• Aucun résultat trouvé

Note de recherche forestière no 64 Le noyer cendre au lac Tapani

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Note de recherche forestière no 64 Le noyer cendre au lac Tapani "

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

,,

-7 .

l

0

Q ~ J @ ? ~ C

L

z?

Note de recherche forestière no 64 Le noyer cendre au lac Tapani

Zoran MAJCEN'

'

F.OC. 181.1(W73)(714) CC. O K r n . J 8 5

*

~i

*

Fntroduct ion

Résumé L'aire de rkpartition du noyer cendre (JugEans cinerea L.) se

I ., situe dans le nord-est des États-unis, entre les plaines, les

- 9 -

.J Le noyer eendrd (Juglens cinerea L.) forme quelques petits peupie Grands lacs et l'Atlantique- Au sudl 11 atteint les Parties nord

C; rnenb sur le pourtour du IacTapani i une quarantaine de kilomèhes des États de Caroline du Sud, de Georgie, l'Alabama et

f>

-

au nard-nord-est de Mont-Laurier. II s'agit d'une extension de son d'Arkansas. II se rencontre au Canada dans I'extrkme sud

': a

aire de repartilion vers le nord dans cette region du Québec. Nous de l'Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick. Au présentons ici la descriptiwi de peuplement, dans lequel nous Quebec, la répaflition du noyer eçt limitée à la vallée avons effectub un relevb phytosocmlogique et pMologique.

de l'Outaouais et aux Basses-Terres du Saint-Laurent.

Mats-dbs : noyer cendrd, extension d'aire, lac Tapani, écologie. D'après Doyon et Lavoie (7966), il atteint sa limite nord-est dans le comté de Charlevoix et sa limite ouest, près de

AbstracP Fort-Coulonge. Selon les mêmes auteurs, le noyer cendre

remonte également assez loin le long des affluents de Bunemvf~Juglanstinerea L,J fornisa fewsmailslan* surm ndjng ;I'Ovtaouais et atteint Chute-Rouge

a

une dizaine de kilo- Tapanjlake, mme fo*ki/omefem fmflh-nofihwmiof Monf-Lau&r. mètres à I'west-sud-ouest de Grand-Remous. II a été signa- mis is a northward extension of ifs range ~n thispart olQu&ec. We l& aussi dans la vallée de la rivikre du Lièvre près du present here a description of these stands where we have made Mont-Laurier et un peu plus au sud, près du lac Nominingue.

phyîosmiological and pedolo;gica/ samptinqç. Brown (1975) a signalé quehques noyers cendrés sur une platière alluviale de Saint-Maurice a 4 km au nord de Key w r d s : buttemut, mnge extension, Tapani lake, ecology. La Tuque, a 47' 29' de lalrtude nord. La répartrtion québé- coise du noyer cendre correspond en gr& a la répartition des domaines climatiques de rérabfière à caryer cordiforme

* * *

et de l'érablière laurenlienne a tilleul d'Amérique, à I'excep- tion de quelques stations plus nordiques mentionnées précédemment ou situées dans la Beauce et dans les AppaFaches.

1

Ing.f., Ph.D., charge de recherches en 6mlogie forestiare, Service de la ieoherctw appliquée.

2 Avec la wllaboration de Pierrot Botllay et Simon Beaudoin, techn.f.

a Direction

de

la

recherche forestière Téléphone (4 18) 643-7994

2700. rue Einstein Télécopieur (418) 643-2165

SAINTE-FOY (Québec)

G I

P 3W8 Canada

(2)
(3)
(4)

Srnilacina racernosa, Polygonafum

pubescens

et

Carex

deweyana,

des groupes subhygrophiles ou hygrophiles

C O rn me Fraxinus nigra, Cjrcaea alpina. Arksaerna atrorubens, Tiarella cordifolia, Sanietlia

marilandica

et Geum canadense et de quelques ubiquistes comme Clirtto-

nia borealis, M2tianthemum

canadense, Aralia nudicaulk el

Ti-ientalis borealis.

Par ça composition, ce peuplement ne peut étre associé a aucun groupement dkrii. II s'approche de I'krablière à bouleau jaune et frêne noir (Gevardin 1969) et pourrait ëtre considéré temporairement comme une variante à Juglans

cinerea

de cette sous-association. Une étude détaillée dans d'autres peuplements contenant du noyer cendré au lac T apani permettrait de préciser davantage leur appartenance phytoçociologique.

Habitat

Le peupeement etudié est situé au bas du versant d'une colline qui est située à une centaine de mètres du bord du lac Tapani. Le dép0t de surface est formé de till enrichi par le collwionnement des pentes adjacentes qui se présentent à cet endroit en contact avec les dépots lacustres. Le drai- nage du sol est modéré a imparfait avec un drainage latéral I-~age).

Le sol a été creusé jusqu'au 65 cm de profondeur OU nous avons atteint le roc. Les données de l'analyse du sol figurent aux tableaux 1 et 2. La deçcription pédologique est basée sur la classification canadienne des sols (C.C.P. 1978).

Tableau 1. Propriétés physlcothlmiquss du sol

La texture du matériel minéral varie du loam sableux en surface au loam en profondeur (Tableau 1). L'humus est un moder a faible teneur en matière organique (30,6 %) mais par contre, avec un rapport GIN tres eleve (27) pour un modex. Le taux de saturation en bases (30,6 %) e? la capacfib

d'échange cationique (51,7 rn.é,/100 g) sont caractéristi-

a

ques des moders. L'humus et les horizons minéraux sont tres fortement acides avec des valeurs de pH qui varient très peu (5,l ou 5,2) d'un horizon a T'autre. Le pH de I'humus est cependant supkrieur a celui de la majorité des humus que l'on retrouve dans les groupements feuillus de I'Outaouais (Majcen et al. 1984). La somme des cations échangeables se situe dans les valeurs habrtuelles pour les érablière$.

t e profil de sol montre les caracteristiqties mwphologiques deç brunisds dystrioques : couleurs brunes des horizons minéraux (1 0 YR 3/3 pour le premier et 10 Y A 4î4 pour le deuxième) et aucun entraînement visible des sesquioxides.

L'analyse au pyrophosphate des oxydes libres donnent des valeurs qui dépassent largement le seuil de 0,6 %, ce qui est en contradiction avec les caractéristiques morphologiques bien évidentes.

Les noyers cendres sur le pourtour du lac Tapani se situent loin des limites connues de leur aire de répartition qui coïn- cident habituellement avec celles du domaine de 1"érablière laurentienne a tilleul. Ils sont isdés et éloignés de quelques dizaines de kilomètres des stations les plus nordiques connues jusqu'a présent dans les vallées des rivières de Gatineau et du Lièvre.

Horizon et pH Texture de Matière Azote Rapport Taux de Capacité

épaiçseu r (H2O) la fraction fine organique total CiN saturation d'échange

(cm) (y*) en bases

A L S (90) (70) (96) {m.éllOO

9

Tableau 2. Régime nutritif du sol

Horizon et Calions échangeables épaisseur en rn.f.2/100 g

P 78 Oxydes libres (pyrophosphate) PPm

(5)

Deux facteurs pourraFent étre responsables de la présence du noyer a cet endroit. Le premier, c'est le &pÔ? lacustre composé des matériaux fins qui entourent le lac Tapani. De ptuç, ce dépôt s'enrichit davantage au contact des collines environnantes sous l'influence du co!luvionnement des matériaux fins. D'ailleurs, beaucoup plus au sud, dans le domaine de l'érablière laurentienne a tilleul, Lernieux (1963) a d k r i t la sous-association de I1érabli&re a tilleul et noyer cendré { 7jIio-Aceetum juglancklosum) sur les col luvions.

Le deuxième facteur favorable

a

l'existence de ces peuple- ments serait un micreclimat plus chaud autour du lac Tapani causé par la masse d'eau assez importante du lac et même par la pénétration de l'air plus doux du sud le long de la vallée de la rivière du Lièvre. D'après M. Norman Dignard (commu- nication personnelle), ces peuplements sont peut-être des reliques d'un climat plus favorable que la région du lac Tapani a connu par le passe.

Pour wnnaître davantage cet îlot a caractère méndimal, il serait nécessaire &effectuer une étude plus approfondie de la végétation entourant le lac Tapani. QueFques relevés additionnelles dans les peuplements contenant du noyer cendré nous fournirait une image plus complète de leur habitat, de leur composition floristique et de leur structure.

Des krablières bien abritées et exposées au sud, pourraient aussi rkserver des surprises quant

A

leur composition floris- tique.

Nous tenons a remercier M. Yoland Rilodeau, de Sainte- Anne-du-Lac, qui nous a autorise A rkaliser cette étude sur sa propriété; MM. Yvon Auger et Carol Oeblois, responsa- bles du laboratoire de la Direction de la recherche, pour la réalisation des analyses du sol; MM. Jean-Louis Brown, Lem Carrier, Norman Dignard, Normand Villeneuve et Lwis Parrot pour leur commentaire et leur critique constructive du texte; M. Fabien Caron pour la révision et l'édition du texte et madame Mariette Fournier pour sa dactylographie.

Références

BRAUN-BLANQUET, J . 1 951.

Pfianzensoz~ologie.

Springer- Verlag, Wien. 631 p.

BROWN, J.-L., 1975.

Extension

& deaire de dktribution de Juglans cinerea L. au Québec. Naturaliste can. 102 :

3 7 ' 1

-372.

COMMISSION CANADIENNE DE WLOGIE, 1

978.

Se

syslem

canadien de dassifEcation des sols. Min. de i'dgriculture du Canada, Publication no 1M6. 170 p.

~ Y W , 5. et V. L~VOIE, 1966. L . distfibitti~n de ~ I M ~ U ~ S

espéces

végétaks danç da région de Québec et leur cadre phytosociologique. Naturaliste Can. 93 (6) : 797-821.

FERLAND, M.G. et R.M. GAQNON. 1974, C l i m t du Québec méridional. Sem. de la météo.. Dir. aén. des eaux. Min.

FERNALD, M.L., 1950.

Gray's Manual

of

Botany.

8th ed.

Arnerican Book Cie, New-York. 1632 p,

GER A R ~1 N, V ., 1 966. Étude écologique des

érablières

de la région du lac

SaintJean.

Fac. For. et G b . , Univ. Lava!.

Thèse de maitrise (non publiée). 123 p.

GRAN DTNER, M.M., 1 9 E . La vég5tation forestière du Québec méridional. Presses Univ. Laval, Québec. 21 6 p.

LAJOI E, P.G., 1 967. Étude pédologigue des m m t k &s Hull, Lahlle et Papineau (Quebec). Min. Agric., Canada, mln. de l a Colonisation du Quebec et college MacDonald, Ottawa. 105 p.

LEM IEUX.

G.,

1 963. EcoIogy

andpmductivify

of the northem ha&& forestç of Québec. Univ. of Michigan, Ann Harbor. These de doçtorat (non publiée). 144 p.

MAJCEN, Z., Y. RICHARD et M. MENARD, 1984. Écqlogk et dendrwnétrie

dans

le sud-ouest du Québec. Etude de douze secteurs forestie~. Gouv. du Québec, min. de î'Energie et des Ressources, Serv. de la rech., Mémoire no 85.333 p.

PAYETTE, S et B. GAUTHIER, 1972. Les structures de la vép5tation : interprétation gécrgrzphQue et écologfque, classification et

application.

Naturaliste can. 99 (1 ) : 1-26.

SERVICE DE L'INVENTAIRE FORESTIER (1994). Carfe de dép6ts de surfa? Document de travail. Dir. de I'arnén. for., min. de I'Ener. et des Ress., Gouv. de Québec (polycopié).

THIBAULT, M., 1985. Les & g i m écologiques du Qdbec méridional. Deuxjème approximation. Gouv. du Québec, min. de I'Energie et des Ressources,

Sen.

de la rech. et Service de la carta. Carte au 1 : 250 000.

VILLENEUVE, G.O., 1 945. Clîmtic mnditions of the province of Quebec and Zheir

~klionship tu

the

forest

Quebec Dept. of Land and Forest, Metea. Bur., Bull. No. 6.

123 p.

Rich. nat,, Québec. 93 p.

-

(6)

Q

Gouvernement du Québec Mlnlstbre des Ressources naturelles

ISSN 0834-4833 ISBN 2-550-24641 -1 Wpot légal 1995 Bibliothèque nationale du Québm Bibliath&que nationale du Canada Q Gouvernement du Québec 1995

Références

Documents relatifs

[r]

Étant donné qu’un plus grand nombre d’espèces par point d’observation (P.O.) a été recensé dans l’inventaire du MRN, c’est cette source de données que nous

Selon l’ensemble des relevés des sols minéraux du MEF et du MRN effectués dans l’aire commune 32-02, les stocks moyens de C de l’humus et du sol minéral s’élèvent res-

D’importantes percées ont ainsi été réalisées à propos de l’aménagement des vergers à graines typiques et sous abri, les techniques de pollinisation de masse pour

Au cours de l’année 1998, 41 placettes ont été établies parmi les plus vieilles plantations nordiques d’épinette noire (Picea mariana [Mill.] BSP) afin de vérifier si les

Dans une prochaine étape, le modèle sera utilisé pour prédire la quantité de C organique dans la couverture morte de 9000 pédons répartis dans la forêt commerciale du Québec, afin

Nous avons donc mis au point un modèle mathématique qui permet de prédire la quan- tité de C organique dans les horizons minéraux des sols fores- tiers (t.ha -1 ). Ce modèle

Dans le deuxième secteur, le témoin montrait un coefficient de distribution de la régénération de seulement 29 % et une densité de 5 074 semis/ha après un an, alors que la