• Aucun résultat trouvé

Opéra de Lyon Festival 2022

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Opéra de Lyon Festival 2022"

Copied!
20
0
0

Texte intégral

(1)

Opéra de Lyon Festival 2022

Rigoletto

Giuseppe Verdi

Irrelohe (Feu follet) Franz Schreker

Nuit funèbre (Trauernacht)

Jean-Sébastien Bach

opéra de Lyon

Secrets de famille

Du 18 mars

→ 7 avril

2022

(2)

Édito

Le festival annuel de l’Opéra de Lyon est un moment privilégié de rencontres, entre les œuvres, les artistes et le public, autour d’un thème : en 2022, celui du SECRET, des secrets de famille – leurs irradiations intimes ou collectives. Trois variations sur ce thème, trois spectacles. L’opéra, théâtre musical qui fusionne notes et mots, est la forme idéale pour exprimer ce qui est tu et dévoilé, par la musique, le chant, le cri et le chuchotement, ce qui est caché. Paradoxe du secret qui fabrique du silence. Toute enfance est infusée de secrets cachés, de moments de plaisir, de découvertes, d’interdits, de peurs et d’émerveillements.

Inscrit dans notre époque, le festival permet les découvertes, un regard et une écoute renouvelés sur l’opéra. Pour enrichir nos réflexions et nos débats, rencontres, lectures, conférences, permettront, les 4 et 5 mars, d’évoquer les multiples facettes du secret, d’une actualité à la fois brûlante et éternelle. Nous semblons être entrés dans une civilisation de la transparence et de l’accusation, de l’aveu et de l’inavouable ; alors, peut-on encore faire « l’éloge du secret » ? Dans le secret, qu’est-ce qui « se crée », qu’est-ce qui se détruit ? Quelques pistes que nous vous invitons à explorer, car « tous les hommes désirent naturellement savoir ».

Ve 18 20h Rigoletto Sa 19 16h Nuit funèbre11 Sa 19 20h Irrelohe Di 20 16h Rigoletto Di 20 16h Nuit funèbre11 Ma 22 20h Nuit funèbre11 Ma 22 20h Irrelohe Me 23 20h Rigoletto Me 23 20h Nuit funèbre11 Ve 25 20h Nuit funèbre11 Ve 25 20h Irrelohe

Sa 26 16h30 Musique de chambre Sa 26 20h Rigoletto

Sa 26 20h Nuit funèbre11 Di 27 11h30 Musique de chambre Di 27 16h Nuit funèbre11 Di 27 16h Irrelohe Ma 29 20h Irrelohe Me 30 20h Rigoletto

Ve 1 20h Rigoletto Sa 2 20h Irrelohe Di 3 16h Rigoletto Ma 5 20h Rigoletto Je 7 20h Rigoletto

1 Aux Célestins, Théâtre de Lyon 4 Rue Charles Dullin, 69002 Lyon

Mars 2022 Avril 2022

Le festival de l’Opéra, c’est….

Une vraie prouesse technique et la mise en lumière des savoir-faire de l’Opéra de Lyon*

• 3 spectacles en alternance

• 22 représentations sur 3 semaines

• 2 lieux

• Plus de 20 000 spectateurs attendus

• Plus de 200 journalistes français et étrangers

Plus de 300 artistes et techniciens, parmi lesquels :

solistes, artistes des Chœurs, musiciens, costumiers, habilleurs, maquilleurs, serruriers, menuisiers, peintres décorateurs, dessinateurs, machinistes, électriciens, accessoiristes, régisseurs audiovisuels, régisseurs de scène, etc.

(3)

Direction musicale Daniele Rustioni les 18, 20, 23, 26, 30 mars et 3 avril 2022 et Francesco Lanzillotta le 1er, 5 et 7 Avril 2022

Mise en scène et vidéo Axel Ranisch Décors Falko Herold Costumes Alfred Mayerhofer Lumières Michael Bauer Dramaturgie Rainer Karlitschek Chorégraphie Daphné Mauger

Le duc de Mantoue Enea Scala Rigoletto Dalibor Jenis Gilda Nina Minasyan Sparafucile Stefan Cerny les 18, 20, 23, 26 et 30 mars 2022 Stefan Kocan les 1, 3, 5, 7 avril 2022

Maddalena Agata Schmidt

Marullo Daniele Terenzi Matteo Borsa Grégoire Mour Conte de Ceprano Dumitru Madarasan Conte de Monterone Roman Chabaranok Giovanna : Karine Motyka*

La Contessa : Sylvie Malardenti Boillot*

Paggio della Duchessa : Marie-Eve Gouin- Barreaud*

Usciere di Corte : Paolo Stupenengo*

Hugo Heiko Pinkowksi Figurants : Christiane Leveque, Jacques Pallas, Jorge da Silva et Stéphane Perrichon Danseuses et danseurs : Ferkh Manaf, Guillaume Busillet, Elodie Allary et Zoé Lecorgne Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon

* artistes du Chœur de l’Opéra de Lyon

À l’Opéra de Lyon

Mars 2022 Vendredi 18 – 20h Dimanche 20 – 16h Mercredi 23 – 20h Samedi 26 – 20h Mercredi 30 – 20h

Avril 2022 Vendredi 1er – 20h Dimanche 3 – 16h Mardi 5 – 20h Jeudi 7 – 20h

Durée : 2h40 dont entracte

Langue : En italien, surtitré en français Rendez-vous autour

des spectacles Go Maestro ! Vendredi 18 mars – 18h30

Rigoletto

Giuseppe Verdi

Irrelohe (Feu follet)

Franz Schreker

Direction musicale Bernhard Kontarsky Mise en scène David Bösch Décors et vidéo Falko Herold Costumes Moana Stemberger Lumières Michael Bauer Dramaturgie Janine Ortiz Chef des Chœurs Benedict Kearns

Le Comte Heinrich Tobias Hächler Le Forestier Piotr Micinski Eva Ambur Braid La Vieille Lola Lioba Braun Peter, fils de Lola Julian Orlishausen

Christobald Michaël Gniffke Fünkchen, un musicien Peter Kirk Strahlbusch, un musicien Romanas Kudriašovas Ratzekahl, un musicien Barnaby Rea Le Prêtre Kwang Soun Kim * Le Meunier Paul-Henry Vila*

Anselme Antoine Saint-Espes*

Un Laquais Didier Roussel*

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon

* artistes du Chœur de l’Opéra de Lyon

À l’Opéra de Lyon Mars 2022 Samedi 19 – 20h Mardi 22 – 20h Vendredi 25 – 20h Dimanche 27 – 16h Mardi 29 – 20h

Avril 2022 Samedi 2 – 20h

Durée : 2h35 dont entracte

Langue : En allemand, surtitré en français Rendez-vous

autour des spectacles

Go Maestro ! Vendredi 18 mars – 18h30

Nuit funèbre (Trauernacht)

Jean-Sébastien Bach

Direction musicale Simon-Pierre Bestion Mise en scène Katie Mitchell Décors et costumes Vicki Mortimer

Lumières James Farncombe Reprise de la mise en scène Robin Tebbutt

Aux Célestins, Théâtre de Lyon – Lyon 2e

Mars 2022 Samedi 19 – 16h Dimanche 20 – 16h Mardi 22 – 20h

Mercredi 23 – 20h Vendredi 25 – 20h Samedi 26 – 20h Dimanche 27 – 16h

Durée : 1h15 sans entracte

Langue : En allemand, surtitré en français Rendez-vous

autour des spectacles

Go Maestro ! Vendredi 18 mars – 18h30

Au programme

(4)

Journées

découverte

• Rencontres

Christine Détrez, sociologue, professeur à l’ENS et écrivaine ; Martine Delvaux, essayiste et romancière québécoise et Lucy Fricke, écrivaine allemande; Sonia Feertchak, écrivaine ; Charlotte Ginot, Musicologue et Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie

• Lecture

Défense du secret d’Anne Dufourmantelle par Claire Chazal

• Musique et écoutes avec Le disque du siècle ; Bach de A à Z - piano conférence ; Berlin années folle - un salon Berlinois ; Secrets amoureux, secrets politiques - dialogue en musique

• Répétitions ouvertes au public de l’opéra Irrelohe (Feu follet) de Schreker

• Projection Sur les docs avec Mariana Otero

• Librairie éphémère Decitre

• Espace de restauration Les Muses - Bar panoramique

En partenariat avec

Vendredi 4 mars et samedi 5

mars 2022

Gratuit, ouvert à tous, sur réservation

dès le jeudi

10 février

(5)

Opéra

Direction musicale

Daniele Rustioni et Francesco Lanzillotta

Mise en scène

Axel Ranisch

18 mars

→ 07 avril

2022 Rigoletto

Giuseppe Verdi

opéra de Lyon

(6)

Saison 2021-2022

Photographie : © Meyer / Tendance Floue Design : ABM Studio

Direction musicale Daniele Rustioni les 18, 20, 23, 26, 30 mars et 3 avril 2022 et Francesco Lanzillotta le 1er, 5 et 7 Avril 2022

Mise en scène et vidéo Axel Ranisch Décors Falko Herold Costumes Alfred Mayerhofer Lumières Michael Bauer Dramaturgie Rainer Karlitschek Chorégraphie Daphné Mauger

Le duc de Mantoue Enea Scala Rigoletto Dalibor Jenis Gilda Nina Minasyan Sparafucile Stefan Cerny les 18, 20, 23, 26 et 30 mars 2022 Stefan Kocan les 1, 3, 5, 7 avril 2022

Maddalena Agata Schmidt

Marullo Daniele Terenzi Matteo Borsa Grégoire Mour Conte de Ceprano Dumitru Madarasan Hugo

Heiko Pinkowksi Conte de Monterone Roman Chabaranok Giovanna : Karine Motyka*

La Contessa : Sylvie Malardenti Boillot*

Paggio della Duchessa : Marie-Eve Gouin- Barreaud*

Usciere di Corte : Paolo Stupenengo*

Figurants : Christiane Lévêque, Jacques Pallas, Jorge da Silva et Stéphane Perrichon Danseuses et danseurs : Ferkh Manaf, Guillaume Busillet, Elodie Allary et Zoé Lecorgne Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon

* artistes du Chœur de l’Opéra de Lyon

À l’Opéra de Lyon

Mars 2022 Vendredi 18 – 20h Dimanche 20 – 16h Mercredi 23 – 20h Samedi 26 – 20h Mercredi 30 – 20h

Avril 2022 Vendredi 1er – 20h Dimanche 3 – 16h Mardi 5 – 20h Jeudi 7 – 20h

Durée : 2h40 dont entracte

Langue : En italien, surtitré en français Rendez-vous autour

des spectacles Go Maestro ! Vendredi 18 mars – 18h30

Rigoletto

Giuseppe Verdi

Opéra en trois actes, 1851 (Teatro La Fenice) Livret de Francesco Maria Piave

Nouvelle production

L’âme de Verdi

Rigoletto marque le début de ce que l’on nomme la « Trilogie Verdi », avec Le Trouvère et La Traviata.

Trois œuvres phares, cynique et noire pour la

première, historique et sanglante pour la deuxième ; contemporaine et lacrymale pour la dernière.

Dans chacune, Verdi donne au pathos du mélodrame une densité psychologique encore jamais entendue, qu’il s’agisse de « grand opéra romantique » ou de bel canto virtuose. Dès l’ouverture, d’une violence inouïe, jusqu’au crime final, la tension ne retombe jamais. Elle explose dès la glaçante malédiction jetée par Monterone, elle se poursuit avec la rage bouleversante du bouffon.

Qu’il s’agisse des parties canailles du Duc ou de l’éthéré Caro Nome chanté par Gilda,

chaque air modifie les codes lyriques. Dans Rigoletto rien n’est gratuit, désormais tout doit faire sens.

Car Verdi vient de transformer ce divertissement

pyrotechnique qu’était le bel canto en un tableau

sans concessions du pouvoir absolu, ici criminel

jusque dans l’intimité de la cellule familiale.

(7)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34 Saison

2021-2022

De Hugo à Verdi, la famille à l’épreuve du pouvoir

Enfants cachés, frères substitués, parents séparés par la fatalité, les intrigues des opéras de Verdi, abondent en secrets de famille dont la révélation précipite la fin tragique. C’est Amelia, la fille cachée de Simon Boccanegra, ce sont Manrico et le Comte de Luna, les frères ennemis du Trouvère, ou encore les amours inexpiables

de La Force du destin.

Ces péripéties, mélodramatiques comme les aimait le théâtre du XIXe siècle, nourrissent également Rigoletto. Le livret décalque la pièce de Victor Hugo, Le Roi s’amuse, censurée en 1832 par le gouvernement de Louis-Philippe.

Son intrigue scabreuse choqua la prude Restauration.

Le bouffon de François Ier, Triboulet, est chargé de divertir son maître et ses courtisans, un quarteron de libertins qui violent à tour de bras. Triboulet a le malheur se gausser de Saint-Vallier dont le roi a forcé la fille. Le noble déshonoré maudit ce clown de piètre extraction. Son imprécation atteindra son but. Au terme d’une sombre machination, Triboulet va participer à l’enlèvement de sa propre fille par François Ier. Pour se venger, le bouffon ourdit un régicide, mais c’est Blanche qui tombe à la place du souverain.

La censure, cette fois autrichienne, n’épargna pas Rigoletto. Outrée de voir un roi portraituré en libertin, noms et situations durent être changées. Triboulet et Blanche devinrent Rigoletto et Gilda.

Quant au roi de France, il fut rétrogradé duc de Mantoue.

Initialement intitulée

La Maledizione l’œuvre, composée et répétée en quelque mois, triompha à la Fenice le 11 mars 1851. Avec Rigoletto Verdi dessine le portrait cruel d’un père écartelé entre l’absolutisme du pouvoir et la protection de sa famille. Quant à Gilda, victime abusée, elle symbolise, comme la Violetta de Traviata, une condition féminine

invariablement soumise à la loi des mâles.

La production Adepte du burlesque mélancolique, Axel Ranisch, né à Berlin en 1983 aborde ici sa première mise en scène d’un opéra de Verdi. Son ton décalé, son amour du cirque, ont fait de ce bouffon assumé un homme de théâtre apprécié des enfants d’Outre-Rhin. Avant de se lancer dans la mise en scène d’opéra (La Voix Humaine puis Pinocchio pour l’opéra de Munich) Axel Ranisch a tourné quelques courts-métrages décalés où le trash réinvente la poésie dans un univers situé à mi-chemin entre John Waters et Fassbinder.

(8)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34

Note d’intention

Saison 2021-2022

Pour le metteur en scène Axel Ranisch,

l’univers de l’opéra, avec toutes ses histoires tragiques et ses musiques transcendantes, constitue pour chacun de nous une source inépuisable qui permet de comprendre et de saisir les aspirations et les affres de sa propre vie. Pour lui, assister à un opéra est un acte individuel intime qui élève l’être humain comme n’importe quelle autre relation humaine, voire au même titre que l’amour. L’opéra révèle et incarne la passion au plus profond de l’Homme.

Et il n’existe aucun autre compositeur du 19e siècle qui dépeigne ses personnages d’opéra de manière aussi subjective et identificatoire que Giuseppe Verdi.

Ses personnages répondent certes à d’importantes questions sociétales et philosophiques concernant la communauté et la religion, mais trouvent surtout leur essence et se déploient totalement dans les relations interhumaines intimes, qui reflètent de manière condensée la subjectivité des émotions. Il s’agit le plus souvent de situations familiales qui permettent au public bourgeois de s’identifier – que l’action ait lieu dans le milieu bourgeois lui-même (La traviata), dans une scène de genre historique (Il trovatore) ou dans la cour d’un duc (Rigoletto).

Les œuvres de Verdi en particulier se penchent sur les relations père-enfant et traitent de ces liens étroits et de ces destins parfois funestement liés. Rigoletto, valet de la Cour, surprotège sa fille Gilda par amour, à tel point qu’il la retient cloîtrée chez lui pour la protéger des dangers de la Cour.

C’est justement sa conviction de la protéger contre les dangers de la société perfide de son Duc qui l’amène tragiquement à devenir le propre meurtrier de sa fille à la fin. Rigoletto est incapable de reconnaître la part qu’il a lui-même joué dans la mort de sa fille – pour lui, il s’agit simplement d’une malédiction cruelle et d’un mauvais coup du sort auquel il était destiné et auquel il ne peut échapper. Il ne veut que le meilleur pour sa fille mais est aveuglé et vaincu par l’impuissance et de vils instincts de vengeance. Il est le reflet de sa propre vie de bouffon et tend ainsi un miroir, non seulement à son maître mais aussi au public, qui transforme son personnage en symbole du présent, et tout simplement de la vie : l’Homme égocentré qui croit, de manière péremptoire, être le seul maître de son bonheur mais tombe brutalement, par égoïsme, dans ses propres affres. Celui-ci se sent tellement souvent victimisé par la société qu’il décharge l’entière responsabilité de ses actes sur le destin.

Pourtant, la musique de Verdi nous plonge totalement dans la peau de Rigoletto. Verdi compose de la musique qui touche l’oreille et l’âme du spectateur, comme si elle faisait partie intégrante de sa vie.

Il doit bien y avoir des spectateurs dont la musique de Verdi reflète parfaitement la vie.

C’est la seule façon pour le metteur en scène Axel Ranisch d’expliquer le formidable effet des opéras de Verdi, qui continuent aujourd’hui encore à déployer toute leur puissance affirmative.

Et d’adopter un point de vue à la fois actuel et subjectif sur RIGOLETTO : l’histoire de cette pièce d’opéra – dans le décor d’une Mantoue fictive et non-historique de la Renaissance – pourrait se dérouler dans bien des grandes villes, où se jouent bien plus qu’on ne le souhaiterait, derrière chaque fenêtre, des tragédies familiales.

Les rues sinueuses de Mantoue rappellent symboliquement à Axel Ranisch et à son scénographe, Falko Herold, les affres de ces grandes familles, que ce soit dans leurs villes d’origine, Berlin et Munich, ou à Lyon. La banlieue, au-delà des centres des livres de contes ! Le cinéaste Axel Ranisch ajoute un personnage au décor, un spectateur comme toi et moi ou comme Monsieur Toulemonde, qui, en tant qu’observateur, retrouve et voit le reflet de sa propre vie dans la musique de Verdi. Axel Ranisch raconte ainsi deux histoires en parallèle mais intimement liées, voire imbriquées. Cet aspect scénique et cinématographique de la représentation est l’expression de la subjectivité d’Axel Ranisch, qui se livre sans ménagement à la matière de Rigoletto tout en y intégrant son propre univers.

Ce personnage est interprété par Heiko Pinkowski, à la fois compagnon de route, source d’inspiration et parfois même alter ego d’Axel Ranisch, que l’on retrouve presque toujours dans ses films – depuis « Dicke Mädche » son film de fin d’études entièrement basée sur l’improvisation à la Hochschule für Film und Fernsehen

« Konrad Wolf ».

(9)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34

Biographies

Saison 2021-2022 Alex Ranisch Mise en scène et vidéo

Né à Berlin en 1983, Axel Ranisch a d’abord suivi une formation d’enseignant en médias et théâtre et dirigé de nombreux projets sociaux dans ce contexte. De 2004 à 2011, il se forme à l’École supérieure de télévision et cinéma Konrad Wolf de Babelsberg, à Potsdam.

Après des années de distance critique vis-à-vis du milieu du cinéma, il réalise son premier court-métrage en juin 2002, et ne cesse depuis lors de créer de nombreux films. Au cours des sept années suivantes, il tourne ainsi environ quatre-vingts courts-métrages, la plupart comme réalisateur, quelques-uns en tant qu’acteur, auteur, compositeur ou monteur.

En 2011, il fonde la société de production Sehr gute Filme et réalise Dicke Mädchen (2011), Je me sens disco (2013) et Alki Alki (2014). En 2017 est diffusé Babbeldasch, épisode de la série Tatort dont il signe la mise en scène.

Lors du festival 2013 de l’Opéra de Munich, il met en scène The Bear (Walton) et La Voix humaine (Poulenc), puis Pinocchio (Boesmans) en 2015.

En 2014, il met en scène à Hanovre la création de George, opéra d’Elena Kats-Chernin dont il a également écrit le livret. Durant la saison 2017-2018, il met en scène Orlando Paladino (Haydn) à l’Opéra d’État de Bavière de Munich, en décembre 2018, sa mise en scène de L’Amour des trois oranges (Prokofiev) est créée à l’Opéra d’État de Stuttgart, en 2019, il met en scène Mavra (Stravinsky) et Iolanta (Tchaïkovski) à Munich.

Axel Ranisch a remporté de nombreux prix, dont le célèbre prix Adolf-Grimme récompensant les productions télévisuelles en Allemagne (2019). Son premier roman, Nackt über Berlin, est paru en 2017.

Daniele Rustioni Direction musicale

Daniele Rustioni commence son parcours musical à Milan – piano, orgue et composition – et étudie la direction d’orchestre avec Gilberto Serembe ; il se perfectionne ensuite à l’Accademia Musicale Chigiana de Sienne avec Gianluigi Gelmetti et à la Royal Academy of Music de Londres.

En 2007, il fait ses débuts à la direction de l’orchestre du Teatro Regio de Turin grâce à Gianandrea Noseda. En 2008-2009, il est nommé chef associé au Covent Garden de Londres, où il collabore avec Antonio Pappano.

Depuis lors, il est régulièrement invité sur cette scène.

Chef principal de l’Opéra de Lyon depuis septembre 2017, il y dirige dès 2014 Simon Boccanegra (Verdi) et La Juive (Halévy) puis Une nuit à Venise (J. Strauss) en 2016. Depuis 2017, il a dirigé le War Requiem (Britten), Don Carlos et Macbeth (Verdi), Mefistofele (Boito), L’Enchanteresse (Tchaïkovski), Guillaume Tell (Rossini), Tosca (Puccini) ainsi qu’un cycle Verdi en concert – Attila, Nabucco, Ernani. La saison dernière, il a dirigé Le Coq d’or (Rimski-Korsakov), Béatrice et Bénédict (Berlioz), Le Rossignol et autres fables (Stravinsky) ainsi que Werther, premier volet d’un cycle Massenet avec l’Orchestre national de Lyon.

En 2012, il fait ses débuts à la Scala de Milan avec La Bohème (Puccini) puis y dirige Un Bal masqué (2013) et Le Trouvère (2014, Verdi).

Il collabore avec La Fenice de Venise, le Mai Musical florentin, le Festival Rossini de Pesaro, le Teatro San Carlo de Naples, le Bayerische Staatsoper de Munich, le Staatsoper de Berlin, etc. Il se produit aussi régulièrement aux Opéras de Paris et Zurich ; aux États-Unis, il a dirigé au Glimmerglass Festival, à Washington et au Metropolitan Opera de New York (Aïda en 2017).

Il a été directeur musical du Teatro Petruzzelli de Bari et chef principal invité du Théâtre Mikhaïlovski de Saint- Pétersbourg ; de 2014 à 2020, il était directeur Musical de l’Orchestra della Toscana et est actuellement Chief Conductor de la Ulster Orchestra.

Ses enregistrements comprennent les concertos pour violon de Paganini et Wolf-Ferrari avec Francesca Dego (DGG), un récital d’opéra avec Erwin Schrott (Sony Classical) et une série de CD consacrés àla musique symphonique italienne du XXe

siècle.

Francesco Lanzillotta Direction musicale

Francesco Lanzillotta collabore régulièrement avec les principales formations orchestrales italiennes – Orchestre symphonique national de la RAI, Orchestre suisse italien, Orchestra I Pomeriggi Musicali de Milan, Orchestra Haydn de Bolzano, la Filarmonica Toscanini de Parme, Orchestra della Toscana de Florence. Il est aussi régulièrement invité par l’Orchestre philharmonique de Tokyo et l’Orchestre philharmonique tchèque.

Il a été directeur musical de l’Orchestra Filarmonica Toscanini pendant 4 ans et collabore depuis lors avec cette institution pour de nombreux projets.

Féru de répertoire moderne et contemporain, il a dirigé Il medico dei pazzi de Giorgio Battistelli à l’Opéra national de Lorraine (Nancy) ainsi qu’à La Fenice de Venise, où il a également dirigé La Voix humaine (Poulenc) et Journal d’un disparu (Janáček).

Francesco Lanzillotta a ouvert l’édition 2015 du Macerata Opera Festival avec Rigoletto (Verdi) et en a dirigé l’édition 2017.

Au cours de la saison 2016-2017, il a fait ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de Tokyo, l’Orchestre du Théâtre Aalto de Essen, l’Opéra Orchestre national de Montpellier et a dirigé Torvaldo e Dorliska au Rossini Opera Festival de Pesaro, production unanimement saluée par la critique.

Plus récemment, il a dirigé West Side Story (Bernstein) au Mai musical florentin, Macbeth (Verdi) à l’Opéra de Zurich, 7 Minuti (Battistelli) à l’Opéra national de Lorraine, La Favorite (Donizetti) à Palerme, La Traviata (Verdi) à Venise, Les Noces de Figaro (Mozart) à Moscou, Carmen (Bizet) à Macerata, Le Voyage à Reims (Rossini), nouvelle production du Semperoper de Dresde, Les Noces de Figaro à Pékin, Résurrection (Alfano) à Florence, Le Voyage à Reims à Valence, Tosca (Puccini) à Trévise, Elisabetta, regina d’Inghilterra (Rossini) à Bruxelles, etc.

La saison prochaine, il dirigera Don Pasquale (Donizetti) à Francfort, Aïda (Verdi) à Macerata, La Bohème (Puccini) à Munich, L’Élixir d’amour (Donizetti) à Paris et Tokyo et Les Puritains (Bellini) et Andrea Chénier (Giordano) à Vienne.

(10)

Opéra

Direction musicale

Bernhard Kontarsky

Mise en scène

David Bösch

19 mars

→ 02 avril

2022 Irrelohe

(Feu follet)

Franz Schreker

opéra de Lyon

(11)

Saison 2021-2022

Photographie : © Erwin Olaf Design : ABM Studio

Irrelohe (Feu follet)

Franz Schreker

Opéra en trois actes, 1924 (Opéra de Cologne) Livret du compositeur

Nouvelle production

Au château d’Irrelohe, le comte Heinrich rumine une malédiction familiale. Amoureux de la pure Eva, il craint de céder à la folie meurtrière s’il accomplit l’acte de chair. Son père a en effet violé jadis, le jour même de ses noces, Lola l’aubergiste. La passion névrotique d’Heinrich suscite la jalousie ravageuse de Peter, son demi-frère, le prétendant d’Eva. Les désirs du comte réveillent aussi l’hostilité de Christobald, mémoire vivante des crimes oubliés. Le dévoilement de ces secrets familiaux se résoudra par l’incendie du château qui abrita le viol originel.

Direction musicale Bernhard Kontarsky Mise en scène David Bösch Décors et vidéo Falko Herold Costumes Moana Stemberger Lumières Michael Bauer Dramaturgie Janine Ortiz Chef des Chœurs Benedict Kearns

Le Comte Heinrich Tobias Hächler Le Forestier Piotr Micinski Eva Ambur Braid La Vieille Lola Lioba Braun Peter, fils de Lola Julian Orlishausen

Christobald Michaël Gniffke Fünkchen, un musicien Peter Kirk Strahlbusch, un musicien Romanas Kudriašovas Ratzekahl, un musicien Barnaby Rea Le Prêtre Kwang Soun Kim * Le Meunier Paul-Henry Vila*

Anselme Antoine Saint-Espes*

Un Laquais Didier Roussel*

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon

* artistes du Chœur de l’Opéra de Lyon

À l’Opéra de Lyon Mars 2022

Samedi 19 – 20h Mardi 22 – 20h Vendredi 25 – 20h Dimanche 27 – 16h Mardi 29 – 20h

Avril 2022

Samedi 2 – 20h

Durée : 2h35 dont entracte

Langue : En allemand, surtitré en français

Rendez-vous autour des spectacles

Go Maestro ! Vendredi 18 mars – 18h30

(12)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34 Saison

2021-2022

Névroses Familiales sous la République de Weimar

Désirs incestueux, infanticide, matricide : avec Salomé et Elektra de Strauss les crimes en famille effectuèrent une entrée tonitruante à l’opéra. Leur musique comme leur contenu psychologique ont profondément marqué les compositeurs actifs des années 1900-1930, Korngold, Zemlinsky, Viktor Ullmann ou Franz Schreker.

Irrelohe a pour scène fondatrice un viol dont les conséquences, de génération en génération, filent la trame sanglante de ce rarissime opéra, créé en 1924 à Cologne par Otto Klemperer.

Sous couvert de conte médiéval, Irrelohe (que l’on peut traduire par Feu follet), marie mélodrame œdipien et passions

shakespeariennes. Cette œuvre musicalement luxuriante, dont les protagonistes agissent comme ceux du Trouvère et concluent leur destin dans les flammes du Crépuscule des dieux, stupéfie par sa modernité.

Les interrogations des années 1920, qui virent se développer la psychanalyse, tendent un miroir à nos années 2020,

particulièrement sensible à la mécanique des crimes familiaux.

Schreker, entre Wagner et Berg

Franz Schreker (1878-1934) est, avec Korngold et Zemlinsky, le principal représentant du Jugendstil en musique, cet Art Nouveau profondément influencé par Wagner. Fils d’un

photographe juif, il devint, en 1920, l’un des maîtres à penser de l’École supérieure de musique de Berlin, la Hochschule. C’était alors le lieu de l’avant-garde musicale autour duquel

gravitaient des personnalités de premier plan : Furtwängler, Fritz Busch, Arthur Schnabel, Edwin Fischer, Hermann Scherchen… En 1921, Schreker livre de sa personne un portrait, caustique et prémonitoire, dont voici quelques extraits : « Je suis impressionniste, expressionniste, internationaliste, futuriste musical ; je suis un juif qui a réussi grâce au pouvoir juif et un chrétien qui a été lancé par une

« clique » catholique placée sous le patronage d’une princesse viennoise ultra-catholique (…) Je suis un symboliste appartenant à l’aile la plus à gauche de la modernité (Schoenberg,

Debussy) ; je suis un dramaturge cinématographique, une homme qui tire sa force de la langueur et de la morbidesse ; ma musique est pure et authentique, alambiquée, ruminée, affectée ; elle est un océan d’harmonie, une accumulation grisâtre de

cacophonies (…) Je suis le seul successeur de Wagner, un concurrent de Strauss et de Puccini, je flatte le public (…) Je suis une grandiose illustration du déclin de notre civilisation. » Son arrivée à la tête de

l’institution berlinoise hérissa les droites allemandes extrêmes.

Ses opéras, à l’époque bien plus appréciés que ceux de Richard Strauss, représentaient pour les nazis l’exemple de

l’internationalisme dans l’art. Une haine esthétique qui allait porter l’infamante étiquette d’Entartete Musik, « musique dégénérée ».

1924 voit la création d’Irrelohe, 1925 celle du Wozzeck de Berg.

Sept ans plus tard, à l’avènement du Troisième Reich, Schreker fut démis de toutes ses fonctions. En quête d’une terre d’asile, il tentera vainement de s’installer à Vienne, Paris et en Amérique. Il s’éteindra à Berlin le 21 mars 1934. Irrelohe, l’un de ses derniers opus, résonne comme le chant du cygne d’une période créatrice extraordinairement novatrice.

La production

La résurrection lyonnaise de Irrelohe est confiée à David Bösch. Né en 1978, auteur d’une incisive trilogie Mozart Da Ponte pour les opéras de Genève et Amsterdam, c’est un fin

connaisseur des compositeurs de L’Entartete Musik. Ses productions de Das Wunder der Heliane et de La Ville Morte de Korngold, montées à Gand et Dresde ont fait date. Strauss (Elektra) et Wagner (Le Hollandais volant, les Maîtres Chanteurs) sont

également ses compositeurs de prédilection. Il apportera à cette nouvelle production la grinçante gravité que réclame l’œuvre de Schreker, ce génial réprouvé dont on redécouvre aujourd’hui l’ampleur de l’œuvre lyrique et instrumentale.

(13)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34

Note d’intention

Saison 2021-2022

Par David Bösch

Cela, qui nous est arrivé, nous est arrivé. Et cela, nous ne pouvons le changer. Même en faisant autant de yoga, en suivant autant de thérapies que nous voulons. Les personnages de Irrelohe ne font pas de yoga et n’ont pas d’argent pour une psychothérapie. Ils ne font rien, ils regardent en l’air, fixement, dans le vide qui est vide, ils y voient les blessures de leur âme et ne s’en défont pas.

Un grand artiste a écrit : « Véritablement, l’homme ne peut rien, vraiment, pour sa situation ». Où nous naissons, qui sont les premiers hommes étant avec ou contre nous.

Nous n’y pouvons vraiment rien. C’est ainsi.

Cependant, c’est en nous et sort de nous.

Quand de l’intérieur on gratte la peau, elle finit par éclater.

Je l’espère.

Il s’agit de cela dans Irrelohe, en fait comme dans tous les opéras de Schreker : le passé, qui s’est enfoui dans notre être, les

traumatismes fixés dans la prunelle de nos yeux et qui éclairent ou assombrissent nos regards. Les personnages en sont comme possédés.

Au fait oui, il s’agit aussi de sexe et de désir.

Oui, comme toujours. Crime, sexe et… non pas

rock’n roll, mais Schreker. Plus dangereux bien

sûr, mais empli de beauté.

(14)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34

Biographies

Saison 2021-2022

David Bösch Mise en scène

David Bösch est né en 1978 à Lübbecke ; il étudie la mise en scène à l’Université des arts de Zurich de 2001 à 2004. Il y met en scène L’Éveil du Printemps (Wedekind) et Leonce et Lena (d’après Büchner). En 2004, il crée Port (Stephens) au Théâtre Thalia de Hambourg, travail présenté par la suite dans le cadre du Projet jeunes metteurs en scène du Festival de Salzbourg. Cette même année, il met en scène Roméo et Juliette (Shakespeare) au Schauspielhaus de Bochum.

Il travaille depuis lors sur les scènes principales scènes germaniques – Burgtheater de Vienne, Schauspielhaus de Zurich, Deutsches Theater de Berlin, Bayerisches Staatsschauspiel de Munich, Stadttheater de Berne, Berliner Ensemble, Residenztheater de Munich, etc.

Depuis la saison 2005-2006, David Bösch est metteur en scène associé au Schauspiel Essen. De 2010 à 2013, il a été metteur en scène au théâtre de Bochum et de 2013 à 2016, metteur en scène en résidence au Burgtheater de Vienne.

Au théâtre, il met en scène les œuvres de Shakespeare – Le Songe d’une nuit d’été (Essen, 2005), Roméo et Juliette, Beaucoup de bruit pour rien (Théâtre Thalia, 2006, mise en scène invitée au Festival de Salzbourg), etc.

En 2010, il a fait ses débuts à l’opéra en mettant en scène L’Élixir d’amour (Donizetti) à l’Opéra d’État de Munich, puis mis en scène Mitridate (Mozart), La

Petite Renarde rusée (Janáček) et Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (Wagner) à Munich, Königskinder (Humperdinck) et Le Vaisseau fantôme (Wagner) à l’Opéra de Francfort, Les Noces de Figaro (Mozart) à Amsterdam, Elektra (Strauss) à Anvers, Le Trouvère (Verdi) à Covent Garden, Simon Boccanegra (Verdi) et Les Stigmatisés (Schreker) à Lyon, La Ville morte (Korngold) et Nabucco (Verdi) au Semperoper de Dresde et Les Joyeuses Commères de Windsor (Nicolai) à l’Opéra d’État Unter den Linden de Berlin.

David Bösch a reçu le prix Montblanc récompensant les jeunes metteurs en scène au Festival de Salzbourg pour Beaucoup de bruit pour rien et été nominé en 2017 pour l’International Opera Award.

Bernhard Kontarsky Direction musicale Né en Allemagne, Bernhard Kontarsky fait ses études à Cologne. Étudiant, il remporte le prix Mendelssohn puis est invité au Staatstheater de Stuttgart par Ferdinand Leitner qui lui confie la direction du répertoire contemporain. Il élabore alors une série de représentations dédiées au théâtre musical expérimental.

Il a dirigé plusieurs premières mondiales à l’opéra – L’Autre côté (Bruno Mantovani) à l’Opéra du Rhin et Faust (Philippe Fénelon) à Toulouse, entre autres.

Ces dernières saisons, il a dirigé Nosferatu (Pascal Dusapin), Lulu (Berg) et Les Soldats

(Zimmermann) à l’Opéra de Paris, Boris Godounov (Moussorgski) à Toulouse, Boris Godounov et

Les Nègres (Michael Levinas) à Genève, Œdipus Rex, Symphonie de psaumes (Stravinsky) et Le Château de Barbe-Bleue (Bartók) à Toronto, Le Prisonnier (Dallapiccola) à Nancy, Tristes Tropiques (Georges Aperghis) à l’Opéra du Rhin, Faust à Paris, etc.

À l’Opéra de Lyon, il crée Les Nègres (Levinas) en 2004 (œuvre reprise au Grand Théâtre de Genève), puis dirige Von heute auf morgen (Schoenberg), Sancta Susanna (Hindemith) et Une tragédie Florentine (Zemlinsky) lors du Festival Puccini Plus (2012), Capriccio (R. Strauss) en 2013 et enfin, la création de Benjamin dernière nuit (Tabachnik) en 2016.

Il a dirigé des concerts Dusapin/

Ravel au Konzerthaus de Dortmund et à la Philharmonie d’Essen, Le Roi Candaule (Zemlinsky) avec l’Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise au Concertgebouw d’Amsterdam, des créations au Staatstheater de Stuttgart, au Deutsche Oper de Berlin, à l’Opéra flamand, à l’Opéra royal de Stockholm, l’Opéra d’État de Bavière, l’Opéra d’État de Vienne, le Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf, etc.

Parmi ses enregistrements, Intolleranza (Nono) et Les Soldats (prix de la critique allemande) avec le Staatsoper Stuttgart, Les Nègres (prix du Syndicat de la critique) et Requiem pour un jeune poète (Zimmermann, MIDEM Classical Award).

Bernhard Kontarsky a enseigné la musique contemporaine à l’Université de musique et des arts de la scène de Francfort.

(15)

Cantates scèniques

Direction musicale

Simon-Pierre Bestion

Mise en scène

Katie Mitchell

19 mars

→ 27 mars

2022 Nuit funèbre (Trauernacht)

Jean-Sébastien Bach

opéra de Lyon

(16)

Saison 2021-2022

Photographie : Tatev Monastery, Armenia

© JeremySuyker Design : ABM Studio

Nuit funèbre (Trauernacht)

Jean-Sébastien Bach

Extraits des cantates (BWV 146, 48, 127, 60, 90, 8, 169 , 71, 105, 159, 46, 82) et choral BWV 668 de Jean-Sébastien Bach Reprise de la production du Festival d’Aix-en-Provence de 2014 Coproduction Festival d’Aix-en-Provence, Dutch National Opera Amsterdam, Opéra national de Bordeaux, Fondation Calouste Gulbenkian. Avec le soutien de ENOA

(ENOA bénéficie du Programme Culture de l’Union Européenne) Coproduction MC2 de Grenoble

Coréalisation Les Célestins, Théâtre de Lyon

Cette production s’inscrit dans le cadre d’un partenariat pédagogique Opéra de Lyon – Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon

Sur le chemin du deuil

Autour de la table familiale, quatre frères et sœurs se retrouvent après la disparition de leur père.

Par-delà la mort, son ombre semble veiller sur eux.

Commence alors un rituel profane : fleurs que l’on dépose, habits soigneusement pliés que l’on manipule comme des reliques, liqueur avalée comme un remontant... Et une lettre qui passe de main en main.

Chacun réagit à sa façon à ce secret familial – sidération, tristesse, colère, résignation… – et révèle ainsi son rapport intime à l’enfance, au deuil

et à la mort.

Direction musicale Simon-Pierre Bestion Mise en scène Katie Mitchell Décors et costumes Vicki Mortimer Lumières James Farncombe Reprise de la mise en scène Robin Tebbutt

La Fille aînée Elisabeth Boudreault La Fille cadette Fiona McGown Le Fils cadet Maciej Kwaśnikowski Le Fils aîné Romain Bockler Violon solo Katia Viel Hautbois solo et flûte à bec Sophie Rebreyend Violon Galel Sanchez*

Alto Christophe Mourault * Violoncelle Thomas Guyot*

Contrebasse Johanna Sans*

Flûte à bec Ondrej Hanus*

Basson et flûte à bec

Augustin Darco*

Viole de gambe Lukas Schneider*

Orgue et clavecin continuo Riho Terajima* et Claire Meusnier*

* Étudiants de la classe de musique ancienne du CNSMD de Lyon (pilotée par Anne Delafosse)

Aux Célestins, Théâtre de Lyon – Lyon 2e

Mars 2022

Samedi 19 – 16h Dimanche 20 – 16h Mardi 22 – 20h

Mercredi 23 – 20h Vendredi 25 – 20h Samedi 26 – 20h Dimanche 27 – 16h

Durée : 1h15 sans entracte

Langue : En allemand, surtitré en français

Rendez-vous autour des spectacles

Go Maestro ! Vendredi 18 mars – 18h30

(17)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34 Saison

2021-2022

La théâtralité des cantates de Bach

Bach (1685-1750) n’a pas composé d’opéra, mais son œuvre sacrée compte plus de deux cents cantates, la plupart écrite pour la paroisse de Leipzig à laquelle il fournissait chaque semaine une nouvelle pièce en fonction des célébrations de l’année liturgique. Ces œuvres pour instruments et chanteurs solistes alternent airs, récitatifs, duos et chœurs dans un

cheminement qui va

généralement du doute angoissé à l’apaisement apporté par la foi.

Cette palette d’émotions et de sentiments contrastés leur donne une dimension théâtrale qui a inspiré un projet scénique à trois fins connaisseurs de Bach : Bernard Foccroulle – alors directeur du Festival d’Aix-en- Provence où a été crée

Trauernacht en juillet 2014 –, la metteuse en scène Katie Mitchell et le chef d’orchestre Raphaël Pichon, fondateur de l’Ensemble Pygmalion.

L’art du montage musical Raphaël Pichon est un amoureux de la musique ancienne et un dénicheur invétéré de chefs- d’œuvre oubliés. En quelques années, il est passé maître dans l’art de construire des

programmes originaux et particulièrement cohérents pour ses concerts, ses enregistrements mais aussi pour des spectacles comme Miranda (mise en scène : Katie Mitchell, Opéra Comique, 2017) d’après Purcell et Shakespeare ou Requiem (mise en scène : Romeo Castellucci,

Festival d’Aix-en-Provence, 2019) d’après des œuvres de Mozart.

Pour Trauernacht, il a sélectionné des extraits de cantates

méconnues – à l’exception notable de Ich habe genug, BWV 82 (Je suis comblé) – alternant chœurs, arias et récitatifs selon une dramaturgie élaborée avec Katie Mitchell. Le montage, destiné à cinq chanteurs (soprano, alto, ténor et deux basses) et un effectif orchestral de onze instrumentistes prend ainsi la forme d’une cantate profane sur l’idée de la mort.

Une méditation sur la mort Katie Mitchell entretient un rapport intime avec la musique de Bach dont elle a mis en scène la Passion selon saint Matthieu au Festival de Glyndebourne en 2007. Trauernacht réunit toutes les caractéristiques de son travail à l’opéra : slow motion, déplacements millimétrés, gestes d’une précision chirurgicale et direction d’acteur nourrie par un important travail sur la

psychologie et le passé des personnages. Loin d’être de simples gimmicks, ces éléments servent pleinement son projet scénique qu’elle décrit elle- même comme une « méditation sur la mort ». Face à l’épreuve du deuil, ses personnages ont un besoin viscéral de se raccrocher à la matérialité des objets du quotidien, tandis que les souvenirs brouillent leur perception du temps et que les espaces autrefois familiers s’emplissent soudain de l’absence de l’autre.

À noter :

l’Opéra de Lyon propose

à Raphaël Pichon de transmettre ce spectacle à une équipe de jeunes interprètes

(18)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34

Note d’intention

Saison 2021-2022

Par Katie Mitchell

La contemplation de la mort est le thème de cette soirée. Le spectacle est construit autour de l’idée d’une famille de quatre enfants faisant face à la mort de leur père et qui voyagent avec lui vers sa fin. La représentation conjugue le poétique et l’abstrait avec des éléments tirés du réel, comme un repas où les enfants mangent avec leur père malade, ou ses derniers instants dans un lit d’hôpital. Au fur et à mesure de la progression de l’action, la relation entre les enfants et leur père devient plus floue et pousse le public à s’interroger : les enfants sont-ils des êtres réels ou d’étranges créatures surnaturelles ?

L’espace scénique est mis à nu et les coulisses visibles. Le public peut voir l’effet des années sur la peinture des murs et des

boiseries, leur décrépitude et leur délabrement. Une alliance de fortes lumières fluorescentes et le vacillement de lumières d’intérieur éclaire l’action. La mise en scène utilise une table, quelques chaises, et de simples objets comme une valise ou une vieille montre. Les costumes sont contemporains mais usés et abimés.

Quatre jeunes chanteurs et un baryton plus âgé sont les cinq acteurs du projet. La musique n’est pas jouée comme s’il s’agissait d’un opéra

durchkomponiert (où la musique

est continue), mais des silences se placent aux moments les plus dramatiques. L’idée est de tresser musicalement les cantates entre elles, pour faire un oratorio délicatement tissé.

(19)

Contact :

presse@opera-lyon.com +33 (0)6 89 88 53 34

Biographies

Saison 2021-2022

Katie Mitchell Mise en scène

Katie Mitchell met en scène pièces de théâtre, opéras et productions de cinéma en direct – combinaison unique de techniques vidéos et théâtrales.

Elle a imaginé plus de 100 productions depuis ces trente dernières années, dont 9 pour la Royal Shakespeare Company, 19 pour le National Theatre et 12 pour le Royal Court Theatre (elle a été directrice associée de ces trois institutions).

À l’opéra, elle a récemment mis en scène Theodora (Haendel) à Covent Garden, New Dark Age (Missy Mazzoli, Anna Meredith et Anna Thorvaldsdottir) à Covent Garden, Le Château de Barbe- Bleue (Bartók) à l’Opéra d’État de Munich, Zauberland (Schumann et Bernard Foccroulle) au Théâtre des Bouffes du Nord, Ariane à Naxos (Strauss), Pelléas et Mélisande (Debussy), Alcina (Haendel), Nuit funèbre (d’après Bach) et The House Taken Over (Mendonça) au Festival d’Aix- en-Provence, Written on Skin (Benjamin) à Covent Garden et Aix-en-Provence, Lessons in Love and Violence (Benjamin) et Lucia di Lammermoor (Donizetti) à Covent Garden, Jenůfa (Janáček) à l’Opéra national des Pays- Bas, Miranda (d’après Purcell) à l’Opera Comique de Paris, Le Vin herbé (Martin) et Neither (Feldman) à l’Opéra d’État Unter den Linden de Berlin et Al gran sole carico d’amore (Nono) au Festival de Salzbourg.

Son travail a été récompensé de nombreux prix au Royaume- Uni – Time Out Awards (1990 et 1991), prix de la mise en scène

aux Evening Standard Awards (1996), Tonic Awards (2018) – et ailleurs – 3 prix Theatertreffen en Allemagne (2008 et 2009), Obie Awards aux États-Unis (2009), Masque d’or (2011 et 2019) et prix Stanislavski en Russie (2014), prix de la mise en scène aux International Opera Awards (2019). Elle a été décorée de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE) en 2009.

Depuis 2008, elle partage son temps entre au Royaume-Uni et Europe (Allemagne, France, Pays- Bas et Scandinavie). Elle est actuellement metteuse en scène en résidence à la Schaubuhne (Berlin), au Deutsches

Schauspielhaus (Hambourg) et vient de terminer une résidence de sept ans au Festival d’Aix-en- Provence.

Simon-Pierre Bestion Direction musicale

Simon-Pierre Bestion se forme au Conservatoire de Nantes dans la classe d’orgue de Michel Bourcier. En parallèle, il étudie le clavecin à Boulogne-Billancourt avec Laure Morabito et enrichit sa formation auprès de Jan Willem Jansen, Benjamin Alard et Aline Zylberach.

Son goût pour l’écriture, la composition et les musiques d’aujourd’hui le porte à découvrir le répertoire choral : il se forme alors à la direction de chœur auprès de Valérie Fayet puis se perfectionne au Conservatoire national supérieur de musique et danse de Lyon avec Nicole Corti. Il reçoit aussi les conseils de Roland Hayrabédian, Joël Suhubiette, Dieter Kurz et Timo

Nuoranne.

Passionné de musique ancienne, il fonde en 2007 l’ensemble Europa Barocca avec la violiste Julie Dessaint, puis le chœur Luce del Canto. Désireux d’interroger la forme même de concert, il crée en 2015 la Compagnie La Tempête, fusion de ces deux formations. Son premier spectacle, The Tempest (CD Alpha classics 2015), initie un mouvement vers les arts de la scène.

Marqué par un héritage musical nourri de traditions extra- occidentales, le travail de Simon- Pierre Bestion est influencé par l’œuvre des compositeurs Jean- Louis Florentz et Maurice Ohana ; il s’inspire aussi de rencontres avec des personnalités musicales fortes, des chercheurs-

interprètes (Marcel Pérès pour les répertoires anciens, Adrian Sirbu pour le chant byzantin).

Le jeune chef imagine ainsi un dialogue des cultures de la Méditerranée dans Jérusalem (2019) pour le Festival de Saint- Denis et la Cité de la Voix, une histoire de la Résurrection baignée d’Orient, Larmes de Résurrection (2017, CD Alpha classics 2018), pour Château de Versailles Spectacles ou encore une expérience visuelle et sonore, Bach minimaliste (2019), pour le CCR des Dominicains de Haute- Alsace et la Scène nationale l’Empreinte.

En 2018, il enregistre les Vêpres de la Vierge (Monteverdi, CD Alpha Classics 2019) et crée L’Enfant noir en 2021, conte musical initiatique d’après le roman Camara Laye (musiques de Jean- Louis Florentz).

(20)

opéra de Lyon

Directeur général et artistique : Richard Brunel Contacts médias +33 (0)4 72 00 45 82 +33 (0)6 89 88 53 34 presse@opera-lyon.com Pierre Collet

+33 (0)6 80 84 87 71 collet@aec-imagine.com Opéra de Lyon Place de la Comédie BP 1219

69 203 Lyon cedex 01 France

L'Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture, la Ville de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon.

Se connecter à l’espace presse

L’espace presse vous donne accès librement à nos dossiers et communiqués de presse : opera-lyon.com/fr/espace-presse Les photos du spectacle : https://bit.ly/3J9akRf

Références

Documents relatifs

• Enseignante d’anglais et russe à la Sorbonne Université - UMPC, anglais scientifique pour les étudiants inscrits en mécanique, niveau L2, L3 ; russe avancé ( grammaire et

Il met en œuvre un projet artistique ambitieux, avec une attention portée à la création, à des formes et des expressions innovantes, à une jeune génération d’artistes, et

Commandée par la Casa Piccinni et par l’Alliance française de Bari, cette exposition iconographique et documentaire a été conçue et réalisée par

The key idea of Andr´ e’s construction of motivated cycles is to adjoin formally the Lefschetz invo- lutions to the set of homological correspondances in order to force

Cuisez les directement dans le plat de service et surtout égouttez l’eau de dégorgement souvent pendant la cuisson et faites griller le dessus avant le service Vous verrez c’est pas

Élisabeth Rallo Ditche, « "This extraordinarily therapeutic opera": Innocence de Kaija Saariaho et Sofi Oksanen, mis en scène par Simon Stone – Création mondiale au

Ancora (mit Ankerkette und Ankerkasten), 3 Batterie (Insgesamt 330 Ah), Doccia esterna, Pannelli Solari, Presa 220V banchina, Salpa Ancore Elettrico, Tender (Torqeedo 5 PS)..

Avec ses intervenants, tous artistes ou animateurs professionnels, notre compagnie propose des séquences de dé- couverte de l’opéra autour de grandes œuvres du répertoire,