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Archises Nouvelle architecture pour la création de services à valeur ajoutée

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Academic year: 2022

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Archises – Nouvelle architecture pour la création de services à valeur ajoutée

Tuanloc NGUYEN1, Guy PUJOLLE1, Francine KRIEF2

1Laboratoire d’Informatique de l’Université Paris 6, Lip6, {Tuan-Loc.Nguyen, Guy.Pujolle}@lip6.fr

http://www.lip6.fr

2

Laboratoire d’Informatique de l’Université Paris 13, LIPN, krief@lipn.univ-paris13.fr

http://www-lipn.univ-paris13.fr

Résumé : L’environnement de service des opérateurs de télécommunications est aujourd’hui particulièrement complexe avec l’intégration de services très divers provenant du monde Internet. Cette complexité provient du mariage entre les télécommunications et l’informatique. Le réseau intelligent autour du réseau téléphonique a longtemps été le vecteur de cette intégration et a permis un certain succès à ce mariage avec l’arrivée de services comme la carte prépayée ou le numéro vert. Cependant, modifier un service ou créer un nouveau service accessible par le réseau téléphonique nécessite la modification de tous les nœuds du réseau qui sont des commutateurs très complexes. De plus, les fournisseurs de services ont toujours tendance à développer des services propriétaires suivant leurs propres normes. Ces contraintes rendent les modifications et la création de nouveaux services difficiles et très longues dans le contexte d’un marché très concurrentiel comme aujourd’hui. D’ailleurs, ces services sont très coûteux du fait de la complexité et du nombre de commutateurs à modifier dans le réseau.

C'est dans ce contexte que l’on essaie de proposer une architecture qui s’appelle Archises (Architecture d’Intermédiation Intelligente). Archises propose d’explorer une nouvelle architecture de services : l'architecture d’Intermédiation Intelligente. Ce nouveau concept s’inspire des concepts d'Intermédiation et des architectures « intelligentes » venant du monde Internet et des télécommunications.

Archises a pour but de mettre en place de nouveaux services avec une grande simplicité avec les exigences de qualité de service les plus grandes.

Mots-clés : Composant, service à valeur ajoutée, XML, intermédiation, Archises

1 Introduction

Dans le passé, quand un client demandait un nouveau service, l’opérateur de réseaux devait demander à l’équipementier ou au fournisseur de services de fournir de nouveaux paramètres dans les réseaux ou de créer ou modifier leur système pour pouvoir satisfaire cette demande. Du coup, le temps pour obtenir un nouveau service était trop long car il était nécessaire de changer le comportement du système. De plus, les opérateurs dépendaient fortement de leurs équipementiers car ils étaient les seuls à être capables de modifier les réseaux. En principe, le délai d’attente était trop long, de trois à cinq ans pour introduire un nouveau service. Cela ne permettait pas à l’opérateur de réagir rapidement, de trois à six mois, pour proposer un nouveau service. Evidemment, l’équipementier se trouvait dans une position forte lui permettant de facturer très cher les services demandés [1].

Au cours des années 90, l'Europe occupait une position forte dans le secteur des télécommunications mais la généralisation d'Internet a introduit une rupture sans précédent, avec une redistribution des rôles et une modification de la chaîne de valeur. En particulier, nous allons assister à l'ère des services toujours meilleurs aux tarifs les plus bas avec les exigences de qualité de service les plus grandes. Il faut donc rechercher des moyens rapides et économiquement rentables de satisfaire cette demande. Face à la forte concurrence du marché, il faut que l’on fasse vite avec les moyens dont on dispose.

C'est dans ce contexte que l’on essaie de proposer une architecture qui s’appelle Archises (Architecture d’Intermédiation Intelligente). Archises propose d’explorer une nouvelle architecture de services : l'architecture d'Intermédiation Intelligente [1]. Ce nouveau concept s’inspire des concepts d'Intermédiation et des architectures

« intelligentes » venant du monde Internet et des télécommunications.

Le concept d’Intermédiation préconise la fédération des services, qui permettra d’ajouter de la valeur en combinant différents services fournis par les producteurs. Le niveau d'intermédiation permettra également aux terminaux de différents types d'accéder à différents types de services. Les architectures intelligentes préconisent la séparation de la logique de services et le traitement de service. Ceci permet le développement de nouveaux services sans être obligé de modifier et mettre à jour dans le système de plus en plus complexe.

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2 Travaux proches dans la littérature 2.1 Le concept d’Intermédiation

La préoccupation historique de l'espèce humaine est la recherche de l'énergie, que ce soit l'alimentation, les matières premières ou les moyens de transport. Aujourd'hui, on observe un basculement de la préoccupation principale des humains vers l'information. C'est la nouvelle économie : « la Net économie ».

Aux prémices d’Internet, la « Net économie » a conçu le phénomène de dé-intermédiation traditionnelle entre l'offre et la demande. Les consommateurs accédaient directement aux fournisseurs ou les fournisseurs avaient des relations directes avec d’ autres fournisseurs.

Avec le temps, les informations disponibles se multiplient ; la nouvelle « Net » économie apparaît, les consommateurs et les fournisseurs n'interagissent plus directement mais plutôt à travers un niveau d'intermédiation, qui permet de produire une valeur ajoutée en combinant les différents services proposés par les fournisseurs. Figure 1 illustre le concept d’Intermédiation.

Figure 1 - Concept d’Intermédiation

Le nouveau concept d’intermédiaire [3] en information permet aux fournisseurs de capter les informations, de les gérer, de leur donner un maximum de valeur ajoutée et de fidéliser et développer une clientèle en lui offrant des prestations de plus en plus larges et de plus en plus sophistiquées. Les nouveaux services seront ainsi réalisés de plus en plus vite et coûteront de moins en moins cher.

On s’aperçoit que les intermédiaires peuvent créer la valeur ajoutée de plusieurs manières : en mettant à disposition de nouvelles informations, en mettant en valeur cette information, en assemblant différentes informations. Au début du siècle, la voiture s'est développée grâce à une approche de masse : la même voiture pour tous, au meilleur prix. Puis, au fur et à mesure que le marché est devenu mature, l'industrie automobile est passée d'une logique de produit de masse à une logique de personnalisation de masse. Le progrès des technologies de l'information a été un des principaux moteurs de cette évolution. Dans l'Internet, cette évolution est clairement visible et la capacité à personnaliser la relation avec un utilisateur deviendra un critère de plus en plus déterminant de différentiation entre services concurrents. Si aujourd'hui, la logique dominante est celle du marché de masse : prix aussi peu cher que possible, produit quasi-unique (AOL/Yahoo!/IE/Windows), on observe déjà que l’intermédiation est orientée vers l'apparition d'une certaine personnalisation tels que My Yahoo!, MyAOL. Il existe un grand nombre de portails (Yahoo!, My Yahoo!, AOL.COM, My AOL.COM, ….) pour un usage à partir de micro-ordinateurs. Les portails pour les terminaux mobiles vont se développer. Le concept d'Intermédiation aujourd’hui, ne permet pas à un terminal très simple de fonctionner de facilement de différentes manières comme téléphoner, consulter des services spécialisés comme la météo, naviguer sur le Web ou sur le (monde des serveurs) WAP et de recevoir les notifications de la messagerie, de l'agent boursier ou du système d'alarme de la maison.

Pour résumer, malgré tout, le concept d’Intermédiation est intéressant pour impliquer dans notre architecture Archises présentée dans le paragraphe 3. Il permet d’ajouter et d’enrichir les informations avant d’être transférées vers le client. Le niveau d'intermédiation permet ainsi aux terminaux de différents types d'accéder à différents types de services. Grâce à l’intermédiation, nous pouvons créer un filtre pour mieux adapter les

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besoins des clients de plus en plus complexes. Notre contribution d’Archises, qui va plus loin, sera plus ouverte pour permettre à des tiers d’enrichir l’offre de services de leur propre initiative, par création de services, sans avoir besoin d’une intégration lourde dans le système. Figure 2 illustre le concept d’Intermédiation pour la création de services.

Figure 2 - Evolution du concept d’Intermédiation

2.2 Les architectures intelligentes de création de services

Aujourd’hui, presque toutes les grands éditeurs américains ont lancé leur technologie orientée intermédiation et création de services (service-driven networking), notamment .NET de Microsoft [4] lancé en juillet 2000 et ONE (Open Net Environment) de SUN [5] lancé en février 2001. Ces technologies permettent, entre autres, de créer de nouveaux services en réutilisant les applications existantes. Ces nouvelles technologies, loin d’être finalisées de l’aveu même de leurs concepteurs (“ We (Sun) are working openly on chapter two, while they (Microsoft) are just now starting chapter one. ”), se sont focalisées pour l’instant sur la réutilisation des services Web via le protocole SOAP [6], les “ Web Services ”.

On voit bien qu’il y a une tendance à déplacer l’intelligence de service dans le monde intermédiaire, et que .NET et ONE ont d’autres ambitions, notamment de devenir les systèmes d’exploitation de l’Internet (“ The Network is the Computer ”). De nombreux travaux de recherche sont menés dans le monde sur les architectures intelligentes proprement dit. Citons l’un des projets majeurs : l’initiative JAIN qui a pour objectif de combler les faiblesses du réseau intelligent traditionnel, à savoir notamment la non standardisation des composants réutilisables [7] et des interfaces de programmation API pour les différents éléments de l’infrastructure du réseau intelligent. JAIN propose une technologie de logiciels à composants du monde informatique indépendante des plates-formes, en l’occurrence JavaBeans et une bibliothèque d’APIs Java telles JAIN TCAP, JAIN ISUP, JAIN MAP ou JAIN INAP [8].

2.3 Le concept de réseau intelligent

Au cours des années 80, les opérateurs américains tentaient de résoudre le problème de la création de nouveaux services en modifiant les commutateurs du réseau. Pour présenter les nouveaux services, les fournisseurs dépendent fortement des opérateurs qui sont les seuls à pouvoir modifier les programmes complexes et propriétaires de leurs commutateurs. Le délai d’attente est trop long, de trois à cinq ans pour introduire un nouveau service, ce qui n’est plus possible dans un contexte fortement concurrentiel car l’opérateur doit réagir rapidement , de trois à six mois pour une demande de service client. C’est dans ce contexte que le concept de réseau intelligent (RI) [9] fut introduit. Il s’agit d’un concept architectural permettant de créer et de fournir rapidement des services de télécommunications. Le RI permet de créer des services en facilitant la fourniture de services indépendamment de la mise en œuvre.

Le principe du réseau intelligent défini par l'UIT-T dans les recommandations Q12xx est le suivant : - séparation du contrôle de service et du contrôle d'appel pour faciliter le déploiement de nouveaux services.

- création et gestion rapide et uniforme de services par l'assemblage de Service Independent Building Block (SIB Q.12xx).

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Le réseau intelligent préconise la séparation de la logique de services , de la commutation, ceci afin de permettre le développement de nouveaux services sans avoir à modifier et à mettre à jour les commutateurs. Un mécanisme de déclenchement de service externe (triggering : IF condition vérifiée THEN activer service externe ELSE continuer), intégré dans le commutateur, peut activer la mise en œuvre d’un service au niveau du réseau intelligent : le nombre de services supplémentaires est quasi infini alors que le nombre de services natifs du commutateur est limité et difficilement extensible.

Le réseau intelligent préconise aussi le développement rapide de nouveaux services par l'assemblage de composants logiciels réutilisables SIB (Service Independent Building Block) (figure 3).

Figure 3 - Assemblage de composants dans le réseau intelligent

Le réseau intelligent introduit, ainsi, un nouveau type de développement : la création de services. Alors que les programmeurs traditionnels conçoivent des composants logiciels, les créateurs de services conçoivent de nouveaux services en assemblant des composants logiciels. Le cycle de développement (analyse, codage et test) est semblable dans les deux cas. Il est seulement sensiblement plus court dans le cas de la création de services car il s’agit d’un processus d'assemblage de composants.

La création de services dans le réseau intelligent est un domaine de recherche très intéressant. Le concept de réseau intelligent est un demi-échec car certains acteurs des télécommunications proposent des concepts de services propriétaires comme base de composants réutilisables, de plus, ils s’appuient essentiellement sur des outils propriétaires. L’UIT-T vise à standardiser la création de services dans le réseau intelligent en définissant le concept de SIB avec les recommandations CS-1, CS-2, CS-3. Pour ces raisons, le réseau intelligent devient alors très compliqué à implémenter et il est devenu un vieux concept et a été dépassé même si l’idée au départ était bonne.

3 Archises (Architecture d’Intermédiation Intelligente)

3.1 Présentation

L’architecture Archises [10-12] concerne le domaine des communications d'entreprises, et plus particulièrement les systèmes de communications d'entreprises. Il a pour but d’offrir de nouveaux services tels que des services de téléphonie sur IP.

L'architecture des réseaux privés de téléphonie s'est traditionnellement organisée autour d'un système de commutation comprenant un ou plusieurs autocommutateurs ou PABX (« Private Automatic Branch eXchange ») reliés à un ensemble de terminaux téléphoniques. Les équipements téléphoniques tendent à migrer peu à peu de la téléphonie classique vers la téléphonie IP. En dehors de la mode et de l'attrait de la nouveauté, chacun sait que la téléphonie IP n'est ni meilleure ni moins chère que la téléphonie traditionnelle. Il est primordial de préparer l'émergence de véritables nouveaux services à valeur ajoutée avec ces nouveaux produits.

Comme ses systèmes téléphoniques IP partagent la même infrastructure IP que les systèmes de données classiques, il est naturel de combiner les services de ces deux mondes des télécommunications et des données afin de proposer de nouveaux services adaptés aux besoins des utilisateurs.

Le développement de nouveaux services a conduit à intégrer dans les systèmes de commutation des serveurs supplémentaires dédiés à ces nouveaux services (par exemple serveur de messagerie vocale, serveur d'annuaire, etc.). Les protocoles de signalisation initialement conçus pour des fonctions de traitement d'appel, par exemple le protocole SIP [13] normalisé par l’Union Internationale des Télécommunications, ont naturellement évolué vers une intégration des nouveaux services.

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D'autres protocoles de signalisation, spécifiques à des services particuliers ont été développés, comme par exemple les protocoles LDAP (« Lightweight Directory Access Protocol ») [14] spécifiques aux services d’annuaire ou le protocole HTTP (« HyperText Transfer Protocol ») spécifique à la navigation Web, etc. Ces protocoles ne sont habituellement utilisés que pour la mise en œuvre des services correspondants au sein de réseaux informatiques de transmission de données. Leur inter fonctionnement avec des protocoles de signalisation de type téléphonie nécessite que des serveurs de nature différente soient capables de communiquer entre eux, c’est-à-dire que certains au moins des serveurs aient une connaissance des « métiers » des autres serveurs. Il en résulte une grande complexité des protocoles ainsi qu’un manque de souplesse lorsqu’on souhaite faire évoluer les fonctions offertes. Figure 4 illustre l’architecture Archises.

Figure 4 - Architecture Archises

D’autre part, l’utilisation de serveurs multiples dédiés à des métiers différents conduit souvent les abonnés à dialoguer successivement avec plusieurs serveurs pour accomplir une fonction donnée, ce qui affecte l’efficacité et l’ergonomie du système.

Dans le cadre du service Web [15], il est habituel de traiter des requêtes utilisateur en interrogeant des sources d’information hétérogènes, de traduire les différentes réponses et de les regrouper dans une page de données d’un langage de balisage tel que HTML (« HyperText Markup Language ») ou XML (« eXtended Markup Language ») [16], qui est retournée au logiciel de navigation Web de l’utilisateur. Ceci peut être réalisé au moyen d’architectures de type trois-tiers (« three-tier architecture »). Ceci permet de traiter individuellement des requêtes utilisateur, mais non de lui présenter des services diversifiés auxquels il a accès.

Le principal but d’Archises est de rendre plus flexible les architectures de réseaux de communication, en ce sens qu'elles permettent aisément d'intégrer de nouveaux services ou de modifier des services existants, en s'affranchissant du caractère spécifique des interfaces avec les serveurs de différents métiers tout en offrant une grande richesse fonctionnelle aux abonnés.

Archises propose ainsi un dispositif de supervision de terminaux reliés à un réseau de communication pour fournir à des abonnés utilisant les terminaux, différents services gérés par plusieurs serveurs dédiés. Le dispositif comprend des moyens d’interface avec le réseau, un module de présentation de services aux terminaux à travers lesdits moyens d’interface, un module de multiplexage de services communiquant avec le module de présentation, et un module d’accès aux services communiquant avec le module de multiplexage (Portal Manager). Il comporte également plusieurs modules d’accès associés chacun à un serveur dédié respectif.

Chaque module d’accès est agencé pour délivrer des pages de dispositif de supervision de terminaux selon le type de terminal. On peut l’appeler les terminaux virtuels (virtual terminal).

Les principaux mécanismes d’Archises sont détaillés par la suite afin de mieux comprendre le fonctionnement de l’architecture Archises.

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3.2 Connecteur (virtual application)

Au cœur de l’architecture Archises se trouve un connecteur ou application virtuelle (figure 5), qui est une entité fonctionnelle ayant pour tâche d’assurer la conversion des données hétérogènes en un langage intermédiaire afin de consolider les données externes au niveau de l’Intermédiation Intelligente, se trouve au cœur de l’architecture.

Figure 5 - Connecteur Archises

3.3 Transformateur & enrichissement 3.3.1 Mécanisme de transformation Archises

Une entité fonctionnelle, nommé transformateur [17], peut transformer un service particulier en un service à valeur ajoutée. Par exemple, la réponse d'un annuaire LDAP, " nom - prénom - numéro de téléphone ", peut être transformée en " nom - prénom - numéro de téléphone - touche interactive Appel (no tel) - prénom.nom@compagnie.fr - touche interactive Messagerie ".

Les règles de transformation peuvent aussi décrire les libellés du message dans les différentes langues et sous plusieurs formes afin de délivrer le service dans la langue de l'utilisateur et selon le type de son terminal. Le transformateur peut également ajouter un niveau d’intrusion qui permet d'interrompre ou non un service en cours d'exécution.

Le transformateur est régi par les règles de transformation écrites par le créateur de services (figure 6).

Figure 6 - Transformateur Archises

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3.3.2 Langage de transformation de service

Ce langage permet de transformer un service particulier en un service à valeur ajoutée et aussi d'adapter le service en fonction de l'utilisateur et de son terminal.

Comme Archises se focalise volontairement à la définition, à l'analyse et à la validation d'une nouvelle architecture de services, il n’est pas envisagé de développer des outils conviviaux de création de services. Les langages de script et de transformation permettront par ailleurs aux créateurs de services de développer rapidement de nouveaux services à partir d’un simple éditeur de texte.

Compte tenu de l'état de l'art actuel et de la disponibilité des outils de développement, ces langages seront a priori basés sur une syntaxe XML.

3.4 Déclencheur (ou triggering)

Ce mécanisme consiste en l’interruption du traitement classique pour activer la mise en œuvre d’un service externe particulier lorsque les conditions de déclenchement sont vérifiées. Il peut avoir lieu au niveau du serveur : c’est le cas de la téléphonie publique où le déclenchement [18] s’effectue dans l’autocommutateur (par exemple suite à la détection d’un numéro vert). Mais Archises propose également d’étendre ce mécanisme à tout type de serveur, qu’il s’agisse ou non de téléphonie. Figure 7 illustre l’implémentation du mécanisme de déclenchement dans Archises.

Figure 7 - Mécanisme de déclenchement (triggering) dans Archises

Archises propose aussi d’étudier l’exécution de ce mécanisme à l’intérieur même du niveau d’intermédiation.

Il est pris en charge par une entité fonctionnelle nommé déclencheur. Nous pourrons étudier le mécanisme de déclenchement à différents niveaux : serveur, connecteur ou intermédiation proprement dite.

3.5 Moteur d’assemblage Archises (ou moteur d’intégration)

Le mécanisme de déclenchement peut être amené à activer la mise en œuvre d'un service particulier par une entité fonctionnelle appelée moteur d’intégration.

Dans les années 1970, un programme (phase de développement) était vu comme une suite d'instructions en langage machine, lesquelles étaient préalablement “ micro-codées ” (phase de micro programmation) en une suite de micro-instructions (figure 8).

Dorénavant, on peut considérer un programme ou un service (phase de création de services) comme une suite de fonctions contenant une suite d’instructions en langage machine (phase de développement).

Archises préconise ainsi le développement rapide de nouveaux services par l'assemblage de fonctions réutilisables (phase de création de services).

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Figure 8 - Assemblage des fonctions d’Archises

L’assemblage des fonctions de base est décrit par un script (fourni par le créateur de services) et exécuté au niveau du moteur d’intégration. Celui-ci ne voit que des fonctions de base locales qui peuvent être réellement présentes au niveau de l’intermédiation et donc directement accessibles. Lorsque les fonctions de base réutilisables sont distantes, elles sont représentées en local par des connecteurs.

Prenons un exemple ci-dessous (figure 9) :

Figure 9 - Moteur d’assemblage et d’intégration Archises

Une invocation de service classique ou appel de procédure peut être décrit en XML, le méta-langage courant de l'Internet. Comme un appel de procédure classique, un appel de procédure XML a fatalement un nom et des paramètres en entrée et en sortie.

<?xml version="1.0"?>

<methodCall>

<methodName> ….. </methodName>

<input_Params>

<param>

<value> ….. </value>

</param>

</input_Params>

<output_Params> ….. </output_Params>

</methodCall>

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Les appels de procédure XML sont particulièrement efficaces pour l'enchaînement automatique des traitements dans lequel certains paramètres XML ou balises XML en sortie d'une procédure sont utilisés par une autre procédure. Le moteur d'intégration du niveau d'intermédiation Archises enchaîne les procédures en suivant une définition de service à valeur ajoutée Archises, décrite elle aussi en XML.

<?xml version="1.0"?>

<Archises_Service>

<matched_Event> …. </matched_Event>

<methodCall> …. </methodCall>

<methodCall> …. </methodCall>

</Archises_Service>

Les services à valeur ajoutée Archises sont définis, intégrés, testés et déployés par les intégrateurs. Les développeurs de procédures ou d'applications ne sauraient jamais ce que les intégrateurs font avec leurs programmes. Archises peut pratiquement intégrer n'importe quel programme. Toutes les grandes sociétés logicielles comme Microsoft, Sun Microsystems, IBM, Oracle ont annoncé des interfaces XML pour leurs applications. Pour les applications classiques, Archises propose de traduire les interfaces natives en XML Archises.

3.6 Adapter à tout type de terminal

Comme les données externes provenant des différents producteurs ou serveurs sont hétérogènes, il est nécessaire que Archises les représente dans un format commun. Les données représentées dans ce langage intermédiaire peuvent être ensuite traduites dans le format adapté à chaque type de terminal [19] (figure 10). Le niveau d'intermédiation permet ainsi aux terminaux de différents types d'accéder à différents types de services.

Figure 10 - Adaptation à tout type de terminal dans Archises

4 Conclusion

Cet article présente l’architecture Archises. Elle a pour but de créer rapidement de nouveaux services à valeur ajoutée et avec la meilleure qualité. Ce concept est implémenté dans la téléphonie sur IP pour valider Archises.

Le travail futur sera basé sur l’ouverture du concept Archises vers une architecture « universelle » afin de résoudre d’autres problèmes dans le domaine des réseaux.

Le but à long terme d’Archises est de placer de l’intelligence dans la couche applicative du modèle OSI [20].

Archises propose une solution pour créer des services «intelligents» répondant à des besoins client et marché de plus en plus exigeants. La recherche dans le domaine du logiciel est concentrée sur la méthodologie de conception et sur la conception du logiciel. La recherche dans le domaine des réseaux s’est basée sur la communication entre des systèmes et la gestion des performances des communications. Archises est donc une jonction entre deux mondes : logiciel et réseau.

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5 Références

[1] T.A Nguyen and T.L Nguyen. “Intermediation architecture for service creation,” Proceeding of the School on Computational Sciences and Engineering: Theory and Applications, COSCI’04, Vietnam, pp. 79-82, March 2004.

[2] T.L Nguyen (2001). Terminal Proxy Server, Brevet d’EADS-Télécom.

[3] R. Barrett and P. P. Maglio. “Intermediaires: An approach to manipulating information streams,” IBM Systems Journal, vol. 38, no. 4, 1999.

[4] Microsoft .NET Framework. http://msdn.microsoft.com/netframework [5] Sun ONE. http://sun.com/software/sunone

[6] W3C. “SOAP version 1.2 W3C working draft,” http://www.w3c.org/TR/soap12-part1, 2003.

[7] C. Szyperski. “Component Technology - What, Where, and How?,” Proceedings of the 25th International Conference on Software Engineering, ICSE 2003, Portland, OR, pp.684–693, May 2003.

[8] Sun JAIN Integrated Network APIs for the Java platform. http://java.sun.com/products/jain [9] Réseau Intelligent, Q12xx de UIT-T

[10] T. L Nguyen, “Nouvelle Architecture pour la Création de Services dans la Téléphonie sur IP,” Thèse de Doctorat en Informatique - Télécommunications, 9/9/2004, University Paris 6, France,

http://nguyentuanloc.online.fr/thesis/these_TL+Nguyen.doc

[11] A. Jamalipour, “Architecture and requirements of next-generation wireless networks,” Tutorial T23, IEEE ICC, 2004, Paris, France, June 2004.

[12] T.L Nguyen, A. Jamalipour, G. Pujolle, “An architecture for Service Creation in Wireless Sensor Networks,” to appear in IEEE WCNC 2005, New Orleans, Etats-Unis.

[13] H. Schulzrinne and J. Rosenberg. “The session initiation protocol (SIP): Internet-centric signaling,” IEEE Communications Magazine, vol. 38, pp. 134 - 141, October 2000.

[14] Lightweight Directory Access Protocol (LDAP) v3, http://www.faqs.org/rfcs/rfc2251.html [15] Working group W3c, Web Service Architecture, http://www.w3.org/TR/ws-arch

[16] W3C XML. http://www.w3.org/XML

[17] T.L Nguyen (2002). Mécanisme de transformation, Brevet d’EADS-Télécom.

[18] Open Service Gateway Initiative, http://www.osgi.org/about/mission.asp

[19] A. Fasbender, F. Reichert, E. Geulen, J. Hjelm, and T. Wierlemann. “Any network, any terminal, anywhere,” IEEE Personal Communications, vol. 6, pp. 22 – 30, April 1999.

[20] R.T Fielding (2002). Architecture style and design of Network-based software architectures, Thèse de Doctorat, University of California Irvine, USA.

Références

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