• Aucun résultat trouvé

Hernie diaphragmatique massive par élargissement de l’orifice hiatal postopératoire : une complication rare de l’oesophagectomie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Hernie diaphragmatique massive par élargissement de l’orifice hiatal postopératoire : une complication rare de l’oesophagectomie"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

IMAGES EN MÉDECINE D’URGENCE /IMAGES IN EMERGENCY MEDICINE

Hernie diaphragmatique massive par élargissement de l ’ orifice hiatal postopératoire : une complication rare de l ’œ sophagectomie

Massive Diaphragmatic Hernia Following Surgical Esophageal Hiatus Dilatation:

an Unusual Complication of Oesophagectomy

P. Catoire · M. Dubourg · G. Evrard

Reçu le 10 avril 2018 ; accepté le 30 mai 2018

© SFMU et Lavoisier SAS 2018

Un patient de 84 ans se présente aux urgences pour un arrêt de transit depuis six jours, avec douleur abdominale diffuse progressive, sans vomissement ni fièvre. Il a bénéficié sept mois plus tôt d’une œsophagectomie par technique de

Lewis-Santi pour adénocarcinome du tiers inférieur de l’œsophage. Il ne présente pas de signe de détresse hémo- dynamique ou respiratoire à l’arrivée. L’examen abdominal retrouve une sensibilité diffuse sans contracture et une raré- faction des bruits hydroaériques abdominaux. L’ausculta- tion retrouve une hypoventilation alvéolaire avec des bruits hydroaériques perçus jusqu’au tiers supérieur du champ pulmonaire droit. Le reste de l’examen est sans particula- rité. La radiographie thoracique (Fig. 1) retrouve une éléva- tion des anses digestives en regard de l’hémichamp pulmo- naire droit en lien avec une hernie diaphragmatique Fig. 1 Radiographie thoracique de face (A), tomodensitométrie thoracique en coupe coronale (B) et transversale (C). A. Hyperclartés (astérisques) témoignant dune ascension des anses digestives. B et C. TDM montrant le refoulement du poumon droit vers lavant et le dehors (flèches blanches)

P. Catoire · M. Dubourg · G. Evrard (*) Service d’accueil des urgences adultes, groupe hospitalier Pellegrin,

centre hospitalier et universitaire de Bordeaux, place Amélie-Raba-Léon, F-33000 Bordeaux, France e-mail : gregoire.evrard@chu-bordeaux.fr

Ann. Fr. Med. Urgence (2019) 9:124-125 DOI 10.3166/afmu-2018-0080

(2)

massive. Le bilan est complété par une tomodensitométrie abdominopelvienne réalisée après injection permettant de confirmer la hernie, avec engagement partiel du côlon droit et transverse ainsi qu’une partie des anses grêliques, sans signe de souffrance pariétale. Ce cas correspond à un syn- drome occlusif bas par hernie diaphragmatique avec étran- glement herniaire. La prise en charge opératoire réalisée le jour même permet une réintégration des anses digestives sans résection ainsi qu’une fermeture de l’orifice herniaire.

Le patient quitte le service de chirurgie sept jours plus tard, sans complication notable.

La hernie diaphragmatique est une complication rare de l’œsophagectomie, avec une incidence estimée entre 1 et 3 % et une morbimortalité importante. Les facteurs de risque identifiés incluent l’obésité et la localisation de la tumeur au cardia, sans prédominance significative de l’âge [1]. Les for- mes symptomatiques représentent 70 % des cas et associent douleur abdominale, nausées, vomissements, signes d’obs- truction et rarement dyspnée. La radiographie pulmonaire montre une opacité à base inférieure avec parfois mise en évidence d’un niveau hydroaérique. La confirmation diagnos- tique par tomodensitométrie permet la recherche de compli-

cations et notamment de signes de souffrance digestive parié- tale ainsi que l’élimination de diagnostics différentiels (abcès pulmonaire, diverticule épiphrénique). La prise en charge chi- rurgicale comprend une réintégration des anses digestives, une fermeture de l’orifice herniaire au besoin à l’aide d’une plaque et si nécessaire une colectomie en présence de lésions ischémiques [2]. La mortalité postopératoire est estimée entre 8 et 20 %. En conclusion, malgré sa relative rareté, l’étran- glement d’anses digestives au sein d’un orifice herniaire hiatal nécessite un traitement rapide et doit être retenu comme diag- nostic différentiel d’un syndrome occlusif, en particulier en cas d’antécédent de chirurgieœsophagienne.

Références

1. Adreou A, Pesthy S, Struecker B, et al (2017) Incidence and risk factors of symptomatic hiatal hernia following resection for gastric and esophageal cancer. Anticancer Res 37:70316

2. Audebert A, Wind P, Sauvanet A, et al (2005) Caractéristiques des hernies diaphragmatiques aprèsœsophagectomie pour cancer. Ann Chir 130:215

Ann. Fr. Med. Urgence (2019) 9:124-125 125

Références

Documents relatifs

En revanche, Liou et al (2005) ont montré que la diminution de l’expression de STIM1 dans des cellules HeLa abroge la translocation du NFAT. Ainsi, je me suis intéressée

High resolution Rutherford backscattering spectrometry and high resolution elastic recoil detection can achieve depth resolutions down to 1 nm while Rutherford

En somme, une instabilite hemodynamique, en presence d’une hernie diaphragmatique post-traumatique (plaie thoracique), doit certes faire Cvoquer une ori- gine

hernias of the greater omentum through the antero-superior abdominal wall : an extensive pictorial MDCT review wih emphasis on typical anatomic landmarks... -c'est bien le

Demandée devant la persistance des vomissements, la TDM abdominale retrouve une distension gastrique pou- vant évoquer un volvulus avec image d ’ un estomac en sablier et persistance

Une tomodensitométrie thoracique sans injection est réalisée en urgence, qui retrouve une volumineuse hernie diaphragmatique responsable d ’ une compression des cavités cardiaques..

Hernie congénitale des coupoles Orifice de

- les NCB d’origine discale :sujet jeune avec contexte traumatique, activité sportive ( hernie discale compressive. § La NCB symptomatique touche surtout le