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Approvisionnement en eau et qualité de l’eau à Sèmé-Podji

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Academic year: 2022

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEN)

RAPPORT DE FIN DE FORMATION

pour l’obtention du diplôme de

Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement

THEME :

Présenté par et soutenu par: AYITE Nito Prudencio

Superviseur

:

Tuteur de stage

: Dr. GBAGUIDI Magloire M. Calixte VINAGBE Maître-Assistant des Universités CAMES Chef service de la DCER/SONEB Enseignant-Chercheur à l’UAC

Ecotoxico-Chimiste

8ème Promotion

Année universitaire : 2014-2015

Approvisionnement en eau et qualité

de l’eau à Sèmé-Podji

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Dédicace à ma très chère et bien aimée maman, ….……… Valérie VIDEGLA………...

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Remerciements

Cette étude a été réalisée grâce aux soutiens des uns et des autres. Au terme de ce travail nous tenons à remercier :

 Dieu le Miséricordieux pour tout ce qu‟il a fait.

 Le professeur Magloire GBAGUIDI, Maitre-Assistant des Universités CAMES, Ecotoxico-chimiste pour toute sa disponibilité, tout le sacrifice consenti pour l‟encadrement du présent rapport ; que Dieu le bénisse.

 M. Calixte VINAGBE, Chef Service à la DECR/SONEB, tuteur du présent rapport. Merci pour son accompagnement et suivi dans la réalisation de ce travail. Son sens de dialogue, ses conseils et sa rigueur dans la conduite des opérations nous ont profondément servis.

 Tout le personnel de l‟Ecole Polytechnique d‟Abomey-Calavi (EPAC) en particulier :

o Le Professeur Jacques BOCO ADJAKPA, Chef Département de Génie de l‟Environnement pour sa disponibilité et pour les grands efforts dont nous avons bénéficiés ;

o Le personnel Enseignant et Administratif du Département de Génie de l‟Environnement soyez honoré pour la qualité de la formation que nous avons reçu tout au long du cursus universitaire ;

o Tous nos camarades de promotion en Génie de l‟Environnement ;

 Tous mes amis en particulier Maickel HOUNSONLON, Gaèl HOUNKPATIN, Giani ADJOVI BOCO, Rock VIDEGLA.

 Tout le personnel de la Société Nationale des Eaux du Bénin en particulier : o Monsieur Machoudi KARIMOU, Directeur Central de l‟Exploitation de la SONEB pour ses nombreux conseils et son engagement à l‟aboutissement de ce travail.

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o Monsieur Samson MOUSSORO, Chef service Adjoint de l‟usine de l‟Exploitation de Ouando pour ses nombreux apports en tant que personne ressource de la SONEB.

 Nous ne saurons achever cette série de remerciements sans attirer notre attention particulière à l‟égard de M. Hillaire GUENDEHOU

 Des parents frères sœurs et amis ; vos peines et prières ont porté leur fruit.

 Tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribué à la réalisation du présent rapport.

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Liste des tableaux

Tableau I : Hauteur mensuelle des précipitations à Sèmè-Podji (moyenne de 2000 à 2009) ... 44 Tableau II : Variation mensuelle de la température ambiante à Sèmè-Podji (moyenne de 2000- 2011) ... 44 Tableau III : variation mensuelle du bilan hydrique à Sèmè-Podji (moyenne de 2000 à 2011) ... 45 Tableau IV : La répartition de la population dans les six arrondissements de la commune de Sèmè-Podji. ... 46 Tableau V : les différentes ethnies majoritaires dans la commune de Sèmè-Podji ... 47 Tableau VI : Les centres de documentation visités et types d‟information recueillie ... 48 Tableau VII: Types d‟ouvrages hydrauliques et leur répartitionErreur ! Signet non défini.

Tableau VIII : Taux de desserte des ouvrages hydrauliques ... 52

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Liste des figures

Figure 1: Localisation de la commune de Sèmè-Podji ... 9

Figure 2 : Variation des précipitations à Sèmé-Podji (moyenne mensuelle 2000- 2012) ... 10

Figure 3 : Variation mensuelle de la température ambiante moyenne à Sèmé- Podji (2000-2012) ... 11

Figure 4 : Variation mensuelle de la pluviométrie, EPT et du déficit hydrique à Sèmé-Podji (moyenne de 2000 à 2012) ... 12

Figure 5 : Formations pédologiques de la commune de Sèmé-Podji ... 13

Figure 6 : Schéma lithostructural et hydrogéologique transversale de la plaine littorale. ... 15

Figure 7 : Nombre d‟Adduction d‟eau villageoise par arrondissement. ... 33

Figure 8 : Nombre de Bornes Fontaines par arrondissement……….33

Figure 9 : NombredePuitsTraditionnels par arrondissement………34

Figure 10: Nombre de Forage à Pompe Manuelle par arrondissement……….…34

Figure 11 : Nombre de Puits Modernes par arrondissement ... 34

Figure 12 : Situation des ouvrages d‟hydraulique villageoise de la commune de Sèmè-Podji (DG-EAU, 2011) ... 35

Figure 13 : Variations des valeurs moyennes des différents paramètres physico- chimiques dans la commune de Sèmé. ... 36

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Liste des photos :

Photo 1 : Situation de traitement de l‟eau à Vèdoko ... 28 Photo 2 : Forage d‟eau la SONEB à Sémè-Podji ... 30

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Liste des sigles et abréviations

% : pour cent

µs/cm : Micro Siemens par centimètre AEP : Approvisionnement en Eau Potable AEV : Adduction d‟Eau Villageoise

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne BF : Bornes Fontaine

DG-EAU : Direction Générale de l‟Eau

EPAC : Ecole Plytechnique d‟Abomey-Calavi EPE : Equivalent Point d‟Eau

EPT : Evapotranspiration

FPM : Forage à Pompe Manuelle

INSAE : Institut National de Statistiques

MAEP : Ministère de l‟agriculture de l‟élevage et de la pêche

MEPN : Ministère de l‟environnement et de la protection de la nature MMEE : Ministère des mines de l‟énergie et de l‟eau

OMS : Organisation mondiale de la Santé PDC : Plan de Développement Communal PEA : Point d‟Eau Autonome

PH : Potentiel Hydrogène PM : Puits Modernes

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PT : Puits Traditionnels

SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin UAC : Université d‟Abomey-Calavi

UNICEF: Fonds des Nations Unies Pour l‟Enfance

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Résumé

La présente étude a pour objectif l‟analyse de l‟état d‟approvisionnement en eau potable dans la commune de Sèmé-Podji. Elle s‟est inscrite dans une optique d‟amélioration de la qualité de l‟eau dans ladite commune. Ainsi à partir des informations issues des enquêtes de terrain et des données techniques sur l‟AEP à Sèmé-Podji, nous avons fait l‟inventaire des points d‟eau de consommation et analyser la qualité des eaux de consommation dans la ville de Sèmé-Podji. Il ressort de cette étude que les Puits Traditionnels, différents ouvrages sont mis à contribution pour assurer le besoin en eau de la population. Malgré ces ouvrages les populations à la base éprouvent d‟énormes difficultés à s‟approvisionner en eau potable. Pour cause nous avons l‟inégale répartition des points d‟eau. Si toutefois le niveau de salinisation n‟a pas encore atteint un point critique, il suscite néanmoins des inquiétudes pour l‟avenir. Par ailleurs l‟inégale répartition des points d‟eau appelle à une amélioration du service d‟eau, une bonne gestion des points d‟eau disponible, ce qui préoccupe déjà les autorités de la SONEB qui désormais s‟investissent dans le secteur de gestion des ouvrages hydrauliques et l‟assainissement des points d‟eaux au Bénin.

Mots clés : Approvisionnement; qualité; eau ; ouvrage; forage; Sèmé-Podji Bénin.

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Abstract

This study aims to analyze drinking water supply at “Sèmè-Podji” locality in Benin. This report is about providing a better water quality in the locality. So, information from the investigations and technical data on AEP in “Sèmè-Podji”

we made consumption water point inventory consumption water analysis.

Results shown that traditional wells and different works were used to contribute to assure population water needs. Populations have enormous difficulties to supply drinking water. Even if salt concentrations is not high, water provided constituted a problem for the population. However, the unequal distribution of waters points if waters points a preoccupation for the SONEB to invest in hydraulic management sector and purification of water points in Benin.

Key words: supply, quality, water, hydraulic structures, Sèmé-Podji Benin

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Introduction générale

L‟eau qui conditionne la vie et le bien-être des populations constitue une ressource rare qu‟il est nécessaire de gérer de façon approprier pour répondre aux besoins sans cesse croissants de l‟humanité.

En effet à la fin du deuxième millénaire, l‟eau devient un enjeu géostratégique à cause de son inégale répartition dans la biosphère. Alors l‟accessibilité à l‟eau potable s‟est révéler au cours du troisième millénaire. L‟objectif du millénaire pour le développement (OMD) retient à ce propos une réduction de moitié entre 2000 et 2015 de la population mondiale n‟ayant pas accès potable (info Ressources,2003; Kassim,2009). La réalisation de cet objectif qui s‟est imposé comme fil conducteur du développement dans le monde, consiste à connecter plus d‟un milliard de personnes supplémentaires aux réseaux d‟Approvisionnement en eau potable(AEP) dans les zones urbaines et rurales.

Vu son importance dans la vie des populations, l‟eau est devenue un sujet de préoccupation mondiale. Elle occupe une place de choix dans l‟actualité politique depuis les sommets de Dublin et Rio de Janeiro en 1992 ou une initiative a été lancée à l‟échelle mondiale pour la conception et la définition d‟une vision globale sur l‟eau. Après plus de cinq années de latence, l‟Afrique s‟est engagée dans le dynamisme puisque concernée aussi par de multiple dimensions des problèmes de l‟eau. Aussi, le forum sur l‟eau organisé à Marrakech en 1997 a-t-il demandé au conseil mondial de l‟eau d‟élaborer une vision global pour l‟Afrique à l‟horizon 2025(CEA, sa)1, ce qui fut fait à l‟issue de diverses organes et institutions dont certains ont été créés à cet effet.

Une chose est de reconnaitre l‟importance que revêt la question de l‟eau, une autre est de considérer beaucoup plus la qualité de ce liquide précieux pour l‟homme. De ce fait, consommer une eau de meilleure qualité passe également

1 Conseil Economique pour l‟Afrique, sa ; Vision de l‟eau pour 2025 : exploitation équitable et durable de l‟eau aux fins de développement socio-économique .Addis-Abébas, CEA

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par la connaissance et la maitrise des règles d‟hygiène, gage d‟une bonne santé.

En 1994, le Fond des Nations Unies pour l‟enfance (UNICEF) estime que parmi les 37 maladies majeures qui sévissent dans les pays de développement, 15 millions d‟enfants meurent chaque année des suites de l‟absorption d‟eau contaminée, du manque d‟hygiène ou de malnutrition. L‟Organisation mondiale de la Santé (OMS, 1993) estime que 80% de ces cas de maladie sont en relation avec une alimentation en eau souillée et un assainissement inadéquat.

Qu‟en est-il de la consommation de l‟eau en Afrique et plus particulièrement dans le golfe de Guinée ? Selon un article (paru dans le numéro double du bulletin running n°9-10, 2003) dans la plupart des pays de l‟Afrique de l‟Ouest, près de la moitié des ménages utilisent des puits traditionnels non protégés ou autre sources d‟eau à ciel ouvert comme principales sources d‟eau fontaines publique. Il se pose alors la question de sécurité alimentaire car une eau de consommation non protégée est une source de maladies

Au Benin, les différents gouvernements ne sont jamais restés indifférents face à ce problème majeur d‟Approvisionnement en Eau potable en milieu urbain et rural fondé sur une approche de « réponse à la demande » des populations et sur la volonté de l‟Etat de se désengager des activités d‟exécution au profit du secteur privé et des Organisations Non Gouvernementales. Les différentes stratégies adoptées ont contribué à la mise en place avec à l‟aide des financements extérieurs à de vastes programmes d‟installation d‟ouvrages d‟hydraulique villageoise en vue d‟une meilleure mobilisation de la ressource eau. Malgré la mise en œuvre de ces programmes depuis plusieurs décennies, les populations de certaines localités du pays comme celle de la commune de Sémè-Podji située dans le Département de l‟Ouémé sont encore soumise à des difficultés liées à l‟AEP.

Pour mieux cerner le contour du problème lié à l‟AEP dans la commune de Sèmé- Podji, la présente étude intitulée « Approvisionnement en eau et qualité de l‟eau à

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Sèmé-Podji » s‟articulera autour de quatre chapitres. Ainsi après cette note introductive, nous présenterons respectivement :

 Le contexte général de l‟étude ;

 La démarche méthodologique ;

 L‟inventaire des points d‟eau et ouvrages d‟hydraulique dans la commune de Sèmé-Podji ;

 La situation de la qualité de l‟eau d‟alimentation.

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PARTIE I :

CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE

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Cette partie expose le contexte général dans lequel le travail a été effectué, le cadre d‟étude et la méthodologie appliquée.

Chapitre I: Contexte général de l’étude I-1 Problématique

Les problèmes sanitaires liés à la qualité de l‟eau consommée sont également observés dans nos communes. C‟est ainsi que dans la commune de Sèmé-Podji, la population qui s‟approvisionne en eau à partir des Puits Traditionnels, des Puits à grands diamètres, des Forages ou des Pompes hydrauliques et de l‟eau de la SONEB, connait des difficultés liées au secteur de l‟eau (PDC,2005) qui sont entre autre: l‟existence des puits pollués par les fausses septiques; la faible disponibilité et la mauvaise qualité de l‟eau; le manque d‟eau potable dans les villages et les hôpitaux; l‟insuffisance de l‟eau potable dans la plupart des villages et quartiers de ville. En effet, le seul forage érigé dans la ville par la SONEB connait depuis des années une présence anormale d‟eau saumâtre. Cette situation a contraint les autorités de ladite société à approvisionner la population à partir d‟un forage situé or de la commune ; ceci n‟est pas resté sans conséquence sur le niveau de prestation en matière d‟AEP.

De ces différentes observations, force est de reconnaitre que les ménages de cette commune sont exposés aux problèmes sanitaires liés à la consommation de l‟eau de puits dont certains sont érigés non loin des latrines. Pour ne pas contracter des maladies d‟origine hydrique, les populations doivent être vigilantes sur cette ressource qu‟elles consomment ; ce qui n‟est pas toujours évident. Il s‟avère dès lors indispensable de prendre à bras le corps les problèmes liés à la consommation de l‟eau de cette commune. Notre étude intitulée « Approvisionnement en eau et qualité de l‟eau à Sèmé-Podji » aborde les différents problèmes de pénurie annoncée d‟eau.

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L‟objectif général de ce travail est de contribuer à l‟approvisionnement en eau potable et à l‟amélioration de la qualité de l‟eau dans la commune de Sèmé-Podji.

De façon spécifique, il s‟est agi de:

 Faire l‟inventaire des points d‟eau de consommation.

 Analyser la qualité des eaux de consommation dans la ville de Sèmé-Podji.

 Proposer un mécanisme adéquat d‟amélioration de la qualité des eaux du forage de la SONEB dans la ville de Sèmé-Podji.

I-2 Aspect juridique de la gestion des ressources en eau au Bénin

La bonne gouvernance de la ressource eau passe au préalable par le développement et la mise en application d‟un cadre juridique adéquat propice à la promotion de la transparence et de la gestion participative. Au Bénin, l‟arsenal juridique disponible se rapportant à la protection et à la sauvegarde des ressources naturelles y compris des ressources en eau est important et diversifié. Ces instruments juridiques ont été régulièrement renforcés par des dispositions adaptées aux engagements internationaux pris par le pays et à l‟évolution du cadre socio-économique et culturel. Ainsi plusieurs lois et décrets ont été adoptés. Sur le plan national, on peut citer : (1) la nouvelle loi portant gestion de l‟eau (2) la loi n°97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin ; (3) la loi n°98-030 du 12 Février 1998 portant loi-cadre sur l‟environnement en République du Bénin ; (4) la loi n°87-013 du 21 Septembre 1987 portant de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhumance. Au plan des accords et conventions internationaux ratifiés, on peut citer : (1) la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ; (2) la convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification ; (3) la convention d‟Abidjan relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et de la zone côtière et marine ; (4) la convention de Ramsar sur la gestion des zones humides ; (5) Convention de Viennes sur les gaz à effet de serre lorsqu‟on analyse plus en détails le cadre

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juridique dont dispose le Bénin, l‟on observe, d‟une part qu‟il se pose un problème d‟harmonisation des textes et d‟autres part que même si l‟arsenal juridique du pays est assez fourni, des problèmes de mise en application se posent.

I-3 Contexte de l’étude

Cette étude s‟inscrit dans le cadre de l‟évaluation des besoins en eau des populations pour une meilleure mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau à l‟horizon 2030.

Le Bénin se caractérise par l‟existence d‟un grand nombre d‟acteurs qui interviennent directement ou indirectement sur les différents aspects de la gestion et l‟utilisation de la ressource en eau. On distingue trois principaux types de structures publiques qui ont un rôle important dans la gestion des ressources en eau. Il s‟agit de structures publiques à vocation spécifique (ce sont des institutions typiquement orientées vers l‟eau ; plusieurs de leurs attributions mentionnent une implication dans le secteur eau). Les structures à responsabilité indirecte dont les activités ont d‟une manière ou d‟une autre un lien avec la gestion de la ressource eau. Les structures de control général de l‟Etat. Le rôle central est assuré par quatre ministères clés et leurs structures décentralisées à savoir le Ministère des mines de l‟énergie et de l‟eau (MMEE); le Ministère de l‟agriculture de l‟élevage et de la pêche (MAEP); le Ministère de l‟environnement et de la protection de la nature(MEPN) et le ministère de la santé publique .Toutes ces institutions reconnaissent la nécessité d‟une coordination des actions des intervenants dans le secteur eau. De même, il convient d‟ajouter à ces structures étatiques: (1) les collectivités locales auxquelles les lois sur la décentralisation transfèrent un certain nombres de compétences liées à la gestion de l‟eau, (2) le secteur privé constitué des bureaux d‟études et entreprises qui, à travers leurs différentes prestations de services jouent un rôle d‟appui-conseil et d‟appui à la réalisation et la gestion d‟infrastructures hydrauliques indispensable à l‟amélioration des

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conditions de vie des populations; (3) les Organisations Non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales qui jouent essentiellement un rôle d‟intermédiation social: sensibilisations, formations, appui à la recherche de financement ;(4) les partenaires au développement qui appuient le pays pour la construction d‟infrastructures hydrauliques et commencent par s‟investir timidement dans les aspects liés à la promotion de la gouvernance de l‟eau ; (5) les comités de gestions des points d‟eau et des AUE (association des usagers d‟eau) dont la mission essentielle(décret N°96-317 du 02 Août 1996) est de promouvoir les systèmes communautaires d‟alimentation en eau potable des populations et de gérer les équipements d‟approvisionnement en eau et boisson;

(6) les Comités de Gestion de Points d‟Eau d‟Hydraulique Villageoises et Pastorale (petits barrages collinaires, forages et puits) sont chargés de veiller à une bonne gestion (exploitation et entretien ) de ces équipements et infrastructures.

I-4 Présentation du cadre d’étude

I-4-1 Situation géographique de la commune de Sémè-Podji

La commune de Sémè-Podji se trouve dans le Département de l‟Ouémé. Elle s‟étend sur une superficie2 de 218 km² soit environ 0,19% de la superficie de la République du Benin. Elle est comprise entre latitude 6°22‟ Nord d‟une part et 2°28‟ longitude Est d‟autre part. Cette commune est limitée au Sud par l‟océan Atlantique, à l‟Est par la République Fédérale du Nigéria, à l‟Ouest par la commune de Cotonou et au Nord par les communes de Porto-Novo et des Aguégués. La commune de Sèmé-Podji se trouve à 10km du chef-lieu du département et à 20 km de Cotonou.

2 Source : INSAE

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Figure 1: Localisation de la commune de Sèmè-Podji I-4-2 Milieu physique

- Climat

La compréhension des phénomènes géographiques les plus simples nécessite souvent une référence au climat et au fait météorologique qu‟ils intègrent. Dans notre cadre d‟étude nous nous sommes intéressés à la précipitation, à la température ambiante et à l‟évapotranspiration.

- Précipitation

La commune de Sèmé-Podji présente un climat de type subéquatorial caractérisé par deux (2) saisons de pluie et deux (2) saisons sèches. La figure montre un histogramme bimodal présentant deux pics. Nous pouvons déduire de l‟analyse de cet histogramme que dans la commune de Sèmé-Podji on détermine deux saisons pluvieuses.

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Figure 2 : Variation des précipitations à Sèmé-Podji (moyenne mensuelle 2000- 2012)

Source: Données de l‟ASECNA; station de Sèmé-cocotier, 2012 Nous définissons:

 Une petite saison de pluie (Mars-Juillet)

 Une petite saison sèche (Juillet à début Septembre)

 Une petite saison de pluie (Mi-Septembre à Novembre)

 Une grande saison sèche (Novembre-Mars)

Cet état pluviométrique offre de grandes possibilités de stockage d‟eau de pluie surtout dans les localités ne disposant pas assez d‟ouvrages hydrauliques.

Signalons que c‟est surtout pendant les saisons de pluies que le risque de pollution des puits est élevé. Durant ces périodes, le niveau supérieur de la nappe phréatique est à quelques centimètre du sol; ce qui fait que les flux verticaux et horizontaux des polluants des sols augmentent sérieusement.

- Température ambiante

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Comme l‟indique la figure3, la température mensuelle varie souvent en cours d‟année.

Figure 3 : Variation mensuelle de la température ambiante moyenne à Sèmé- Podji (2000-2012)

Source: Données de l‟ASECNA ; Station de Sèmé-cocotier, 2012.

Cette figure présente la variation de la température ambiante à Sèmé-Podji (moyenne de 2000 à 2012) en fonction des mois de l‟année. La température ambiante reste élevée toute l‟année mais jamais excessive. La moyenne annuelle est de 27,8 avec un maximum de 29,6 (Mars) et un minimum de 26,1 (Aout).

Février et Mars sont les mois les plus chaud tandis que Juillet et Aout sont les plus froids. Les différentes valeurs de la température ambiante et de la pluviométrie de la région permettent de voir la disponibilité en eau suite aux phénomènes d‟évaporation et limitant à l‟évapotranspiration du milieu.

- Evapotranspiration

L‟évapotranspiration (ETP) se définit comme l‟évaporation des eaux contenues dans les sols, dans les lacs, les océans et les plantes3. Connaissant l‟ETP et la

3 Source : ‟36 Dictionnaires et recueils de correspondance‟

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pluviométrie du milieu, nous nous sommes intéressés au déficit hydrique de la zone d‟étude. Ce déficit hydrique est la différence entre la hauteur d‟eau précipitée (P) et le pouvoir évaporant(ETP).

Figure 4 : Variation mensuelle de la pluviométrie, EPT et du déficit hydrique à Sèmé-Podji (moyenne de 2000 à 2012)

Source: Données de l‟ASECNA ; station de Sèmé-Cocotier, 2012

La figure4 fait ressortir le déficit hydrique des mois de Novembre (101.4mm), Décembre (133.3mm), Janvier (103.7mm), Février (115.5mm) et Mars (109.8mm); ce qui confirme la grande saison sèche notée dans cette région allant de Novembre à Mars. On note également un léger déficit hydrique en Juillet (9,3mm) et en Aout (88,3mm), période de saison sèche. Les autres mois sont excédentaires comme l‟indique la figure précédente. On constate donc que seuls les périodes de saison sèche connaissent les déficits hydriques. Ce qui justifie la baisse du niveau supérieur de la nappe phréatiques observée au niveau de certains points d‟eau pendant la saison sèche.

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- Sols

Du fait de sa position topographique la commune de Sèmé-Podji ne dispose que de sols résultant essentiellement du lessivage ou de la sédimentation. Ils sont pour la plus part hydromorphes et très pauvres en éléments nutritifs et en matériaux organiques, notamment en base, azote et phosphore, mais riches en dioxyde de silicium avec quelques éléments de sols ferrugineux de type tropical (PDC, 2005).

Nous distinguons dans l‟ensemble les types de sols ci-après (figure4) :

 Les sols hydromorphes peu évolués et donc pauvre formés sur sable marin ;

 Les sols hydromorphes à Gley moyennement organiques, humides, plus riches formés sur matériaux alluvial lagunaire ;

 Les Sols lessivés à tendance podzolique formés sur le quaternaire ;

 Les sols pseudo-gley formés sur les sablo-argileux.

Figure 5 : Formations pédologiques de la commune de Sèmé-Podji

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- Relief

Sèmé-podji est une plaine côtière encastrée dans un complexe d‟eau (océan Atlantique, lagune de Porto-novo, fleuve Ouémé et le lac Nokoué). Le relief très bas varie entre 0 et 6 m d‟altitude. Il est majoritairement composé de marécages, de sable fin inaptes aux activités agricoles et de plan d‟eau. La superficie cultivable occupe 39,5% de la superficie totale de la commune (PDC, 2005).

- Géologie

Le BENIN est un pays dont la géologie cadre avec le contexte géologique sous régional. Il appartient à la « zone mobile de l‟Afrique Centrale ». Sa géologie est dominée par des formations anciennes attribuées au précambrien et des dépôts sédimentaires d‟âges compris entre le Cambro-silurien et le Quaternaire (UNICEF/PADEAR,1997) la commune de Sèmé-Podji fait partie du bassin sédimentaire côtier du Benin, qui est une unité géologique. Dans ce bassin sédimentaire côtier, on retrouve les sols de plateau, les sols de bordures de plateau, les sols de la dépression de la lama et les sols de la vallée de la zone littorale (VOLKOF et WILIAIME,1976).

- Aquifère

C‟est une formation géologique perméable et conductrice (sable, gravier ou roches fissurées) qui emmagasine et fournit l‟eau en quantité importante et suffisante pour constituer une source d‟approvisionnement lorsqu‟elle est captée par des ouvrages adaptés (puits, forage, drain, galerie, etc.). Dans le cadre de cette étude nous nous sommes intéressés beaucoup plus à l‟aquifère du quaternaire. Les sédiments du quaternaire sont constitués essentiellement d‟alluvions sableuses et sablo-argileuses (figure6) et de sédiments littoraux avec épaisseur de 20-40m et jusqu‟à 80m au droit des grandes vallées (Ouémé). Ces sédiments au niveau du cordon littoral sont bien perméables. Ils renferment localement des aquifères d‟eau douces ou saumâtres dont l‟exploitation est liée à la position du biseau salé

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et à la réalimentation des lentilles d‟eau douces. Le niveau de l‟eau se situe entre 1 et 3,5 mètre de profondeur. Les niveaux aquifères plus profond renferment en général de l‟eau saumâtre avec parfois quelques passages à eau douces difficiles à capter et à exploiter (MALIKI,1993).

Figure 6 : Schéma lithostructural et hydrogéologique transversale de la plaine littorale.

- Hydrographie

La commune de Sèmé-Podji est coincée entre le complexe mer, lac et lagune.

Elle bénéficie d‟un réseau hydrographique favorable aux activités de pêche. Il s‟agit de la lagune de Cotonou qui, en s‟élargissant, forme le lac Nokoué (14000 ha)4. Ce lac communique, à son tour par le biais du canal de Toché, avec la lagune de Porto-Novo qui se prolonge à l‟Est jusqu‟à Lagos au Nigeria créant ainsi une forme de réservoir d‟eau douce ou salée selon la période de l‟année.

4 Plan de Développement Communal, 2005.

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- Peuplement de la commune5

Le peuplement de la commune de Sèmé-Podji a été fait par différents courants migratoires. Le plus important est celui des Alladanou qui as permis le peuplement de tout le plateau du sud-est de l‟Ouémé; les Seto, d‟origine encore mal connue, assimilés aux Goun de la région de Porto-Novo, ont surtout occupé les villages de Ketenou, de Djèrègbé, de Agonsagbo, de Goho et de Djèho puis les Xwla qui avaient colonisé la bande côtière depuis Cotonou jusqu‟à Kraké où ils ont installé des campements de pêcheurs sous la forme de hameaux dont les plus importants se trouvent à Ekpè, Tchonvi, Djeffa, Sèmé-Podji, Ketonou et Agblangandan.

- Démographie

En 1992 (RGPH2), la commune de Sèmé-Podji comptait 65016 habitants contre 37220 en 1979. En 2002 (RGPH 3), cet effectif est porté à 115 238 habitants dont 59310 femmes et 55 928 hommes. Cette augmentation rapide, surtout entre 1992 et 2002, période au cours de laquelle de la population a connu un taux d‟accroissement annuel de l‟ordre de 5,9% contre 4,3% entre 1979 et 19926 témoigne non seulement d‟un fort accroissement naturel mais aussi et surtout de la forte attraction qu‟exerce la commune sur les migrants de Cotonou et de Porto- Novo. Pour ces derniers, la commune de Sèmé-Podji constitue une cité dortoir face à la rareté et à la cherté du logement dans ces grandes agglomérations.

L‟inégale répartition de la population doit être prise en compte lors de la réalisation des réseaux de distribution d‟eau de la SONEB et des différents points d‟eau.

- Groupes socioculturels7

5 Source : GTZ, Sous Préfecture de Sèmé-Podji : Etude de mise en valeur, Février 1999

6 BASEDOR du dévéloppement de l‟Ouémé, 2003

7 Sources des données utilisées ; Direction Départementale du Plan et de la Statistique (Ouémé et Plateau)

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Dans la commune de Sèmé-Podji on rencontre plusieurs ethnies. Les plus dominantes sont les Fon et apparentés qui représentent 46,19% des habitants de la commune, les Adja et apparentés, 37%. Les autres groupes sont en minorité; il s‟agit des Yoruba qui ne représentent que les 7,25%, les Yoa et les Lokpa, les Dendi, les Bariba, etc. A toutes ces ethnies s‟ajoutent les Ibo de Nigeria qui affluent dans la région pour des raisons commerciales.

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Chapitre II : Démarche méthodologique II-1 Matériels et données d’étude

Dans le cadre de ce mémoire, différentes données ont été utilisées. Il s‟agit des données climatiques, démographiques, techniques sur l‟Approvisionnement en Eau Potable (AEP) ainsi que les données statistiques du centre de santé communale et les résultats des échantillons d‟eau. Certains outils sont aussi bien utilisés sur le terrain qu‟au laboratoire. Il s‟agit :

 de la fiche d‟enquête destinée aux ménages : elle nous a permis d‟avoir des renseignements généraux sur les ménages enquêtés tels que les sources d‟approvisionnement en eau potable, les caractéristiques des points d‟eau les plus fréquentés.

 du guide d‟entretien adressé :

- au personnel de la Direction Générale de l‟Eau (DGE) en vue d‟obtenir les statistiques des différents ouvrages hydrauliques, de faire l‟analyse des échantillons d‟eau ainsi que la structure géologique et hydrogéologique de la commune ;

- aux autorités communales pour l‟obtention du Plan de Développement Communal (PDC) ;

- au personnel de l‟Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique (ASECNA) dans le but d‟avoir les données climatiques.

Il faut signaler que d‟autres matériels non moins importants ; nous pouvons citer :

- le multi paramètre de type Combo by HANNA qui permet de mesurer la température, le pH et la conductivité de l‟eau ;

- le turbidimètre pour la mesure de la turbidité ;

- le spectrophotomètre de type HACH DR/2400 de précision 95 à 99%

pour la mesure des dérivés azotés, les sulfates, les phosphates, la couleur, etc. ;

- l‟appareil photo numérique

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- le Global Positioning System (GPS) pour relever les coordonnées géographiques des points d‟eau.

II-2 Méthodes d’étude

- Phase exploratoire et documentaire

L‟exploration et les recherches documentaires ont été rendu possible au cours de 03 mois passés au sein du service réseau et exploitation de la SONEB. Commencé en Juin 2015 et achevé en Août 2015, le stage nous a permis de prendre connaissances des différentes prérogatives de la SONEB en matière d‟approvisionnement en eau potable des populations. Ceci a été possible lors de nos passages aux différents services de la Direction nationale de l‟exploitation et de suivi du réseau. Le stage à nous proposer s‟inscrit dans le cadre de l‟évaluation du taux de couverture des points d‟eau dans la commune de Sèmé-Podji en vue d‟une amélioration de l‟approvisionnement en eau potable.

Au cours de cette phase des visites de terrain ont été effectuées. Ces visites ont permis d‟avoir une vision détaillée sur la situation socio-économique et sanitaire de la zone et de compléter les idées trouvées à partir de la bibliographie. Elle a permis non seulement d‟avoir une idée sur la démarche à adopter pour le travail.

La phase de documentation a consisté en une première recherche bibliographique dans le but d‟élaborer la proposition de recherche et d‟émettre les premières hypothèses de l‟étude. Cette phase s‟est poursuit jusqu‟à la fin de la rédaction de ce document et nous a permis de lire et d‟étudier certains ouvrages, rapports, revues, et recherches sur l‟Internet (sites Web) abordant le thème et/ou le cadre de l‟étude. Des centres de documentation ont été aussi visités dans le but d‟atteindre nos objectifs.

- Phase d’enquêtes proprement dite

Des enquêtes approfondies se déroulées en deux grandes étapes à savoir une étape d‟enquêtes quantitatives assez précises et une étape d‟entretiens semi structurés formels et informels. Il est à noter que ces enquêtes ont été conduit de façon rigoureuse à l‟aide des outils comme les guides d‟entretien et les

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questionnaires adressés aux personnes, institutions, ONG et auprès d‟autres sources de renseignements intervenant dans le secteur de l‟eau et de l‟assainissement. Tout ceci afin de recueillir des informations et données relatives aux objectifs émis dans le cadre de ce travail. Ces descentes sur le terrain ont permis d‟enrichir et de compléter les informations obtenues lors des recherches documentaires. Au total, l‟enquête a concerné 102 ménages à travers les différents arrondissements de la commune.

- Prélèvement

Le prélèvement des échantillons d‟eau est effectué dans les conditions les meilleures pour que les résultats des analyses d‟eau soient crédibles. Concernant les eaux destinées aux analyses physico-chimiques, elles sont prélevées dans des plastiques d‟eau minérale Potossomè. Ces plastiques numérotés sont d‟abord rincées avec l‟eau à analyser. Quant aux eaux destinées aux analyses bactériologiques, elles sont prélevées dans des flacons remplis à ras et préalablement stérilisés pour la circonstance. Nous avons eu à analyser 30 échantillons d‟eau pour relever les informations que nous avons complétées aux recherches documentaires. Il est à noter que toutes les analyses d‟eau dont les résultats ont été ici utilisés sont fournies par le laboratoire de contrôle de qualité des eaux de la Direction générale de l‟eau et celui de la SONEB.

II-2-1 Traitements des données

Un dépouillement manuel et approfondi des données recueillies sur le terrain est fait de façon judicieuse. Ainsi différentes données sont analysées. Il s‟agit :

- Données Climatiques

Il s‟agit des données de hauteur de pluie, de température et de l‟évapotranspiration. Avec chacune de ces données, nous avons des tableaux et calculé les moyennes arithmétiques mensuelles qui nous ont permis de tracer des graphiques. L‟analyse et l‟interprétation de ces graphes ont permis d‟expliquer les

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phénomènes climatiques de la zone d‟étude. La moyenne arithmétique est le paramètre fondamental de tendance centrale. Elle s‟exprime de la façon suivante:

Avec : : la moyenne arithmétique;

n : la somme des hauteurs de pluies;

xi : le produit de la hauteur de pluie et le nombre de mm de pluie.

- Données démographiques

Ces données prises à l‟Institut National de la Statistique et de l‟Analyse Economique ont aidé à bien exploiter les statistiques sur l‟Approvisionnement en Eau Potable (AEP).

- Données techniques sur l’AEP

Avec ces données nous avons tracé des graphes et calculé le Besoin en Eau Potable (BEP) et les Taux de desserte (Td). Le BEP et le Td se calculent de la façon suivante :

et Avec,

T : la population de l‟arrondissement ; n : nombre d‟équivalent point d‟eau ; N : c‟est le BEP. Pour l‟implantation des ouvrages d‟hydraulique villageoise, il faut un ratio de 250 habitants pour un point d‟eau.

Données relatives au bulletin d‟analyse d‟eau

Les bulletins d‟analyse d‟eau nous renseignent sur les différents résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques des échantillons d‟eau.

Par ailleurs, il faut rappeler des logiciels informatiques ci-après pour le traitement des données et la rédaction :

‘MAP info’ pour la réalisation des cartes ;

‘Publisher’ pour le traitement des photos prises sur le terrain;

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‘Excell’ pour la réalisation des graphiques et le calcul de coefficients de détermination R2 afin de ressortir les liens existant entre des paramètres étudiés;

‘Word’ pour le traitement des textes.

II-2-2 Méthodes d’analyse des échantillons d’eau

Pour les analyses d‟eau faites au laboratoire, nous avons tenu compte des paramètres physico-chimiques et bactériologiques afin d‟apprécier la qualité de l‟eau.

- Paramètres organoleptiques

Parmi ces paramètres, nous avons essentiellement considérer la couleur de l‟eau.

Ce paramètre est déterminé par la méthode de colorimétrie. Elle consiste à filtrer l‟eau en vue d‟éliminer les matières en suspension. Un spectrophotomètre de type HACH DR/2400 de précision 95 à 99% a permis de déterminer „la couleur‟ des eaux de puits par absorption à 455nm.

Paramètres physico-chimiques

La température, le pH et la conductivité sont mesurés avec un multi paramètre de type Combo by HANNA. La méthode volumétrique (ou titrimétrique) est utilisée pour les ions Ca2+, Mg2+, HCO3-

et Cl-. Les dérivés azotés, les sulfates et les phosphates sont mesurés au spectrophotomètre de type HACH DR/2400 de précision 95 à 99%.

- Dosage par spectrophotométrie

Cette méthode est basée sur la Loi de Beer Lambert. Elle exprime la diminution de la puissance de radiation proportionnellement à la concentration des espèces et permet de déterminer l‟absorbance d‟une solution.

A = DO = ɛbc. où,

ɛ : coefficient d‟absorption molaire ou absorptivité molaire. C‟est l‟absorbance d‟une substance à une concentration molaire sous une épaisseur de 1 cm de longueur d‟onde donnée.

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b: trajet optique à travers l‟échantillon.

c: concentration molaire de l‟espèce considérée - Dosage par volumétrie (ou par titrimétrie)

La volumétrie est l‟ensemble des méthodes qui permettent de déterminer la quantité d‟une substance ou d‟un corps en solution au cours d‟une analyse dite volumétrique. Elle met en jeu les solutions titrées ou attitrées : titrimétrie. Elle met en présence deux (2) solutions (acide et basique). Les acides agissent sur les bases pour donner un sel et de l‟eau. La neutralisation est indiquée par le virage d‟un indicateur coloré.

- Température

Ce paramètre physique est mesuré in situ. La température est le degré d‟agitation thermique des particules qui composent un système. La température de l‟eau des puits a été mesurée à l‟aide d‟un thermomètre et s‟exprime en degré Celsius (°C).

- PH

C‟est un paramètre physique qui renseigne sur le caractère acide ou basique d‟une solution (RODIER, 1975). Le pH est défini comme étant égal à l‟opposé du logarithme décimal de la concentration en ion hydrogène (H+) :

pH = - log [H+]

- La conductivité électrique

Ce paramètre exprime le taux de minéralisation de l‟eau. La conductivité est exprimée en micro siemens par centimètre (S/cm). Elle augmente avec la température et la concentration des ions dissous.

Paramètres bactériologiques

- Dénombrement des coliformes totaux et fécaux

Les coliformes sont dénombrés par la méthode de dénombrement par filtration sur membrane (Gelman Science). On filtre 100 mL d‟échantillon d‟eau à analyser sur une membrane millipore préalablement stérilisé par le fabricant. La

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membrane est placée dans une boîte de pétri et contient un milieu de culture solide : lactose au TTC ou Tergitol. La boîte de pétri est incubée durant 24 heures à 37°C à l‟étuve pour le dénombrement des coliformes totaux et à 44°C pour les coliformes fécaux. Des dilutions sont faites sur les échantillons d‟eau afin que le dénombrement des colonies en halo jaune soit aisé et précis avec l‟appareil de comptage. Notons que les coliformes totaux regroupent les genres Echerichia, Citrobacter, Entérobacter, Klébsiella, Yersinia, Serratia, Rahnella, et Buttiauxella (RODIER et al,1996; JOLY et REYNAUD,2003). La recherche et le dénombrement de l'ensemble des coliformes (coliformes totaux), sans préjuger de leur appartenance taxonomique et de leur origine, est capital pour la vérification de l'efficacité d'un traitement d'un désinfectant mais il est d'un intérêt nuancé pour déceler une contamination d'origine fécale (RODIER et al,1996). Par contre les coliformes fécaux thérmotolérants (44°C), ils sont considérés d'origine humaine (GAUJOUS, 1995).

- Dénombrement des streptocoques fécaux

Ces micro-organismes sont d‟excellents indicateurs de pollution de l‟eau. Les streptocoques fécaux sont des témoins de contamination fécale assez résistant y compris dans les milieux salés (GAUJOUS, 1995). Ils peuvent aussi se multiplier dans les milieux présentant des pH allant jusqu'à 9.6, on peut par conséquent les utiliser comme indicateurs d'organismes pathogènes qui ont une résistance similaire au pH élevé (PNUE/OMS, 1977).

Les différents matériels et méthodes utilisées ont permis d‟expliquer les différentes procédures de collectes et de traitement des données ainsi que les méthodes d‟analyse des paramètres étudiés. Ensuite une synthèse des résultats issus des différentes analyses physico-chimiques et bactériologiques permettent de proposer des solutions adéquates pour l‟amélioration de la qualité des eaux de consommation dans la commune.

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PARTIE II :

RESULTATS ET DISCUTIONS

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Chapitre III: Situation du secteur d’alimentation en eau

Les résultats ici présentés sont issus du dépouillement du questionnaire d‟enquête de terrain

III-1 contexte général dans l’alimentation en eau potable à Sèmé-Podji

La population de la commune de Sèmé-Podji s‟approvisionne en eau dans les puits traditionnels, des puits à grand diamètre, des forages ou des pompes hydrauliques et l‟eau de la SONEB. Les puits traditionnels ou semi-modernes sont les plus répandus dans la plus part des ménages des villages et quartiers de villes de la commune.

L‟eau de la SONEB est disponible surtout dans les chefs-lieux d‟arrondissement sauf l‟arrondissement d‟Aholouyèmè qui n‟en bénéficie pas encore. Elle est aussi disponible dans certains quartiers ou villages des arrondissements de Agblangandan, Djèrègbé, Ekpè et Sèmé-Podji

Selon les statistiques de la Direction Générale de l‟Eau de février 2010, dans le milieu rural et semi urbain de la commune de Sèmé-Podji, sur un besoin total de 3244 Equivalent point d‟Eau (EPE), 723 EPE sont couverts par les infrastructures qui sont mis en place ; soit un taux de desserte de 22,3% (CREPA-BENIN, 2011).

Dans le milieu urbain et péri-urbain, on rencontre l‟eau de la SONEB dans seulement 22 villages ou quartiers de ville et de façon partielle sur les 38 que compte la commune. Dans l‟arrondissement de Aholouyèmé qui ne dispose pas de l‟eau de la SONEB, ce sont les Puits à grands diamètres (au nombre de 4) et des Puits Traditionnels qui constituent la principale source d‟approvisionnement en eau des populations. Tout ceci pose la question de l‟accès à l‟eau potable au niveau communal.

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III-2 Accès à l’eau potable

L‟accès à l‟eau potable demeure encore un problème majeur aussi bien en milieu rural qu‟urbain. Les difficultés d‟accès à l‟eau potable présentent des effets néfastes sur la santé et constituent des facteurs prépondérants dans le cercle vicieux de la pauvreté. Dans la commune de Sèmè-Podji, la Direction Générale de l‟Eau a réalisé des ouvrages de fourniture d‟eau potable. Mais, la satisfaction des besoins reste insuffisante. Il faut cependant souligner que l‟eau de la SONEB est disponible en milieu urbain et péri-urbain de la commune. Le ratio 250 habitants pour un point d‟eau est souvent recommandé pour l‟implantation des ouvrages d‟hydraulique villageoise. Ainsi dans la commune de Sèmè-Podji, les statistiques calculées8 en ce qui concerne les ouvrages d‟hydraulique villageoise indiquent une faible densité des points d‟eau dans cette commune. Les plus faibles densités (moins d‟un point d‟eau pour 250 habitants) sont observées à Agblangandan, Ekpè, Sèmè-Podji et Tohouè et les plus élevées (un peu plus d‟un point d‟eau) à Djèrèbé et Aholouyèmè.

8 Les calculs ont tenu compte de la population de 2008, qui a été obtenue par actualisation de celle de 2002 (RGPH3) au taux de croissance de 3,45% entre 1992 et 2002.

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Photo 1 : Situation de traitement de l‟eau à Vèdoko

Face à cette faible densité des points d‟eau dans la commune, la population pour satisfaire ses besoins en alimentation en eau, fait recours à plus de sources d‟approvisionnement.

III-3 Sources d’approvisionnement en eau de la population

La population varie ses sources d‟approvisionnement selon son mode de vie et ses revenus.

- Eaux de puits

Les puits domestiques sont les principales sources d‟approvisionnement en eau de la population de la commune de Sèmè-Podji. Les puits sont creusés selon une pratique traditionnelle et peuvent être utilisés pour différents besoins des

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populations et divers usages autre que le seul usage domestique. C‟est le plus souvent le premier ouvrage réalisé sur un terrain dans un plan de construction d‟une maison.

- Eau de la SONEB

La Société Nationale des Eaux du Bénin est une société distributrice d‟eau potable dans les villes du Bénin. C‟est une société publique à vocation commerciale.

Jusqu‟en octobre 2012 il y a 1 230 abonnés à la SONEB dans la commune sur une population de 115 238 en dehors des abonnés d‟Agblangandan (SONEB, 2012). C‟est dire que le taux de couverture du réseau SONEB reste encore insuffisant. Tout ceci fait qu‟une grande partie de la population exploite les sources d‟eau peu recommandées. L‟eau de pluie par exemple est utilisée en appoint pour divers usages domestiques.

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Photo 2 : Forage d‟eau de la SONEB à Sémè-Podji - Eau de pluie

Cette source d‟approvisionnement saisonnière n‟est pas la plus utilisée car les pluies ne sont abondantes qu‟en saison des pluies. Néanmoins quelques maisons disposent d‟infrastructures de récupération d‟eau de pluie comme les gouttières et les citernes munies de pompe manuelle. L‟utilisation de cette eau n‟est pas

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privilégiée sans doute à cause de l‟importante poussière drainée par les eaux de toiture ou à cause de moyens financiers nécessaires pour la réalisation des infrastructures de récupération. Elle ne répond généralement et de façon sporadique qu‟à quelques besoins en eau comme pour la lessive, la vaisselle. Elle est dans certains cas utilisée comme eau de boisson. En conséquence la commune de Sèmè-Podji reste encore peu fournie en ouvrages d‟hydraulique villageoise et le problème d‟approvisionnement en eau potable se pose avec acuité surtout en milieu rural.

III-4 Difficultés liées à l’approvisionnement en eau potable

Dans certaines contrées de notre pays, s‟approvisionner en eau n‟est pas chose facile. La commune de Sèmè-Podji n‟est pas pour autant épargner des problèmes d‟accès à l‟eau potable. Nous avons entre autre :

- L‟éloignement des points d‟eau : L‟éloignement relatif des ouvrages

d‟approvisionnement d‟eau potable par rapport à certains ménages dans la commune est une contrainte pour certains ménages qui sont amenés à parcourir de longue distance pour s‟approvisionner en eau potable. Cette corvée quotidienne les conduit à s‟approvisionner en eau de proximité que constituent souvent les marigots, les eaux de surface et les puits traditionnels à fort risque de contamination;

- Le problème du coût d‟accès à l‟eau : le coût d‟accès à l‟eau quoique

modique9 reste, selon les ménages un facteur limitant dans l‟acquisition de l‟eau potable au niveau des ouvrages d‟hydraulique villageoise. Cette situation est très remarquable dans l‟arrondissement de Aholouyèmè ou les bornes fontaines quoique fonctionnelles sont délaissées par les populations qui préfèrent s‟alimenter en eau de puits traditionnels ou des rivières. Malgré cette situation peu reluisante, il est remarquable de noter l‟initiative locale des ménages pour faire face au problème d‟approvisionnement en eau par l‟installation des postes d‟eau

9 Au niveau des Bornes Fontaines par exemple, l‟eau est vendu à la somme de 25f cfa la bassine d‟environ 30 litres.

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privés. A en croire les populations locales, les Postes d‟Eau Autonomes (PEA) représentent un apport appréciable en eau potable dans cette localité surtout en milieu semi-urbain. Or, les PEA ont été jusque-là ignorés par la DG-Eau alors qu‟ils constituent des initiatives locales en matière d‟approvisionnement en eau potable. De telles initiatives sont à soutenir et à promouvoir aussi bien par la DG- Eau ou les autres partenaires qui interviennent dans le secteur de l‟approvisionnement en eau potable en contribuant à améliorer la qualité de l‟eau fournir par ces Postes d‟Eau Autonomes.

Les puits traditionnels sont des équipements privés réalisés dans les concessions.

Ils se présentent comme des trous creusés dans le sol à un endroit où la nappe d‟eau est supposée plus proche. A Sèmè-Podji bon nombre des puits sont réalisés sans grande technicité. La nappe phréatique affleurant dans cette commune facilite la réalisation des puits qui sont pour la plupart munis d‟une margelle de hauteur variable (0,25 à 1,20m) et sont à ciel ouvert ou protégés. Quant au diamètre des ouvrages, il varie de 0,90 à 1,5 m (présente étude). Concernant la qualité de ces eaux, nous y reviendrons dans les prochains chapitres. Ces différents puits sont exploités pour satisfaire les besoins en eau de la population.

Usage

Dans les ménages l‟eau des puits est utilisée à divers fins. Nos enquêtes de terrains ont permis de dégager deux (2) groupes d‟usagers à savoir :

 le premier groupe est celui des populations qui n‟ont que le puits comme seule source d‟approvisionnement pour tous les usages domestiques, sans oublier le jardinage ; le deuxième groupe est celui des individus qui utilisent l‟eau des puits pour la vaisselle, la lessive mais boivent l‟eau de la SONEB.

Le présent chapitre contient les résultats des différents objectifs que nous nous sommes fixés suivie d‟une discussion. En effet, nous avons fait l‟inventaire des différents ouvrages hydrauliques, l‟explication et l‟interprétation des résultats des analyses d‟eau.

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Chapitre IV: Inventaire des points d’eau et ouvrages hydrauliques dans la commune de Sèmé-Podji.

IV-1 Analyse de la répartition des points d’eau dans la commune de Sèmé- Podji

Dans la commune de Sèmè-Podji, l‟accès à l‟eau potable se révèle comme indispensable pour faire face efficacement à plusieurs maladies notamment d‟origine hydrique. Ainsi, plusieurs infrastructures de fourniture d‟eau potable (figure 6) ont été construites par l‟Etat à travers la Direction Générale de l‟Eau, les institutions non gouvernementales et les acteurs privés. Il s‟agit des Adductions d‟Eau Villageoise (AEV), des Postes d‟Eau Autonomes (PEA), des Bornes Fontaines (BF), des Forages à Pompe Manuelle (FPM), des puits Modernes (PM) et des Puits Traditionnels (PT). L‟ensemble de ces ouvrages sont énumérés dans les tableaux en annexe à partir desquels nous avons réalisés les figures ci- dessous.

Figure 7 : Nombre d‟Adduction d‟eau figure 8: Nombre de Bornes Fontaines Villageoise par arrondissement par arrondissement.

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Figure 9 : Nombre de Puits Traditionnels Figure 10: Nombre de Forage à Pompe par arrondissement par arrondissement

La figure 7 présente un (1) graphique à secteur au niveau duquel nous constatons que seuls les arrondissements d‟Aholouyèmè et de Tohouè dispose chacun un (1) AEV. On déduit de ce fait que le nombre d‟AEV reste largement insuffisant.

La figure 8 indique que l‟arrondissement d‟Aholouyèmè bat le record en matière de Bornes Fontaines avec un effectif de vingt (20) sur les trente et neuf (39) que compte la commune. Il en est de même pour les puits traditionnels (figure 9) où le même arrondissement vient en tête avec dix-huit (18) PT au total sur un ensemble de cinquante et cinq (55) puits. Cet état de choses pourrait être dû à l‟éloignement de cet arrondissement des zones urbaines ou périurbaines.

Les figures 11 montrent que l‟arrondissement de Tohouè est le plus équipé en Forages à Pompe Manuelle et en Puits Modernes avec un pourcentage respectif de 92% et 35% de ces ouvrages. Il est suivi dans le second cas par l‟arrondissement de Djrègbé.

Figure 11 : Nombre de Puits Modernes par arrondissement

AGBLANGANDAN AHOLOUYEME DJREGBE EKPE SEME-PODJI TOHOUE

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Au total, sur les 156 Poste d‟Eau Autonome (PEA) dans la commune10 seulement un (1) n‟est pas fonctionnel dans l‟arrondissement de Tohouè ; soit 99,35% de ces PEA sont fonctionnels. Au dire des populations, les PEA sont considérés comme une source importante de fourniture d‟eau et constituent un palliatif aux coupures d‟eau de la SONEB et une alternative pour assurer leur indépendance par rapport à l‟eau de la SONEB.

En annexe nous avons présenté le taux de desserte des ouvrages hydrauliques par arrondissement. En dehors de l‟arrondissement d‟Aholouyèmè qui a un taux de desserte élevé (75,5%), les autres ont un taux de desserte moins de 50%. La commune présente en général un taux de desserte de 23,6%.

Figure 12 : Situation des ouvrages d‟hydraulique villageoise de la commune de Sèmè-Podji (DG-EAU, 2011)

IV-2 Analyses de paramètres physico-chimiques des eaux

Les informations collectées dans la Banque de Donnée Intégrée (BDI) du service Eau Ouémé Plateau renseignent sur l‟état de la qualité de l‟eau fournie à la population. Ces informations ont permis de réaliser la figure 12 correspondante qui n‟est que la synthèse de ces résultats d‟analyse.

10 Rapport CREPA, 2011

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Figure 13 : Variations des valeurs moyennes des différents paramètres physico- chimiques dans la commune de Sèmé.

L‟analyse de la figure révèle une très grande variation des différents paramètres. Ainsi, 10% des ouvrages ont leur pH en dehors de la norme recommandée au Bénin qui est de 6,5 à 8,5; avec une moyenne de 7,42. Quant à la conductivité, les ouvrages respectent les normes nationales et internationales avec une valeur moyenne de 580,08 µs/cm. Les résultats de la turbidité et de la couleur montrent respectivement que 26% et 36% des ouvrages présentent des valeurs dépassant la norme qui est de 15 UC pour la couleur et de 5 NTU pour la turbidité.

Les eaux souterraines mises en consommation à Sèmé présentent de faibles valeurs en magnésium, chlorure et en ammonium. Notons que 16% des ouvrages de cette commune ont leurs concentrations en fer qui dépassent les valeurs recommandées avec une moyenne de 0,203 mg/l. Ce qui est important à signaler est que 14%, 8% et 14% des ouvrages ont respectivement leur concentration en nitrates, nitrites et fluorures qui dépassent les normes nationales et internationales

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avec respectivement 18,08 mg/l, 0,081 mg/l et 0,696 mg/l comme valeur moyenne.

Les résultats des analyses montrent de façon générale que les eaux souterraines mises en consommation à Sèmé présentent une gamme variée de minéralisation. Ceci peut s‟expliquer par la richesse en minéraux des couches sédimentaires ou rocheuses traversées par l‟eau au cours de son infiltration. Les eaux souterraines sont caractérisées par une teneur élevée en fluorures, en nitrates et en fer. L‟origine de ces éléments chimiques sont diverses :

- Présents à l‟état naturel dans le sol, et solubles, les nitrates pénètrent dans le sol et vont atteindre les nappes souterraines mais ils sont apportés de manière artificielle par les engrais azotés et les produits phytosanitaires. Ces eaux riches en nitrates résultent de la pollution diffuse liée à la percolation des eaux de pluie à travers les sols cultivés. Les nitrates sont l‟une des causes de dégradation de la qualité des eaux souterraines et peuvent engendrer certaines maladies comme la méthémoglobinémie qui est une condition clinique se produisant à partir de la conversion en méthémoglobine qui est incapable de relier ou de transporter l‟oxygène vers les tissus.

- La richesse en fluorures observée au niveau des eaux peut s‟expliquer par la richesse en fluorures des roches sédimentaires et magmatiques traversées par l‟eau au cours de son infiltration, ou par les activités anthropiques. A petites doses (1 mg/l) le fluor favorise la santé dentaire à travers la diminution de la fréquence des caries dentaires et une dégénérescence plus lente. A forte dose, il favorise la fluorose dentaire qui apparaît souvent sous forme d‟une modification de l‟émail dentaire.

- La quantité de fer observée dans certaines localités est plus ou moins considérable. Celle-ci s‟explique par le lessivage des sols ferralitiques par les eaux de pluie qui vont recharger les nappes, ou par les minéraux riches en fer présents dans les roches traversées par l‟eau au cours de son infiltration. Ces eaux qui sont

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