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Des sources de la discipline autoritaire

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Academic year: 2022

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(1)

G. GROS

Des sources de la discipline autoritaire

Noire ami Gros u truvuillé lu1111tcmµ~· dans des écules nillagcs. Pour des raison inllépenda11tes <fr .rn volonlé, il o d.11 rPnlrrr r11 11il/ r. î'oiri s1>.~ ri!f/r:rirms.

I. - u~ cc GO.l/P/,/~X/\. /~/,/~\1/.;S-MAl1'fWS ,

cc La. 4uestion de la discipline est plus µarticuliè1·e111cnt Lrogiqu1i ùaus l~

ecoles de villes" écrit Freinet. Tragique est ie mot exact, sans exai:;éralion, cl plus encore pou1· nous édun1teurs de !'Ecole f\Ioclerne qui ne saurions noui.

résigner ù celle « dégr:tdation de la fnnc!tion enseignante'"

Voici donc ce complexe élèves-maitres qui se poserait ainsi :

l0) Obligation où se trouvent les f'nfnnts de vivre dans un 111ilic11 4ui n1·

lt·ur convient pas ;

2°) Obli!-{ation qu'ou fait ù l'enfant ile s'nslreiudrr Il d('S tàcliE's qui Ill' l'inlé

1 essenl pas (errorts ù vide).

PPrsonnrllemenl je suis convaincu que le ue11xiè111e J1ni11t <I•! ce 1:01nplux.

tt'Psl que la l'On!'(iSque1H'r ch• premier. En d fel, le:-; 1·0111litions dP. lrnv<1il sor11 ldles, pour la majorité des e115cignants, que 1t1è111e les meilleures volontés S•\

heurtent à de telles clifficnlf(?s 111atérielles dans leur effort de rénovation, qu'elle' 1rn peuvent obtenir de résultais efficaces Pt rlurahles.

Je m'explit1ue: treize aonl:es d'enseigne111enl dans quulre milieux différent-;

avec ce que j'appellerais une u état d'tsprit pédagogique " identique, m'offrenl.

avec une évide11ce irréfutahlP - et cr11cll1: - l'illustration de celle affirroalio11 de Freinet : u li y n une solution, la !mtt!P: viogl-rinq e11fants par d11ss1' tian,..

11nr dnS!lf' ~fJ11ipée pour le travail "·

Il.

u .;s

F:\CTEUWi /)/~ /,,\ l>JS('J/>/,JNE

Dans mon cas particulier, ils résullc11l d'une compuraisu11 l(Ui puurrai1 presque s'i11scrire dans un tableau. Il s'agit probablernent d'une l.mnnlité, rnab un truisme quC' l'on redérouvre pour son propre compte cesse vile tl'en être uo.

,lfilieu

Village 400 hauila11ls Village 4.500 habitants Village 100 habitants Ville L00.000 habitants VillP 100.000 ltahilants

f,or,auJ Surrisaub Suffisants Suffisants 1°:xig11s ( 3 x 7)

~Il ffi s fl11 t<:

Effectif~

17 ~lèves (classe uniqm:) 35 -40 (C. P.}

21 (C.M. -F.E.) 21 (C.P.) :J5

-rn

(C.fi:.)

Discip/inr Coopéraliw Autoritaire Coopérutiv1• Autoritairl' . \ 11torilain•

(2)

Je précise que j'entends par ùiscipline coopérative wie ùiseipline basée :m1· lu libre discussion concernant le travail individuel et coopératif des enfants avec ou sans journal mural el en tous cas sans punitions tradilionnclles {piquets, lignes, retenues) - comme je l'ai exposé il y a cinq ans environ dans L'Educateur - la discipli1rn autoritaire étant. celle qui repose - au 111oins partiellement - sur l'emploi ou la menace de sanctions : lignes, retenues, priva.lion de récréa- lion - les chat.iments corporels étant exclus {poUJi de 111ulliples raisons).

· Ceci dit, qu'apparait-il ;\ l'examen de ce tableau? Que cc qui a conditionné l'emploi de telle ou telle discipline a été - pour moi au moins - avant tout. la question des effectifs et des locaux. En effet dans les premier et troisième cas, j'ai pu avec les moyens du bo1·d et la coll:-iboration des enfants, m'organiser pour pratiquer en partie et progressivement les techniques Freinet, el de celle organisation une discipline nouvelle est née tout naturellement. Je ne m'y éten- drai pas. Mais je le note pou1· rnontrer que si,. aujot1rd"l1ui. i1· Ill' p11i,:: ~~ir dr la mènw f:1çon, c'est t~bsolument conlrf' rna volonté.

rn .

l,\ DISCIPLINJ.; ri L'EGO/,/~ " /)/~ l'ILL/i I l

lei se cristallisent les différents aspects tl11 proh!ü1w1: pourquoi e111µloye1·

<"elle discipline? Quelles rn sont lrs 1·on~é<j11encr~ '? Q11elle~ ::;nnt le'< tenlati\·f's cl'v remédier?

1 ") LE~ CAUSES.

u) L'enfant. - Les pri11cipaux tnuts qui le dilll!re11cie11l a 111L111 a\is, de ! eniunt des campagnes, sont, chez nous, sa 1rnrvosité, so11 aptilutlf' il la disf'ussion, et aussi J;~ violeDce ile ses réactions de défense (ùùe :'1 l'insnfiisance tir celle-ci).

l;;viclente influrnc·e du 111ilieu.

b) LucnUJ:, 111alériel, effectifs. .\lème suffisant::;, lursqul! les eufa11ts suul assis, 110s classes ne per111eUenl pas le déplaceu1cut cl le g1·ou1JC:111ent de tous les c!lèves devant. une gra\•ure, ou un objet ou pour uu chant pa1· exemple. li est 1areruent possible d'y installer une ou deux fougues tables de traYail mauuel ou dessin. Un camarade disposant. d'une classe très vaste a pu aiJ1s.i couslituer un véritahle ate'.ir.r rie peinture alors que je n'ai pu rnoi-rni\mc organise1· quelqut' t·hose etc décent.

- Une sf'11le arn11)Ïl"e hihliolhèq11t> pen11ct doserrer Ir- 111ul€-riPI ilPllX 1·1ai;ères sur quatre sewe111e11l sont aecessilJle::; a11x eufaul::..

- La moitié des élèves est dotée actuellement tic tables indh itluelles (17) a 1•p1·

r.haise et tiroir. L'autre moitié occupe des bancs ü detlX plar:c" - inclinés. Le sol est constitué par un pla11che1· - et très sonun!.

- La cour est beaueoup trop petite: :250 enfa111s ~·y 11 côluirut " aux récréa- tio11s. Les porlm: de::: W. C. sonl ~1 demi hauteur Pt nat11relle1111mt les pr6au\

in:::uffisants.

C) Organisatiu11 péclagoyique. l\lais n'est-elle pas elle-mê111e u11e •·uosé:-

•J1te11ce? E11 effet, j'adrnin• rcu\ 1h· 11os \'1l111unn!Ps 4ui t1nl !'li dans ùc !elles 1·ondilions de travail - el d'isole111e11t - réaliser nus tccl111i4ues i1 plus de 15, ou disons 20 7.-. L'instrument. esse11liel clans un lei eadre reste lu leçon, el c'est bien le seul véritablement, officiellement, reconnu. Pas questiou d'individuali- :-:atio11 du travail el de la recherche, pas question d'équipes de travail poul' observer, rnesurer, créer. Où les logerait-on ? Comment les aiderait-tln 't Cornment les cootrôlernit-on? El c'est si vrai que les 11 leçons d'P.,,sai" dps 1101·1naliens,

f'D sciences, se font avec 10 f>lèties seulemr11/. N'est-CP p;:s 11m· 1·nnfin11atio11 iinplicile de nos raisons ùe reve11dil1uer ?

Je ne crois pas que l'on puisse sérieusement douuer ~L l'e11scignen1e11t u uo grand bain de rééilisnie" Pll t>~s11y:rnt de "eondnh·p" l'nh-it'l"\':\lion cl'nn objet pa1· :15 uu ~O rnfanl!>.

- 7 -

(3)

2nl LE.R CONSEQUENCES.

Une assez longue 6tudr. des cadres de notre travail était nécessaire pow 11011s amene1· à 'J11elques conséquences parmi une multitude d'autres. En voici.

a) Les enfants sont <'Ondamnés à 5 ou 6 heures ri' irnmobililé nt ùc sit1mce : conditions mè1nes de «l'efficacité >1 ùe ln leçon magistrale: qu'elle soit exposl live, ou interrogative (dite «de décou,•erte)) ). EL le plus grave : 11uel qne soit leur r'l(JP., G 011 1A ans. En «as de violation de Ja règlC' ... quoi tl'antrn qur. ln sanction '? C'est le problè111e du " lm1il "·

11) Poro- Io lrçun mayi~lrnl~!. Deux cas : elle intfrrsxr t'enfm1f 011 prts. Je rfoi~•

dirr qu'avec les enfants du C.E., je n'éprouve pas la plupart rlu tc1nps cett.r difficu!té : cs111·ils neufs, curieux, avides, c'est plutôt la rlifficullé opposée ; un intrrèt. au lllOius momentané envahissant. Tous veulent répondre, Jlnl"IP\·. D'nù clisdplinr : doigts levrs, Hltente, brns eroisés ... ck ... El comment 11lilruir fout <'PCi ? ... Jn :-:onction ?

1·) ll'i enrore se plare la qncstion du /1ouartfaye. Evitl1·111111ent, c'est ln soupapr eontrr· l'ennui. Quoique, peut-ètre, pas aussi si111ple. l\tnis, en fous cas, combien frn•oris<- par la 1n·omiscuilé de deux par h::rncs, très serrés, qui cJtSclrnr.he encore Ions les processus de dist1·ac:tion : taquineries de voisin à voisin, etc. Comme par l1asard, les enfa.11ls qui disposent d'une table personnelle nssez grande trou IJlrnt 111oins la c-Ja<;se q111· r-rm.: "clt"s hancs >1: pas clr crayon q11i rouir, cl'nrdois<>

•!Ili lornbe, etc.

tl) Enlde.~ t{f w,-lics nécessitenl aussi le cérémo11inl : l':mgs, 1onins au do&, le11te11r ... clo11l jr- riHis a11 filin "L'EC'ole !111issoonière "· JP. TIP. 1·is plus. Sans Jp cérémonial, c'est l'explosion ou ln ruée vers la. porte ... Poul'lanl... pourtant:

on s·anète trl's volontiers au panneau d'exposition de gravures cl ùc texte~

libre". n1algré la réc1·éntion (fui '' mn::,-it ,, nu dehors ... Oui, wais ... Allez! Circu- IPz ! JI est indispensable tle fermer :i d er la porte du vestibule pour que Ir 111allrr dr :·wnic-c puissp i;m·veiller. .. El c'Pst vrni: r'rsl indispc>ns;ihlc·.

D'ailleur&: uu prohleml' l'ntore pou1 11011s : n'csl-il pas vr:1i, qu'nll 1Uoincl11•

désordre. <le bo11nes ânws seraient là pom· 1nurmurer : te l!:nc-on· les te wéthoclen nouvelles n ... "? C'Pst si 'rai <(llP tf'la s'rst produit il 1• a cle11x ans dans m11

propre érole.

e) les srrnrtio11~. - Pencla11t ùes 11iois, jP u'ai pu 111': 1 b iJ{11er. Peut-être aurais-je r~11ssi ll\'PC iles enfnnts pl11s Ô(;l'~~. à ln. 1né111oirc plus "sc·nsible,, au raisoni1cmrnl? ,fo n'en suis rie11. J\ctuel1mncnt, da11s rna classe, ellrs existent, uniquenil'nt <lnm; le radrC' du rè!i;leuwnt, d'ailleuni: mauvais poinls Plltraînant ln retenue, ~ous l'nspcrt surtout u invisibles 111ais prrsPnles u. J'ai, hélas! un

"ahier de 111auvhis points . . ](- n'en snis pns fier, hien q11'il affecte 1111~ modeste nnrliP ri" J"pffprfif sP11lP111Pnl. Mais j'ni connu aulrr chosl' ... JC' justifie toute ,·nnrlion, j" nP l':ipplir1u1• pas rnéraniquc>ment. .li' suis en conflit pt·rmaneni :,vec Diirlkeir11 et autres . . Je sais .. 1 i\Jnis cela ne suffit pas pour u1e donner rlu

<'onkntcmenl. Je me 1>011vir11s qu'être 1111 éù11calf't11' ('tait trrnfr nnln• rhosP. JP 1 c•gr1!tte tan 1 dl! t ra rn il çet\ché, de riclwssPs perdues.

{) t11 rc1111. N'1;tn11t ('US 111011 domaine permaurnt 1·1 propre, je ne la 1ieindrn.i p~l" longnt"mrnt. P"isicurs !PntativPi> rl'intC'rclirtinn "" C"Ottl'ir ont Ml> fniles. Jp uP srds si t'lles 1 étt!•>:is"C'lll. n illrurs. Je sais qu'ici clh·s échouent et 11uc l'aspecl d'un!' cour où l'on rr-rrée :-:Ps fore-es tr1Pnlnl<'s, rPsspmh'P rertaincment beaucoup

;; celui d'un1., "fosse aux ours u, c:ow111c dît c;reinel : a\'cc erttc r~serve que lo."

our~·

ne

fr.i111t~.

(4)

pelits du CP qui viennent de la maternelle, grouillent dans ln fosse qu'on ne traverse pas sans risquer quelque chose. Voyez-vous, voye:i-vous avec vos yeux

<le père, les petits de 6 ans, plaqués t::ontre les murs, pratiquement terrorisés pendant. lout le premier trimestre?

Delle école de modération et de paix ! u Arrêtez-les'» nous dit-on ?

Comment 'l S'il vous plaît? Il n'y a plus qu'un moyen: plus de récréations!. ..

Je pPnse à mes enfants des campagnes, qui avaienl pour s'éballre leurs grandes

•'ours en pleine nature quand ce n'était pas cette nalure elle-même, avec ses l'!iu111ps, ses aires, ses collines et ses rives ... Mais qui y pense aussi ?

Enfin, détail non négligeable, les petits n'osent ]Jas aller aux cabinets pen-

lf~nl les récréations - el pour cause (voir plus haut) - ; il en résulte des

!lé1 ange1J1ents de 111 tlasse... ou autres incidents tlésngréables avant tout pour l'intércssl'>.

y) Le comµortemen/ <le l'enfant. Malgré tout cela, j'ai l'impression que

ic-; enfants encore jeunes (C.

E.l

ne sont pas encore " saturés» de l'école, ceci

11ais f1 part que leur état d'agita ion, en fin de journée, de semaine, de trimestre,

~11it un "crescendo" qui apparaîtrait au moins averti. Cependant, pour les plus g ra11ds, si j'en crois certains collègues, il n'en est pas de même, el leur é\al

"oppositionnel» semble plus accusé. Ce qui est patent, en revanche, c'est l'im-

!·Ossibilité d'une al/1/1lde constamment, el envers tous, lwmainc: c'est-à-dire rl'homme à enfant, et non de pédagogue à élève. D'où, deux hommes en \ln : l'instituteur, l'homme. Et donc, par réaction, disparition de l'enfantine confiance ou, tout au moins, allénuation de celle-ci. Comment y aurait-il des rapports humains a\'ec une masse? Camus a dit: "Pour lutter contre l'abstraction, on est som·cnl obligé do lui ressembler». Le grossissement des effectifs est aussi une ohslraction. L'enfant., dans la niasse, ne voit plus dans le maitre un guide

·1mical, ferme mais compréhensif, il ne voit plus que le " Maitre» - sans l'acception <le conducteur de disciples, bien entendu, 11wis plutôt 11vec relie de nwilre P..bsolu .

. \ntrc réaction qui saute aux 'yeux: l'allilu<ie ntorale <le l'enfant esl, en grnPral, relie du upas vu, pas pris». Chez les petits, ceci est si flagrnnt que la disparition de !'Autorité physique - autrement dit le maitre - hors de leur r·ha111p visnPI nmf>nP trPS ropidement une Bgitalion vite désordonnée. C'est le fa111P11x "1·n11p du regard •>, dont parle la revue u Enseignants du ~1onde "· En

~1>11111u'. le cnup classique du dompteur de fauves : BPI apprentissage moral que

1 Pl11i qui est basé sur la peur du gendarme!

Il) 1; a11it11rlc <les prircnls est dir1icile ô déter111incr clans su généralité: la

1n:ljo1·ilé d'entre eux n'a aucun rapport avec les ruaitres. Sur les 10 pères ou 1nf>1 c•c; rie famille que j'ai pu rencontrer depuiEI le début de l'année, neuf m'ont rlit la même chose: u Puni:::sez-le ! ». Quelles que soient les possibihlés ou

1111'11w lei; rl'>c;11ltnts scolaires de l'enfant : u Soyez sé\'ères u, m'ont dit les parents .:·éli>\ t·s classés (puisque nous classons) dans les 10 pren1iers, les 10 moyens 011

lr·c; 15 derniers. La punitionl est donc Ja panacée unhersclle ... la :;eule.

)!Ps lenlnthes ù'e:qilicatio11 des difficulll>s matérielles 011 d'effectifs sont

;trcuellies nvPr scepticisme ou indifférence (surtout).

Voil:"t. li resterait des pages et des pages amèrPs ù écrire, bie11 que la sensi- bililt! ù tout cela s'émousse - et c'est peut-èlre le plus grave. Il resterait ù poser une multitude cle questions : notre école al-elle abnndonné son idéol d"6d11c:ri1ion 11our erre un simple distributeur d'autornalismes? les enfants des

1 ille'i, 6tcrncls pt·isonnicrs des murs de pierre, seront-ils toujours destinés fi q11iflp1· '"" mm·s étroits de leur maison. pour ceux plus étroits encore des c.rnles casernes? Continucra-t-on longtemps à construire de telles écoles usines ou rourmilièrcs où la ronnai!'sanre de la psychologie des foules serait plu,;

nécessaire ù l'ôducateur que celle de la psychologie de l'e11fant? Peul-on St>

- 9-

(5)

dire cc laïque » si l'on ne pose pas au préalable ces problèmes ? ... Allons, les points <l'inlertogalion se succéderaient longtemps.

3°) DES RE;\IEDES.

Chaque maître réagit. évidemment selon son tempérament et ses conceptions.

J'ai tenté, je lente cncorel de maintenir ce que je peux des techniques qui 111·ont donn6 lanl de satisrnclion dans le passé. On me dira : cc Qu'es-tu allé faire en celle galère?» Bon. l\lais cela résoud-il le problème? Donc, j'ai essayé de continuer quelques-unes de nos techniques.

Irnprirneric? Dirricullé d'initier rapidement de jeunes enfants qui changent tous ou presque chaque année el n'ont ja111ais i111pri1né. Car alors : comment occuper les autres d'w1e manière assez passionnante pour eux pour qu'ils n'envient pas les imprimeurs.

Peinture? 3i à la fois.

rn

autour de 4 tables rapprochées en deux groupes.

Uon. l\fais les antres? Nécessité de réduire ln fréquence. Difficulté des inter- ventions individuelles pourtant indispensables dans toute méthode naturelle ...

Et la négation de tout: nécessit6 de la discipline formelle,

Calcul vivant? Manipulations? Pesées? Par combien à la fois, s'il vous plait ? Deux. Trois. Est-ce Ht vraiment le contact avec le r6el ?

Fichiers auto-correct ifs? Je les ai. Je les apprécie... Et j'aimerais qu'un uunarade rne dise comment il s'en sert avec 35 enfants.

Tl me reste le texte libre - à demi motivé, bien s1îr - et la correspondance.

L'engouerne11t des enfants pour ces 1lébris de mon naufrage me montre éloquem- 1oenl ce que pourrait être une vraie c!asse "moderne n.

cc !\lais alors, finalement, lu tnl\·ailles, à peu de choses près, comme un du tes collègues en 1900? » Force m'est de dire oui. Avec cette différPnre notabln crue lui ne travaillait pas sur ie même cc matériau» humain. Le cc matérim1 ,, actuel, terriblement conditionné par le mi'.ieu et son ryt.hrne de vie, par se!- résonanC"es psvchiques, est. autrement compliqué à mnnipuler. Ce ne sont pas

<les remèdes 1!100 ou des inlef\'Pntions rhirurgirnles partielles qui répareront nos nrn11x. Avec celle autre différence que rnon collègue 1900 pouvait avoir. lui, l·n11nP ronscience.

En bref : où en suis-je donc arrivé? O'esl que tout effort sur le plan indi·

-. irl11PI est quasiment inuti!e. Je ne dis pns que nous l'abanrlonnerons: ne pa:;

:1druellre nous conduit déjà à essayer de changer, da11s notre sphère, un tel

~tnl rie choses. Je dis que mes remèdes personnels sont une goutte d'eau dans l::i mer, que ic suis réduit

y ,

l'impuissance: c'est-à-dire que, pour limiter le-:

11égàts, je dois e111ployer des procédés disciplinnires qu'aucun adulte n'admèt·

1r11it qu'on lui appliquât. Je dis que je le fais en toute conscience - mauvnisc puisque c·c,;t ;\Jontail'(llC qu'on rrl'a donné comme guide ;\ !'Ecole :"/ormaie;

\fontaigne: éc·oulez-le (à peu près, car je n'ai pas la citation sous la rnnin).

cc Je haie; to11fe contrainte en la formation d'une â1ne tendre que l'on dresse 1 our l'honneur t•I la liberté, el tiens que ce qui ne peul se faire par rnison ne se fait jarnais par la force ou par la ruse.>>

J'ni longle111ps en sous I<'~ yeux, quotidiennement, celle citation, jusqu'it ce rrne la pudeur m'ob'iffe à la faire disparaitre.

Car, ou Monlaignc nous a-t-il inrluil en erreur, ou nous ne som1nes plus 11réorc11pés, désormais, de former ries àrnes tendres que l'on rlressc pour l'hon- nro111· et la liberté.

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