• Aucun résultat trouvé

Sommaire. Documents et Mise en pratique QU EST-CE QU UNE PERSONNE POUR LE DROIT? QU EST-CE QUE LE DROIT AUJOURD HUI?

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Sommaire. Documents et Mise en pratique QU EST-CE QU UNE PERSONNE POUR LE DROIT? QU EST-CE QUE LE DROIT AUJOURD HUI?"

Copied!
16
0
0

Texte intégral

(1)

Sommaire

QU’EST-CE QUE LE DROIT AUJOURD’HUI ?

Thème

1

:Le droit et le cadre

de la vie économique et sociale . . 7

䊳Mise en pratique . . . . 13 1.Se familiariser avec le vocabulaire

juridique

2.Appréhender le raisonnement juridique 3.Lire et comprendre une décision

de justice

À QUI EST CONFIÉ LE POUVOIR D’ÉLABORER LA RÈGLE DE DROIT ?

Thème

2

:Les autorités créatrices

de normes . . . . 17

䊳Mise en pratique . . . . 23 Rechercher une information juridique Thème

3

:Le juge et les acteurs

de la vie économique et sociale . . 27

䊳Mise en pratique . . . . 35 Lire et comprendre une décision

de justice

Thème

4

:L’organisation des sources

du droit . . . . 39

䊳Mise en pratique . . . . 43 Construire une introduction

Deuxième partie Première partie

Documents et Mise en pratique

QU’EST-CE QU’UNE PERSONNE POUR LE DROIT ?

Thème

5

:La personne : un sujet de droit . . . 47

䊳Mise en pratique . . . . 51 1.Analyser une situation juridique 2.Lire et comprendre une décision

de justice 3.Lire et exploiter

une documentation juridique Thème

6

:La personne : identification

et capacité . . . . 55

䊳Mise en pratique . . . . 61 1.Résoudre un cas pratique

2.Lire et comprendre une décision de justice

COMMENT EXPLIQUER LA DIVERSITÉ DES DROITS RECONNUS À UNE PERSONNE ?

Thème

7

:La reconnaissance des droits

extra-patrimoniaux . . . . 65

䊳Mise en pratique . . . . 69 1.Lire et comprendre une décision

de justice

2.Résoudre un cas pratique Thème

8

:L’existence des droits

patrimoniaux . . . . 73

䊳Mise en pratique . . . . 81 1.Résoudre un cas pratique

2.Construire une argumentation structurée

Thème

9

:L’exercice de prérogatives

individuelles sur les biens . . . . 85

䊳Mise en pratique . . . . 89 1.Construire une argumentation

structurée

2.Lire et comprendre une décision de justice

Quatrième partie Troisième partie

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

Couverture: Ellen Gögler

Maquette intérieure: Marie-Christine Carini Réalisation: Christine Bossard

Photo couverture: © Getty Images www.hachette-education.com

© HACHETTE LIVRE 2007, 43 quai de Grenelle 75905 Paris cedex 15 I.S.B.N. 978-2-01-180436-5

(2)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

QUELLE EST L’ORIGINE DES DROITS DE LA PERSONNE ?

Thème

10

:Les actes et les faits juridiques . . . 93

䊳Mise en pratique . . . . 97

1.Résoudre un cas pratique 2.Construire une argumentation structurée Thème

11

:Les contrats . . . . 101

䊳Mise en pratique . . . . 107

1.Lire et comprendre un contrat 2.Résoudre un cas pratique Thème

12

:La mise en œuvre de la responsabilité civile . . . . 111

䊳Mise en pratique . . . . 119

1.Lire et comprendre une décision de justice 2.Résoudre un cas pratique

COMMENT FAIRE VALOIR SES DROITS ?

Thème

13

:L’action en justice . . . . 123

䊳Mise en pratique . . . . 129

1.Lire et comprendre une décision de justice 2.Analyser une documentation à caractère juridique Thème

14

:La recherche de solutions alternatives . . . . 133

䊳Mise en pratique . . . . 137

1.Analyser une convention 2.Résoudre un cas pratique Thème

15

:La preuve des droits . . . . 141

䊳Mise en pratique . . . . 147

1.Résoudre un cas pratique 2.Lire et comprendre une décision de justice Sixième partie Cinquième partie

1.

Le droit et le cadre de la vie économique et sociale . . . . 151

2.

Les autorités créatrices de normes . . . . 153

3.

Le juge et les acteurs de la vie économique et sociale . . . . 155

4.

L’organisation des sources du droit . . . . 157

5.

La personne : un sujet de droit . . . . 159

6.

La personne : identification et capacité . . . . . 161

7.

La reconnaissance des droits extra-patrimoniaux . . . . 165

8.

L’existence des droits patrimoniaux . . . . 167

9.

L’exercice de prérogatives individuelles sur les biens . . . . 171

10.

Les actes et les faits juridiques . . . . 173

11.

Les contrats . . . . 175

12.

La mise en œuvre de la responsabilité civile . . . . 179

13.

L’action en justice . . . . 183

14.

La recherche de solutions alternatives . . . . 185

15.

La preuve des droits . . . . 187

1.

Lire et comprendre une décision de justice . . . 189

2.

Résoudre un cas pratique . . . . 193

3.

Rechercher une information juridique . . . . 195

4.

Construire une argumentation structurée . . . . 197

5.

Savoir qualifier juridiquement . . . . 199

6.

Lire et comprendre un contrat . . . . 201

7.

Prendre des notes et apprendre son cours . . 203

Lexique

. . . . 205

Fiches méthode L’Essentiel

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représen- tation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ».

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands- Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

(3)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

Présentation de l’ouvrage

La liste des grandes questions étudiées et porteuses de sens.

C et ouvrage, conforme au nouveau programme de 1

re

STG, poursuit trois objectifs : – permettre à l’élève de comprendre le sens des règles de droit à travers des textes et des

exemples concrets ;

– favoriser l’assimilation de connaissances juridiques rigoureuses et fondamentales à l’aide de supports puisés aux sources du droit ;

– entraîner l’élève au raisonnement juridique en offrant des outils méthodologiques pour résoudre des situations juridiques simples.

Il est structuré selon les six parties du programme, en quinze thèmes.

Desdocuments accompagnés de questions qui permettent d’appréhender le contenu du thème de façon active et concrète.

Des renvois aux applications correspondantes de la Mise en pratique.

Des renvoisà la Mise en pratique.

Documents

Ouverture du thème

(4)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

173

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

10

LES ACTES

ET LES FAITS JURIDIQUES

L’Essentiel

Actes et faits juridiques font naître des droits et des obligations : ils sont donc à l’origine des droits de la personne. Si la volonté est apte à créer des droits et obli- gations, ces derniers peuvent aussi prendre naissance en dehors de la volonté des intéressés.

La volonté de créer ou non des effets de droit constitue le critère déterminant pour distinguer actes et faits juridiques.

Les actes juridiques

L’acte juridique est une manifestation de volonté destinée à produire des consé- quences juridiques recherchées par les intéressés : ces effets de droit résultent directement de leur volonté. Les contrats1, dont les effets juridiques sont recherchés par les parties contractantes, sont des actes juridiques et constituent la source majeure des droits et obligations.

A

I.DISTINCTION DES ACTES ET DES FAITS JURIDIQUES

Les faits juridiques

Le fait juridique désigne tout événement susceptible de produire des conséquences juridiques en dehors de la volonté des intéressés. C’est donc la loi qui prévoit les conséquences juridiques de ces faits : c’est ainsi, par exemple, que tout fait dom- mageable oblige son auteur à le réparer.

On distingue deux catégories de faits juridiques.

• Les faits juridiques volontaires :la situation a été recherchée mais non ses consé- quences juridiques. Le fait dommageable causé intentionnellement est un fait juri- dique volontaire auquel la loi attache des effets de droit.

Exemple : à la suite d’un conflit de voisinage, un individu dégrade le véhicule de son voisin ; il a recherché le dommage mais non l’obligation de le réparer. La victi- me n’a pas recherché le dommage mais pourra en obtenir réparation. Ce fait juri- dique produit des conséquences juridiques en dehors de la volonté des intéres- sés : c’est la loi qui oblige à réparer le dommage et donne à la victime un droit à réparation.

• Les faits juridiques involontaires :ni la situation ni ses conséquences juridiques n’ont été recherchées par les intéressés. Le décès, la naissance, le dommage d’origine accidentelle… sont des faits juridiques involontaires dont la loi détermi- ne les effets juridiques.

Exemple : un automobiliste renverse accidentellement un piéton ; s’il n’a pas sou- haité commettre le dommage, la loi l’obligera cependant à le réparer. Le piéton n’a pas recherché le dommage mais pourra en demander réparation. Ce fait juridique a donné naissance à des droits et obligations en dehors de la volonté des intéressés.

B

1. Contrat : voir chapitre 11, « Les contrats ».

EXEMPLES EFFETS DE DROIT RECHERCHÉS

Le contrat de vente – L’acquéreur souhaite obtenir le transfert de propriété de la chose et s’oblige à en payer le prix ; – le vendeur souhaite recevoir le prix et s’engage à transférer la propriété à l’acquéreur.

Le contrat de travail– Le salarié cherche à percevoir une rémunération et s’engage à fournir une prestation de travail ; – l’employeur a le droit d’exiger l’exécution de la prestation de travail et s’oblige à verser la

rémunération.

Mises en pratique

Schématiser pour mieux retenir

L’Essentiel

Une synthèse schématique à remplir par l’élève.

Des travaux dirigéscentrés sur une approche méthodologique.

Les Mises en pratique constituent des supports adaptés au travail en classe dédoublée.

1

199

© Hachette LivreDROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

SAVOIR QUALIFIER JURIDIQUEMENT 5

FICHES MÉTHODE

Fiche méthode

Qualifier juridiquement est un exercice indispensable qui permet de rattacher les faits à une catégorie juridique abstraite1.

Repérer les faits

À ce stade, vous devez relater les faits tels qu’ils sont donnés par les circonstances. En effet toutes les activités humaines donnent lieu à une variété de situations que les non juristes exposent dans un langage courant.

Ainsi, dans le récit du document support, toutes les situations sont décrites dans un langage usuel : c’est un langage non juridique.

Pierre a été embauché en qualité de comptable par la société Expertco domiciliée à Strasbourg.

Traduire les faits en langage juridique : qualifier juridiquement les faits La question du non juriste est toujours de savoir ce qui va s'appliquer, ce qu'il risque (ou ce qu'il peut espérer) s'il fait telle ou telle chose, s'il est l’auteur (ou s'il est victime de) tel ou tel comportement : c'est par une opération de qualification juridique qu'une réponse lui sera apportée.

La qualification juridique est l’opération par laquelle, le droit appréhende les comportements, les situations, les contrats qu’il est amené à examiner. Il s’agit de traduire en langage juridique une situation retracée en langage usuel.

Le langage juridique se démarque largement du langage courant et la maîtrise de la terminologie juridique est un préalable nécessaire à toute découverte et étude du droit.

Pierre a été embauché en qualité de comptable par la société Expertco domiciliée à Strasbourg.

Qualifier cette situation consiste à appliquer les classifications juridiques pertinentes.

Ainsi la convention par laquelle une personne physique, le salarié s’engage à mettre son activité à la disposition d’une autre personne, l’employeur sous la subordination de laquelle elle se place moyennant une rémunération, est qualifiée de contrat de travail. De cette qualification, le juge détermine quelles sont les règles applicables à chacune des parties à l'acte.

Étape 2 Étape 1

DOCUMENT SUPPORT

Après l’obtention du BTS, Pierre a été embauché en qualité de comptable par la société Expertco domiciliée à Strasbourg. Pour se rapprocher de son lieu de travail, il a loué un studio.

Ses amis lui ont prêté un lit, une table, des chaises. Néanmoins, il a été obligé de faire l’acquisition d’un réfrigérateur et d’une télévision.

Sa première journée de travail a mal démarré, Pierre s’est fait voler son portefeuille dans la rue, il a attrapé l’autobus de justesse, un contrôleur est monté et Pierre a eu droit à une amende car il ne possédait pas de titre de transport. Son portable a sonné. Enfin une bonne nouvelle ! La sœur de Pierre a mis au monde un petit garçon qu’elle a prénommé Jean-Pierre.

1. Catégorie juridique : il s’agit d’un ensemble de droits, de personnes, de faits, d’actes obéissant à des règles juridiques communes.

Des fiches méthode

Des fiches méthodepour comprendre les méthodologies mises en œuvre en droit.

Des résumés rédigés, structurés et concis, qui s’attachent à définir les notions et concepts de base.

En fin d’ouvrage,

sont regroupés :

(5)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

LES CONTRATS

11

Lire et comprendre un contrat

Résoudre un cas pratique 2

1

MISE EN PRATIQUE

• Qu’est-ce qu’un contrat ?

• Comment classer les contrats ?

• La liberté de contracter est-elle sans limite ?

• À quelles conditions les contrats sont-ils valablement conclus ?

• Quelles sont les règles relatives à leur exécution ?

I. LES CONTRATS : DÉFINITION ET DIVERSITÉ

La vie économique et sociale est faite d’une multitude de contrats : contrat de location, de vente, de prêt, de travail, de société… Les contrats, bien que très variés, répondent à la même définition et peuvent être classés en catégories juridiques.

PARTIE V. QUELLE EST L’ORIGINE DES DROITS DE LA PERSONNE ?

La définition du contrat

Article 1101 du Code civil

« Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose ».

Donnez un synonyme du terme convention.

Rappelez la définition de l’acte juridique.

Pourquoi le contrat est-il un acte juridique ?

Au minimum, combien de parties le contrat met-il en présence ?

Comment définissez-vous un contrat bilatéral ? Un contrat multilatéral ? D O C 1

Le contrat est une convention

Les différentes catégories de contrats

Petit lexique pour classer les contrats

Contrat collectif : contrat qui lie un groupe de personnes sans que leur consentement soit nécessaire (exemple : convention collective) ;

Contrat solennel :il exige pour sa formation outre l’accord des volontés, une formalité spéciale (exemple : obligation de rédiger un écrit devant notaire…) ; à défaut, il n’existe pas (exemples : contrat de mariage, donation, hypothèque…).

Contrat synallagmatique :contrat faisant naître, à la charge des parties, des prestations réciproques (exemple : contrat de vente).

D O C 2

Le nombre des types possibles de contrats étant illimité, leur énumération ne saurait être entreprise. Si l’on veut souli- gner leurs ressemblances et leurs différences, il faut les regrouper en catégories.

Mazeaud/Chabas, Théorie généra- le des obligations, Monchrestien.

(6)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

Les contrats

Contrat de gré à gré (ou négocié) : un libre débat s’instaure entre les parties.

Contrat à exécution instantanée :contrat dont l’exécution est mise en œuvre par une seule prestation […]

Contrat unilatéral :contrat ne faisant naître de prestations qu’à la charge d’une seule partie (exemple : donation).

Contrat individuel : contrat qui ne lie que les personnes ayant donné leur consentement, par elles-mêmes ou par leurs représentants (exemples : contrat de vente, de travail, de location…).

Contrat consensuel :il se forme valablement en l’absence de toute formalité (exemple : la rédaction d’un écrit n’est pas obligatoire…) ; l’accord des volontés suffit, manifesté d’une façon quelconque, pour que le contrat existe (exemple : contrat de vente).

Contrat d’adhésion : contrat conclu entre deux parties dont l’une ne peut en fait discuter les différentes clauses et n’a que la liberté d’accepter ou de refuser le contenu global de la proposition de convention (exemple : contrat d’assurance).

Contrat à exécution successive :contrat qui implique pour son exécution l’écoulement d’un certain temps, soit que les

prestations aient été échelonnées (contrat d’abonnement à un journal), soit qu’il existe entre les parties un rapport continu d’obligation (exemples : contrat de bail, de travail).

MAZEAUD/CHABAS, Théorie générale des obligations et Lexique des termes juridiques, Dalloz.

Opposez deux à deux les différents types de contrat.

Pour chacune des situations suivantes, vous direz : – s’il existe ou non un contrat ;

– à quelles catégories juridiques appartient le contrat conclu ou envisagé.

– Marc entre dans un restaurant pour dîner : il commande le menu du jour à 13 €.

– M. Baron a acheté au comptant une nouvelle télévision dans une grande surface et a signé le bon de commande que lui a présenté le vendeur.

– M. Chalet souhaite donner à son fils la somme de 10 000 € : il prendra prochainement rendez-vous avec son notaire.

– Mme Revel vend son véhicule. Le 5/09, M. Gallois se présente pour l’essayer et, après discussions, acheteur et vendeur se mettent d’accord sur le prix de 5 000 €. La remise du véhicule et le paiement se feront dans une semaine.

MISE EN PRATIQUEApplication 2

Cérémonie de signature du contrat du projet de métro de Shangai, Chine, 2004.

© Hadj / Sipa

(7)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

Les contrats

II. L’UNITÉ DES CONTRATS :

DES RÈGLES COMMUNES DE FORMATION

En matière de contrat, règne le principe de la liberté contractuelle. Mais, comme de nombreuses libertés, elle connaît des limites d’ordre public. Par ailleurs, un contrat n’est valable qu’à certaines conditions.

Le principe de la liberté contractuelle et ses limites

L’étendue de la liberté contractuelle

«E

n principe, l’individu est libre de contracter, de ne pas contracter, de fixer les conditions du contrat ; les parties sont libres par leur accord de modifier le contrat et d’y mettre fin ».

MAZEAUD/CHABAS, Théorie générale des obligations, Dalloz.

D O C 3

Les limites de la liberté contractuelle

Le refus de vente

Article L. 122-1 du Code de la consommation

Il est interdit de refuser à un consommateur la vente d’un produit ou la prestation d’un service, sauf motif légitime, et de subordonner la vente d’un produit à l’achat d’une quantité imposée ou à l’achat concomitant d’un autre produit ou d’un autre service ainsi que de subordonner la prestation d’un service à celle d’un autre service ou à l’achat d’un produit.

Cette disposition s’applique à toutes les activités visées au dernier alinéa de l’article L. 113-2.

Les clauses abusives

Article L. 132-1 du Code de la consommation

Dans les contrats conclus entre professionnels et non-professionnels ou consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du non-professionnel ou du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat.

L’obligation de s’assurer Article L211-1 du Code des assurances

Toute personne physique ou toute personne morale autre que l’État, dont la responsabilité civile peut être engagée en raison de dommages subis par des tiers résultant d’atteintes aux personnes ou aux biens dans la réalisation desquels un véhicule terrestre à moteur, ainsi que ses remorques, ou semi- remorques, est impliqué, doit, pour faire circuler lesdits véhicules, être couverte par une assurance garantissant cette responsabilité, dans les conditions fixées par décret en Conseil d’État.

À partir des documents 3 et 4, répondez aux questions suivantes :

Pour chacun des exemples exposés, précisez à quelle liberté il est porté atteinte et trouvez-en la justification.

Trouvez d’autres exemples de limites à la liberté contractuelle.

D O C 4

Limites d’ordre public : caractère des règles juridiques qui s’imposent pour des rai- sons de moralité ou de sécuri- té impératives dans les rap- ports sociaux.

Lexique des termes juridiques, Dalloz.

(8)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

Les contrats

Le respect des conditions de validité des contrats

Les conditions de validité du contrat

Article 1108 du Code civil

« Quatre conditions sont essentielles pour la validité d’une convention : – le consentement de la partie qui s’oblige ;

– sa capacité de contracter ;

– un objet certain qui forme la matière de l’engagement ; – une cause licite dans l’obligation ».

Donnez un synonyme de consentement.

Rappelez ce qu’est la capacité juridique et ses limites.

Dans un contrat de travail, recherchez l’objet et la cause du contrat.

Si l’une des conditions énoncées n’est pas remplie, quelle en est la conséquence ? D O C 5

Les contrats à distance

L

es contrats à distance revêtent diverses formes : contrat par correspondance, contrat par téléphone, contrat par minitel ou internet.

Le contrat à distance permet au consommateur de demander une prestation de service ou d’acheter de son domicile sans avoir à aller dans le magasin du professionnel.

[…] Le contrat à distance se forme par la rencontre de l’offre du professionnel et de l’acceptation de celle-ci par le consommateur.

L’offre transmise par téléphone ou par tout moyen technique assimilable doit faire l’objet d’une confirmation écrite adressée au consommateur. Celui-ci ne sera engagé que par sa signature. L’envoi d’un produit sans confirmation écrite entraîne, à l’égard du vendeur, des sanctions pénales.

Le document (catalogue, prospectus…) envoyé au consommateur constitue une offre de contracter. Le contrat sera formé par l’acceptation de l’offre.

L’acceptation se matérialise par l’envoi d’une lettre commandant le produit choisi par le consommateur. Le plus souvent, le consommateur adressera au vendeur le bon de commande contenu dans l’offre.

Lorsque la commande du bien a été faite par téléphone ou par tout moyen assimilable, le consommateur reçoit une confirmation écrite qu’il renvoie signée. Il n’est engagé que par sa signature.

www.leparticulier.fr : consulter les fiches juridiques.

Définissez le contrat à distance, l’offre et l’acceptation.

Que faut-il pour que le contrat se forme ?

Comment le consommateur doit-il manifester son acceptation ?

À partir de votre réponse précédente, précisez si le silence du consommateur vaut acceptation de l’offre. Déduisez-en si l’acception doit être tacite ou expresse.

D O C 6

Tacite : non exprimé, sous- entendu entre plusieurs per- sonnes (implicite, inexprimé).

Petit Robert.

Expresse : qui exprime for- mellement la pensée, la volon- té de quelqu’un (explicite, for- mel).

Petit Robert.

Les vices du consentement

Article 1109 du Code civil

« Il n’y a point de consentement valable, si le consentement n’a été donné que par erreur, ou s’il a été extorqué par violence ou surpris par le dol (tromperie) ».

D O C 7

MISE EN PRATIQUEApplication 2

(9)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

Les contrats

L’erreur et le dol

E

n soi, l’erreur n’est pas une notion spécifiquement juridique. On entend, en effet, par là la situation d’une personne qui se représente inexactement la réalité, soit qu’elle considère comme vrai ce qui est faux, soit qu’elle considère comme faux ce qui est vrai. L’erreur n’acquiert un caractère juridique que par l’objet auquel elle s’applique. Ainsi, commise à l’occasion de la conclusion d’un contrat, elle consiste dans l’idée fausse que se fait un contractant de tel ou tel élément de celui-ci. C’est dire que, même en matière contractuelle, il existe une grande variété d’erreurs possibles : erreur sur l’objet des obligations qui naissent du contrat, erreur sur la valeur des prestations promises, erreur sur la personne avec laquelle on contracte, erreur sur les motifs du contrat…

(…) Imparfaitement défini par l’article 1116 du Code civil, le dol dans la formation du contrat désigne toutes les tromperies par lesquelles un contractant provoque chez son partenaire une erreur qui le détermine à contracter. Celui qui en est victime ne s’est pas trompé, on l’a trompé.

F. TERRE, P. SIMLER, Y. LEQUETTE, Droit civil – Les obligations, Dalloz, 9eédition.

À partir des documents 7 et 8, répondez aux questions suivantes.

À quelles conditions le consentement est-il valable ?

Quelles différences faites-vous entre l’erreur et le dol ?

Si le consentement de l’une des parties n’est pas valablement donné, le contrat existe-t-il ? Justifiez votre réponse.

D O C 8

L’erreur, vice du consentement

Attendu que M. X… a souscrit auprès de la société Uni Europe vie […] un plan d’assurance sur la vie intitulé « Plan invest croissance » pour une durée de 20 ans, qui prévoyait une cotisation annuelle de 300 000 francs (45 735 €) ; que constatant, après avoir acquitté deux cotisations, que s’il avait voulu exercer sa faculté de rachat anticipé (possibilité de mettre fin au contrat avant l’échéance et de récupérer une partie des sommes capitalisées), il aurait perdu les deux tiers du capital souscrit, ce qu’il n’avait pu prévoir lors de la souscription du contrat, M. X… a demandé l’annulation du contrat… ; que l’arrêt confirmatif attaqué (Paris, 18 mai 1999) l’a débouté de ses demandes ; Sur le premier moyen,

Attendu d’abord que, par une appréciation souveraine des éléments de preuve qui lui étaient soumis, la cour d’appel a retenu […] que les engagements de l’adhérent étaient clairement indiqués dans les documents signés par M. X… qui, ancien élève à la fois de l’École normale supérieure, de l’IEP de Paris et de l’ENA et agrégé de sciences physiques, ne pouvait pas ne pas les comprendre ;

(…) qu’ensuite, la cour d’appel n’avait pas à suivre M. X… dans le détail de son argumentation dès lors que, dans l’exercice de son pouvoir souverain, elle relevait que celui-ci ne démontrait pas l’erreur qu’il alléguait au soutien de sa demande de nullité du contrat ; que le moyen ne peut donc être accueilli…

Arrêt de la Cour de cassation, 18/02/2003.

Rappelez les conditions de validité du contrat.

Pourquoi l’erreur est-elle une cause de nullité du contrat ?

Sur quoi M. X… prétend-t-il s’être trompé ?

Que demande-t-il ? Expliquez votre réponse.

Pourquoi la cour d’appel ne lui donne-t-elle pas raison ? D O C 9

Nullité du contrat :le contrat qui ne respecte pas les condi- tions de validité des contrats est nul et ne produit aucun effet juridique (chacune des parties restitue ce qu’elle a reçu).

Nullité : sanction prononcée par le juge et consistant dans la disparition rétroactive de l’acte juridique qui ne remplit pas les conditions requises pour sa formation.

Lexique des termes juridiques, Dalloz, 15eédition.

(10)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

Les contrats

III. L’UNITÉ DES CONTRATS :

DES RÈGLES COMMUNES D’EXÉCUTION

Le contrat, valablement conclu, est obligatoire pour les parties : elles doivent l’exécuter sous peine de sanctions.

La force obligatoire du contrat

Article 1134 du Code civil

«L

es conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites… »

D O C 1 0

Les sanctions de l’inexécution

La saisie-vente

E

lle consiste à faire vendre les biens du débiteur pour payer le créancier et porte presque toujours sur le mobilier. Si la créance est inférieure à 535 € et n’est pas une créance alimentaire, une saisie-vente sur les meubles d’un local d’habitation ne peut être pratiquée que si les saisies d’un compte bancaire ou des rémunérations se sont révélées infructueuses.

• Procédure concernant le créancier

Un jugement a reconnu la créance. Pour le faire exécuter, le créancier doit s’adresser à un huissier.

L’huissier délivre alors au débiteur un commandement de payer comportant la mention du titre exécutoire et le décompte précis des sommes réclamées, et ordonne au débiteur de payer sa dette dans un délai de 8 jours, faute de quoi il pourra y être contraint par la vente forcée de ses meubles.

• Vente forcée

Elle a lieu aux enchères publiques, à la salle des ventes ou au lieu de la saisie.

Elle est faite par un commissaire-priseur ou à défaut par un huissier.

Le créancier sera payé sur le prix de la vente des objets saisis.

Les contestations relatives à la saisie-vente sont portées devant le juge de l’exécution du lieu de la saisie…

Vos droits et démarches : www.service-public.fr (portail de l’administration française).

À partir des documents 10 et 11, répondez aux questions suivantes :

Rappelez ce qu’est le principe de la force obligatoire du contrat.

Repérez la définition de la saisie-vente.

À quelle condition, le créancier peut-il obtenir la saisie-vente ?

Une fois la vente aux enchères réalisée, quels sont les droits du créancier ?

Que sanctionne la saisie-vente ? D O C 1 1

Titres exécutoires : titres permettant de recourir à l’exé- cution forcée. La liste de ces titres est contenue dans l’arti- cle 3 de la loi du 9/07/91.

Lexique des termes juridiques, Dalloz, 15eédition.

Commissaires-priseurs : ce sont des officiers publics et ministériels chargés d’estimer et de vendre aux enchères publiques des objets, meubles, appareils ménagers…

Site du Ministère de la justice : www.justice.gouv.fr

11

(11)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

LES CONTRATS

Mise en pratique

Lire et comprendre un contrat

Le contrat de travail

Application 1 䊳

1

Lire et comprendre un contrat Résoudre un cas pratique 2

1

MISE EN PRATIQUE

SOCIÉTÉ DRAVEIL 4 rue Pascal 75000 Paris 5

ENTRE D’UNE PART

La SOCIÉTÉ DRAVEIL, domiciliée au 4 rue Pascal, 75005 Paris et représentée par M. MICHEL, directeur des ressources humaines ;

ET D’AUTRE PART M. MARTIN Jean-Pierre, plombier-chauffagiste ;

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT : Article 1

M. MARTIN Jean-Pierre est engagé en qualité de plombier-chauffagiste à compter du 1/08/07 par la société DRAVEIL pour une durée indéterminée.

M. MARTIN Jean-Pierre est embauché à temps plein pour effectuer un horaire hebdomadaire de 35 h par semaine.

Article 2

Une période d’essai d’une durée d’un mois est prévue au présent contrat et s’étend du 1/08/07 au 1/09/07.

Article 3

La rémunération de M. MARTIN Jean-Pierre s’élève à 1 200 net mensuel.

Article 4

M. MARTIN Jean-Pierre s’engage à respecter les horaires et consignes de sécurité en vigueur dans la société et, plus généralement, le règlement intérieur de l’entreprise.

Article 5

M. MARTIN Jean-Pierre s’interdit de faire concurrence à son présent employeur dans le cas où, après rupture du contrat de travail, il s’installerait à son compte ou trouverait à s’employer chez un concurrent.

La présente clause est valable 1 an à partir du départ effectif du salarié de l’entreprise et ne s’applique qu’au 5earrondissement de Paris.

La société DRAVEIL s’engage, en contrepartie, à verser à M. MARTIN, dans les 12 mois qui suivent le départ du salarié de l’entreprise, une compensation financière égale à un mois de salaire.

Article 6

En cas de litige relatif à la formation, l’exécution ou la rupture du présent contrat, les parties s’engagent, avant toute action en justice, à s’en remettre à un médiateur désigné d’un commun accord.

Fait à Paris, le 16/07/07, en deux exemplaires

Signature du salarié, Signature du représentant de l’employeur,

(12)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

Les contrats

Mise en pratique

Vous analyserez le contrat ci-dessus en complétant le tableau suivant.

Aidez-vous de la fiche méthode n°6, page 201.

Qualifier le contrat ………

………

Qualifier les parties au contrat ………

………

Identifier l’objet du contrat ………

………

………

………

Classer le contrat ………

………

………

………

………

………

Déterminer les droits respectifs ………

des parties

………

………

………

………

………

………

Déterminer les obligations ………

respectives des parties

………

………

………

………

………

………

Repérer les clauses particulières ………

………

………

………

………

………

………

………

(13)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

11

Les contrats

Mise en pratique

Résoudre un cas pratique

Formation et exécution des contrats

Analysez chacune des situations suivantes en complétant le tableau ci-après.

Application 2 䊳

2

SITUATIONS CARACTÉRISTIQUES VALIDITÉ DU CONTRAT DROITS DE DU CONTRAT CONCLU (OUI/NON, JUSTIFIEZ) M. LAFONTAINE 1. M. Lafontaine a hérité de ses

parents un tableau, copie d’une toile célèbre. Il l’a vendu à un collectionneur pour un prix modique. Quelques années après, M. Lafontaine apprend que le tableau est en réalité un tableau de maître.

2. M. Lafontaine est propriétaire d’un studio qu’il loue à des étudiants. Le locataire qui occupe actuellement l’appartement ne paie plus les loyers depuis 3 mois.

3. Pour oublier ses ennuis, M. Lafontaine est parti pour un voyage de 8 jours en Martinique.

Le contrat passé avec l’agence de voyages stipulait que

l’hébergement aurait lieu dans un hôtel de « luxe » et « à proximité de la plage ».

Malheureusement,

M. Lafontaine a une nouvelle fois joué de malchance. En effet, arrivé sur place, il constate qu’il s’agit d’un hôtel « deux étoiles », éloigné de la mer au point qu’il convient de louer un véhicule pour se rendre à la plage.

(14)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

LES CONTRATS

Schématiser pour mieux r etenir

Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à :

...

...

...

CLASSIFICATION DES CONTRATS

– Réciprocité des engagements : contrat...

– Une seule des parties s’engage à l’égard de l’autre : contrat ...

– Contrat librement négocié : contrat ...

– Contrat imposé par l’une des parties : contrat ...

– Contrat produisant des effets durables : contrat ...

– Contrat s’exécutant en une seule prestation : contrat ...

– Contrat s’imposant aux seules parties : contrat ...

– Contrat s’imposant à des tiers : contrat ...

LES RÈGLES DE FORMATION DES CONTRATS

La liberté contractuelle

• Étendue : – ...

...

...

• Limites justifiées par : ...

...

...

Les conditions de validité des contrats

• Contrat valable à 4 conditions :

...

non vicié par : ...

...

...

...

• Sanction du non-respect des

conditions par ...

LES RÈGLES D’EXÉCUTION DES CONTRATS

Effets des contrats

• À l’égard des parties :

...

...

• À l’égard des tiers :

...

...

Sanctions de l’inexécution

• Mettre fin au contrat pour l’avenir :

...

ou rétroactivement : ...

• Obtenir la réalisation de la prestation promise :

...

• Obtenir une compensation financière sous forme de dommages et intérêts :

...

Le contrat valablement formé

produit des effets juridiques obligatoires pour les parties.

(15)

1

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

LIRE ET COMPRENDRE UN CONTRAT 6

Fiche méthode

U

n contrat est un acte parfois complexe dans sa rédaction (terminologie juridique), sa présentation matérielle (longueur, annexes, clauses particulières…).

Il convient donc d’utiliser « une grille d’analyse » du contrat afin d’en dégager les principaux points : – les grandes rubriques qui le composent (construction) ;

– les droits et obligations propres à chacune des parties ;

– les principales règles qui lui sont applicables grâce à sa qualification.

DOCUMENT SUPPORT

Sébastien souhaite depuis plusieurs mois acquérir un véhicule d’occasion. Il vient de repérer, dans la presse, une offre qui semble convenir. Il prend contact avec le propriétaire : après plusieurs essais et de longues discussions, ils se mettent d’accord sur le prix et la date de livraison. Les parties formalisent l’opération par écrit, prévoient l’annulation de la vente en l’absence de remise d’un chèque de banque le jour de la livraison et apposent leur signature au bas du document.

Qualifier le contrat

Il s’agit d’emblée de repérer la nature du contrat étudié : contrat de location, contrat de prêt, contrat de vente, contrat de travail…

En principe, cette dénomination apparaît en tête du contrat. Cependant, les juges ne sont pas tenus par le nom que les parties ont donné au contrat : ils pourront le requalifier.

L’identification du contrat permet de se reporter aux règles de droit qui l’encadrent. En effet, de nombreux contrats sont réglementés par la loi : ainsi, en cas de litiges, il sera aisé de consulter les règles présentées dans les différents codes.

Illustration :

Étape 1

Les Codes Exemples de contrats réglementés Code civil Sont réglementés dans le livre III du Code civil :

– le contrat de vente : titre VI « De la vente » (les obligations du vendeur sont précisées aux articles 1602 à 1649 ; les obligations de l’acheteur aux articles 1650 à 1657…) ;

– le contrat de location : titre VIII « Le contrat de louage » (articles 1708 à 1831) ;

– le contrat de société : titre IX « De la société » (les dispositions générales sont présentées aux articles 1832 à 1844-17…) ; – le contrat de prêt : titre X « Du prêt » (articles 1874 à 1914).

Code du travail – Le contrat d’apprentissage : titre Ier.

– Le contrat de travail : titre II « Contrat de travail » (les règles générales relatives au contrat à durée déterminée sont précisées aux articles L 122-1 à L 122-3-17-1…).

– Les conventions et accords collectifs : titre III « Conventions et accords collectifs de travail ».

Le contrat présenté ici est un contrat de vente, réglementé par le Code civil, titre VI « De la vente ».

Qualifier les parties au contrat

Les parties au contrat sont les personnes physiques ou morales qui s’engagent à exécuter le contrat. Elles sont nommément identifiées et qualifiées dès le début du contrat. Toutes

Étape 2

(16)

© Hachette Livre – DROIT1RESTG– La photocopie non autorisée est un délit.

6

Lire et comprendre un contrat

Fiche méthode

les clauses énoncées s’appliquent donc aux parties désignées dans le contrat (ex. : bailleur/locataire ; prêteur/emprunteur ; vendeur/acheteur ; employeur/ salarié…).

Le contrat présenté dans le document support met en présence un vendeur et un acheteur.

Identifier l’objet du contrat

C’est la prestation ou la chose sur laquelle porte le contrat : fournir une prestation de travail, livrer un produit et en transférer la propriété, mettre à disposition une somme d’argent, un local d’habitation…

Le contrat présenté ici a pour objet la livraison et le transfert de propriété d’un véhicule.

Classer le contrat

Il semble judicieux de classer le contrat étudié dans les différentes catégories juridiques de contrat élaborées par le droit. Cet effort de classification permet de caractériser le contrat et d’en déduire les règles applicables (ex. : contrat synallagmatique ou unilatéral ; de gré à gré ou d’adhésion ; à titre gratuit ou onéreux ; consensuel ou solennel ; individuel ou collectif ; à exécution instantanée ou à exécution successive).

Dans notre exemple, le contrat de vente est un contrat synallagmatique, de gré à gré, à titre onéreux, consensuel, individuel, à exécution instantanée.

Déterminer le contenu du contrat

Le contrat est constitué d’un ensemble de clauses : une clause est une disposition contenue dans le texte d’un acte juridique (contrat, jugement, loi…).

• Les clauses définissant les droits et obligations des parties

L’intérêt essentiel d’un contrat est de présenter les principaux droits et obligations des parties. Il convient donc de rechercher dans le contrat toutes les dispositions qui constituent soit une obligation soit un droit pour chacune des parties en présence. Ce travail impose de lire attentivement tout le contrat et parfois les documents annexés : la synthèse des informations juridiques recueillies peut être obtenue en construisant un tableau renseigné au fur et à mesure de la lecture.

Étape 5 Étape 4 Étape 3

Sébastien (acheteur) Recevoir le véhicule Payer le prix de vente Propriétaire (vendeur) Recevoir le prix de vente convenu Délivrer le véhicule

Droits Obligations

• Les clauses particulières

Les parties, en insérant dans le contrat des clauses particulières, souhaitent l’aménager conformément à leur volonté : ces clauses sont donc des dispositions particulières qui assurent l’adaptation du contrat à la volonté des parties.

Elles varient donc d’un contrat à un autre : il convient donc de les repérer et de les qualifier.

On peut ainsi trouver les clauses suivantes : la clause par laquelle les parties désignent le tribunal territorialement compétent est une clause attributive de compétence géographique ; la clause par laquelle les parties décident de s’en remettre à un arbitre pour résoudre le litige est une clause de médiation ou clause compromissoire ; la clause par laquelle les parties prévoient les circonstances qui mettent fin au contrat est une clause résolutoire…

Dans l’exemple étudié, une clause résolutoire a été insérée au contrat.

Constater l’engagement formel des parties

La signature matérialise l’acceptation, par les parties en présence, des termes du contrat.

Elle fait le lien entre le contenu du contrat et celui qui l’accepte.

Dans notre exemple, les parties ont bien apposé leur signature au bas du contrat.

Étape 6

Références

Documents relatifs

concurrence stipulé dans les contrats de travail peut être une illustration de cette règle.De sorte que le tiers qui embauche le salarié alors qu’il a connaissance de cette clause est

Au terme de l’activité d’enseignement, l’étudiant(e) sera capable de montrer sa capacité orale et écrite à appréhender, comprendre et analyser des situations sociales

] mais cette pratique ne signifie pas et ne saurait signifier que l'Etat auquel une telle demande de sauf-conduit est adressée soit juridiquement tenu d'y faire

Si vous souhaitez faire un recours amiable auprès de la commission de médiation en vue d’être accueilli(e) dans un logement temporaire, un logement-foyer, un centre

Bousculé, apostrophé, harcelé, l'auditeur ne sait plus si le bulletin météorologique qui annonce la neige a trait à la journée d'hier ou à celle de demain ; et il se retrouve en

Pour repérer la thèse défendue, il convient tout d'abord de trouver le thème du texte.. On peut ensuite chercher le jugement ou le sentiment du locuteur à propos de

Ex 13 : Ecrire une équation de

Tout ce qui peut faire obstacle sur les voies biliaires tels que des obstacles au niveau du pancréas ou des ganglions au niveau du hile hépatique, peut se traduire par un