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ÉNERGIE SOLAIRE. Le Reste du cours de l' À l usage des étudiants Semestre VI Parcours : Matériaux

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(1)

Le Reste du cours de l'

É NERGIE

À l’usage des étudiants

Université Moulay Ismail Faculté des Sciences Département de Physique

Meknès

Le Reste du cours de l'

NERGIE S OLAIRE

l’usage des étudiants Semestre VI Parcours : Matériaux

Professeur : E.-K. HACHEM Année Universitaire : 2019 – 2020 Université Moulay Ismail

Faculté des Sciences Département de Physique

Le Reste du cours de l'

OLAIRE

Semestre VI

(2)

Chapitre III

Les Capteurs Solaires Plans

(3)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 1

Nous ferons dans ce paragraphe l’hypothèse que la couverture transparente utilisée dans le capteur solaire est opaque au rayonnement IR ( > 3 ) et n’absorbe pas le rayonnement solaire.

III. 1.

Principe

Le rôle d’un capteur solaire thermique est de transformer le rayonnement solaire qu’il reçoit en énergie calorifique utilisable, le plus souvent par l’intermédiaire d’un fluide caloporteur (eau, air, …). Le schéma de principe d’un capteur solaire plan est donné sur la figure suivante.

La paroi absorbante s’échauffe sous l’effet de l’absorption du rayonnement solaire incident.

Le fluide qui circule sous cette paroi récupère par convection une partie de cette énergie absorbée et subit une élévation de température – à la traversée du capteur.

III. 2.

Bilan thermique global

III. 2. 1) Bilan thermique de la paroi absorbante Le bilan thermique de la paroi absorbante s’écrit :

= + + Où

: Flux solaire absorbé ;

: Flux perdu par la paroi absorbante ;

∶ Flux utile transmis au fluide caloporteur ; : Flux stocké dans le capteur.

Le flux stocké dans le capteur

Le flux stocké dans le capteur qui s’écrit :

= M4C467∂T

∂t

Où M4 : Masse en eau du capteur définie par : ∑ m;c; = M4C467 , = représentant les différents éléments constitutifs du capteur

T : Température moyenne du capteur t : Temps

Schéma de principe d'un capteur solaire plan

(4)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 2

Le Flux solaire absorbé

La puissance absorbée par le capteur s’écrit :

= @A B C D =, F Où

: Flux solaire absorbé par la surface exposée

D =, F : Éclairement (densité de flux) solaire incident sur le capteur GH B : Coefficient d’absorption de la paroi absorbante par rapport au

rayonnement solaire

@A : Coefficient de transmission de la couverture transparente par rapport au rayonnement solaire

C : Surface de la paroi absorbante.

Flux utile transmis au fluide caloporteur

Dans le cas où le fluide caloporteur ne subit pas de changement d’état, le flux utile s’écrit :

= IA − Où

IA : Débit calorifique du fluide caloporteur . °L

avec IA = NéO=P QCC=IR x SQTQS=Pé SQUVW=X=IR : Température du fluide caloporteur à l’entrée de l’absorbeur : Température du fluide caloporteur à la sortie de l’absorbeur.

Flux perdu par la paroi absorbante

Les déperditions thermiques du capteur sont mises sous la forme :

= ℎ Z− C

ℎ : Coefficient global de pertes du capteur

Z : Température moyenne de la paroi absorbante : Température de l’air extérieur

(5)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 3

III. 2. 2) Rendements d’un capteur solaire

Les rendements d’un capteur sont définis par rapport au flux solaire incident de la manière suivante :

Le rendement global :

[ = D =, F C

Le rendement interne :

[\ = Le rendement optique :

[] = D =, F C

On définit également des rendements moyens sur une période donnée (jour, mois, année).

Pour ce faire, on intègre la relation du bilan

= + +

sur la période choisie, pour une longue période P ≫ ⇒ `] NP = 0, on obtient que : b] NP = b

] NP + b

] NP soit

c = c + c

On définit alors les rendements global [ , interne [\ et optique [] moyens du capteur sur la période considérée par :

[ = c

` D] =, F C NP , [\ = c

c , [] = c

` D] =, F C NP

Ces rendements sont à considérer lors d’un calcul de dimensionnement d’un capteur solaire.

Il ne faut pas les confondre avec les rendements instantanés qui sont toujours plus élevés (un rendement journalier moyen tient compte du refroidissement nocturne par exemple).

(6)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 4

III. 3.

Bilans thermiques des différents constituants

III. 3. 1) Capteurs solaire couvert de type 1

Les échanges thermiques convectifs entre la paroi absorbante et l’extérieur dans un capteur solaire couvert que nous appellerons de type 1 peuvent être schématisés comme indiqué sur la figure suivante :

Hypothèses :

On néglige l’inertie de l’absorbeur et du fond

Les champs de température A de la couverture, de l’absorbeur et d du fond sont uniformes

La couverture est opaque vis-à-vis du rayonnement ef

La couverture, l’absorbeur et le fond sont supposés être des corps gris avec des propriétés optiques différentes vis-à-vis du rayonnement solaire dans l’intervalle [0, 3 ] et vis-à-vis du rayonnement ef [> 3 ]

Pertes thermiques vers le haut

Les pertes thermiques de l’absorbeur vers le haut peuvent s’écrire :

= A, GA+ j, GA = A,AG + j,AG→A Où :

A, GA : Flux échangé par convection-conduction entre la paroi absorbante et la couverture

j, GA : Flux échangé par rayonnement entre la paroi absorbante et la couverture

A,AG : Flux échangé par convection entre la couverture et l’air extérieur

j,AG : Flux échangé par rayonnement entre la couverture et le milieu extérieur.

→A : Flux solaire absorbé par la couverture transparente

Schématisation des flux convectifs dans un capteur couvert de type 1.

(7)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 5

Chacun de ces flux peut s’exprimer de la manière suivante :

A, GA = ℎA, GAA C où

A, GA : est le coefficient de transfert de chaleur entre deux surfaces parallèles délimitant un espace clos contenant de l’air, calculable par la corrélation suivante : ℎ = 1,52 Δo p/r

j, GA peut être calculé en considérant la paroi absorbante et la couverture comme deux surfaces parallèles infinies (la distance les séparant est faible devant leur largeur et leur longueur) grises et opaques (hypothèse de la couverture opaque au rayonnement ef), ces hypothèses permettent d’écrire :

j, GA = s tAt u 1B \ + 1BA\− 1v C que l’on peut aussi écrire :

j, GA = ℎj, GAA C avec

j, GA = s H+ AH + A u 1B \+ 1BA\− 1v et

B \ Coefficient d’absorption de la plaque par rapport au rayonnement IR BA\Coefficient d’absorption de la couverture par rapport au rayonnement IR.

A,AG qui dépend principalement de la vitesse du vent peut se calculer par :

A,AG = ℎA,AG A − C

le coefficient de convection étant calculable par la corrélation suivante où Rw x est la vitesse moyenne du vent :

A,AG = ℎw x = 5,7 + 3,8 Rw x . GH. °LGp

j,AG = s BA\ At− { t C = s BA\ AtA\ |t C Où :

{ Émissivité de l’atmosphère calculable par l'un des relations suivantes :

}

{ = 1 − 0,26 •T −7,77 . 10Gt − 273 H où { = 0,787 + 0,764 ln u273v j

Où : j Température de rosée de l’air en ƒ Température de l’air en ƒ

(8)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 6 A\ | Température équivalente du ciel

A Température moyenne de la couverture.

On peut le mettre sous la forme :

j,AG = s BA\ At− { t C = s BA\ AtA\ |t C ou encore :

j,AG = ℎj,AG A− C Q„ S ℎj,AG = BA\ At− { t

A

→A = BA D = , F C

Le flux perdu vers le haut par la plaque absorbante peut alors s’écrire :

= ℎA, GA + ℎj, GAA C = ℎA,AG + ℎj,AG A− C − BA D = , F C Remarque : Dans le cas où BA ≈ 0 (cas du verre), on obtient l’expression simplifiée suivante :

= −

A, GA + ℎ1 j,AG + 1 ℎA,AG + ℎj,AG

C

Pertes thermiques vers le bas

Les pertes thermiques du fond du capteur vers le bas peuvent s’écrire :

= d

\

\ + 1 ℎw x

C

Où :

A, Gd : Flux échangé par convection-conduction entre la paroi et le bas

j, Gd : Flux échangé par rayonnement entre la paroi et le bas

\ , \ : Épaisseur et conductivité thermique de l’isolant.

Pertes thermiques totales On obtient finalement :

C = C + C =AA, GA + ℎ1 j, GA

+ d

\

\ + 1 ℎw x que l’on peut mettre sous la forme : = ℎ − C

(9)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 7

avec :

ℎ = 1

− ‡

ˆ − A

A, GA + ℎ1 j, GA

+ d

\

\ + 1 ℎw x

Š

Le schéma électrique équivalent des différents transferts thermiques est représenté sur la figure suivante.

Les bilans thermiques aux nœuds s’écrivent : C +→AA

f = A− fŒ C =A

f + − d fr + Cp

d

fr = C +H d− fp]

Où :

fp = f = 1

w x Q„ S ℎw x = 5,7 + 3,8 Rw x fH = \

\

fr = 1

j, Gd Q„ S ℎj, Gd = s H+ dH + d u 1B + 1

Bd− 1v ft = 1

j, GA Q„ S ℎj, GA = s H+ AH + A u 1B \+ 1BA\− 1v fŽ= 1

A, GA SQUSRUé TQW UQ SVWW UQP=V CR=„Q P : ℎ = 1,52 Δo p/r Où :

→A = BA C D =, F Flux solaire absorbé par la couverture

= B C D =, F Flux solaire absorbé par l'absorbeur

p Flux de chaleur cédé par convection au débit d'air par l'absorbeur

HFlux de chaleur cédé par convection au débit d'air par le fond du capteur

Rw x Vitesse du vent . CGp

\ Épaisseur du fond du capteur

\ Conductivité thermique du fond du capteur . Gp. ƒGp

Schéma électrique équivalents des transferts thermiques dans un capteur solaire de type 1

f f

fŽ ft

fr

fH

fp

‘’

’”

fŒ

‘’

’”

f

‘’

’”

fp]

A

d

→A

p H

(10)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 8

III. 3. 2) Capteurs solaire couvert de type 2

Le schéma électrique équivalent des différents transferts thermiques est représenté sur la figure suivante :

Les bilans thermiques aux nœuds s’écrivent : C +→A

A

fŒ = A − f C =A

fŒ + −

f + C Où :

fp = f =–—˜™p Q„ S ℎw x = 5,7 + 3,8 Rw x fH = \

\

fr = 1

j, GA Q„ S ℎj, GA = s H+ AH + A u 1B \+ 1BA\− 1v ft= 1

A, GA SQUSRUé TQW UQ SVWW UQP=V CR=„Q P : ℎ = 1,52 Δo p/r fŽ = 1

j,AG Q„ S ℎj,AG = sBA\ At− { t

A − Où :

→A = BA C D =, F Flux solaire absorbé par la couverture

= B C D =, F Flux solaire absorbé par l'absorbeur Flux de chaleur cédé par convection au débit d'eau

par l'absorbeur

Rw x Vitesse du vent . CGp

\ Épaisseur du fond du capteur

\ Conductivité thermique du fond du capteur . Gp. ƒGp

Schématisation des flux convectifs dans un capteur solaire couvert de type 2.

‘’

’”

f

‘’

’”

fŒ

‘’

’”

f

→A A

f fŽ

ft fr

fH

fp

Schéma électrique équivalents des transferts thermiques dans un capteur solaire de type 2

(11)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 9

Le coefficient global de pertes du capteur s’écrit :

ℎ = 1

\

\ + 1ℎw x

+ ℎS,T−S+ ℎW,T−SA

Dans le cas (verre) où BA ≈ 0 on a :

ℎ = 1

S,T−S+ ℎ1 W,T−S+ 1 ℎw x +ℎW,S−Q

+ 1

\

\ + 1ℎw x III. 3. 3) Capteurs solaire non-couvert de type 3

Schématisation des flux convectifs dans un capteur solaire non-couvert de type 3.

Le schéma électrique équivalent des différents transferts thermiques est représenté sur la figure suivante :

(12)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 10

Les bilans thermiques aux nœuds s’écrivent : C =

f + − d fr + Cp

d

fr = C +H d− f Où :

fp = fŽ =p

–—˜™ Q„ S ℎw x = 5,7 + 3,8 Rw x fH = \

\

fr = 1

j, Gd Q„ S ℎj, Gd = s H+ dH + d u 1B + 1

Bd− 1v ft = 1

j,AG Q„ S ℎj,AG = sBA\ At− { t

A − Où :

p Flux de chaleur cédé par convection au débit d'air par l'absorbeur

H Flux de chaleur cédé par convection au débit d'air par le fond du capteur

Rw x Vitesse du vent . CGp

\ Épaisseur du fond du capteur

\ Conductivité thermique du fond du capteur . Gp. ƒGp

Le coefficient global de pertes du capteur s’écrit : ℎ = ℎw x +ℎW,Q−S+ 1

\

\+ 1

S,T−O+ ℎW,T−O+ \

\ + 1ℎw x

. GH. °LGp

Schéma électrique équivalents des transferts thermiques dans un capteur solaire de type 3

‘’

’”

f

‘’

’”

f d

fŽ ft

fr

fH

fp p H

(13)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 11

III. 3. 4) Capteurs solaire non-couvert de type 4

Schématisation des flux convectifs dans un capteur solaire non-couvert de type 4.

Le schéma électrique équivalent des différents transferts thermiques est représenté sur la figure suivante :

Les bilans thermiques aux nœuds s’écrivent : C =

f + −

fŽ + C Où :

fp = ft =–—˜™p Q„ S ℎw x = 5,7 + 3,8 Rw x fH = \

\

fr = 1

j,AG Q„ S ℎj,AG = sBA\ At− { t

A− Où :

Flux de chaleur cédé par convection au débit d'eau par l'absorbeur.

Le coefficient global de pertes du capteur s’écrit : ℎ = ℎw x +ℎW,Q−T+ 1

\

\+ 1ℎw x

. GH. °LGp

L’écriture des bilans thermiques aux nœuds des schémas électriques équivalents pour chaque type de capteur conduit à un système de équations à inconnues ( ≤ 3 parmi , d et A) :

Capteur 1 : Équations trois inconnues : , d et A Capteur 2 : Équations deux inconnues : et d Capteur 3 : Équations deux inconnues : et A Capteur 4 : Équation un inconnue :

Schéma électrique équivalents des transfertsthermiques dans un capteur solaire de type 4

‘’

’”

f

‘’

’”

fŽ

ft fr

fH

fp

(14)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 12

Les résistances thermiques f\ ont été exprimées en fonction des différentes températures.

Il ne reste plus maintenant qu’à exprimer les flux de chaleur reçus par le débit de fluide en fonction des températures pour résoudre ces différents systèmes dans lesquels les seules grandeurs inconnues seront alors les températures , d et A. La connaissance de ces températures permettra ensuite de calculer le flux utile reçu par le fluide lors de son passage dans le capteur.

III. 4.

Relations flux cédé au fluide / températures

IV. 4. 1. Capteurs de type 1 et 3

Calculons tout d’abord le flux de chaleur convectif p échangé entre la plaque absorbante à et le débit d’air à d’une part et le flux H échangé entre le fond du capteur à d et le débit d’air d’autre part.

Effectuons un bilan sur l’air entre les abscisses • et • + N• :

› S N = ℎp − U N• + ℎH d− U N• = ℎ\ + d− 2 U N•

où U est la longueur du capteur.

b N

+ d− 2

œ œ

= b ℎ\U

› S

] N•

ln ž + d− 2

+ d− 2 Ÿ = −2 ℎ\U

› S • + d− 2 • = + d− 2 •T u−2 ℎ\U

› S •v On en déduit le profil de température de l’air dans le capteur :

• = + d

2 − u + d

2 − v •T u−2 ℎ\U

› S •v En particulier la température de sortie se calcule par

= + d

2 − u + d

2 − v •T u−2 ℎ\U

› S v On peut maintenant calculer p et H :

p = b ℎ¡ \

] ¢ − • £ U N• = b ℎ¡ \

] ¤ − + d

2 + u + d

2 − v •T u−2 ℎ\U

› S •v¥ U N•

Schématisation du bilan thermique élémentaire sur l’air

(15)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 13

= ℎ\u − d

2 v U + ℎ\ U u + d

2 − v b ¤ •T u−2 ℎ\U

› S •v¥

¡

] N•

= ℎ\u − d

2 v U − ℎ\ U u + d

2 − v › S

2ℎ\U ¤ •T u−2 ℎ\U

› S •v¥]

¡

d’où :

p = ℎ\u − d

2 v C − u + d

2 − v › S

2 ¤ •T u−2 ℎ\

› S Cv − 1¥

H = b ℎ¡ \

] d− • U N• = b ℎ¡ \

] ¤ d− + d

2 + u + d

2 − v •T u−2 ℎ\U

› S •v¥ U N•

= ℎ\u d

2 v U + ℎ\ U u + d

2 − v b ¤ •T u−2 ℎ\U

› S •v¥

¡

] N•

= ℎ\u d

2 v U − ℎ\ U u + d

2 − v › S

2ℎ\U ¤ •T u−2 ℎ\U

› S •v¥]

¡

d’où :

H = ℎ\u d

2 v C − u

+ d

2 − v › S

2 ¤ •T u−2 ℎ\

› S Cv − 1¥

= p+ H

= ℎ\u − d

2 v C − u

+ d

2 − v › S

2 ¤ •T u−2 ℎ\

› S Cv − 1¥ + ℎ\u d− 2 v C

− u + d

2 − v › S

2 ¤ •T u−2 ℎ\

› S Cv − 1¥

Finalement :

= p+ H = › S u + d

2 − v ¤1 − •T u−2 ℎ\

› S Cv¥

IV. 4. 2. Capteurs de type 2 et 4

Nous allons dans un premier temps déterminer le profil de température de la paroi absorbante dans la direction ¦§ perpendiculaire à la direction ¦• de l’écoulement du fluide (figure suivante ).

Schéma en coupe de l’absorbeur

(16)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 14

Le bilan thermique du morceau de plaque de longueur unité compris entre § et § + N§

s’écrit :

¨ − u©

©§vª = − u©

©§vª«¬ª+ ℎ − N§

où :

, : Épaisseur et conductivité thermique de la paroi absorbante ℎ : Coefficient global de pertes de la paroi absorbante

¨ : Densité de flux solaire absorbé par la plaque ce qui peut s’écrire :

©H

©§H = ℎ

- − −¨ ℎ ® on peut poser :

= − −¨

ℎ P ¯H = ℎ on obtient :

©H

©§H − ¯H = 0 d'où

§ = Lp C= ℎ ¯§ + LH SVCℎ ¯§

On utilise les conditions aux limites pour calculer Lp et LH : En § = 0 ∶

©

©§ =

©

©§ = 0 par raison de symétrie, on déduit ∶ Lp = 0 En § =|G±H

= , on en déduit ∶ LH = − − ¨ℎ SVCℎ ¤¯ ¢U − ²2 £¥

D’où :

= § − −¨

ℎ = - − −¨

ℎ ® SVCℎ ¯§

SVCℎ ¤¯ ¢U − ²2 £¥

§ − − ¨ℎ

− − ¨ℎ = SVCℎ ¯§

SVCℎ ¤¯ ¢U − ²2 £¥

Le flux transféré "par unité de longueur selon V• " à la base de la plaque en § =|G±H vers un tube s’écrit :

N = − ž©

©§ Ÿª´|G± H

= − − − ¨ℎ SVCℎ ¤¯ ¢U − ²2 £¥

¯ C= ℎ ¤¯ uU − ² 2 v¥

(17)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 15

Sachant que ¯ H =µµµ ⇒ ¯ =·µ, Nous remplaçant ¯ par ·µ et nous obtenons le flux transféré par unité de longueur :

La plaque comprise entre § = 0 et § =|G±H joue en fait le rôle d’ailette de chauffage par rapport au tube.

Si toute cette ailette était à la température uniforme , le flux transféré de l’ailette au tube s’écrirait :

N ¸¹º = »¨ − ℎ − ¼ uU − ² 2 v Le rendement de l’ailette est défini par :

Le tube gagne également un flux capté directement sur sa largeur apparente ² supposée à la température uniforme :

N = ² »¨ − ℎ − ¼

Le flux utile total gagné par un tube par unité de longueur selon la direction ox de l’écoulement du fluide s’écrit finalement en considérant que chaque tube reçoit le flux de deux ailettes de longueur ¢|G±H£ :

N = »¨ − ℎ − ¼ ² + ½ U − ²

Ce flux utile gagné par le tube est transmis au fluide à travers la résistance de conduction du tube d’épaisseur et la résistance de convection entre la paroi interne du tube et le fluide, soit :

N = −

\¾²1 \ + ¾²\

On peut éliminer en égalant les deux expressions de et l’on obtient finalement l’expression du flux utile gagné par chaque tube par unité de longueur dans la direction V•

de l’écoulement du fluide, que l’on écrit sous la forme simplifiée :

avec :

½ = N

N ¸¹º =tanh ¯ ¢U − ²2 £

¯ ¢U − ²2 £ N = »¨ − ℎ − ¼

¯ tanh ¯ uU − ² 2 v

½ = 1 ℎ⁄

U - 1

ℎ ² + ½ U − ² + ¤ 1ℎ\¾²\ + ¾²\¥ ² + ½ U − ² ® N = U ½»¨ − ℎ − ¼ . Gp

(18)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 16

½ apparaît comme le rapport de la résistance thermique au transfert entre la plaque et l’extérieur sur la résistance thermique au transfert entre le fluide et l’extérieur.

½ est donc un nombre inférieur ou égal à l’unité ½ ≤ 1 appelé facteur d’efficacité de la plaque absorbante.

IV. 4. 2.1) Profil de température dans le sens de l’écoulement du fluide

Considérons un tube de longueur parmi les tubes du capteur, le fluide entre dans le tube à la température et en ressort à la température .

D’après ce qui précède, chaque tube gagne un flux utile N par unité de longueur dans le sens V• de l’écoulement du fluide.

Effectuons un bilan thermique sur la portion de fluide contenue dans un tube entre les distances • et • + N• à partir de l’entrée du tube, il s’écrit :

› S ©

©• = N N•

où :

› : Débit total du fluide dans l’absorbeur constitué de tubes en parallèle ÁÂ. CGp S : Capacité calorifique du fluide Ã. ÁÂGp

on en déduit :

› S ©

©• = U ½»¨ − ℎ − ¼ N•

Par intégration entre 0 et •, on obtient le profil de température longitudinal du fluide :

• − − ¨ℎ

− − ¨ℎ = •T ž− U ½

› S •Ÿ

et par intégration entre • = 0 et • = , on obtient l’expression suivante de la température de sortie du fluide dans laquelle C = U est la surface de l’absorbeur :

− − ¨ℎ

− − ¨ℎ = •T ž− C ½

› S Ÿ

On peut également calculer la température moyenne du fluide dans l’absorbeur par :

ZĪ= 1

b¡

] N• , qui conduit à l’expression suivante :

ZĪ = +¨

ℎ + ž − −¨

ℎ Ÿ

› S

C ½ℎ -1 − •T ž−

C ½

› S Ÿ®

(19)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 17 IV. 4. 2.2) Calcul du flux utile

Le flux utile gagné sur la surface totale C = U de l’absorbeur peut se calculer par :

= b N¡

] N• Q„ S N = U ½»¨ − ℎ • − ¼ P • − − ¨ℎ

− − ¨ℎ = •T ž− U ½

› S •Ÿ Le calcul de cette intégrale conduit à l’expression du flux utile:

= C ½Å»¨ − ℎ − ¼ Où ½Å est le facteur de conductance de l’absorbeur défini par :

½Å =Z›Æ AÆ

µ ¤1 − •T u−Z› ǵ

Æ AÆ

Le rendement global du capteur s’écrit finalement :

[ = ½Å¤[]µÈ œÆ—\,ɹ ¥ Où [] est le rendement optique.

III. 5.

Autres grandeurs caractéristiques

III. 5. 1)Rayonnement de seuil

Nous avons établi précédemment pour un capteur de type 2 les expressions :

= IA − =C ½f»¨CQ− ℎT XQ ¼

Pour une valeur de donnée (par exemple la température en début de journée de l’eau issue d’un ballon de stockage redescendue à 45 °L pendant la nuit), il apparaît que l’éclairement solaire D =, F atteignant un capteur doit être supérieur à une certaine valeur appelée rayonnement de seuil que nous noterons D pour que le flux utile soit positif.

Cette valeur D est donnée par :

D =ℎT XQ

BTC @SC . −2

Cette valeur est importante en pratique car pour des valeurs de l’éclairement solaire inférieures à D, le flux utile est nul.

Il ne faut donc pas prendre en compte les valeurs D =, F < D .

On cherchera à obtenir un rayonnement de seuil le plus faible possible.

(20)

Chap. III : Les capteurs solaires plans Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 18

III. 5. 2)Température limite

Si, pour un éclairement solaire D =, F donné le débit du fluide caloporteur s’annule, la température moyenne de la paroi absorbante va augmenter jusqu’à atteindre une valeur d’équilibre appelée température limite | solution de l’équation du bilan thermique global de l’absorbeur :

¨ − ℎ TU− = 0 d’où :

| = ¨CQ

T + Q °L

Il faut considérer le comportement des matériaux utilisés à la température limite de fonctionnement correspondant à l’éclairement solaire maximum D =, F ≈ 1000 . GH pour éviter tout risque de dégradation du capteur.

III. 5. 3)Pertes de charge

Les frottements du fluide caloporteur dans les conduits entraînent des pertes de charge qui sont principalement fonction de la vitesse d’écoulement du fluide.

La connaissance des pertes de charge permet d’assurer un écoulement suffisant du fluide en convection naturelle (thermosiphon pour l’eau, effet de cheminée pour l’air) ou de calculer la puissance de la pompe de circulation ou du ventilateur en convection forcée.

Les pertes de charge en ligne (régulières) dans un conduit à parois lisses sont données par :

∆T = A Ì RH

2 ² ÍQ Avec

} A = 64

f C= f < 2000

A =0,3164

f ],HŽ C= f > 2000

Où :

Ì Masse volumique du fluide R Vitesse du fluide

Longueur du conduit

² Diamètre hydraulique du conduit (= 4 x section de passage / périmètre mouillé) On trouvera en annexe IV.2 des formules permettant d’évaluer les pertes de charges singulières dans un certain nombre de configurations courantes : coudes, variations de section par exemple.

Le choix de la vitesse du fluide caloporteur et donc de son débit résulte d’un compromis pour obtenir des pertes de charges limitées (elles augmentent avec la vitesse) et un coefficient de transfert de convection fluide/paroi absorbante élevé (il augmente lui aussi avec la vitesse).

On retiendra les valeurs pratiques suivantes :

Eau : R = 0,5 à 2 . CGp , ℎ = 250 à 15 000 . GH. °LGp Air : R = 5 à 10 . CGp , ℎ = 10 à 50 . GH. °LGp.

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III. 6.

Dimensionnement et méthode de calcul d’un capteur solaire

IV. 6. 1 . Dimensionnement

On fait varier les paramètres de dimensionnement en commençant ceux auxquels le flux utile est le plus sensible : surface, vitesse du fluide … pour obtenir une valeur de ce flux correspondant aux exigences d’utilisation.

IV. 6. 2 . Méthode de calcul approché

Le rendement d’un capteur solaire plan est souvent calculé par la relation : [ = ½Å-[]−ℎ −

D =, F ® Calculons l'expression de ℎ en fonction de rapport uœœÆ—¹

µ¹v : On à l'expression du flux utile :

=C ½f»¨CQ− ℎT XQ ¼= ¨CQ − ℎT TQ

à partir de cette égalité, on déduit la relation du coefficient global de pertes ℎ : ℎ − = 1 − C½Å ¨ ž1 + −

− Ÿ On introduisant − dans l'expression du rendement [ , on trouve

[ = ½Å-[]− ℎ − 1

D =, F ž −

− Ÿ®

remplaçant ℎ − par son expression dans le rendement on trouve : [ = ½Å-[]− 1 − C½Å BTC @SCž1 + −

− Ÿ ž −

− Ÿ®

[ = ½ÅÏ[] − 1 − C½Å BTC @SCО −

− Ÿ + ž −

− Ÿ

H

ÑÒ

La représentation du rendement [ du capteur en fonction du rapport = œœÆ—¹

µ¹ est également assimilable à une droite pour les valeurs de ce rapport inférieures à 0,07 ainsi que le montre la figure suivante :

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Le rendement peut alors s’écrire sous la forme :

η = B – K T+ T∗H Les grandeurs Ö et ƒ sont appelées respectivement :

Facteur optique du capteur,

Conductance thermique totale des pertes.

Rendement instantané d’un capteur solaire en fonction de =œœÆ—µ¹¹

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La constante Ö est donc égale au rendement optique : Ö = [ T = 0 =D =, FR =B @A D =, F

D =, F = B @A = []

On obtient une valeur nulle du rendement pour = 0 , la température de l’absorbeur est dans ce cas égale à

| = ¨CQT + Q La température réduite T [= 0 vaut alors :

T [= 0 =DTU=, F =

¨ℎ + −

D =, F = ¨

ℎ D =, F =

[0D =, F ℎ D =, F T [= 0 = [0

ℎ On en déduit que :

ƒ = Ö

T [ = 0 = [] []T

=ℎT

(24)

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Annexe IV.1

Corrélations pour le calcul des coefficients de transfert en convection naturelle

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Annexe IV.2

Formules de calcul des pertes de charge singulières

Pertes de charges par changement de direction ΔT = fÌRH

2 Avec :

Ì masse volumique du fluide R vitesse du fluide

f coefficient donné dans les tableaux ci-dessous.

Conduites circulaires

Conduites rectangulaires

Pertes de charges par changement brusque de direction

Élargissement brusque

Rétrécissement brusque

ΔT = Ì Rp− RH H

2 = Ì u1 −×p

×HvRpH

2

ΔT = fÌRHH

2

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Chapitre IV

Utilisations de l'énergie thermique solaire

(27)

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IV. 1.

Production d’eau chaude

La production d’eau chaude sanitaire est à l’heure actuelle l’application la plus développée de l’énergie solaire thermique.

Sous un climat sec, un chauffe-eau solaire performant et bien dimensionné peut permettre de satisfaire les besoins en eau chaude d’une famille toute l’année.

Sous un climat tropical humide, il sera nécessaire à certaines périodes d’utiliser une énergie d’appoint.

Le chauffe-eau solaire permettra quand même de réaliser d’importantes économies. Il existe plusieurs types de chauffe-eau solaire que nous allons détailler.

IV. 1. 1 . Chauffe-eau solaire capteur-stockeur

Ce sont des appareils qui se présentent comme des capteurs solaires à eau classiques avec coffre, vitrage, isolant et absorbeur.

La contenance de l’absorbeur, de l’ordre de 75 . permet d’assurer dans le même appareil les fonctions de captage et de stockage de l’énergie.

Ces appareils sont peu encombrants, peu coûteux et faciles à installer.

Ils présentent un bon rendement lors des journées ensoleillées (résistance thermique négligeable entre l’absorbeur et l’eau : contact sur toute la surface de l’absorbeur).

Cependant les pertes de chaleur sont importantes la nuit et la température de l’eau le matin en période fraîche (décembre, janvier) est souvent trop basse.

Des modèles de fabrication locale bien isolés ont été testés et donnent des résultats satisfaisants. Le problème principal à résoudre est la réalisation d’un capteur plat d’une épaisseur de l’ordre de 5 résistant à la pression d’eau du réseau.

IV. 1. 2 . Chauffe-eau solaire monobloc

Il s’agit d’appareils dont le ballon de stockage d’eau chaude est solidaire du capteur solaire comme représenté sur la figure IV.2, la circulation d’eau entre les deux éléments s’effectuant par thermosiphon.

La figure IV.3 représente une vue éclatée d’un chauffe-eau solaire monobloc commercialisé.

Figure IV.1: Schéma d'un chauffe-eau solaire capteur-stockeur

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Pour un bon fonctionnement de ces appareils, les règles suivantes doivent être respectées :

Éviter les possibilités d’accumulation d’air en un point haut du circuit Placer les tubes en parallèle pour éviter les pertes de charge

Le bas du réservoir doit être situé au-dessus du capteur

Respecter une inclinaison minimale ( > 10°, on choisit souvent = 30°) pour un fonctionnement correct du thermosiphon.

Figure IV.3 : Vue éclatée d'un chauffe-eau solaire (http://www.apex- bpsolar.com/solaire/chauffeEau)

Figure IV.2 : Schéma de principe d'un chauffe-eau solaire monobloc

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La figure suivante (figure IV.4) illustre quelques-unes de ces règles d’installation.

IV. 1. 3 . Chauffe-eau solaire à éléments séparés

Ces appareils sont constitués d’un ballon relié à un ou plusieurs capteurs par des tuyauteries de longueur variable. Le ballon non solidaire du capteur peut être installé à l’intérieur du logement.

Ils fonctionnent le plus souvent en convection forcée (circulation de l’eau assurée par une pompe) ce qui nécessite le raccordement au réseau électrique. D’une plus grande souplesse d’utilisation, leur bon fonctionnement est davantage tributaire du soin apporté à leur installation.

On trouvera sur la figure IV.5 le schéma de principe d’une installation type et sur la figure IV.6 le détail des différents éléments constitutifs.

Figure IV.4 : Règles d’installation des chauffe-eau solaires monoblocs

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La différence de masse volumique entre l’eau chaude et l’eau froide conduit à l’établissement d’un gradient de température dans un ballon de stockage d’eau chaude : la température de l’eau est plus élevée en haut qu’en bas du ballon ainsi que le schématise la figure IV.6 Le rendement d’un capteur solaire étant d’autant plus élevé que la température d’entrée du fluide est faible, on a intérêt :

À choisir un rapport hauteur/diamètre du ballon suffisant (> 2 pour obtenir une stratification suffisante,

À éviter le brassage de l’eau dans le ballon qui «casserait» la stratification, À envoyer vers le capteur de l’eau provenant de la partie basse du ballon.

Figure IV.5 : Schéma de principe d’un chauffe-eau solaire à éléments séparés

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Figure IV.7 : Schématisation de la stratification dans un ballon d’eau chaude.

Figure IV.6 : Éléments d’un chauffe-eau solaire à éléments séparés

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IV. 1. 4 . Éléments de dimensionnement

L’isolation du capteur et du réservoir est réalisée en laine verre ou en mousse de polyuréthane avec une épaisseur de 30 à 50 . Pour des raisons de tenue en température, le polystyrène est à écarter. Le volume de stockage varie entre 75 100 / ² de capteur.

La surface de capteur retenue varie entre 2 4 ² pour une famille de 4 à 6 . Des logiciels tels que SOLO2000® ou SimSol® du CSTB (disponible gratuitement à l’adresse http://software.cstb.fr/main/home_vl.asp ) permettent de réaliser un dimensionnement plus précis prenant en compte :

Les performances du capteur (coefficients B et K à renseigner avec = − "#$%($&') Les données météorologiques

Les besoins en eau chaude.

Le logiciel SOLO2000 est exécutable en ligne avec l’avantage de posséder les données de nombreuses stations météorologiques africaines en bibliothèque à l’adresse : http://www.tecsol.fr/st_fr/plansite.asp?page=gar0.htm

IV. 2.

Froid et climatisation

IV. 2. 1.Réfrigération

L’énergie solaire peut être utilisée pour produire du froid par deux voies :

Photoélectrique : on utilise l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques pour alimenter un groupe frigorifique à compression ou des éléments Peltier

Thermique : on utilise la chaleur récupérée dans un capteur solaire pour produire du froid par sorption.

Des réfrigérateurs fonctionnant sur ce principe sont opérationnels comme celui de Flechon et Godmel dont on trouvera le schéma sur la figure IV.8.

Son fonctionnement repose sur l’utilisation d’un couple absorbant/fluide frigorigène.

La substance absorbante reste dans le capteur solaire.

Dans la journée, l’élévation de sa température dans le capteur provoque l’évaporation du fluide frigorigène qui se condense dans un condenseur placé dans l’air ambiant à l’extérieur de l’enceinte à réfrigérer.

Il est ensuite stocké dans un réservoir.

Pendant la phase nocturne le composé absorbant se refroidit et devient « avide » de fluide frigorigène.

Celui-ci s’évapore donc dans l’évaporateur placé à l’intérieur du caisson isolé à refroidir pour être réabsorbé par le composé absorbant.

Le cycle peut alors se répéter le jour suivant. La production de froid s’effectuant la nuit, il faut prévoir un stockage du froid produit pour limiter l’élévation de température de l’enceinte réfrigérée dans la journée.

(33)

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Ce stockage s’effectue généralement par un volume d’eau glycolé placé dans l’enceinte.

Le facteur limitant la diffusion de ces réfrigérateurs reste un coût élevé.

IV. 2. 2.Climatisation

Nous présenterons ici le principe de deux systèmes reposant sur des cycles intermittents d’absorption/désorption d’eau dans un solide hygroscopique (gel de silice) :

Le système conçu par Dannies (figure IV.9) ne comporte aucun mécanisme et ne fait appel qu’aux mouvements de l’air par convection naturelle.

Les murs Est et Ouest du bâtiment contiennent les éléments absorbants au travers desquels l’air circule selon le processus suivant :

Le matin le Soleil échauffe le mur Est : le mélange d’air et de vapeur d’eau réchauffé et plus léger monte dans le mur Est et en sort à sa partie supérieure. Il en résulte une aspiration correspondante d’air par les orifices supérieurs du mur Ouest dans lequel l’air passe sur l’absorbant régénéré la veille et s’y dessèche. Un dispositif d’évaporation d’eau placé au pied du mur permet alors de le refroidir avant son introduction dans la pièce. Durant cette phase, l’échauffement du mur Est provoque la déshydratation de l’absorbant qu’il renferme.

L’après-midi, le Soleil échauffe le mur Ouest et la circulation d’air s’inverse.

Ce système expérimenté au Libéria et en Lybie a permis de maintenir les locaux à une température de 5 à 15°C au-dessous de l’ambiance extérieure, avec une humidité relative comprise entre 65 et 75%.

Un autre système destiné à la déshumidification de l’air en zone humide a été mis au point par Lof aux Etats- Unis (figure (IV.10).

Figure IV.8 : Schéma du réfrigérateur photothermique des Prs Flechon et Godmel

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Chap. IV : Utilisations de l'énergie thermique solaire Prof. E.-K. Hachem Année Universitaire 2019-2020 Page 8

L’air à déshumidifier passe à travers une pluie de solution de glycol concentrée et s’y dessèche.

La chaleur latente de condensation et la chaleur d’absorption sont éliminées dans un échangeur à eau : à la sortie l’air déshumidifié est à la même température qu’à l’entrée.

Le glycol dilué par son échange avec l’air humide est envoyé dans un régénérateur où il tombe en gouttelettes à travers un courant ascendant d’air sec réchauffé dans un capteur solaire à air.

Ces systèmes restent toutefois au stade de faible diffusion et semblent difficilement adaptables à l’habitat individuel.

Leur avenir se situe plutôt dans une intégration à une centrale de climatisation en vue de réduire la consommation énergétique.

Figure IV.10 : Schéma du procédé Lof Figure IV.9 : Schéma du procédé Dannies (d’après IIF)

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IV. 3.

Distillation

IV. 3. 1.À un étage

C’est le plus simple et le plus répandu, on en trouvera une schématisation sur la figure IV.11.

L’eau placée dans un bac noirci disposé au fond d’un capteur solaire s’échauffe par absorption du rayonnement solaire traversant la vitre.

Cet échauffement provoque une évaporation superficielle, la vapeur d’eau produite venant ensuite se condenser sur la vitre plus froide.

Il suffit alors de récupérer l’eau distillée ruisselant sur la face interne de la vitre à l’aide d’un système de gouttières placées de chaque côté de la vitre.

Figure IV.11 : Schéma de principe d’un distillateur solaire à un étage

Figure IV.12 : Vues d’un distillateur commercialisé (http://www.watercone.com/product.html)

IV. 3. 2.À plusieurs étages

Pour augmenter le rendement des distillateurs solaires, le Pr Le Goff a imaginé un distillateur à plusieurs étages où la chaleur libérée par la condensation est récupérée dans un 2ème étage pour servir à évaporer une masse d’eau supplémentaire suivant le schéma de la figure IV.13.

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La production distillée peut théoriquement atteindre 10 à 15 l. m par jour. Les problèmes liés à sa réalisation n’ont pas jusqu’à présent permis sa vulgarisation.

IV. 4.

Cuisson

La cuisson est une application nécessitant une température plus élevée que les applications précédentes, l’utilisation de l’énergie solaire est donc a priori moins adaptée à cette application.

De nombreux modèles de cuiseurs solaires ont toutefois été développés, on peut les classer en deux catégories :

Les cuiseurs solaires à concentration (cf. figure IV.14) : dans ces modèles le récipient à chauffer (noir) est dans le milieu ambiant au foyer d’une parabole réflectrice. Il capte ainsi tous les rayons de Soleil parallèles à l’axe de la parabole. Ce type de cuiseur n’utilise donc que le rayonnement direct et ne peut pas fonctionner en période humide où la part du rayonnement diffus est importante. Par ailleurs, leur utilisation nécessite de prendre quelques précautions : ils peuvent provoquer éblouissement ou brûlures.

Les cuiseurs solaires plans (cf. figure IV.15): le récipient à chauffer (noir) est placé dans un caisson dont les parois internes sont recouvertes d’un réflecteur, sur-isolé et recouvert d’un double vitrage. Il y a également risque de brûlure en sortant le récipient du cuiseur.

Notons que les cuiseurs solaires présentent l’inconvénient de nécessiter une utilisation en plein soleil et aux heures d’ensoleillement maximum.

Figure IV.13 : Schéma du distillateur solaire DIFICAP du Pr Le Goff

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Figure IV.14 : Schéma de cuiseurs solaires à concentration (http://www.mueller-solartechnik.com/fkocher.htm)

Figure IV.15 : Schéma d’un cuiseur solaire plan (http://www.mueller-solartechnik.com/fkocher.htm)

Ces appareils permettent d’atteindre des températures de 120 à 160°2 en période d’ensoleillement. Le modèle plan permet le maintien au chaud du fait de sa forte isolation thermique.

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Chapitre V

Energie solaire Photovoltaïque

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