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professeur d'Ecole Normale - IUFM en Sciences de la vie.

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Academic year: 2022

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(1)

Les enfants du CE2 Epine Guyon à Franconville Madame Feuillée, maîtresse d'application

Monsieur Geslin Jean-Pierre,

professeur d'Ecole Normale - IUFM en Sciences de la vie.

Madame Jolibert Josette,

professeur d'Ecole Normale - IUFM en Français.

Ce petit polycopié avait été réalisé "à la main" en 1976 par Jean-Pierre Geslin, alors professeur à l'Ecole Normale de Pontoise (avant la construction de celle

de Cergy), … trouvez-vous que la démarche a vieilli ?

(2)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 2

I- Point de départ :

Les enfants avaient travaillé à l'élaboration du plan du quartier. Il est décidé de

"prolonger ce plan" jusqu'au bois Portalis qui se trouve à 20 minutes à pied de l'école et que la plupart des élèves connaissent.

Au cours de la sortie, les élèves

disposent d'un crayon pour

légender et compléter le plan fixé sur un

carton fort.

Le matériel, dont ils auront

besoin par la suite dans le bois, est prévu par la maîtresse

seule.

II- La prise de contact avec le bois Portalis :

Elle a lieu le vendredi 28 novembre. Départ 8 h 45, retour prévu vers 11 heures.

Nous avions 3 possibilités :

II- 1) Visite sauvage (mais, nous l'avons signalé, de nombreux enfants connaissent déjà le milieu.)

II- 2) Visite préparée en classe : "Qu'allons-nous faire sur place ? Quel matériel emporter ?" … puis répartition des travaux définis en commun et à accomplir par les loupiots.

II- 3) Visite non préparée se structurant en cours de séance (c'était notre choix ici) :

- Prise de contact sauvage : les enfants ont toute liberté dans la mesure où ils n'enfreignent pas les consignes de sécurité. Certains jouent, d'autres ramassent ce qui leur plaît… à condition de ne pas détruire…

- Vers une structuration : "Cela vous a t-il plu ? "… "Voulez-vous rester encore un peu ? "… "Qu'est-ce qui vous a particulièrement intéressé ? "

- Distribution des fiches, prévues antérieurement par l'enseignante, mais réparties en fonction des choix des gamins. Ces fiches présentent une tâche précise à réaliser en équipe.

Un bon truc pour obtenir de petits animaux : secouer

des branches au dessus d'un vieux parapluie ouvert et

placé en position inversée Voir aussi le tracé du

chemin après les fiches de travail page 4.

(3)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 3

Les fiches suivantes peuvent être découpées et proposées aux différentes équipes.

Equipe 1 LES ANIMAUX :

ouvre les yeux mais pense aussi à "ouvrir les oreilles."

1) Ramasse les animaux que tu rencontres et place-les dans une boîte fermée par un couvercle perforé.

2) Dessine un animal (celui de ton choix).

3) Cherche également des traces laissées par les animaux : dessine-les ou recueille-les.

4) Pense à ce que tu vas faire de ces animaux.

Equipe 2 UN ARBRE :

Tourne autour et lève le nez.

1) Dessine sa forme générale.

2) Mesure sa circonférence à 1 mètre du sol.

3) Cueille un rameau portant plusieurs feuilles (attention : 1 seul rameau suffit).

4) Cherche des fleurs

(au printemps)

ou des fruits

(en automne)mais ne prends pas d'écorce (cela blesserait l'arbre).

5) Compare avec un autre arbre (note les différences).

Equipe 3 LES FEUILLES :

Regarde aussi au sol, les feuilles tombées.

1) Rassemble le plus de sortes de feuilles.

2) Place-les entre les pages d'un journal en prenant soin de bien les déplier.

3) De retour en classe, tu devras trouver

quelle espèce d'arbre portait chacune de ces feuilles.

Commence maintenant à l'aide de la petite flore prêtée.

4) Que pourrais-tu aussi faire avec ces feuilles, dans la classe ?

Equipe 2 LES PETITES

PLANTES :

Cueille à l'ombre mais aussi à la lumière.

1) Prends des petites plantes (si possible avec

des fleurs) et place-les entre les pages d'un journal en précisant où

tu les as trouvées.

2) De retour en classe, tu devras chercher leurs

noms en t'aidant de petits livres. Commence

dès maintenant en utilisant la petite flore

prêtée.

(4)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 4

Nous voulions également introduire l'étude d'1 mètre carré de terrain…

"Est-ce que quelqu'un s'intéresse à tout ? "

La nécessité de travailler sur une petite surface est alors apparue aux élèves. Le carré a été délimité à l'aide de fanions et de ficelles. "On dessine tout ce qu'il y a à l'intérieur puis on effectue des prélèvements."

Equipe 5

Etude d'1 mètre carré de terrain :

1) Délimite un carré de 1 mètre de côté à l'aide du mètre ruban, des

fanions et de la ficelle.

2) Représente sur un plan, les arbustes + les plantes + les champignons + les mousses, situés à l'intérieur du carré.

3) Réalise des prélèvements (végétaux et animaux)… - seulement à l'intérieur du carré… ne prends rien à l'extérieur de

la frontière - que tu placeras dans des petits sacs.

4) Indique à chaque fois le numéro du sac sur le plan.

5) Arrivé en classe tu devras installer les animaux et trouver les noms des

plantes.

BOIS PORTALIS :

le trajet aller- retour

(5)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 5

III- L'exploitation immédiate :

- Elle précède le recensement des observations et des questions des enfants.

- Ce doit être une phase de tri du matériel rapporté en classe. Les critères peuvent être laissés au choix des enfants ou être déterminés par l'enseignant(e).

- Ce peut être une phase de liberté les élèves décidant de ce qu'ils vont faire du matériel trié par exemple :

* Installation provisoire de terrariums où seront placés les animaux récoltés.

* Semis des glands et des autres semences recueillies.

* Classement des feuilles rap- portées (ici certains gosses ont rangé les feuilles selon leur taille et ont abouti en fait à une sériation et non pas à un classement).

- Elle peut correspondre à un travail organisé induit en partie ou en totalité par les fiches remises au

cours de la sortie. C'était ici le cas pour les équipes 3, 4 et 5 qui devaient effectuer une activité de détermination des espèces végétales. La détermination peut être suivie de la réalisation d'un herbier.

- Ce peut être une phase d'élaboration d'un texte libre destiné aux correspondants comme cela a été fait par 2 enfants des groupes 1 et 2. Il peut également s'agir d'un enregistrement sur cassette. D'autres enfants des groupes 1 et 2 ont produit une bande dessinée… Les objectifs sont un travail sur la fonction référentielle (c'est-à-dire sur le sens du message) et sur la structuration du temps.

- Ce peut être un moment de dessin libre. Ici quelques élèves ont réalisé des dessins d'arbres portant des feuilles alors que nombre de ces arbres les avaient déjà perdues.

La notion de cycle saisonnier a dû, en conséquence, être reprise par la suite.

- Les morceaux d'écorce trouvés sur le sol et les feuilles d'arbres et de fougères peuvent êtres incorporés dans une production artistique ou technologique (ici, construction de bateaux).

L'ensemble de ces activités s'est déroulé le vendredi 26 novembre après-midi en présence d'un groupe de stagiaires du R12 d'Argenteuil.

Texte réalisé en commun puis ronéoté.

(6)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 6

IV- La phase de recensement des observations et des questions (mardi 7 décembre) :

IV- A) ce que nous avions prévu dans notre préparation (Mme Feuillée, monsieur Geslin) :

- Recensement en 2 colonnes : d'une part les observations et remarques des enfants et d'autre part leurs questions.

- Regroupement des observations (et des affirmations des enfants validées par la maîtresse) sous la forme d'un petit texte élaboré en commun.

- Comparaison des questions afin que les enfants rejettent ou corrigent eux-mêmes celles qu'ils avaient mal formulées.

- Regroupement des questions en quelques grands problèmes pouvant être résolus par l'observation, l'expérimentation, la recherche livresque ou des enquêtes ( et ceci dans l'ordre afin que les enfants ne s'habituent pas à avoir une totale confiance en ce qui est écrit ou dit et commencent par trouver les réponses eux-mêmes.)

IV- B) Ce qui s'est effectivement passé :

Les enfants sont assis en 1/2 cercle en face de Jean-Pierre Geslin qui ne dit rien.

- "Tu sais, il y a une araignée qui est morte".

- "Non, elle est endormie".

- "Si, elle est morte parce qu'elle s'est piquée sur une bogue de châtaigne" (l'araignée a été trouvée morte sur une bogue.)

Pour être rigoureux sur le plan scientifique, nous aurions dû écrire au tableau : 1) Observation 2) Hypothèses

Notre araignée est inerte * Elle est morte

* Elle dort

Ce n'est qu'après avoir conclu en 5, et alors seulement, qu'il devenait théoriquement possible de formuler

des hypothèses sur la cause de la mort de notre araignée.

3) Recherche d'un dispositif expérimental avec les élèves afin

de tester les 2 hypothèses.

4) Réalisation du dispositif

5) Conclusion (elle est morte)

6) Recherche de la cause

(émission d'hypothèses à leur tour testées)

J-P G. s'est contenté de reprendre la phrase de l'enfant en y ajoutant "SI" et "PEUT-ETRE" :

"SI l'araignée est morte c'est PEUT-ETRE parce qu'elle s'est piquée".

Les enfants comprennent le sens du message comme l'ont montré les formulations ultérieures :

" Si elle est morte, c'est peut être parce qu'elle s'est

battue avec une autre araignée"…"Elle a peut-être

perdu une patte en se battant"… "Elle manquait

peut-être d'air"…

(7)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 7

ANIMAUX Questions Hypothèses = suppositions

Comment procéder ? Observation :

notre araignée ne bouge pas

Pourquoi ? a) Elle dort b) Elle est morte Si, après étude,

nous confirmons

qu'elle est morte…

Pour quelle(s) raison(s) est-elle

morte ?

a) Elle s'est piquée sur une bogue

b) Elle s'est battue avec une autre araignée

c) Elle a perdu une patte dans la bataille

d) Il y avait trop d'eau dans le terrarium

e) Elle manquait d'air f) Elle a eu trop chaud

Voir note*

Cette colonne avait déjà reçu quelques

éléments de réponse le mardi 7…

nous y reviendrons.

Nous savons que de nom- breuses arai- gnées tissent

des toiles.

Que faut-il pour que l'araignée

tisse sa toile ?

Que mange une araignée ?

Note*: l'émission d'hypothèses concernant la mort supposée de l'araignée devenait un jeu. Afin de limiter cette cascade d'interprétations anticipées, madame Feuillée propose aux élèves de noter leurs autres hypothèses éventuelles sur une feuille de papier et de les placer dans la boîte aux lettres de la classe… aucune nouvelle hypothèse n'est alors apparue. Nous n'y avons retrouvé que certaines de celles qui venaient d'être formulées.

VEGETAUX Questions Hypothèses = suppositions

Comment procéder ? Observation : les

rameaux de lierre replantés dans la

jardinière sont beaux alors que les feuilles de ceux

du pot sont fanées.

Pourquoi ? On n'a pas mis assez d'eau dans

le pot.

On a mis trop d'eau.

Le rameau du pot n'a peut-être pas

fabriqué de racines

Moi je sais !

(8)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 8

V- La phase de recherche :

VA) Des formateurs :

Il nous fallait prévoir de nombreuses araignées pour que les enfants puissent expérimenter… La soirée fut consacrée à une chasse aux araignées effrénée dans nos caves respectives. Mme Feuillée prétendit qu'elle n'en avait pas profité pour faire son ménage…

VB) Des enfants :

VB1. Les élèves relisent le tableau de la page précédente.

Des difficultés apparaissent :

* Au niveau de la lecture du tableau lui-même : décalages Exemple : "Notre araignée ne bouge pas" "Pourquoi ?"

"Elle s'est piquée sur une bogue".

* En ce qui concerne l'appropriation de certains mots, par exemple : "terrarium."

VB2. Conception théorique du principe de l'expérience :

Les enfants, dans un premier temps, recherchent oralement et collectivement comment tester les hypothèses.

VB3. Passage au schéma expérimental :

Nous souhaitions faire travailler les élèves par équipes.

Nous savions que si nous demandions aux enfants sur quelles questions ils souhaitaient travailler, ils choisiraient tous les araignées. Mme Feuillée avait préparé des papiers, un pour chaque question, elle en informe les enfants et commence à plier les feuilles devant eux tout en demandant : "Qu'allons-nous en faire ?" Le pliage a immédiatement induit la réponse : "On va tirer au sort" Un problème par équipe.

1

er

temps : une feuille de papier blanc est remise à chaque enfant de chaque équipe.

La consigne est écrite au tableau : "On dessine ce qu'on va faire."

- Certaines productions se rapprochent du dessin libre et ont très peu de rapport avec ce qui est demandé. C'est ainsi qu'un enfant travaillant sur "Que faut-il pour qu'une araignée tisse sa toile ?" représente un bois avec des avions dans le ciel.

- D'autres "dessins" concernent le sujet mais font preuve d'un reliquat d'égocentrisme : dessin du bras versant l'eau, à l'aide d'un arrosoir, sur les araignées.

- Quelques "dessins" sont très proches du schéma expérimental.

2ème temps : cette fois-ci, une seule grande feuille de papier par équipe. Consigne notée au tableau : "On dessine ce dont on a besoin".

Résultat :

* Les enfants figurent les objets les uns par rapport aux autres.

* Seuls les objets dont ils ont besoin sont représentés et on ne trouve plus trace d'égocentrisme (le bras a disparu).

* Ils se réfèrent au "dessin" le plus représentatif de l'équipe parmi les 4 ou 5 effectués préalablement (un seul conflit apparaîtra, ce qui conduira les écoliers à exécuter 2

"dessins", côte à côte, sur la grande feuille de papier.)

Taïaut !

(9)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 9

* Encore quelques modifications proposées par les enfants ou suggérées par la maîtresse et on aboutit à des "dessins" proches de schémas expérimentaux…

dont voici quelques exemples.

(10)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 10

VB4. Analyse de la séquence :

A 10 h 45, les enfants partent en Education physique et la séquence est analysée par les instituteurs du stage R 12 d'Argenteuil (animation J-P Geslin).

Josette Jolibert, professeur d'Ecole Normale de français, reprend l'ensemble des séquences sur le thème "lire et écrire en situation."

Madame Feuillée présente ensuite les différents prolongements interdisciplinaires qu'elle envisage.

VB5. Expérimentations et résultats :

l'après-midi du vendredi 10 décembre

* Un enfant vient chercher le matériel nécessaire à la réalisation de l'expérience de chaque équipe.

* Un papier est distribué afin que les élèves puissent noter les résultats de leur expérience et leur conclusion (hypothèse infirmée ou confirmée.)

* Les expériences sont réalisées (certains résultats n'ont été acquis que plusieurs jours après).

* Chaque rapporteur informe les autres équipes de l'avancée des recherches et éventuellement des résultats et de la conclusion.

* Le tableau de la page 7 est complété au fur et à mesure (voir ci-dessous et page suivante).

Terminé, il sera ronéoté et remis à chaque enfant puis collé dans le cahier d'éveil.

Obser- vation :

Ques- tions

Hypothèses = suppositions

Dispositifs expérimentaux Résultats Conclusion : Notre

araignée ne bou-

ge pas.

Pour- quoi ?

a) Elle dort.

b) Elle est morte.

On placera l'araignée dans une boîte, on fera un rond

autour et on verra si elle bouge.

Elle n'a pas bougé au bout de plusieurs

jours.

Elle est morte.

a) Elle s'est piquée sur une bogue.

L'araignée ne meurt

pas.

Hypothèse à éliminer.

b) Elle s'est battue avec une autre

araignée.

Nous placerons 2 araignées dans la même boîte.

Discussion… à quel moment les araignées se reproduisent-elles ?

Idée que 2 araignées de sexes différents puissent s'accepter

temporairement.

Les arai- gnées se sont bat- tues mais

aucune n'est morte.

Nous avons un doute. Ici, elles ne

sont pas mortes mais nous avons lu

que la femelle pouvait tuer le mâle après l'accouplement.

c) Elle a perdu une patte dans la

bataille.

Nous compterons le nombre de pattes de l'araignée morte.

L'araignée morte a 8

pattes

A éliminer. Nous avons d'ailleurs lu

qu'une araignée pouvait survivre avec 1 patte en

moins.

Notre araignée

est morte.

Pour quelle(s)

rai- son(s) est-elle morte ?

d) Il y avait trop d'eau

dans le terrarium.

On versera de l'eau sur une araignée et on regardera si

elle meurt.

L'araignée n'est pas

morte

Hypothèse à éliminer.

(11)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 11

SUITE… Pourquoi notre araignée est-elle morte ?

Obser- vation

Ques- tions

Hypothèses

= suppositions

Dispositifs expérimentaux Résultats Conclusion :

e) Elle manquait

d'air.

On met une araignée par boîte.

Le couvercle n'a pas de trou, a des petits trous ou des trous plus

gros.

L'araignée ne meurt

pas.

Hypothèse à éliminer.

Notre araignée

est morte

Pour quelle(s)

rai- son(s) est- elle morte

?

f) Elle a eu trop chaud.

On prend 2 araignées et 2 boîtes. Une araignée dans une boîte sur le rebord de la fenêtre

et une autre dans la classe.

Aucune des 2 n'est

morte.

Hypothèse à éliminer.

Que faut-il pour que l'araignée tisse sa toile ? Que mange une araignée ?

Obser- vation

Ques- tions

Hypothèses

= suppositions

Dispositifs expérimentaux Résul- tats

Conclusion :

Que faut-il pour que l'araignée

tisse sa toile ?

Une branche.

Pas évident de faire comprendre qu'il fallait un "témoin" (le même

dispositif sans branche…)

L'arai- gnée tisse sa

toile.

Il faut un support pour que l'araignée tisse sa toile… mais ce support peut être constitué par un angle de la boîte ! Que

mange une araignée ?

Des insectes, de l'herbe, des glands.

Remarque d'un enfant : l'insecte pourrait aussi manger l'araignée.

Ne pas mettre l'herbe et les insectes dans la même boîte avec l'araignée : les insectes pourraient

manger l'herbe.

L'arai- gnée n'a

mangé que des insectes.

Dans les livres il est dit que toutes les

araignées sont exclusivement carnassières et qu'elles ne se nourrissent que de

proies vivantes ; principalement des

insectes mais également des mille-pattes et parfois d'autres

araignées.

VEGETAUX Ques-

tions

Hypothèses = suppositions

Comment procéder ?

On n'a pas mis assez

d'eau dans le pot.

On a mis trop d'eau.

On coupera des rameaux de lierre et on les plantera dans différents pots que l'on arrosera avec des quantités d'eau différentes.

Observation : les rameaux de lierre replantés dans la jardinière sont beaux alors

que les feuilles de ceux du pot sont fanées.

Pour- quoi ?

Le rameau du pot n'a peut-être pas fabriqué de racines.

On retire les 2 rameaux de la terre et on compare les parties souterraines du ra- meau du pot et de celui de la jardinière.

L'observation a été menée immédiatement mais les expérimentations ont été effectuées par la suite.

(12)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 12

Conclusion :

Chaque instituteur a conscience que les finalités de l'Ecole élémentaire ont évolué, que l'objectif n'est pas seulement l'assimilation d'une somme de connaissances mais aussi de rendre l'enfant curieux de la connaissance.

Les recherches sont organisées autour d'un thème choisi par la classe ou que le maître a su, de par son éloquence et sa dextérité

pédagogique, faire accepter par elle.

Le souci de la méthode l'emporte sur les contenus, les connaissances moins nombreuses sont mieux organisées. Le maître n'est plus un simple dispensateur de

savoir… Il est à l'écoute de l'enfant, recueille les suggestions, guide, conseille, encourage. Vous constaterez, à l'évidence, que dans une telle démarche, il est fait appel à l'esprit d'initiative, à l'imagination - qui trouve sa source dans l'étonnement

et le besoin de comprendre - et à la créativité.

L'essentiel est dans l'attitude de l'élève devant le réel et dans la méthode d'acquisition… il ne s'agit plus d'une pédagogie de la becquée mais d'une pédagogie de la découverte. L'attitude est radicalement différente mais il y a

réintégration de la connaissance à l'issue d'un circuit original…

Les activités d'éveil, aujourd'hui plus volontiers dénommées activités de découverte, trouvent leur justification aussi bien dans la joie de l'action entreprise

que dans la réussite escomptée et dans une réelle motivation d'achèvement.

J'aurais volontiers insisté sur la complémentarité des moyens d'expression - de l'oral à l'écrit en passant par le schéma et le dessin - …

Mais la conceptualisation et l'évaluation…

nous n'en avons pas encore parlé… il s'agit de deux aspects essentiels…

Alors pourquoi est- elle morte ma

collègue ?

Ils n’ont pas trouvé ! Demandez

plutôt au gamin qui l'a

capturée !!!

2 normaliens pressés

(dessin "La Hulotte".) Doit avoir une

araignée dans le plafond… celui-là

Professeur d'IUFM

Le voilà qui recommence … On a compris. Te fatigue pas pépère ! De toute façon, il

est 16 h30.

(13)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 13

QUELQUES CONTENUS EN COMPLEMENT…

La classe des arachnides :

Arachné était une jeune fille qui excellait dans l'art du tissage. Elle se vantait même de faire mieux qu'Athéna, fille de Zeus et fileuse accréditée de l'Olympe. Athéna releva le défi mais dut se reconnaître vaincue. Sous l'empire de la colère, elle frappa Arachné et détruisit sa toile. Arachné, mortifiée, se pendit. Athéna, prise de remords, la ressuscita en la métamorphosant en araignée… d'où le terme d'arachnide.

La classe des Arachnides, à laquelle les araignées appartiennent, est regroupée avec la classe des insectes, la classe des myriapodes (ou mille-pattes), la classe des crustacés et la classe uniquement fossile des trilobites dans l'embranchement des Arthropodes.

L'ordre des Araignées (ou Aranéides) est l'un des 11 ordres qui constituent la classe des arachnides. Nous ne mentionnerons que les 6 ordres présents en France.

Abdo- men non

seg- menté

Corps large.

Pédipalpes non terminés

par des pinces.

Ordre des araignées

35000 espèces.

Corps 2 à 20 mm, maximum 10 cm.

Ordre des scorpions

750 espèces.

Corps maximum : 18 cm.

Corps large à

"aspect de scorpion".

Pédipalpes terminés par

de grosses pinces.

Ordre des pseudo- scorpions

2000 espèces.

Corps : 0, 5 à 4 mm, maximum 0, 7 cm.

Corps en 2 parties

Abdo- men seg-

menté

Corps grêle allongé, terminé par un filament.

Ordre des palpigrades

50 espèces. Corps 1 mm en général, maximum 0,3 cm.

Abdo- men seg-

menté

Pattes très longues et

grêles.

Ordre des opilions ou faucheurs

4000 espèces.

Corps 1 à 20 mm, maximum 2,2 cm.

Corps for- mant

une masse unique

Abdo- men non

seg- menté

Pattes courtes.

Ordre des acariens

15 000 espèces. Corps : 0,1 à 3 mm, maximum 3 cm.

(14)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 14

Les araignées :

"Les Araignées suscitent, chez de nombreuses personnes, une frayeur irraisonnée et, dans la plupart des cas, parfaitement injustifiée. Cela tient, en partie, au fait que l'on a toujours beaucoup exagéré l'action de leur venin sur l'homme. En réalité, il existe très peu d'espèces dont la morsure soit dangereuse et les cas mortels sont exceptionnels. On doit noter que la plupart des espèces européennes sont inoffensives, leur venin étant sans effet sur l'homme ou leurs chélicères trop faibles pour percer l'épiderme."

Michel Hubert, "Les araignées". Editions Boubée.

35 000 espèces d'araignées dans le monde dont quelques 1 500 espèces en France.

La plus grosse est une mygale d'Amérique du Sud dont le corps atteint 10 cm et l'envergure, pattes étendues, 20 cm… Plus grande, c'est de la fiction.

Habitat et mimétisme :

L'épeire concombre est vert fluo. En été, au milieu des feuilles, elle est quasiment

invisible. Les bébés qui naissent à l'automne (après la mort de la mère) sont

rouge brique… comme les feuilles à l'automne. Ils deviendront vert pistache

au printemps puis vert fluo en été.

On trouve des araignées dans les fentes des arbres et des rochers (saltiques). On en découvre aussi sous les pierres et dans les trous (lycoses). Certaines utilisent les terriers créés par des animaux (guêpes par exemples) alors que d'autres creusent leurs propres terriers. Les pholques et les tégénaires sont attirées par les constructions humaines. Une seule araignée est complètement aquatique : c'est l'argyronète.

En captivité, prévoir une cage de 30 X 30 X 30 cm pour permettre la construction de la toile. Ajouter une branche sèche ramifiée et pulvériser régulièrement de l'eau.

Attention… pour capturer une araignée, éviter la main et la pince mais utiliser plutôt le filet fauchoir (filet à papillons), le parapluie japonais ou un pinceau qui permettra de pousser l'araignée dans un tube.

4 des 8 yeux d'une araignée : la salticide (pas de toile de capture,

saute sur ses proies).

"Epeire concombre"

(15)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 15

Fonctions de nutrition chez les araignées : Alimen-

tation

Les araignées sont exclusivement carnassières.

Elles chassent à courre (lycoses = araignées-loups) ou le plus souvent à l'affût, sur des fleurs (thomises = araignées-crabes) ou cachées dans un trou (saltiques mais aussi lycoses) ou à l'aide d'un piège constitué de soie gluante : la toile. La soie est initialement un liquide visqueux sécrété par des glandes de l'abdomen et filé par 6 mamelons percés à leurs extrémités : les filières. Les pattes postérieures munies de 3 griffes en forme de peignes, assemblent les fils et les guident.

On distingue 3 grands types de toiles :

* les toiles irrégulières (ou toiles en réseau) formées d'un lacis de fils enchevêtrés les uns dans les autres (pholques de nos maisons).

* les toiles en nappes (tégénaires de nos habitations)

* les toiles géométriques (épeires).

Les épeires construisent des toiles verticales gluantes et peuvent se tenir au centre de celles-ci (dans un espace dépourvu de soie collante) mais préfèrent souvent se cacher dans un repère extérieur à la toile et relié au réseau par un fil spécial.

Les tégénaires produisent des toiles horizontales en nappes (en forme de hamac) surmontées d'un fouillis de fils qui constituent le véritable piège. La proie s'empêtre dans les fils non gluants et tombe sur la nappe. La tégénaire se tient cachée dans un tunnel conique dans le recoin latéral le mieux protégé.

Une épeire mange chaque jour en moyenne 3 ou 4 mouches ou autres proies.

Toutes les araignées capturent leurs proies vivantes (moustiques, mouches, criquets, guêpes, abeilles…), les immobilisent avec de la soie quand elles sont vigoureuses et - très généralement - les paralysent à l'aide d'un venin injecté grâce à des crochets : les chélicères. Ces chélicères sont situés entre 2 palpes tactiles et gustatifs plus ou moins longs portés par les pattes-mâchoires = pédipalpes = maxillipèdes.

La proie est dilacérée par les articles basilaires des pattes-mâchoires et les chélicères.

La digestion est externe : l'araignée applique sa bouche contre la blessure et de la salive est déversée sur la proie dilacérée (Epeires fasciées = Argiopes, Lycoses,) ou de la salive est injectée par une petite ouverture (Pholques, Thomises, Erésides). Ensuite la proie est sucée grâce à des contractions rythmiques du jabot (le jabot est une dilatation de l'œsophage). La bouillie fluide est filtrée par les poils des pièces buccales.

Après le repas ne subsiste que la cuticule vide de la proie.

Ennemis

Petits mammifères, oiseaux, lézards, amphibiens, certains insectes, autres araignées, pseudo-scorpions.

Partie antérieure du céphalothorax

(préparation Nublat)

Les chélicères des araignées sont les homologues de la

2ème paire d'antennes des

crustacés.

Les pédipalpes des araignées sont les homologues des mandibules des crustacés.

(16)

Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 16

Fonctions de nutrition chez les araignées (suite) :

Respiration Assurée à la fois chez l'épeire :

* par deux poumons constitués de lamelles dans lesquelles circulent des vaisseaux sanguins. Les orifices respiratoires sont disposés sous la partie antérieure de l'abdomen de part et d'autre de l'orifice génital.

* et des trachées identiques à celles des insectes débouchant au niveau d'un orifice trachéal unique localisé en avant des filières, à la partie ventrale et postérieure de l'abdomen. Chez d'autres espèces : 2 orifices trachéaux.

Chez certaines espèces, on ne trouve que des poumons ou que des trachées.

Circulation Le sang circule d'arrière en avant dans un vaisseau dorsal (à poches contractiles situées au niveau de l'abdomen) puis tombe dans des lacunes.

Excrétion Elle est effectuée par 2 tubes de Malpighi qui débouchent dans un diverticule de l'intestin. Il existe un anus.

La construction de la toile chez l'épeire :

Document extrait du Tavernier : "Les animaux, les élevages".

1er temps : mise en place d'un fil horizontal puis construction d'un cadre vertical. Ensuite un fil est tendu au milieu du cadre avec en son milieu un gros point blanc : la "mire", fait d'un coussinet

de soie, qui marque le centre de la toile.

2ème temps : mise en place des rayons dont le nombre est fonction de l'espèce (32 chez l'épeire fasciée mais 21 chez l'épeire angulaire) constitués d'une soie identique à celle du cadre.

3ème temps : en partant du centre, l'épeire construit une "spire centrifuge" de fil non collant : d'abord une "aire de repos" puis, avec un fil de plus fort diamètre, une spire provisoire appelée

"spire auxiliaire", sorte d'échafaudage pour le travail ultérieur.

4ème temps : à partir de la périphérie, mise en place de la spire définitive dite "spire centripète", plus serrée (30 spires chez l'épeire fasciée) que la première et constituée de soie poisseuse.

L'échafaudage est détruit à coups de griffes au fur et à mesure de la progression et la soie usagée est déposée régulièrement sous forme de petites pelotes. L'aire de repos n'est pas modifiée.

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Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 17

Fonctions de relation chez les araignées :

Locomotion Marchent ou se pendent aux fils de soie grâce à 4 paires de pattes (à 7 articles) fixées sur le "céphalothorax ( = réunion de la tête et du thorax). Les thomises n'utilisent que leurs 2 paires de pattes postérieures pour leurs déplacements.

Lors de leurs déplacements, certaines araignées laissent derrière elles un fil dit de sécurité qu'elles fixent de place en place (Salticides qui ainsi assurent la sécurité de leurs sauts, Lycoses, Argiopes qui au moindre danger se laissent tomber sur le sol.)

Au moment de la dispersion, la jeune araignée émet un long fil de 1 à plusieurs mètres ( = fil de la vierge) qui, entraîné par le vent, la transporte au loin.

Organes des sens 8 yeux simples ou ocelles bien développés chez celles qui chassent à courre ou chez les salticides. Nombreux poils sensibles.

Fonctions de reproduction chez les araignées :

Reproduction Les araignées mâles sont plus petites que les femelles (sauf chez l'argyronète).

Le mâle peut effectuer une véritable danse nuptiale (saltiques) et apporte parfois un moucheron à la femelle ("pisauride" = "pisaure étonnante".)

L'extrémité du palpe maxillaire porté par chaque patte- mâchoire du mâle est munie d'un bulbe copulateur qui est rempli avec du sperme déposé sur une petite toile avant l'accouplement. Ce sont ces palpes qui vont servir d'organes copulateurs. L'accouplement a lieu en août ou septembre chez l'Epeire diadème.

Après l'accouplement, le mâle est fréquemment dévoré par la femelle (épeires par exemple). Dans certaines espèces le mâle, par précaution, attache la femelle avec des fils de soie (Thomises xysticus).

La fécondation n'a lieu qu'au moment de la ponte qui peut se dérouler après un délai de plusieurs semaines.

La femelle pond des œufs ( 50 chez la Lycose pardose, 100 chez l'Epeire diadème, 300 à 400 chez l'Epeire fasciée, plusieurs milliers pour les grandes mygales) qu'elle entoure le plus souvent de fils de soie.

L'ensemble forme le (ou les) cocon(s.) La Lycose le transporte dans tous ses déplacements, fixé à son abdomen. Celui de l'Epeire fasciée reste suspendu à une herbe sèche tandis que celui de l'Epeire diadème est caché sous une pierre.

La Lycose transporte sa quarantaine de jeunes sur son dos avant qu'ils se dispersent.

Croissance Des mues (6 à 8 chez l'Epeire diadème) durant la croissance mais il n'existe pas de métamorphose.

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Jean-Pierre Geslin, professeur d'IUFM 18 UNE ARAIGNEE AQUATIQUE : L'ARGYRONETE.

L'argyronète est la seule araignée vivant presque exclusivement dans l'eau (fossés, étangs).

Les araignées des 2 sexes tissent sous l'eau une sorte

de cloche à plongeur qu'elles fixent sur des plantes aquatiques. Elles la

remplissent de bulles d'air qu'elles vont chercher à la surface et emportent sur

leur dos ou leur ventre.

Nourriture : petits crustacés et larves aquatiques d'insectes.

La femelle (8 à 12 mm) est plus petite que le mâle (12 à 18 mm). Au moment de la reproduction, le mâle dépose sa semence sur un ruban de soie qu'il transporte entre ses pattes dans la cloche de la femelle. Les cocons renfermant chacun de 30 à 90 œufs sont placés dans le compartiment supérieur de la cloche, la femelle s'installant dans le compartiment inférieur. L'argyronète hiverne soit librement dans l'eau, soit dans une cloche à plongeur, soit dans la coquille vide d'un mollusque.

Argyronètre et sa cloche à plongeur :

Dessin extrait de "Petits animaux des eaux douces" par Descarpentries et Villiers chez Fernand Nathan.

Quelques araignées :

Références

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