C OMPOSITIO M ATHEMATICA
T ERESA M ONTEIRO F ERNANDES Formulation des valeurs au bord pour les systèmes réguliers
Compositio Mathematica, tome 81, n
o2 (1992), p. 121-142
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Formulation des valeurs
aubord pour les systemes reguliers
TERESA MONTEIRO FERNANDES
Dept°. de Matemática, Faculdade de Ciências da Universidade de Lisboa, Rua Ernesto Vasconcelos, Bloco C1, 3° Andar, 1700 Lisboa, Portugal
e 1992
Received 22 February 1990; accepted 15 March 1991
Introduction
Dans ce travail nous nous proposons d’obtenir une formulation
générale
desproblèmes
aux limites pour leshyperfonctions
solutions dessystèmes réguliers
lelong
du bord d’un ouvert. Cette classe desystèmes
a été introduite par M.Kashiwara
(cf. [K2]).
Nos resultats sont issus de l’étude des notions(apparem-
ment
distinctes)
formuléesprécédemment
par Kashiwara-Oshima([K-O])
vers1977,
parSchapira ([S1])
et Komatsu([Ko])
vers1970,
dans le cas noncaractéristique,
et aussi par Oshima([01], [02])
vers 1983(qui
a obtenu desconstructions
explicites,
ensupposant
que lesexposants caractéristiques
nediffèrent pas d’un
entier).
Afin de formuler la valeur au bord pour ces
systèmes,
Kashiwara et Oshimaconsidèrent d’abord le cas d’une seule
équation
Pu = 0 et ils introduisent la notiond’opérateur régulier
lelong
d’unehypersurface auquel
on associe sonpolynôme caractéristique
dond les racines sont par définition lesexposants caractéristiques
del’opérateur.
La valeur au bord d’une solution d’unopérateur régulier
delong
de Y ={x1
=01
est alors donnée sousl’hypothèse
que lesexposants caractéristiques
soient des racinessimples
ne différant pas d’un entier.L’équation
Pu = 0 est microlocalementisomorphe
ausystème
où les
îj dèsignent
lesexposants caractéristiques,
dond on saitqu’une
solutionhyperfonction
définie pour x1 > 0 s’écrit sous la formeOn
trouve ~1, ..., 4Jm
comme valeur au bord de u.Notre
point
dedépart
a étél’exposé
deSchapira
à l’X en 1986(exp 13)
où il aobtenu un nouveau
morphisme,
cette fois non seulement pour les solutions mais aussi pour les groupes decohomologie
dedegré supérieur. L’hypothèse
deSchapira
estplus
faible que celle desingularité régulière, permettant
donc deformuler un
morphisme
valeur au bord pour lessystèmes
fuchsiens définis par Laurent - T. Monteiro Fernandes dans[L-M.F.].
La
question
seposait
depreciser
le lien entre cette nouvelle construction et lesprécédentes.
Précisions la situation
géometrique:
Considérons une variété
analytique
réelleM,
03A9 un ouvert deM,
N = JO où 03B403A9désigne
le bord de Q.Afin d’étudier les
hyperfonctions
solutions d’unsystème d’équations
définiesdans 03A9 et ses valeurs au bord le
long
deN,
la méthodeclassique,
que noussuivrons,
est decomplexifier
M par la variétéanalytique complexe X,
defaçon
que N est
complexifiée
par Y c X et considérer lesystème
différentiel com-plexifié (vu
comme un module cohérent sur le faisceau desopérateurs
différ-entieles
holomorphes
d’ordre fini surX).
L’étude des notions de valeur au bord
déjà
formulées enchaque
cas, nous aalors amené à les voir comme des cas
particuliers
d’unmorphisme canonique
entre le
complexe
des solutionshyperfonctions
dusystème
m et lecomplexe
dessolutions
hyperfonctions
dusystème ’II y(m) (sur Y)
descycles proches
de m lelong
de Y(voir
Définition4.2.2).
Lesystème Wy(m)
a été défini par Kashiwara etvérifie le théorème de
comparaison
fondamentaloù le terme de
gauche désigne
le foncteur descycles-proches géométrique appliqué
aucomplexe
des solutionsholomorphes
de m.Par
exemple,
si on considerel’opérateur (tDt - 03B1)P, p 1,
a EC,
et une solutionon trouve comme valeur au bord la suite
(Cjaj(x)), Cj
=p - 1 -j!.
Remarquons
quelorsque
Y est noncaracteristique,
les valeurs au bord sontsolutions du
système
induitsur Y, lequel
est alorsisomorphe
à03A8Y(m).
Nousmontrons aussi que la notion de Oshima est
plus
faible que la notre, les deux coïncidantlorsque
lesexposants
sontsimples.
Cependant
la relation avec la notion de[K-O]
obtenue en utilisant lesopérateurs
microdifférentiels n’est pas établie dans cetarticle,
où nous restons dans le cadre différentiel.Signalons
aussi que, trèsproche
de cesproblèmes,
un autre reste en ouvert,i.e.,
la relation de la valeur au bord ici construite avec les coefficients desdévéloppements assymptotiques
de Kashiwara-Kawai([K-K]),
voir aussiProposition
4.3.5 de ce travail. Nousconjecturons qu’il
y aégalité.
Nous remercions P.
Schapira qui
nous aposé
ceproblème
et M. Kashiwara etC. Sabbah pour les utiles discussions que nous avons eues.
Ce travail a été en
partie
réalisé aulong
deplusieurs séjours
à l’Université deParis-Nord,
à l’Université de Paris-Sud et àl’École Polytechnique
de Paris. Cesdéplacements
ont aussi étépossibles grâce
à des subventions attribuées par la Fondation Gulbenkian et l’INIC(Portugal).
Liste des Notations
X: Une variété réelle ou
complexe.
TyX :
Où Y est une sous-variété deX,
le fibré normal à YDb(X):
Lasous-catégorie pleine
de lacatégorie
dérivée des faisceaux de groupes abéliens surX,
formée descomplexes
à coho-mologie
bornée.03B1 = (03B11, ..., 03B1n):
Un multi-indice dans Nn.Dx = ~ ~x :
Dérivationpartielle
parrapport
à la variable x.OX :
Le faisceau des fonctionsholomorphes
sur X.Çfix:
Le faisceau desopérateurs
différentielsholomorphes
d’ordrefini sur X.
03A9X:
Le faisceau des formes différentielles dedegré
maximum surX.
r s(F),
où S est un sous-ensemble localement fermé de X :i* i!
F où 1 : S - Xdésigne
l’inclusion.Rrs( ):
Le foncteur dérivé à droite ders.
0393[Y](F),
où Y est un ensembleanalytique
de X:1 m HomOX(OX/Jm,F), ou J
est l’idéal de definition de YR0393[Y]( ):
Le foncteur dérivé à droite deF,Y,( ).
(9rm,
où M est une variété réelle: le faisceau des orientations deM, i.e., R0393M(ZX)[dim M],
où X est uncomplexifié
de M.(9rNIM,
où N est une sous-variété de M: le faisceau des orientations relatives deN, i.e., R0393N(ZM)[d],
où d est la codimension de N.BM :
Le faisceau deshyperfonctions
surM, i.e.,
RF,«9x)[dim M]
0(9r,,
où X est uncomplexifié
de M.Bylx,
où Y est une sous-variété de la variétécomplexe
X:R0393[Y](OX)[d],
où d est lacodimension
de YB~Y|X: R0393Y(OX)[d].
DX ~ Y: BY|YXX Q9 03A9X,
où Y s’identifie augraphe
de l’inclusion Y - X.ex
DX ~ Y: BYIYXX Q9
exQy.
Zs,
où S est un localement fermé de X : le faisceau sur Xporté
par S dont la restriction à S est le faisceau constant de fibre Z.YeomR(A, B),
où A et B sont des faisceaux de R-modules àgauche
et R est unfaisceau d’anneaux: le faisceau des
R-homomorphismes
de Adans B.
RHomR( , ):
le foncteur dérivé à droite deHomR(,).
A
Q B,
où A(resp. B)
est un faisceau de R-modules àgauche (resp.
àdroite):
leR
produit
tensoriel de A par B sur R.L
~:
Le foncteur dérivé àgauche
de0.
1. Valeur au bord
topologique ([S2])
1.1. Dans ce
paragraphe
nousrappelons
la construction dumorphisme
naturelde valeur au bord dû à
Schapira
dans le cadre de la Théorie des faisceaux.Soit donc X une variété
réelle,
03A9 un ouvert deX, 039403A9
sonbord, Q
son adhérence. On dit que 03A9 est localementcohomologiquement
trivial(en abrégé:
l.c.t.)
si pour tout XE JQ on aR039303A9(ZX)x
=0, R03A9(ZX)x
= Z. C’est le caslorsque
lapaire
Q - X est localementhoméomorphe
à un ouvert convexe d’un espaceaffine.
Soit M une sous-variété fermée de X de codimension n, N une sous-variété fermeé de M de codimension
d,
Q un ouvert l.c.t. de M avec N cQ.
Soit F un
objet
deDb(X).
Construisons avec[S2]
unmorphisme
naturelSi S est localement fermé dans X et F ~
D’(X)
alorsOn a un
morphisme
naturelet donc en
appliquant IR Ytomzx( ., ZM)
on en déduit unmorphisme
(le
dernierisomorphisme
résulte del’hypothèse
que Q estl.c.t.).
Enfin
appliquons R HomZX(·,F).
On obtient lemorphisme
cherché.DEFINITION 1.1.1. Le
morphisme (1.1.1)
est dit ’valeur au bordtopologique’.
1.2.
APPLICATION
AUX SYSTEMES FUCHSIENS LE LONG D’UNE SOUS VARIETELe
morphisme (1.1.1) permet
de définir unmorphisme
de valeur au bord dans lecadre des
systèmes
fuchsiens lelong
d’une sous-variété([L-M.F.]). Rappelons
lacaractérization de ces
systèmes:
Soit X une variété
analytique complexe
dedimension n,
Y une sous-variété lisse de X de codimension d. NotonsV*Y(DX) (où simplement V’(DX)
s’iln’y
a pas de confusion àcraindre)
la filtration sur l’anneau desopérateurs
différentielsDX
relative à Y
(cf. [K2]). Rappelons
que si I est l’idéal de définitionde Y, V*Y(DX)
estdéfinie par
Soit
grkV(DX)
=Vk(DX) Vk+1(DX).
Soit i :TyX -
Y laprojection.
On vérifie facilement quegrkV(DX)
estisomorphe
à03C4*DTYX[k],
oùDTYX[k] désigne
le faisceau desopérateurs
différentiels surTyX homogènes
dedegré
k.L’anneau
gr0V(DX)
est localement muni d’un élémentdistingué, l’opérateur
d’Euler
03B8, qui opère
par l’identité sur1/12.
On notera encore 03B8 un de sesrepresentants
dansV0(DX).
Soit m un
DX-module
cohérent. Une filtration m =~j~Z mi
estappellée
V-bonne si elle satisfait:
Notons
DX(*)
la filtration deDX
par l’ordre habituel.Un
système
m est fuchsien lelong
de Y s’il existe unsystème
de coordonnées locales sur X(y1, ... , yq, t1 ····td)
tel queY = {t1= ··· = td = 0}
et tel que pourtoute section u de m il existe un
opérateur
P EV0(DX)
satisfaisant Pu = 0 et P s’écrivant sous la formeavec
Q E V1(Çfix)
nDX(m)
et pourtout 03C4~Cd-{0}, 03A3|03B2|=mp03B103B2(y)03C403B103B2 ~
0.Soit i : Y - X l’inclusion de Y dans X. Pour un
complexe
deéox-modules
àcohomologie
cohérente et bornée nousnoterons |DX(m) = RHomDX(m, -9x)[n],
et
mY = OY ~LOX m
lecomplexe
induit sur Y([S.K.K.], [S 4]).
Lorsque
m est fuchsien la conditiond’ellipticité
deLaurent-Shapira [L-S],
estsatisfaite et donc le
complexe
induit parldx(m)
sur Y est àcohomologie
cohérente et on définit
i!m = |DY(|DX(m)Y).
Rappelons
que si m est unéox-module
cohérent onpeut
définir un isomor-phisme
naturelRHomDY(i!m, OY)[ - d] ~ RHomDX(m, BY|X)|Y
de la manière suivante.Posons
Alors
Du
morphisme BY|X ~ B~Y|X
on déduit lemorphisme
THEOREME 1.2.1
([L-M.F.]).
Soit m unsystème fuchsien
lelong
de Y Alors lemorpltisme (1.2.2)
est unisomorphisme.
Soit maintenant M une variété
analytique
réelle decomplexifié X, N
une sous-variété lisse deM,
decomplexifié
Y c X et soit Q un ouvert l.c.t. de M avecN c Q.
Soit m un
système
fuchsien lelong
de Y.Alors on
peut
définir avecSchapira ([S2], [S3])
unmorphisme
naturel(1.2.3) RHomDX(m, 039303A9(BM))|N ~ RHeomDY(i!m, BN),
de la manière suivante:Considerons le
morphisme
donné par le théorème 1.1.1 enremplaçant
F parRHomDX(m, OX).
On a d’une
part
DEFINITION 1.2.2. Le
morphisme (1.2.3)
est dit valeur au bord suivantSchapira.
2. Le
morphisme
valeur au bord suivant T. Oshima([01], (02))
2.1. Soit X une variété
analytique complexe complexifiée
d’une variété ana-lytique
réelleM,
Y c X unehypersurface
lissecomplexifiée
del’hypersurface
Nde M. Soit
(y, t) = (y1, ... , yn, t)
des coordonnées de M que l’onprolonge
àX,
t = 0 une
équation
de Y et soit P unopérateur
d’ordre m, s’écrivantavec l’ordre de
Q
inférieur ouégal
à l’ordre de P etb(tDt) = 03A30 j m aj(tDt)j,
am ~
0.La condition
(2.1.1) exprime
que P estrégulier
lelong
de Y au sens de[K-O].
En
particulier
le-9,-module DX/DXP
est fuchsien lelong
de YM + désignera
ledemiespace
de M défini par t > 0.On
appelle polynôme caractéristique
de P lepolynôme b(s)
EC[s].
Ses racinessont
appelleés exposants caractéristiques
de P(cf. [G-B]).
Fixons a e C un
exposant caractéristique
de P. On faitl’hypothèse
suivante:Si F est un
faisceau,
nous utiliserons la notation abusive u EF,
pourdésigner
un germe u de F.
Soit u une solution de P
appartenant
àr M +(BM).
On définit la valeur au bordde u par
rapport
à a de la manière suivante:On note
Pa l’opérateur t - 03B1Pt03B1 = P(y,
t,Dy, tDt + 03B1) qui
est encorerégulier
lelong
de Y Deplus P03B1
s’écrit sous la formetQ" d’après l’hypothèse (2.1.1)
etpuisque b(a)
= 0.THEOREME 2.1.1
(cf. [01],
Th.3.1).
Sousl’hypothèse
2.1.2 lemorphisme
derestriction
r Al + (BM), ~ 0393M+(BM)
induit unisomorphisme
de{u ~ 0393M+(BM),
Pau
=01
dans{v ~ 0393M+(BM), P03B1u
=01.
Soit
donc u03B1
= t - 03B1u. AlorsPaua
= 0 etd’après
le théorèmeprécédent
il existe ununique prolongement Ua de Ua
dont lesupport
soit contenu dansM +
et tel queP03B103B1 =
0.On
peut
donc écrireQaua = ~03B1(x)
0b(t)
où0,,,(x)
EBN
et~03B1
est la valeur aubord de u par
rapport
à a.Cette construction est, nous
semble-t-il,
uneinterprétation
dumorphisme
valeur au bord défini
précédemment
dans[K-O]
etpermet
d’obtenir des calculsexplicites.
3.
Comparaison
entre les valeurs au bordd’après Schapira
etd’après
Oshima3.1. Precisions le
morphisme (1.2.3)
dans la même situationgéometrique qu’à
laSection 2
( = M +
etN = 03B403A9)
et supposons que leE0x-module
m soit défini parun
opérateur P, i.e.,
m =DX/DXP,
s’écrivant.avec l’ordre de
Q
inférieur ouégal
audegré
deb(s) ~ [s]
oùest son
polynôme caractéristique.
Remarquons
que si lepolynôme b(s)
n’admet pas de racine entière strictementnégative
on ai!m = 0 (car DX(m)Y = 0,
cf.[L-S]).
THEOREME 3.1.1.
Supposons b( -1) = 0,
et queb(i) ~ 0
pouri = - 2,
- 3.... Soitu ~ 0393M+(BM)
telle que Pu = 0. Alors il existe û E0393M+(BM)
tel queû 1 mu
et v EBN
tel que Pu =
v(x)03B4(t);
v estuniquement
de terminé par u et est la valeur au bord de usuivant le
morphisme (1.2.3).
DEMONSTRATION.
Puisque
laquestion
estlocale,
onpeut
identifierZN
àOrNIM’
Notons n =
RHomD
On a
Le
morphisme (1.2.3)
s’identifie alors aumorphisme
naturel 9où ç s’obtient de
ZN ~ ZM+ [ + 1],
c’est àdire,
dumorphisme
associé à la suite exacte 1
Soit maintenant Y le
complexe
de-9,-modules
à droiteAlors n est
quasi-isomorphe
à 2 et 9 se déduit encore deLe
complexe (de -9,-modules
àdroite)
5£~LDX DX ~ Y
estégal
àDX ~ Y Çfix+-y
où P
opère
àgauche.
Onpeut
le calculergrâce
au lemme suivant:LEMME 3.1.2. Soit s:
DY ~ DX~Y
lemonomorphisme DY-linéaire
à droitedéfini
par:
Alors on a un
quasi-isomorphisme
DEMONSTRATION.
Remarquons
d’abord queP c- -9,t puisque b( -1) = 0
etdonc le
morphisme (3.1.2)
est bien unmorphisme
decomplexes.
D’autrepart
leDX-module DX ~ Y ~ -qxl-9xt
est muni de la filtrationSoit
03B8=Dtt.
Alors Popère
surgrmV(DX ~ Y) (à gauche)
parb(O - 1).
Notons
Le (resp. Re)
l’action àgauche (resp.
àdroite)
par 0 etad,
=Le - Re.
Alors, puisque Ro
s’anule surgrmV(DX ~ Y)
on ab(03B8 - 1 ) = b(L03B8 - 1 ) = b(ade
+Re - 1)
=b(m - 1).
Soit
V(-9,)
la filtration induite dans-qy
par s. Pour démontrer le lemme il suffit de démontrer queP: coker s ~ coker s est
bijectif et
cemorphisme
étant strictement filtré il suffit donc de démontrer que pour tout mP:
grm(coker s)
~grm(coker s)
estbijectif,
où l’on munit coker s de la filtrationquotient.
Pour tout m 0 on a un
isomorphisme ,2y-linéaire
à droitePar suite
gr00FF(coker s)
= 0. On se ramène donc à démontrer que si m -1 alorsb( -1 + m) ~ 0
cequi
découle del’hypothèse
faite sur P. 0Le
morphisme
ç est donc donné parL~LDX 0393M+(BM) ~ BN Ef) BN [ -1]
que l’onexplicitera
à l’aide dudiagramme
suivant:
Ici
03C8i,
~iet oci
sont donnés par:Soit encore
j8i
lemorphisme BN ~ rN(BM)
donné parMaintenant
interpretons
lediagramme
ci-dessus.Soit
u ~ 0393M+(BM)
telle que Pu = 0. Alors il existe ù E0393M+(BM),
ûprolongeant
uet v E
BN
telles que Pû =v(x)ô(t).
Deplus
si ù verifie la même condition queû,
û - û’c-/31 (BN).
Alors v estuniquement
déterminé(par u)
et c’est la valeur au bord de u suivant lemorphisme (1.2.3)
comme on voulait démontrer. ~ On est maintenant en mesure de comparer les deux notions de valeur au bord obtenuesrespectivement
dans Section 1 et Section 2.THEOREME 3.1.3. Soit P un
opérateur régulier
lelong
de Y et soit a unexposant
caractéristique
de Psatisfaisant l’hypothèse (2.1.2).
SoitUEr M +(BM)
unesolution de P. Alors la valeur au bord de u par rapport à a
(au
sens deOshima)
coi’nci’de avec la valeur au bord de la solution
t - 03B1 -1
u de m =DX/DXP03B1+ 1 (au
sensde
Schapira).
DEMONSTRATION.
D’après
le théorème 3.1.1 il existe ununique v(x) E BN
etun u’c-
r if + (BM)
tel quePa
+1u’ = l5( t )v( X)
etu’ 1 M +
= t - 03B1 -1u.
Puisque P03B1 + 1= t - 1P03B1t = Q03B1t
nous avonsP03B1 + 1 u’ = Q03B1(tu’)
etP03B1(tu’) = tP03B1 + 1 u’ = 0.
Par suite03B1 = tu’
et~03B1(u)
=v(x).
uREMARQUE. Schapira ([SI])
et Komatsu(Ko])
ont donné une formulation pour lesproblèmes
aux limites dans le cas noncaractéristique:
SiQ
=Dmt
+03A3m - 1j = 0 Aj(t, x, Dx)Djt
est unopérateur
detype
Weierstrass parrapport
àl’hypersurface N= (t=0)
et u est solution deQ
alors u admet ununique prolongement
û àsupport
dansM +
tel queQû
=03A30 j m - 1 aj(x)
003B4(j)(t)
et lasuite
(ao(x),
...,am - 1(x)) ~ BN
est au sens de[S1], [Ko],
la valeur au bord de u etest solution du
système
induit parQ
sur Y. Dans ce casl’opérateur t mQ
estrégulier
lelong
de Y et sesexposants caractéristiques
sont0, 1, ... ,
m -1. Ils nesatisfont donc pas
l’hypothèse (2.1.2). Cependant,
la notion de valeur au bord que nous donnerons auparagraphe
suivantpermettra
de retrouver celle-ci(voir Proposition 4.2.4).
4. Valeur au bord pour les
systèmes réguliers
Dans ce
paragraphe
nous allons montrer comment, àpartir
des notions deSchapira
etOshima,
il est naturel de définir une valeur au bordgénérale
pour unsystème régulier
m lelong
du bord Y en utilisant lecomplexe
decycles proches
’F,(m).
Cecomplexe
a été introduit par Kashiwara dans[K2]
et on en trouveraune
exposition
détaillée dans[Sa], [Sai 1], [Sai 2], [Me].
Plus
précisément:
(1)
On ne fera pas de restriction sur lamultiplicité
desexposants caractéristiques.
(2)
La valeur au bord sera définie comme unmorphisme
decomplexes
et nonseulement pour la
cohomologie
dedegré
zéro.(3)
On retrouvera la notion de Oshimalorsque
les racines sontsimples
et cellede
[S1], [Ko]
dans le cas noncaracteristique.
4.1. RAPPELS. Soit X une variété
analytique complexe
et Y une sous-variété lisse de X. Notons comme dans Section1, V*(DX)
la filtration de-9x
parrapport
à Y et pour k ~ ZRappelons
que unsystème
m estrégulier
lelong
de Y(cf. [K2])
si et seulementsi il existe un
polynôme b(s) ~ [s]
et un sous
(9x
- module cohérent moqui
satisfait:En
particulier
m est fuchsien lelong
de Y Deplus
m estspécialisable
parrapport
à Y c’est àdire,
pour toute filtration V-bonneU’(m)
il existe unpolynôme
non nulb ~ [s]
avec(on
dit aussique b
est unpolynôme
de Bernstein-Sato ou une b-fonction de la filtrationU’(m)).
Fixons sur C un ordre
total
tel que u vimplique
u + m v + m pour toutm ~ ,
etque m
0 sim ~ N;
on sait alors que si m estspécialisable
il existe uneunique
filtrationV’(m) qui
soit hbonne et admettant une b-fonction dont les zéros soient contenus dansG = {03B1 ~, - 1 03B1 0} ([K2], [Me]).
Soit u unesection locale de m. On
appelle polynôme
de Bernstein-Sato de u lepolynôme
minimal
bu ~ [s]
avec coefficient dominantégal
à1,
tel que l’on aitbu(O)u
EV1(DX)u
et onappelera
ordre de u l’ensemble des zéros debu.
Il existe alors un ensemble fini A c G tel que l’ordre de u soit contenu dans A + Z pour tout u E m.
On définit localement sur X la filtration
canonique
par l’ordre relatif à Y indéxéepar C:
Alors
V*(m)
est detype
fini surV’(-9,)
c’est à direqu’il
existe(uj)j = 1 ... p,
Uj E
V03B1j(m)
tel que, pour tout a,Va(m) = 03A3kj + 03B1j 03B1,kj~Z Vkj(DX)uj.
On note aussi
V>03B1(m)=~03B2>03B1V03B2(m)
etgr03B1V(m)= V,m)
Par suite pour N» 0, (03B8 - 03B1)N V03B1(m)
~V>03B1(m).
Supposons
maintenant que Y est unehypersurface
définie par uneéquation
t = 0. Alors on a
gr0V(DX) ~ DY [0].
LEMME 4.1.1
(cf. [Me], [Sai 2]).
Lecomplexe i’m
est naturellementquasi- isomorphe
aucomplexe
où
gr’(m)
est situé endegré
zéro.Soit a E
C, - 1
03B1 0 et soitp ~ N.
Introduisons lesDX-modules réguliers
Notons Alors pour
tout p
e N on a:Si m est un
éox-module
on noteramap
= m~OX
nap muni de la structure deDX-
module à
gauche
pourlaquelle
si v est unchamp
de vecteurs, l’action de v est donnée parv(m
Qn)
=v(m)
Q n + m Qv(n)
pour tout m E m et n ~ n(cf. [K1]).
On a la
décomposition
en somme directe deOX[t-1]-modules
libresmap= ~0 k p M[t- 1]
(D e03B1k, oùm[t -1] désigne
le localisé de m lelong
de Y(cf.
[K1]).
Si m est
régulier
lelong de Y, map
l’est aussi.Si
k
1 on des inclusions nak ~ nal d’où l’on déduit desmonomorphismes
et donc les
morphismes i!mak
-i!m,,,.
La famille{i!m03B1p}p~N
munie de cesmorphismes
définit unsystème
inductif.PROPOSITION 4.1.2
([Me]). Supposons -1
03B1 0. Alors dans lacatégorie
dérivée de la
catégorie
desDX-modules cohérents, lim i !map(*)
estrepresenté
pargr03B1V(m).
Plusprécisemment :
(*)
On trouvera les notions de lim etlim
dans unecatégorie
dans[SGA4].
4.2. DEFINITION DU MORPHISME VALEUR AU BORD. Soit X une
variété
analytique complexe complexifiée
d’une variétéanalytique
réelle M etsoit Y une
hypersurface
de Xcomplexifiée
d’unehypersurface
N de M. Soit t unefonction X ~ C réelle sur M définissant Y et telle que
M +
= Mm (t
>01.
LEMME 4.2.1. Pour tout
p ~ N
il existe unisomorphisme
naturelDEMONSTRATION. Considérons le
morphisme
naturelPuisque n03B1p/h03B1p - 1 ~ h03B10 en
raisonnant par récurrence on se ramène à démontrer le lemme pour p = 0.Si on se
place sur X - Y,
pour p = 0 lemorphisme (*)
est unisomorphisme puisque
localement surX - Y, n03B10 ~ OX[t-1] isomorphisme Gôx-linéaire
parrapport
àl’automorphisme DX|X -Y ~ DX|X - Y qui
à P associe t - 03B1Pt03B1. Il reste àappliquer R0393M+
aux deux membres. DConstruisons maintenant
pour - 1
03B10,
unmorphisme
naturelSi
k
k’ on a unmonomorphisme
n03B1k’ ~ nak’ Fixonsh(t)
une détermination delog
t sur un ouvert U contenantM +
tel que U n Y =4J.
Soite-03B1h(t)
la détermination de t-03B1correspondante
et soit s03B1k EHomDX(n03B1k, OX)|U
défini parsak(ea)
=h(t)je-03B1h(t)h j! pour j
k. Il est clair que lemorphisme
i!
envoie sak dans Sak’.
Soit
le
morphisme
associé auproduit
tensoriel par sak et notons ~k lemorphisme
obtenu en
appliquant R0393M+
aux deuxmembres, puis
le Lemme 4.2.1:Enfin soit
le
morphisme
associé à l’inclusion mak- ~ m03B1k.Alors
pour k k’
on aet on en déduit un
morphisme:
Or
d’après
laProposition 4.1.2, limk
RHomDY(i!mak, BN)
estrepresenté
par RHomDY(gr03B1(m), BN).
Encombinant (4.2.2)
avec lesmorphismes
(cf. (1.2.3))
on conclut la demonstration. DREMARQUE.
Lesmorphismes 03B203B1 dépendent
du choix de la déterminationh(t) de log t.
Nous sommes maintenant en mesure de définit la valeur au bord
générale.
Rappellons
que si m est un-9x-module spécialisable
lelong
de Y on lui associe leDY-module
descycles proches
et le
complexe
descycles
évanescents03A6Y(m)= ~ -1 03B1 0 gr03B1(m) (voir [K2], [Me]).
Alors on a un
triangle distingué
qui correspond,
via le foncteurDRY(·) = R HomDY(OY, ·),
autriangle cycles
proches-évanescents géométrique (cf. [SGA7])
DEFINITION 4.2.2. Soit
On
appelle fi
lemorphisme
valeur au bord de m.REMARQUE.
Dans le cas où Y est noncaractéristique
pour m, on a bien03A8Y(m) ~ mY
et lemorphisme fi
coincide avec celui de[Sl], [Ko].
En effet on a laproposition
suivante:PROPOSITION 4.2.3. Soit
où les
opérateurs Aj
sont d’ordre auplus m - j et [t, Aj]
=0, j
=0,
..., m - 1. Alors la valeur au bord de[S1], [Ko]
d’une solution u deQu
=0, définie
dansM +,
estégale
à03B2(u),
u vue comme solution detmQ.
DEMONSTRATION. Il est facile de vérifier que le localisé du
système
définipar
tmQ
est défini parl’opérateur Qtm = Dmttm + Rtm
oùlequel
admet commepolynome caractéristique b(03B8) = (e + 1)···(03B8 + m)
et donccomme
exposants caracteristiques
al= -1, ... ,
am = - m. Dans ce casp
se réduità
Po
et03A8Y(m) ~ DmY,
et il faut calculer03B20(t-mu).
On suit la démonstration du Théorème3.1.1,
cequi
nous amène à démontrer le lemme suivant:LEMME 4.2.4. Soit s:
DmY ~ DX~Y
lemorphisme DY-linéaire à
droitedéfini
parAlors on a un
quasi-isomorphisme
DEMONSTRATION. On a bien
Qtms = 0.
Onpeut adapter
la preuve du Lemme3.1.2,
en nous ramenant donc à montrer que pour toutl 0,
P : gr -l (coker s) ~ gr -l(coker s)
estbijectif.
Orgr - l (coker s) = 0
pourl=0,...,
m - 1 et pour l m on a b(-m-1) ~0.
DCONCLUSION DE LA PROPOSITION 4.2.3.
/3o(t-mu)
est doncl’unique
suite
(v1(x), ... , vm(x))
EBmN
telqu’il
existe unprolongement
u’ de t - mu àsupport
dansM +,
vérifiantQtmu’ = 03A3mi= 1 03B4(t)(-1 +i)vi(x).
Mais alors tmu’ est leprolonge-
ment de u utilisé par
[SI], [Ko].
D4.3. LE
MORPHISME /3
DANS LE CAS D’UN OPERATEUR Soit P unopérateur régulier
lelong de Y,
s’écrivant sous la formeQ ~ V1(DX) ~ DX(m);
notonsb(s) = 03A30jmajsj ~ [s],
m =D/DP.
Supposons b(- 1) = 0,
p étant lamultiplicité
de cette racine.(4.3.1). Supposons
aussi que pouri ~ Z- = { - 1, - 2, ...}, i ~ 1,
on aitb(i)
~ 0.Puisque
pour tout
DX-module cohérent,
onpeut
sansperte
degénéralité
supposerD/DP
localisé et donc pour
tout j ~ Z+ = {0, 1, 2,
...1, b(j) ~
0.Notons
P(s)=t-SPtSE V0(DX) ~ [s]
et doncP(O)
= P.Ainsi si
u ~ 0393M+(BM)
est solution dePo=0,
pour touts ~ ,
u satisfaitP(s)t -su = 0
et donc pour tout k E N on en déduit unsystème d’équations
On pose
et
Pkj = 0
si kj.
Soit u le
générateur
dem = DX/DXP
défini par la classe de 1 moduloDXP
etsoit uo = u Q eoo,..., Uk = u
0
eo,k(ui
est donc un élément de mo,k pour ik).
Alors
03A30ji Pijuj
= 0pour j, 1 5
k.Notons
Pk
la matricetriangulaire
inférieure detype (k + 1, k + 1)
dont lacomposante (i, j)
estl’opérateur Pij.
Si on note 1 et on endéduit un
morphisme -9x-linéaire
LEMME 4.3.1. Pour tout
k
0 lemorphisme H,,
est unisomorphisme.
DEMONSTRATION. On a pour tout 1 0 une suite exacte de
-9,-modules
0~mon0,l ~ m0,l ~ m[t-1] ~ 0.
Notonsmile -9,,-module Dl+1X/Dl+1XPl.
Il estclair que
m0,0~ m[t-1] ~ m
et quem~0.
Il reste à raisonner par récurrencesur 1. D
THEOREME 4.3.2.
Supposons satisfaite l’hypothèse (4.3.1).
Soit
u ~ 0393M+(BM)
une solution de Pu = 0 et soitAlors
Ù,
est la solution de mO,kimage
de u par 9, et/3o(u)
estl’unique
suitecv =
(03C90, ... , 03C9p-1)
EBN
telqu’il
existe unprolongement u’k
deÙ,
à support dansM+ vérifiant
pourk
p - 1l’égalité PkUk
=wJ(t).
COROLLAIRE 4.3.3. La valeur au bord suivant Oshima est un cas
particulier
defi, lorsque
les exposantscaracteristiques
sontsimples.
DEMONSTRATION. Observons d’abord que
d’après l’hypothèse gr0(m) ~
DpY.
Lapremière
assertion du théorème est évidente.Puisque
MO,k estisomorphe
àpour
expliciter
lemorphisme Po
onpeut
raisonner comme nous avons fait dans 3.1(voir
Th.3.1.1),
enremplaçant partout l’opérateur
P par la matricePk.
Nous sommes donc ramenés à démontrer
l’analogue
du Lemme 3.1.2 d’où l’on déduira aussitôt le théorème.LEMME 4.3.4.
Soit k p-1
et notons ak:DpY ~ Dk+1Y~X le morphisme
le
monomorphisme
Alors:
(i)
Lemorphisme
decomplexes
est un
quasi-isomorphisme.
(ii)
Lemonomorphisme Dk+1X~Y ~ Dk+2X~Y qui
à(Q1, ... , Qk + 1)
associe(0, Q 1, - - - , Qk + 1)
induit unmorphisme
naturel cokerPk --+
cokerPk +
1 etl’image
decoker
Pk
dans cokerPk
+ p est nulle.DEMONSTRATION. Montrons d’abord
(i):
MunissonsDk+1X~Y
de la filtrationoù
conforme au Lemme 3.1.2 et munissons
Çfif
de la filtration induite par ak(resp.
par
oc’).
Ainsi nous sommes ramenés à démontrer queest
bijectif pour
m 0. OrP(m)k opère
surgrm(coker ak)
parbk(m -1)
oùbk(s)
est lamatrice
triangulaire (k + 1,
k +1)
dont laïj-composante
est lepolynôme
Le déterminant de
bk(s)
estégale
àb(s)k + 1.
Il en résulte queP(m)k
estbijectif
pour m ~
0. Il reste àanalyser
le cas /n = 0. La matricebk( -1)
a la formeet comme par
hypothèse
on en déduit quebk( -1) opère bijectivement
deCeci achève la preuve de
(i).
Pour démontrer
(ii)
remarquons que lemorphisme
cokerPk ~
cokerPk +
1 induitd’après (i)
unmorphisme DpY DpY
et par la définition deak,
siLa matrice de h est donc une matrice scalaire
nilpotente.
PROPOSITION 4.3.5. Soit
une solution de P
définie
dansM + .
Alors03B2(u) = (Ciai(x))i = 0, ... , p - 1,
avecCi = (p - i - 1)!
iLDEMONSTRATION. On se ramène d’abord à -1 a 0 et en tensorisant par naO à P =
(tDt
+1)P
et a = - 1.Appliquons
le Théorème 4.3.2 à cette situation.Soit
le
prolongement
de u àsupport
dansM + .
Il faut calculer pour
Il suffit
d’appliquer
les formulesREMARQUE.
Dans la situationgénérale
nousconjecturons
que notre valeurau bord d’une solution d’un
système régulier
coïncide avec les coefficients de sondévéloppement asymptotique
défini par Kashiwara et Kawai dans[K-K]
dansle cadre de la deuxième microlocalisation.
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