HAL Id: hal-00896264
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RECHERCHES SUR LA MORPHOLOGIE ET LA TOPOGRAPHIE DE LA SUBSTANCE GRISE DANS
LE BULBE RACHIDIEN DU BŒUF
R. Barone, J. Doucet
To cite this version:
R. Barone, J. Doucet. RECHERCHES SUR LA MORPHOLOGIE ET LA TOPOGRAPHIE DE
LA SUBSTANCE GRISE DANS LE BULBE RACHIDIEN DU BŒUF. Annales de biologie animale,
biochimie, biophysique, 1964, 4 (4), pp.307-343. �hal-00896264�
RECHERCHES SUR LA MORPHOLOGIE
ET LA TOPOGRAPHIE DE LA SUBSTANCE GRISE DANS LE BULBE RACHIDIEN DU BŒUF
R. BARONE
J. DOUCET
Laboratoire d’Anatomie, Ecole nationale vétérinaire,
Lyon (Rhône)
SOMMAIRE
Les caractères
morphologiques
et structuraux de la substancegrise,
ainsi que latopographie
de ses noyaux ont été étudiés sur les coupes sériées du bulbe rachidien d’une
génisse
de 18 mois.Une reconstruction
graphique
desprincipaux
noyaux a été réalisée.On a noté le
grand développement
du noyau du nerfgrand hypoglosse,
du noyau intercalaire,du noyau dorsal du vague, du noyau
ambigu,
du noyau du facial, de l’oliveprotubérantielle
et desnoyaux du cordon latéral. Les noyaux
gustatifs
et salivaires, et certains noyaux vestibulaires sont mal définis. Lajonction bulbo-protubérantielle
est situéeplus
oralement que chez laplupart
desautres Mammifères, ce
qui
étend dans le même sens le territoire bulbaire.Les
Physiologistes
et les Anatomistes ont consacrédepuis quelques
années demultiples
recherches au tronc cérébral des Ruminants. Pour des raisons decommodité,
celles-ci ont surtoutporté
sur le Mouton et la Chèvre. Bien des contrôles méritentpourtant
d’êtrerepris
sur le Boeuf. Dans le cadre d’uneexpérimentation entreprise
en ce sens, nous avons très vite
éprouvé
la nécessité d’unesynthèse précise
des don-nées
anatomiques.
Les travaux existants sont en effetfragmentaires, épars
et incom-plets.
Dans le double but depréparer
des recherches de stéréotaxie et l’étude ulté- rieure fine des noyauxgris
et desconnexions,
nous avons été amenés à reviser les différentes structures du tronc cérébral du Boeuf et leurtopographie.
Leprésent
travailn’en constitue que la
première partie.
MATÉRIEL
ETTECHNIQUE
Cette étude est faite à
partir
du bulbe rachidien d’unegénisse
de 18 mois dont l’ensemble du tronc cérébral a étéprélevé
immédiatementaprès
le sacrifice,après lavage
au sérumphysiologique
par voie artérielle et fixation in situ au formol neutre à io p. 100.
Le tronc cérébral et le
premier
segment cervical ont été débités en huit blocsqui
ont été inclusà la
paraffine
et dont trois seulement ont été utilisés pour laprésente
étude(blocs
1385, 1386, 1387de la collection du
Laboratoire).
Ceux-ci ont été débités en coupes
histologiques
sériéesd’épaisseur
uniformede
5Une
coupesur
vingt
a été colorée par latechnique
de MnxsLnrrD, GLEES et ERIKSON et les coupes intermédiaires conservées pour des études ultérieures par d’autrestechniques.
Le total des coupes provenant des trois blocs et couvrant le territoire étudié pour laprésente
reconstruction s’est élevé à 4 660. La numération a été établie d’arrière en avant, c’est-à-dire du collet du bulbe(i)
au bord caudal de laprotubérance
annulaire( 4 66 0 ).
La coupe numéro icorrespond,
en réalité dans la collection, à lalame 400au bloc i385. La coupe 4660
correspond
à la lame 400du bloc 1387. Enfin il nousparaît
utile de
préciser
que lapointe
du calarnus est intéressée par la coupe rz4o de laprésente
numération.RÉSULTATS
Nous nous bornerons à
l’exposé
des caractèresmorphologiques
essentiels et de latopographie
des noyauxgris,
réservant pour despublications
ultérieures l’étude de la structure fine et des connexions.Nous commencerons par les noyaux
appartenant
aux six dernièrespaires
desnerfs
crâniens,
que nous classerons par colonnes. Nous décrirons ensuite les formationsgrises n’appartenant
pas à ces colonnes.La
topographie
sera résumée par une suite de dixphotographies
numérotéesde 1 à io d’arrière en avant, et montrant des sections transversales du bulbe à des niveaux sensiblement
équidistants,
et deuxplanches dessinées,
résumant ladispo-
sition des diverses colonnes.
Quelques photomicrographies
illustreront en outre lestypes
structuraux lesplus caractéristiques
desprincipaux
noyaux.’
I. - Colonne
extéroceptive
Elle
comporte
le noyaugélatineux
dutrijumeau
et les noyauxacoustiques.
10
Noyau gélatineux.
Très
volumineux,
ce noyau commence oralement auvoisinage
même de l’émer-gence du
trijumeau
et s’étend en arrièrejusqu’au premier segment
de la moelle cer-vicale et au-delà. Il est
toujours
aisémentreconnaissable,
sur les coupestransversales,
à sa situation médiale par
rapport
à la racine descendante dutrijumeau,.qui
dessineun
épais
croissant à son bord latérodorsal.Il est aussi reconnaissable à sa structure.
particulière,
tout à faitcomparable
à celle de la substance de
Rolando, qui
coiffe la corne dorsale de la moelle et dont il continue d’ailleurs manifestement lesystème. Indépendamment
des cellules névro-gliques,
on y retrouve les deuxtypes
cellulairescaractéristiques
de cette substance :1
° de très
petites
cellules à corps ovoïde oupiriforme, qui
nous semblentreprésenter
les cellules de GlERKE ou les cellules
limitrophes
décrites parC A j Al ,
dans la moelleépinière ;
2° des cellules fusiformes ouétoilées, .le plus
souventplus grandes
que lesprécédentes,
et dont certaines deviennentbeaucoup plus
volumineuses dans lesrégions
les
plus
orales du noyau. La substance de ce noyau est en outre finement subdivisée par les passages de groupes fibrillaires les unslongitudinaux,
d’autres radiaires outransversaux. Les
premières
de ces fibres constituent une mince couche à la surface et d’autrepart
unfeutrage
dans laprofondeur
du noyau et à sapartie
médiale. Lesfibres radiaires et les fibres transversales sont
particulièrement
visibles sur les coupes transversales.Ce noyau,
déjà parfaitement
discernable dans lepremier segment cervical,
c’est-à-dire en dessous même du niveau initial de notrereconstruction, peut
être suivi en direction oralejusqu’à
la coupe 4400, c’est-à-dire toutprès
du bord caudal de laprotubérance
annulaire. Dans larégion post-calamique
du bulbe comme dansla moelle
épinière,
il nous a paru nettementplus
volumineux que chez leCheval,
mais moins subdivisé et mieux délimité. Sa surface de section est
importante
dansla moitié caudale du bulbe. Elle se rétrécit assez nettement en
regard
del’émergence
du
glosso-pharyngien
et diminue ensuite peu à peu dans la moitié orale du bulbe. Sur les coupes situées oralement au ns 4000, il est réduit à des îlotsépars
etfrag-
menté du côté médial par les fibres de la racine motrice du
trijumeau.
Notreplanche
n° m ne donne pas une idée exacte de cette réduction car elle
figure
laprojection orthogonale
des bords extrêmes de tous ces groupes cellulaires.Cette extrémité du noyau
gélatineux
se met en contact latéralement et dorsale- ment avec le noyau sensitifpontin
dont nousparlerons plus
loin.2
0 Tubercule
acoustique
ou noyauacoustique
dorsal.Ce noyau est situé dans la moitié orale du bulbe. Son extrémité caudale surmonte dorsalement et en dehors le corps restiforme. Sa
partie
orale devient deplus
enplus
latérale et s’accole
largement
au noyauacoustique
ventral à la base de la racine dunerf
acoustique.
Le tubercule
acoustique
est formé de cellulespolymorphes plus
ou moinssphé- riques,
depetite
taille. Il est nettement divisible en deux zones ;l’une, superficielle,
la seule
représentée
à son extrémité orale où elle vient recouvrir le noyauventral, l’autre, profonde.
Dans lapremière,
les cellules sont moins nombreuses mais certaines d’entreelles,
relativementvolumineuses, prennent
la formemultipolaire
oubipolaire
à
grand
axegénéralement
radiaire. Les fibres de cette zone sont trèsfines,
pour laplupart amyéliniques
ou peumyélinisées.
Lapartie ,profonde
du noyaucomporte
defaçon
assez uniforme un richefeutrage
de fibresplus
volumineuses et de cellulespetites
et rondes. Ces dernières deviennent nettementplus
nombreuses au contact de laportion superficielle
où leuraspect
et leurdisposition évoquent
presque en cer-tains
points
celui desgrains
du cervelet.Suivi d’arrière en avant, ce noyau
apparaît
sur la coupe 2400 et s’étend orale- mentjusqu’à
la coupe 3710.Toujours
étalé à la surfacebulbaire,
au bord dorso-laté- ral des coupes, ilapparaît
d’abord sous la forme d’une bande étroite. Ilaugmente
de taillejusqu’au
niveau de la coupe 2880 et s’amincit ensuiteprogressivement
danssa
partie
orale. ’3
0 Noyau acoustique
ventral.Placé ventralement au
précédent, qu’il rejoint
à son extrémitéorale,
ce noyaus’étend
beaucoup
moins en direction caudale.Il est caractérisé par le
grand
nombre de fibres de gros calibre et bienmyélini- sées, qui
lui servent littéralement de trame et dont certaines lequittent
en directionde l’olive
protubérantielle.
Ses cellules sont de taille moyenne, mais dans l’ensemble nettementplus grandes
que celles du noyauprécédent, généralement
arrondies oupiriformes.
Elles constituent deux groupes assez distincts : l’undorsal, plus spéciale-
ment uni au groupe
profond
du tuberculeacoustique
et l’autre ventral où les cellules sont moinsnombreuses, séparées
pard’importants paquets
de fibres mieuxmyéli-
nisées.
Les limites extrêmes de ce noyau s’inscrivent entre les coupes 292o et
39 8 0 .
L’extrémité caudale se trouve donc en
regard
de la moitié du tuberculeacoustique.
Sur les coupes
transversales,
le noyau ventral estengagé
comme un coin àpointe
dorso-médiale entre le corps restiforme et le noyau dorsal ou tubercule
acoustique.
Les deux noyaux
disparaissent
d’ailleurs oralement presque en mêmetemps.
Comme WELENTO, nous avons
trouvé,
à différents niveaux entre les fibres du nerfacoustique lui-même,
des groupes de cellulesqui
ne se rattachent ni au noyauacoustique
ventral ni au noyauacoustique
dorsal. Ces cellulesmultipolaires,
de taillemoyenne, ont
déjà
été décritespar MARTIN,
chez le Chat. Nous enignorons
lasigni-
fication fonctionnelle.
II. - Colonne
Proprioceptive
Elle
comprend
fondamentalement dans le bulbe l’ensemble des noyaux vesti-bulaires,
mais elle sepoursuit
dans laprotubérance
et lemésencéphale
par des noyaux dutrijumeau (noyau
sensitifpontin
et noyaumésencéphalique)
que nous ne ferons que citer ici.1
0
Noyau
vestibulaire descetzdant.C’est un noyau
important, qui peut
être suivi sur presque toute lalongueur
dubulbe. WElvENTO en a
déjà
donné unedescription minutieuse,
dont nous n’avonsd’ailleurs pas retrouvé tous les détails. Il est
accompagné
sur toute salongueur
par la racine vestibulaire descendante dont lesmultiples
faisceauxdécoupent
sa substanceautant
qu’ils
la bordent. Il est maldélimité,
trèsfragmenté
enmultiples petits
noyaux secondaires. Il estdécoupé
par de nombreux passages de fibres radiaires ou trans- versales et surtoutd’importants
faisceauxlongitudinaux
bienmyélinisés.
Les cellules sont
multipolaires,
de taille moyenne oulégèrement grande,
pour laplupart
ovoïdes oupiriformes, plus
rarement étoilées.Dans sa
partie caudale,
ce noyau constitue une masseirrégulièrement
ovale àgrand
axe transversal. Un peu oralement au niveau ducalamus,
il se subdivise en trois groupes decellules, médial,
intermédiaire etlatéral, qui
s’unissent entre eux defaçon irrégulière
en certainspoints.
Unquatrième
groupe s’individualise un peuplus
en avant en situation
plus
ventrale. Plus en avant encore, cettedisposition
devientindiscernable.
Son extrémité orale commence à
apparaître
un peu caudalement à lapénétra-
tion du nerf
stato-acoustique
dans le bulbe et à l’individualisation de la racine des- cendante du nerfvestibulaire,
soit auvoisinage
de la coupe 3900. Son volume s’accroîtrapidement
en direction caudalepuis
décroîtprogressive
et se réduit àpartir
de la coupe 600à
quelques fragments épars qui
deviennent indiscernables à la coupe46
0.
Son extrémité orale est située au bord ventro-latéral du noyau
triangulaire
oudescendant médial et ventro-médialement au noyau de DEi’rERS. Il est, dans tout
son
trajet,
caractérisé par sa situation dorsalepuis
dorso-médiale parrapport
aunoyau
gélatineux.
Son extrémité caudalerejoint
le noyau de vou MONAKOW en seplaçant
dorso-latéralement à cedernier,
dont il devient difficile à délimiter.2
°
Noyau
vestibulaiye Latéral ou de DEITERSSitué à la
partie
dorso-latérale et orale dubulbe,
en avant du corpsrestiforme,
ce noyau est
composé
de cellulescaractéristiques, sphéroïdales,
uni- oubipolaires, grandes
et moyennes,qui augmentent
de taille dans laportion
orale. SelonW ELENTO ,
ces cellules constituent caudalement trois
grands
groupes, fusionnés oralement en une masseunique
étendue entre le noyau moteur oculaire externe et le corps resti- forme. Cettedisposition
ne nous a pas paru évidente. Par contre, il existe une réelle intrication avec l’extrémité orale du noyau vestibulaire descendant.Relativement court mais
large,
ce noyau s’étend entre les niveauxmarqués
par les coupes 192o et
3 8 70 .
Son extrémité orale estlogée
entre les extrémités corres-pondantes
du noyau de BECHTEREW,qui
lui estdorso-latéral,
et du noyau moteuroculaire externe. L’extrémité caudale se trouve
comprise
entre le corpsrestiforme,
le noyau vestibulaire descendant et la racine dutrijumeau,
dans unplan
un peu oral à la limite caudale du noyautriangulaire.
3
° Noyau triangulaire
ou noyau descendant interne dunerf
vestibulaiye.Chez les
Bovins,
ce noyaureprésente
en fait non seulement le noyautriangulaire proprement
dit des autresespèces,
mais encore le noyau médial deSC HWALB E, qui
ne
peut
en rien êtredistingué
dans larégion
orale.Il est en outre caractérisé par sa situation voisine du
plancher
duquatrième
ven-tricule et par l’abondance de ses
fibres,
relativement minces et peumyélinisées.
Ilest formé de cellules
petites
ou moyennes,triangulaires
oumultipolaires.
Plus étiré que le
précédent,
ce noyau s’étend entre les limites fournies par les coupes 1500et 3700. Son extrémité orale seplace
sur unplan
un peuplus
caudal que celle du noyau vestibulaire descendant. Elle est étalée un peu en arrière et en dedans del’angle
latéral du IVeventricule,
médialement et dorsalement au noyau vestibu- laire latéral(D EI’ rERS), puis
dorsalement au noyau vestibulaire descendant. Plus enarrière,
ce noyaus’élargit,
devient médial au noyau vestibulaire descendant etprend
sur des coupes transversales une forme
triangulaire curviligne.
Son extrémité caudalese
place
entre le noyau vestibulaire descendant et les noyauxcardio-pneumo-enté- rique
et du faisceausolitaire,
un peu en dehors de l’areapostrema
et dorsalement au noyau de VONlVloNAKow. Le noyautriangulaire
occupesensiblement,
sur leplancher
du IVe
ventricule,
laplace
de l’aile blanche externe.q.° Noyau
vestibutairesupérieur
ou de BECHTEREW.Il
s’agit
d’un noyau peuvolumineux,
constitué de cellulessphéroïdales
ou étoi-lées,
de taillepetite
ou moyenne. Lesfibres, particulièrement
nombreuses dans lapartie
moyenne,permettent
de discerner deux groupescellulaires, triangulaires
surles coupes et fusionnés oralement.
Ce noyau est situé dorso-latéralement au noyau de DEITERS, en dehors de
l’angle
latéral du IVe ventricule et à la base dupédoncule
cérébelleuxpostérieur.
Nous le rencontrons sur les coupes de
33 6 0
à q.ooo. Sa limite caudale se situe sensible-ment sur le même
plan
transversal que celui du novau moteur oculaire externe. I,’extré- mité orale seplace
sous lepédoncule
cérébelleuxantérieur,
sur unplan voisin
de la limite caudale du noyaumésencéphalique
dutrijumeau.
5
0
Noyau sensitif pontin.
Ce noyau n’est cité ici que pour mémoire car il
appartient
à laprotubérance
annulaire et seule sa
partie
caudale est intéressée par les coupes que nous avons étu- diées. Il estplacé
à l’extrémité orale du noyaugélatineux,
dans uneposition
dorso-latérale à celle-ci. Il est formé de cellules
multipolaires
et fusiformes depetite taille,
et de
quelques petites
cellules rondes auvoisinage
de la racine motrice dutrijumeau.
Il est situé entre les fibres de cette dernière
racine,
du côtémédial,
et la racinemésencéphalique
dutrijumeau
du côté latéral.A l’extréme limite orale du bulbe commence en outre
l’important
noyau mésen-céphalique
dutrijumeau,
que nous ne faisonségalement
queciter,
Ce noyau estplacé
enposition
tout à faitdorsale,
au contact même dupédoncule
cérébelleux antérieurqui l’accompagnera
sur unlong
parcours dans lemésencéphale.
III. - Colohrze
viscéroceptive
Cette colonne est essentiellement constituée par le noyau du faisceau
solitaire,
dont on
peut
considérer comme des différenciations les noyauxgustatifs.
W
Noyau
dufaisceau
solitaire.Nous n’avons trouvé aucune
description
de ce noyau chez le Boeuf dans la litté- rature.Toujours
caractérisé par son contact avec le faisceau solitaire et sa situation voisine du noyau dorsal dupneumogastrique (cardio-pneutno-entérique),
par rap-port auquel
il estdorso-latéral,
ce noyau s’étend sur les deux tiers caudaux du bulbe rachidien.,
Sa structure n’est pas sans
analogie
avec celle du noyaugélatineux.
Il montreen
effet,
au sein d’unfeutrage fibrillaire dense,
des cellules nerveuses de taillepetite
ou très
petite. Celles-ci,
trèspolymorphes&dquo;
n’ont pasd’arrangement régulier.
Ellessont souvent ovoïdes et
fusiformes, parfois triangulaires,
tendant même àl’aspect multipolaire. Toutefois, on,
ne trouve nullepart
de cellulesmultipolaires
de taillemoyenne comme en
présente
le noyaugélatineux.
Le noyau du faisceau solitaire constitue en réalité un véritable
complexe,
danslequel plusieurs parties peuvent
êtredistinguées.
Laprincipale longe
sur toute salongueur
le bord médial du faisceausolitaire qui, toujours
aisémentrepérable
surles coupes,
permet
de la situer sans hésitation. Elleéquivaut
au «ganglion
descen-dant » décrit par
CaJ!r,
chez la Souris et chez le Chat. C’est une colonnegrise qui
commence un peu oralement
par rapport
au noyau dorsal dupneumogastrique
etdescend
jusque
dans lepremier segment
de la moellecervicale.,Son
extrémité oraleest située au
voisinage
de la coupe 2750, c’est-à-dire auniveau
del’implantation
desracines
moyennes du nerfglossopharyngien. Elle
se met à ce niveau en continuitéavec le noyau
gustatif
caudal et ses limites sont très difficiles àpréciser.
Un peu
plus caudalement,
cetteportion
médiale du faisceausolitaire
devientmieux discernable.
Sasection,
relativementlarge,
devient ovoïde àgrand,
axe trans-versal et, dès le niveau de la coupe 2500,
prend
saposition caractéristique
entre lefaisceau
solitaire,
lui aussi mieux délimité etqui
lui estlatéral,
et le noyau dorsal dupneumogastrique, qui
lui est ventro-médial. Sur les coupesplus
caudales( 2300
àigoo)
ilprésente
une coupe presque circulairepuis,
àpartir
du niveau1 8 00 ,
s’étiretransversalement. Entre ce dernier niveau et le
voisinage
de la coupe 1000, il est très étiré en travers, aminci du côtémédial,
où il est maldélimité,
tandis que du côté latéral ils’élargit,
reste bien délimité et semble sebifurquer
pour venir enserrerventralement et dorsalement le faisceau solitaire. Plus bas encore, son volume se
réduit. Il se
rapproche
peu à peu duplan
médian et devient franchement dorsal aunoyau
cardio-pneumo-entérique.
Il est alors très maldéfini,
surtout du côté médial.En
effet,
caudalement aucalamus,
les deux noyaux, droit etgauche,
sont unis dorsa- lement au canal del’épendyme
par une traînée diffuse de substancegrise qui
constituel’équivalent
du «ganglion
commissural » deC A j.éI,.
La dernière
partie
ducomplexe gris qui
nous occupereprésente
le «ganglion
interstitiel ou latéral » de
C A j A i<.
C’est une colonnegrise beaucoup plus grêle
etplus
courte que la
précédente,
etqui
n’est discernable que dans les coupescomprises
entre les n° iioo et 1600. De section
ovalaire,
elleparaît
enclavée dans le bord latéro- dorsal du faisceausolitaire,
dorsalementauquel
elle s’unit enquelques points
avisela colonne médiale. Ce noyau latéral semble surtout recevoir les fibres d’un
petit
faisceau blanc
longitudinal
situé à son bord médial etqui
nousparaît
devoir êtreconsidéré comme une
partie
détachée du faisceau solitaireproprement
dit. Ilpossède probablement
unesignification
fonctionnelle propre,qui
reste àpréciser.
2
°) Noyaux gustatifs.
Il
s’agit
en réalité d’un seul noyau(Noyau gustatif
deNageotte),
mal délimité à certainsniveaux,
étendu sur le tiers oral du bulbe rachidien dans uneposition qui prolonge
celle du noyau faisceausolitaire,
ventralement ausystème
vestibulaire et dorso-médialement au noyaugélatineux
dutrijumeau.
Ilreçoit
dans sapartie
oraleles fibres du nerf intermédiaire de
Wrisberg
et dans sapartie
caudale les fibres lesplus
antérieures duglosso-pharyngien.
La distinction entre un noyaugustatif oral,
recevant le nerf de
Wrisberg,
et un noyaugustatif caudal,
connecté auglosso-pha- ryngien,
nousparaît
toutethéorique.
La texture est tout à fait
comparable
à celle du noyau du faisceausolitaire,
avec
lequel
s’établit une continuité. Les cellules ont toutefois une taille un peuplus grande
et une formeplus
souventsphéroïdale
oupiriforme.
Le noyau
gustatif
s’étend duvoisinage
de la coupe 2800à celui de la coupe 4150. Sur toute sonétendue,
il reste àproximité
du bord dorso-médial de la racine descen- dante dutrijumeau.
Son extrémité orale seplace
ventralement à la racine mésencé-phalique
et au noyau sensitifpontin
de ce nerf.Dans ses deux tiers
caudaux,
il est relativementépais,
mais fort difficile à déli- miter. Laportion
du faisceau solitairequi
luicorrespond
etlonge
enprincipe
son bordlatéral est elle-même mal délimitée sur les coupes transversales. Elle est
fragmentée
en
multiples
fascicules mêlés à la substancegrise
et, pourcertains,
en contact avec la racine descendante dutrijumeau.
Le tiers oral du noyau
gustatif
redevient bien délimité. Il est en outre subdiviséen deux colonnes
grises parallèles,
l’une ventrale et l’autredorsale, qui
finissent parse réunir. Le faisceau blanc
qui
les accompagne est lui-même mieux distinct. Il groupealors les fibres de l’intermédiaire de
Wrisberg
etpeut-être quelques
faisceaux de fibrestrigéminées.
IV. - Colonne
viscéro-efférente
Cette colonne
comporte
le noyau dorsal dupneumogastrique
et,plus oralement,
les noyauxsalivaires, puis
le noyaulacrymo-muco-nasal.
1 0
) Noyau
dorsal dupneumogastrique.
Ce noyau mérite encore le nom de
cardio-pneumo-entérique,
en raison de la destination dez fibresqui
enproviennent. Toutefois,
son extrémité orale fournit unepetite partie
des fibres efférentes duglosso-pharyngien, probablement
lecontingent
vaso-moteur.
Il est
toujours
aisément reconnaissable au caractère de sescellules, remarquable-
ment uniforme à tous les niveaux. Il
s’agit
de cellules de taille moyenne etd’aspect
le
plus
souventfusiforme, plus
rarementtriangulaire
oumultipolaire.
Elles sontorientées
parallèlement
les unes aux autres en un semis relativement dense. Dans lapartie
caudale et lapartie
moyenne du noyau, leur orientation est sensiblementtransversale,
cequi
leur donne unaspect caractéristique
sur les coupes. Leur orien- tation devientoblique, puis
presquelongitudinale
dans lapartie
laplus orale,
cêqui
tend à leur donner un
aspect plus
ou moins rond. Aucune division ne se manifeste dans ce noyau, si ce n’est dans larégion
tout à fait orale une tendance à une scissionen deux groupes, l’un dorso-médial et l’autre ventro-latéral.
Le noyau dorsal du vague est
déjà
distinct dans lepremier segment
de la moelle cervicale. Il se renforce trèsprogressivement
enaccompagnant
dorsalement et laté- ralement le noyau du nerfhypoglosse,
au-delàduquel
il se continue oralement pourse terminer au niveau de la coupe 2420. Sa
partie
caudale seprésente
comme unebande
aplatie
dorso-ventralement et située latéralement à larégion épendymaire,
au-dessus de
laquelle
elle vientjusqu’au voisinage
immédiat duplan
médian. Apartir
de la
région calamique,
le noyau dorsal du vague se trouvereporté plus
latéralement.comme celui du faisceau solitaire
qui l’accompagne
en dehors sur toute salongueur,
Il devient alors nettement
plus
volumineux et ovalaire ou arrondi sur les coupes transversales. Il estplacé
auvoisinage
duplancher
du IVeventricule,
médialementau sulcus simitans où il constitue la base de l’aile
grise.
Son extrémité orales’éloigne
de ce
plancher
en devenantplus profonde
etplus
latérale. Elle est située à peuprè !
3à
mi-longueur
du bulbe rachidien où elle se termine assezbrusquement.
2
°) Noyaux
salivaires.La littérature est très pauvre sur ces noyaux,
qui
sont souvent mentionnés mais presquejamais
décrits. Les seules indications un peuplus précises
sont données par PATTISON et HOLMAN à propos du bulbe du Mouton. En voici les termes :
Salivaire inférieur :
juste
au-devant de l’extrémité antérieure du noyau dufacial,
et dans une
position légèrement plus dorsale,
unpetit
groupe de cellules semblables à celles du noyauambigu apparaît brusquement, persiste
surquelques
coupes etdisparaît
ensuite tout aussibrusquement.
Ce groupe cellulairecorrespond,
par la dimension et lasituation,
au noyau salivaire inférieur décrit chez le Chien.Salivaire
supérieur :
ce noyau est tout à fait semblable en volume et situationau noyau salivaire
inférieur,
si ce n’estqu’il
estplus
court etapparaît
à un niveauun peu
plus
rostral. Il commence et finitbrusquement
et est formé de cellules compa- rables à celles du noyauambigu.
Nous avons bien retrouvé chez la Vache deux
groupements
cellulairesrépon-
dant aux
descriptions qui précèdent.
Lepremier,
leplus caudal,
s’étend sur le courtespace
compris
entre les coupes3 8 00
et 3900. Formé de cellulesmultipolaires
de taillemoyenne, il est
placé
dorsalement à l’extrémité orale du noyau dufacial,
sous lapartie
descendante de ce
nerf,
latéro-ventralement et àquelque
distance du noyau oculo- moteur. L’autre groupecellulaire, plus
oral etguère
mieuxdéveloppé,
s’étend entreles coupes 4020et 4100. Il
présente
des caractèresanalogues
et seplace
contre la por- tion descendante du facial.Il nous
paraît pourtant
difficile d’admettre comme une certitudequ’il s’agisse
là des deux
noyaux salivaires.
Enpremier lieu,
cettetopographie pourrait
être admis-sible pour un noyau salivaire oral mais elle ne l’est pas pour un noyau salivaire
caudal,
dont les fibres devraient sortir avec celles duglosso-pharyngien.
D’autrepart,
la très faible étendue de ces groupes cellulaires est malcompatible
avec l’énorme volume de la secrétion salivaire chez les Bovins.Enfin, lorsqu’on
examine avec soin letrajet
intrabulbaire du facial en remontantdepuis
sonémergence,
on voit nettement desfaisceaux de fibres le
quitter
àangle
trèsaigu
en direction dorso-médiale vers le bord latéral duplancher
ventriculaire. Lapartie
laplus
orale de cet éventail de fibres semble bienprovenir
du noyaulacrymo-muco-nasal ;
laplus postérieure
nousparaît appartenir
au noyau salivaire oral.Si on admet cette
interprétation
- que nousprésentons
avec toutes les réservesqu’appelle
l’absence d’un contrôleexpérimental
- les groupes cellulaires décrits ci-dessuspourraient
être considérés comme desdépendances
du noyau oculo-moteur externe(ou
de la substanceréticulée)
et les noyaux salivaires cherchésplus
dorso-médialement, près
duplancher
ventriculaire. Un semis cellulaire existe en effet à<ce
niveau,
mais il est fort mal défini et ne montre pas de subdivision nette en deux noyaux, oral et caudal. Comme pour le noyaugustatif,
il nousparaît plus
conformeà la réalité de décrire un seul noyau
salivaire,
dont la division reste assez convention- nelle dansl’espèce
bovine.Ce noyau
apparaît
médialement à l’extrémité orale du noyau dorsal du pneumo--
gastrique.
Il s’étend ensuite oralement à ce dernier noyau ens’élargissant. Étalé
àfaible distance du
plancher
du IVeventricule,
il estbeaucoup
moins bien caractérisé .et délimité que le noyau dorsal du vague. De nombreuses fibres l’unissent au noyau du faisceau solitaire et au noyaugustatif.
Ses cellules sontpolymorphes
ettoujours petites,
pour la
plupart multipolaires
outriangulaires. D’autres, éparses,
sontfusiformes,
trèsargyrophiles,
tout à faitanalogues
à celles du noyau dorsal du vague. La limite caudale - est voisine de la coupe 2200. Elle sembleprolonger
le nucleuspraeposities leypoglossi
- et se
place
entre celui-ci et l’extrémité orale du noyau dorsal dupneumogastrique.
Le noyau salivaire
s’élargit
ensuitejusqu’au
niveau de la coupe2 8 00 , puis
serétrécit à nouveau et s’effile
longuement jusqu’au
contact du genou du nerf facial.Son calibre est
déjà
faible sur la coupe 3100 mais onpeut
retrouver sonprolonge-
ment
jusqu’au voisinage
de la coupe 3500, dorsalement au genou du facial.3 °) Noyau lacrymo-muco-nasal.
Relativement
étendu,
maisplus
mal défini encore, ce noyau, étiré latéralementau bord du
plancher ventriculaire, prolonge
oro-dorsalement leprécédent.
Ilapparaît
dorsalement au genou du facial et au noyau du nerf oculo-moteur externe et se pro-
longe
oralementjusqu’au voisinage
du noyau du locus coeruleus et de ses énormes.cellules
pigmentaires.
Sapartie
orale est en contact médialement avec les noyaux.tegmentaires
dupont.
Ce noyau
organique
du facial est doncplacé
à la limite du bulbe rachidien et de laprotubérance,
mais samajeure partie appartient topographiquement
au bulbe.V. - Colonne somito-motrice
A cette colonne
appartiennent,
dans le bulbe : le noyau du nerfgrand hypoglosse,.
ses noyaux connexes
(noyau
intercalaire et nucleuspraepositus)
etplus oralement,
le noyau du nerf oculo-moteur externe.
10
) Noyau
dunerf grand hypoglosse.
Ce noyau est fort
développé
chezle Boeuf, peut-être
en raison de la trèsgrande
mobilité de lalangue, employée
dans cetteespèce
pour lapréhension
desaliments. Il est toutefois moins étendu oralement que chez les
liquidés.
Ils’agit
enréalité non pas d’un noyau
unique,
mais d’uncomplexe comprenant
deux groupes cellulairesprincipaux,
l’undorsal, volumineux,
l’autreventral,
et d’un groupe acces- soire latéro-ventral.a) Noyau
dorsal. - C’est leplus
étendu. Il s’étire sensiblement sur la moitié caudale dubulbe,
auvoisinage
immédiat duplancher
duquatrième
ventricule où ilcorrespond, près
du sillonmédian,
à la saillie de l’aile blanche interne. Il est caracté- risé par ses cellulesétoilées,
de taille moyenne ougrande, qui
constituent des sous-groupes : l’un
médial,
voisin du canalépendymaire
dans lapartie post-calamique
dubulbe,
le second intermédiaire et le dernier dorso-latéral. Commel’indique C HOMlAK ,
cette subdivision est
particulièrement
nette vers lami-longueur
du noyau.Ce noyau dorsal commence au niveau même du collet du
bulbe,
trèsprès
duplan
médian. Il s’étend un peu latéralement dans sa
portion précalamique
et se termineassez
brusquement
auvoisinage
de la coupe 2300.b) Noyau
ventral. - Situéventralement,
mais aussi un peu latéralement parrapport
auprécédent,
ce noyau est moins bien délimité et s’étend moins loin en direc- tion orale. Il est constitué de cellulesmultipolaires
de taille moyenne, moins colo- rables que celles du noyau dorsal etanalogues
à celles de lasubstance
réticulée. Il est situé au contact même desfaisceaux
de fibres du nerfhypoglosse
et surtout déve-loppé
médialement à ceux-ci. Nousl’avons
rencontrédepuis
le niveau du collet du bulbejusqu’au voisinage
de la coupe1 88 0 .
c) Noya-u
accessoire. - Il a lamême texture
que leprécédent
et se trouveplacé
latéralement au parcours des fibres du nerf
grand, hypoglosse. Il ,est
peu distinct des éléments réticulairesqui
l’entourent.2
°) Noyau intevcalaivè
deStaderini.
C’est,
chez leBoeuf,
un noyauimportant
dont ledéveloppement
estpeut-être
en relation avec la