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Acquisition de l’immunité passive chez des porcelets issus de truies Exemptes d’Organismes Pathogènes Spécifiques (EOPS)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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2007. Journées Recherche Porcine, 39, 429-430.

Acquisition de l’immunité passive chez des porcelets issus de truies Exemptes d’Organismes Pathogènes Spécifiques (EOPS)

Roland CARIOLET (1), Isabelle P. OSWALD (2), Gérald LE DIGUERHER (1), Stéphanie BOUGEARD (1), Anne Marie COSSALTER (2), Pierre ECOBICHON (2), Jean LE DIVIDICH (3)

(1) AFSSA, BP 53, 22440 Ploufragan

(2) INRA - Unité Pharmacologie-Toxicologie, 31931 Toulouse (3) INRA - UMR SENAH, 35590 St Gilles

INTRODUCTION

Les  études  sur  la  production  d’immunoglobulines  G  via  le  colostrum de la truie montrent plusieurs facteurs de variation. 

Notre  objectif  est  d’évaluer  les  immunoglobulines  G  (IgG)  dans  le  colostrum  de  truies  EOPS  ainsi  que  dans  le  sérum  des  porcelets  conformément  au  protocole  présenté  par  Le  Dividich et al (2004). La question posée est de savoir si des  animaux de statut EOPS présentent le même profil à l’égard  des IgG que les animaux conventionnels. 

1. MATERIEL ET METHODE 1.1. Animaux

L’observation  est  conduite  sur  onze  truies  EOPS  de  race  Large-White  (parité  moyenne  4,3,  min  1,  maxi  7)  dont  la  mise  bas  est  induite  par  injection  de  prostaglandines  (Planate®)  au  113ème  jour  de  gestation.  Ces  truies,  fécon- dées  par  des  verrats  Large-White,  ne  font  l’objet  d’aucune  vaccination  et  les  modalités  de  maintien  et  de  contrôle  du  statut sanitaire sont rapportées par Cariolet et al (2004). Les  mises bas sont surveillées et les porcelets sont identifiés dès  la  naissance.  Le  rang  ainsi  que  l’heure  de  naissance  sont  enregistrés.  Les  porcelets  sont  pesés  individuellement  à  la  naissance puis à 24 heures et 21 jours. 

1.2. Prélèvements d’échantillons et analyses Du colostrum est prélevé sur les deux tétines médianes à la  naissance du premier porcelet puis à 3, 6, 12, 24 et 36 heu- res  après  le  début  de  la  mises  bas.  Pour  chaque  portée,  quatre  couples  de  porcelets  sont  constitués  sur  la  base  du  premier et du dernier tiers de la mise bas. Sur ces individus,  des  prises  de  sang  sont  effectuées  à  48  heures,  7  jours  et  28 jours d’âge. Les colostrums des truies ainsi que les sérums  des  porcelets  font  l’objet  d’un  dosage  des  IgG  selon  la  méthode décrite par Pinton et al (2006). 

1.3. Analyse statistique

L’analyse de variance ainsi que le test de Pearson sont utili- sés pour le traitement statistique. 

2. RESULTATS 2.1. Généralités

La taille moyenne des portées est 14,2 ± 2,8 porcelets nés  vivants. La durée de mise bas est de 175 ± 72 minutes. 13,4 

±  2,8  porcelets  sont  conservés  sous  leur  mère  durant  les  48 premières heures. Le poids moyen de naissance est 1340 

± 300 g et les porcelets sélectionnés pour le dosage des IgG  ont  des  caractéristiques  pondérales  voisines  de  l’ensemble  des  congénères.  Le  gain  de  poids  moyen  des  porcelets  au  cours des 24 premières heures de vie est de 57 g ± 91 g. 

Notre observation ne permet pas de mettre en évidence de  liaison entre le poids de naissance et le GMQ à 24 heures.

2.2. Concentration des IgG du colostrum et du sérum des porcelets

Les  valeurs  moyennes  en  IgG  du  colostrum  sont  rapportées  dans la figure 1. Indépendamment du temps de prélèvement,  l’effet truie est mis en évidence (p<0,05). L’étude de la corré-

T0 3h 6h 12h 24h 36h

Temps

IgG g/100 ml

0 2 4 6 8 10 12 14

a a

a

c c

b

a = b = c (P < 0,01)

2 J 7 J 28 J

Temps

IgG mg / ml

0 10 20 30 40 50 60

Premiers nés Derniers nés

NS (** P < 0,01)

(** P < 0,01)

Rang moyen de naissance

3,4 13,3

Temps moyen de naissance

36 mn 136 mn Figure 1 - Concentration d'immunoglobulines de type G 

dans les colostrums de truies 

(2)

lation entre le taux d’IgG dans le colostrum des truies et celui  du sérum des porcelets montre que seul le prélèvement à T12  est significativement corrélé (r = 0,68) avec le taux d’IgG des  porcelets à 7 et 28 jours (p< 0,05).   

Les teneurs moyennes obtenues en IgG des sérums de porce- lets sont de 38,2, 26 et 7,2 mg/ml et différentes entre elles  (p< 0,01) aux temps 48 heures 7 et 28 jours. La Figure 2 rap- porte  les  valeurs  moyennes  obtenues  sur  les  premiers  ainsi  que  sur  les  derniers  porcelets  nés.  Indépendamment  des  deux  groupes  réalisés  sur  le  rang  de  naissance,  nous  met- tons en évidence des corrélations négatives (p< 0,01) entre  l’écart (en minutes) avec le premier porcelet et le taux d’IgG  à 48 heures et 7 jours.   

Le  gain  de  poids  au  cours  des  24  premières  heures  à  une  forte  influence  sur  le  taux  d’IgG  à  48  heures  et  à  7  jours  (p<  0,01).  En  outre,  l’analyse  du  taux  d’IgG  à  48  heures  nous permet de constater un effet poids de naissance et ce  en défaveur des très gros porcelets (p< 0,01) dont le GMQ  est par ailleurs le plus faible durant les 24 premières heures. 

Aucune relation n’a été établie entre le GMQ à 21 jours et  un taux d’IgG particulier aux trois temps de prélèvement. 

3. DISCUSSION - CONCLUSION

Les valeurs en IgG du colostrum des truies EOPS sont assez  proches de celles rapportées par Klobasa et al (1987) et Le  Dividich  et  al  (2004).  Cependant  la  décroissance  du  taux  d’IgG  dans  les  6  heures  qui  suivent  la  mise  bas  n’est  pas  aussi marquée que celle rapportée par ces deux auteurs. La  question posée est de savoir s’il s’agit d’un effet statut sani- taire, de l’effet génétique ou tout simplement de l’effet induc-

tion des mises bas sur des truies bien préparées au part mais  dont la production de colostrum aurait pu être décalée dans  le temps.   

Le taux d’IgG mis en évidence à 48 heures chez les porcelets  EOPS est deux fois supérieur à celui retrouvé par Le Dividich  et al (2004) sur des porcelets conventionnels issus de généti- ques croisées et ce malgré un GMQ à 24 heures qui est infé- rieur de plus de 30 %. Sur ce dernier point où la variabilité  des  GMQ  est  très  importante,  l’effet  d’hétérosis  peut  avoir  une  influence  dans  la  mesure  où  les  conventionnels  sont  issus de croisement. Enfin nous rejoignons les conclusions de  l’étude  précédemment  citée  sur  la  relation  entre  le  GMQ  à  24 heures et le taux élevé d’IgG à 48 heures et 7 jours d’âge  ainsi que sur l’importance du rang de naissance. 

430

RéFéRENCES bIbLIOGRAPHIqUES

•Cariolet R., Le Diguerher G., Ecobichon P. et al, 2004  Intern. Soc. Anim. Hyg. St Malo 2004, 149.

•Klobasa F, Werhahn E., Butler J.E., 1987,  J. Anim. Sci., 64, 1458-1466

•Le Dividich J., Martineau G.P. Thomas F. et al, 2004. Acquisition de l’immunité passive chez les porcelets et production de colostrum chez la  truie. Journées. Rech. Porcine, 36, 451-456. 

•Pinton P., Accensi F., Beauchamp E., 2006. Effets de la consommation d’aliment naturellement contaminé par du déoxynivalénol (DON) sur la  réponse vaccinale du porc. Journées. Rech. Porcine, 38, 399-406. 

T0 3h 6h 12h 24h 36h

Temps

IgG g/100 ml

0 2 4 6 8 10 12 14

a a

a

c c

b

a = b = c (P < 0,01)

2 J 7 J 28 J

Temps

IgG mg / ml

0 10 20 30 40 50 60

Premiers nés Derniers nés

NS (** P < 0,01)

(** P < 0,01)

Rang moyen de naissance

3,4 13,3

Temps moyen de naissance

36 mn 136 mn

Figure 2 - Concentration d'immunoglobulines de type G  dans les sérums de porcelets  

en fonction du rang de naissance

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