Mamouni MPSI-Maths
R´esum´e de cours D´eriv´ees et Primitives
mamouni.myismail@gmail.com www.chez.com/myismail .
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R´ esum´ e de cours : D´eriv´ees et Primitives
HX5-MPSI, CPGE My Youssef, Rabat
10 octobre 2008
1 Notion de d´ eriv´ ee.
Dans toute cette partie I d´esigne un intervalle de R,f ∈ F(I,R) eta∈I.
1.1 G´ en´ eralit´ es
D´efinition 1 On dit que f est d´erivable en a si et seulement si : la limite suivante
x→alim
f(x)−f(a)
x−a existe et soit finie on la note parf0(a) et on l’appelle d´eriv´ee de f au point a.
Proposition 1 Toute fonction d´erivable en un point est continue en ce point ; la r´eciproque n’est pas toujours vraie.
Remarque 1 .
1) f est d´erivable en a si et seulement si lim
h→0
f(a+h)−f(a)
h existe et soit finie, dans ce cas lim
h→0
f(a+h)−f(a)
h =f0(a).
2) Si f est d´erivable en a, alors la courbe de f au point a admet une tangente d’´equation :y=f0(a)(x−a) +f(a).
En particulier sif0(a) = 0, alors la tangente est horizontale, et si lim
x→a
f(x)−f(a) x−a =
∞, alors elle est verticale.
1.2 D´ eriv´ ees classiques
Fonction D´eriv´ee Domaine Fonction D´eriv´ee Domaine
cos −sin R sin cos R
xn, n∈N∗ nxn−1 R xα αxα−1, , α∈R x >0 1
xn, n∈N∗ − n
xn+1 R∗ tanx 1 + tan2x= 1
cos2x x6= π 2 +kπ
exp(x) exp(x) R lnx 1
x x >0
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1.3 Op´ erations sur les d´ eriv´ ees
Dans cette partie on suppose f etg d´erivables au pointa, on a les r´esultats suivants : 1) f+g est d´erivable ena avec(f+g)0(a) =f0(a) +g0(a).
Dans le cas g´en´eral, si (fk)k est une famille finie de fonctions d´erivables au point a, alors la sommeX
k
fk est aussi d´erivable au point a, avec
X
k
fk
!0
(a) =X
k
fk0(a)
autrement dit on peut intervertir les signes somme finie et d´eriv´ee.
2) f g est d´erivable enaavec (f g)0(a) =f0(a)g(a) +f(a)g0(a).
Dans le cas g´en´eral, si (fk)k est une famille finie de fonctions d´erivables au point a, alors le produitY
k
fk est aussi d´erivable au pointa, avec
Y
k
fk
!0
(a) =X
k
fk0(a)Y
i6=k
fi(a)
donc on ne peut pas intervertir les signes produit finie et d´eriv´ee.
3) Si f0(a)6= 0, alors 1
f est d´erivable en aavec 1
f 0
(a) =−f0(a) f2(a).
4) Si f(a) ∈ I et si g est d´erivable en f(a) alors gof est d´erivable en a avec (gof)0(a) = f0(a)g0(f(a)).
En particulier sif est d´erivable on a les r´esultats suivants : (fn)0 =nf0fn−1, ef0
=f0ef, (lnf)0 = f0 lnf.
5) Si f est bijective et d´erivable en a, alors f−1 est d´erivable en b =f(a) avec f−10
(b) = 1
f0(f−1(b)).
1.4 Extremum
D´efinition 2 .
1) On dira que f admet un minimum global au point a si et seulement si f(a)≤f(x), ∀x∈I.
2) On dira que f admet un maximum global au point a si et seulement si f(a)≥f(x), ∀x∈I.
3) On dira quef admet au pointaun extremum global, si elle y admet un minimum ou maximum global.
D´efinition 3 .
1) On dira que f admet un minimum local au point a si et seulement si
∃ε >0 tel quef(a)≤f(x), ∀x∈I∩]a−ε, a+ε[.
2) On dira que f admet un maximum local au point a si et seulement si
∃ε >0 tel quef(a)≥f(x), ∀x∈I∩]a−ε, a+ε[.
3) On dira quef admet au pointaun extremum local, si elle y admet un minimum ou maximum local.
Remarque 2 Un extremum global est local, la r´eciproque n’est pas toujours vraie.
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Proposition 2 Si f admet un extremum local ou global au pointa, si f est d´erivable au pointa, et si a n’est pas une borne de l’intervalle I, alors f0(a) = 0.
Remarque 3 .
1) La r´eciproque de la proposition pr´ec´edente n’est pas toujours vraie, i.e. f0(a) = 0;f admet au point aun extremum.
2) Les trois conditions de la proposition pr´ec´edente sont necessaire, si on enl`eve l’une d’elles, la d´eriv´ee n’est pas forc`ement nulle.
1.5 D´ eriv´ ees successives
1.5.1 G´en´eralit´es D´efinition 4 .
1) On dira que f est de classe C1 sur I si f est d´erivable sur I et sif0 continue sur I, l’ensemble de telles fonctions se noteC1(I,R).
2) On dira que f est de classe Cn sur I si f est n-fois d´erivable sur I et si f(n) continue sur I, l’ensemble de telles fonctions se note Cn(I,R).
3) On dira que f est de classe C∞ sur I si f Cn sur I, ∀n ∈ N, autrement dit indifiniment d´erivable, l’ensemble de telles fonctions se note C∞(I,R).
Remarque 4 Avec les notations pr´ec`edentes, on a :
1) f est de classeC0sur I⇐⇒f est continue surI, autrement dit :C0(I,R) =C(I,R).
2) f est de classe Cn+1 sur I=⇒f est de classe Cn sur I, donc Cn+1(I,R)⊂ Cn(I,R).
3) C∞(I,R) = \
n∈N
Cn(I,R).
1.5.2 D´eriv´ees classiques
A apprendre les d´` eriv´ees suivantes : 1) (ex)(n)=ex.
2) (cosx)(n)= cos x+nπ2 . 3) (sinx)(n)= sin x+nπ2
. 4) (xn)(k)= Aknxn−k si n≥k
n! si n=k
0 si n > k 5)
1 x
(n)
= (−1)nn!
xn+1 . 6) (lnx)(n)= (−1)n−1(n−1)!
xn .
1.5.3 Quelques caract´erisations globales
Toutes les fonctions consid´er´ees sont de classe C∞, on a les r´esultats suivants : Th´eor´eme 1 f croissante sur I si et seulement si f0 ≥0 sur I.
Remarque 5 f0>0surI=⇒f strict. croissante surI, la r´eciproque n’est pas toujours vraie. Toutefois si f0 >0 sur I sauf peut ˆetre en un nombre fini ou d´enombrable de points, alors f est strict. croissante sur I
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Th´eor´eme 2 f convexe sur I si et seulement si f00≥0 sur I.
On rappelle qu’une fonctionf est dite convexe surI si et seulement si elle v´erifie la propri´et´e suivante :
f(tx+ (1−t)y)≤tf(x) + (1−t)f(y),∀t∈[0,1],∀x, y∈I
2 Primitives
2.1 G´ en´ eralit´ es
Toutes les fonctions consid´er´ees sont continues sur [a, b].
D´efinition 5 On appelle primitive def sur [a, b]toute fonctionF de classeC1 sur[a, b]
telle que F0 =f.
Th´eor´eme 3 L’applicationF d´efinie pour toutx∈[a, b]par la relationF(x) = Z x
a
f(t)dt est l’unique primitive de f sur [a, b] qui s’annulle en a et toute autre primitive G de f s’obtient `a l’aide de la formule G(x) =
Z x
a
f(t)dt+G(a).
2.2 Propri´ et´ es de l’int´ egrale
– Lin´eaire : Z
[a,b]
f+λg= Z
[a,b]
f+λ Z
[a,b]
g.
– Positif : f ≥0 =⇒ Z
[a,b]
f ≥0.
– Croissant : f ≤g=⇒ Z
[a,b]
f ≤0 Z
[a,b]
. – Relation de CHASLES.
Z
[a,b]
f + Z
[b,c]
f = Z
[a,c]
. –
Z
[a,b]
f
≤ Z
[a,b]
|f|.
– Z
[a,b]
f g
≤sup
[a,b]
|f|
Z
[a,b]
|g|. In´egalit´e de la moyenne.
2.3 Technique de calculs
Toutes les fonctions consid´er´ees sont de classe C1, on a les r´esultats suivants : Th´eor´eme 4
Z b
a
f0(t)dt=f(b)−f(a) not´e souvent[f]ba.
Th´eor´eme 5 Int´egration par parties : Z b
a
f0(t)g(t)dt= [f g]ba− Z b
a
f(t)g0(t)dt
Th´eor´eme 6 Changement de variable : Z b
a
f(ϕ(t))ϕ0(t)dt= Z ϕ(b)
ϕ(a)
f(u)du, o`u u=ϕ(t).
Fin.
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