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Précautions de lecture

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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C h i f f r e s e t c a r t e s d e l a p r o f e s s i o n d ’ a r c h i t e c t e

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(3)

C h i f f r e s e t c a r t e s d e l a p r o f e s s i o n d ’ a r c h i t e c t e

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Les architectes français traversent une période difficile et sont confrontés à une transformation de leur environnement technique et professionnel qui questionne leur légitimité dans l’acte de bâtir, et à une crise économique sans précédents qui atteint en profondeur le secteur du bâtiment.

La profession est en prise avec une modification de son identité et de son rôle, bouleversés par de nouvelles conditions d’exercice sujettes à libéralisation mondialisée.

La révolution numérique en marche va transformer encore profondément les pratiques professionnelles.

Pour faire face à ces mutations et à ces défis, les architectes doivent mener analyses, réflexions et actions pour l’avenir de la profession.

Le Conseil national de l’Ordre des architectes, a dressé en 1996 et en 2000 un bilan de la profession. Puis en 2005, 2008 et 2011 a publié des observatoires qui étaient le fruit d’enquêtes d’opinion.

Dans cette continuité, les données démographiques et économiques rassemblées dans la première édition de cette « Archigraphie » permettent de mieux connaître et mieux comprendre les forces et les faiblesses des architectes.

Cette étude constitue un outil pour la profession.

François ROUANET Vice-président

Conseil national de l’Ordre des architectes

page 3

(6)

Cette étude a été réalisée et mise en forme par

Junior entreprise Ensae-Paritech : Paul PETRESCU IFOP : Damien PHILLIPOT

Directeur des études politiques, IFOP

CNOA : Isabelle MOREAU, Damien LEGRAND, Chantal FOUQUET Sous la direction de François ROUANET, architecte, vice-président du Conseil national de l’Ordre des architectes.

Sources et données mobilisées

Dans le cadre de cette étude différentes sources statistiques sur la population des architectes sont utilisées. Elles proviennent des organismes suivants :

Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA) Mutuelle des Architectes Français (MAF)

Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse (CIPAV)

Association Régionale Agréée des Professions Libérales (ARAPL) Union Nationale des Associations Agréées (UNASA)

Fédération Française du Bâtiment (FFB) Pôle Emploi

Observatoire des Métiers des Professions libérales (OMPL) Ministère de la Culture et de la Communication

Précautions de lecture

Le présent rapport étudie la population des architectes à travers différentes sources statistiques autour de deux grands axes :

l’évolution sociodémographique de la population des architectes (source CNOA, Pôle Emploi) et de leurs revenus (source CIPAV, ARAPL, UNASA).

l’évolution de la situation économique des architectes au travers de l’étude de l’activité du marché du bâtiment (source MAF, FFB, INSEE, OMPL).

Cette étude porte sur des données en partie différentes qui ne sont pas toujours établies selon les mêmes recoupements statistiques et juridiques.

Il faut donc garder à l’esprit cette relative hétérogénéité des sources et des données qui donnent toutefois une image cohérente de la profession.

Les chiffres présentés sont ceux disponibles à la date de finalisation de l’étude à l’été 2014.

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page 5

Introduction

������������������������������������������������������������������������������������ 7

Partie I Qui sont les architectes ? Évolutions sociodémographiques entre 2000 et 2012

����� 11 I.1 Un nombre d’architectes en constante évolution ��������������������������������������������������� 12

I.2 Les modes d’exercice du métier d’architecte : l’émergence des associés face

au modèle de la pratique libérale ����������������������������������������������������������������� 30 I.3 Des écarts de revenus conséquents en fonction de l’expérience ������������������������������������� 35

I.4 Zoom sur les architectes salariés ����������������������������������������������������������������� 46

Partie II Un marché de la construction et des principales activités professionnelles

des architectes fortement touchés par la crise

�������������������������������������������� 51 II.1 La place croissante des architectes dans le vaste marché de la construction ������������������������� 53

II.2 Logements et hors logements : les différents types de travaux effectués par les architectes ����������� 58

II.3 Zoom sur un marché singulier : les maisons individuelles ����������������������������������������� 66

Partie III Zoom : les femmes et le métier d’architecte

���������������������������������������������� 69

sommaire

(8)
(9)

Introduction

(10)

Cette étude se présente comme un observatoire socio-économique et démographique de la profession d’architecte en France.

Une croissance de la population des architectes puis une stabilisation à partir de 2008

En premier lieu, la population des architectes inscrits aux Tableaux de l’Ordre a augmenté sur l’ensemble de la période 2000 2013

L’étude des effectifs montre une évolution en deux temps : tout d’abord un accroissement des effectifs de 2000 à 2008, puis une stabilisation entre 2009 et 2013 autour de 30 000 architectes inscrits à l’Ordre.

La poursuite de la féminisation de la profession

Un second phénomène significatif concerne la féminisation de la profession.

La proportion de femmes architectes passe ainsi de 17 % en 2000 à 25 % en 2013. Un quart des architectes sont donc des femmes en 2013.

Cette féminisation est surtout due à l’entrée de jeunes femmes récemment diplômées. La féminisation de la profession se poursuivra dans les années à venir puisque la proportion de femmes chez les moins de 34 ans est de plus de 44 % en 2013 et que les femmes étudiantes dans les écoles d’architectures sont désormais plus nombreuses que les hommes.

Un vieillissement régulier de la population des architectes

La population des architectes connaît un phénomène de vieillissement régulier. L’âge moyen

Ce vieillissement n’est néanmoins pas plus rapide que celui que connaît l’ensemble de la population française. Par ailleurs, on constate un allongement de la durée d’appartenance à l’Ordre. Les architectes restent ainsi plus longtemps inscrits à l’Ordre, signe de l’allongement de la durée d’activité.

Des disparités régionales

L’analyse géographique de l’implantation des architectes sur le territoire français permet de constater d’importantes disparités régionales.

Par ailleurs, l’étude de la densité d’architectes pour 100 000 habitants par région fait apparaître que les régions du sud et d’Ile-de-France présentent une proportion plus grande.

L’évolution de la population des architectes rapportée à l’évolution démographique des régions entre 2000 et 2012 montre une relative stabilité.

Toutefois, les effectifs des régions de la façade atlantique sont en progression.

Un autre trait marquant de la répartition géographique est lié au mode d’exercice des architectes au sein des régions. En effet, la région du nord de la France privilégie l’exercice en société alors que celles du sud sont plus orientées vers un exercice libéral. Il apparaît ainsi qu’il y a une proportion un peu plus élevée d’architectes associés dans les régions du nord que dans celles du sud.

Notre étude de l’évolution sociodémographique de la population des architectes s’accompagne d’une étude de l’évolution de la situation économique de la profession.

La croissance de l’exercice associé

au détriment de l’exercice libéral

(11)

page 9

des architectes exerce à titre libéral. Ce mode d’exercice diminue de façon significative sur la période 2000/2012 passant de 64 % en 2000 à 52 % en 2012.

Un cycle de croissance forte avant une contraction de l’activité en 2008

En étudiant la dynamique des travaux en France au travers des données de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) et de celle de la Mutuelle des Architectes Français (MAF), quatre phases émergent :

- Une phase de croissance forte du secteur du bâtiment et donc de l’activité des architectes entre 2000 et 2008, ensuite une phase de contraction entre 2008 et 2010 suivie d’une phase de reprise en 2010 et d’une stabilisation en 2011.

Cette évolution s’observe au travers du montant total des travaux effectués sur la période 2000- 2011 fourni par la MAF.

Il convient de noter qu’après une période d’augmentation du taux de pénétration du secteur de la construction par les architectes, cette évolution se stabilise depuis le début de la crise économique de 2007-2008.

L’étude des travaux effectués met en évidence une certaine stabilité dans la nature des travaux qui sont répartis de la manière suivante pour la MAF : 70 % environ de travaux neufs et 30 % d’entretiens et d’améliorations.

De façon similaire, il existe une certaine stabilité du type de maître d’ouvrage : environ un tiers de public et deux tiers de privé.

En ce qui concerne les types d’ouvrages, on note un poids important des logements pour l’ensemble de travaux effectués sur la période : ils représentent

45 % du montant total des travaux pour l’année 2011. Cette proportion est relativement stable sur l’ensemble de la période.

L’étude des dépôts de permis de construire à partir des données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) montre la même dynamique que celle de la MAF pour l’ensemble du secteur des logements.

Les chiffres de l’ensemble des dépôts de permis pour les logements, individuels ou collectifs, et les chiffres de mise en chantier montrent que la crise économique se profile dans le secteur de la construction dès 2007.

On assiste en effet à une chute régulière des permis de construire et des mises en chantier de logements depuis 2007.

Une augmentation des revenus suivie par une contraction logique en 2008

À l’étude des données concernant les chantiers se joint une étude concernant les revenus des architectes.

Leur revenu moyen suit relativement l’évolution du secteur du bâtiment. Il croît de 2000 à 2008, se contracte entre 2008 et 2010, puis connaît une légère reprise en 2011 à l’image des travaux.

Les données concernant les revenus des architectes proviennent de la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse (CIPAV), de l’Association Régionale Agréée des Professions Libérales (ARAPL) et de l’Union Nationale des Associations Agréées (UNASA).

La baisse de revenus en 2008/2009 directement liée à la crise de 2008 est compensée en 2009/2010 avant de laisser place à une nouvelle décroissance.

(12)

Les chiffres de 2013 font apparaître un deuxième choc économique qui selon les indicateurs de 2014 devrait se poursuivre encore.

Des inégalités de revenus stables, mais des difficultés accrues pour les plus bas revenus amplifiées par la crise économique

Les données font apparaître de fortes disparités de revenus chez les architectes dans un rapport de 1 à 9.

Les inégalités de revenus sont relativement stables sur la période étudiée. Il existe néanmoins un groupe de bas revenus qui se distingue du reste de la population, surtout à partir de 2008. Il s’agit du premier décile de revenus, soit les 10 % d’architectes ayant les revenus les plus faibles ; ceux-ci enregistrent un revenu nul en 2009, 2010 et 2011. Les inégalités de revenus pour les autres tranches restent stables.

Les 10 % ayant les plus hauts revenus gagnent en général sur l’ensemble de la période 3.4 fois plus que le revenu médian (soit le revenu tel que 50 % des architectes gagnent moins et que 50 % des architectes gagnent plus) et 9 fois plus que le revenu du premier quartile (soit les 25 % des architectes ayant les plus faibles revenus).

La dégradation de la situation économique a eu un impact négatif plus fort sur les tranches les plus basses de revenus.

L’étude des inégalités de revenus en fonction de l’âge et du sexe permet de mieux comprendre les différences au sein de la profession.

Les femmes gagnent moins que les hommes

Un homme gagne en moyenne 1.9 fois plus qu’une femme sur la période étudiée 2000/2011. Les femmes sont ainsi surreprésentées dans les deux premiers quartiles de revenus et sous-représentées dans le dernier quartile.

Des revenus en progression

avec l’expérience et donc avec l’âge des architectes

Le revenu est croissant en fonction de l’âge. Les architectes en fin de carrière, de plus de 65 ans font néanmoins exception, avec des revenus en moyenne plus faibles que ceux des 45-54 ans et des 55-64 ans.

Ceci peut s’expliquer par une activité souvent réduite en fin de carrière. L’étude par quartile des revenus montre une surreprésentation des jeunes architectes au sein des premiers quartiles. Au contraire, dans le dernier quartile de revenus, les catégories d’âge des 45-54 ans et des 55-64 ans sont surreprésentées.

(13)

Partie I

Qui sont les architectes ?

Évolutions sociodémographiques

entre 2000 et 2012

(14)

Un nombre d’architectes en constante évolution

Recensement des architectes français

Un nombre de diplômés en architecture stabilisé après la réforme de 2007

Effectifs diplômés d’architecture (titre DPLG et HMONP), 2001-2012

Note de lecture : en 2012, il y avait 1 115 nouveaux diplômés d’architecture. Source : Ministère de la Culture 0

500 1000 1500 2000 2500 3000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

1266 1350 1509 1501 1666 1808

2644

849 896

1215 1160 1115 n HMONP n DPLG

(15)

page 13

La reforme de l’enseignement mise en place en 2008 instaure le diplôme d’architecte d’État (ADE) suivi de l’habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP).

Cette formation donne droit au statut et au titre d’architecte pour les nouveaux diplômés s’inscrivant à l’Ordre.

Les effectifs de diplômés en architecture ont régulièrement augmenté entre 2001 et 2007. L’année 2007 se distingue par un pic lié directement à la réforme des études d’architecture.

De nombreux étudiants ont en effet profité de la dernière année du régime DPLG pour passer leur diplôme, avant que l’obligation de l’HMONP ne rende plus contraignante l’inscription à l’Ordre des architectes et donc à l’exercice en nom propre.

Si le nombre de diplômés évolue sensiblement au cours des dix dernières années, la relation entre ces fluctuations et celles des nouveaux inscrits à l’Ordre n’apparaît pas clairement, beaucoup de jeunes diplômés commençant sans doute en tant que salariés et n’éprouvant pas le besoin de s’inscrire à l’Ordre immédiatement après leur entrée dans la vie active.

L’observation de l’évolution des effectifs d’architectes inscrits à l’Ordre permet donc de donner un autre éclairage sur l’identité des architectes français.

Les années quatre-vingt-dix sont celles d’une stabilisation des effectifs.

Le nombre des architectes se stabilise après la hausse du début des années 2000

Effectifs au sein de l’Ordre, 2000-2013

Note de lecture : en 2005, il y avait 28 035 architectes inscrits à l’Ordre. Source : CNOA

La population des architectes inscrite à l’Ordre est représentative des architectes exerçant en France, cette inscription étant obligatoire pour obtenir le titre d’architecte (cf. article 9 de la loi du 3 janvier 1977).

28633

29416 29690 30118 29876 29933 29910 29830

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

26714 26696 27028 27496 28035 27031

(16)

Alors que le nombre d’architectes inscrits à l’Ordre était d’un peu plus de 10 000 en 1975, la suppression du numerus clausus provoque une augmentation importante des effectifs dans les années quatre-vingt.

En 1990, 25 869 architectes sont inscrits à l’Ordre, ils sont 27 031 en 2000, plus de 30 000 en 2009.

Entre 2000 et 2013 les effectifs au sein de l’Ordre ont augmenté de 10,4 %. Cette évolution est intervenue essentiellement entre 2002 et 2009.

En effet, au cours de la période 2000-2004, le nombre d’architectes inscrits à l’Ordre est stable proche de 27 000 architectes. Depuis 2012, le nombre d’inscrits diminue faiblement.

2002/2009 : une hausse bien visible dans l’évolution du taux de variation des effectifs

Taux de variation des effectifs 2000-2012

Note de lecture : entre 2005 et 2006 le taux de variation des effectifs a été de 2,3%. Source : CNOA

L’examen du taux de variation du nombre d’inscrits à l’Ordre d’une année sur l’autre met en évidence une période d’augmentation des effectifs entre 2002 et 2009.

Durant sept années consécutives les taux positifs de variation se succèdent.

-1,17 %

-0,07 % 1,24 %

1,73 % 1,96 % 2,13 %

2,73 %

0,93 %

1,44 %

-0,8 %

0,19 %

-0,08 %

20002001 2001

2002 2002

2003 2003

2004 2004

2005 2005

2006 2006

2007 2007

2008 2008

2009 2009

2010 2010

2011 2011

2012

(17)

page 15

Des entrées et sorties de l’Ordre particulièrement sensibles à la conjoncture économique

Évolution annuelle du nombre de départs et d’entrées dans l’Ordre 2000/2013

Note de lecture : entre 2009 et 2010, le nombre de départs de l’Ordre a été de 1396, contre 1 155 entrées. Source : CNOA De 2002 à 2007, la situation positive du marché de la construction bénéficie à la profession.

La situation de l’économie française et les variations d’effectifs de l’Ordre des architectes s’avèrent fortement corrélées.

À partir de 2008, la situation économique dégradée semble avoir eu deux conséquences :

D’une part les architectes sont plus nombreux à quitter l’Ordre, d’autre part les architectes récemment diplômés ne s’y sont pas inscrits aussi nombreux qu’auparavant, du fait de la difficulté à exercer leur activité dans cette période.

Il convient de remarquer que la crise économique qui atteint le secteur du bâtiment coïncide avec l’instauration du nouveau diplôme et de l’habilitation de l’exercice en son nom propre (HMONP).

Avec une évolution presque en miroir par rapport aux entrées, le nombre de départs de l’Ordre décroît très sensiblement de 2000 à 2004, passant de 1 411 à 720 départs. Il fluctue légèrement puis augmente à nouveau en 2009 pour se stabiliser autour de 1 400 départs pour les années 2010, 2011 et 2012. La situation économique positive qui dure de 2000 à 2008 se traduit logiquement par le maintien des architectes dans la profession.

A contrario, à la suite de la crise débutée en 2008, le nombre de départs augmente à nouveau.

L’étude des entrées et des sorties de l’Ordre permet de confirmer en partie les hypothèses formulées 2000

2001 2001 2002

2002 2003

2003 2004

2004 2005

2005 2006

2006 2007

2007 2008

2008 2009

2009 2010

2010 2011

2011 2012

2012 2013

-1412

-1072 -915 -720 -766 -949

-658

-1154 -1042

-1396 -1369 -1327 -1282 1 095 1 054 1 238 1 222 1 305 1 545 1 441 1 426 1 453

1 155 1 424

1 300 995

n Nombre d’entrées n Nombre de départs

(18)

précédemment afin d’expliquer l’évolution des effectifs entre 2000 et 2012. La phase d’augmentation des effectifs correspond à l’entrée de jeunes architectes dans la profession entre 2000 et 2007. À partir de 2008, la crise économique provoque une stabilisation des effectifs au sein de l’Ordre, conséquence de trois phénomènes conjoints : d’une part, les jeunes diplômés en architecture ont plus de difficultés à entrer sur le marché du travail et ne s’inscrivent donc pas nécessairement à l’Ordre (diminution de la proportion des moins de 34 ans dans les entrées alors que le nombre d’entrées au global est relativement stable entre 2008 et 2012) ; d’autre part, la crise économique a mis en difficulté un certain nombre d’architectes et de façon plus marquée les plus de 45 ans (augmentation de leur proportion au sein des départs de l’Ordre durant cette période) et enfin, la réforme des études avec l’instauration de la HMONP en 2007 a joué un rôle non négligeable.

Des architectes majoritairement concentrés en Ile-de-France et dans les régions du Sud-Est.

Carte 1 : Effectifs par région en 2012

Note de lecture : en 2012, la population d’architecte en PACA est de 2 814 architectes. Source : CNOA L’étude géographique fait apparaître des disparités importantes selon les régions.

Effectifs par région

■ 10 000

■ 5 000

■ 2 500

■ 1 500

■ 1 000

■ 800

■ 600

■ 400

■ 200

■ 100 0 9 758

60

(19)

page 17

Viennent ensuite les régions du sud-ouest : Midi-Pyrénées, Aquitaine avec des effectifs d’environ 1 000 architectes chacune, et dans une moindre mesure le Languedoc-Roussillon, devançant de peu celles de la pointe bretonne (Bretagne et Pays de la Loire). Le Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace complètent ce pool de régions concentrant un nombre important d’architectes.

Le Limousin, la Bourgogne, la Franche-Comté, la Basse-Normandie, la Picardie et la Champagne-Ardenne apparaissent comme les régions aux effectifs les plus faibles (inférieurs à 400 architectes).

Par ailleurs, les quatre départements d’outre-mer présentent des effectifs d’architectes particulièrement faibles.

L’implantation des architectes sur le territoire est bien évidemment directement corrélée à la répartition de la population française même si le sud de la France semble plus attractif avec une forte densité d’architectes par habitants comme le montre la carte n° 3.

Un rééquilibrage progressif par une variation d’effectifs plus importante dans les régions de la façade atlantique et dans le Nord-Pas-de-Calais

Carte 2 : Variation des effectifs par région entre 2000 et 2012

Note de lecture : entre 2000 et 2012, la population d’architectes en Bretagne a augmenté de 26 %. Source : CNOA Taux de variation par région

35 % 25 % 20 % 14 % 10 % 6 % 4 % 2 % 0 % -1 %

64 %

(20)

La variation entre 2000 et 2012 de la population d’architectes s’avère très importante dans les régions de la façade atlantique.

En revanche, la région Ile-de-France semble avoir atteint un palier en termes d’effectifs. Ils sont stables sur la période considérée et on semble assister à seulement un renouvellement générationnel.

Les autres régions aux effectifs élevés, s’avèrent plus attractives, leur taux de croissance étant plutôt élevé (moitié sud de la France).

Elles connaissent pour la plupart des taux de croissance de leurs effectifs élevés compris entre 20 et 35 %.

Outre-mer, la Réunion se distingue avec un taux de croissance de 64 %.

Les régions du centre connaissent des taux de croissance plus faibles, accompagnant de fait les dynamiques démographiques et économiques de la France ces 30 dernières années. Néanmoins, pour préciser l’analyse, une comparaison de cette évolution avec l’évolution de la population de chacune de ces régions s’impose.

Nombre d’architectes en 2013 par région

C.R. Alsace 961 C.R. Midi-Pyrénées 1 584

C.R. Aquitaine 1 693 C.R. Nord-Pas-de-Calais 1 030

C.R. Auvergne 568 C.R. Basse-Normandie 311

C.R. Bourgogne 364 C.R. Haute-Normandie 507

C.R. Bretagne 1 129 C.R. Pays de Loire 1 210

C.R. Centre 532 C.R. Picardie 285

C.R. Champagne-Ardenne 300 C.R. Poitou-Charentes 447

C.R. Corse 212 C.R. Provence-Alpes-Côte d’Azur 2 751

C.R. Franche-comté 262 C.R. Rhône-Alpes 3 097

C.R. Ile-de-France 9 708 C.R. Guadeloupe 183

C.R. Languedoc-Rousillon 1 392 C.R. Guyane 60

C.R. Limousin 180 C.R. Martinique 133

C.R. Lorraine 631 C.R. Réunion 301

(21)

page 19

Le nombre relatif d’architectes par région met en lumière un déséquilibre nord-sud quant à leur répartition sur le territoire

Carte 3 : Nombre d’architectes pour 100 000 habitants par région en 2012

Note de lecture : en 2012, la population d’architecte en PACA est de 57 architectes pour 100 000 habitants. Source : CNOA Le nombre d’architectes rapporté au nombre d’habitants fait apparaître des dissemblances proches de celles observées par l’étude en nombre absolu d’architectes (carte n° 1).

L’Ile-de-France apparaît toujours comme la région la mieux dotée avec 82 architectes pour 100 000 habitants.

Les quatre régions du sud de la France, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur présentent également un taux d’implantation par habitants supérieur à la moyenne.

Comme nous l’avons vu sur la carte n° 2, un rééquilibrage s’opère en faveur des régions de l’ouest de la France.

La répartition relative des architectes sur le territoire français ne bouscule néanmoins pas celle observée précédemment : les régions les moins peuplées sont souvent celles qui sont le moins dotées en architectes (par exemple seulement 24 architectes pour 100 000 habitants dans le Limousin). Cette persistance des disparités s’explique en partie par le caractère rural de ces régions.

Suivant l’évolution des effectifs, la densité professionnelle des architectes pour 100 000 habitants passe de 19 en 1975 à 39 en 1985 puis se stabilise dans les années quatre-vingt-dix à 45 architectes pour 100 000 habitants nettement en dessous de la moyenne européenne qui s’établissait à 87/100 000 habitants en 2000.

L’Allemagne, le Danemark, la Grèce, l’Italie ou le Luxembourg présentaient en 2000 des densités professionnelles supérieures à 120/100 000 habitants.

Nombre d’architectes pour 100 000 habitants

75 à 100 50 à 75 30 à 50 20 à 30 10 à 20 15

82

(22)

Évolution des effectifs d’architectes au regard de l’évolution de la population

Carte 4 : Variation du nombre d’architectes pour 100 000 habitants par région entre 2000 et 2012

Note de lecture : entre 2000 et 2012, la population d’architectes rapportée à l’évolution globale de la population en Aquitaine a augmenté de 34,72 %. Source : CNOA

Le calcul des variations entre 2000 et 2012 pour ces données rapportées à l’évolution de la population française de chaque région montre une relative stabilité des régions du centre de la France avec un taux de croissance relatif de la population des architectes compris entre 0 et 15 %.

La façade ouest de la France est attractive pour les architectes.

La Réunion a connu une forte croissance du nombre d’architectes par rapport celui de sa population.

Les effectifs en architectes de Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur ou Ile-de-France suivent l’évolution démographique.

Le taux de variation de la région PACA entre 2000 et 2012 est de -1.8 %.

40 % 30 % 16 % 10 % 0 % -30 % -33 %

40 %

Taux de variation de la population d’architectes entre 2000 et 2012 rapporté

à l’évolution de la population par région

(23)

page 21

L’âge des architectes

Le vieillissement de la population des architectes français est comparable à celui de la population française

Évolution de l’âge moyen des architectes au sein de l’Ordre, 2000-2013

Note de lecture : en 2008, l’âge moyen au sein de l’Ordre est de 49 ans. Il serait de 49,2 ans s’il suivait l’évolution de l’âge moyen au sein de la population française. Source : CNOA

L’âge moyen des architectes inscrits à l’Ordre augmente au cours de la période.

Il passe ainsi de 47 ans en 2000 à 50 ans en 2013.

Cette évolution est comparable à celle de la population française.

Le vieillissement de la population des architectes, bien qu’il soit réel, n’est donc pas plus rapide que celui de la population française.

47,0 47,0

47,7 47,5

48,0 47,8

48,2 48,1

48,5 48,3

48,7 48,6

49,0 48,8

49,2 49,0

49,3 49,1

49,6 49,4

50,7 50,5 49,9

49,7 50,0 50,0

47,4 47 47,2

46 48 49 50 51

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2000

Âge moyen

Âge moyen qui suivrait l’évolution de la population française

(24)

L’âge moyen le plus élevé est relevé dans un vaste bassin parisien allant de la Bourgogne à la Picardie

Carte 5 : Âge moyen par région en 2012

Note de lecture : en 2012, l’âge moyen des architectes en Ile-de-France est de 50 ans. Source : CNOA

En 2012, les régions aux moyennes d’âge les plus élevées sont la Picardie, le Centre, le Limousin, l’Auvergne, la Bourgogne, la Franche-Comté et l’Ile-de-France.

La Bourgogne est la région qui présente l’âge moyen le plus élevé en 2012 (52,4 ans), alors que La Réunion est la région présentant l’âge moyen le plus faible du fait d’une forte implantation d’architectes depuis une dizaine d’années.

Logiquement ce sont les régions dont les effectifs s’accroissent qui présentent les moyennes d’âge des plus faibles du fait de l’implantation des jeunes architectes qui débutent leur carrière professionnelle.

Âge moyen par région 52,4 ans 51,3 ans 51,0 ans 49,9 ans 49,0 ans 47,5 ans 47,4 ans

Moyenne en 2012 : 49,9 ans

52,4

47,4

(25)

page 23

Les jeunes s’installent dans des régions sous-dotées en

architectes, leurs aînés occupant particulièrement les zones historiques de la région parisienne et du sud-est

Les régions de la façade atlantique, du sud (à l’exception du Languedoc-Roussillon) et l’Ile-de-France présentent une proportion de moins de 34 ans plus importante que la médiane pour l’année 2012.

La région comprenant le plus important taux d’architectes de moins de 34 ans en 2012 est la Corse.

Les régions de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais sont aussi des régions présentant plus de « moins de » 34 ans en proportion que la médiane des régions pour l’année 2012. Ces régions correspondent à celles en expansion, voyant s’installer de nouveaux architectes, en majorité des jeunes professionnels.

Les architectes de 35 à 54 ans se répartissent de manière relativement uniforme sur le territoire français et ne nécessitent pas une carte dédiée.

Les données concernant la catégorie d’âge des 55-64 ans dénotent une répartition particulièrement importante en Bourgogne, dans le Centre, la Franche-Comté, la Picardie et la Lorraine.

Pour la catégorie des plus de 65 ans l’analyse par régions est d’autant plus intéressante qu’elle permet de comprendre un peu mieux cette catégorie d’architectes restant membres de l’Ordre bien après l’âge légal de départ à la retraite.

17 % 14 % 12 % 9,7 % 7,3 % 4,8 % 4,5 % 5 %

17 % 15 %

12 % 11 % 10 % 7,5 % 5 %

15 % 5 %

36 % 34 % 30 % 27 % 25 % 23 % 22 % 23 %

34 %

Carte 6 : Proportion des moins de 34 ans en 2012

Carte 7 : Proportion des 55-64 ans en 2012

Carte 8 : Proportion des plus de 64 ans en 2012

Note de lecture : en 2012, la proportion des moins de 34 ans est de 10 % en Ile-de-France.

Source : CNOA

Note de lecture : en 2012, la proportion des 55-64 ans est de 26 % en Ile-de-France.

Source : CNOA

Note de lecture : en 2012, la proportion des plus de 64 ans est de 12 % en Ile-de-France.

Source : CNOA

(26)

Il apparaît en 2012 que la région PACA, le Languedoc-Roussillon et la Corse présentent une proportion de plus de 65 ans supérieure à la valeur médiane pour cette année, de même que l’Ile-de-France, mais aussi que les régions du centre (dont la Bourgogne et la Franche-Comté).

Dans leur ensemble, les architectes de plus de 65 ans exercent principalement dans les régions comptant déjà de nombreux architectes, que ce soit l’Ile-de-France ou les régions du sud-est, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Un vieillissement confirmé par l’évolution des tranches d’âges

Évolution de la proportion d’architectes par catégorie d’âges, 2002-2011

Note de lecture : en 2011, il y a 26.3 % d’architectes âgés entre 55-64 ans. Source : CIPAV

Comme nous l’avons vu, en moyenne, le vieillissement des effectifs des architectes inscrits à l’Ordre est le même que celui de la population française.

La proportion des personnes plus âgées au sein de la profession augmente, de 10 points entre 2002 et 2011 chez les 55-64 ans. Au contraire, la proportion de moins de 34 ans et de 35-44 ans a tendance à reculer, de 3 points entre 2002 et 2011.

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 %

100 % 4,3 %

7,3 % 16,5 %

35,2 %

30,3 %

13,7 %

26,3 %

29 %

27,4 %

10 %

65 ans et plus 55 - 64 ans 45 - 54 ans 35 - 44 ans moins de 35 ans

2011 2010 2008 2009 2007

2006 2005 2004 2003 2002

(27)

page 25

Une structure d’âge proche de celle des autres professions, bien que marquée par une crise des vocations au cours des années 1990

Pyramides des âges au sein de l’Ordre pour l’année 2012

Note de lecture : En 2012, 933 architectes étaient âgés de 52 ans. Source : CNOA

La pyramide des âges des architectes inscrits à l’Ordre en 2012 s’avère proche de celle observée pour la population active en général.

On observe une population particulièrement active concentrée entre 35 et 55 ans qui constitue la majeure partie de la population des architectes.

Le nombre des architectes sans exercice diminue assez rapidement au-delà de 60 ans et augmente assez rapidement entre 20 et 30 ans, avec l’entrée des jeunes diplômés sur le marché du travail.

Un phénomène particulier apparaît : il s’agit d’un effectif plus faible pour une classe de population née entre 1967 et 1970. Ce phénomène correspond à des architectes ayant fait leurs études au milieu des années 1990. Dans le cadre d’une situation économique très difficile (avec un taux de chômage proche des 10 %) certains étudiants se sont détournés de l’architecture, discipline demandant une préparation au concours et de longues années de formation avant qu’elle puisse être pratiquée dans un cadre professionnel. Il y a ainsi eu une baisse des effectifs des étudiants, qui est d’ailleurs observable pour les architectes diplômés par le gouvernement (DPLG) entre 1990 et 1995 (cf. Les chiffres de l’architecture : population étudiantes et professionnelles, Monum Éditions du patrimoine, tome I, page 91, Édition 2002).

Cette baisse in fine conduit à une population d’architectes plus faible pour cette catégorie d’âge ce qui s’illustre sur la courbe par un creux dans la pyramide des âges.

0 200 400 600 800 1000

23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57 59 61 63 65 67 69 71 73 75 77 79 81 83 85 Ages

(en années) Effectifs

(28)

La relative stabilité des âges d’entrée et de sortie de l’Ordre

Évolution de l’âge moyen des architectes entrant et quittant l’Ordre, 2001-2013

Note de lecture : Sortants : en 2008, l’âge moyen des personnes quittant l’Ordre était de 55,06 ans.

Entrants : en 2008, l’âge moyen des entrants à l’Ordre est de 37,08 ans. Source : CNOA

L’âge moyen des personnes s’inscrivant à l’Ordre évolue de manière relativement sensible au cours de la période, à la différence de l’âge de ceux qui en sortent.

De 2000 à 2004, il se situe autour de 36 ans. On constate ensuite une forte augmentation, atteignant 40 ans en 2006, puis une légère diminution pour se stabiliser autour d’un âge d’entrée compris entre 38 et 39 ans.

Cet âge moyen amorce une diminution en 2013, atteignant 35 ans.

L’âge moyen des personnes quittant l’Ordre évolue légèrement à la hausse sur la période 2000-2012. Cette évolution est relativement régulière sur la période. De 2000 à 2012, l’âge moyen augmente de 3 ans environ (avant de subir un léger fléchissement en 2013).

Cette augmentation suit celle de l’âge moyen au sein de la population. Il y a donc une régularité du phénomène qui illustre le relatif vieillissement de la population des architectes.

Cet âge moyen se situe par ailleurs au même niveau que celui où la plupart des travailleurs actifs peuvent commencer à rencontrer des difficultés sur le marché du travail.

À partir de cet âge, les architectes ont plus de difficultés à se maintenir en activité. Cet âge à partir duquel un senior est jugé moins efficace n’est pas propre à la profession d’architecte mais constitue un tournant pour

30 35 40 45 50 55 60

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Architectes entrant à l’Ordre Architectes quitant l’Ordre 53,1 52,7 53,4 54,1 55,4 55,1 55,2 55,1 55,2 55,6 56,2 56,3

55,0

35,6 36,0 37,7 36,4 36,6

40,5 38,4

37,1 37,1 38,0 39,2 38,7 35,0

(29)

page 27

Les âges moyens d’inscription et de sortie du Tableau de l’Ordre montrent que les professionnels n’effectuent pas toute leur carrière en étant inscrits à l’Ordre.

La durée moyenne d’inscription à l’Ordre était de près de 18 ans en 2012 alors qu’une carrière professionnelle s’organise sur une quarantaine d’années.

En effet, nombre d’architectes ont des durées d’inscription à l’Ordre inférieures à 10 ans, traduisant à la fois une réelle difficulté à exercer en son nom propre et des niveaux de rémunération qui ne sont pas à la hauteur des attentes, des responsabilités et du nombre d’années d’études.

Des évolutions de carrières importantes

Note de lecture : en 2008, les moins de 34 ans représentaient 53.6 % des entrées à l’Ordre. Source : CNOA Les personnes entrant à l’Ordre sont majoritairement des moins de 34 ans.

En effet, en 2001, la proportion des moins de 34 ans représente environ 62 % de l’ensemble des entrants. Cette proportion diminue néanmoins sur la période pour atteindre 48 % en 2012, soit un peu moins de la moitié de l’ensemble des entrants. Cette diminution de la part des moins de 34 ans est liée à l’accroissement de la part des plus de 34 ans.

Évolution temporelle de la proportion de départs par catégories d’âges, 2000-2012

Évolution temporelle de la proportion d’entrées par catégorie d’âges, 2000-2012

0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 %

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 34 ans et moins

35 - 44 ans 45 - 54 ans 55 - 64 ans 65 ans et plus

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 %

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

(30)

Les 35-44 ans passent de 27 % à 32 % ; les 45-54 ans de 7 à 11 % ; les 55-64 ans de 2 à 5 % ; les plus de 64 ans de 1 à 3 %.

Le saut observé en 2006 où l’âge moyen passait soudainement à 40 ans s’explique par une année où la proportion de la catégorie des 55-64 ans a augmenté fortement (passant de 4 à 12 % entre 2005 et 2006). Ce phénomène ponctuel ne se maintient pas après 2006, c’est pourquoi l’âge moyen des entrants diminue par la suite. La crise économique débutée en 2008 tend à faire remonter un peu cet âge moyen. L’analyse de ce phénomène peut être la suivante : certaines personnes quittent momentanément l’Ordre des architectes à un moment où leur situation professionnelle ne leur permet plus de s’y maintenir ; mais quand leur situation économique personnelle tend à nouveau à s’améliorer, elles se réinscrivent à l’Ordre.

En étudiant par catégories d’âges les départs de l’Ordre, différentes évolutions apparaissent. En premier lieu, la proportion des moins de 34 ans est relativement stable sur l’ensemble de la période ; elle varie autour de 10 % de l’ensemble des départs. De même, la proportion des 45-54 ans est relativement stable ; elle varie autour de 20 % de l’ensemble des départs. La proportion des 35-44 ans, qui était au-dessus de 20 % en début de période, descend un peu en dessous en fin de période. Les évolutions les plus marquantes concernent les deux populations des 55-64 ans et des 65 ans et plus. Les proportions de départs pour ces deux catégories augmentent en effet à partir de 2007. Elles correspondent de façon cumulée en 2012 à 55 % de l’ensemble des départs là où elles n’en représentaient que 40 % en 2000. La crise économique peut donc conduire un nombre plus important d’architectes à quitter l’Ordre faute de possibilités d’activité professionnelle.

(31)

page 29

Une durée moyenne d’appartenance à l’Ordre qui tend à s’allonger

Durée d’appartenance (en années)

Effectifs

0 200 400 600 800 1000 1200

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 Durée d’appartenance à l’Ordre, 2012 Durée d’appartenance moyenne 2000-2012

2000 2004 2008 2012

15,4

16,5 17,0

17,7

Note de lecture : en 2000, la moyenne d’appartenance à l’Ordre était de 15,4 années. Source : CNOA

Assez logiquement, le nombre d’adhérents à l’Ordre a tendance à chuter parmi les architectes ayant le plus d’expérience (départs en retraite, réorientation professionnelle, etc.). Néanmoins, conformément à la pyramide des âges, on observe un creux pour les architectes ayant entre 15 et 20 ans d’expérience, soit des architectes ayant commencé leur activité dans les années 1990, particulièrement difficiles pour la profession. Par ailleurs, ce creux tend à se déplacer sur la période 2000-2012, ce qui renforce l’hypothèse de la chute des vocations, au détriment de celle d’un effet de lassitude, toutes cohortes confondues, après une quinzaine d’années d’exercice.

Sur la période 2000-2012, la durée d’appartenance moyenne a augmenté.

Cet accroissement de la durée d’appartenance à l’Ordre fait écho au vieillissement de la population des architectes remarqué précédemment. La représentation graphique montre l’existence d’une durée d’appartenance au-delà de laquelle les effectifs chutent rapidement.

Note de lecture : en 2000, la moyenne d’appartenance au sein de l’Ordre était de 15,4 années. Source : CNOA

(32)

Les modes d’exercice du métier d’architecte : l’émergence des associés face au modèle de la pratique libérale

L’émergence des associés, en partie au détriment du statut de libéral

Évolution des effectifs d’architectes par type d’activité, 2000-2013

Note de lecture : en 2013, il y avait 11 426 associés, 15 084 libéraux, 1 247 salariés, 1 104 fonctionnaires, 470 architectes 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0

Associés Exercices exclusifs à l’étranger Fonctionnaires Libéraux Salariés N’exerçant pas la profession 17398

15084 11426

5322

1733 1247

1104499 470 10061493

79

(33)

page 31

La nomenclature des inscriptions au Tableau de l’Ordre des architectes distingue 6 types d’activité : les associés, les exercices exclusifs à l’étranger, les fonctionnaires, les libéraux, les salariés et la catégorie de ceux qui n’exercent pas d’activité mais sont encore inscrits à l’Ordre.

Le phénomène le plus marquant de la période est l’augmentation nette de l’exercice en société en particulier depuis 2004. Cette évolution ne répond pas à une obligation légale mais bien à une évolution dans la pratique, la perception des conditions d’exercice de la profession et l’appréciation des risques juridiques et financiers liée à un exercice en libéral.

Par ailleurs depuis une quinzaine d’années, on assiste à un recul lent mais constant du statut de libéral plus lié à l’inscription en société des jeunes architectes qu’à un changement de mode d’exercice.

De nombreux architectes pour se développer dans le cadre d’une période de croissance du marché de la construction ont opté pour un exercice en société à responsabilité limitée, plus attractive que le simple mode de mise en commun des moyens par le biais des Sociétés Civiles de Moyens (SCM).

L’exercice en société offre une meilleure protection financière des architectes face aux aléas et responsabilités de l’exercice du métier.

Cette dynamique en faveur de l’association se poursuit de manière moins marquée après 2009.

Le statut libéral reste encore le statut présentant les effectifs les plus importants sur l’ensemble de la période.

Le nombre de fonctionnaires architectes reste stable et proche de 1 000 sur l’ensemble de la période. Ce chiffre n’est pas représentatif du nombre total d’architectes fonctionnaires exerçant en France, l’inscription au Tableau de l’Ordre n’étant pas utile et pas obligatoire comme par exemple pour les Architectes des Bâtiments de France.

Le chiffre des salariés inscrits à l’Ordre connaît une baisse à partir de 2005, suivie d’une légère reprise à partir de 2010.

Le salariat plus protecteur conduit certains architectes à préférer ce statut quitte à ne pas bénéficier d’une rémunération à la hauteur des architectes exerçant en libéral.

(34)

La confirmation de l’affirmation du statut d’associé face à celui de libéral

Évolution des proportions d’architectes par type d’activité, 2000-2012

Note de lecture : en 2012, il y avait 36.9 % d’associés. Source : CNOA

Sans surprise, l’évolution des proportions de chaque type d’activité rend compte de l’évolution des effectifs au sein de chacune de celles-ci. Ainsi la proportion de libéraux passe de 64 % de l’ensemble de la population des architectes en 2000 à 52 % en 2012.

En 2012, la moitié des architectes exerce en libéral. Au contraire la proportion d’associés augmente : en 2000, ils représentaient 20 % de la profession ; en 2012, ils en représentent 37 %.

En 2012, plus du tiers des architectes exerce donc sous le statut d’associé.

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %

Associés Fonctionnaires

Libéraux Salariés Exercices exclusifs à l’étranger N’exerçant pas la profession 0,4 %

5,5 % 0,3 % 3,7 % 6,4 % 19,7 %

64,4 %

1,6 % 3,1 % 5,7 %

36,9 %

52,4 %

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2000

(35)

page 33

Les jeunes architectes optent pour le statut d’associé alors que leurs aînés ont les ressources pour exercer en libéral

Âge moyen des architectes par type d’activité, 2000-2012

Note de lecture : en 2012, l’âge moyen d’un associé était de 47,8 ans. Source : CNOA

Plusieurs éléments peuvent être mis en évidence à partir de l’étude de l’évolution de l’âge moyen des architectes par statut d’activité entre 2000 et 2012. Tout d’abord on assiste une augmentation de l’âge moyen pour chacune des catégories en correspondance avec le vieillissement de la population des architectes mentionné précédemment.

En dehors de cette évolution temporelle, il apparaît que certaines catégories ont un âge moyen plus élevé que l’âge moyen global.

Les postes de salariés sont occupés par des architectes plus jeunes, souvent en quête en début de carrière d’expérience dans une structure qui puisse les former. Néanmoins, en fin de période, l’âge moyen des salariés a beaucoup augmenté (+ 5 ans) pour se rapprocher de l’âge moyen de la profession en 2012.

La catégorie des associés quant à elle a un âge moyen de 2 ans inférieur à l’âge moyen de la population.

La catégorie des libéraux, qui avait un âge moyen similaire à celui de la population en début de période (ce qui n’est pas surprenant car il rassemblait 65 % de la profession en 2000), se distingue ensuite par un âge moyen plus élevé (écart de +1,42 année par rapport à la moyenne en 2012.

La catégorie des fonctionnaires est plus âgée en moyenne que l’ensemble de la population des architectes peut- être du fait de leur statut protecteur qui freine le renouvellement.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 54,0

52,0 50,0 48,0 46,0 44,0 42,0

Associés Exercices exclusifs à l’étranger Fonctionnaires Libéraux Salariés Moyenne 47,8

51,1

47,8

45,4 43,7

47,1 52,4

49,7 49,3 47,0

48,5 51,2

(36)

Les architectes libéraux sont plus nombreux dans le sud de la France. Les associés sont surreprésentés sur la façade ouest, dans un bassin parisien élargi et en Rhône-Alpes

Carte 9 : Proportion des associés par région en 2012 Carte 10 : Proportion des libéraux par région en 2012

Note de lecture : en 2012, il y avait 38 % d’associés dans la région Ile-de-France. Source : CNOA

Note de lecture : en 2012, la proportion de libéraux était de 49 % en Ile-de-France. Source : CNOA

Les régions du sud de la France, et notamment le pourtour du bassin méditerranéen et la Corse, présentent en moyenne une proportion de libéraux plus élevée que les régions du nord.

Au contraire la proportion d’associés est plus élevée dans les régions formant un bassin parisien élargi au Centre, à la Bourgogne, à la Champagne-Ardenne, et pouvant même aller jusqu’au Nord-Pas-de-Calais.

De plus, cette surreprésentation des associés est aussi observable dans les régions de la façade atlantique, Le mode d’exercice en société comme nous l’avons vu étant majoritairement un choix des jeunes architectes, il est normal que ce mode d’exercice se retrouve dans les régions dynamiques de la façade ouest.

Non représenté sur les cartes ci-dessus, « l’exercice exclusif à l’étranger » se distingue par sa concentration dans certaines régions, notamment l’Alsace, où nombre d’architectes exercent outre-Rhin, et l’Ile-de-France.

De même, les salariés se révèlent très présents en Ile-de-France (9.2 %), région comprenant de nombreux cabinets et entreprises d’architecture de taille importante, dans une moindre mesure, en Bourgogne et en

49 % 48 % 42 % 36,5 % 32 % 21 % 20 %

72 % 71 % 58 % 52 % 48 % 38 % 37 % Proportion

des associés Proportion

des libéraux

(37)

page 35

Des écarts de revenus conséquents

en fonction de l’expérience

Des recettes et bénéfices nettement impactés par la crise économique

Évolution des revenus BNC entre 2002 et 2011

0 € 10 000 € 20 000 € 30 000 € 40 000 € 50 000 € 60 000 €

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

39251 42095 44791 46547 49477 50543 48276

43169 43859 45344

Source : CIPAV - Note de lecture : en 2011, le revenu moyen des architectes était de 45 344 euros (en euros courants)

(38)

Variation du chiffre d’affaires et des bénéfices entre 2003 et 2013.

Note de lecture : en 2013 le chiffre d’affaires moyen était de 139 600 euros HT, le revenu moyen était de 40 250 euros HT.

Sources ARAPL et UNASA.

Les données fournies par l’ARAPL et l’UNASA sont tirées de la déclaration de revenus non commerciaux et assimilés n° 2035. Sont retenus ici comme indicateurs de revenus les recettes brutes et les bénéfices bruts déclarés dans ce document.

Par rapport aux données de la CIPAV, elles contiennent des informations supplémentaires pour l’année 2013 qui permettent de constater que la faible reprise amorcée en 2009 ne se poursuit pas mais que l’on assiste à une chute significative en 2012 et 2013.

Les bénéfices de l’année 2013 sont les plus bas enregistrés, en euros courants, depuis 10 ans et sont inférieurs de 6,5 % à ceux de 2003.

Le chiffre d’affaires moyen de 2013 est à peine supérieur à celui de 2004 en euros courants.

Ces chiffres traduisent l’impact de la crise économique sur la construction française. Le nombre de logements mis en chantier en 2013 et 2014 se situe à un niveau historiquement bas et la baisse des investissements publics en matière de construction se poursuit.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

180 160 140 120 100 80 60 40 20 0

Recettes Bénéfices 132,9 137,6 142,05 148,05 150,75 155,9

143,5 140,8 145,45

136,9 139,6

41,9 45,4 46,8 49,4 50,4 48,4 42,4 44,1 46,2 44,6 40,25

(39)

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Un revenu moyen peu représentatif des disparités, tiré vers le haut par un petit nombre d’architectes bien rémunérés

L’évolution du revenu des architectes mesurée à l’aide de différents indicateurs statistiques met en lumière des tendances de fond similaires. Ces sources statistiques sont au nombre de trois : les données CIPAV, celles de l’ARAPL et de l’UNASA (correspondant à la déclaration n° 2035 de compte fiscal).

Évolution des revenus moyens et du revenu médian entre 2002 et 2011

Note de lecture : en 2011 le revenu annuel moyen est de 45 344 euros, le revenu médian est de 28 602 euros. Source CIPAV Revenu moyen : moyenne des revenus. Revenu médian : chiffre qui partage la population des architectes en deux parties égales. En 2011 la moitié des architectes présentaient des revenus inférieurs à 28 602 euros.

Si on utilise les données de la CIPAV sur les revenus bénéfices non commerciaux (BNC), on constate donc que le revenu des architectes a augmenté de 28 % entre 2002 et 2007 passant de 39 251 euros à 50 542 euros. Le revenu moyen diminue ensuite entre 2007 et 2009. La diminution est de 14.5 % pour les données de la CIPAV. Le revenu augmente à nouveau légèrement entre 2009 et 2011, de 5 %.

Il convient de remarquer qu’entre 2002 et 2011 l’écart entre revenu moyen et revenu médian augmente, phénomène accéléré par la crise, et traduit un accroissement des inégalités de revenus au sein de la profession.

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Revenu moyen Revenu médian 0

10000 20000 30000 40000 50000 60000

25 605 27592 29442 29 994 30 958 31 575 29 750

26 161 27 330 28 602 39 251 42 095 44 790 46 547 49 477 50 542 48 276

43 168 43 858 45 344

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Évolution des revenus BNC entre 2003 et 2013, par quartiles

Note de lecture : En 2013, les architectes du 1° quartile (25 % de l’échantillon) ont des revenus annuels inférieurs à

6 550 euros. En 2013, la moitié des architectes (2° quartile) ont des revenus annuels inférieurs à 21 800 euros. Sources UNASA et ARAPL

L’observation de l’évolution du revenu moyen des architectes décrite par ces différentes sources met en évidence sur la période une augmentation entre 2002 et 2007 puis un décrochage et un recul sur la période 2008-2010.

On assiste à un rebond en 2010 et 2011 puis à un second choc économique en 2012 et 2013.

Entre 2007, dernière année de croissance, et 2013, le bénéfice moyen des architectes a diminué de 20 % pour se situer au niveau de 40 000 euros/an.

Le graphique ci-dessus fait apparaître la forte disparité de revenus et montre que 75 % des architectes se situent en dessous du revenu moyen.

Cette situation s’explique par les revenus importants du 4° quartile qui tirent la moyenne vers le haut.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

3° quartile 2° quartile

Moyenne 1° quartile

4° quartile

9,7 11,1 11,5 11,4 11,3 10,8 7,5 8,7 8,9 8,5 6,5

25,0 27,1 27,6 27,8 28,4 26,5 22,9 23,9 26,4 24,2 21,8 43,9 45,8 46,7 48,5 49,0

44,6 40,2 41,8 44,8 41,9 38,5 89,1

97,5 101,5 107,0 113,1 111,9

98,3 102,2 105,0 105,7 94,3

(41)

page 39

De fortes différences de revenus au sein de la profession

Sur la base des chiffres de l’UNASA et des ARAPL, l’étude par quartiles fait apparaître de fortes différences de revenus au sein de la profession.

Ces différences sont révélées par l’écart notable entre revenu moyen et revenu médian.

Le premier quartile, soit 25 % des architectes, est en grande difficulté économique avec en 2013 des revenus à peine supérieurs à 500 euros par mois (6 550 euros/an) alors que le quatrième quartile présente des revenus annuels compris entre 38 550 et 94 300 euros.

On assiste donc sur la période étudiée à un accroissement des inégalités de revenus au sein de la profession.

La baisse des bénéfices par quartile depuis le début de la crise sur la période 2007/2013 est la suivante :

42 % pour le 1° quartile

23 % pour le 2° quartile

21 % pour le 3° quartile

16 % pour le 4° quartile.

Sur la même période, l’inflation cumulée est de 11 %.

Les différences de revenus ont des causes multiples dont l’âge et le niveau d’expérience mais traduisent aussi une inégalité entre hommes et femmes.

Les structures d’exercices ont également une influence réelle sur les niveaux de revenus. L’exercice dans une agence structurée avec plusieurs salariés est un facteur favorable à des revenus plus élevés que la moyenne.

L’écart entre les revenus moyen et médian tend à se creuser sur la période 2002-2007. Ainsi dans la période de dynamisme économique que connaît la profession entre 2002 et 2007, certains architectes en tirent plus de bénéfices que d’autres, ce qui mécaniquement creuse l’écart entre revenu médian et revenu moyen.

Selon le rapport 2012 de l’inspection générales des finances, les revenus nets mensuels médians des notaires sont de 13 284 euros, des médecins généralistes de 5 666 euros, celui des vétérinaires de 3 899 euros, des avocats de 3 271 euros et celui des architectes de 2 702 euros.

(42)

Des fluctuations inégales dans les recettes et les revenus annuels des architectes selon leurs positions économiques

Évolutions annuelles en % des bénéfices

Sources : ARAPL + UNASA � Note de lecture : En 2013, les bénéfices du 1° quartile subissent une baisse de 22,94 % par rapport à 2012.

La comparaison des bénéfices d’une année sur l’autre par quartiles fait apparaître des sensibilités différentes à la crise selon la position économique des architectes.

Le premier quartile, économiquement fragile, subit très fortement les variations conjoncturelles.

En 2009, il perd plus de 30 % de ses bénéfices par rapport à 2008 alors que les trois autres quartiles accusent des diminutions de 10 à 13 %. En revanche, on constate également en 2010 un rebond plus fort que les trois autres quartiles.

20 % 10 % 0 % -10 % -20 % -30 % -40 %

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

14,43% 3,15% -0,44% -0,88% -4,42% -30,56% 15,33% 2,31% -3,95% -22,94%

8,20% 1,85% 0,91% 1,98% -6,70% -13,42% 4,37% 10,25% -8,35% -9,73%

4,33% 1,97% 3,97% 1,03% -8,98% -9,87% 3,98% 7,18% -6,47% -8,00%

9,43% 4,16% 5,42% 5,65% -1,02% -12,15% 3,92% 2,79% 0,67% -10,79%

3° quartile 2° quartile 1° quartile

4° quartile

(43)

page 41

Un impact différent des fluctuations du chiffre d’affaires sur les revenus selon la position économique

Comparaison des variations des revenus et des recettes d’une année sur l’autre, par quartiles

Note de lecture : En 2013, pour le quatrième quartile, les recettes étaient inférieures de 0,65 % par rapport à 2012 alors que pour la même année les bénéfices étaient inférieurs de 5, 90 % à l’année précédente.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 20 %

10 % 0 % -10 % -20 % -30 % -40 %

1° quartile Recettes 1° quartile Bénéfices

15 % 10 % 5 % 0 % -5 % -10 % -15 %

2° quartile Recettes 2° quartile Bénéfices

10 % 8 % 6 % 4 % 2 % 0 % -2 % -4 % -6 % -8 % -10 % -12 %

3° quartile Recettes 3° quartile Bénéfices

15 % 10 % 5 % 0 % -5 % -10 % -15 %

4° quartile Recettes 4° quartile Bénéfices

(44)

La comparaison des variations des chiffres d’affaires et des revenus par quartiles fait apparaître des sensibilités différentes à la crise économique.

Une baisse de 12, 34 % du chiffre d’affaires du 1° quartile en 2009 provoque une baisse du revenu de ce quartile de 30, 56 % alors que pour les deuxième et troisième quartiles la baisse du chiffre d’affaires et du revenu est de l’ordre de 10 % dans les deux cas

Une baisse du chiffre d’affaires de 7,34 % du 4° quartile en 2009 provoque une baisse du revenu de ce quartile de 12, 15 %

Nous constatons donc une forte fragilité des 25 % d’architectes les moins bien rémunérés qui présentent des revenus extrêmement bas et une sensibilité importante aux fluctuations du chiffre d’affaires.

Pour tous les quartiles, l’année 2009 marque le premier choc de la crise qui sera partiellement compensé par les années 2010 et 2011.

En 2013, le chiffre d’affaires des architectes est en baisse (seul le 3° quartile le maintient à sa valeur de l’année précédente) et provoque logiquement une baisse des revenus.

Il convient de remarquer que pour les deux premiers quartiles, dès l’année 2004, la progression des recettes, bien que restant positive, subit un tassement important, ceci avant le déclenchement de la crise.

(45)

page 43

L’âge, facteur d’expérience, fait progresser les revenus des architectes, sauf pour les plus âgés dont l’activité

professionnelle se réduit à l’approche de la retraite

Évolution du revenu moyen en euros par catégories d’âges, 2002-2011

Note de lecture : en 2011, les plus de 65 ans gagnaient 44 884 euros en moyenne. Source : CIPAV

Au global, les revenus des différentes catégories d’âges évoluent de manière proche de la moyenne des revenus, c’est-à-dire en connaissant une augmentation croissante de 2002 à 2007, puis un recul en 2008 et 2009, et enfin une reprise à partir de 2010.

Aucune catégorie d’âge n’a été épargnée par la crise.

L’analyse fait toutefois apparaître des revenus fortement liés à l’âge.

Les moins de 34 ans ont un revenu moyen plus faible que le reste de la population.

La tranche d’âge 45-65 présente des revenus supérieurs à la moyenne.

Ce phénomène s’inverse en fin de carrière puisque les plus de 65 ans ont en moyenne un revenu plus faible sur l’ensemble de la période que les 45-54 ans et les 55-64 ans.

Ces architectes plus âgés ont une activité professionnelle moindre à l’approche de la retraite, bien que la durée d’activité se prolonge, ce qui peut expliquer l’augmentation de leurs revenus, proches de ceux des 35-44 ans en 2002, et tendant à flirter avec celui des 55-64 ans en 2011.

La catégorie des plus de 65 ans améliore notablement ses revenus à partir de 2005.

55 - 64 ans

45 - 54 ans 65 ans et plus 35 - 44 ans

moins de 35 ans 70000 €

60000 € 50000 € 40000 € 30000 € 20000 € 10000 € 0 €

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

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