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UNE EXPÉRIENCE DE TRADUCTION Max Weber et ses discours de politique sociale

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Academic year: 2022

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UNE EXPÉRIENCE DE TRADUCTION

Max Weber et ses discours de politique sociale

Les Gesammelte Aufsätze zur Soziologie und Sozialpolitik (« Articles et essais sur la sociologie et la politique sociale ») de Max Weber méri- taient sans conteste le détour — encore que le mot soit peu pertinent.

On ne saurait en effet viser l’œuvre « en passant », l’inscrire dans un par- cours intellectuel sans y séjourner au moins un temps… Le tourisme intellectuel a cela de décevant qu’il ne fournit qu’une vue fragmentaire et superficielle des œuvres ; notre séminaire de traduction devait en l’espèce vérifier l’importance d’une approche fouillée et pluridiscipli- naire. Pluridisciplinaire car, avec le concours d’étudiants en philosophie et en histoire, nous avons tâché d’élaborer une traduction fidèle des articles et essais et, partant, de dégrossir les interprétations éculées de Weber. Mais, faisons un petit bond dans le passé…

Tout a commencé sur le plan de travail d’un professeur de Normale Sup : la soirée avait été longue mais la moisson intellectuelle plus abon- dante que d’ordinaire. Cela faisait déjà plusieurs jours que Max Weber le « sollicitait » et qu’il butait sur les torsions du texte, déstabilisé par la labilité du langage et l’oralité des discours. Dieu merci, germaniste de formation, il avait affûté ses armes pour faire sauter les verrous linguis- tiques et cueillir le sens. La résistance du langage à la compréhension, puis la force de la pensée wébérienne l’avaient happé. Mais les autres ? les non-germanistes ? le public néophyte ? Sa décision était prise : il ferait appel à des germanistes et à des philosophes qui, travaillant de concert, sauraient restituer le texte en français sans énerver la langue ni entamer les sens du texte ; le séminaire de traduction de Max Weber était né.

Ce séminaire aura été une expérience unique — unique au sens où jamais je n’avais (ni les autres non plus sans doute) fait l’expérience d’un travail en commun requérant les savoirs et compétences de cha- cun. Si le terme de synergie a une connotation technique, voire tech- nologique, il me semble néanmoins traduire le fonctionnement du séminaire. Quant à son esprit, on peut le qualifier de « collectif ». En fait,

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et plus généralement, on peut envisager ce séminaire sous l’angle de l’inédit et de l’aventure dès lors qu’il recouvre une initiation plurielle : à la découverte d’un texte, à la découverte d’un auteur, à la découverte de soi (dans, par et pour la traduction), une expérience collective. L’iti- néraire est tout tracé…

À la découverte d’un texte

Il nous faut d’abord diriger nos pas vers l’objet de l’expérience : les Articles et essais sur la sociologie et la politique sociale de Max Weber.

Ceux-ci sont relativement méconnus en France, et ce du fait de l’absen- ce de traduction. Ils ont cependant largement contribué à forger la renommée de Max Weber, reconnu comme l’un des pères de la socio- logie et de l’économie en Allemagne. C’est que les discours prononcés devant l’Association pour la politique sociale analysent les arcanes du fonctionnement économique. Et pour la première fois en ce début de XXème, une étude détaillée recense « les conditions de travail des gran- des entreprises privées », « les relations entre l’État et les grandes entreprises » et « les entreprises économiques des communes ». Telles sont les trois rubriques qui ordonnent les discours de Weber dans l’édi- tion allemande(1). La dernière rubrique — celle qui nous intéresse — exalte en particulier le dynamisme des couches populaires porteuses d’avenir par opposition à l’inertie des propriétaires terriens (les Jun- kers), surreprésentés au parlement en ce début de siècle.

Si nous abordons maintenant la traduction elle-même, le caractère oral de ce texte ainsi que son contexte (est-il besoin de souligner que les données économiques d’alors diffèrent des nôtres ?) imposaient deux types de contrainte : de porter une attention toute particulière au caractère enlevé de ce texte, à son « parlé » — il ne s’agissait pas de faire allégeance à des canons stylistiques au risque de figer l’oralité ; il aurait été inapproprié et même sacrilège de bannir les nombreuses apostro- phes et interrogations rhétoriques qui émaillent le texte, quand bien même elles le plombent parfois — et de pourchasser les anachronis- mes. Chasse aux sorcières qui s’est avérée plus difficile qu’elle ne sem- blait. En effet, nombre de concepts répandus aujourd’hui n’apparaissent ici que sous forme d’ébauche ; l’on était en train de for- ger les règles du jeu économique, de ce fait, l’armature langagière était singulièrement pauvre en ce domaine. Mieux valait dès lors recourir à une périphrase qu’avancer une notion correspondant à un stade plus avancé de l’évolution économique. Il convenait également de respecter les données historiques. Bien sûr, l’expression « la position de force

(1) Gesammelte Aufsätze zur Soziologie und Sozialpolitik, UTB, 494.

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internationale d’un pays » n’était pas sans rappeler le fameux

« rayonnement international » dont on crédite aujourd’hui les pays influents. Mais pouvait-on employer le mot « rayonnement » sachant qu’il renvoie à un état de fait, à une répartition des aires d’influence sta- ble et presque statufiée, tandis que le monde de Max Weber est un uni- vers de rapports de force où il importe de démontrer sa puissance afin de pouvoir prétendre à une aire d’influence ? Nous avons donc opté pour la traduction suivante : « la position de force d’un pays au niveau international ». Toutes questions de méthode qu’il nous a fallu détermi- ner au préalable et ne jamais perdre de vue.

Quant au principe qui devait présider à notre traduction, il s’énonce davantage en termes de reproduction que de fidélité. Dit autrement : nous avons fait primer l’esprit sur la lettre. Qu’est-ce à dire ? que nous avons traqué l’effet de sens et cherché à le rendre par une expression équivalente en français — c’est-à-dire produisant le même effet — plu- tôt que d’élaborer une traduction, certes littérale, mais qui risquait de gommer le relief du texte et de désamorcer la charge ou la saillie. Aussi simple que cela paraisse, nous avons néanmoins buté sur de nombreu- ses difficultés : il fallait repérer l’effet de sens (rien de plus malaisé dans une langue étrangère), déterminer ce que la parole wébérienne pouvait avoir d’emphase. Une fois la chose accomplie, il fallait puiser dans le lexique français et trouver l’expression adéquate — exacte du point de vue sémantique ; mais, il pouvait arriver que l’expression fît défaut, les équivalents étant soit trop forts soit trop faibles, trop alambiqués ou trop dépouillés pour rendre l’effet. Enfin, il fallait conserver le registre de langue et le champ lexical du texte. Dans la phrase suivante : « Die Beamten [...], die päpstlicher sind als der Papst », nous ne pouvions tra- duire par : « Les fonctionnaires [...] qui sont plus papaux que le Pape » ou pire encore : « Les fonctionnaires [...] qui sont plus papistes que le Pape » ; l’équivalent nous a paru être « Les fonctionnaires [...] qui sont plus royalistes que le roi ». La dernière difficulté résidait dans l’équivo- cité de certains termes ou expressions, équivocité typique de la langue allemande qui abonde en « termes passe-partout » servant à moduler le sens. Ainsi l’adverbe nun peut-il à la fois désigner un présent et renfor- cer une assertion ; l’adverbe schon traduit au choix ou simultanément une durée, une conviction, une supposition, une restriction ! On voit que l’éventail des traductions est large.

Remarquons que notre tâche a été facilitée par la rareté des méta- phores (la métaphore récurrente est celle de la machine et de l’employé considéré comme un rouage). Car rien n’exige de la part d’un traduc- teur plus d’exactitude que la traduction d’une métaphore. L’on touche là au cœur de l’originalité poétique d’un auteur. Par ailleurs, nous nous sommes opposés à la synonymisation systématique, pratique qui con-

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siste à introduire un synonyme là où l’auteur procède à une répétition ou encore à privilégier un terme plus élégant (ou du moins supposé tel) par souci stylistique. De fait, si cette pratique paraît innocente, elle altère inévitablement la pensée originelle — quand elle ne déstructure pas la logique du texte, particulièrement pour un texte économique, et partant scientifique, dont la prose exige une rigueur extrême. Mais com- ment aurions-nous pu transgresser la pensée et le style de Weber, imprégnés comme nous étions de lui, notre familier, notre hôte…

À la découverte d’un auteur

Ce séminaire aura été pour beaucoup l’occasion d’un prise de con- tact avec Weber, mais un contact fort, presque charnel tant on finit par s’incorporer la matière de son œuvre. Sa parole a beau être figée par l’écrit et par le temps, elle ne laisse pas de nous faire vibrer tant elle est vive et spontanée. C’est que toute prise de parole de Max Weber se fait en réaction à un discours précédent. Plus qu’elle n’énonce une théorie, elle démonte le système adverse et corrige les faiblesses de raisonne- ment, pétitions de principe et autres. L’idéologie wébérienne se profile en creux, dans les marges de la critique ; c’est une théorisation par la négative. Weber commence ainsi son discours : « Je m’excuse de reve- nir sur quelques points de vue généraux déjà évoqués au cours du débat et de poursuivre sur ce qu’a dit ce matin notre honoré maître, le conseiller Wagner. Je n’ai pu qu’être étonné en entendant certaines cho- ses [...] ». Puis, il s’attarde sur les propos de son propre frère (rappelons qu’Alfred Weber s’était lui aussi intéressé à la situation économique du pays, et notamment à la dimension culturelle des questions économi- ques). Plus loin encore, il critique le concept de « prospérité nationale » développé par un certain Liefmann.

Ce qui accroche chez Max Weber, ce sont ses prises à partie, son franc-parler. Outre les nombreuses apostrophes, ses exclamations outrées dépeignent un homme passionné, totalement habité par la cau- se qu’il défend. Son auditoire ne peut rester indifférent à ses récriminations ; il frémit lorsqu’il s’entend dire : « Vous, Messieurs, vous avez jadis eu à combattre les ovations qui ont salué les performances purement technologiques de la mécanisation industrielle telle que la théorie de Manchester l’a jadis exposée. Il me semble que vous courez aujourd’hui le danger d’incarner vous-mêmes cette ovation pour l’être de la machine dans les domaines de l’administration et de la police. » Ici se dresse un Weber vindicatif, hérissé par la mécanisation à tout crin, la réduction de l’homme au rang de rouage anonyme. Il pose la ques- tion des élites et de leur compétences, du statut de l’être humain, et fus- tige les partisans d’une bureaucratisation sans limite. Plus qu’un penseur, c’est un tempérament qui se livre et qui taille dans le vif. Si

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l’improvisation est de mise lors de ces séances à brûle-pourpoint, les propos de Weber ne sont pas pour autant dénués d’organisation et de rigueur. Loin de là : il a longtemps réfléchi à toutes ces questions avant d’oser prendre la parole, comme le montre le parallèle qu’il établit entre la bureaucratie égyptienne et la bureaucratie allemande. Et c’est dans l’urgence du moment, sollicité par les prises de position des uns et des autres, que sa parole jaillit, se déploie et trouve une résonance en cha- cun. Sa logique est implacable et parfois déroutante ; on finit par se perdre dans les méandres de ses phrases étirées à n’en plus finir. Si l’on pouvait seulement reprendre haleine au détour d’un point-virgule ou d’un tiret ! Mais peu à peu — et c’est cela la magie de la traduction — on commence à anticiper la fin des phrases, à les démêler aisément, comme si on les connaissait d’avance. On se sent un conquérant ; on va par monts et par vaux avec l’espoir de la récompense : la clairière lumineuse du raisonnement abouti, une vue imprenable sur un problè- me débroussaillé. Et finalement, on pense en wébérien avec les mots de Weber, on parle en wébérien avec les inflexions de sa voix… Le tra- ducteur se dédouble, faisant l’expérience d’une re-découverte de soi.

À la découverte de soi — dans, par et pour la traduction

Si l’on voulait être pédant, on pourrait dire que l’idiosyncrasie du tra- ducteur se révèle à travers l’expérience partagée d’une traduction. De fait, chacun manifeste ses propres réflexes de traduction face à un texte, réflexes qui trahissent une façon de formuler et, par-delà, une façon de penser. Les sentiments de frustration face à une traduction retenue sont l’indice d’une résistance intellectuelle : l’amoureux du beau style se rebiffe, l’écrivain potentiel ne veut pas être brimé dans sa créativité.

Toute l’ambivalence de la traduction réside en cela : dans le même temps qu’il se rend maître d’un texte en le transposant dans une autre langue, le traducteur doit strictement se conformer au texte, à sa lettre et à son esprit. Mais quoi de plus délicat ? Devant fidélité à l’auteur, le traducteur doit en même temps rester lui-même. Il est dès lors tenté d’investir le texte de sa propre créativité en choisissant le plus souvent un mot qui, s’il ne semble pas trahir l’auteur, relève pourtant de sa pro- pre initiative. Une tentation que j’ai éprouvée comme tous les autres membres du groupe, et n’était la barrière du jugement collectif, chacun de nous se serait sans doute permis des licences qui auraient gauchi le sens du texte.

Cette tendance à introduire des mots de son cru et des variations sty- listiques par le biais des synonymes m’a amenée à réfléchir sur les dis- positions du traducteur en tant que tel. Il se met au service de l’auteur

— ceci est entendu ; mais ne brigue-t-il pas en même temps la faveur du public (consciemment ou inconsciemment) ? Tout traducteur ne

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désire-t-il pas en son for intérieur une reconnaissance ? Bien sûr, ce désir s’exprime à des degrés divers, mais il pourrait être la cause de ce que le traducteur jongle dangereusement avec les mots. Il ne peut être apprécié d’après sa fidélité au style de l’auteur, chose que les lecteurs de son pays n’ont pas la possibilité de vérifier ; en revanche, la richesse du vocabulaire sera perçue par eux (du moins le croit-il) comme une valeur et une preuve de sa compétence. Leurre dont nous avons tous fait l’expérience, car la richesse du vocabulaire ne représente aucune valeur : le registre du vocabulaire et son étendue dépendent entière- ment de l’intention esthétique qui gouverne l’œuvre.

Ce séminaire devait donc dessiller les yeux de nombre d’entre nous ; il avait cela d’édifiant qu’il nous invitait à revoir nos canons esthétiques.

Plus encore : il nous forçait à nous soumettre à une seule et unique autorité : le style personnel de l’auteur. Pour ma part, l’effet fut bénéfi- que. Ayant tendance à privilégier le « beau style », j’ai dû prendre cons- cience de mes errements en matière de traduction et revenir sur mes méthodes. Le travail préalable est un travail de familiarisation avec la pensée de l’auteur afin de saisir son style ou, plus exactement, la maniè- re dont il transgresse le style commun. Reste alors à rendre cette trans- gression — quand bien même elle pourfend les principes du beau style. Et c’est précisément par un travail collectif que cette transgres- sion/traduction voit le jour.

Une expérience collective

Ce séminaire de traduction représente avant tout une expérience collective, fruit des efforts conjugués de germanistes et de philosophes : aux uns les compétences linguistiques, aux autres l’armature concep- tuelle qui permet d’appréhender la pensée wébérienne. Cette entraide s’avérait indispensable dans la mesure où un texte de cette teneur requiert des connaissances diverses (tant économiques qu’historiques ou politiques) et, partant, une approche pluridisciplinaire.

Me situant du côté des germanistes, j’avoue que nos « collègues » philosophes ont été d’une aide précieuse, nous servant de garde-fous et nous remontrant l’importance de la rigueur. Ils nous ont d’autre part éclairés sur le libéralisme pondéré de Weber. Nous leur avons en revan- che fourni matière à gloses, le texte traduit servant de socle à leurs étu- des. Chaque point problématique donnait lieu à des recherches de part et d’autre, à des concertations. Il faut dire que beaucoup de choses nous échappaient, telle la doctrine de Manchester qui consiste en une apologie du libéralisme débridé, ou la thèse de Sombart (du reste, nous n’avons pas encore élucidé quelle pouvait être la thèse de Sombart).

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Les connaissances historiques de nos professeurs ont également été d’un grand secours, notamment pour comprendre le concept récurrent d’administration autonome (Selbstverwaltung). Il renvoie en fait au sys- tème de délégation des pouvoirs par l’Empereur : l’Empire étant éclaté en principautés et en villes, l’Empereur délègue son pouvoir aux prin- ces qui exercent une autorité médiate et concède une certaine autono- mie aux villes qui jouissent d’une autorité immédiate. L’administration joue dès lors un rôle de premier plan et tend à phagocyter toutes les autres institutions.

Enfin, cette organisation collective a permis de susciter un élan dont l’efficacité ne s’est pas démentie. L’approche plurielle instaure en effet une dynamique de travail qui « ronronne », au sens où tout fonctionne de manière égale et continue. Impossible de rester en arrière ou de s’arrêter pour souffler, le résultat avant tout. Puis, il est certain que de se trouver confronté à d’autres spécialistes (sans pour autant que naisse un sentiment de rivalité, funeste à terme) est des plus stimulants : il faut faire ses preuves et surtout démontrer le bien-fondé de sa présence.

Finalement, loin de se fondre dans le groupe ou même d’être ravalé au rang de rouage (on sait que Max Weber stigmatise un tel état de fait), on accède au rang de personnalité distincte avec ses propres compé- tences, ses propres affinités, ses propres habitus en matière de traduc- tion — au rang de traducteur à part entière. Dans le concert des voix, chaque voix conserve son timbre et son registre, ce qui donne au chœur cette résonance profonde : l’écho d’un texte traduit harmonieu- sement (avec et dans l’harmonie).

Il m’est difficile de conclure sur cette expérience collective n’ayant guère présenté que le versant germaniste ; puis, cette expérience est encore en cours et notre traduction ne verra probablement le jour que dans quelques années. Cela peut déconcerter, je le conçois. Alors cet élan ? cette prétendue dynamique ? Feraient-ils long feu ? Mais peut- être ne mesure-t-on pas la longueur et la difficulté d’une telle traduction qui ne saurait être expédiée en quelques semaines sous peine d’être taxée d’esquisse grossière. Pour ne rien dire des commentaires de nos amis les philosophes qui paraîtraient dès lors à l’emporte-pièce — et qui le seraient effectivement. Une traduction nécessite assurément du temps, ne serait-ce que pour se familiariser avec la pensée de l’auteur et son style. Il faut procéder avec lenteur et circonspection : la réussite est à ce prix.

Mais le temps et l’énergie dépensés importent peu ! Pour traduire comme pour lire, rien ne sert d’aller au pas de course ; la promenade est encore l’allure la plus sûre, celle de la contemplation émue, de la

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découverte, de l’attention. On hume aux alentours, on se remplit la poi- trine, et l’on repart, chargé d’images et de souvenirs pour les soirées cal- mes, le livre au creux de la main.

Anne Chalard

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