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Jacques Rogy force le secret des treize

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Pierre Lamblin (Prix Émile Gaboriau 1952)

Illustrations de Jacques Fromont

Jacques Rogy force le secret des treize

Les grands reportages de Jacques Rogy

© 1975 - Éditions G. P., Paris

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La Loi du 11 Mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'Article 41, d'une part, que les " copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective " et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, " toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants-droit ou ayants-cause, est illicite " (alinéa 1er de l'Article 40).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code Pénal.

Printed in France

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DES MÊMES AUTEURS dans la même collection : LES JUM'S ET LA BELLE DAME LES JUM'S ET LE COFFRE AUX TREIZE SERRURES

LES JUM'S ET LE COUSIN DE PATAGONIE de Pierre Lamblin

dans la série des Jacques Rogy JACQUES ROGY ENTRE EN SCÈNE JACQUES ROGY COURT DEUX LIÈVRES A LA FOIS

JACQUES ROGY LACHE LES CHIENS JACQUES ROGY CHERCHE LA PETITE BÊTE

JACQUES ROGY TROUVE UN OS JACQUES ROGY TERRASSE LE DRAGON

JACQUES ROGY VEILLE AU GRAIN JACQUES ROGY SE JETTE AU FEU JACQUES ROGY TRAQUE L'ESPION JACQUES ROGY ROULE SUR L'OR JACQUES ROGY REDRESSE LA BARRE JACQUES ROGY PREND LE TAUREAU PAR LES CORNES

JACQUES ROGY LUTTE CONTRE LA MONTRE JACQUES ROGY LÈVE LE VOILE JACQUES ROGY ARRACHE LE MASQUE

JACQUES ROGY DÉFIE L'AMAZONE JACQUES ROGY ÉPAULE LES INCORRUPTIBLES

JACQUES ROGY DEVIENT AGENT SECRET JACQUES ROGY SAUVE LE GUÉPARD JACQUES ROGY COMBAT LES HOMMES MASQUÉS

JACQUES ROGY ENQUÊTE CHEZ LE PHARAON JACQUES ROGY SE FACHE ! de Lucienne Pujol (en collaboration) sous le pseudonyme de L. PUJOL-MAURIES

dans la collection Dauphine : OH ! CLÉMENTINE BRAVO CLÉMENTINE ! ATTENTION ! CLÉMENTINE

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PROLOGUE

H

o! « couvert en tuiles », tu ne connais pas celle-là?

— Dis toujours...

— Un crayon rouge rencontre un crayon jaune. Qu'est-ce qu'il lui dit?

Le stagiaire Vallon, dénommé « couvert en tuiles », en raison d'une crinière du plus beau roux, répéta la question :

— Un crayon rouge...

— Alors? Eh bien, il lui dit : « Oh! ce que tu as mauvaise mine! »

La première édition du Clairon était en train de « tomber ». Venu du sous-sol, le grondement des rotatives montait jusqu'à la grande salle

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de rédaction où René, le chauffeur de la Fulgu- rante, racontait des blagues (1). En attendant les « repiquages » que comporterait la prochaine édition, on pouvait souffler un peu. Les jeunes journalistes faisaient le cercle. Tous aimaient le garçon jovial et costaud, compagnon des expéditions de Jacques Rogy. « Monté » du Midi avec son camarade, il avait conservé un merveilleux accent qui enchantait tout le per- sonnel du grand journal parisien. Bernard Quantin proposa :

— Et que dit le point d'un i qui...

— Je la connais, coupa Claude Favier. Le point d'un i aperçoit un i tréma et dit...

— Il dit? questionna Jean-Pierre Barrier, le nez levé.

— Il dit : « Tiens! des jumeaux! » Au milieu de la gaieté générale, Constance parut dans l'encadrement de la porte. Elle fit signe à René.

(1) La Fulgurante, mise à la disposition de Jacques Rogy, est la super-voiture de reportage fignolée et conduite par René.

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— Jacques voudrait te parler...

L'assemblée protesta. Jean-Pierre Barrier, le benjamin de l'équipe, joignit les mains et se dirigea vers la jeune fille.

— Maman! on s'amuse bien avec le mon- sieur!

— Mouche ton nez! commanda au milieu des rires la rédactrice qui répéta, à l'adresse de son camarade : Quand tu auras sevré ces galopins, tu monteras chez Jacques...

Un « Hou! Hou! Hou! » collectif répondit à cette insolence. Constance sourit (ce qui était un spectacle charmant), fit une révérence iro- nique et disparut.

— Bon! s'excusa René, messieurs, je vous prends à témoin : l'esclavage n'est pas aboli!

Devant la porte il s'arrêta.

— Notez encore celle-ci sur vos tablettes, garçons, on peut toujours la servir à la fin d'un repas...

— ... et tu t'y connais! glapit Favier, faisant allusion à l'appétit légendaire de leur aîné.

— Ouais! la voici : Un pot de moutarde

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demande à une bouteille de vin : « Comment faites-vous pour monter à la tête des gens?

Moi, je n'arrive jamais plus haut que leur nez ! » Sous son pull, il fit saillir sa redoutable muscu- lature.

— Adieu! bande de cabrins (1).

Délaissant l'ascenseur, il gravit quatre à quatre l'escalier.

— Serviteur! dit-il en ouvrant la porte du bureau.

Jacques Rogy était assis devant sa table de travail. Constance classait des articles dans un dossier.

— J'ai besoin d'un renseignement, dit le reporter. Combien vaut un jerrican?

René s'installa dans un fauteuil.

— Un jerrican? Tu as besoin d'un jerrican?

— Peut-être. Réponds toujours...

— Ben..., attends. On en a commandé le mois dernier pour le garage. Trente francs, je crois...

(1) En patois méridional : fainéants.

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— A présent, combien coûte la ligne de publicité dans l'estimable journal auquel tu as l'honneur d'appartenir? Je précise : rubrique

« Occasions » ?

René interrogea Constance.

— Il est fou?

Le journaliste tendit à son ami un exemplaire du Clairon, daté de la veille.

— Lis la petite annonce que j'ai encadrée...

Docile, le chauffeur lut à haute voix : Parti- culier vendrait jerrican de 20 l en parfait état.

Occasion exceptionnelle à saisir. Tél. le matin de préférence à 744.02.47.

— Combien de lignes ?

— Quatre.

— A 35 F, taxes comprises, cela fait...

— 140 F, répondit Constance.

L'air interdit, René regarda Jacques.

— Ça alors! c'est un truc de dingue?

— C'est la question qu'on peut se poser.

Qui est ce type ? Pourquoi dépense-t-il son argent d'une façon aussi absurde?

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— S'il est dingue, il n'y a pas d'explication.

S'il n'est pas dingue...

— S'il n'est pas dingue, il y a une raison...

— Tu as téléphoné?

— Je téléphone...

Le reporter utilisa sa ligne directe. Dès qu'il eut formé le numéro, il présenta le combiné à son camarade. Une voix impersonnelle répéta, mécaniquement :

— Il-n'y-a-pas-d'abonné-au-numéro-que-vous- avez-demandé-il-n'y-a-pas-...

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CHAPITRE PREMIER

RIMO, dit Jacques en posant son index gauche sur son pouce droit, primo, notre annonceur qui fournit un faux numéro n'attend pas de réponse. Secundo, il dépense de l'argent apparemment en vain. Conclusion, je répète :

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s'il n'est pas fou, cette annonce « bidon » veut dire quelque chose pour quelqu'un...

— Attendons que Constance apporte les ren- seignements.

Envoyée au service de la publicité, la jeune fille ne tarda pas à reparaître.

— L'employé se rappelle avoir enregistré l'annonce avant-hier matin. C'est un homme qui l'a présentée...

— Peut-il décrire cet homme?

— Oui, parce qu'il a été frappé comme toi par l'extravagance du texte. Un type assez minable, maigre comme un clou, trois poils de moustache sans teinte précise, la peau jaune...

Machinalement, le journaliste prit des notes.

— C'est tout?

— Non. Il a demandé — tenez-vous bien — que notre agence fasse diffuser cette même annonce dans huit grands quotidiens régionaux!

— Pas possible!

— Enfin, il a déposé une autre annonce, cette fois pour le seul Clairon.

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— Toujours sur un jerrican?

Constance sourit et lut, sur son bloc-notes :

— Non. Il s'agit d'une annonce destinée à la rubrique matrimoniale. La voici : CHAR- MANTE DEMOISELLE, 25 ans, épouserait monsieur sérieux capable apporter bonheur à être éprouvé. Écrire poste restante bureau Bourse.

CLARISSE BÉRANGER.

René s'exclama :

— Mais il faut s'occuper tout de suite de cette charmante demoiselle éprouvée! Tout de suite! je veux bien...

Constance se moqua :

— Assistance à personne en danger!

— Écoutez, les enfants, dit Jacques Rogy, souvent on n'a pas la moindre idée du sens véritable de certaines publicités (1). Ce n'est pas d'aujourd'hui. En tout cas, je flaire un mystère qui vaut le dérangement, non?

— C'est ce que je viens de dire! Je suis un

(1) Les services secrets ont toujours utilisé la rubrique des annonces

« classées » des grands quotidiens, moyen commode d'entrer en relation avec un correspondant capable de « décoder » ladite annonce.

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gentilhomme, moi! protesta René. Savoir une dame plongée dans la détresse me fend le cœur!

— Surtout si cette détresse est charmante!

renchérit Constance.

— Stop! vous deux! trancha le reporter. Il faut me trouver une enveloppe de couleur...

— De couleur ? Il exposa son idée :

— Clarisse Béranger se rendra vraisembla- blement chaque jour au bureau des P.T.T. situé place de la Bourse pour y retirer son courrier éventuel. Il sera impossible de demander à la préposée de fournir des renseignements sur cette Clarisse. Le secret attaché au service est formel.

» Nous allons faire ceci. Envoyer une enve- loppe, d'une couleur voyante, à notre demoi- selle. Mettre en place une planque. La personne qui recevra notre enveloppe sera Clarisse Béranger. Il restera à se débrouiller pour savoir qui est cette personne, quel lien la relie à l'homme, etc.

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Savoir une dame plongée dans la détresse me fend le cœur !

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Constance trouva dans un placard une grande enveloppe rouge.

— Ça ira?

— Parfait! exécution immédiate!

De sa haute écriture, il libella l'adresse : Mademoiselle Clarisse Béranger Poste restante

Place de la Bourse

Paris-II

— Qu'est-ce que tu vas mettre à l'intérieur?

questionna René, vivement intéressé.

— Une lettre, bien sûr...

Jacques Rogy avisa un bloc de correspon- dance et dicta, tout en écrivant :

Mademoiselle,

J'ai pris connaissance de votre annonce parue dans le Clairon, et je me permets de vous proposer un rendez-vous (à votre convenance, bien entendu).

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Je vous dirai toute l'émotion que je ressens à la pensée que, si jeune, la vie vous a éprouvée.

Amusé, le journaliste examina ses deux cama- rades.

Je suis assez beau garçon, mais je crois surtout posséder de solides qualités d'homme, ce qui plaît généralement aux dames.

Dans l'attente impatiente de votre réponse, je vous assure de toute mon affection...

— Moi, remarqua René, je dirais « affection anticipée ». Il faut garder une certaine réserve, en ce qui concerne l'avenir.

— Clarisse est peut-être laide! suggéra Cons- tance en riant.

Peu contrariant, l'épistolier ajouta anticipée et poursuivit :

Je passerai à la poste restante du même bureau, le cœur battant, jusqu'au jour où je trouverai la lettre que vous daignerez m'adresser.

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a découverte d'une annonce étrange dans le Clairon entraîne rapidement Jacques Rogy, René, Constance et une partie de la rédaction du grand journal parisien dans une suite d'aventures étourdissantes. Comme d'habitude, Jacques dresse un plan d'action qui ne laisse rien au hasard et la vaillante équipe parvient à reconstituer les circonstances d'une vieille affaire, demeurée mystérieuse.

Suspenses, coups de théâtre, situations tour à tour cocasses et dramatiques se succèdent à un rythme endiablé pour cette vingt-sixième grande enquête du fameux reporter...

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