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Enfantines n°183 : Notre vie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Collection , de . brochures écrites et illustrées par les enfants

ECOLE DES COSTES-GOZON (Aveyron)

~4DTIRIE 'vlllE

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.

• . , · •

. .... •1'

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. . .. .

EDITIONS DE L'IMPRIMERIE A L'ECOLE

N° .183

CANNES (Alpes-Maritimes) C. C. P. Marseille .115.03

OCTOBRE 1953

(2)

( Nouvelle série)

BROCHU RES MENSUELLES POUR ENFANTS CA NNES '( A.- M. )

lA numéro... . .. 30 fr. • L'abonnement aux 10 n

09,

200 fr.

Dans la même collection, mais première série cl 20 fr.

*

De 6 à 7 ans. - u De 8 à _I 0

• *

1. Histoire d'un petit garçon dans la montagne.

• 2. Les deux petits rétameun.

"'*3. Récréations (poèma d'enfants)

**4. La mine et lea mineun.

*5. Il était une fois ..•

"'6. Histoire de bêtes.

**7. La si grande fête.

• *

*

8. Au pay1 de la soierie.

"'9. Au coin du feu.

* *

1 O. François, le petit ber1et.

* *

11. Lea charbo.nnien.

• *

12. Les aventures de 4 gars.

• • *

1 3. A travers mon enfance.

• . . 14. A la pointe de Trévicnon.

• *

15. Contes du soir.

. . 17. Le journal du malade.

*

18. La mort lie Toby.

1

*

19. Cai1 compagnons.

••20.

u

peine llH enfanb.

***21. Yves, le petit mousse.

• • 22. Emigrant ..

• • 23. Let petits pAchears.

• * •

24. Quenouilles et fneaax.

•2s.

Le petit chat qui ne " " ' ,..

mourir.

*26 • .... Malin et '-ii.

••27. Métayers.

.. 28. Bibl, l'oie pérltourlline.

••29, La bite aux tept têtes.

. . 30. Au pa)'I de l'aatl-ine.

*31. Maria Sabatier..

*

132. Que sail-tu 1

**33. En forêt.

*34. L'oiseau qai fvt trouvé mort • . . 3 S. Diables.

**36. Le Tienne.

**37. Corbeaux,

***38. Notre coopérative.

* *

39. Barbe-Rousse.

• • *40. Chômage,

ans. - . . . De JO à 12 ans.

*41. Pétoule.

*42. Pierre-la-Chique.

0 43. Le mariage de Niko.

• • *44. Histoire du chanvre.

0*45. La farce du paysan.

• *46. La famille Loiseau-Loiaeau en 1830.

u47. La misère (contes).

**48. Les contrebandier1.

**49. Un déménagement compliq•6.

• ••so.

Arrière, les canon1 !

***51.

u

plaine eat vaste comme ane mer.

••s2.

Musicien de la famine (contH)

••53, Da.ns ta mare du Beau-Rosier.

o1o54. La Fleur d'Argent •

••55. Au Paya des Nei1ee.

.,.56. Le Pec.

*0 57. L'Ecole d'autrefois.

**58. Histoire de Blanchet,

••59. Bêtes sauvages.

• **60. Lei Louées.

. . 61. Firmin.

•62. La naitsance des lo•rt (contn).

~*63, Anes et muleta.

• . . 64. S1n1 asiles •••

*65. Ecoute, Pipée •••

**66. Cranll-mère m'a llit,.,

**67. Halte i la llouane !

••68. Histoires de marins •

••69. Lon1ue quHe et pl••• tl'or.

•••10.

Crèves.

u 71. Au bord lie l'ea ..

*72. Les deux perdreaux.

*73. La petite fille perdue dan1 la montagne.

*74. Conte d'une petite fille qui s'était cassé la jambe.

**75. Sur le Rhône.

*"76, Christophe.

**77. P5tre en Auvergne.

(3)

· notre vie

(4)

Nous habitons une ferme à 4 km des Costes-Gozon (Basile au sud-ouest, Léonce au nord-ouest : la pointe ouest du Causse de Saint-Affrique nous sépàre), dans deux vallées parallèles, à la même altitude (350 m, le village est à 690 m), l'un dans le Rougier, l'autre dan,s une gorge du Causse.

..

(5)

LES JOURS DE CLASSE

Nous· nous levons à cinq heures l'été, à six heures l'hiver .. : la classe- commence à huit heures de Pâques à juillet, à neuf heures d'octobre à Pâques.

Nous déjeunons : Léonce d'un bol de café au lait de chèvre, Basile d'une assiettée de soupe épaisse (pommes de terre et pain trempé).

Tous deux mangent encore un

morceau de viande de porc salé ou

de charcuterie : saucisse ou sau-

cisson séché, pâté, fricandeau.

(6)

Nous prenons la musette où maman a mis notre dîner : du p.ain , de la viande froide (ou des œufs, le

vendredi), du « pérail » sec ou du fromage de Roquefort, quelques fruits à la saison et du chocolat, ou une tartine de fricandeau (que nous mangeons aux « quarts d'heu- re ») et le petit pot de soupe que nous réchaufferons à l'école.

Puis. une heure de «grimper»

dans des chemins de chèvre, étroits, pierreux (boueux dans le Rougier), souvent recouverts de glace, nous amène au village, dans le froid et la nuit l'hiver! Dès ·avril , il fait clair et bon !

A 17 heures, l'hiver, nous quit- tons l'école : la nuit tombe, nous descendons vite. Nous arrivons : il fa!t noir.

Après Pâques, la -class'e finit à

16 heures : i 1 fait beau, nous flâ-

nons. Ce n'est pas le plus court

chemin que nous prenons : il fait

des détours à travers champs et

bois!

(7)

La recherche des nids, la rencontre des bêtes : écu- reuils, lézards ... , les cerises et les fraises sauvages nous font oublier l'heure. ·

Après, nous trottons pour rattraper le temps perdu.

A LA MAISON, L'HIVER

Léonce soupe à 18 heures 30, Basile à 20 heures.

l ls mangent la soupe . les restes de midi, très souvent de la salade préparée à l'huile ou à la « ventrêche »

fondue, du fromage (pérails ou Roquefort), des châtaignes.

Avant ou après le repas, notre travail de classe fini, nous

nous occupons

près du bon feu

qui brûle dans

la grande che-

minée.

(8)

Nous .trions des joncs sur lesquels s'égouttent les

« pérails », épluchons des châtaignes pour nous, pour les cochons, les coupons en petits morceaux pour les poules, égrenons les coques de maïs, fabriquons des balais avec des genêts d'Espagne ou des branches fines

. ~. -

• ....

r 1 r d' fJ fi

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I

d'amélanchier, apprenons à tresser des paniers.

Basile soulage sa maman en balayant la salle com-

mune, coupe les épis des gerbes de seigle non bat- tues qui serviront à faire des « paillasses » cousues avec des

ron~es

qu'il refend d'un bout à l'autre.

Léonce hache des buis en tout petits brins pour la litière des bœufs et, dès la m1-1anvier, va aider à faire têter les agneaux qui sont séparés, durant la journée, de leur mère.

Nous jouons aussi : loto, jeu de l'oie, cartes (manille,

bataille, menteur, âne noir) et allons nous coucher vers

9 heures, car il faut se lever matin.

(9)

•. :-.f.·::' ~.··-.• - •.

AUX BEAUX JOURS

Après les « quafre heures » (repas léger de salade, charcuterie et fromage}, nous allons aider nos parents, dans les champs.

Nous rentrons à la nuit, avalons une

ass~ettée

de soupe et allons nous coucher.

DIMANCHES!

Le dimanche, nous nous levons à la même heure que la semaine.

Aux beaux jours, nous allons gardér les bœufs jusqu'à 8 heures, quelquefois les cochons.

Au mauvais temps, alors que Léonce aide à donner

aux brebis, Basile se chauffe ou joue.

(10)

Déjeuner habituel.

Nous soignons notre toilette et passons notre cos- tume du dimanche.

Vers 9 h 30, départ vers le village, pour la grand- messe, et avant de rentrer, nous flânons en regardant

les gens. ..

Sortie à midi, nous attendons les «hommes» qui sont au café, parfois nous allons avec eux.

Vers midi et

demi, nous partons

vers la maison où

(11)

Nous buvons le café.

Nous jouons jusqu'au souper l'hiver, jusqu'à 4 heures l'été, car aux beaux jours il faut garder les bœufs ou les cochons.

Le dimanche soir, nous veillons jusqu'à 22 heures.

JOURS DE CONGÉ AUTOMNE

Nous faisons notre apprentissage de paysans.

Nos occupations varient avec la saison et nous nous

1 - evons plus tôt que les jours de classe, souvent à l'aube.

(12)

· ·.• Nous enlevons les pi'erres

~n ~ m• des champs, coupons les buis-

· t)i~~~ · \ ~i .-~ sons des haies, étendons le fu -

f(tti

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.~-r-: ~ .. ~-- mier avant le labour, « appe- ''*\\/

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Ions » les bœufs pour herser .

· ·NoUs c uei lions les pommes, ramassons châtaignes e.t pommes de terre, arrachons les .topinambours, coupons de l'herbe pour les lapins. ·

Nous gardons les cochons dans les châtaigneraies, après le ramassage des châtaignes.

Quand il pleut, nous travaillons dedans, refendons du bois, aidons à soigner les bêtes.

Dans la chaude atmo- sphère de I' é- table ou de la bergerie, nous

HIVER

,;.o. ... :

(13)

donner aux brebis, faire têter les agneaux, enlever le fumier des bœufs, bri- coler à l'atelier de papa qui, dans un coin de l'étable, nous offre son établi et ses outils.

Nous aidons aussi nos rnamans à l'occasion : nour- riture aux volailles, bois pour le feu.

C'est aussi des courses dans la neige, 'tr~p rare ici,

dans le la mare.

PRINTEMPS

Le travai 1 des champs exige la présence de tous.

Dès février, nous ramas- sons les sarments et c'est

les prerriiers labours de

printemps.

(14)

Mars-avril, le jardin nous réclame sans cesse.

Dès mi-mai, la luzerne est fauchée.

11 faut faner, râteler, charger et décharger le four- ' rage.

Mais nous trouvons le temps de dénicher pies et corbeaux, pour la prime.

Nous taillons des sifflets

ou des « caramelles » (sif-

flets d'écorce fraîche, décollée

au printemps).

(15)
(16)

ÉTÉ

C'est la moisson avec des journées pénibles sous la

chaleur, les mains qui · s'écorchent aux chardons des

gerbes qu'on entasse, le battage, mais aussi la · garde

(17)

des bœufs, des cochons et des oies avec tous leurs plaisirs : le moulin sur le petit n:1isseau, les écrevisses.

les grillons, la sieste dans l'herbe, et pour clôturer les vacances, les champignons et les vendanges .

••

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(18)

QUE FERAI-JE PLUS TARD ?

Que ferai-je plus tard?

Comment gagnerai-je ma vie?

Et toujours cela me tourmente je rêve, je rêve

au plaisir que j'aurai être paysan,

mener des bœufs,

des bœufs que je soignerai, des bœufs qui seront «miens», tenir les mancherons de ma charrue.

Quel le joie de moissonner mon blé aux beaux épis !

Le blé que j'aurai semé.

Quel bonheur pour moi d'être paysan !

Le C.E. des Ecoles publiques des Costes-Gozon (Aveyron).

Illustrations de Pierre THIERS, Henri BRENGUES, Fernand MONTREDON, René SALSON.

(19)

cher cles figues ...

*"'83. En prclant.

**84. Barbichon. le lièvre malin.

••*SS. Saute-Rocher, le petit chlmoit de la monta1ne.

. . *86. Petit réfu1ié cl'E1pa1ne.

"'*87. Nomaclet.

. . 88. Vacher du Lozère.

*89. Les enfanta cle Coco.

*"'*90. 111 jouaient ...

••91, Fatma raconte .••

• • *92. Les monta1nettes.

**93. Joie du moncle.

• *

*94. Crimes.

. . *9S. Diouf Sambou, enfant du Sé- négal.

••*96. La mer.

• **

97. Houti1101 011 la cléco11verte de fa houifte.

• • *98. Le Ramadan.

**99. Biquette.

901 OO. Tim et Crain d'Orge,

**101. Ame d'enfant.

• *

102, Les ave11turea cle cinq mar- ca11in1.

• • *

1 0 3. Lettree clu Séné1al.

• * •

104. Merlin-Marlot.

*

1 OS. Les tltarda dee Bérudièret.

• • • 106. L'exode.

. . 107. Coupil le renarcl.

•u•1os.

L'occupation.

*

1 09. Conte cle la fotat.

• • *

11 O. Des bombft 1ur la France.

0111. La fontaine q11e ne voulait plue couler •••

00112. Chantons le Mai.

• • 0113. Rosée clu matin.

00114. En faisant rouler u noix.

011 S. Purs mensonges.

• • 11 6. Pike la perche.

.. *

11 7. Déportés.

*

118. La mésange bleutée.

• 0119, Le maquis enfantin.

*

120. L'escargot Jaune et Crie.

* *

121. Premier avril.

* =

1 22. Au temps des bergers.

ei

*

123. Vercors.

* "*

129, La nuit de Noll.

*

0 130. Marquiee.

**

131. La Pocera.

0*132. Au temps où ' " ,. . . ,. ,__

laient.

*

133. Romai11 •

*

*

134. Flo-Flo f'écure11il.

*

0 13S. Sai1on1 (poème1) •

cc 1 3 6. Kriska le pêch911r.

**

137. Long-Museau.·

*" *

138. Roy Louys Unxieeme.

**139. Saïd le berger.

co 140. L'imprudente petite tulipe.

('"141 Pataud •

~ 142 Jean-Marie Pen-Coat.

* "'"

143. Sans famille.

*

144. Histoire vraie de la petite filre.

0**14S. Le pauvre.

* *

146. Berg et Thal.

*

14 7. Les dix cochonnets.

* * *

148. La vengeance de Jehan.

*

149. Quatre bêtes clans le boit.

* * *

1 SO. Le miroir d'eau.

>1<

= *

1 S 1. La ferme abandonnée.

*

1 S 2. La froune.

'""'1 S3. Le lièvre au bois clormant,

*

1 S4. Le petit gar~n to11t n11.

*

15S. Les aventures de Bo111uclia.

NOUVELLE StRIE à 30 fr. le n11..._

*

1 S6. Cri-cri et les soustractionL

0 " 1 S7. A la Riberolle.

co •) 1 S8. Les métiert perduL

*

1 S9. Le petit loir.

**160. Au gré du vent.

**

*

161-162. Singes et singeriet.

*

1 63. Nos souris bla11chet.

00164. Vie de réfugié.

0 165. Cochonnet 1e marie.

*

~ 166. Le buisson ardent.

*" 167. Friquet le chien-•

"168. Les crêpes.

**

169. Les récits de Mémé.

"170. Pipiou le petit bruant.

*" *

171. A l'autre bout du monde.

'-' 172. Poulet manqué.

* ''

17 3. Marquise, la petite mule.

(20)

lmprimeri~ coopérative fEcrrNA, 27, rue Jean.Jaurès • CANNES Le gérant : C. FREINET.

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