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Glasgow, un compromis qui ne fait pas l affaire des pays pauvres

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P.11)

P.7)

N°126 du Jeudi 18 Novembre 2021

Siège : Hôtel Saphir - Centre-ville Brazzaville - Congo

Prix: 500 F.CFA - Tél: 05.656.37.31 / 06.886.54.70/ 05 564.40.99 / E-mail:lhorizonafricain@gmail.com

Hebdomadaire d’informations générales et d’analyses

(P.3)

Cop26

Glasgow,

un compromis qui ne fait pas l’affaire

des pays pauvres

Le Président Denis Sassou-Nguesso entre le Pre- mier ministre Boris Johnson et le secrétaire géné- ral des Nations unies Antonio Guterres.

(P.3)

Pandémie de covid-19

Quand

le Congo donne naissance à

un variant!

Sommet Afrique de l’Ouest et du centre sur l’épidémie de V.i.h-sida à Dakar

Lutter contre les inégalités et mettre les plus vulnérables

au centre des réponses

Fécohand (Fédération congolaise de handball)

Les Diables-Rouges handball dames en route vers la Coupe

du monde Espagne 2021

Les Diables- Rouges handball dames avec

les anciens internatio-

naux.

(2)

ANNONCE

MINISTERE DU COMMERCE, DES APPROVISIONNEMENTS ET DE LA CONSOMMATION

Cabinet

N°00172/MCAC-CAB

République du Congo Unité*Travail*Progrès

NOTE CIRCULAIRE

Relative aux ventes promotionnelles de boissons

En attendant la publication de l’Arrê- té relatif aux ventes promotionnelles des boissons, il est rappelé à tous les brasseurs, distributeurs grossistes et tenanciers de débits de boissons, dans le cadre de la protection des consommateurs, particulièrement les jeunes, que toute action promotion- nelle consistant à offrir la boisson à un prix inférieur au prix homologué est prohibé sur l’ensemble du territoire national.

Est aussi prohibée, toute offre supplé- mentaire de boissons à titre gracieux.

Les Brasseries sont appelées à exer- cer une concurrence saine et loyale sur le marché.

Les boissons importées, notamment les bières et les sodas, sont soumises au régime des prix planchers.

Le régime de prix plancher consiste en la détermination, après enquête par l’Administration du Commerce, du prix en dessous duquel on ne peut pas vendre.

Tout contrevenant aux dispositions de la présente circulaire s’expose aux sanctions prévues par les textes en vi- gueur.

Le Directeur Général du Commerce Intérieur et le Directeur Général de la Concurrence et de la Répression des Fraudes Commerciales sont tenus, chacun en ce qui le concerne, de veil- ler à l’application stricte de la présente circulaire.

Fait à Brazzaville, le 12 Novembre 2021

Le Ministre d’Etat

Ministre du Commerce, des Approvisionnements

et de la Consommation

Alphonse Claude N’SILOU

(3)

ACTUALITES

Editorial

Promouvoir la culture du développement

L a gestion publique de notre pays a comme point

fort la planification et comme faiblesse sa mise

en œuvre. Depuis l’indépendance, le parcours de la gestion de l’Etat est jalonné de projets, pro- grammes et plans bien conçus et élaborés. Mais, ils sont rares ceux qui ont été mis en œuvre intégrale-

ment. Nombreux des projets, programmes et plans fi-

nissent par pourrir dans les tiroirs de l’administration.

On n’arrive pas à se débarrasser de cette faiblesse.

Le Congo est en voie d’obtenir un nouvel accord du Fonds monétaire international, pour appuyer un nouveau programme triennal de redressement éco- nomique. Le précédent programme triennal, qui a été approuvé en juillet 2019 et qui contenait 48 me- sures à mettre en œuvre, s’était arrêté en chemin.

On estimait que certaines mesures étaient de nature à menacer la stabilité socio-politique du pays. Mais, pourquoi le gouvernement s’y était-il engagé? C’est dire qu’entre la conception des projets, programmes et plans et la réalité, le fossé est souvent grand.

Le Congo va encore bénéficier de l’appui du F.m.i

pour un nouveau programme triennal de redresse- ment économique. Espérons que cette fois-ci, le gouvernement ira jusqu’au bout de l’application des mesures retenues. Autrement, cette perspective ne suscite pas d’enthousiasme, étant donné que la mise en œuvre des programmes est problématique dans le pays. On peut démarrer la mise en œuvre d’un pro- gramme sans jamais arriver à le terminer. L’exemple des plans nationaux de développement et éloquent.

On les élabore tous les cinq ans à force de travail en commissions, mais leur destin est souvent de ter- miner dans les tiroirs de l’administration. L’industrie, l’agriculture et le tourisme sont, entre autres, des sec- teurs économiques qui comportent de nombreux pro- jets, programmes et plans depuis l’indépendance. Et pourtant, le Congo y a aujourd’hui un retard abyssal.

Notre pays a perdu toute attractivité dans les affaires et le tourisme, à cause d’une culture des affaires peu épanouie chez nous. Les Congolais restent très attachés à l’administration publique. Certains obser- vateurs attribuent la perte de l’attractivité du Congo dans les affaires au fait que depuis l’indépendance, sa classe politique dirigeante est constituée à 95%

de fonctionnaires (enseignants, universitaires et offi-

ciers de la force publique), des catégories socio-pro- fessionnelles qui n’expérimentent pas la culture de la rentabilité économique, mais qui sont attachées à la culture salariale. Car, la production des richesses par la transformation industrielle nécessite un grand sens de rentabilité économique comme la Chine, pays pourtant communiste, l’a développé après la mort de Mao-Tsétung.

Conséquence, le Congo, pays producteur de bois, on y importe des meubles et les élèves dans les écoles manquent de table-bancs. Sa capitale est riveraine

du deuxième plus grand fleuve au monde pour son

débit et même traversée par de grandes rivières, mais son système de distribution d’eau courante est chroniquement défaillant, ses terres sont fertiles et sa pluviométrie abondante toute l’année, mais le pays, devenu exportateur de pétrole depuis les années 70, importe l’essentiel de ses vivres de première néces- sité. Ses plans et programmes de développement sont bien conçus et élaborés, mais ils sont générale-

ment condamnés à finir dans les tiroirs de l’adminis-

tration. Pour développer, il faut d’abord promouvoir la culture du développement qui passe par le respect

de ce qu’on a planifié.

L’HORIZON AFRICAN

L

a conférence interna- tionale sur les change- ments climatiques orga- nisée par les Nations unies et qui a connu la participa- tion des délégations de 197 pays à travers le monde s’est achevée à Glasgow sur une note qui suscite peu d’espoir pour les pays pauvres. Mal- gré le retour des Etats-Unis et l’engagement de son Pré- sident démocrate, Jo Biden, on a du mal à faire bouger les lignes pour éviter à la planète une catastrophe climatique annoncée.

Après le sommet des Chefs d’Etat, du 1er au 2 novembre et les négociations entre délégations, du 3 au 13 no- vembre, l’adoption, dans la douleur, d’un accord qui pointe au service minimum sur la question houleuse de la limitation des températures et de l’aide aux pays pauvres donne à Glasgow un succès mitigé.

Pour le Président de la Ré-

Cop26

Glasgow, un compromis qui ne fait pas l’affaire des pays pauvres

La conférence de Glasgow sur les changements climatiques, appe- lée Cop26, s’est déroulée du 1er au 13 novembre dans la capitale écossaise, au Royaume-Uni. Une grande délégation congolaise de près de 70 personnes, conduite par le Président de la République, lui-même, y a pris part. Elle s’est achevée par la signature, in extre- mis, d’un accord appelé «Pacte de Glasgow pour le climat». Mais, ce compromis, qui fixe la limite du réchauffement climatique à 1,5°C au lieu des 2°C visé au départ, est critiqué particulièrement par les O.n.gs. Il est sans réponse aux demandes d’aide financière des pays en voie de développement appelés à conserver les massifs forestiers qui servent de puits de carbone à l’humanité.

publique, il y a même lieu de dire Glasgow n’a pas apporté grand-chose de plus. Denis Sassou-Nguesso, qui a fait le plaidoyer du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, n’a pas eu le retour espéré des pays industrialisés pollueurs, en

dehors des promesses déjà annoncées. De plus en plus, la place du Bassin du Congo est reconnue dans la régula- tion du climat comme second réservoir de carbone dans le monde.

Mais, sur les dix pays qui

s’étaient engagés à mobili- ser 10,3 milliards d’euros de fonds publics entre 2021 et 2025, dont 1,3 milliard d’eu- ros réservés aux forêts du Bassin du Congo, on attend toujours la concrétisation de leurs engagements. La commission climat du Bas- sin du Congo avait choisi la B.d.e.a.c (Banque de dé- veloppement des Etats de l’Afrique centrale), comme institution financière chargée de la gestion des finance- ments destinés au Fonds bleu du Bassin du Congo.

«Exiger de nous un ralen- tissement de notre dévelop- pement pour que la planète respire mieux serait, en ef- fet, profondément injuste et même immoral», a lancé le Président Sassou-Nguesso à la tribune de Glasgow. L’écho de son propos ne semble pas encore avoir décidé les pays industrialisés, gros émetteurs de gaz à effet de serre, qui rechignent à prendre leur responsabilité jusqu’au bout, afin d’éviter le pire à l’hu- manité. La concrétisation des promesses ne suit pas.

Il faudrait encore beaucoup de patience, mais le temps presse. Décidément, la sortie des énergies fossiles pour les énergies renouvelables est une révolution que l’humanité aura du mal à faire.

Jean-Claude DIATOU

L

e ministre français de la santé, Olivier Véran, a parlé dans la presse, mar- di 16 novembre dernier, du variant congolais. «Vous avez peut-être entendu parler d’un variant congolais. Huit cas ont été identifiés en République du Congo et on a découvert fin septembre un cluster fa- milial chez des personnes qui en revenaient: plusieurs cas en Bretagne et quelques cas complémentaires en Paca, en lien avec ces contaminations bretonnes», a-t-il déclaré dans le quotidien «Ouest France».

Curieusement au Congo, les autorités sanitaires n’ont jamais parlé de ce variant congolais. Depuis le mois d’oc- tobre, on indique plutôt que le coronavirus qui sévit mainte-

Pandémie de covid-19

Quand le Congo donne naissance à un variant!

Les virus ont comme nature de muter avec le temps. Le virus qui cause la co- vid-19, le Sars-CoV-2, un coronavirus (virus à couronne), est aussi mutant. Les experts de l’O.m.s (Organisation mondiale de la santé) procèdent à la classifi- cation et à l’identification géographique des variants qui sont découverts à tra- vers le monde. Bref, ils suivent méticuleusement les mutations du coronavirus causant la covid-19. Jusque-là, on parle de quatre variants (Alpa, Beta, Gamma et Delta). Voilà que maintenant le Congo y pointe son bout de nez. En France, on parle d’un variant congolais qui aurait été découvert en septembre 2021 par des chercheurs allemands et congolais dont la Professeure Francine Ntoumi, et qui serait à l’origine d’un cluster en Bretagne au mois d’octobre.

nant dans le pays est le variant Delta, dont la virulence a ame- né le gouvernement à rendre le vaccin anti-covid-19 obli- gatoire. Pourquoi n’a-t-on pas rendu publique la présence du variant congolais, qui ne serait

semble-t-il pas plus méchant que le Delta?

Le journal français rapporte qu’en octobre dernier, 24 per- sonnes d’une école bretonne, dont 18 élèves, auraient été testées positives à la covid-19,

avec un nouveau variant. Il aurait mis un certain temps à être identifié, du fait de sa singularité. Après avoir été étudié par l’Institut Pasteur, les chercheurs se sont aperçus que cette version avait muté plusieurs fois, de façon inédite.

Ils ont confirmé qu’il aurait été importé d’un pays étranger (le Congo donc), après être par- venu à remonter la chaîne des contaminations ayant mené à ce cluster à l’école. Tous les cas auraient été pris en charge assez rapidement, pour blo- quer de nouvelles transmis- sions, laissant penser que cette souche ne devrait pas continuer à circuler.

Reste à savoir la réalité de cir- culation du variant congolais dans son pays d’origine, le Congo. A ce propos, la cher- cheuse congolaise, Francine Ntoumi, a sans doute des choses à dire. Mais, dans un pays où les scientifiques ont peu de paroles, les politiques s’étant accaparés de tout, sau- ra-t-on la réalité de ce fameux variant congolais?

Urbain NZABANI Professeure Francine Ntoumi.

Le Président Denis Sassou-Nguesso entre le Premier ministre Boris Johnson et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.

(4)

NATIONAL

L

es participants ont été édifiés à travers quatre exposés sur les sous- thèmes: «Ecosystème national de lutte contre la corruption», présenté par Martin Job, chef du Dépar- tement de la planification, du suivi et évaluation et du contrôle interne à la H.a.l.c;

«La Haute autorité de lutte contre la corruption et ses procédures de saisine», par Albert Jean-Didier Ngoma, chef de division des investigations admi- nistratives»; «Aperçu de la loi anticorruption», par Ru- fin Arsène Bakouetana, as-

sistant technique du secré- taire général de la H.a.l.c;

«La lutte contre la corrup- tion et la place de la loi

H.a.l.c (Haute autorité de lutte contre la corruption)

«Corrupteurs et corrompus, la recréation est terminée»

La H.a.l.c (Haute autorité de lutte contre la corruption) a pour- suivi, jeudi 11 novembre 2021, à l’Hôtel Radisson Blue, à Braz- zaville, sous les auspices de son président, Emmanuel Olita On- dongo, sa campagne de sensibilisation et de vulgarisation des textes de référence relatifs à la lutte contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées. «Corrupteurs et corrompus, la récréation est terminée», est le thème consa- cré à cette campagne qui a démarré au mois de juin dernier, lors d’une rencontre au Ministère des finances et du budget, et qui s’est poursuivie dans les différents cabinets ministériels.

Cette fois, c’était le Ministère de l’énergie et de l’hydraulique qui était concerné. Le ministre Honoré Sayi et les cadres de son département ministériel étaient là.

relative à la déclaration du patrimoine», par Germain Loubota, chef du Dépar- tement de la prévention,

sensibilisation et commu- nication de la H.a.l.c.

Au regard de l’évolution des réformes institu- tionnelles qui s’opèrent dans le pays, «le secteur œuvrant dans la lutte contre la corruption n’a pas été épargné. Dans l’application des 48 me- sures issues de l’accord entre le Congo et le F.m.i, le gouvernement de la Ré- publique du Congo, plus que jamais déterminé à prévenir et à lutter résolu- ment contre la corruption, la concussion, la fraude et

les infractions assimilées, a entrepris, depuis 2019, la réforme de son dispositif institutionnel… qui a abouti à la création de la H.a.l.c., en remplacement de deux précédentes institutions, l’Observatoire anticorrup- tion et la Commission na- tionale de lutte contre la corruption…», a rappelé Emmanuel Olita Ondongo.

La H.a.l.c se réjouit de ce qu’étant encore au début de ses activités, les auto- rités procèdent déjà à la déclaration de leur patri- moine. Selon qu’il est dit

dans la loi n°4-2019 du 7 février 2019 relative à

«l’obligation de déclara- tion de patrimoine par les citoyens élus, ou nommés à une haute fonction pu- blique».

La campagne de sensibi- lisation est un impérieux devoir pour l’institution, afin de baliser la voie de l’émergence tant attendue du Congo. Seulement voi- là, «il est incompatible de sauver, d’un côté l’émer- gence d’un pays, et de l’autre entretenir dans ce même pays, les antiva- leurs comme la corruption, la concussion, la fraude, etc», a soutenu Emmanuel Olita Ondongo, qui estime que le seul secret pour y arriver, c’est «le change- ment de nos comporte- ments, nous, filles et fils de ce pays que nous aimons tous», a-t-il conclu.

Cette campagne de sen- sibilisation se poursuivra dans d’autres ministères et institutions publiques.

Le Ministère de l’économie forestière, le Ministère des transports et de la marine marchande, le Ministère de l’économie, du plan et de la statistique et le Ministère des postes, des télécom- munications et de l’écono- mie numérique ont déjà été sensibilisés.

Joseph MWISSI NKIENI

L

es accidents de la circulation constituent, depuis quelques années, un fléau de plus en plus inquiétant qui mérite d’être éradiqué sur les routes congo- laises. Le facteur humain en est l’une des principales causes:

excès de vitesse, mauvais dé- passement, non-respect du code de la route, refus de priorité, surcharge, non-respect de la distance de sécurité, défaut de permis de conduire, alcoolisme, distraction, fatigue ou somno- lence, usage du téléphone au volant, conduite de véhicule à la mécanique défaillante, etc. Il y a aussi que la route congolaise est souvent muette, par l’absence de panneaux de signalisation.

Dans les villes, les feux de croi- sement font souvent défaut dans plusieurs carrefours.

Face au facteur humain, il y a lieu de recourir à la conscientisa- tion, en plus des sanctions déjà prévues par les textes législatifs et réglementaires. Grâce à la

mobilisation des O.n.gs (Organi- sations non-gouvernementales) depuis les années 90, les Na- tions unies ont institué, à partir de 2005, la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route. Elle est célébrée le troisième dimanche du mois de novembre, chaque année. Ainsi, le dimanche 21

novembre 2021, la communau- té internationale va orienter son attention sur les victimes de la route. Le Ministère en charge du transport a-t-il prévu des activités ou une déclaration à l’occasion de cette journée? On le saura dimanche prochain.

Il y a lieu de rappeler que cette journée a pris naissance grâce

aussi à la décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020, proclamée par l’Assemblée gé- nérale des Nations unies en 2010. Elle a permis d’amener les Etats à prendre des mesures plus énergiques, afin de sauver des vies face au péril de la route.

Malheureusement, tous ces évé- nements n’ont pas tellement im- pacté la politique de notre pays en matière de transport terrestre.

Mais, mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. Notre pays peut par exemple instituer, pourquoi pas, une journée nationale contre les accidents de la route, pour orien- ter l’attention sur le nécessaire travail de conscientisation des automobilistes, afin de baisser le taux de mortalité trop élevé sur nos routes et améliorer la sécu- rité routière. Les médias attirent souvent l’attention des autorités nationales sur le péril routier. La route lourde Brazzaville/Pointe- Noire, malgré un trafic qui n’est pourtant pas intense se révèle, cependant, dangereuse surtout sur la traversée du Mayombe où l’on relève un taux d’accidents important. En tout cas, il est clair qu’au regard des accidents mortels qu’on peut éviter, le gou- vernement doit agir, pour sauver des vies. Les organisations de la société civile doivent aussi apporter leur contribution, pour faire bouger les lignes.

Jean-Clotaire DIATOU

Transport terrestre

Pourquoi pas une journée nationale de lutte contre les accidents de la route?

Depuis que le pays a fait l’effort de bitumer une grande partie de son ré- seau routier, il est apparu un fléau qui a fait monter le taux de mortalité sur les routes: les accidents de la circulation. Dans l’après-midi du mercre- di 10 novembre 2021, un grave accident mortel s’est produit sur le viaduc reliant Talangaï à Kintélé. Une camionnette est entrée en collision avec un taxi, faisant des morts et des blessés graves parmi les passagers à bord du taxi. Les débris du véhicule éparpillés sur la voie bitumée et le réverbère renversé témoignaient de la violence du choc. L’excès de vitesse est sans doute la cause aggravante de cet accident effroyable, offrant un spectacle chaotique en termes de secours.

Lutte contre la pandémie de covid-19

Don américain de 168.000 doses de vaccin Johnson &

Johnson au Congo

Le gouvernement américain a fait don au Congo de 168.000 doses supplémentaires de vaccin John- son & Johnson. Ce don a été remis par le chargé d’affaires à l’Ambassade des Etats-Unis au Congo, Daniel Travis, mardi 16 novembre 2021. Il a été ré- ceptionné par le Dr Alexis Mourou-Mouyoka, dans la cour du Programme national de vaccination à Brazzaville.

Les vaccins distribués par le gouvernement amé- ricain sont sûrs et approuvés par l’O.m.s (Orga- nisation mondiale de la santé), souligne la parti américaine. En août dernier, les Etats-Unis avaient déjà fait don au Congo d’un lot de 302.400 doses supplémentaires de vaccin Johnson & Johnson.

Ce qui porte le total du don américain de vaccin à 470.400 doses.

Daniel Travis et le Dr Alexis Mourou-Mouyoka.

Les participants...

... à la campagne de sensibilisation.

Lutter contre le fléeau des accidents de la route, pour sauver les vies.

(5)

NATIONAL

PROPOS D’éTAPE

L

es membres du Bureau politique, sous la houlette de Pierre Moussa, le se- crétaire général, ont démarré leurs travaux en observant une minute de silence en mémoire, de leurs collègues, Richard Eyeni et Clément Mouamba, décédés respecti- vement le 3 et le 29 octobre 2021. Pour Pierre Moussa,

«ces deux camarades dont la disparition était insoupçonnée lors de leur participation à la dernière réunion, ont servi avec acharnement le Parti congolais du travail et ont rempli avec honneur et loyau- té les missions dont ils étaient chargés au niveau de l’Etat».

Pour le bureau politique du P.c.t, le 21 mars 2021 restera à jamais marqué d’une pierre blanche dans les annales des élections présidentielles en République du Congo, d’autant que «ce jour-là, a eu lieu une élection présiden- tielle paisible et massive, qui a donné un résultat électoral sans appel en faveur du Pré- sident Denis Sassou-N’Gues- so, candidat du P.c.t et de la majorité présidentielle, qui a récolté, dès le premier tour,

Deuxième réunion extraordinaire du Bureau politique du P.c.t

«Mettre toutes les chances de notre côté, aux élections législatives et locales de 2022»

Le Bureau politique du P.c.t (Parti congolais du travail), issu du 5ème congrès ordinaire, a tenu, samedi 13 novembre 2021, au Palais des congrès, à Brazzaville, sa deuxième réunion extraordinaire qui avait trois principaux points à l’ordre du jour: l’examen et l’adoption du projet de synthèse de sa première réunion extraordinaire; les leçons à tirer de la présidentielle de mars 2021 et la projection des législatives et des locales de 2022; l’information sur la mission effectuée, du 26 au 29 octobre 2021, par le secrétaire général dans les départements de la Bouenza et du Niari.

1.539.725 voix soit 88,40%

des suffrages exprimés», a indiqué le secrétaire général du P.c.t.

Seulement voilà, malgré cette «majorité écrasante des voix», «l’habitude, c’est, certes, une qualité, mais ce n’est pas parce qu’on a l’ha- bitude de gagner qu’on va se croiser les bras et attendre la victoire qui viendra du ciel.

La victoire ne vient jamais du ciel, elle vient du travail et de la méthode… Nous pensons qu’à chaque victoire suffit sa peine. C’est pourquoi nous travaillons», a renchéri Parfait Iloki, porte-parole du P.c.t, au

cours d’un point de presse qui a précédé le conclave du Bureau politique. Celui-ci a rappelé que le P.c.t, à lui seul, dispose déjà d’une majorité absolue à l’assemblée natio- nale, de 96 députés sur 151 circonscriptions. La stratégie à mettre en place consiste évidemment à retrouver cette majorité sinon à la conforter, aux législatives de 2022.

Ainsi, le 30 avril 2021, à l’oc- casion de sa 4ème réunion ordinaire, le Bureau politique s’était fortement intéressé aux enseignements à tirer de la participation du parti à cette élection présidentielle et avait,

à juste titre, fait le choix d’une réunion appropriée, pour une meilleure préparation au dé- bat. C’est à ce titre qu’il s’est réuni, «pour analyser, en profondeur, cette historique expérience électorale. Les enseignements sortis de ces travaux vont être mis à profit, pour aiguillonner l’élaboration de notre stratégie électorale pour les élections législatives et locales de 2022», a souli- gné Pierre Moussa.

«Dans un esprit de camara- derie et de solidarité, nous avons passé au peigne fin cette riche expérience, les forces et les faiblesses ont été mises en évidence. Des pistes d’action pertinentes ont été tracées, pour mettre toutes les chances de notre côté, aux élections législa- tives et locales de 2022», a déclaré le secrétaire général dans son mot de clôture de la réunion extraordinaire.

Il n’a pas manqué de rappeler aux membres et sympathi- sants du P.c.t que la vaccina- tion et les mesures barrière restent les seules alternatives pour lutter contre la troisième vague de la pandémie de covid-19. Et cette réunion extraordinaire, la première convoquée après la tenue de l’élection présidentielle de mars 2021, s’est tenue dans le strict respect des mesures barrières contre la pandémie de Covid-19.

Joseph MWISSI NKIENI

L

’atelier d’appui technique à la mise en œuvre des recomman- dations de l’examen périodique universel du Congo (Epu) s’est tenu dans le but d’assurer une protection effective des droits de l’homme dans les pays du monde en général et au Congo en particulier. Des méca- nismes internationaux ayant mandat de veiller à la traduction, dans la pratique, des dispositions des textes internationaux des droits de l’homme ont été institués par les Nations unies. Il s’agissait aussi de réexami- ner les recommandations telles que formulées par les pays membres du

Conseil des droits de l’homme.

Pour Chris Mburu, l’examen ou l’éva- luation périodique universelle revêt une importance capitale pour le gou- vernement, d’autant qu’il a même fi- guré dans le discours du Président de la République sur l’état de la Nation du 23 décembre 2020. Or, «celui qui se soumet à l’évaluation cherche à mesurer le progrès», a-t-il fait savoir.

Il est vrai que le Congo dispose d’un cadre normatif et législatif en matière des droits de l’homme. Mais, il est difficile d’évaluer son application, à cause du «déficit dans le reportage», a-t-il souligné. C’est ainsi qu’il a plai-

dé pour la mise en place d’un méca- nisme national qui aura en charge d’élaborer les rapports nationaux, de traiter des droits de l’homme et du suivi de la mise en œuvre des recom- mandations.

Pour le ministre Bininga, au titre de la coopération technique avec les mé- canismes internationaux et régionaux des droits de l’homme, la recomman- dation 130.30 invite la République du Congo à «solliciter l’appui internatio-

nal nécessaire pour accroître la ca- pacité de protection et de promotion des droits de l’homme». En initiant cet atelier, les Nations unies, par l’en- tremise du «Centre des Nations unies pour les droits de l’homme et la dé- mocratie en Afrique centrale s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre de cette résolution», a-t-il conclu.

J. M.NK.

Droits de l’homme

Mise en œuvre des recommandations de l’examen périodique universel du Congo

Il s’est tenu du 28 au 29 octobre 2021, à l’Hôtel Saint-François (siège de l’Acérac) à Brazzaville, un atelier d’appui technique à la mise en œuvre des recommandations de l’examen périodique universel du Congo (Epu). Organisé par le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) et le gouvernement, cet atelier était ouvert lors d’une cérémonie coprésidée par Aimé Wilfried Bininga, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, et Chris Mburu, coor- donnateur résident du système des Nations unies en République du Congo. C’était en présence de Mme Inès Bertille Nefer Ingani, ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, et de Mme Emma Ngouan Anoh, repré- sentante-résidente du Pnud au Congo.

Fonds et fond

Certains éphémères se réjouissent déjà du probable accord entre leur pays et la communauté financière in- ternationale. Les effets d’annonce se multiplient dans les médias et réseaux sociaux. On comprend bien cette euphorie, tant la situation sociale est alarmante pour tous les éphémères. Le salut semble donc venir d’un certain Fonds, dont la vocation est de proposer des va- riables d’ajustement à certaines économies contre de l’argent frais. Mais, il ne s’agit, pour l’instant, que d’un avis technique, qui doit inévitablement recevoir l’accord du Conseil d’administration de ce fonds.

Seulement, il y a fonds et fond. Il y a le Fonds qui en- fonce ses fourches caudines dans les champs écono- miques des pays pauvres, disons quémandeurs, parce que, entre autres, ils gèrent mal leurs richesses, et il y a le fond qui manque le moins; c’est du moins ainsi que de La Fontaine aurait dû écrire dans sa fable «le laboureur et ses enfants».

Parce que: «Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût. Creusez, fouiller, bêchez; ne laissez nulle place où la main ne passe et repasse», il s’agit bien de la terre, donc de la production agricole. On peut, également, penser aux richesses minières, pétrole, fer, cuivre, dia- mant, or, coltan, etc. Le développement, c’est dans la capacité des éphémères à gérer le fond de leurs terres.

Fond qui leur fournit de quoi se nourrir et de nourrir les autres; c’est le développement de l’agriculture commer- ciale. Fond qui leur permet, par la transformation locale des minerais, de développer l’industrie et de fournir à la consommation directe et intermédiaire, des biens éla- borés.

Le fond des terres et des mers des éphémères contient plus que ce que ne peuvent leur donner les autres fonds. Ces derniers, dont celui dont on parle, ces der- niers temps, au Congo, ne sont qu’un récipient qui re- çoit la fortune des uns pour la fructifier, sous conditions, chez les autres, sans que ces derniers n’en ressentent réellement les bienfaits. Pire, on les achète avec ça et Patrick Boucq de surenchérir: «Le soleil levant les fonds achète l’Afrique et nous la France, donnons les leçons de choses».

Prométhée

Direction: 05 568.54.47 / 05.564.40.99 E-mail:lhorizonafricain@gmail.com /

www.lhorizonafricain.com

Sous l’immatriculation 108/MCM/DGAI/DPE du 19 Mars 2019

Directeur de publication:

Chrysostome Fortuné FOUCK ZONZEKA Rédacteur en Chef:

Hervé EKIRONO Secrétaire de rédaction :

Clotaire DIABOUA

Directeur commercial & Relations publiques : Rigobert MOBOLAS : 05.656.37.31

Mise en pages : TORNADE Prince Juvet NTSIMOU

Où trouver le journal

L’HORIZON AFRICAIN?

Brazzaville:

- A la Papeterie Centrale (à côté de l’ex-Congo Pharma- cie);

- A la Librairie Zamor (au Marché Total, à côté de la Station service SNPC D);

- A la Réception de L’Hôtel Saphir;

- Au Super marché Casino Grand Fleuve;

Pointe-Noire:

- A la place de La Poste, au centre-ville;

- A la Maison de la Presse;

- A la Librairie Paillet;

- A l’Aéroport International Agostino Neto;

- Vers le Rond-Point Fond Tié-Tié, en face de la Phar- macie.

Demander à l’Hôtel SAPHIR de Brazzaville La réunion s’est tenue dans le respect des mesures barrières.

Photo de famille à l’issue de l’atelier.

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PUBLICITE

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NATIONAL

P

lacé sous le haut pa- tronage du Président de la République du Sénégal, Macky Sall, sous le thème: «Une réponse qui ne laisse personne pour compte dans le contexte de covid-19 et des nouvelles pandémies», le sommet ré- gional Afrique de l’Ouest et du centre sur le V.i.h-sida était ouvert par Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénéga- lais de la santé et de l’action sociale. Les participants ont ensuite échangé, à travers des panels sur diverses thé- matiques liées au V.i.h-sida, pour s’engager à nouveau dans une riposte qui fonc- tionne pour tous. En effet, la rencontre visait plusieurs objectifs notamment:

- réunir les principales par- ties prenantes mondiales et régionales pour définir des étapes nécessaires pour des réponses efficaces au V.i.h-sida;

- échanger sur les lacunes de la riposte contre le V.i.h en Afrique de l’Ouest et du centre, afin de mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé d’ici à 2030;

- lutter contre les inégalités et mettre les plus vulnérables au centre des réponses.

Au-delà des objectifs, le sommet de haut niveau de Dakar a favorisé un engage- ment politique pour reposi- tionner le V.i.h-sida au cœur d’une approche de la santé résiliente. Il a fait connaître les engagements pris dans la déclaration politique sur l’épidémie, les approches adoptées dans la stratégie mondiale de lutte contre le sida et les recommandations émises par l’Onusida sur les questions humanitaires et ré- gionales.

Les discussions ont égale- ment porté sur la déconsidé- ration du rôle et des relations des gouvernements et de la société civile en Afrique de l’Ouest et du centre, c’est- à-dire la redynamisation du rôle des gouvernements, le repositionnement des com- munautés au centre des ré-

Sommet Afrique de l’Ouest et du centre sur l’épidémie de V.i.h-sida à Dakar

Lutter contre les inégalités et mettre les plus vulnérables au centre des réponses

Une délégation du Ministère de la santé et de la po- pulation, conduite par le Dr Ludovic Gnekoumou Libaba, conseiller technique du ministre de la san- té et de la population, le Dr Benjamin Atipo, direc- teur exécutif du C.n.l.s.e (Conseil national de lutte contre le sida et les épidémies) et de la docteure Cé- cile Mapapa Miakassissa, directrice du P.n.l.s (Pro- gramme national de lutte contre le sida) a participé, du 31 octobre au 2 novembre 2021, à Dakar, capitale du Sénégal, au sommet régional d’Afrique de l’Ouest et du centre sur le V.i.h-sida, co-organisé par l’Onu- sida et l’Institut de la société civile pour le V.i.h et la santé en Afrique de l’Ouest et du centre.

ponses aux pandémies, la redéfinition de la coopération entre les gouvernements et la société civile et la promo- tion des bonnes pratiques existantes.

La région d’Afrique de l’Ouest et du centre ne re- présente que 8% de la po- pulation mondiale, mais elle abrite plus de 12% des per- sonnes vivant avec le V.i.h dans le monde. De plus, 1 nouvelle infection à V.i.h sur 3 chez les enfants se produit

dans cette région et seule- ment 35% des enfants sont sous traitement (comparé à 77% des adultes.) Et 22% de tous les décès liés au sida proviennent de cette partie du continent africain.

Outre le plaidoyer en faveur de la société civile, la ren- contre a relevé la nécessité de l’augmentation, par les gouvernements, du finance- ment national de la riposte

au V.i.h, la relance de l’ini- tiative «Education plus»

qui souligne l’importance de maintenir les filles et les jeunes femmes dans l’ensei- gnement secondaire, l’amé- lioration de la distribution des antirétroviraux sur plusieurs mois, la prévention et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

«Les 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre concentrent, à eux seuls, 4,7 millions de personnes

vivant avec le V.i.h, soit 12%

des cas de V.i.h dans le monde», a rappelé le Pré- sident Macky Sall dans son discours de clôture. «C’est pourquoi la mobilisation doit rester de mise autour de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida, stra- tégie 2021-2026 visant entre autres l’accès équitable et égal aux services et solutions liés au V.i.h», a-t-il poursuivi,

en s’engageant à être désor- mais l’interlocuteur des orga- nisateurs auprès de l’Union africaine et des partenaires internationaux pour le ren- forcement des financements dans la lutte contre cette maladie. Reste maintenant à la délégation congolaise de faire écho de cette impor- tante réunion qui relance la lutte contre le V.i.h-sida dans les pays concernés.

Urbain NZABANI

L’ambassadeur de France, François Barateau, a procédé, jeudi 11 novembre 2021, au dépôt d’une gerbe de fleurs au monument des morts du cimetière du centre-ville de Braz- zaville, à l’occasion du 103ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Il avait à ses côtés le général de divi- sion Guy-Blanchard Okoï, chef d’Etat-major général des Fac (Forces armées congolaises), représentant le ministre de la défense nationale. C’était en présence des ambassadeurs d’Allemagne, Wollfang Klapper, et de l’Union européenne, Dr Giacomo Durazzo, du maire de Brazzaville, Dieudonné Bant- simba, de l’attachée de défense à l’ambassade de France, le colonel Rémy Cazenave Lavie, de quelques anciens combat- tants congolais, des élèves de l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc et du Lycée Saint-Exupéry.

Congo - France

Le 103 ème anniversaire de l’armistice de 1918

célébré à Brazzaville

Depuis 1918, l’humanité commémore, le 11 novembre de chaque année, l’armistice qui marque la fin de la Première guerre mondiale (1914-1918). Une journée de réflexion, en mémoire des morts de cette guerre parmi lesquels figurent des troupes coloniales africaines (combattants) qui ont combattu sous les couleurs françaises contre l’Allemagne.

Cet hommage, qui est devenu une tradition au Congo, a été marqué par le dépôt de gerbes de fleurs devant le monument des morts, au cimetière du centre-ville de Brazzaville. La céré- monie était marquée par trois temps forts. Il y a eu d’abord, la levée des couleurs et le retentissement des hymnes nationaux congolais et français. Ensuite, la série des allocutions en mé- moire des victimes et des familles concernées: représentant des enfants de troupes de l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc; celui des élèves du Lycée français Saint-Exupéry. Le dépôt de gerbes de fleurs par les autorités civiles et militaires présentes a constitué le clou de la cérémonie.

Interrogé par la presse, au terme de la cérémonie, le diplomate français, François Barateau, a déclaré: «C’est notre passé, il ne faut pas rester bloqués, mais il faut s’en souvenir, pour sa- voir d’où l’on vient. Des erreurs qu’on a pu faire et qu’il ne faut surtout pas recommencer naturellement. Cette guerre est une catastrophe et c’est légitime que nous rendions, tous les ans, un hommage à nos morts». Il a poursuivi plus loin, en tombant sur l’actualité: «La paix est fragile et elle doit être consolidée chaque jour par des bonnes volontés. Le forum de Paris sur la paix est un dispositif parmi d’autres pour essayer de regrouper tous les dirigeants qui ont envie que cette paix aille mieux. On a beaucoup parlé du climat, mais la paix est aussi un autre vecteur essentiel».

Roland KOULOUNGOU Les participants au sommet de haut-niveau de Dakar contre le V.i.h-sida.

Le Dr Ludovic Gnekoumou Libaba (à g.) la Dre Cécile Mapapa Miakassissa en compagnie du direteur régional, équipe d’appui aux régions de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, à Dakar.

Les officiels.

Le dépôt de gerbes de fleurs.

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TRIBUNE

Les dirigeants afri- cains: dans une braise ardente face à la Chine

O ù est la solution intelligente des dirigeants poli- tiques africains du Sud du Sahara, pour le dé- veloppement de leur ré- gion? A plus de 60 ans d’indépendance, ils ont choisi d’autres impéria- listes, pour une nouvelle colonisation: les Chinois.

Ce qui démontre que les Africains ne sont pas en- core sortis du mythe de la caverne. Ils sont en- core dans une nébuleuse malédiction qui n’affirme point l’envol de leurs es- prits, qui restent prison- niers des extérieurs.

Pourtant, dans les an- nées 60, la Chine, la Co- rée du Nord et la Corée du Sud eurent presque la même morphologie en matière économique avec le continent africain.

Les images filmiques en sont un exemple. Elles montrent les Chinois qui croupissaient dans une misère aigüe, dans une précarité sans appel.

Mais, l’expression: «Pé- ril jaune» utilisée par les Occidentaux eut pour rôle de considérer les Chinois comme des moins qu’à rien. Plus tard, ils de- viennent une puissance, certes incontournable, en matière économique, mais prédatrice sur les dos des pays africains qui, eux aussi, devraient suivre ou copier le par- cours historique des Chinois, pour se sentir autonomes. Rien à faire, que des discours, parti- sans du moindre effort!

La présence des Chinois

Pour la Chine, je raccuse!

Il y a plus plusieurs décennies, le Président Fulbert Youlou publiait un ouvrage lumineux intitulé: «Pour la Chine, j’accuse», où il prit une posi- tion fâcheuse et incontournable à l’endroit de la République communiste chinoise. Dans cet ouvrage culte, il expose littéralement ce pays qui a une mauvaise politique en matière économique et politique, envers l’Afrique.

Elle profite seule, en sourdine, sans regarder les autres. A lire Fulbert You- lou, c’est une République prédatrice. Ses pensées ne sont pas restées erro- nées. Aujourd’hui, je constate la présence multiple de la Chine en Afrique noire où elle participe à financer ces Etats dans le cadre des constructions d’infrastructures minières, industrielles, transport et autres. Mais, les es- prits éclairés constatent que la Chine à vocation sans détours d’exploiter le plus de matières premières et de s’enrichir tout en mettant les Etats africains dans une dépendance absolue vis-à-vis d’elle. Elle veut coloni- ser l’Afrique subsaharienne de façon moderne, par rapport au poids de la dette. Une véritable maintenance dans son giron économique. C’est dans ce contexte, je raccuse la Chine

en territoire africain mé- rite une attention très vive. Ce ne sont pas des enfants de chœur ni des philanthropes. Les Afri- cains ont l’obligation de veiller sur les contrats qu’ils signent avec eux, de bien regarder pour ne pas délaisser le conti- nent, surtout, l’Afrique noire. Par exemple, au- jourd’hui, ils ont investi beaucoup de milliards, pour la construction des chemins de fer en Ethiopie, au Kenya, en Angola et pourquoi en la République du Congo (RC), aucune contre- partie, pour amoindrir le choc du prêt alloué à ces pays respectifs? Ce qui veut dire qu’un jour, peu importe le régime, ils seront capables de réé- chelonner la dette, pour asphyxier ces Etats, au cas où ces peuples vou- dront connaître la vérité sur les contrats signés.

Ils sont devenus les maîtres des Africains. Ils exercent même le com- merce qui est destiné aux nationaux. C’est le cas de la Zambie où 85% du commerce est détenu par les Chinois. Ils ont enva- hi les différents marchés

primaires où les produits de premières nécessités (viande, poules, coqs, tomates, oignons...) sont entre leurs mains. Alors, comment comprendre cela? Pourtant, ils sont ar- rivés pour travailler dans les grandes sociétés.

Mais, ils s’intéressent, désormais, aux petites choses. Quel laxisme des autorités africaines! La Zambie se fait piller ses propres ressources par la Chine.

Je raccuse la Chine, parce qu’elle ne sera jamais tendre envers l’Afrique. Ce qui l’inté- resse, ce n’est autre chose que ses matières premières et non son développement. La Chine, malgré ses dons de construction de bâti- ments publics ou encore les contrats qu’elle signe à moindre coût, tout ceci n’est que trompe-l’œil.

Aucune véritable consi- dération majeure à l’en- droit des Africains. Les Chinois cachent une mauvaise image.

Aujourd’hui, la Chine a atteint 2,5% du com- merce mondial et pre- mier bailleur bilatéral au monde. Elle a aussi signé des contrats miniers en République Démocra- tique du Congo (RDC) ainsi qu’en Namibie. La présence de la Chine dans l’espace africain est de 89% et dans celui de l’Afrique subsaharienne est de 92%. C’est une sorte de nouvelle vague de colonisation, cette fois-ci, avec le continent asiatique. Mais, à quand la présence massive de l’Afrique vers d’autres continents, pour aussi

montrer sa puissance et sa capacité? En fai- sant l’échographie ou la radioscopie politique, je constate que toutes les Républiques africaines sont pleines de microbes provenant de leurs diri- geants. Il faut apporter des solutions sanitaires pour un soulagement dans la pensée.

Afrique: le développe- ment, un mythe pour les dirigeants politiques?

Les dirigeants africains, surtout les subsaha- riens, ne croient pas au développement de leur espace géographique.

Est-ce qu’à 60 ans d’in- dépendance, les Noirs devraient encore rece- voir les dons comme la construction des hôpi- taux, les bavettes contre le coronavirus, les boîtes de conserve, les équipe- ments sportifs, les mai- sons de logement, les produits agricoles, etc?

C’est dans ce contexte que les Chinois profitent de notre naïveté pour nous fournir tout ce qu’ils veulent. Aucun indice de vérification fiable sur les produits reçus.

54 Etats africains pour un développement durable introuvable. Ce qui déve- loppe ce continent, c’est plus la présence de ce qui est inutile et immobile, source de pauvreté et de recul, c’est l’ethnie-thé- rapie considérée comme la force politique, afin de demeurer longtemps au pouvoir. En Afrique, un homme politique, sans l’ethnie-thérapie est un tigre en papier. Cela constitue un danger pour l’évolution des sociétés africaines, qui ne pensent point à construire les édi- fices et transformer leurs sociétés, préférant appe- ler les mains chinoises pour une mauvaise et maladroite exploitation.

La question que l’on se pose tous les jours, est-ce que les Africains sont-ils grands d’esprit ou ont-ils de la matière grise pour développer leur continent?

Célestin Désiré NIAMA (Historien)

Par Célestin Désiré Niama.

Droits de l’homme

Une campagne de sensibilisation

contre la torture au Congo

Dans le cadre du Projet «Prévenir et protéger les détentions, les arrestations arbitraires et la torture», le Cudhoc (Cercle uni des droits de l’homme et de culture de paix), en collabora- tion avec l’Ong française basée à Lyon «Agir ensemble pour les droits humains», a décidé de vulgariser sa campagne de sensibilisation et de lutte contre la torture, les arrestations et les détentions arbitraires au Congo. C’est ainsi qu’elle a invité les médias à couvrir son opération du 10 novembre dernier, au quartier Plateau des 15 ans, dans le quatrième arrondissement Moungali, à Brazzaville. A cette occasion, les animateurs de son équipe de sensibilisation ont fait le porte- à-porte, pour informer les populations sur les atteintes aux droits humains.

La campagne de sensibilisation et de lutte contre la torture, les arrestations et les détentions arbitraires au Congo, me- née par le Cudhoc et l’O.n.g française «Agir ensemble» va durer un an, sous l’égide de Gaspard Mienantima, président du Cudhoc et de Mme Chloé Fabre, chargée de projets sur le terrain de l’O.n.g «Agir ensemble».

Lancée à Brazzaville en janvier dernier, elle va s’achever en janvier 2022. Ainsi, après les arrondissements 8 Madibou, 7 Mfilou, 9 Djiri, 6 Talangaï et 2 Bacongo, le tour est revenu à l’arrondissement 4 Moungali. L’objectif est de permettre d’aider les populations à se prendre en charge, en maîtrisant la loi. Car, pour agir ou réagir, il faut connaître les principes juridiques.

Sur le terrain, les difficultés ne manquent pas. «Dans un pre- mier temps, les populations ne comprennent pas le bien-fon- dé de cette campagne. Mais, au fur et à mesure que nous expliquons, elles se rendent compte que c’est un message pertinent. Et puis, il y a de la réticence dans la dénonciation.

Si nous allons vers les populations, c’est pour qu’elles dé- noncent, parce que ce sont-elles les victimes», a expliqué Gaspard Mienantima.

Selon lui, dans les lieux de détention, la torture a changé de forme. Elle est devenue déguisée en quelque sorte. «Dans les postes de sécurité publique, en réalité, les policiers ne tapent plus. Ils ont donné le relais aux précédents détenus dans les cellules, qui prennent en charge les nouveaux venus dans ces cellules, au vu et au su des policiers qui assistent avec leur aval. Les détentions arbitraires sont devenues mon- naie courante, parce que c’est maintenant un business. Il faut arrêter pour que les parents aillent payer les amendes, pour faire fonctionner, soit disant, leurs services. Pourtant, ils sont subventionnés par l’Etat», a-t-il poursuivi.

Pour sa part, Mme Chloé Fabre a expliqué le sens de ce projet. «On travaille en étroite collaboration avec des petites organisations telles que le Cudohoc. Nous sommes sur un projet financé par l’Union européenne et une fondation amé- ricaine dont l’objectif est de prévenir et réagir contre les actes de torture, de détention arbitraire et abusive en République du Congo. On travaille aussi avec l’Observatoire congolais des droits de l’homme (O.c.d.h). Ensemble, nous accompa- gnons les petites organisations locales à mener des activités sur cette thématique. Si nous menons tous ces projets, c’est parce qu’on s’est rendu compte que les populations n’étaient informés pas sur leurs droits. Ces actes de détention arbi- traire, de torture sont répandus. Malheureusement, les popu- lations ne sont pas au courant que les sévices subis ne sont pas admis par la loi. D’où l’objectif de cette forme de sensi- bilisation d’aller de porte-à-porte, pour être directement avec les populations, pour qu’elles se défendent, en connaissant mieux le droit», a-t-elle déclaré.

Martin BALOUATA-MALEKA Mme Chloé Fabre et Gaspard Mienantima au premier plan.

conduisant la campagne de sensibilisation.

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SOCIETE

Lettre de Yakamambu

La saison sèche, aux mois de juillet, août et de sep- tembre, est la saison la plus indiquée pour les cérémo- nies de mariage et de retrait de deuil. Pour cause, il fait frais, donc pas chaud et il ne pleut pas. Yakamambu y est invité, presqu’à toutes ces cérémonies. Lui qui, avec son œil de lynx, a remarqué que les femmes invitées, y vont avec de gros sacs. Yakamambu pense que ces sacs contiennent des tenues de rechange au cas où…

Mon œil, ce sont plutôt des sacs fourre-tout!

Il a remarqué, en effet, que, mettant de côté leur digni- té, elles fourrent en catimini, dans ces sacs, après avoir mangé, les couverts, les verres et autres assiettes qu’on leur a servis pour le repas. Ça ne s’arrête pas là. L’occa- sion faisant le larron, elles y fourrent aussi une partie de la nourriture qui leur est servie, pour tout emporter chez elles, afin d’assurer le repas du soir ou de la journée à leur progéniture restée à la maison. Misère oblige, dit- on!Heureusement que Franco Luambo Makiadi n’est plus de ce monde. Lui qui avait chanté «ozala ka na yo trop impoli ehh», aurait fustigé le comportement de toutes ces femmes devenues des adeptes des anti-valeurs que l’Eglise et l’Etat ne cessent de dénoncer. Jusques à quand la misère nous poussera à avoir des compor- tements aussi bizarres et dégradants? Dieu seul le sait.

C’est à la fois triste et honteux. «Nzambe a yokela biso mawa». Ne sois pas surpris que d’ici là, si ces femmes ne changent pas de comportement, l’on ne serve dans les mariages et dans les retraits de deuil, aux invités que des verres, des couverts et des assiettes à jeter.

Au revoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

Mon très cher Mbulunkué, mboté!

P

remière cause de morta- lité chez les personnes atteintes d’albinisme, le cancer de la peau nécessite un dépistage précoce. Pour ce faire, l’Ajca, qui fait de la cause des albinos son cheval de ba- taille, consacre deux semaines pour traiter gratuitement les personnes atteintes de cette pathologie.

Deux experts russes et un ex- pert en oncologie venu de la RD Congo, ensemble avec l’équipe médicale de l’Ajca apportent des soins médicaux à environ 150 patients. Ces spécialistes partagent leur savoir-faire avec les médecins de la clinique, afin que ces derniers puissent, dé- sormais, être capables de traiter cette pathologie sans apport ex- térieur. «Comme vous le savez, la technologie évoluant chaque jour, il est donc important d’ac- tualiser les connaissances, en faisant recours à ceux qui ont plus d’expériences, qui peuvent peut-être mieux soigner que nous, pour que la situation des

albinos souffrant du cancer de la peau puisse s’améliorer», s’est réjoui le président de l’A.j.c.a.

Ce dernier a, par ailleurs, ap- pelé les familles ayant des proches présentant des signes de cette pathologie d’adhérer à cette initiative qu’il qualifie de bénéfique. Jhony Chancel Nga- mouana espère qu’avec l’ac- compagnement du Ministère de la santé et de la population, son association pourra faire en sorte

que les personnes atteintes d’albinisme ne meurent plus de cancer de la peau. Il a remercié les bienfaiteurs sans lesquels cette opération n’aura pas été réalisée.

L’ambassadeur russe, Gueor- guy Tchepik, a encouragé l’Aj- ca et l’a assuré du soutien du gouvernement de son pays. Le diplomate russe a fait savoir qu’un accord de partenariat sera signé prochainement entre

A.j.c.a (Association Jhony Chancel pour les albinos)

Campagne de dépistage et de traitement gratuit du cancer de la peau

Après la première campagne de dépistage et de traitement gratuits des lésions précancéreuses et du cancer de la peau chez les personnes at- teintes d’albinisme, qui s’était déroulée en janvier 2021, l’Ajca (Asso- ciation Jhony Chancel pour les albinos) mène, du 15 au 25 novembre courant, une campagne similaire à Brazzaville. Près de 150 albinos sont actuellement pris en charge à sa clinique médicale, située au siège de son association, à Moungali, le 4ème arrondissement, grâce à l’appui de l’Ambassade de la Russie au Congo et du Consulat de la Ré- publique de Saint Marin au Congo.

le Ministère de la santé et de la population et le Centre oncolo- gique national de Moscou.

Lancée lundi 15 novembre der- nier, par le président de l’A.j.c.a, Jhony Chancel Ngamouama, cette campagne a été réhaus- sée, lors de son lancement, par la présence de l’ambassadeur de la RD Congo, Christophe Muzungu, du consul honoraire de Saint-Marin, Marcello Del- la Corte, et de l’administra- teur-maire de Moungali, Ber- nard Batantou. La cérémonie de lancement a coïncidé avec la signature d’un accord entre l’A.j.c.a et le Centre oncologique national de Moscou (Russie).

Grâce à ce protocole, le centre russe aidera l’association dans le suivi des patients, à travers des examens approfondis des échantillons prélevés auprès des malades.

Pour rappel, la première cam- pagne avait atteint environ 500 albinos présentant des taches noires et des plaies précancé- reuses. Association à but non lucratif créée en 2014, l’A.j.c.a promeut les capacités intellec- tuelles des personnes albinos et les aide à faire face à leurs difficultés de santé. Elle dispose d’une clinique médicale qui est ouverte au public. Les albinos y sont pris en charge gratuite- ment.

Urbain NZABANI

Pour m’informer, je fais confiance à L’Horizon Africain. Je m’abonne!

Tél.06.662.37.39

Jhony Chancel Ngamouana (au milieu) et les médecins mobilisés pour la campagne.

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CULTURE

D

es maux multiples minent l’univers théâtral congolais qui n’est plus ce qu’il était autrefois avec le Rocado Zulu théâtre, une troupe de Sony La- bou Tansi, et le théâtre Ngunga de Matondo Kubu Turé. On observe la disparition des comédiens qui ont porté sur les fonts baptismaux au Congo cet art populaire, lequel a connu des périodes fastes, dans les années 70, 80 et 90, avec un succès certain auprès du public étranger et national.

Comment redonner au théâtre congolais son lustre d’antan?

Telle est la question que s’est posé un ancien professeur de français, après un échange à l’Institut français du Congo à Pointe-Noire. Plusieurs solutions s’offrent aux praticiens. L’une d’entre elles est de se diriger vers un théâtre d’intervention. En effet, le théâtre au Congo doit jouer un rôle éducatif au sein de la société, en exposant des actes sociaux à caractère d’utilité publique. Ainsi, une troupe de concert avec le Ministère en charge de l’agricul- ture, mettrait en scène une œuvre retraçant le bien fondé du travail agricole. C’est un acte artistique et socio-économique qui ne lais- serait pas indifférent les specta-

teurs. Comme l’autre jour dans la salle de la préfecture où la troupe théâtrale de la C.r.c (Croix-Rouge congolaise), sensibilisait sur les conséquences de la fistule obs- tétricale.

Le théâtre pourrait, également, intervenir par des créations en faveur des campagnes de sensi- bilisation préventives, en collabo- ration avec le Ministère de la san- té et de la population, sur la lutte

Plaidoyer pour un théâtre congolais

Où sont passés les comédiens et leurs troupes qui ont fait le bonheur du public?

Malgré un bilan relativement satisfaisant, le théâtre congolais est demeuré absent des grands rendez-vous internationaux. Cette absence est due à une sécheresse de créativité. Au Congo, le théâtre n’a jamais «nourri son homme», comme d’ailleurs le livre, faute de subvention. Le fonctionnariat de certains comédiens formés en Europe ou en Afrique a plongé ceux-ci dans une oisiveté culturelle mortelle pour leur art. Les préjugés autour du théâtre et les difficul- tés de carrière ont émoussé leur volonté. Les comédiens abandonnent et rares sont les troupes théâtrales qui produisent régulièrement des spectacles.

contre la covid-19 et la vulgarisa- tion des mesures barrières. Avec la H.a.l.c (Haute autorité de lutte contre la corruption), on appelle- rait les citoyens à la conscience professionnelle et au respect des biens publics. Le Ministère de l’économie forestière verrait bien la promotion de la lutte contre les abattages sauvages des arbres.

Et on peut multiplier les sujets pratiques du genre.

Malgré la non-institutionnalisation des troupes théâtrales dans les établissements scolaires et l’ab- sence du théâtre dans les pro- grammes d’enseignement, on re- marque des actions sporadiques menées par les enseignants et les élèves dans certains lycées.

L’insertion des cours d’art dra- matique dans les programmes scolaires serait utile. Les troupes scolaires deviendraient alors la pépinière d’un théâtre profes- sionnel national sain. On éviterait ainsi que l’acteur commence trop tardivement son apprentissage.

La radio et la télévision devraient se mettre au service du théâtre national et jouer un rôle primor- dial dans sa diffusion, comme cela se passe dans d’autres pays.

Désormais, le théâtre doit comp- ter avec les subventions, le mécénat et le sponsoring. Il est entendu que le théâtre ne devra sa survie qu’au développement des troupes et à l’existence de comédiens disposant d’un statut institutionnalisé, garantissant leur sécurité sociale, revalorisant leur métier et motivant leur passion.

Des subventions, des prix pour récompenser les talents, des stages de recyclage, des facilités pour les tournées à l’intérieur et à l’extérieur du pays seraient des arguments qui maintiendraient haut le flambeau du théâtre congolais et donner du travail aux professionnels comme Matondo Kubu Turé, Stan Matingou et les autres.

Chrysostome FOUCK ZONZEKA

En marge de la 5ème édition de la Relico (Rentrée littéraire du Congo) qui a eu lieu début octobre à Brazzaville, Char- din Alphonse Nkala, grand Prix littéraire Jean Malonga lors de la 4ème édition, a re- visité l’organisation de cette édition qui avait pour thème:

«Littérature: citoyenneté et responsabilité». Au cours d’une interview qu’il nous accordée cette semaine à Pointe-Noire, il revient sur ce thème qui a permis de rap- peler que «nous avons une conception de l’art tel qu’on le voit, d’une conception uti-

Chardin Alphonse Nkala, directeur départemental du livre et de la lecture publique à Pointe-Noire

«Nous avons une conception de l’art tel qu’on le voit, d’une conception utilitaire»

Préfacé par le Pr Omer Massoumou, enseignant à la F.l.a.s.h (Faculté des lettres, arts et sciences hu- maines) de l’Université Ma- rien Ngouabi, le coup d’essai de Jean-Rolmuald Mambou évoque le récit d’un jeune africain qui, à l’issue de ses études en Europe, rentre au bercail avec une femme blanche à qui les parents re- fusent la légitimité.

D’un volume de 128 pages, cette pièce de théâtre ex- pose l’aventure d’un mariage mixte entre Médard, un jeune africain qui, après ses études en Europe, ramène au pays

Rencontres littéraires à l’I.f.c

«Le poids du passé»

de Jean-Romuald Mambou

Docteur en urbanisme et aménagement, Jean-Ro- muald Mambou a signé, comme dramaturge, son entrée dans le cercle fermé des écrivains congolais.

Grâce à la pièce de théâtre «Le poids du passé», parue en octobre 2020, aux Editions Jets D’Encres (Paris, France). Cette œuvre dont la cérémonie de présenta- tion et de dédicace a eu lieu en avril 2021 était au centre des Rencontres littéraires qui ont eu lieu le 20 octobre dernier à I.f.c (Institut français du Congo) de Brazzaville.

une femme blanche, nom- mée Mireille, sans le consen-

tement de ses parents.

Arrivé au village, ensemble avec son épouse, son père, appelé Mouloungui, conteste cette union, et lui impose une femme du terroir que les pa- rents lui avaient réservée.

Pendant que la femme blanche de Médard est hon- nie, son père est secoué par la maladie. En dépit du rejet et pour son attachement à son époux, Mireille, médecin,

se voit obliger de traiter son beau-père. Après avoir re- couvré sa santé, le père de Médard finit par reconnaître la légitimité de la femme blanche de son fils.

Dans «Le poids du passé», Jean-Romual Mambou pré- sente les pesanteurs so- ciales que chacun peut subir au quotidien, selon les us et coutumes, dans le choix d’une épouse, surtout d’ori- gine étrangère ou de couleur blanche. L’auteur montre également à la société à quel point le choc de civilisation peut porter préjudice aux ma- riages mixtes. Il rappelle que le mariage est une affaire sentimentale qui ne dépend que des deux partenaires, sans interférence de qui que ce soit. Il ne dépend pas de la couleur de la peau.

Né le 20 juillet 1961 à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, Jean-Romuald Mambou a été directeur des arts et de la cinématographie au Ministère de la culture et des arts. Actif dans le monde associatif, l’auteur de la pièce de théâtre occupe des postes de responsabilité dans plusieurs organisations, en l’occurrence l’Association Louessé diaspora solidarité.

Nana KABA Jean-Romuald Mambou

La couverture du livre.

litaire». Il parle aussi de Mfumu Fylla, docteur en sciences et techniques de la communication, éditeur de presse, écrivain et musicologue, à qui une table-ronde était consacrée.

* La cinquième Relico, la rentée littéraire du Congo, a vécu. Que peut-on retenir de ses trois jours d’échanges?

** Beaucoup de bonnes choses ont été retenues par les par- ticipants et les organisateurs, parce que les hommes des lettres, les amis du livre et de la culture au Congo et d’ailleurs se sont retrouvés. Ils ont parlé du livre, de la littérature et de tout qui constitue la chaîne du livre. Ils ont aussi échangé sur les problèmes qui minent ce secteur. Ils ont fait aussi la pro- motion du livre. Quoi de mieux? On a parlé du roman, de la poésie, de l’essai notamment de l’essai littéraire. C’est le livre dans son entièreté qui a été tourné et retourné. On a parlé des hommes illustres de ce secteur.

* Vous êtes directeur départemental du livre et de la lec- ture publique, quelle appréciation avez-vous de la leçon inaugurale de cette édition?

** Le professeur Patient Bokiba n’a pas voulu que cette le- çon soit appelée «leçon inaugurale». Mais plutôt: «Causerie autour de ce thème: «littérature citoyenneté et responsabili- té». A travers l’histoire de la littérature, il y a eu des gens, des penseurs qui ont souligné que la littérature, on peut aussi la faire en ne tenant que compte de ce qu’elle est d’abord et avant tout essentiellement, quête de l’esthétique. Mais à travers ce thème, on a compris que l’on ne peut pas faire la littérature, qu’il s’agisse du roman et tout autre genre littéraire, si on ne donne pas un message fort. Cela dépend aussi de notre culture et de notre conception de l’art. Nous avons une conception de l’art tel qu’on le voit, d’une conception utilitaire, tel qu’il ne serve qu’à faire quelque chose d’utile. Ce n’est pas toujours qu’il serve le beau. Un objet d’art doit servir à quelque chose d’utile à la communauté, être utile à la personne qui le possède. On ne peut pas écrire un roman, s’il ne dit rien, s’il ne parle pas des problèmes de la société.

On ne peut pas prétendre écrire un recueil de poèmes, une nouvelle qui ne disent rien, ne donne pas un message fort qui ne peigne pas la société. Il faut peindre la société et ce à quoi elle est confrontée. Il faut faire des suggestions à la société, lui donner ce miroir qui lui permet de se regarder, pour se corriger.

* Vous avez animé quatre tables-rondes et la dernière portait sur le journaliste Mfumu Fylla, homme des lettres, musicologue, éditeur de presse et écrivain. Que représen- tait-il pour vous?

** Tout a été dit au cours de cette table-ronde. Mfumu Fyl- la, Mfumu Di Fua Di Sassa. Cet intellectuel, cet érudit, cet homme respecté de la parole donnée, rigoureux dans tout ce qu’il fait et dit! Mfumu reconnaissait sa place dans la société et a su être le grand frère des enfants de Poto-Poto. Il a su être celui-là qui apportait de l’aide à tous ceux qui en avaient besoin. Il n’avait jamais eu un discours accès sur l’ethnie. Il était un congolais et ne privilégiait pas la micro nationalité.

Au-delà, Mfumu était un citoyen du monde et un modèle pour les jeunes d’aujourd’hui.

Propos recueillis par Chrysostome FOUCK ZONZEKA

Chardin Alphonse Nkala.

La compagnie Autopsie Théâtre.

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