NATIONS UNIES
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
Distr, GENERALE
e/eca/cm. 11/31
12 avril 1985
FRAHCAIS
Original ; Partie A : ANGLAIS Partie B : FRANCAIS KUONOMiqUE POUR L'AFRIQUE
Sixifeme reunion du Comito technique preparatoire plenier
Addis-Abeba (Ethiopie),
15-22 avril 1985
Point II»2 de lTordre du jour provisoire*
CO1V1MISSIOW ECONOMXQUE POUR L
Vingti^me session de la Commission et onzi*-ne reunion de la Conference des ministres
Addis-Abebr, (Ethiopie), 25-29 avril 1985
Point 11,2 de l*ordre du jour provisoire
LA CRISE, LE REDRESSEMENT ET LA RECONSTRUCTION
DES INFRASTRUCTURES*
t. 6/l/Rev. 3
E/ECA/GM.ll/l/Rev.3
e/> ia/cm. 11/31
La crise, le redressement et la reconstruction des infrastructures
A. Transport et communications
1. La nature et les differents elements de la crise economique que traverse aujourd'hui l*Afrique ont ete ^implement decrits dans d'autres documents que
celui-ci. L!analyse qui a ete ainsi faite de la situation a reveie, entre faitres,
un serieux probleme d'endettement et l'incapacite de la. plupart des pays afficains de degager les fonds necessaires a la realisation d'activitos de developpement economique. La secheresse a eu pour consequences non settlement l'avancee rapide du desert et la deforestation, mais egalement une grave crise alimehtaire. Couplee avec la deterioration des conditions socic—economiques, elle a contraint une grande partie de la population a quitter son lieu d'habitation traditionnel. II en resulte que l'Afrique dans son ensemble est depourvue des moyens de produire suffisamment de nourriture et de mettre en place les services de transport ndequats pour faire face a la situation presente.
2» . La gravito de la situation est illustree par le fait que. quelque 34 pays
(soit environ 66 p* 100 des pays membres de l'OUA) sont frappes par la secheri&sse
et qu.1 en tout, 36 pays connaissent un deficit alimentaire et dependent, dans une large mesure, de l'aide alimentaire pour survivre. La situation est critique au point de devenir une preoccupation majeure de la communauto internationale dontl'aide (decrees alimentalres, medicaments, abris, etc) a eto massive*
3- Certesj pour surmonter la crise octuelle et en eviter d'autres, la principale contribution des secteurs des transports et des communications se traduira par des activates fe, moyen $ long terme dont 1'objectif est de mettre en place des infrastructures fiables et d'acquerir des techniques de premier ordre en matifere de construction et d'entretien. Cependant, la situation actuelle exige incontesta- blement des mesures d'urgence, etant donne que, d'une part, d*importantes quantites de vivres, de medicaments et autres produits fournis au titre de I1aide etrangfere.
doivent atteindre eans delai les populations sinistrees vivant dans des regions
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eloignees, vastes et habituellement inaccessibles et que, dfautre part, il
faudra peut~6tre evacuer et deplacer un grand nombre de personnes des zones les plus durement touchees pour les roinstaller dans des regions jouissant de conditions plus clementes» ' '' .4. Dans le doniaine des transports et des communications, la solution a long terme la plus indiquee pour f?-voriser 1!autosuffisance est d'assurer 1'integration physique du continent, de faciliter la circulation des personnes et des "biens et
de desenclaver les regions reculees, et ce, gr&ce %, la mise en oeuvre du programme de la Decennie des Nations Unies pour les transports et les communications en Afrique, dont une ample description est donnee plus loin, II apparalt d'ailleurs
clairement que ce programme est place sous le signe du long terme, Ainsi, In, fa^on la plus indiqu&e et la plus rationnelle de faire face ti la crise actuelle est de mettre en place des services de transport et de communications d'urgence, en mo'bilisant les infrastructures, les installations et les rnoyens immediatement
disponibles*
5. Dans ce contexte, le moyen de transport le plus rapide pour.faire parvenir l'aide aux centres de distribution, aux regions frappees par la s6cheressq et aux camps .de refugies et pour evacuer les victimes est le transport aerien,- y
compris le recours a des avions ADAC-- (la ou existent des terrains d'atterrissage
de fortune), t des helicopteres et au parachutage de vivree,de medicaments, etc0 II peut egalement s!averer necessaire de transporter vers les'zones de reinstallation des tentes et certains notorious: deconstruct ion pour bfltir des log©mentsB Letransport par voie terrestre en utilisant des camions (sur des routes et des pistes de fortune) et des vehicules a remorque (lorsque l!6tat du terrain le permet), peut
permettre d'atteindre les villages perdus et les outres sinistres qui ne peuvent
l/ Avions a decpllage et atterrissage courts,
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se ren&re aux centres de Gecours, Les avions ADAC, les holicopteres, les camions et les vehicules a remorque peuvent 6galement servir a 1 Evacuation des sinistres0 Les ports et les autres endroits appropries devraient Stre equipos d1entrepots
ou de hangars permettant la manutention des produits devant Stre transportes. Les
autorites chargees des entrepots et celles qui assurent le transport devrontMen coordonner leurs actions,
6. Dans le domaine des communications, des postes emetteurs-recepteurs legers et efficaces, tels que les systemes BLU, les postes HF et autres unites mobiles
de communications peuvent Stre utilises pour coordonner les activites de secourset d!evacuationdans les regions reculees depourvues de services de telephone et de
telex.
7« C'est la la solution ideale, mais est-il possible de la mettre en pratique, etant donnues les conditions qui sont celles de l'Afrique ? Plus procisement, les pays africains disposent-ils des avions ADAC, des holicopteres,'- des camions et des vehicules a remorque tous-terrains necessaires a de telles situations df\irgence ? Inexperience a montre jusque-1^ que dans les pays ou de tels services d'urgence avaient oto employes avec sucoes, le materiel provenait des pays developpes, dont certains avaient en outre fourni les vivres et autres secours- Que la plupart des pays africains sbient touches par la crise (secheresse, etc) ne signifie pas necessairement que Pensemble du continent est depourvu dKivions cargo, d!c,vions ADAC, d'helicopteres, de carr.ionti et de vohicules a remorque tous-terrains pouvant
^tre doploye^ en cas a'urgenceo II est certes evident quTauc\ui pays africain ne
dispose a lui tout seul d'un materiel de transport'et de communications suffisant
pour lui permettre de faire face b, la crise prosente ou a des "besoins d'urgence:
cependant, des resultats significatifs peuvent 8tre oTatenus en conjuguant les efforts de tous.
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0. Au cours des vingt dernieres annees, tous lee pays africains ont cons acre*
une part substantielie de leurs depenses publiques au doveloppement de leurs
reseaux des transports et des communications, en partie en raison de l'insuffisance
et de I'etat rudimentaire de I1infrastructure dont ils ont hcrito a 1'independence.
Durant une grande partie de cette periode, les politiques et orientations nationales ont ete axees sur la mise en place et le doveloppement de 1'infrastructure et
des services de1 "base dans 1'ensemble ou la plupart des regions afin d'assurer
1'integration du pays et de favoriser le doveloppement oconomiqtie,
9» II apparatt que, soucieux de doter leurs principles regions de services de transport et de communications grftce a la mise en place d'une infrastructure de base, les pays africains ont neglige 1'entretien ou n'ont pas degage suffisamment de fonds pour entreprendre enmgme temps des travausc de construction et d'entretien.
Aussi, la plupart des reseaux se sont-ils rapidement deteriorcs au fil des ens, tant et si bien qu'il va falloir maintenant entreprendre de couteux travaax de rehabilitation et de reconstruction sur de grosses parties de 1'infrastructure.
10o Cette situation s'expliquo non eieulement par l^abceiice de ressources locales pour les travaux d'entretien mais egalement en partie par le fait que les organismes de pr^t internationaux et les donateurs ont prcfcre et voulu a tout prix ne
finances que les nouvelles constructions, arguant que lTentretien etait une activate purement nationaleet ne merit ait done pas un financement ou une assistance
exterieurs. Cette position a certes peu a peu ovoluo au co\1rs des dernieres annees, mais ce changement a ooJTnoidS avec une grave recession cconomique mondiale doublce d'uxie crise d'ordre oconornique, social et climatique sans precedent en Afrique. C'est pourquoi, en depit du fait que lajiscessite pressante d1entreprendre la rehabilitation et l'entretien de I1infrastructure de base a etc clairement
reconnue tant par les pays africains que par les institutions financieres et les donateurs, le montant des fonds allouos a 1'entretien et a la rehabilitation n'a
pas connu une augmentation significative et 1'execution de tele projets a &peine demarro".
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11. C'est done dans ce contexte que le probleme de la rehabilitation et/ou
de la reconstruction de 1'infrastructure des transports et des communications en
Afrique a pris 'l'ampleur d'une crise, Voici quelques raieons expliquant cela :i) le cofrfc estimatif total des travaux de rehabilitation et de reconstruction portant sur.I59 projets (133 relatifs aux transports et 26 aux
communications) s'cleve a 3 221 530 000 dollars;
ii) I1 experience montre que le cout de la rehabilitation et/ou de la
reconstruction est 6gal sinon superieur a celui de la construction, ce qui devrait inciter a un entretien regulier et appropriej
iii) la datorioration de 1*infrastructure et des installations alourdit les coftts d1 exploitation des reseaux, ce qui entratne-O.es consequences- negatives sur les rosultats economiques; et
iv) - les pays ne disposent pas de suffisamment de devises pour importer, etont donne qu!ils ne les fabriquent pas, les equipements et le materiel neqessaires & 1'entretien et a la rehabilitation,
12. Dans de telles circonstances, il est clair qu*a moins d'entreprendre d'urgence des travaux de rehabilitation ou de reconstruction de I1infrastructure existante, les pays africains ne pourrdnt jouir'de tous les avantfvges inherents a de nouvelles
constructions et oompromettront leurs chances de developpement ou de croissance economique,
13. Aussi imporfce-t-il d'accorder la plus haute priorite a la rehabilitation;
ou a la reconstruction, et ce, ctfin de preserver 1 •infrastructure existante,
d'ameliorer 1'exploitation des reseaux et dfassurer la rentabilite des investissements en matiere dHnfrastructures nouvelles.
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14. Le program de la seoonde phase do la Dccennie nor. seulement reconnalt ces faits nais ogalement met 1'accent sur 1'entretien et la rehabilitation de 1'infras- tructure existante. En fait, le volet entretien et rehabilitation beneficie de la plus hauto priorite et 1'on trouvera oi-dessous, dans ses grandes lignes, le .
: chapitre du programme cbneacro a oet expect - .
Programme de la seconde phase de la Peoennic : Entretien et rehabilitj-tion
l5o Hombre de gouvernem.ent s africains reconnaissent de plus en plus que la plus haute priori*; doit fttre. aooordee & 1'entretien et a la rehabilitation d'une
infrastructure qui se doteriore rapidement. Dans la Stratogie globale, il est olairement indiq.u6 gue "Btant dolm6 qu'il n'y a paB de remplasement eoonomiaue
& un entretien rcgulier . . . ., il ne' faut opargner aucun effort des autoritcs
routines des pays afrioains et des agenoes Internationales s'oooupant de development routier en we de proteger le reseau routier existant oontre la deterioration et la destruction". 2/ Le programme de lr. seconde phase fait done face au probltoe de diverses manieres, notamment i?race fe. des projets de rehabili tation destines a oo^enser 1 • absence, par le passe, d'un entretien approprie.
16." En outre, la communaute internationale s'emploie a encourager la planifioation et la pratique de 1'entfetien. G.'ert ainsi due la (ffl, 6P™ioe par la Banque
africaine de dovoloppement, la Banque mondiale, la France, la R6publique federale cfniamagpe et le Royaume-Uni, cruise une B6rie de, scminaires & 1-intention de specialistes de 1'entretien routier. De tels scminaires sont egalement organises par la CEt et la B^que mondiale a 1'intention des harfs fonctionnaires des
ministeres' des fin^es et 'du'-plm. Pour sa part, la CHUCED a organise des
:. 1 - . ■
1/ Doc^en-ts e/E0A/TGD/i6, page 51 ?t 55 et e/eOA/TOd/17, annexe 1
2/ Document e/cn.H/726, e/CN.14/tRJKS/H7, par^ UO
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seminaires et realise des etudes tres utiles sur 1'entretien des equipements portuaires. Des efforts semblables sont deployes pour lee autres modes de
transport (aviation, chemins de fer et navigation interieure)*
17» Le principal probleme que connatt 1'entretien dans la plupart des pays africains rcsulte d'une combinaison de factcurs physiques, economiques, institu- tionnels et psychologiques, S;ir le plan physique, le continent couvre une
superficie egale au quart de celle de la planete et ses quelque 45O millions
d'habitants sont tres disperses, ce qui reflet e la predominance du secteur agrioole et rural dans l'uconomie. Lea voies de communication sont done tres longues et les equipementc disperses, ce qui nccessite d!importants travaux d'entretien qui sont difficiles a organiser et t superviser et dont le cottt unitaire est tres elevo.
Les conditions topographiques et climatiques de nombre de pays africains (deserts, forSts tropicales, pluviotnctrie abondante et forte humidito) constituent un defi a toute activity d!entretien, mSme lorsque les fonds sont disponibles, Xtes oquipements pr^yus_ j>_o_u_r_ un environnem^rt_mqine hostile, n^'oessitent souvent un entretien plus frequent en Afrique qu'ailleurs et les conditions du sol ne
permettent pas de tirer le meilleur parti de ce materiel,18. Les autres aspects du probleme peuvent e"tre resume's comme suit :
a) Inadeptation ou absence de politiques rationnelles d'entretien regulier et de rehabilitation ou de remplacement de 1'infrastructure;
b) Structures organieationnelXes faibles et desuetes, ce qui se ressent sur
la planification et 1'execution des travaux dTentretien; ' ■"
c) Penurie d'une main-d'oeuvre qualifioe et exporimentce pour executer
convenablement les travaux d'entretien et de refection, et absence d'etablissements
de formation adequats;
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d) Insuffieanoe des provisions budgetaires allouees a 1'entretien et a la rehabilitation et procedures d!acquisition cotfteusec et trop longues;
e) Rareto des pieces de rechange, en partie en rad son de d) ci-dessus,
penurie de devises et absence de planificntion;
. f) Quasi-absence dfune normalisation des equipementsj
g) Vetusto et obsolescence d'equipements et d'installations qui, bien qu'ctant difficiles a entretenir, sont necessaires pa,rce qu'il n'y a pas
d1 alternative; et
h) Des attitudes personnelles et politiques qui ne servent pas la.cause
de bonnes pratiques dfentretien, . ...
19. Une partie des solutions dux problemes de 1'entretien exigent que les
gouvernemetits prennent des mesures ooncernaat 1'ensemble de ces faoteurs. Certes,
il n'est pas possible d'agir aveo la mgme vigueur et sirnultaii6ment sur tous les aspects financiers, institutionnels et humalns du probleme, mrds une cooperation plus determine entre les gouvernements africains et les donateurs est nocessaire.
"Oatre le financeinent de projets axes sur 1'entretien en tant one tel - oonstruotion de bureaux et d'ateliers regionaux, entretien poriodique et formation - les donateurs devraient aussi prevcir certains elements qui contribuent au dcveloppement des
capacity d'entretien, rngme dcuie les projets ne port ant que sur de nouvelles
constructions. Les ministers et leurs consultants devraient reorder une attention particuliere a la conception des pro"jets... de maniere a rcduire au minimum le
oottt total des rdseaux (construction, entretien et exploitation)" 3/, La mgme source encourage les pays fournisseurs de 1'aide a voir d'un oeil plus favorable
le financement, local ou extorieur, de travaux d'entretien routiniers. Cela est
3/ Le developpement acccl^re en Afrique au Sud du Sahara, Banque mondiale,
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particuli^rement important car permettant de disposer enpermance de pieces de rechange, de faire davantage partioiper les entrepreneurs'looaux'ou tes groupes communautaires et d'arriver b. une meilleure utilisation de la main-d'oeuvre.
20. Le'■programme de la seconde phase contient 133 projets d'entretien et de rehabilitation des transports (sort 23 p. 100 de 1'ensemble des projets du
secteur des transports) d'un ooftt estimatif de 3 092 000 000 dollars (soit 21 p. 100 du coftt estimatif de 1'ensemble des projets relatifs aux transports). Ces projets portent prinoipalement sur les routes, les chemins de fer, les ports maritimes, fluviaux et lacustres et quelques aeroports. Sur ces 133 projets, 83 portent sur des activites directes d'entretien et de rehabilitation de 1'infrastructure des transports, 32 sur 1'acquisition de nouveaux equipements et/ou de pieces de reohange, 16 sur des etudes et deux sur 1'assistance technique.
A^AJ-A^j-011 p.ar_oategorie
Nombre de. CoOt (en millions
Nature du projet projets de dollars)
Activites directes d'entretien et de
rehabilitation .■:■■" 83 2 48l 3r
Acquisition de nouveaux oquiperaents
et/ou de pieces de rechange 32 569 33
Etudes 16 34,99
Assistance technique 2 6 09
Total 133 3 092,31
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21, Les gouverriGraents africains ont alloue 640 millions de dollars a ces projets, le financement exterieur o"btenu jusque-la e'elevant a 124 millions de dollars. En d!autres termes, sur un cout estimatif total de 3 092 millions de dollars, c'est
qualque 2 328 millions de dollars, soit 75 p. 100 du cottt total, qui restent a
mobiliser, aupres de sources locales ou ext&rieures, au coupe de la seoonde phase.II s'agit la dTimportants projets qui contribueront a prolonger la duree de vie de
1'infrastructure existante, a ameliorer son rendement et a ne pas grever les
cofits d1exploitation deja eleves des roseaux de transport, evitant ainsi de conpromettre les efforts de doveloppement.
P-rolgJ Bt direct emeiit^axes sur 1f e^t reti^e^__ej__la_j?_ohabilit at ion
22. Ils sont au noinbre de 83 et leur oottt estimatif s'eleve a 2 481 millions de dollars, Ils portent essentiellement sur 1'entretien, la refection et la
reconstruction de routes et de lignes ferroviaires, ainsi que sur la rehabilitation et 1'expansion d'aeroports et de ports maritimes et la fourniture de materiel de
transport. En voici-quelques exemples :ROP-22-OO3 : Kenya : Reconstruction de certains troncons de la route
transafricaine Lagos-Mombasa (112 km)5
RAP-60-006 : Rehabilitation du chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti (781 km)-
HAP-14-001 : Rehabilitation des ports de Malabo et Bata (Guinee equatoriale);
AIP--46-OO3 : Reconstruction de l!a6roport d'Entebbe^ et
INP-43-OO1 . Rehabilitation et renouvellement de la flotte fluviale QNATRA,
pour n!en citer que quelques-uns -
4/ Pour plus d'amples details, voir 1'annexe 1 du document "Decennie des
Nations Unies pour les transports et les communications en Afrique, 1978-19881!
Programme d!action approuve de la deuxieme phase, 1984-1988, Vol III (e/eCA/tCD/16).
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JLe
23- C!est la un des importants aspects des activates d'entretien et de rehatoli- tation consistent a remplacer ou a rcparer les equipements, II coraprend 32 projets dfun coftt estimatif de 569 millions de dollars., Quelques exemples t
RAp-60-014 : Remplaceraent des moteurs de 30 locomotives de la TAZARA;
SHP-07-001 : Achat d!un 'ferry-boat pour les liaisons inter~£ies au Cap-Vert:
HAP-6O--OO5 : Achat d'equipements pour un pool de dragage dans les pays
d*Afriq.ue de 1'Ouest et du Centres Veti\jp_O2-OO3 : Achat de pieces de rechaiage, de materiel de lutte contre
l^hcendie et' de materiel de sauvetage (Angola).
Projets port ant sur des etudes
24» Certains des projets d!entretien et de rehabilitation necessitent des etudes avaarfc leur execution, notamment pour en evaluer le coui; et la faisatalite et etablir le programme de travail a mettre en oeuvre. Le programme de la seconde phase en
contient 16 a un coul; estimatif de 35 millions de dollars. Quelques exemples ;
ROF-60-003 : Etude de prefaisabilito relative a la protection des c8tes
du Benin, du Togo et du Ghana centre 1'erosion maritime;
_RAP-19--001 : Etude but la rehabilitation, le renouvelleraent du ballast et des rails, d!equipements divers, etc, pour la :Guince;
HjVP-6O~OO6 : Etude sur lo. creation d!un pool de dragage pour les ports
de 1'Afrique orientale et australe.Pro jet s d' as si st ajic e t eohni que
25. Ce groupe comprend deux projets d'un coUt estimatif de 6 millions de dollars;
ce sont :
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ROP-O7-OO3 : Mise sur pied d'equipes pour 1'entretien des routes au
Cap-Vert;
ROP-1/hOOl : Creation d!une entreprine nationale des routes et &es travaux
publics en Guinoe equatoriale.26. II conviendrait de-.souligner qu!il ne s'agit la ajie de quelques exemples des nombreux pro jets de la seconde phase portant exclusivement sur 1'entretien
et la rehabilitation du seoteur des transports.Secteur des
27».. Dans le sous-secteur des telecommunications, il y a en tout 15 projets
dfentretien et de rehabilitation dont le coUt est estime ^100,2 millions de dollars.
S.eul un de ces pro.jets est regional,
28. Le financement du seul projet regional (TEP-60-012 : Exploitation et entre- tien : Etudes de base et cours), dont le com est estime a OT53 million de dollars, a ete obtenu du P1JUD. Des fonds ont ote degageR .localement pour financer en
paxtie deux autres projets7 tatidic qu'un troisifeme est en.Qours de financement par
le PNUD. Dans 1 Ensemble, 12,7 p.. 100 des fonds necessaires & ce groupe de projets ont ete obtenus, ont fait l'objet d»un engagement ou ont etc mobilises localement.
29- Pour ce qui est du sous-secteur de la radiodiffusion, huit projets (tous nationaux et drun coUt estime & 24,7 millions de dollars) portent sur I'entretien
et la rehabilitation.30o Une partie des fonds necessaires au financement de guatre de ces projets a ete obtenue localemento Un cinquieme est finance par des ressources exterieures.
Ces fonds representent 9,1 p. 100 du financement total, ■
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13
31. Pour le sous-secteur des.services postaux, le programme contiont trois
pro jets, dent lo cout est estirru' ?. .",3-' millions de dollars- Up portent gut la reparation ou l'agrnndisaement de bureaux de poste et fn.iT le renouvellement
des equipementso
32, Le nombre de projets dans ce grcupe ue represente que 23 2 p« 100 du total de ce sous-secteurH Le financernent exturiour obtenu ou annonce .s'eleve a
396,15 millions de dollars et le finaneeraent local a 68,27 millions, soit
41 p. 100 du cout total. ■ ■
33, lii rcsum6r il y a dans Icl- sous-secteur des communications et des services postaux 26 projots d'entretien et de rehabilitation dont le oout estimatif est de 129,22 millions de dollars. Le financeraent exterieur obtonu c'eleve fe 1,24
million dc dollars, et les fonds mobilises localement U environ 15,66 millions_de
dollars, ce qui iuiplique qu'il reste "h mobiliser 112,32 millions pour assurer 1!execution complete du programme*
34. . En conclusion, il conviendrait de declarer clairement et avec force que les efforts deplo;/6s individuellement ou collectivement par Ice pays af^icains
exigent qu'une attention toute particuliere soit accordue a la rehabilitation et a la conEtructior. de 1'infrastructure dep trCAisports et des communications de base, qui est fondnmentale et absolument indicpeiiGable ft- la realisation des objectifs du pirn ;lfaction et de 1'Acte-final de Lagos,
'35. II est clear que, fautc, d'uiie part, de rehabiliter ou-de reconstruire
1'infrastructure existnnte et d'allouer des provisions suffisaiites a son entretien regulier, et, d»autre part, de dcvelopper ^ lfo~chelle Rationale ler, capacitos et moyens d^ntretien, le simple d-.'veloppement du roseau par de nouvelles constructions, aussi imporfcrr.tec et oomplenentaires que celles-ci puissent §tre, ne peut contribuer, s'il se fait au detriment de 1'infrastructure existante, a 1'integration physique 'iu continent, i.^.cds aura plutf't pour effet d'a^graver les problernes.
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B# Infrastructures sociale
36, En adoptant le "li'morandur1- E-pGcial de la Conference des ministres de la CEA cur la arise f.coiiouique et sociale en Afriaue", a la dix-neuvieme session de la
Commission tenue a Addis-Abeba du 2.* era 28 mai 19C4» lf-s ninistres africadns responsablee du dSveloppement economique et de la picinification ont e:cprim6 leur vive prooccupatien ?■> propos de f:l?, situation 6conomiq.ue et sociale critiq.ue dans laquelle s'est in stalls© la prerjque totalitc du continent et qui n'est aggravse depuis la di>:--huiti%me GSEPion de la Commission"* -
37o P^r ce memorandum, la Conference des rrdniBtres de la Corarnicsion a exprime sea vuee s\ir la nature de la crise, sec causes et ses effete, Elle a preconiso les raesuren h court et h moyen terrne et les mesures structurelles a long terme a prendre pour 1'ensemble du continent conformement eu Plan d1action de Lagos et a 1'Acte final de La;^os, Elle ? manifesto en particulier sa preoccupation devant la rotorioration inquiotuite de la situation ecoroi.ucme et sociale de I'Afrique, oggravee par la sdcheresse persistcnte qui frappe lo continent,. Cette
eochcresse a accentus le deficit alin.entr-.ire dont souffre une grwle partie
de la population et entratnc de graves penuries dons un f^raiid nombre d'Etats membres de la Commissio]-.. De ce fail;, les conditions de vie dee populations dans ces
pays c! en cent trouve'es profondenent ,:.tteiiitesa
33. D'une fan011 generale, la stagnation de 1c plupart derj Economies et la forte croissance dJuiographigue survenue pendant cette periods n'ont pas permis d'atteindre les objectifs vi.sos6 Les efforts entrepris en vue de It. realisation des
infrastructures socialee nocessaires pour bfttir un cadre do vie (logenents pour le plus grand nonibre, ecoles, hSpitaux, lieux de loisir, de sport, culturel)
r)/ "jicmoranduiii speciel de la. Conference des Ministren cle la CEA sur la
crise oconomiquc et sociale en Afriquei:, E'/ECA/C!.I»10/37/p.ov, 2,
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et edifier un environnement social correspondant aux besoins et aspirations des populations n*ont pu §tre poursuivisa Bien au contrairo, 1'affaiblissement des
ressources disponibles, les effete de la crise sur 1'organisation du cadre deviedes populations (amplification et accroissement des mouveinents de populations
par exemple) out eu pour effet d'aocentner le manque en oquipement'd'infrastructure
sociale*
39- Cette crise souligne done la degradation des situations sociales malgrc les
efforts prodiguoB pendant lee deux dernieres decennieso40. Un rapide examen de 1'evolution quantitative des infrastructures dans quelques secteurs du developpement social par rapport £1 1'evolution des besoins apporteune indication des conditions sociales qui prevnlent actuellement.
41. Daais le secteur de 1'enseignement, les tableaux nuivemts donnent un apercu de
cette evolution.
JfrLI : Estimations et projections (Y compris 1'Afrique du sud)
Annee
I960 ' 1970 1980 2000
Taux d par
6--11 ' 'ons
32,9 44
■ 56,4
71,6'inscription groupe d*£,ge
%
12-17 DilS
17,3 . 2672 37,1 49,3
nets
18-23
ans
1,9 4,1 7,7 12,7
Taux d'inscription bruts par degre d'enseignement
fo
ler degre 2e
4"r, 7 59,3 75,3
.95,4
degre
4,8 10,6 19,1 29,3
. 3e degro
■ '0,6 1,2 2,8
■4,3
Source : "Recueil des statistiques sociales, 1977. - New York, I98O
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S : Population scolarisable (Etats membres de la CEA)
Annee
1980 1990 2000
Population scolari
ler degre
72 397
100 684
133 955sable par degre
2e degre
59 382 80 553
111 971d'enseignement (milliers)
3e degro
48 213
64 958
90 671Total
179 992
246 177
336 621Besoins supplementaires en salle de classes (40 eleves par classe), compte tenu de la population scolarisable : (Etats membres de la CEA)
Decennie ler degro 2 degro Total
1980-1990 1990-2000
699 500
528 900832 400 785 400
1 531 900 1 314 300
Compendium of selected socio-economic indicators for developing
Africa by MULPOCs, 1979-2000 by FAO/BCA/uHIBO Forest Industries Advisory Group for Africa, Rxip/82/006. " "
Table III : Bcpenses publiques pour 1renseignement
Depenses publiques afferentes a 1'enseignement
(millions de dollars US)
Depenses. publiques afferentes a l»en-
seignement (#PNB)
Dupenses publiques affe- rentes h 1'enseignement
pax habitant (dollars US)
1970 1975 1980 1982
3 145 8 466 ■ 19 579 19 5^8 ' 4,1 '4,6 4,5" ' 4,9" 9
1970 1975 1980 1902 1970 1975 1930 1982 21
4239
Source : /mnuaire statistique 1984, UNESCO
3/ECA/Cii. 11/31 Page 17
Dans le secteur. des cquipements sanitaires, le tableau ci«dessous ctabli en 1970, eclaire sur la situation existante dans ce secteur social.
Table IV : Population par lit d'hopitaux (1970)
Region Population par lit
d'hopitaux
Population moyenne par lit d'hSpitaux
Afrique de l*Est et australe 106 (Djibouti) *i
■ 3 035 Afriq.ue centrale
Afrique de l!0uest
Afrique du'Nord
98 (Gabon) a- 776 (Tchad)
527 (Liberia) ft,
2 786 (Mauritanie)256 (Libye) a
1 055 (Soudan)487 (Lesotho)
362 (Angola) 728 (Senegal)-
410 (Tunisie)
Europe (a titre indicatif)67 (Suede a
194 (Espagne)
94 (pays Bas)
Source : Annuaire de Sta.tistiq.ues sanitaires Mondiales, OMS, Geneve, 19B
42. La population par lit d'hQpitaux varie d'un pays ^ lfoutre et d'une region a l'autret cependant, dans l^ensemble le nombre d'haMtents par lit d'hopitaux est tres cleve*.
43» Be plus, seulement 1 personne sur 4 a a l!eau potable en 1980,
44* En ce qui concerne le nombre de personnes par medecin, il etait ovalue* en 1970 a 1 medeoin pour 10 000 habitants et en 1980, 1 pour 6 500 personnes,
45- lies besoins en logement otaient globalement estimos >„ 13 unites pour 1 000 habitants avec une croissance annuelle de 3 Elites par 1 000 habitants*
E/ECA/CM.11/31
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46. Dependant, la situation la plus preoccupante Be situe dans le secteur de l'emploia II est estime q.ue pour 100 personnes a,ctives, on trouve 92 personnel non actives dependantes. La raain~d!oeuvre aurait augment 6* "au rythme de 1,8
p» 100 par an dans les annees 1950, de \2 p* 100 dans les nances 1970" -;
6/
En-1975,environ 45 P« 100 de la main-droeuvre est inemployce ou sous-employee.
■ 7/
Structure de la main-d^^o^iivre en Afrique en developpement -'
Table V :
Main-d!oeuvre
dont : . Agriculture Industrie Services-
(milliers)
106 39184 772
8 145
13 474 •I960
pourcentage
IOO'
80 .
- 7r5
12,6-
(millierp)
156 138107 610 20 968 27 540
1979
pourcentage 100
69
13,4- 17,6
Sources : Orgsjiisa-tion interna-tionaLe du travail (OIT) "Labour Force
«.—^^ . .—_ . . ^.
Estimates and Frpjeot_ions_19j(^:2000" (BIT, Geneve, 1977) et "R£EEp£l^ur
le doveloppeinent dans le monde, 1982"«47• L'esquisse de 1'evolution des conditions sociales indiquee par ces quelques donnees numeriques doit 6tre completee en mentionnant le fait que la piupart des infrastructures sociales ont ete realisees dans les villes, ne favorisant pas ainsi I'equipement des zones rurales en infrastructures indispensables pour le developpe ment du milieu rural. Ceci explique en partie l'accroissement de l!exode rural
6/ e/ecVcm.io/4
7/ e/eca/cmuo/4
e/eca/cm. 11/31
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vers les villes. La population rurale otait en i960 estimce a 83 p« 100.de la
population totcle, en 198O le taux etait 72 p. 100 et en 1990 il devrait representer 66 p» 100 de ce totalo
48« La population urbaine qui representait moins de 20 p. 100 en i960 est passee
a environ 30 p. 100 en 1980o Ceci reprosente un taux d'accroissement de 5 pe 100 par an, soit le double du taux d'accroissement de la population totale»49» L'explosion demographique dont les effets commencent a se faire sentir ajoute aux perspectives inquietantes de Involution des conditions sociales des populations.
50» En effet, si le taux de croissance actuelle de la population se maintient, la population totale devrait %tre d*environ 600 millions en 1990, la population urbaine en representant 34 P* 100 environ du total preseniera un effectif d'environ
205 millions d'individus contre 120 millions en I98O. II est aussi estime qu'en
1980, le continent avait moins de 20 villes de plus dfun million d'habitants, en 1990 elle en comptera plus de 30» De plus, il est estime qufen 1990, les villes de Kinshasa et le Caire auront plus de 5 000 000 d'habitants.51 • Le tableau ci-dessous apporte une vue des previsions d'evolution de 1'urbanisation.
Tableau VI : Villes de plus de 100 000 habitants (Etats membres de la CEA)
Population des ville( Nombre de villes par armee
1970 , 19^0 , 1990, , 2000
I960 Plus de 100 000 habitants
Plus de 500 000 habitants Plus de 1 000 000 habitants Plus:de 5 000 000 habitants
113 14 6 1
130 40 16 1
134
61 32 2138 90 50
5
Source : Mode df accroisseraent de la population urbaine et rurale,SER/a/68 Nations Unies, New York, I98I,
e/eca/cm. 11/31
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52. Ceci indique que 1Turbanisation se fera an detriment des besoins de
structuration des espaces ruraux, les mouvements de populations se portant vers les cen"tres urbains de quelque importance notamment les capitales nationales ou provinciales,
53- Les zones rurales, po-ur disposer des infrastructures sociales et economiques necessaires a leur transformation et developpement, devraient beneficier d'un
reseau hierarchise de centres ruraux de petite et moyenne importance (entre 5 et 25 000 habitants environ),
54. Le Plan d'action de Lagos a 6to adopte par les chefs d'Etat et de Gcti^srnement dans ce contexte de degradation des conditions de vie des populations et de
perspectives dfavenir peu encourageantes quant h leur amelioration.
55. Les Chefs d'Etat et de Gquvemement ont, par ce plan, exprimo leur volonte d!accorder une place importante "h tout ce qui touche au developpement des ressources humaines.en commencant par 1'elimination de I'analphabetisrae,, . Us ont designe
les domaines d*intervention prioritaires et les strategies pour l'atteinte des objectifs devant assurer un,developpement et une rapide croissance economique auto—suffisante et auto—centree»
C., Effets de la secheresse sur les conditions so dales et mesures prises pour
569 La recrudescence et l'rextension de la secheresse en 1982-1983 ont' 'gravement
doteriore la situation economi'que et' sociale du continents '57, En 1985, 21 pays sont concernos par celle-ci et environ 205 millions-de personnes sont touche ob par ses effets, notamment par la famine qui en a resulteea
58. L'etendue des zones geographiq.ues atteintes et 1 importance des populations touchees ont croe un etat dfurgence et contraint les gouvernements africains a
prendre des mesures immediates pour en combatrtre les effets (deplacements de
population, famine, destruction du cheptel, recrudescence des maladies endemiques, etc.)
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59. Une autre consequence tragique de ce fleau eat le deplacement des populations des zones les plus atteintes. Le nombre estimatif de population \ deplacer est ' d1environ 10 millions et les investissements divers pour creer des conditions
de vie decentes a ces populations sont estimt$s a plus de 100 millions de dollarsdes Etats Uhis (logements, equipements de base, etc.)*
60. La dix-huitieme Conference des ministres de la Commission a decide des
dispositions a prendre pour intensifier la lutte contre cette catastrophe naturelle dont souffre le continent de'faeon cyclique et en attcnuer les effets sur les
systemes economiques et societies en Afrique - .
61. Suite a la resolution 473 (XVTII), prise au cours de cette reunion, la CEA
a organise, en cooperation avec le Programme des Nations Unies pour 1'environnement(PNUE), le Bureau des Nations Unies pour la region Soudano-Sajiclienne (fiNTJS),
1'Organisation des Nations-Unies pour 1'education, la science et la culture
(UNESCO), 1'Organisation des Nations Unies pour 1'alimentation et 1'agriculture (FAO), 1'Organisation meteorologique mondiale (OJIM) et 1'Organisation de 1'Unite africaine (QUA), une "Table ronde scientifique sur le climat et la secheresse en Afrique". Cette "table ronde" s'est tenue du 20 au 23 fevrier 1984 au siege de la
CEA, a Addis-Abeba.
62. La "table ronde" a etudio et adopte, apres amendement, le projet de "Plan d'action regional" soumis h examen par la Commission -' „ Le "Plan d'action
regional" presente un programme d'intervention qui s'articule en trois parties : - Une serie d'activites pour le court terrne (1984-I985), le aoyen terme (1986-1990) et le long terme (1990-2000).
8/ E/ECA/SDHiSD/EMV/SRT/84A'?2, fevrier 1984 nAper5u des effets de la
secheresse en Afrique et des mesures prises pour y rcmudier".
9/ E/e
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63* Les activates du court terme recommandent les dispositions a prendre au
niveau national par les gDuvernements, ces activates ctrnt supportoes au niveau regional par une structure institutionnelle de coordination de 1'aide et de1'assistance fournies pendant les periodes d'urgenoe, de renforcement des services meteorologiques et hydrologiques nationaux, d'appui aux activitos de recherche de formation et de creation d'institutions menses cu niveau national.
64» Le moyen terme comprend les mesures devnnt completer les activates executces
durant le court terme par les gouvernements et en particulier 1'cchaage de donnoes et d1 information, la creation r,u niveau sous-regional de systfemes de lutte contre la secheresse, la creation dereseaux de routes praticables en toutec saisons, etoo65. . Enfin le long terme comprend 1'execution de programmes de recherche multi-
disciplinaire portent, en outre, sur les conditions climatiques, la conservation des ressources genetiques.66* Les interventions doivent porter prioritairement sur les points suivants :
la fourniture d'une aide alimentaire, I1approvisionnement en eau potable ainsi ■au'en eau_pour 1'usage agricole; le developpement des infrastructures de transport,
stockage et distribution de l'aide alimentaire, le deplacement des populations des zones lee plus touchoes vers les zones ou les conditions de vie seront ameliorees.D. Rehabilitation
67» Si les actions ci-dessus out pour objectif de pallier la situation de crise
creee par la recrudescence de la secheresse, la solution air: problemes de developpe ment economique et sociale que connait le continent depuis deux decennies ne peutprovenir que d'actions a long terme portant en prioritc sur lee secteurs vulnerables
de l!economie du continent rcveles par les situations d'urgence actuelles0
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68. Les tendances domographiques actuelles montrent une acceleration de 1'urbanisation qui porfce principalement sur les developpements des vill-es- de
100 000 habitants et au dessusc Elles indiquent aussi une augmentation des jeunes et done un besoin prioritaire d1infrastructures, d'enseignement, d'education et de formation ainsi q.ue le developpement' des possibility' d'ernploi*
SSSSLJ5S '■ Villes de plus de 100 000 habitants (nombre total de villes et classification - pourcent age - selon la population - nombre d»habitants) (Etats membres de la CEA)
Annee
I960 1970 1980 1990 2000
Nombre de villes
70 113 130
134
138■i■ 1 1 u -m
100 500
89,
67!
53, 34,
000 000
0
7 7 8 1
Population des villes (habitants)
500 000 - 1000 000
6,4 7,1
20,8 21,6 30,41000 000 5000 000
plus de 500 00c
Pourcentage
3,3 4,4
10,8 23,131,9
10,2 12,4 30,3
45,5
65,2plus 1000
3,
5, 12, ' 23,
36,de 000
8 3 3
9
2
plus de 5000 000
0 0,8
0,7
1,5 3,6i : Mode <3-TaccroisE:ement de la population urbaine et rurale :
ST/eSA/ser.;,/68 Nations Unies, Neu Yorh, 1981
; - Population des villes (Etats membres de la CEj*.)
100 000 a 500 000 habitants 500 000 a 1 000 000 habitants 1 000 000 a 5 000 000 habitants plus de 5 000 000 habitants
i960
70 5 3 0
1970
99
35
1
1980
88 27
14
1
1990
72 29 31 ■
2
2000
47 42
44
. 5e/eca/cm. 11/31
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Villes de plus de 5 000 000 habitants
I97O
(population - milliers)
1980 1990 2000Le Caire Kinshasa Lagos
Addis-Abeba Khart oum
5 48O 7 46.4 9
5
991 556
13 8 6 5 5
058 411
945
600 079: Mode d'accroissement de la population urbaine et rurale
ST/eSA/seR.a/68,' Nations Urdes, New York, 1981
Tableau X : Population density (per square km) Etats membres de la OEA)
I960 1970 1980
1985
199 2000Afrique
Afrique de l'Est /ifrique du
centre
Afrique du Nord Afrique de
1T Quest
9
12
5 8
13
12 16
6 10
17
16 21
8
13
23
18
25
9 1532
21 30
11 17
30
39 53
19 2761
Source : "Demographic handbook for Africa, 1982, UMEOA Forthcoming".
69, Les etudes sur Involution de la croissance domographique et Involution de la repartition spatiale de oette population font apparaStre cgal^ment que de 216
millions d!habitants en I96C, et 325 millions en I98O, la population rurale sera de 400 millions en 1990 *BVoir -.'mnexe I.
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70» Les consequences previsibles sont un surpeuplement de certnines zones
rurales avec pour corrolaire une surexploitation des terras arables, et le risque de leur epuisement rapide.
71. Aussi, les objectifs prioritaires en vue de lutter oontre une deterioration trop prejudiciable des conditions de vie dons la plupr.rt des p-ys menbres devront porter sur les effets et consequences de la forte croissKice demographique qui se produit actuellement sur le continent,
72, Ces effets et consequences porteront conjointement et simultanement. sur les centres urbains et les zones rurales,
■E** Etablissements humains 6
73* L!ampleur des effets de I1explosion dcmographique va de plus en plus contraindre les gouvernements a occorder oux problemes i'otablissement des populations la prioritc quHls commandent.
74« Sans cette attention, les conditions de vie qui seront oelles de la majorite des individus ne permettront pas une utilisation rationnelle et effec.1p.ve des ressources humaine".
75* Ainsi que brievement ducrit les paragrr.phes ci-dessuK, les tendrzices actuellef de la situation demographique indiquent clairement un processus d!urbanisation allant a I'encontre des prioritec qu'implique: un developpement du milieu rural, car elles montrent que cette urbanisation se fait uniquement au profit des grandes agglomerations, Une politique de doveloppement d'un rcseau de centres ruraux de taille moyenne est indispensable pour la structuration des eBpaces ruraux.
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76. Les etablissements humains constituent le thjf.trc cle la pi up art des activates economiques et sociales tie l'homme. La plupart des ovevements qui influent sur la vie de 1'homme surviennent dans les etablinsements humains. II
existe des lors des liens otroits entre les etablissements htunains et le dcveloppement economique. La planificaticn des etp.blissements humains pourrait determiner la mesure dans laquelle les besoins essentiels de la population &Tune agglomeration sont
satisfaite,
77» La crise oconomique et social e qui sovit en Afritlue trouve son caract fere perceptible dans les etablissements humains. L'urbaniBation gclopante des villen africaines a engendre des maux eociaox qui sont lfinsecuritc, la criminalite, les maladies, la perte dfidentit6 culturelle, 1'inadaptation derj infrastructures sociales, educativeSj culturelles et oconortdquee et le chSmage.
78, Si quatre annees de mise en oeuvre du Plan dTaction de Lagos ont permis aux gouv^rnements des Etats africains de mettre en place les structures qui oontribuont a 1!amelioration des conditions de vie des populations, il reste ndanmoins que I1evolution des tendances dans les otablissements humains est pratiquement la
mSme que lors des decennies precedentes. Elle est caractorisoG par un dGpeupletncnt des zQnes rurales au profit des zftnes urbaines, une baisse de la production dans le secteur c^gricolej 1 !hypertrophie des capitolec natior.aleD et le recul des
centres secondaires ou villes intermediaires.
79* Les' etablissements humains africains sont en crise, et cette crise est le reflet de la crise socio-econoraique que sevit en Afrique. La complexity' du
phenomfene urbain en Afrique defie toute logique, Cette constellation de pratiques, d'attitudes et de mentalites diverses favorise la confusion, l'amalgame. Si la crise des etablissements humains africains n'est pas nocessairement gdneralisee, elle est en tout cas multiforme, /dnsi peut-on la reperer a trois niveaux • selon que 1'on considere l?etablissement humain comme un milieu de vie, un ::ioeud de fonction sociale ou un fait de civilisation.
e/eca/cm. 11/31
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80. Forme' specifique de I1 habit at,' 1 •ctablissement' humain doit repondre a certain nombre de besoinc Men do finis. En outre, il fait partie d!un vaste
systeme en const ante evolution, ou le chomp de l'activito humaine se trouve coor- .
donne a 1'espace ccologiquec -
81. -Devsnt la crise economiquc et sociale, la plupart des Etats afrioains. o-rientent leurs plans de doveloppement national vers le developpement, les programmes
concernant le logement et 1'infrastructure n'etant consideras que comme un
investissemeiat social et de ce fait classes non prioritaires. Le manque apparent de politiques;et de programmes nationaux. appropriee. dans le domaine du logement et de 1'infrastructure sTest traduit per une grave penurie de logemeuts et une proli
feration de quartiera d'habitation insalu"breT dont les problernes ont etc aggraves par la tendance a l'accroissement demographiq.ue et plus particulierement par l'nccroissenient de la migration vers les zQnes urbaines. II s'ajoute au manque de logement proprement dit le manque d'equipements et de services correspondents
(adduction dfeau, p.ssainissement, services scolaires et re ere at if s),
82. L!importonce accordee au secteur du logement et de 1'infrastructure engendre- ra des stimulants pour differentes "branches d'activitcs et pernrettra d'ameliorer les normes de sante,' ce qui augmentera les sources' de revenus et le'nombre dTemplois0 La contritiution la plus irnportPiite que le secteur du logement et de 1'infrastructure peut apporter au developpement economiq.ue est la formation de capital, qui a son tour profite aux investissements daiis l'industrie, 1'agriculture, etc»««
83. Le logement et 1'infrastructure repreeentent des secteurs uniques dans leur genre dans le processus de dcoveloppement en ce sens qu'ils representent. a la fois une condition prehlable necesscdre au developpement et un objectif de developpement« La sante et le rendement de 1'individu sent directeuient influences par les conditions dans lesquelles il vit. Le oeoteur de la construction, o_ui englobe 1'Industrie des materially de construction et les entreprises de construction joue un r81e d'accolateur pour le reste de 1'economic
e/eca/cm.11/31
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) h?. ip.&PJ^LJft^JJ&^J^J^lLJrp. QO-^e re^ul. at euro eoonqmigues
84• En rr.ison de l!effet d!acceleration -,q.utexerce 1'e secteur de la construction, effet qui resulte de 1'utilisation de materiaux de construction locaux et d'une main- d'oeuvre locale, d*une diversification de la deraande et &u produit final lui-mgme, qui est gcnerateur de revenurs, I1 activity de ce secteur oert couvent a stiinuler
ou a ralentir l'activite economique, surtout dans les pays comme ceux de 1'Afrique ou le secteur public est le plus souveut charge des questions relatives &u logeraent et a lfinfrastructure correspondpnte.
^5» LorsQue les facteurs de production techniques necesEaires. au secteur du
logeraent et de 1,'infrastructure sont limites comme cela se presente dans la plupart des Etats africains, le nombre d'emplois orees augmente surtoiit pour ce qui est de la main-d'oeuvre semi-qualifiee et non q.ualifice0 Drus ces cas, ce sont les methodes conventionnelles de construction h forte intensitc de main—d'oeuvre qui sont pratiqu-Ses et non les methodes de construction perfectionneer qui dependent dans une grande mesure d'alements prcfa-briques ou de la mccanisation.
c) .Le ^o^jn^ent_^_e_t_JL ^infrastructure oomme regulateurs sociaux
86. II convient de souligner 1'importance du logement dans les activates de I'homme, Le fait d1avoir ou non sa propre madeon peut modifier considerablement la vie de la population, Les habitants d!uhe z3ne dotoe de services communautadres, notamment d'equipements collectifs, de services publics et de services commerciaux s'cpanouis- sent mieux que les habitants de quartiers spontancs ou l!o-bsence d'equipements
d'infrastructures est la principale caracteristique*
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Le JLojg^ment^ et^ .j^p.^.asjtj^qture^ooEmne regulat eurs entre zSnes rurales
07* La tendance actuelle issue de la crise oconomique que traverse 1'Afrique et qui se manifesto par un accroissement de la migration des zflnes rurales vers les zQnes urbadnee ne fait qu'aggraver la situation en matiere de logements et
d1 infrastructures. Les espoir* que font nattre les zSnec urbaines dans le domaine de I'emploi, de 1Tenseignement et des infrastructures socio-cconomiques diverses attirent manifestement la population rurale. De ce fait, les zSnes rurales s'affaiblissent, alors que les pcssibilitos economiques des zSaes urbaines sont
si restreintes q_ue les aptitudes des migrants restent inexploitees ou sous-exploitces, Pour obtenir un ralentissement de la tendance actuelle, il faudrait prevoir dans les regions rurales des collectivites plus importantes, dosignoes sous le nom de pSles de croissance dotes en logement, en services colleotifs et en infrastructures
diverses,
88. La necessite d!une mise en place de veritables programmes de logements et dfinfrastructures pour resorber la crise dans ces secteurs a oto suffisamment mise en exergue ci-dessus. Ces programmes doivent sToxticuler autour d'actions a court
et moyen terme qui se resument corame suit :Programmes p, court terme
i) claborer les principes directeurs a suivre pour otablir une politique et
un programme concerna^it le logernent et 1'infrastructure, qui definissent
des normes et objoctifs realistes pour des poriodes donnoes?
ii) coordonner les plans de developpement oconomique et social et les plans
d'cmcnagement du territoire^
iii) reviser ou elaborer des reglements et CvOdes de construction:
iv) Gtablir les normes a respecter en ce qui concerne 1'utilisation des terres;
v) former un personnel qualifie dans le domaine des otablissements humainst
e/eca/cm. 11/31
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vi) proceder a des recherchea pour developper les industries existantes de
materiaux de construction;
vii) proceder a des etudes gcologiques systematiques dec gisements existants
de ms.tieres premiferes $
viii) faire en sorte pour disposer de capitaux suffisan.ts pour developper
progressivement les programmes de construction cohabitations a bon
marchc? .
ix) mettre en place une politique de maltrise fonciere.
Programmes a raojren t_erme
i) acquerir des terrains;
ii) etablir des plans directeurs et des plcuas d'urbanisme detailles;
iii) etablir des plans de masse pour types normalises de logements et les
infrastructures correspondantes;
iv) realiser des projets pilotes de construction de logenents economiques;
v) proceder %, des recherches sur les conditions economiques qui permettent
de developper ou de creer des industries de rnateriaur de construction^
vi) reviser ou elaborer de nouveux reglements en ce qui concerne les pre"ts
en matiere de construction de logements, les loyers, les clauses,de bail, etce«
89« Ges programmes qui viennent d!8tre indiques ne sont pas exhauctifs, mais.
constituent un minimum pour permettre aux pays africains de sortir de la crise qu'ils traversent dans les secteurs du logement et de 1Tinfrastructure dans les etablisse- ments humains* II reste entendu que pour prctendre a un developpement coherent de leurs economies, les pays africains doivent coordonner les actions a entreprendre dans les divers secteurs economiques pour sortir de la crise qui les secoue.