurs catégories d’entreprise, le processus concurrentiel fait que l’on aboutit à une seule catégorie d’entreprise. Si ce processus n’est pas perturbé par l’Etat et si les hypothèses que nous avons vu fonctionnent, on se retrouve avec une seule catégorie d’entreprises, car le processus concurrentiel a éliminé les entreprises les moins performantes.

D) LES EQUILIBRES DE CONCURRENCE PURE ET PARFAITE SONT SOUHAITABLES

La CPP est une structure de marché efficace qui permet aux entreprises de s’améliorer, car cette concurrence pousse les entreprises à essayer de faire mieux, à produire des biens de meilleure qualité.

C’est une incitation à faire mieux, qui n’existe pas en monopole (c’est d’ailleurs une des grandes faiblesses du monopole).

Il y a trois raisons pour soutenir cette affirmation :

- Le surplus total est maximisé. Nous venons de la voir sur les graphiques. A l’issu du processus concurrentiel, les biens sont produits au cout le plus faible par les entreprises les plus performantes. Cette raison est importante pour le consommateur.

- Le prix est égal au cout marginal. Le fait que le prix soit égal est un élément important, cela signifie que la recette marginale est égale au cout marginal, doc l’optimum est logique. On vend le dernier produit fabriqué à un prix correspondant a son cout. Le vendre en dessous de ce prix correspond à dire que l’on dépense des efforts et que l’on ne récupère pas cet effort.

- Les biens sont produits au cout le plus faible et de la manière la plus efficace, nous faisons des économies d’échelle.

QUESTION sur le surplus dans les 5 premières questions du partiel. Le surplus est un indicateur qui permet de mesurer la satisfaction agents. Bonne situation = surplus max. dans une situation de monopole le surplus global n’est plus max. le pb est la décomposition du surplus, en monopole le surplus des producteurs est important mais celui des consommateurs est faible.

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