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Academic year: 2022

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(1)

I.U.F.M

ACADEMIE DE CRETEIL

SITE DU BOURGET

Année scolaire 2001-2002

GAUTIER ESTELLE

Professeur d’Ecole en 2

ème

année de formation initiale, GESLIN JEAN-PIERRE

Professeur-formateur à l’I.U.F.M. du Bourget

Découverte et étude d’une espèce aquatique en cycle III niveau 3 :

le Xenopus laevis

Séances menées lors du stage de pratique accompagnée du 15 au 27 octobre 2001 dans la classe de M.A. Jouannic, Professeur d’Ecole Maître Formateur, à

l’Ecole d’application Félix Eboué de Rosny-sous-Bois (93).

Un Xenopus dans son aquarium.

(2)

DECOUVRIR LA VIE DES XENOPUS LAEVIS AU CYCLE III

INTRODUCTION

Les xenopus sont des petits animaux inconnus des élèves mais qui peuvent être confondus avec des grenouilles.

L’enjeu pour les enfants sera de dégager des critères et de rassembler des informations (en priorité par observations et expérimentations) utiles à l’élaboration d’une carte d’identité de l’animal.

L’idée première de l’enseignante est d’initier les enfants à la démarche scientifique, à travers la découverte et l’étude de ces amphibiens (= batraciens)…

ASPECTS THEORIQUES : Les Objectifs

DISCIPLINAIRES (de savoir) : concepts et connaissances…

- Découvrir que les êtres vivants trouvent dans leur environnement ce qui nécessaire à leur survie et qu’ils sont adaptés à cet environnement.

- Découvrir un mode de reproduction animale et observer que mâles et femelles ont des organisations différentes en relation avec la procréation.

- Comment se développe un être vivant de la naissance à l’âge adulte ? Notion de stade larvaire.

METHODOLOGIQUES (de savoir-faire) : - Savoir émettre des hypothèses.

- Pratiquer diverses méthodes de recherches scientifiques : l’observation, l’expérimentation, la recherche documentaire et les enquêtes.

- Organiser logiquement des informations utiles.

- Produire et utiliser des modes de représentations variés : tableaux, dessins, carte d’identité…

COMPORTEMENTAUX (de savoir-être) : - Respecter les êtres vivants et ainsi développer sa responsabilité vis à vis de l’environnement.

- Prendre la parole à bon escient et écouter les autres.

- Développer sa curiosité et sa créativité.

Comment pourrait-on confondre une grenouille et un

xénopus !!!

Xenopus albinos (du latin albus = blanc) désigné le plus souvent sous l'appellation de

"gold" (dorée en anglais).

(3)

Les compétences attendues :

A l’issue de ce cycle 3, l’élève doit être capable :

- De réagir positivement à la nouveauté, au changement et à l’inattendu.

- De se poser des questions puis de faire émerger un problème et de le formuler correctement.

- D’émettre des hypothèses et de concevoir les moyens de les vérifier.

- D’observer et d’analyser avec vigilance les phénomènes caractéristiques de la vie animale, notamment les grandes fonctions biologiques (relation, nutrition et reproduction). D’analyser ces relations entre les êtres vivants et leur milieu.

- De proposer la mise en œuvre des étapes caractéristiques de la démarche expérimentale et notamment : d’inventorier quelques facteurs physiques intervenant sur la vie des êtres vivants, d’isoler une variable (en fait, ce travail sur les variables n’a pas été effectué) et de concevoir et réaliser quelques expériences simples sur les « préférences » des animaux.

- De communiquer et représenter oralement ou par écrit ou encore par le dessin, ses observations, ses résultats et ses interprétations, en utilisant un vocabulaire précis, simple et adapté.

Le déroulement

Matériel : deux xenopus, un mâle et une femelle, sont présents lors des quatre séances.

1ère séance / 3 phases :

Ce que nous croyons savoir (nos conceptions) :

* Organisation pédagogique collective : découverte sauvage des animaux ( 15’).

* Organisation pédagogique individuelle : expression des représentations préalables en courtes productions écrites ( 15’).

Ce que nous voyons :

* Organisation pédagogique individuelle : observation des animaux + production de dessins d’observation + introduction du terme « Xenopus » par l’enseignante ( 15’).

2ème séance / 3 phases :

Ce que nous voulons savoir :

Emission orale des questions d’élèves, qui les notent ensuite individuellement au tableau dans la colonne « nos questions » + correction orthographique ( 15’).

Ce que nous pensons :

Emission orale des suppositions des élèves, qui les notent de la même façon dans la colonne

« nos hypothèses » + correction orthographique ( 15’).

Les élèves copient (traces écrites) questions regroupées et opératoires (c’est ce qu’on nomme des « problèmes » et hypothèses dans leur cahier (5’ à 10’).

Que voilà un travail intéressant…

(4)

Comment procéder pour savoir qui a raison ?

Les élèves commencent à réfléchir pour la séance suivante (10’) : quels dispositifs imaginer et mettre en place pour vérifier vos hypothèses + quels aliments

apporter et qui apportera quoi pour les xénopus.

3ème séance / 2 phases (45’)

* Organisation pédagogique collective (il n’y a que 2 xenopus) : réalisation des expériences par les élèves.

* Organisation pédagogique collective : à l’oral, réponses aux questions posées et validation ou invalidation des hypothèses formulées par les enfants.

4ème séance / 3 phases

Les élèves dégagent les conditions de vie : notions de milieu naturel (lieu d’origine) et artificiel (aménagement de l’aquarium), les fonctions de nutrition (alimentation, respiration…) et les mécanismes des déplacements, ils recherchent comment s’effectue la reproduction (10’).

Organisation pédagogique collective : mise en commun et tri des informations (recenser les informations pertinentes) afin d’élaborer un tableau à double entrée récapitulatif noté sur le cahier. C’est de ce tableau que seront extraits les éléments de la carte d’identité. (15’)

Au tableau, élaboration collective de l’outil « carte d’identité » (avec l’aide de l’enseignante) (15’). Les élèves copient individuellement la carte d’identité dans leur cahier ( 5’).

Aspects pragmatiques :

Mise en œuvre des séances au sein du groupe-classe, et progression 1

ère

séance :

Ce que nous croyons savoir

Etape 1 : L’enseignante arrive dans la classe, avec un petit bac enfermé dans un sac plastique opaque. Les élèves se rassemblent tout autour, et cherchent à deviner ce qu’il y a à l’intérieur de ce qui, à l’évidence, n’est pas une simple « boîte ».

« Ca fait du bruit ! », « Ca saute ! », « Ca bouge beaucoup, dedans », « On dirait qu’il y a de l’eau ! », « mais oui, ça éclabousse ! » …

Estelle ôte le plastique : à l’unisson les élèves s’écrient : « Ce sont des grenouilles ! ».

« J’en étais sur ! », « Moi aussi, je le savais ! », « On dirait qu‘elles ont peur ! » …

Etape 2 : Retour au calme et passage à l’écrit en tant qu’expression des représentations préalables des élèves après observation sauvage. Ces représentations permettent de renseigner sur leurs connaissances et leurs intérêts.

(5)
(6)

Ce que nous voyons :

Etape 3 : Les élèves se déplacent individuellement au bureau afin d’observer de près les animaux, l’institutrice leur demande de dessiner les xenopus (elle écrit « XENOPUS » au tableau). Attention ! Un dessin n’est pas un schéma ! Il faut être le plus précis possible et mettre des légendes.

Nos dessins d’observation des xénopus (1)

(7)

Les dessins des élèves nous permettront par la suite d’établir des corrélations entre la description physique de l’animal (morphologie) et la notion d’adaptation au milieu naturel (Cf.

griffes employées pour creuser et s’enterrer ). Leurs dessins sont, de plus, des aides à la compréhension et permettent aux élèves de fixer l’animal dans leur mémoire.

Nos dessins d’observation des xénopus (2)

(8)

2

ème

séance :

Ce que nous voulons savoir…

Les élèves formulent leurs questions… fort nombreuses mais qui heureusement se recoupent et se regroupent :

LEUR GROUPE ET LEUR MORPHOLOGIE :

« Comment elles s’appellent ? » « Elles ont un nom ? » « C’est des grenouilles ou des crapauds ? Je sais pas ! » « Pourquoi elles ont deux couleurs ? » « Est-ce que leurs peaux sont douces ? « Elles ont des veines dans leurs pattes ?».

LEUR DEVELOPPEMENT :

« Elles ont quel âge ? » « Jusqu’à quel âge elles vivent ? » « C’est des grenouilles, ou c’est ce qu’il y a avant des grenouilles ? » « Est ce qu’en grandissant elles changent de couleur ? ».

LEUR MILIEU DE VIE :

« Tu changes leur eau combien de fois par semaine ? » « Il faut beaucoup d’eau pour qu’elles vivent ? » « Est-ce que ça vit dans les étangs ? »

« Est-ce qu’elles vivent sans nénuphars ? » « Ca peut sortir de l’eau ? – Bah, oui ! » « Est-ce que ça vit hors de l’eau ? » « Est-ce qu’elles peuvent vivre en dehors de l’eau longtemps ? ».

LEURS DEPLACEMENTS :

« On dirait qu’elles sont mortes ! » « Pourquoi elles restent immobiles ? » « Est-ce qu’elles peuvent rester immobiles longtemps ? » « Elles ont des ongles, on dirait des petites palmes ! » « Comment elles font pour avoir les pattes à l’envers ? » « Ca saute, ça ? » « Ca saute haut ? »

LEUR REPRODUCTION :

« Est-ce qu’il y a une fille et un mâle ? » « Comment on reconnaît la fille et le mâle ? » « Un est plus gros que l’autre parce que c’est un mâle, et l’autre c’est la femelle ? » « Est-ce qu’ils sont amoureux ? »

« Depuis combien de temps ils sont ensemble ? »

« Est ce qu’ils se battent ? » « C’est méchant ? »

« Est-ce que ça mord ? » « Ca griffe ? ».

LEUR NUTRITION :

« Qu’est-ce que ça mange ? » « Elles mangent quoi comme nourriture ? » « Si on met un arbre (en fait une plante), il va être mangé par le crapaud ? » « Les feuilles qui sont dedans, c’est pour manger ? » (à cette question l’enseignante répond : « Non, c’est du cresson ».) « Pourquoi il n’y a pas beaucoup de nourriture ? – Parce qu’elle mange de l’eau, ça la nourrit ?»

« Comment ils / elles font pour boire ? »…

Accouplement du Xenopus.

Document Michel Delarue.

Xenopus laevi

Auteur de la photo ?

(9)

Ce que nous pensons.

Les élèves se déplacent ensuite au tableau pour noter les questions essentielles sur la colonne de gauche, et la maîtresse leur demande de rajouter leurs hypothèses dans la colonne de droite.

Les fautes d’orthographe sont corrigées en commun.

Les questions et hypothèses sont copiés dans leur « cahier d’expériences ». Trace écrite.

Après avoir relu les questions des élèves, Estelle leur suggère d’élaborer une carte d’identité du xenopus (enjeu !), qui répondrait à toutes leurs questions !

Recherche : Que pourraient manger les Xénopus ? Chercher des idées, réfléchir, faire

des petites recherches. Leur apporter à manger ce que l’on croît (ils vont passer la nuit dans le bureau de M. le Directeur, et auront très sûrement très faim la prochaine fois…). Les élèves sont motivés.

L’institutrice nourrit tout de même les « puces » en cachette afin qu’elles restent en forme !

3

ème

séance :

Les élèves recherchent les réponses aux questions qu’ils se sont posés.

Naima a un complément d’information qu’elle souhaite communiquer à la classe. Elle donne à ses camarades la définition du xenopus, qu’elle a recopiée dans le Larousse en trois volumes : « Nom masculin : grenouille aquatique qui sert de réactif en laboratoire dans le diagnostic précoce de la grossesse »… Les élèves veulent des explications.

Estelle n’avait pas envisagé l’apport d’une telle information et ne se sent pas très apte à expliquer d’emblée en quoi le xenopus permet de déceler les grossesses. Elle demande à un élève de chercher le mot

« réactif » dans le dictionnaire et leur parle de ce qu’elle connaît à propos de ces tests… sans pouvoir entrer dans une explication scientifique précise du phénomène (voir encadré). Cet épisode dura une dizaine de minutes.

DIAGNOSTIC PRECOCE DE LA GROSSESSE : Si on injecte à une femelle de

Xenopus non fécondée, une petite quantité d’urine d’une

femme enceinte, la femelle xénopus pond dans les 24

heures suivantes.

Si l’urine provient d’une femme qui n’est pas enceinte, la ponte du xénopus femelle n’a pas lieu.

Explication : il existe, dans les urines d’une femme enceinte, des hormones qui stimulent la ponte des femelles xénopus C’était le premier test efficace de grossesse, il date des années 1945. On dispose actuellement de tests de grossesse bien plus simple à utiliser, plus rapide et que l’on peut acheter chez le

pharmacien.

(10)

Première "expérience" :

Les élèves ont voulu savoir si les xenopus nagent vite lorsqu’ils sont placés dans un environnement suffisamment spacieux. « Des fois, on dirait qu’ils sont morts et immobiles, sauf quand ils ont peur».

Un élève propose de les mettre dans un plus grand bac, et d’observer.

Jordan a trouvé un grand bac dont les parois sont basses.

Les xenopus foncent à toute allure, l’un d’eux fait un bond et se retrouve hors du bac à ramper sur le sol…Panique ! Certains poussent des cris. Tout visqueux, l’animal se réfugie contre le bac et s’immobilise. Les enfants observent sans toucher. Ils remarquent que les battements de son cœur s’accélèrent. « Oh, on dirait qu’il va mourir ! » « Il faut le remettre vite dans l’eau ! »… Ce qu’ils hésitent à faire eux-mêmes et qu’Estelle fait aussitôt.

Après cette observation réalisée dans des conditions définies (c’est une première étape vers une véritable démarche expérimentale1), les enfants concluent sur le mode de déplacement des

xenopus : ils ont besoin d’eau pour se déplacer rapidement, ce sont des animaux aquatiques.

Ils ajoutent que « Ses narines lui servent à respirer à la surface » « Il peut nager très vite grâce à ses pattes ! ».

Les hypothèses sont validées.

Deuxième "expérience" :

« Qui a apporté des aliments pour les xénopus ? »

Les élèves apportent au bureau : deux moucherons, des miettes de pain et de jambon, des gammares pour tortues, des granulés pour rongeurs, quelques graines d’oiseaux, de l’herbe et une petite feuille de salade.

Ils mettent eux-mêmes les aliments dans l’aquarium et les xenopus se ruent vers la nourriture, se battent à violents coups de pattes pour manger plus que l’autre… Les enfants sont étonnés d’une telle violence… certains se font carrément éclabousser.

Ils observent ce qui reste : granulés gonflés d’eau, pain, herbe, graines. La feuille de salade a été mangée en partie, le reste (viande) a disparu.

Les élèves concluent que les xenopus sont carnivores (ou plus exactement carnassiers).

La maîtresse explique qu’il s’agit d’aliments riches en protides (on distingue parmi les aliments : l’eau, les sels minéraux, les vitamines, les glucides ou sucres, les lipides ou graisses et les protides2).

Recherche documentaire : voir tableau ci-après.

1

L’expérimentation :

* se distingue de l’observation par le fait qu’elle est provoquée artificiellement.

* se déroule dans des conditions expressément déterminées et donc reproductibles, nécessite une expérience témoin et exige l’isolement des variables.

2 On trouve des protides dans les viandes et les poissons mais aussi dans les produits laitiers et le blanc d’œuf.

Xénope nageant.

Image Eric Devantay.

http://isuisse.ifrance.com

(11)

4

ème

séance :

A l’oral, nous tirons un bilan des séances précédentes.

Ensuite, collectivement, nous pratiquons une mise en commun et un tri des informations utiles : nous aboutissons ainsi à définir les caractéristiques physiques, les

conditions de vie (habitat naturel d’origine et élevage), d’alimentation, de déplacement et de reproduction des xénopus. Ces informations sont recensées dans le tableau suivant.

Le crapaud africain "Xenopus laevi"

ou « Crapaud à griffes » ou « Platanna » ou « Dactylèthre du Cap ».

Description du xénope :

Milieu naturel :

En aqua- rium

Alimentation déplacement

Reproduction

Ressemble à un crapaud.

Petits yeux tournés vers le haut.

Aucune oreille visible.

Peau molle, humide et nue, très glissante (laevis en

latin signifie

« lisse »).

4 pattes. Les 2 antérieures à 4 doigts. Les pattes

postérieures à 5 doigts sont volumineuses et griffues (Xenopus

signifie en latin :

« étrange pied »).

Classe des amphibiens ou

batraciens.

Dans les étangs, les mares

et les marais. Il

vient régulière-

ment chercher

l’air en surface (ses poumons sont bien

déve- loppés).

S’il ne peut pas rejoindre

la surface, il

se noie.

Il est natif de l’

Afrique de l’Est et

du sud.

Au moins 10 litres d’eau par

animal.

Fond constitué de sable

ou de graviers.

Tempé- rature : 17 à 24

C°.

Pas plus de 30 cm

de hauteur

d’eau.

Alimentation : L’alimentation s’effectue

dans l’eau. Le xénope mange des aliments

carnés : larves de moustiques en grande

quantité, petites crevettes d’eaux douces,

petits poissons, morceaux de viande…

mais n’a pas de dents ni de langue. Ses mâchoires molles ne peuvent pas faire de mal.

L’absence de langue fait qu’il est obligé d’enfoncer

leurs aliments dans sa bouche avec ses pattes

avant pour pouvoir avaler.

Nage : Il sait aller à reculons.

Les 2 pattes de derrière (= postérieures) sont larges et palmées avec

les 3 premiers orteils (les plus internes) munis

de griffes noires : ses pattes arrières sont adaptées à la nage, au creusement mais le saut

est rarement utilisé…

Reproduction à partir de 1 an.

Pas d’hibernation.

En élevage, l’accouplement peut se produire toute l’année, il est déclenché par une élévation de température. Le mâle est plus petit

(9 cm), et s’accroche à la taille de la femelle (13 cm).

Le mâle féconde avec ses spermatozoïdes les ovules (jusqu’à 2000) pondus en petits

paquets par la femelle.

Oeufs de xénopus (Document Michel Delarue). De l’œuf sort un têtard qui en 6 à 8

semaines évoluera en petit crapaud.

Les têtards de xénopes, parfois très nombreux, sont pêchés puis

mangés par certaines tribus africaines.

L’adulte peut vivre jusqu’à 15 ans.

(Voir en annexe les « Informations pour les enseignants » tirées d’Internet)

Les élèves copient l’essentiel du tableau dans leur cahier de sciences puis dégagent les critères pertinents à retenir en vue de l’élaboration de l’outil simplifié « carte d’identité du Xenopus ». Il faut ajouter une photographie comme dans une vraie carte d’identité.

Têtard de xénope.

Document Michel Delarue : http://www.snv.jussieu.fr/bmedia

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Carte d’identité :

Nom : Xenopus.

Prénom : laevis.

Age : plus de 1 an (adulte).

Nationalité d’origine : Afrique du Sud.

Taille : une dizaine de centimètres.

Signe particulier : pieds palmés et griffus.

Domicile : Ecole F. Eboué à Rosny-sous-Bois (93) Profession : champion de natation et ogre de mare.

Fait le 26 octobre 2001 par la classe de CM2 de M.A. Joannic et E. Gautier.

Nous terminons par un bilan collectif : ainsi peuvent être comparées les représentations préalables des élèves (état initial) avec les connaissances acquises (état final).

Remédiations envisagées

Que faire pour aider les élèves qui ont rencontré des difficultés ? Globalement, les objectifs de savoir ont été atteints.

Les difficultés qui sont apparues étaient d’ordre méthodologique : en particulier, rendre un travail soigné et être capable de réaliser un dessin d’observation. Des difficultés de maîtrise de la langue ont également été rencontrées à l’oral, tant sur le plan lexical que syntaxique, elles ne pourront être reprises que dans la durée.

Rappel : le dessin d’observation

Il convient de réserver des marges pour placer les légendes ; de pointer les flèches vers l’objet, de tracer les traits de rappel à la règle et horizontaux et d’écrire les légendes en scripte minuscule. Le titre (souligné à la règle) est, lui, écrit en scripte majuscule. Les traits doivent être fins et nets. Les conditions d’observation mentionnées (ici, à l’œil nu).Ainsi, le dessin est soigné.

Prolongements envisageables

Nous n’avons disposé que de 4 séances pour cette activité. Il aurait été souhaitable de clore par une 5ème séance d’évaluation durant laquelle un dessin d’observation - dessin soigné – aurait été proposé.

Ce dessin aurait pu porter sur un autre amphibien : grenouille ou triton (ce qui aurait conduit à repérer les ressemblances et les

différences avec le Xenopus et aurait permis de travailler sur la notion d’amphibien).

(Cliché : A. Dragesco).

Amphibien :

Les amphibiens se caractérisent par une double vie (amphi = double et bios = vie) : d’abord une vie larvaire : le têtard, animal strictement aquatique qui a une respiration branchiale.

Ensuite l’adulte, animal terrestre ou aquatique qui a une respiration pulmonaire (et cutanée).

La reproduction s’effectue en milieu aquatique (les œufs, dépourvus de coquille, se dessécheraient s’ils étaient pondus à l’air libre).

La peau est généralement lisse et nue mais il existe parfois de petites écailles cornées.

(13)

En cours d’année 2 autres cartes d’identités concernant d’autres espèces devraient être élaborées en commun par le groupe-classe afin de réinvestir ce travail en y maintenant un aspect comparatif.

La démarche scientifique expérimentale de type O.H.E.R.I.C. – O.(Q).H.E.R.A.C.I * devrait être également reprise (avec des animaux ou des végétaux) afin que les élèves se la réapproprient dans un autre contexte.

* Rappel : Acronyme récapitulant les différentes étapes d’une démarche expérimentale : O.(Q).H.E.R.A.C. I. :

Observation induisant une Question – Hypothèses – expériences (plus exactement dispositif Expérimental) – Résultats - Analyse (et non pas interprétation) des résultats - Conclusion ( = hypothèses confirmées ou infirmées) suivie d’une Interprétation.

Langue, régime alimentaire

Pattes arrières

Queue Milieu de vie

Xenopus.

Maximum : 13 cm pour la

femelle et 9 cm pour le

mâle.

Pas de langue et

pas de dents.

Carnassiers.

Très développées

(beaucoup plus que les pattes avant) avec palmure et griffes sur

les pattes arrières.

Pas de queue chez l’adulte.

Passent presque toute leur vie dans l’eau. N’hibernent

pas.

Grenouilles.

Maximum : 17 cm.

Une langue, et des dents.

Carnassières .

Très développées

(beaucoup plus que les pattes avant) avec palmure uniquement sur les pattes

arrières.

Pas de queue chez l’adulte.

Certaines espèces sont surtout aquatiques (grenouille verte par

exemple) alors que d’autres sont essentiellement terrestres (grenouille rousse). Toutes

retournent en milieu aquatique au moment de

la reproduction.

Hibernent Tritons

d’Europe.

Maximum : 17 cm.

Une langue, des dents.

Carnassiers.

Dévelop- pement à

peu près identique des

pattes avant et arrière.

Pattes arrières à 5 doigts sans palmure.

Une queue

chez l’adulte.

Terrestres la plupart de l’année (sauf au moment

de la reproduction).

Hibernent.

Monter toujours plus

haut…

Document présentant la patte postérieure à 5 doigts du

xénope.

(14)

INFORMATIONS SCIENTIFIQUES :

Site http://perso.club-internet.fr/ccage/xenopus.htm Habitat Naturel

Habitat NaturelHabitat Naturel Habitat Naturel

Les Xenopus laevis appartiennent au genre Xenopus (avec quelques autres, comme Xenopus tropicalis, par exemple), lequel genre appartient lui- même à la très étrange famille des Pipidés.

Les Pipidés sont des espèces purement aquatiques, qui ne sortent jamais de l'eau, même si elles doivent remonter à la surface pour respirer. Les Pipidés sont également totalement dépourvus de langue. On les trouve en Amérique du Sud (Pipa pipa, par exemple) et en Afrique subsaharienne (les Xénopus, Hymenochirus et Pseudohymenochirus).

Ces espèces sont considérées comme primitives.

Les xénopus vivent dans des étangs et des mares plus ou moins boueuses. Si leur vue n'est donc pas toujours très utile, ils ont développé un bon odorat, une grande sensibilité du toucher (les doigts de leurs pattes avant) et une ligne latérale (le long du corps) qui détectent les mouvements de l'eau (et donc de ce qui est dans

l'eau). Ils savent aussi s'enterrer (parait- il) dans la terre humide pour estiver durant la saison sèche, si l'étang vient à s'assécher…

Les animaux que l'on trouve dans le commerce sont presque toujours des animaux de reproduction. Ils sont de couleur brun-grise (couleur des animaux sauvages), ou albinos (blancs avec des yeux rouges). Cette dernière variété a été développée par les sélectionneurs, et n'existe que très exceptionnellement dans la nature.

Les xénopus peuvent atteindre une douzaine de cm.

Terrarium

Il s’agit en fait d’un aquarium. Il faut prévoir au moins 10 L d'eau par individu. Pour avoir cependant un aquarium intéressant à regarder, et agréable à habiter pour nos pensionnaires, il faut prévoir plus grand (le double). Venant de petites mares, les xénopus n'aiment pas avoir trop d'eau au-dessus de leur tête. 20 à 30 cm d'eau sont optimal.

Certains les maintiennent cependant dans des bacs plus profonds, et même dans des aquariums d'ensemble, avec des poissons exotiques.

Bien que cela puisse se passer correctement, cette méthode a cependant des inconvénients. Les xénopus sont en effet connus pour ne pas aimer le brassage des pompes, bulleurs... Elles viennent en effet d'habitats à eau stagnante, et leur ligne latérale semble souffrir de tout ce mouvement. Cela peut finir par les tuer.

Photographie Xenopus express homepage.

Xenopus variété albinos.

Photographie de Ludovic Didier

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Un aquarium spécifique sans filtration (et donc avec des changements d'eau très fréquents, car les xénopus sont de gros mangeurs et de gros pollueurs) reste donc préférable. En cas de mise en aquarium d'ensemble, il faut pour le moins :

* qu'il n'y ait pas de bulleur dans l'eau,

* que le filtre soit un filtre extérieur (moins bruyant pour les hôtes de l'aquarium, donc),

* que le brassage du filtre ne soit pas trop rapide (une fois le volume par heure, disons).

Un couvercle, ou un rebord d'une certaine hauteur, est nécessaire. Le xénopus s'amusent parfois

… à sortir de l'eau.

Il faut éviter les obstacles coupants (roches aux arêtes vives) dans le bac. Ces « grenouilles » sont assez animées, et elles piquent parfois des sprints à travers leur bac. Elles peuvent alors se blesser. Des racines arrondies et pas trop torturées ne posent cependant pas de problème pour la décoration.

Le substrat peut être en n’importe quel sable ou gravier aquariophile non coupant. Les xénopus sont en effet des animaux vivant sur le fond, et ingérant souvent le sable. Il ne faut pas qu’ils puissent se blesser. Certains pensent qu’il ne faut mettre que du gros gravier, pour empêcher toute ingestion. Mais rien dans mon expérience ne me permet de penser que cette ingestion pose un problème en elle-même.

La dureté ou l'acidité de l'eau ne semblent pas des éléments fondamentaux. Sa propreté est par contre essentielle. Il faut donc pratiquer des changements d'eau très importants, de l'ordre de 25 à 50% par semaine (plus s’il n'y a pas de filtration).

On peut parfaitement maintenir des xénopus avec certains poissons.

Pas trop petits, cependant, (pas moins de 10 cm) car il y a toujours un risque d'ingestion et pas les poissons à grandes nageoires comme les poissons combattants.

On peut maintenir les xénopus dans un aquarium très planté (c’est ce que je fais). Les plantes ne sont pas dérangées par les grenouilles, et participent au maintien d’une eau de bonne qualité, ce qui est essentiel, on l’a vu.

L’été, on peut parfaitement placer ses xénopus dans un bassin de jardin (voire le chapitre sur les températures).

Il faut aussi que s’y trouvent les petits animaux sauvages (larves de moustiques, gammares, ...) qui nourriront les xénopus…

Eclairage :

Les xénopus n’aiment pas trop la lumière. C’est encore plus vrai pour la variété albinos. S’il s'agit d'un bac éclairé (pour les plantes, par exemple), il faudra prévoir des zones d'ombres (plantes flottantes ou à grandes feuilles). Si les plantes ou l’esthétique comptent peu, on peut parfaitement ne pas éclairer.

Température

Les petites mares originelles des xénopus peuvent varier très vite de température. Elles contiennent en effet peu d'eau, et ont une faible inertie thermique. Elles peuvent se refroidir très vite la nuit, et se réchauffer tout aussi vite. Bien que les xénopus puissent résister un certain temps à des températures en dessous de 10° ou atteignant 35°, mieux vaut rester entre 17° et 24°. Une élévation progressive de la température à 28 °C et un abaissement du niveau de l’eau à 12 cm durant 1 mois déclenchent la reproduction si la nourriture est abondante.

Nourritures

Tout ce qui est carné et qui est à la taille de la bouche sera accepté : alevins, vers de terre, gammares, daphnies, têtards, morceaux de viande, morceaux de poisson, morceaux de crevettes, granulés à discus, à cichlidés ou à truites, tubifex congelé, et même les restes des poissons (paillettes) dans un aquarium d'ensemble.

Jeune têtard de xénope : les organes

sont visibles par transparence.

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Le plus simple est la nourriture morte ou congelée. Les xénopus habituées à la nourriture vivante doivent d’abord être habituées aux nourritures inertes. Si on nourrit avec du congelé, et qu’on ne veut pas que la nourriture non consommée pourrisse dans un coin, on peut se fabriquer une grande pince (un long morceau de bois, avec une languette en plastique agrafée à un bout.

Un bout de cette languette doit rester libre. C’est dessous qu’on coincera les morceaux de viande ou de poissons). On présente alors la nourriture, qui est rapidement consommée. On contrôle alors parfaitement l’alimentation.

Les vers de vase congelés sont aussi bien acceptés.

Attention à la variété, pour éviter les carences. Si les granulés sont généralement assez équilibrés (encore qu'étudiés pour les poissons), il n'en va pas de même des autres nourritures, qui doivent donc être régulièrement alternées, sous peine de risques de carences alimentaires.

La nourriture doit être donnée de façon assez abondante, chaque jour. En période de reproduction, il faut être particulièrement généreux. Bien sur, cela n'arrange pas les problèmes de pollution de l'eau, d'ou la nécessité de changements fréquents.

Reproduction :

Les xénopus se reproduisent assez facilement en captivité.

Les mâles et les femelles sont assez faciles à sexer, du moins à partir de l’âge adulte. La femelle est très ronde, presque deux fois plus grande, et son orifice cloacal est plus renflé. Le mâle est beaucoup plus maigre, et beaucoup plus petit. Il est également plus bruyant. Son appel (sous l'eau) ressemble à un cliquetis.

Un ou deux couples sont laissés dans un aquarium de 100 à 200 L, à une température d'environ 20°.

L'eau doit être calme, très propre, et la nourriture abondante. Les changements d'eau fréquents ne semblent pas les gêner. L'amplexus (lombaire) a généralement lieu la nuit, au calme. Plusieurs centaines d’œufs, collants, sont expulsés par la

mère. Les oeufs sont… arrosés par le sperme du père au fur et à mesure.

Le développement des têtards est assez rapide. Ils nécessitent une nourriture abondante.

Paillettes pour poissons réduites en poudre, plancton de mare ou spiruline peuvent être donnés.

Les jeunes ne mangent que des nourritures corpusculaires. La qualité de l'eau est encore plus importante que pour les parents. Les jeunes sont ultra-sensibles. Il faut changer toute l'eau (ou presque) chaque jour, impérativement, sous peine de pertes massives. Un changement automatique au goutte à goutte est donc parfait.

Les parents étant cannibales, il faut séparer ceux-ci de leurs petits.

Dès la transformation en grenouillette, il faut changer de nourriture et donner des petits vers de vase congelés, de la viande moulinée... La même chose que pour les adultes, en plus petit.

Les jeunes deviennent matures (et peuvent donc se reproduire) vers un an.

Il parait que reproduire les xénopus dans une mare de jardin à la belle saison (il faut les rentrer l'hiver) est possible. Il faut que la mare soit assez grande pour fournir les insectes aquatiques formant la nourriture des adultes, mais aussi pour que les têtards échappent à leurs gentils parents.

Têtard de Xénopus.

Photographie de Ludovic Didier

Références

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