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I-Intérêt de la peinture pour le tout petit :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Projet peinture

I-Intérêt de la peinture pour le tout petit :

La peinture est un mode d’expression qui présente de nombreux intérêts; c’est à la fois :

Un acte créatif : l’enfant peut laisser libre court à son imagination et exprimer d’une manière inconsciente ses émotions, sa façon de voir le monde.

Un langage : les traces laissés par l’enfant lui permettent de communiquer, de partager avec les autres : c’est l’aspect émotionnel

Un acte donnant du plaisir : c’est l’aspect ludique.

Les intérêts d’un enfant de moins de 3 ans sont surtout sensoriels, perceptifs, sensori-moteurs et affectifs. L’enfant s’intéresse à ses gestes fortuits ou volontaires, aux traces qu’il laisse sur une feuille1.

Rôle de la peinture

Développement sensoriel

Développement de l’ouïe (bruit des papiers, de la peinture remuée ou posée sur le papier), de l’odorat (odeur de la peinture), du toucher (l’enfant utilise les mains, les doigts, les pieds…il découvre son corps), de la vue (couleurs lumineuses ou non, formes et figures, plan de peinture vertical ou horizontal…) et du goût (les enfants goûtent d’eux-mêmes la peinture, choisie pour être non toxique).

Développement moteur

L’enfant affine la préhension par l’utilisation de divers ustensiles (pinceau, brosse, rouleau…). Il dissocie ses doigts par la trace de la main, puis avec un seul doigt. Il coordonne ses mouvements par la manière de tenir le pot d’une main et le pinceau de l’autre.

L’enfant précise ses gestes : dans un premier temps l’ensemble du corps accompagne la main, puis le geste s’affine et seule la main et le poignet travaillent.

La peinture : premiers pas vers l’écriture ; maîtrise du mouvement ; contrôle de la direction ; ébauche du graphisme…

La relation sociale

Faire de la peinture, c’est surtout manipuler. Nous retrouvons donc de nombreux points communs avec la manipulation de matières molles.

Peindre c’est également une manière de s’exprimer, par le choix des couleurs, par le geste, par la réticence, par l’espace qu’il occupe sur la feuille, la petite histoire qui accompagne le dessin. Il extériorise des sentiments, des pulsions, voire des fantasmes.

1 Josiane Lacombe « Le développement de l’enfant de la naissance à 7 ans Approche théorique et activités

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Au départ, la trace de l’enfant laissée sur la feuille est due au hasard. Pour lui c’est magique ! Progressivement, il va réaliser qu’il est l’acteur et donc aura envie de recommencer, de reproduire le geste.

II-Phase préparatoire

A-Une réflexion préalable

Le professionnel qui souhaite mettre en place une activité, doit, avant toute chose, être motivé et pas seulement répondre à une demande extérieure (des parents, de l’équipe), ceci dans l’intérêt de l’enfant.

Il s’agit avant tout pour l’enfant, de lui donner « envie de », de lui faire plaisir et non de lui « apprendre à ».

L’adulte doit s’interroger :

Quand le groupe d’enfants est-il le plus disponible, le plus reposé ? Disposition des enfants, de l’adulte ?

Nombre d’enfants à définir ?

Pourquoi mettre cette activité en place? (découverte de la matière, continuité d’un projet) Est-ce que l’activité est adaptée aux besoins et possibilités des enfants ?

Personnel associé? (Intervenant extérieur)

Quel élargissement vais-je donner aux créations du jour ? (une décoration de la crèche, une œuvre a emporter chez soi, l’enfant pourra-t-il s’en débarrasser s’il le souhaite ?)

L’enfant doit, en tout cas, être informé dés le départ du devenir de sa peinture et avoir le choix de participer à l’activité ou non.

Peut-on mettre en place une activité peinture avant l’acquisition de la marche ? B-La préparation

La préparation permet d’organiser et de prévoir les besoins en matériel, en temps, en personnel.

Définir l’espace investi par les enfants (lieu de l’activité, aménagement de la pièce).

Choisir le(s) support(s), couleur(s), instruments(s) Définir l’outil, le support, la matière

C-Choix des outils

Les caractéristiques de l’outil :

Sa forme, sa taille, son poids, le matériau qui le constitue, sa trace, sa prise en main.

Pour des enfants âgés de 10 à 16 mois, c’est surtout avec l’intention qu’ils expérimentent cette texture nouvelle, avant même d’envisager qu’ils l’utilisent pour peindre.

Avant d’utiliser un outil traceur, l’enfant se rendra compte que son corps en lui-même est un outil traceur, tout d’abord grâce à sa main (tracer au doigt, utiliser la main entière :

tapoter, traîner les doigts ou la main, doigts écartés ou doigts joints, balayer, utiliser le poing, le dos de la main…). La main seule est un outil.

Tout est outil, dés lors que, plongé dans une matière colorante, posé sur un support, il laisse une trace.

L ’enfant s’appropriera l’outil comme il le souhaite. L’utilisation première de ce dernier peut être détournée par l’enfant, lui laisser la possibilité de faire son expérience (ex : au lieu

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de peindre avec les poils du pinceau, l’enfant se servira du manche du pinceau pour étaler sa peinture).

Il faut avant tout lui permettre d’expérimenter avec du matériel qui lui offre une variété de manipulation et d’exploration.

En fonction de l’observation de chaque enfant, on pourra proposer différents outils : rouleau, tampons, gros pinceaux, pinceaux plus fins (…)

Un même outil associe plusieurs gestes,

Dés que l’on met sur la table, un objet nouveau, l’enfant va instinctivement s’en emparer, le manipuler, l’expérimenter et souvent le « goûter ». Il découvre ainsi de quoi cet objet est fait.

Utiliser les outils, des plus classiques aux plus insolites (en détournant l’outil de sa fonction) pour étaler la couleur : constater les traces obtenues et les gestes mis en jeu.

L’enfant doit se rendre compte que chaque objet autour de lui peut aider à la création : fourchettes, brindilles, feuilles d’arbre, capuchon de stylo, bouchons, jouets, couvercles, brosses à dents, cotons-tiges, balles, peignes…

Néanmoins, on ne peut pas tout mettre à disposition des enfants en même temps ; on risquerait d’entraîner une certaine confusion.

Ce qui importe ce n’est pas de reconnaître et de nommer les objets mais de créer des sensations inconnues.

Concilier les besoins de grande motricité du petit et la pratique de la motricité fine du plus grand.

D-Choix des couleurs Définition de la couleur

Les couleurs se définissent par 3 caractéristiques : la teinte, la tonalité et l'intensité.

La teinte est le nom donné à la couleur : rouge, vert, bleu (…).

Les 3 couleurs primaires : Bleu cyan- rouge magenta- jaune citron.

On peut en principe créer toutes les autres couleurs à partir de ces 3 couleurs. Ce sont les 3 couleurs indispensables puisqu'il n'est pas possible de les obtenir par des mélanges d'autres couleurs.

Les 3 couleurs secondaires : violet - vert - orange.

Elles sont obtenues en mélangeant 2 couleurs primaires:

bleu + rouge = violet bleu + jaune = vert rouge + jaune = orange

La 3ème catégorie correspond aux couleurs tertiaires obtenues par mélange d'une couleur primaire et une couleur secondaire situé à côté de la couleur primaire.

Par exemple : violet + rouge, jaune + orange, bleu + violet (…).

Quelles couleurs ? Quelles consistances ? Les couleurs

Doit-on proposer de nombreuses couleurs aux enfants ? L’enfant peut-il choisir sa couleur ? Lui laisser le choix, le laisser faire lui-même ses sélections.

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Proposer aux enfants une seule couleur dans un premier temps car trop de choix peu inquiéter l’enfant. Au fur et à mesure de son évolution, de là ou il en est, lui laisser la

possibilité de choisir entre plusieurs couleurs (ex : avec 2 couleurs, on obtient une troisième).

L’adulte doit respecter le choix de l’enfant.

Présentez d’abord une couleur primaire et proposer progressivement aux enfants d'autres couleurs, pour qu'ils puissent les mélanger et observer leurs modifications.

La matière

Les caractéristiques de la matière :

Sa fluidité, son épaisseur, son pouvoir couvrant.

La peinture peut-être liquide ou épaisse. On peut y ajouter :

-de la colle blanche liquide (peinture plus épaisse, mais qui glisse), -des paillettes (effet brillant),

-du sable (peinture épaisse et rugueuse),

E-Choix de la surface, du support, du plan de travail et la position de l’enfant

La surface

Si la surface à peindre est trop restreinte, l’adulte va passer son temps à donner des limites aux enfants. Il est donc peu intéressant de proposer à des enfants âgés de 18 mois à 2 ans de faire de la peinture sur une feuille de format 8x10 cm.

Avoir un cadre sans contrainte et sans limite pour l’enfant. Les petits n’ont pas encore les notions d’espace à respecter, de ligne à ne pas dépasser. Ils ont besoin de place pour donner à leurs gestes de l’amplitude (ex : grande feuille de papier déroulé, grand carton…).

Plus l’enfant s’exerce à faire des grands mouvements avec ses bras, plus il pourra maîtriser des gestes affinés.

L’enfant commence tout juste à découvrir ce qu’il est capable de faire avec son corps ; aussi, lui demander de maîtriser ses mouvements quand il a les mains pleines de peinture, semble inadapté. C’est à l’adulte de faire en sorte que l’enfant ait un espace d’expression suffisant.

Le support Les caractéristiques du support :

Sa nature, son format, sa position, ses qualités d’absorption, sa résistance.

Le support de peinture est la matière ou l'objet sur lequel on peint.

Travailler sur des supports de natures différentes (papier, tissu, carton, papier absorbant, lin, toile de jute…) et de formats différents (rond, carré, triangle,ovale…), afin de diversifier les moyens d’expression.

Laisser à l’enfant la possibilité de déplacer son support, c’est à dire le tourner (recto/verso), le retourner (horizontalement, verticalement) devant lui.

Le plan de travail

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Le plan vertical plus ou moins incliné qui se matérialise sous forme de chevalet ou plan oblique aménagé le long d'un mur.

Il a l'avantage de placer les enfants dans une position relativement peu fatigante tout en préservant les possibilités motrices globales (station debout, donc mobilisation du corps tout entier et libération du geste) et une perception différenciée (déplacement, donc "prise de recul").

Le plan horizontal est celui, classique, de l'écriture, donc du graphisme, effectué assis. Mais il contient pourtant bien d'autres potentialités.

Le support peut se trouver devant soi (table), au-dessous (sol). Il permet dans tous les cas que l'on tourne autour. Selon que l'on sera assis ou debout (même devant une table).

La position de l’enfant

Laisser à l’enfant la possibilité de choisir sa position peut donner lieu à de nombreuses inventions. Généralement debout ou assis, il peut-être : agenouillé, baissé, penché, accroupi, éventuellement allongé.

Être debout pour peindre est plus agréable pour les enfants que la position assise qui les bride dans leurs mouvements.

Il peut aussi se déplacer ou rester immobile.

Selon son orientation, selon la position qu'adoptera l'enfant, il y aura transformation du geste de peindre.

III- Déroulement de l’activité

L’adulte, en délimitant un cadre à l’activité à un moment précis, permet à l’enfant de se familiariser avec certains matériaux et de diversifier ses expériences.

Disposition des enfants, disposition de l’adulte

La tenue de l’enfant, doit être un souci pour l’adulte : soit l’enfant porte un tablier par dessus ses vêtements, soit, quand la température extérieure le permet et à condition que l’enfant accepte de se déshabiller, il peut peindre en couche.

L’adulte doit être le médiateur entre les émotions de l’enfant et les moyens de les exprimer.

Il est important d’être à l’écoute de l’enfant, de l’accompagner tout en restant à une distance raisonnable pour ne pas freiner son expression.

L’adulte peut proposer une façon de faire. Et constater ensuite, si les enfants l’ont suivi ou au contraire s’ils ont effectué des recherches personnelles

L'enfant découvre de lui-même le plaisir de produire, mais il faut le rendre conscient des effets des relations qui se mettent en place entre outils, matériaux, couleurs, formes, supports et traces laissées le plus souvent par le fruit du hasard

propositions plus cadrées et sécurisantes pour ceux qui en ont besoin

La verbalisation durant l’activité est indispensable. Nommer ce qui entoure l’enfant, instruments, supports, couleurs, consignes est nécessaire.

L’adulte accompagne, encourage et doit savoir mettre un terme à l’activité dés que l’enfant s’en désintéresse, même s’il n’a pas produit de dessin.

Chaque composition devra amener l’enfant à s’exprimer sur ce qu’il fait, ce qu’il voit, ce qu’il ressent au cours de ses ateliers

Références

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