NATIONS UNIES
CONSEIL tiCONOMIQUE ET SOCIAL
Original: PRAUCAISCOMMISSION ECONOMISTS POUR L'AFRIQUS
Colloque regioaial sur la foliation, a tous les niveaux, du personnel des entreprises de production, de transport et de distrilaition df61eotricite
Addis-Abeba, 10-20 d^oembre 1973
POBMATION PBOFESSIOHNELLE DU PSRSOHNSL D! EXECUTION DES AGKSTS DE MAITRISE ET DES TECEKICIEHS
M73-1902
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1« Formation technique — Les structures et les dimensions des entreprises africaines d'une part, 1'evolution rapide des techniques et des methodes de travail d'autre part, condulsent a orienter la formation professionnelie des jeunes ouvriers vers des types de formation polyvalents faisant une large place a un enseignement de comprehension plutSt que vers 1* acquisition sys- tematique de quelques techniques qui seront ensuite applique"es dans la routine.
II convient aussi de noter que la polyvalence d'une formation favorise la promotion interne des meilleurs Elements et prepare ainsi la mise en place1 des cadres de maftrise.
On a done e"te amehe, dans de nombreux centres, a organiser deux cycles oonsecutifs de formation :,
.1 or" cycle : plate-forme de base de l'electromecanique (300 a 500 heures effectives);
2eme cycle : specialisation (600 a 800 heures effectives).
La plate—forme de "base englobe les connaissances theoriques, pratiques et technologiques de "base qui sont communes aux principales specialites ren-*
contrees dans les entreprises de production, de transport et de distribution
d'electricite* .
La specialisation, dispensee apres 1!acquisition de la plate-forme de base, porte Is plus souvent sur 1'un des metiers suivants:
electriciena de reseaux (jusqu!a 60 kV)
" de conduite de table jux
" de contrfile
€lectrothermicien
eleotromecanioien d'entretien mecanicien d'eniretien diesel agent de distribution d!eau
Dans la plupart des centres, la plate-forme de base est maintenant enseignee dans des cours a plein-temps, Inexperience ayant montre que la
formation a temps partiel (deux ou trois seances de deux heures par seroaine)
comportait de serieux inconvenients et, en definitive, se revelait relative- merrt plus onereuse. Neanmoins, on a parfois conserve le "temps partiel" en raison de la dispersion geographique et du faible effectif des equipes detravail- Quant a ia formation specialisee, ge"neralement dispensee a plein
temps, son organisation se heurte parfois a des difficultes dues, dans certainse pays, a 1*importance relativement modeste des effectife en cause.
2e Formation physique professionnelle - On a constate que les travailleurs manuals^das pays en voie de developperoent etaient particulierement vulne-
rabies a la fatigue physique. Aussi certains centres appliquent-ils avec , succes une methods d1 "education physique professionnelle11 consistant a en-
traxner specialement les futurs ouvriers, notamment les electriciens de reseaux aeriens, a I'exeroice des gestes fondameritanx de leur metier,
II a ete demontre que la mise en oeuvre de cet entrainenent, qui so 4 developpe parallelement a la formation teohnique, conduisait a une augmenta- '
tion notable du degr^ de securite des ouvriers» . '■■]
3- Formation oaTacterielle - L'importance qu'il convient de donner au '[
facteur humain dans le developpeinent de toute action de formation profession- !
nelle doit 3tre soulignee* j
Dans les entreprises de production et de distribution d'electri'oite, en ^ pai-tioulier, la preparation aux changements de structure, et surtout a " ■!
i-gggrcige_dBS responsabilites. doit e*tre intggree en permanence aux programmes \ de formation a tous les niveaux. Chaque fois que les circonstances le per- •,{
nsttent,^une education basee sur 1'auto-disoipline et l'auto-gestion est H de^loppee dans les centres aupres des jeunes apprentis et des jeunes ouvriers 1
■ki - ^est le plus sUr moyen de prSparer les homines^ conscients et responsa- bies dont les entreprises africaines d'electricite pnt besoin.
Ib. PORKATION DAUS LES PAYS IHDUaPRIALISES , .
II est certes hautement souhaitable que l'ansemble du personnel d'ex^cu tion soit foraie dans les pays afrioains euxwoSmes. Toutefois, certaines entreprzses considerent qu^elles doivent encore faire appel aux ecoles
specialises de grandes entrepriees ^trangeres de production et de distribu- txon dtelectricite. C»est un des moyens qu'elles eetiment devoir utiliser pour preparer rapidsment la future maltrise et pour assurer, dans de bonnes conditions, la formation de specialistes hauteaient qualifies.
A cet egai-d, il convient de mentio.nner ici lVUterSt d'une recente re"- forme apportee par Electricite de Prance aux cycleu d'enseignement suivis par les jeunes stagiaires en provenance des entreprises d'Afrique. Ceux-^i re5oiyent dorenavaht une formation compl^mentaire adaptee qui les prepare darecteirent a Sexploitation des installations africaines.
Le programme, d'une duree de trois mois, comprend :
■ ■ un cnseigneinent teohnique (140 heures) portant sur I'eleotrotechnique, le utoteur diesel, le traitement et la distribution de l'eau, le
comptageatles proteotions electriquee, 1 Expression orale,
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- un enseignement pratique (300 heures) comportantdes travaux pratiques
- sur moteur diesel, sur rdseaux electriques, sur reseau dfeau ainsi quesur la me"canique, la robinetterio et sur I'entretien et le depannage
dfune automobile*
- ^education physique, l'etude, les sports et la conduite automobile
(90 heures).
' Cet enseignement constitue une excellente preparation de "base a, l'exploi- tation des seoteurs de province realises dans le cadre des programmes d'elec
trification rurale* .
• Par ailleurs, les conditions d'admission dans les e"coles de metiers -_
E,D»P. ont ete assouplies au benefice des jeunes Africains en ce qui concerne la limite dfSge superieure.
Ic. EMBAUCHAGE DE JEUKES OJTOIERS ISSQS DES ECOLES OU DES CENTRES
PUBLICS ■ .
Gefo&ralement ces jeunes gens he possedent pas la formation speciali'-:
nSoessaire a l'exercice d'un metier dans une entreprise de production ou de distribution d!electricite, II est done indispensable que oes jeunes
ouvriers suivent les cours de specialisation (parfois m§me de plate—forme de base) organises au sein de l'entreprise, soit au centre de formation pro—
fessionnelle, soit en equipe "sur le
La connaissance de I'entreprise, de se& techniques de base, des pres criptions de securite, etc. necessite que cette adaptation soit realisee le plus rapidement possible/apres.l'embauchage.
II. ACEHTS DE MAITRISE BT TECHNICIENS
II. 1 Le r6*le determinant joue dans la hi^rarchie par les cadres moyens m^rite qu'un effort exceptionnel de formation soit developpe par les entreprises d'electrioite au profit de cette categorie d'agents.
L'existence, dans une entreprise, d'un encadrement moyen de bonne qualification permet aux ingenieurs de se consacrer a U fonction qui leur est devojue, CQ.i.qui n'est malheureusement pas toujours le cas. Par ailleurs, elle conditionne la promotion rationnelle des meilleurs ouvriers. a des
fonctions superieures car toute action de perfectionnemsnt developpee "sur le tas", a ce niveauj prend necessairement appui sur la maftrise.
II.2 Les caefctes mqysns d'une entreprise d'electricite assurent des fonctions
de "maftrise -de technicite" (techniciens) ou de "mattrise d'encadrement
et de gestion", ■■''".
Les jeunes agents de maftrise technique peuvent occuper des poetes de "tcattrise de technicite" des leur sortiede l'ecole. Par contre, ils ne sont pas en mosure dsas3urer un commandement dans un metier dont, le plus souvent, la bonne execution coiamande la securite,
II eat done necsssaire que les jeunes techniciens re9oiventf des leur sortie de l'ecole, une adaptation professionnelle particulierement poussee, pax example sous forme d*un stage en exploitation afin d'y pratiquer les metiers de l'ouvrier.
II«3 Jusqu'a pre"sentj quelques entreprises seulement ont pu organiser dans leurs> centres de x'ormation professionnelle des sessions ds perfeotionnement k plein temps a Pintention des ouvriers appeles 5. e*tre promus rapidement
dans des postes d'agents de "maltrise de contact" (petite maitrise). Ces
cours conrportent des stances de formation technique et de travaux pratiques!
des cours d'enseignement general et une initiation aux problemes d'organisa- tionr de gestion, de relations de travail et de commandement.
Ces entraprises ont aussi organise des sessions d'adaptation au profit de jeunes techniciens reorutes directement a la sortie des etablissements publics africains dsenseignement professional.
II.4 Mais de nombreuses entreprises africaines eprouvent encore des dif- ficultes pour assurer la formation et le perfectionnement methodiques de
leurs agents de maftrise technique car lUmportance limitee de leurs besoins,
par specialite, ne justifie pas la mise en place, localement, des moyens humains et materiels qui seraient necessaires.Elles sont done amenees, dans ce domains, a poursuivre leur collabo
ration avec osrtains pays etrangers.Par ailleurs-, l!ainorce d!une organisation multinationale vient d*eHre
lancee a partir du centre de formation professionnelle E.E«C.I. d»Abidjan
qui a recu des rossortissants d'autres pays africains pour les former auniveau de la maftrise de contact ou de specialiste qualifie.
II»5 Formation dans les pays industrialises - Ainsi que nous lfavons vu, d'impcrtants progres restent a accomplir avant qut l'ensemble des entre
prises africaines d!electricite puissent disposer des moyens qui sont neces- saires a la formation et au perfectionnement de tous leurs cadres de mattrise*Aussi, certaines de ces entreprises ont-elles encore recoursi dans
oe domaine, aux pays industrialises, notamment pour former de jeunes agents de maftrise technique et des techniciens superieurs,
II y a lieu de msntionner en particulier les formations dispensees
dapiils quelques annees dans les ecoles dsElectrioite de France*
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- Au niveau des agents de mattriee technique :
La formation comporte un enseignement general et scientifique de
base du niveau du baccalaureat da technicien comple'te" par un ensemble deconnaissances scientifiques, techniques, technologiques et pratiques,
cifiques des ouvrages et installations des services de production, de
transport et de distribution d'energie.Cette formation, dont la duree est de 18 mois, prepare a l*un dee emplois suivants :
r Agent technique d'exploitation et d'entretien de oehtrales tfeermiques
ou d'equipement production - transport;technique dfexploitation de reseaux de distribution d1 elec tricity et de gaz;
- Agent technique mecanicien de centrales thermiques;
- Agent technique d'exploitation ou d'entretien de centrales hydrau-
liques. . .
Pour se presenter au cpncours d'entree, les candidats doivent possecLar le niveau scolaire de la 2eme technique.
- Au niveau des teohniciens superieurs :
Une session speciale est organised chaque annee au profit des entre- prises d»electricite africaine, l»admission etant prononcee sur titres (niveau du baccalaureut de mathematiques elementaires).
La formation, specialised dans la production ou la distribution de l'^lectricite, est d'une duree de 10 h 12 mois et oomporte notamment des sejours prolong^ dans les ecoles de mstiers et des stages en exploitation.
Ill, CENTRES ELARGIS
Dans certains pays la creation de "Centres ^largis" a ete envisagee.
II s'agit d'etablissements susceptibles de aatisfaire non seulement les
besoins specifiques des entreprises de production et de distribution d'^leb-
tricite, mais aussi ceux des administrations, de l'industrie privee, et m$me
de 1'artisanat, dans des specialites oonnexes telles que l'electronique,
la radio, la television, le froid, 1»equipement et l'entretien d'appareils
et d1 installations electriques, etc..
Cette formule suscite generalement de serieuses reserves de la part des entreprises de production et de distribution d'electricite qui crai-
* gnent de perdre la responsabilite et le contrfile dee methodes pedagogiques raises en oauvrc, at ceci au detriment de l'effioaoite" des actions develop- pees, notamment dans le domaine du perfectionnement specialise qui revSt un caractere specifique.
En outre, des problemes delicats peuvent stirgir au sujet de 1'orien- tation et du placement des jeunes formes dans de tels etablissements ainsi que pour la repartition des depenses d'equipement et de gestion*
IV, RECGMMANDATION
Concernant la formation dee ouvriers et des agents de maJtrise, il t serait profitable que des echanges de vuee puissant egaleaent sfe"tablir sur
des problemes tels que :
- I1organisation, a certaines ^poques, de sessions de courte dur^e
qui porteraient sur la formation specialised (distribution - produc tion diesel - production hydraulique - protections - etc«) et
\ seraient asaurees par des equipes itinerantes d'instructeurs hautemsnt qualifies;
■•'
- le travail sous tension;
- la formation de curtains specialistes : monteurs sur canalisation .
souterraines, electroniciens, agents des tel^communioations, ';j|
dessinateurs-e"lectriciens, etc-, 1
Les solutions a adopter doiveot evidemment tenir dompte des dimensions I
Iet des structures des entreprises et s'adapter aux moyens de formation ]
dont elles disposent* j
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