adresse
.' •DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
DU DISTRICT DE MONTFORT-L’AMAURY
*,A L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
M ESSIEURS,
Si, comme on
n’en peut douter,aucune
Autorité ne doit être établieque pour
lebonheur
de ceux qui vivent fous l’Autorité; quel fpeûacle plus grand,que
celui d’uneNation
éclairée,&
d’unRoi
fage, qui tousdeux
egalement pe nétrés de ce principe , cherchent auffi tousdeux
lesmoyens
d’affurer lebonheur
d’un grand Peuple,&
de mefurer à tous les pouvoirs l’étendue&
la forcene-
ceffaires
pour
le procurer!, .
Certainement
une
fi haute conception ne peut êtreque
l’ouvragedu geme
,&
s’il n’a pas atteint d’abord entièrement fon but, c’eft
que
dans des combinaifonsauflivaftes
&
auffi importantes, iln’appartient peut-êtrequ’autems &
à la fagefiede mûrir
&
de perfectionner ces productions fublimes de la penfée : à la fageffe feule il appartient peut-être de'raccorder, de lier, de confolider les diverfes parties d’unmonument
fivafte; Scde le rendre auffiutile, auffi correCt dans fes détails , qu’il fut étonnant par fa maffe&
dans fon enftmble : à la fageffe feuleil appartient peut-être de
ramener
la tranquillité dans l’intérieur de 1empire, la difeipline militaireparmi
les guerriers,&
l’argentau
trefor national; trois bafes indifpenfables dela force publique& du bonheur
individuel.Quant
àlatranquillité; fousvos yeux
attentifs,&
parlesfoins desMmiftres ,nnl
homme
en France ne devra plus défobéir à laLoi, & aux Jugemens
qui lafuivent; nul ne fefera jufticeà
lui-même
, au lieude lademander aux
Magiftrats;nulne prendra,
pour
leurréfifter,une forme
quin’auroit pasetetracee&auton
ee par la Loi; nul enfin n’effayeraimpunément
dedominer
les Magiftrats&
laLoi.* Département de Seine St Ode.
Ad £
\àJc
iq
q à(O
Ces
fautes trop de foiscommifes
dans les dernierstems
,& dont
la révolutionmême
a tant de foisgémi
; ces fautes fi graves, après avoir été,
pour
le paffé,
défapprouvées
&
pardonnéescomme une
erreur, feroientfans doute, à l’avenir,condamnées &
répriméescomme
des crimes.Messieurs,
finous appuyons
fur la nécelîitédu
rétabliffement de la tran- quillité publique, c’eft parceque
, fans elle, nos troupes de ligne recruteroient, formeroient maintiendroient plus difficilement dans la difcipline ces guerriers précieux qui, foigneux de leurs devoirs&
connoiffant leur deftination, s’exer- cent paifiblement au métier des
armes
pendant la paix,
pour
être d’autant plusfûrement,
aumoment du
befoin,les défenfeursheureux
de lapropriété publique contrel’invafion de l’étranger.Si
nous
infiftonspour
cette tranquillité intérieure ; c’elî: parceque du
point de l’adminiftrationfubordonnée,
mais élémentaire, oitnous fommes
placés,nous voyons
de plus prèsque,
fans la tranquillité, lesimpofitions ne feroient peut- être qu’un vainmot.
Comment,
en effet, feroient-elles proportionnellement réparties, au milieu de la difcorde générale&
des haines privées?comment
feroient-ellesdemandées
&
perçuesparmi
le tumulte &: les voies de fait qui s’enfuivent?comment pour-
roient-elles être payées, lorfqu’obftruant les canaux
du commerce &
laculturej lestroubles intérieurséloignentdeprefque touslescitoyens,l’aifance furlaquelle feuleon
peut bien percevoir l’impôt?Sur
tout cela&
fur lesmoyens
d’ypourvoir, nous
écrivons plus en détailànotre
Département
de Seine&
Oife.Quant aux
financesdu
Diffrift, tous les détails enfont&
feronttoujourscom- muniqués aux Citoyens
qu’ilspeuvent
intéreffer;&
les Adminiffrateurs leur rap- pellerontmême que
l’attention fut la première loiimpofée
àla propriété.Le
Confeil d’adminiff rationdonne
ici, fous le n°. ierl’extrait des
fommes
im-;pofées fur le Diffriél
pour
l’année 1791.Sous
len°. 2. ,un
extrait des dépenlesdu
Diffriéipour
laditeannée.Sous
len***. 3 ,l’extraitdesfommes que
leTréfor Nationalfaitpayer parlaCaiffedu
Diftriétpour
desperdions&
traitemens étrangers à l’adminiffrationdu
Diffriél.Sous
le n°. 4 , eft le produit des biens nationauxvendus
dans le Diflriâ:.Mais
fous le n°.5 , eft l’état détaillé des
38,510
liv. 14 fols quatre deniers q.i doivent acquitter tous les frais d’adminifiration &. de jufficedu
Diffriél:pour
la préfente année.Lorfque
tant de Nationsmarquent
fouvent des inquiétudes fur la facilité àT*
**
>
VjcaC*0
( 3 )
dépenfer de ceux qui adminillrent leurs finances, il eft juûe
&
il eft très-fath faifant
pour
le Confeil d’adminiflrationdu
Difiriâ: deMonfort-l’Amaury
,
de voir
&
de faire voir qu’en 1791 le Direéloire n’aemployé que
5,458 liv.pour
Chefs,Commis
, papiers, bois,lumières&
autres objets variables;&
qu’il a fu borner à 1
500
liv. fes dépenfes de premier établiflement.Notre Département
de Seine&
Oife aapprouvé &
par conféquentconnu
cesdétails; mais
nous
nousfaifonsun
devoird’en informertoutleDiftrift,&auffid’en rendre à FAfîèmblée Nationaleun compte
qu’elleverrapeut-être avec plaifir.L’économie
fonda les fuccès de l’adminifrrationmémorable
de Sully,&
procura une partie de la gloirede ce
Henry IV
,dont
le fouvenireft toujoursun
fentiment religieux chez les François.L’économie
de Frédéric II, en préparant la réfifiance qu’iloppofa
àprefque toute l’Europe danslaguerre de fept ans ,fonda aufli l’édifice de fa gloire quinous
étonne.L’économie
efi: ,nous
ne difons pas la feule qualité néceflaire, mais
une
qualité indifpenfable, chez tousceux quiadminifirent lachofepublique.
Pour
nous,
pour
ceux quinous
fuivront,nous
en confignonsle principe dans la préfente adreffe.Nous vous
prions,
Messieurs
, de vouloir bienla recevoir avec bonté.Dans
le pofle brillant de la Légiflation de notre empire ,où
la confiancemé-
ritée de
vos Concitoyens vous
a fi juflement placés, votre zele faifit tout, &C .votre excellent efpritanime
tout.Vous
favez être, fuivant les circonftances , des réglementaires avifés&
pro-fonds ;
ou
feulementdes fentinelles vigilantes&
fages,que
laConflitutionaplacées autour des Minillresdu Roi
,
pour
louer la fageffe de leurs difpofitions ,ou
les avertir de leurs erreurs.Tant
de lumières&
tant de travaux nepeuvent manquer
de réufiir; &c tandisque
chacun devos Concitoyens vous
bénira, en jouiffant au fein de fa familledu bonheur
dontvous
les aurez tous rapprochés, ceux qui ,comme
nous ,em-
ployés dans les adminiftrations inférieures ,voyent
cependant d’unpeu
plus prèsvos
ouvrages, s’emprefferont d’endonner
le fignal :&
la France , mefurant fa reconnoiffance furvos
fuccès,infcrira
vos noms
au rangdeshommes
privilégiés, quifurent affezheureux pour
bien mériterdeleur Patfie.Le Conseil
d’Adminiftrationdu
Difiriêl deMontfort-l’Amaury
:Signé Sancé,
P*;
Boutry, Claye,Manguin,Lebreton,Gofîîome,Durville,Currat,Marquet,
Fleury,Croix, Croville; Lebeau, Procureur-Syndic; tk.Vigoureux,
Sec.Novembre 1791.
a
3Année
1791.CONTRIBUTIONS.
*
Foncière • Mobilière
CANTONS,
6 6
T otal
desImpof.0"5Foncière&
Mobilière-PRINCIPAL.
550,700** n(
1
04,000
11Ilà
11 •
654,700** //f u d
Sols ad d
rFondsdes déchargesà
1fp'.liv.furlaContrib0".
foncière,
&
Zfpr
.liv.fur
laContrib»". mobilière.
2-7>535tt gf
4
d 10,400 II If 37,935** 8f4
dCharges
du Département
,
à1 folilden.p'.liv.
5
V
775*
8f 4<9,966
13 4- 61,741** if 8<* Suivant les Décrets de l’Affemblée
&
l’Arrêté du Département.N°.
z.Suivant la Délibération
du
Direéloiredu Departement
de Seine&
Oife, dti 2,3Août
dernier , la portion des dépenfes de ceDépartement
que
leDiftriâ: doit fupporîer'femonte
àlafomme
de 61,741** If8^
Suivant l’Arrêté
du
Diftriftdu 26
Juillet dernier,approuvé
du
Diflriapour
l’adminiftration&
la Juflicemontent
à*Ces
deux articles font4
ri-
1/.
7
m7
butions foncière&
mobilière:En y
joignantleschargeslocalesdes Municipalités • ••il enréfulte
une fomme
dequi eft acquittée par les Contribuables
du
Diftriô:Le
traitement de quatre-vingt-troisEccléfiaftiquesFondlion- naires publicsdu
Diflriâ: qui fontpayes
par la Caifîe del’Etat,
monte
à lafomme
de* • » • 11
4?73
5
*9
\
La
vente des biensnationauxamonté,
jufqu’au2,5 Octobre1791, à-. (*)
3 JÏ9M
90
Leseftimationsneles portoient qu’àla
fomme
d’unmillion419,164
liv. 17 fols.La
vente des mobiliers&
produit dès récoltes amonte
à 24,13° 10
(*) Et c’efl la prefque totalité.
Prefcrit
&
fixé
par
les
Décrets
.
DISTRICT.
19,500** 11eh*
N°.
5.’DÉPENSE DUDIT
Art.
Ier.
Tribunal
de Difirict.( ï Juges à--- 1,800**
9,000
1 Commiffaire
du Roi
à 1,800i Greffier à
600
7 Juges de Paix à* 6oo*** • • 4,200**)
7
Greffiersà200
••• 1,400]
5,600
Menues
dépenfesdesTribunaux
de Diftria&
de Paix,&
gagesdu
Geôlier Ij000Loyer du
Prétoire600
Traitement del’Accufateur. public
900
Art.
II.ADMINISTRATION.
Dépenfes
fixes.4 Membres du
Directoire de Diftria, à 900** 3,6001 Procureur-Syndic à 1,600 6,400 11 n
1 Secrétaire à 1,200
Art.
III.Taxations
du Receveur,
fur les Contributions foncière 8cmobilière••5,391 14
4
Art. IV.
Rembourfement
desdépenfes desDéputés
à la Fédération générale deV l’année
1790
Dépenfes
variables.Traitemens desChefs
& Commis*
3,7®°Fournitures de papiers, bois 8c lumières 1,008
Fraisde ports de Lettres
250
(*)Loyer du
lieu des féances500
Art. V.
Fonds
réfervéspour
lesdépenfesimprévues
»600
n u 1,170 11 11Total
général des dépenfesdu
Diftriapour
l’année 1791 38,520^*14* 4dLe
Confeild’Adminiftrationdu
Diftria deMontfort-l’Amaury
:SignéSzncé,
P
dl;Boutry, Claye, Manguin,
Lebreton,Goffiome,
Durville, Currat,Marquet
, Fleury,Croix,
Croville;Lebeau
,ProcureurSyndic;& Vigoureux,
Se:.(*)
On
voit que le Dire&oire n’a ordonné que celles variables de 5458 liv.À PARIS,
chez N. H.Nion,
Imprimeur, rve Mignon. 1791./