Thesis
Reference
Adaptation et régulation du monocyte-macrophage pour la production de l'interleukine 1 et du "tumor necrosis factor" alpha
BAUMBERGER, Christophe
Abstract Pas de résumé disponible.
BAUMBERGER, Christophe. Adaptation et régulation du monocyte-macrophage pour la production de l'interleukine 1 et du "tumor necrosis factor" alpha. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1991, no. Sc. 2518
DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:104913
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:104913
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Département de Médecine
FACULTÉ DE MÉDECINE Professeur J.-M. Dayer
ADAPTATION ET REGULATION DU MONOCYTE.MACROPHAGE POUR LA PRODUCTION DE L.INTERLEUKINE 1
ET DU TUMOR NECROSIS FACTOR ALPHA
THÈSE
présentée à la Faculté des Sciences de l'Université de Genève pour obtenir le grade de Docteur ès Science, mention biochimique
par
Christophe, Léon BAUMBERGER de
Genève
Thèse n'2518
Genève
1 992
d'immnunologie
et
d'allergologie, Hôpital cantonal universitaire), J.-C. JATON, professeur ordinaire (Faculté de Médecine-
Département debiochimie médicale), S. EDELSTEIN, professeur ordinaire et répondant devant la Faculté des Sciences (Département de biochimie) et J.-P. MACH, professeur associé (Institut de biochimie, Lausanne), autorise I'impression
de la présente thèse, sans exprimer d'opinion sur les propositions qui y
sont énoncées.
Genève, le 16 décembre l99l
Thèse -
2518Le
Doyen, Pierre BURImeilleur dt eux-mêmes.
À Dominique, donL J-a patience, I.e soutien
et
Iacompréhension m'ont accompagné au long de ce
travail et
m'ont pernis dele
mener à terme.A Luc-Alain, un maçFrifique rayon de so1eil.
Au Professeur J.-M. Dayer, gui m'a guidé avec compétence tout au long de ce travail réalisé dans son
laboratoire. Je le remercie de sa constante
disponibilité, de son soutien constructif et de son
esplit critique. ,Je le remercie de m'avoir dirigé avec
paLience, fermeté et enseigné, à un profane, Ia recherche dans le milieu médicale.
Au Professeur À. Cruchaud qui m'a accueilli au sein de Ia Division d'Immunologie et d'Allergologie. Je Ie remercie pour Ia richesse de son enseignement et de Ia chaleureuse atmosphère de travail gu'i1 a su créer autour de lui.
Àux Professeurs J.-C. Jaton et J.-P. Mach qui m'ont
fait I'honneur d'accepter de juger ce travail.
Au Professeur S. Edelstein, représentant du
département de Biochimie.
Aux Professeurs M. Fenton et R. Ulevitch pour leur enrichissant conseil et leur constante disponibilité lors de nos col]aborations.
Aux Docteurs S. Demczuck
et tout
particulièrement À.Shaw qui m'ont
initié
àIa
Biologie Moléculaire. Toute magratitude pour
leur disponibilité et leur
aide.À tous
les
collaborateurs deI'unité
d'Immunopathologie clinigue
et
d'Immunochimie qui m'ont soutenu, supporté, encouragéet
conseillé avec patienceet
enthousiasmeet
deI'amitié gu'ils
m'ont prodigué.TABLE PES MAÎIERES
1. Introduction générale.
1.1. Le monocyte-macrophage.
1.1.1. Aspect général et développement.
1 .1 .2. Àctivation du monocyte-macrophage.
p.:
p.:
p.:
p.:
p.
p.
p.
p.
p.
p.
p.
p.
10.
10.
10.
14.
15.
17.
17.
18.
5 5 5
I
1.2
1 .2.1 .
Les monokines.
L'Interleukine 1 (IL-1 ).
Caractérisation biochimique et moléculaire.
Activités biologiques de I'IL-1.
Les inhibiteurs de I I IL-1 .
Le "Tumor Necrosis Factor alpha" (TNF a).
Caractérisation biochimique et moléculaire.
Activités biologiques du TNF a.
Définition du projet.
Chapitre
I:
Adaptationet
contrôIe parles
protéines plasnatiques deI'activation
du monocyte-macrophage stimulé par
le
LPS.Introduction.
Structure et composition de lrendotoxine.
Interaction du lipopolysaccharide avec
Ie système de médiation de I'hôte.
Modulation de I'activité endotoxigue du lipopolysaccharide par les
2 2 2 2 2 2
1
1
1
.1.1.
.1.2.
1
1
1
2 1 .3.
2.1 2.2
2
3
p.
:
20.p.
:
22.22.
22.
p.:
30.3.1 3.1.1 3.1 .2
P
p
3.2
3.2.1 . 3.2,2.
3.3.
3.3. 1 . 3.3.2.
3.4
4
4.1
4.2.
4.2.1.
4.2.2.
llpoprotélnes de haute densité.
nésumé.
Article.
ContrôIe par des protéines plasmatigues
et
parIe
lipopolysaccharide dela
productiondes cytokines monocytaires humaines stimulées
par
le lipopolysaccharide.
pnésumé.
pArticl-e.
pConclusion.
Chapitre II: Àctivation et régrulation des gènes de I'rL-l a et de I'IL-I 8.
Introduction.
p
P
p
31 .
31 .
33.
39.
39.
41 .
p.: 67.
p.: 69.
p.: 69.
p
73.
73.
p.: 76.
Expression de lfARNm de I'rL-1 c et B et de L'activité Uiotogique de I'rL-1
dans les cellules mononucléées du
sang périphérique humain.
nésumé.
Àrticle.
p
Effet différentiel
def infection
i.nvitro
par J.e nycoplasme sur l'expression de 1'ARNm de
lrIL-1
aet
B dansles
cellules U937et
4431. p.:4.3
87.
4.3.1 4.3.2
4.4.
4.4.1 4.4.2
3
nésumé.
Article.
Régulation
et
activation du promoteur du gène deI'IL-I
8.Introduction.
Matériels
et
rnéthodes.Résultats
et
discussion.Conclusion.
Conclusion
finale.
Bibliographie.
p p
P. !
p.:
p.:
P.:
p.:
87.
89.
96.
96.
100.
102.
109.
4 5 4 4
5
6
p.:
112.p.:
115.LISTE DES ABREVIATIONS.
Acide désoxyribonucléique complémentaire Àcide ribonucléique messager
Concanavaline À
Protéine C réactive
"Electrophoretic rnobility shift assay"
ttEndogenous pyrogen"
"High density lipoprotein"
Interféron gamma
Immunoglobuline
Immunoglobuline de type G Interleukine 1
Interleukine 1 recepteur antagoniste
2- cêt'o 3 -déoxy-octulosonate 'rLymphocyte activating factor"
"LPs binding protein"
t'Leukocytic endogenous mediatortt Lipopolysaccharide
ttmononuclear cell factortt
"Peripheral blood mononuclear cells"
Prostaglandine E2 Phytohémagglutinine
Phorbol myristate acetate ttserum amyloid Atl
ttTumor necrosis factortt
ÀDNc ÀRNm ConA CRP EMSA EP HDL
rFN Y Ig
IgG
IL-1 IL-1 ra
KDO
LÀF LBP LEM LPS MCF PBMC PGE2 PHA PMA SAÀ TNF
1 IIITRODUCTTON GENERAI,E.
1.1 TE ITIONOCYTE-MACROPHAGE .
Aspect général
et
Développenent.1.1.1.
Le monocyte-macrophage joue un rôIe central et
essentiel dans la réponse immuner êr ayant des fonctions de protection te1 que en ingérant et tuant des organismes
invasifs, êt en relâchant un grand nombre de facteurs participant à Ia défense de 1'hôte et à I'inflammation.
De plusr êr relâchant des facteurs solubles et en présentant un antigène aux lymphocytes, le monocyte- macrophage participe au développement d'une immunité
spécifigue.
Dans ces dernières années, le développement
d'anticorps monoclonaux et le clonage moléculaire de nombreuses cytokines ont permis de mieux identifier et
comprendre les mécanismes d'activation et de régulation de cette ceIIuIe.
Les cellules du système monocytaire sont dérivées des cellules souches hématopoïétigues gui, chez I'être
humain adutte, résident principalement dans la moelle osseuse où elles se divisent activement (Goud et coll.
1975). Certaines d'entre elles deviennent des
promonocytes puis des monocytes qui passent dans Ia
circulation sanguine où leur demi-vie est estimée à trois jours (Vùhitelaw 1972) et migrent dans les divers tissus du corps où ils seront appelés macrophages ou ils
prennent un nom tel que les cellules de Kûpfer, ostéoclastes ou autres (van Furth 1982).
En réponse à divers signaux, les monocytes adhèrent
à I'endothélium et migrent dans divers tissus où ils deviennent des cellules spécialisées, comme par exemple
des macrophages alvéolaires dans le poumon ou des
macrophages synoviaux dans la cavité articulaire. Les ce1lu1es du système monocytaire ont des caractéristiques
communes, conme par exemple: la capacité de phagocytose,
Ieur contenu en estérase, Ia sécrétion de lysozyme,
I'expression de récepteurs membranaires pour le fragment Fc des immunoglobulines et pour des protéines de Ia
cascade du complément (van Furth 1988).
Certaines de ces caractéristiques sont communes à tous les monocytes-macrophages du même stade de
développement et sont résumées dans le tableau 1. Les
différents stades de maturation et localisation sont mentionnés dans Ie schéma 1.
système des phagocytes mononuclées.
-.>
cellule sowhe
Taille Prolifération Adhérence Estérases Granules de
myéloperoxydase Lysosomes
Phagocytose Fc récepteurs C3b récepteurs Sécrétion de
lysozyme
Moëlle osseuse
- 6 Purs
--->
monobla$e
10-12 rrm ++++
+ +++
+
promonocyle monocyle
12-18 rrm 12-15 rrm
macrophage tissu conpnctif
os (o$éoclesles) poumon
loie 1c. de Kûpffer)
ime$in rate ganglion moèlle osseuse Cerveau(c. microgl ia.l es )
cavilés séreuses
æau (c. de Langeôans)
20-80 rrm
t
+++
+++
0 +++
+++
+++
+++
r sang tl-
Tissus II 1-3purs ll pusæurs I
rnors
+
Schéma adapté de Johnston,1988
Tableau 1 : Propriétés caractéristiques de la maturation des cellules du système des phagocytes mononucléés.
ÇeEqérlslqs
Ms-æuæle Brs'î-q!sv!e l4p-rlat-re [4eçre!h3æ++++
+ +++
+++
+++
++
+++
++ ++
++
++
++
++
+
t
+ +
t
+
t ++
+ +
'4.
a ta
t
\ a
?
t
Adapté de Van Furth, 1988 et Papadimitriou, 1989
++ ++
1 2 Actiyation du monocvte-macrophaqe.
Que ce soit Ie monocyte du sang périphérique ou le
macrophage résident, ces cellules peuvent subir des changements dans leur phénotype ou dans leur fonction
quand elles sont activées, lors de processus inflammatoires ou infectieux se développant dans
I'organisme. Tout d'abord ces cellules se transforment en macrophages inflammatoires ou stimulés. EIIes possèdent alors une intense activité de sécrétion, en particulier des protéases; par contre leurs propriétés de
bactéricidie et de cytotoxicité envers les cellules invasives (bactéries, virus ou cellules tumorales) sont
toujours réduites (Van Furth 1980, Takemura et co1l.
1984). Cette stimulation semble être induite par une
assez grande variété d'agents inflammatoires peu spécifigues, tels que les dérivés de la cascade du
complément, C5a et facteur Bb ou 1es complexes immuns,
mais le principal signal est Ie lipopolysaccharide (tPS) provenant de la paroi cellulaire des bactéries gram-
négatives (Rosenstreich 1981, Adams et coll. 19841
Westphal et coll. 1952).
Dans un deuxième temps le macrophage inflammatoire reçoit des signaux d'origine lymphocytaire, les
lynphokines, et achevant ainsi sa maturation en devenant un macrophage activé.
Lractivation des lymphocytes T résulte dans le
relâchement de plusieurs facteurs activant les monocytes.
L'interféron ganma (rrn V) apparaît comme un des
1
principaux facteurs activant les monocytes (Nathan et col1. 1983, Schultz et coll. 1983). L'interleukine 2 (rr,-
2l joue aussi un rôle dans 1'activation du monocyte (Malkovsky et coll. 1987), de même que les "colony
stimulating factors" (csrs1, l'interleukine 4 (rL-4), Ie
"transforming growth factor beta" (TGF B) et les
prostaglandines (Crawford et coll. 1987, Lindemann et coII. 1988, Rouzer et coll. 1980 et $lahl et coll. 1980).
Les principales fonctions du monocyte-macrophage dans Ia défense de I'hôte et les principaux changements
de ces fonctions sont résumés dans le Tableau 2.
Tableau 2: Modulation de la sécrétion au cours de l'évolution des macrophages résidents en macrophages inflammatoires ou activés.
proOuits Oe
secretm
[4O resiOCO L4e_:qlammato{q MO activé Activateur duplasminogène Elastase
Métalloproléases Apolipoprotéine E
Dérivés de I'acide arachidonique Métabolites de
I'oxygène
+ + +
+++
+++
+++
+++
+ +++
++
+++
+
+++
+
+
t ++
Adapté de Takemura et Werb, 1984, et Johnston,19B8
+++
1.2 LES lrlONOKIl[ES.
Les monocytes, stimulés par I'endotoxine, produisent des médiateurs, appelés monokines,
qui
assurent desfonctions multiples
et
fondamentales dansla
réponse deI'hôte
aux infectionset
aux traumatismes.Elles
jouentaussi un
rôIe très
important dansles
processusinflammatoires
et
tumoraux en modulantles
fonctions d'autrescellules
(ttathan 1987 ) .Parmis
elles, Irinterleukine 1 (IL-1) et Ie
tumornecrosis
factor
alpha (rwra)
sontles
médiateurs majeurs deI'interaction
du monocyte-macrophage avecles
autrescellules
du système immun ou non-immun.1.2.1
1 .2.1 .1
Lrlnterleukine 1 (Ir,-1 ).
Caractérisation biochinique et noléculaire.
L'IL-1 a été décrite par Gery et trlaksman en 1972. En
raison de ses diverses activités biologiques, différents
noms ont été donnés à cette protéine, entre autres
"endogenous pyrogen" (EP) r t'mononuclear celI factortt
(MCF), "leukocytic endogenous mediator" (LEM) et
"Iymphocyte activating factor'r (LAF) .
L|EP, décrit par Dinarello en 1977, est une molécule pyrogène trouvée dans la circulation sanguine, lors
d'infections ou de maladies immunologiques ou
inflammatoires. E1Ie est associée à I'augmentation de ra production de prostaglandine E2 (oinarello et coII.
1977'). Le LEM induit la réponse de Ia phase aiguër ên
stimulant la synthèse des protéines caractéristiques de
cette phase, telles que le fibrinogène et Ia protéine C-
réactive (cnp) (Dinarello 1984a). LrEP et le LEM ont été apparentés par I'essai biologique du pyrogène.
rn étudiant les cellules de la membrane synoviale inflammatoire et leur sécrétion, Dayer et coll. ont mis
en évidence un facteur, produit par les monocytes- macrophages stimulés, gui induit la synthèse des
prostaglandines E2 (PGE2) et de La collagénase dans les cultures de cellules synoviales (oayer et coII. 1979).
En 1979, lors de l"'International Lymphokine
Workshop" drErmatingen en Suisse, Ie terme Interleukine 1 a été suggéré pour désigner cette famille de molécules produites par les monocytes-macrophages (aarden et coII.
19791. Des recherches biochimiques ont mis en évidence une sirnilitude structurale entre ces protéines
biologiquement considêrées comme distinctes les unes des
autres.
L'isolement de I' acide ribonucléique messager (anNm), le clonage des gènes, leur expression dans des
bactéries et leur séquençage ont confirmé ces analogies et Irexistence d'au moins deux gènes ctr.ez lthomme.
En 1984, Auron et coll. ont cloné Ia première IL-1 humaine à partir de monocytes humains du sang
périphérique (Auron et coII. 1984). L' acide
déoxyribonucléique complémentaire (epn)c code pour un
précurseur de 269 acides aminés, comprenant un large
segment N-terminal qui sera clivé pour donner Ia forme
mature de 153 acides aminés, d'un poids moléculaire de 17
kDa et d'un point isoélectrique de 7.0.
March et co1l. ont décrit, quelques mois plus tard, le clonage, à partir d'une bangue d'ADNc de macrophages
humains, de 2 ADNc distincts de IrIL-l qui furent appelés
IL-1 c et IL-l B (uarch et coll. 1985).
LTADNc codant pour lrIL-l I est identique à celui isolé par Auron et coll., et I'ADNc pour lrll,-l a est, homologue
à l'ÀDNc murin isolé par Lomedico et coll. (l,omedico et coII. 1984). LrIL-1 a humaine est produite sous forme
d'un précurseur de 271 acides aminés qui sera clivée pour donner une forme mature de 159 acides aminés, d'un poids moléculaire de 17 kDa et d'un point isoétectrique de 5.5.
On observe une homologie de 45 t entre les séquences de nucléotides et de 26 t au niveau de la séquence des
acides aminés entre I'rL-l c et I'IL-1 B humaines (March
et coll. 1985, Gubler et coII. 1986).
tes gènes génomiques contiennent tous les deux 7 exons (Clark et coll. 1986, Furutani et coll. 1986). Ils sont localisés sur Ie long bras du chromosome 2 à ta
bande 913 (webb et coII. 1986, Lafage et coII. 1989).
L'expression de ces deux gènes est régulée au niveau de
Ia transcription par des éIéments agissant en cis et trans sur les gènes (Auron et coII. 19S9).
Le précurseur de I'IL-1 B est biologiguement inactif, contrairement à celui de I'rL-1 c (March et coII. 1985).
Les nécanismes de traduction sont probablement
différents car, par détection antigéniguêr plus d'IL-1 a que d'IL-1 B est détectée (nndres et coll. 1988, Endres
et coll. 1989, Lonnemann et coll. 1989). ÀIors gu'environ 50 t de ltIL-1 B est relâchée, Iorsque les monocytes sont
stimulés avec Ie LPS, oD ne trouve que 10 t drIL-1 q dans
Ie surnageant des cultures cellulaires (Hurme et coll.
1988, Chensue et coII. 1989, Lonnemann et coll. 1989).
L'IL-1 B est trouvée dans Ie surnageant de culture sous
forme mature et immature (xazuda et co1l. 1988, Beuscher
et coll. 1990). Alors que I'rL-1 a est biologiguement
actif dans les formes immatures et matures, seul la forme
de 17 kDa de 1'II-1 B possède une activité biologique (Beuscher et coll. 1990).
Les activités biologigues de I'IL-1 c et de I'IL-1 B sont bien connues et documentées alors que les mécanismes
concernant leur induction et Ia régulation de leur
expression Ie sont peu. l,es précurseurs de 1'IL-1 q et de I'IL-1 B ne contiennent pas de séquence signal
caractéristique des protéines sécrétées. Les mécanismes de clivage et de sécrétion ne sont pas encore élucidés.
De nombreux chercheurs ont tenté de mettre en évidence une forme membranaire de lrIL-1 cr (Kurt-Jones et coll.
1985 et 1986), mais leurs résultats sont contestés par d'autres groupes (Suttles et coII. t990a); seule
I'existence de formes intracellulaires de lrIL-1 a et de 1'IL-1 g a été confirmée par plusieurs groupes de
chercheurs (ttlinnich-Carruth et coll. 1989, Suttles et coII. 1990b).
1.2.1 .2. Activités biologiques de L'IL-l .
L'IL-1 est responsable d'un très grand nombre
d'activités biologiques. Mais à L'heure actuelle aucune
étude-n'a pu dissocier I'activité de I'rL-1 c de celle de
I I rL-1 B.
L|IL-1 augmente Ia production de PGE2 et de Ia collagénase par les fibroblastes et par les cellules synoviales, fonction qui permet d'identifier Ie
"mononuclear ceII factor", êt favorise leur prolifération (Dayer et coll. 1977, Dayer et coll. 1986). LrIL-1
augmente aussi Ia production, par les chondrocytes de
protéases neutres, telles que I'activateur du
plasminogène (ttliller et coII. 198?). ElIe stimule Ia résorption osseuse, en activant les ostéoclastes et en diminuant Ie taux de phosphatase alcaline contenue dans
les os (Lee et co1l. 1987, MiIIer et coll. 1987).
L'IL-1 stimule les cellules endothéliales à produire des PGE2, du "platelet activating factor" (PAF), des
prostacyclines et de I'inhibiteur de I'activateur du
plasminogène, êt active le facteur procoagulant tissulaire à Ia surface de ces cellules (r,e et coll.
1987, Dinarello 1989).
De même, toujours sur les cellules endothéIiales, L'IL-1
augmente I'expression des molécules inpliquées dans
I'adhésion intercellulaire, telles que Ir "intercellular
adhesion molecule" (ICAM 1)(Prober et coll. 1986),
l"'endothelial leukocyte adhesion molecule" (ELAM
1)(Belavicqa et coll. 1989) et le "vascular celI adhesion
molecule" (vCÀM 1)(Osborn
et coll
1989),et
de cefait
favorise I'adhérence des lyrnphocytes, monocytes et neutrophiles aux parois vasculaires.L'IL-1 agit
surles
hépatocytes en modifiant Ia synthèse des protéines dela
réponse deIa
phase aiguë, en dininuantla
production dtalbumineet
de transferrine,et
en augmentantla
synthèse de I'q-antichymotrypsine, des composés du complément C3et
Bet
deIa
protéineassociée à 1'amyloidose À sérique (Saa1,
tout
endiminuant
I'activité
du cytochrome P450 (Sherryet coll.
1988, Dinarello 1989).
L'IL-1
a seseffets les
plus importants sur lesIymphocytes:
elle
activeles
lymphocytes Tet
favorise Ieurprolifération
en réponse aux mitogènes. Le"Iymphocyte activating factor'r (Lar)
est
Irun despremiers essais biologiques mis au point pour la
détection de
I'rL-1
(Geryet coll.
1972a1.L'rL-1
stimuleIa
synthèse deI'interleukine 2
(ff,-Z)et
deI'interféron
gamma (rrN V)
et
augmente I'expression des récepteurs de 1rIL-2
(fqaizetet coll.
1981,
Kayeet coll.
1984 ) .Enfin
IrIL-1 induit
aussiIa
synthèse deI'interleukine 6,
facteur activantles
cellules B (Dinarello 1989).1.2.1 .3. Les inhibiteurs de 1'IL-l .
11 existe toute une série de substances naturelles
qui
inhibentles activités
biologiques deI'IL-1,
conmeles
lipoprotéines,les lipides et I'q-2
macroglobuline,mais ces substances inhibent aussi des cytokines, telles que I'rL-2 et I'rL-6.
Un polypeptide, inhibant spécifiquement I'rL-l, a été trouvé dans les urines de patients ayant une leucénie monocytaire (galavoine et coll. 1985, Seckinger et coll.
1987a et 1987b, Vtazzel et coll. 1990) et dans le
surnaçteant de culture de monocytes humains ayant adhéré à
une surface recouverte d'immunoglobuline de type G (Igc) (Àrend et coII. 1989).
Cet inhibiteur naturel de I'IL-1 est une protéine de
23-25 KDa gui bloque la capacité de I'rL-1 à stimuler Ia production de PcE2 et Ia collagénase par les fibroblastes et les cellules synoviales. II inhibe la prolifération des thymocytes et diminue Ia sécrétion d'insuline par les ilôts pancréatiques (Dayer-Mêtroz et coll. 1989). Cet
inhibiteur bloque Ia liaison de I'IL-1 à son récepteur d'où Ie nom de recepteur antagoniste (IL-1ra), mais
n'affecte pas Ia liaison du TNF ou de I'IL-2 à leur récepteur (Seckinger et coll. 1987).
En utilisant I'inhibiteur de I'IL-l purifié à partir du
surnageant de monocytes ayant adhéré sur des r9G, Ia
séquence N-terminale a été obtenue , êt la molécule clonée (Hannum et coll. 1990, Eisenberg et coII. 1990).
La séguence de lrÀDNc code pour un polypeptide d'environ
17 kDa. La différence observée avec la protéine naturelle de 25 kDa est due à une glycosylation. Lranalyse des
acides aminés révèle une homologie de 26 t avec lrIL-1 B et de 19 * avec I'IL-1 c.
l,a protéine recombinante de I'IL-1ra de 17 KDa entre en compétition avec lrrL-1 c ou J'IL-1 B pour la liaison à son récepteur et eIle a les mêmes activités biologiques que le produit naturel. En raison de ces
caractéristiques, Ie nom d'rL-l récepteur antagoniste (rL-1ra) a été proposé pour cette molécule, basée sur 1'observation de la liaison avec le récepteur (Seckinger et coll 1990).
1.2.2. Le "Tumor Necrosis Factor alpha" (TNF a).
1 .2.2.1 . Caractérisation biochimigue et moléculaire.
En 1975, Carswell et coll. ont décrit une protéine sérigue, induite par le bacille de Calmette et Guérin
(BcG), qui provoque des nécroses des tumeurs in vivo et
possède une activité cytotoxique in vitro (Carswell et coll. 19?5). Le nom de "tumor necrosis factor" (rNr) fut
donné à cette protéine. Une lignée cellulaire leucémique humaine promyéIocytaire, HL60, produit du TNF en réponse au phorbol myristate acetate (fua1 Cette observation permit Ia purification du TNF (Àggarwal et coll. 1985) et
son gène fut isolé et cloné (Pennica et coll. 1984).
Cette protéine est structurellenent et fonctionnellement proche d'un autre produit sécrété par les lymphocytes, appelé lymphotoxine (uedwin et coll. 1985a). Le nom de TNF c a été proposé pour Ie produit sécrété par les
monocytes, et TNF B pour la lymphotoxine (Nedwin et coll.
198sb) .
Le TNF a humain est une protéine non glycosilée de
157 acides aminés, d'un poids moléculaire de 17 kDa et d'un point isoélectrique de 5.3. EIle est sécrétée sous forme d'un précurseur de 163 acides aminés qui est clivé avant son excrétion dans Ie rnilieu extracellulaire
(Pennica et coll. 1984, Wang et coIl. 1985, OId 1985 et 1987). Le TNF a contient une séquence signal atypique, avec des résidus basiques et acides inhabituels dans
cette région (Pennica et colI. 1984).
La forme naturetle du TNF a en condition non-dénaturante
a un poids moléculaire de 45 kDa, ce qui correspond à une forme trimérique plus active que le monomère (Smith et coll. 1987).
Le gène du TNF a est localisé sur Ie chromosome 6, proche des gènes du complexe majeur d'histocompatibilité. II
comporte 4 exons et 3 introns (Nedwin et coll. 1985a,
Spies et coIl. 1986).
1 .2.2.2. Àctivités biologiques du Tt{F c.
Le TNF q possède une grande variété d'activités biologiques. La principale et Ia mieux connue est son rôIe de nédiateur de l'endotoxine bactérienne dans les chocs septiques (Beutler et coll. 1985, Old 1987). Le TNF c joue aussi un rôIe important dans I'inflammation par sa capacité de stimuler in vivo et in vitro la production d'IL-1 par les monocytes-macrophages, et drinduire Ia
production de PGE2 et de collagénase' par les
fibroblastes et les cellules synoviales (Dayer et coll.
1984 et 1985, Dinarello et coll. 1986). Le TNF c a un effet sur la régénérescence tissulaire (Vlassara et coll.
1988, Brenner et coII. 1989). rl induit la croissance des cellules (Vilcek et coIl. 1986) et a un effet mitogénique
sur les fibroblastes (Sugerman et coll. 1985). II stimule la production d'rL-6 par les fibroblastes (van Damme et coll. 1985). Combiné avec I'rL-1 ou lrrL-6, le TNF q
induit la synthèse de nombreuses protéines de la réponse
de Ia phase aiguë, conme par exemple la protéine C-
réactive, êt diminue la synthèse de I'albumine et I'activité de la lipoprotéine Iipase et du cytochrome P450. Le TNF c abaisse les taux plasmatiques de fer et de zinc. In vivor êD synergie avec lrIL-1, Ie TNF c provogue un choc hémodynamique avec acidose métabolique et
hypotension, ainsi gu'une coagulation intra-vasculaire qui peut aboutir à ta mort (Okusawa et coll. 1988, glaage et coll. 1988) et une étude a démontré qu'ily a une
corréIation entre Ie TNFa et la mortafité chez l'homme
(Girardin et co1l. 1990).
2 DEFINITION DU PROJET.
Depuis une centaine d'années,
il
est reconnu gue les bactéries gram négatives ont de profondseffets
sur1'êtie
humainet
surles
animaux.Il
existe deux classes de produits bactériensqui
sont responsables des effets biologiques attribués aux bactéries gram négatives: les exotoxines, synthétiséset
sécrétés,et les
endotoxines, associées aux bactéries mais pouvantêtre
relâchées lors deIa
lyse bactérienne.Depuis les années 70, iI a été démontré in vivor 9u€
1' endotoxine, aussi appelée lipopolysaccharide (LPS), se
Iie à des protéines plasmatiques. Le LPS se lie spécifiquement a une classe de Ia famille des
lipoprotéines, Ies lipoprotéines de haute densité (HDt) dont on sait à ce jour, entre autres, gu'elles joueraient un rôIe dans Ie transport du cholestéro1 des tissus
périphérigues vers le foie.
Ces dernières années, une nouvelle protéine se liant spécifiguement au LPS a été découverte, séquencée et clonée: Ia "LPS binding protein" (LBp).
Suite à ces observations effectuées
in vivo,
nousnous sommes particulièrement intéressés, dans un premier tempsr âu
rôle
gue peuvent jouer ces protéinesplasmatiques dans
Ia
régulation dela
production descytokines par
les
monocytes-macrophages humains. Pour cefaire
nous avons mis au point un système dtétudein vitro
de cette régulation.
Parmi les cytokines concernées par cette régulation, I'interleukine 1 joue un rôle critique dans la réponse immune ou humorale et dans la réponse non-immune.
L'expression de f interleukine 1 alpha et béta' sous
divers états, peut être cruciale pour gue la réponse du
systène immun à une infection soit un succès. Nous nous sommes donc intéressés, dans un deuxième temps, à
I'activation et à ta modulation des gènes de
Irinterleukine 1 alpha et béta ainsi qu'à Ia production et à 1'activité biotogique de ces deux cytokines. Ces
études devraient nous permettre d'avoir une meilleur
compréhension du système de réponse du monocyte- macrophage à une activation.
3. CIIAPITRE T: ADÀPTÀTION ET CONTR.OLE PÀR LES PRCITEII$ES PLÀSIIÀTIOT'ES DE T.AEUVATION DU ITIONOCYTE UÀCROPHÀGE SIUT'LE PÀR LE LPS.
3.1 .
3.1.1.
INTRODUETION.
Structure et composition de I'endotoxine.
Depuis une centaine d'années, iI est reconnu que les produits bactériens ont de profonds effets sur I'être
humain ou sur 1'animal. Une classe de ces substances d'origines bactériennes est associée à ta bactérie ou
bien est relâchée par Ia lyse de la ceIlule. Ces toxines sont appelées "endotoxines", ce qui permet de les
distinguer des substances toxiques synthétisées et sécrétées par les bactéries intactes: les exotoxines
(Pfeiffer. 1892).
Un des premiers effets biologiques reconnu, causé
par Ies endotoxines est Ia capacité d'induire Ia fièvre
(Westpha1 et coll. 19771. On sait maintenant que }es
effets des endotoxines, cllez ltêtre humain et chez
I'animal, ont un large spectre dractivités biologiques.
Les recherches d'un grand nombre drinvestigateurs ont étaUti que les vraies endotoxines sont dérivêes seulement des bactéries gram-négatives et se trouvent en général dans la membrane bactérienne. La figure no 1 représente schématiquement la membrane cellulaire d'une bactérie gram-négative. La membrane cellulaire est constituée d'une membrane cytoplasmique intérieure et dtune
tricouche extérieure.
FIGIIRE 1: 'structure schémat,ique d'une mernbrane
cellulaire
bactérienne.
Lipopolysaccharides
fi11 [[
u
î
Membrane
extérieure
Membrane
intérieure
ll tr0lr
{Jil
Phospholipides Lipoprotéines
Couche
peptidoglycane
Membrane
cytoplasmique
Cytoplasne
I IlI
\
t
I tl
Cette trlcouche est constituée d'une couche
mucopolysaccharidigue-peptidoglycane, d' une couche
protéinique phospholipidique et d'une couche extérieure de lipopolysaccharide (LPS) (Braun 1973) .
La couche de lipopolysaccharide de Ia membrane cellulaire est chirniquement unigue pour chaque souche de bactérie et permet ainsi la classification sérologique des divers types d'espèces bactériennes (Lûdetitz et coII. 1968).
Lors de la lyse bactérienne, les endotoxines se trouvent sous forme d'aggrégats de LPS et de protéines (parfois liées à des tipides) et sont relâchées dans le milieu.
Une extraction sélective de ce matériel bactérien permet
d'établir des bases pour une meilleure compréhension
scientifique de Ia biologie et de la chimie de ces complexes bactériens. Deux types d'extraction sont
principalement employés pour la préparation
d'endotoxines. La première procédure (Boivin 1935) comprend une extraction par I'acide trichloroacétigue froid et permet d'obtenir une préparation d'endotoxines constituée principalement de LPS mais contenant aussi des protéines et des tipides. La deuxième procédure (Westphal
et coll. 19521, la plus utilisée, est une extraction par le phénol d'une suspension aqueuse chaude de bactéries et
permet drobtenir une préparation de LPS libre de toute protéine et de lipide. Cette préparation de LPS a aussi une activité endotoxique.
Dfautres investigateurs ont décrit un grand nombre de méthodes pour obtenir du matériel endotoxique des
bactéries gram-négatives: extraction par l'éther (Ribi et
coll. 1959), par I'EDTÀ (Leive et coll. 1958), par Ie diétnyfèneglycol (Morgan 1937 ) ou par le butanol
(Morrison et coll. 1975). Chacune de ces méthodes donne du matériel biologiquement actif.
L'activité biotogique normalement attribuée aux
endotoxines bactériennes a été démontrée par
I'utilisation de LPS isolé et chimiquement pur. De ce
fait les termes ttendotoxinesttr ttlipopolysaccharidest' et
"LPS", termes utilisés par divers chercheurs, regroupent
les mêmes activités biologiques observées. Mais cependant, il faut reconnaître que deux produits
bactériens peuvent être différents par leur composition chimique, êt par leur activité biologique. La définition de Braude, dans I'index Merk (Windhotz 19761, de
1'endotoxine: t'complexe de lipopolysaccharide et de
protéines se trouvant dans Ia paroi cellulaire de
bactéries gram-négatives (les bactéries gram-négatives
non-infectieuses étant inclues)", permetr pâr Ia présence ou I'absence de composés protéiniques, de distinguer
I'endotoxine du LPS purifié chimiquement.
Lrendotoxine est isolée de bactéries gram-négatives
et est constituée principalement de lipopolysaccharide et d'une quantité variable de protéines et de lipides. La
molécu1e de lipopolysaccharide (f,pS) est constituée d'une
région polysaccharidique Iiée de manière covalente à une
région lipidique, appelée "J.ipide À" par Wesphal
(Westphal et coII. 1954) pour la distinguer des lipides associés de manière non-covalente à ta molécule de LpS.
La partie polysaccharidique de Ia molécule de LPS est
généralement constituée de deux régions distinctes: la première est un "corps" polysaccharidigue et la deuxième
est une région polysaccharidique appelée "o-antigénigue".
Le corps est généralement identigue pour un large groupe de bactéries et contient un type unique de sucre
2-céto 3-déoxy-octulosonate (roo) (un heptose), une
phosphoryl éthanolamine et divers types d'hexoses.
La partie "O-antigénique" est, au contraire du t'corpstt,
chimiquement unique pour chague type d'organisme
bactérien. EIle est constituée normalement d'une
répétition d'unités oligosaccharidigues contenant 3 à a différents hexoses par unité. Le nombre de répétition de
I'unité oligosaccharidique peut all-er de 2 ( souches
semi-rugueuses) à plus de 10 (souches lisses)(Morrison et coll. 1975, Jann et coll. 1975, Gmeiner. 1975).
Le dessin de Ia figure 2 montre Ia structure de manière
générale du LPS. Celui de Ia figure 3 représente avec
plus de détail une sorte de LPS (LPS provenant de
Escherichia Coli 0111:84)(Morrison et coll. 1975, Edstrom
et coll. 1967).
FIGURE 2: structure de base du LPS bactérien.
æ o-As
o€-o.oo
o- Às
ru9ueux semi-rugueux Iisse
FIGURE 3: ,LPs, de F.. coli,,oL11-:B4
Fa I KDO- Hep-GIc-Ga1-GIc- (
Fa
I
Co cNI
cN
I
Gal-GIc-GlcNÀc )n
FA I Hep G11,,Àc
"l t
F a EtN
lipide A
noyaupolysaccharidique
chaine O-antigèneLes LPS d'autres souches bactériennes ont
la
même structure générale quecelui
d'Escherichiacoli
011184(figure 3),
mais possédant des hexosesdifférents
dans la région du corpset
O-antigène. Lafigure
3 montre Iastructure monomérique, mais
il faut
noterqu'iI
existe, de manaere \. rnvariable, des formes d'agrégats de hautpoids moléculaire (> 106 daltons). De plus, des souches mutantes de bactéries rugueuses, avec une déficience dans la synthèse du LPs, ont été isolées (Lûderitz et coll.
1971, Galanos et coll. 19771. Le LPS isolé de ces souches bactériennes (en particulier à partir de la souche
mutante Re 595 de Sa1mone1la minnesota (Lûderitz et coll.
1966, Tripoli et coll. 1956, Kim et coll. 1967)) a permis de mieux définir la relation entre la structure du LPS et son activité biologique. Ce mutant a perdu la capacité de
synthétiser I'heptose. De ce fait te LPS est constitué
seulement du lipide A, de trisaccharide KDO et de phosphorylétanolamine. D'autres mutants déficients en
heptose ont été isolés et caraetérisés (rrvin et coII.
1975, Koplow et coll. 19741.
La portion lipidique (Iipide A) de Ia nolécule de
LPS est unique. Les premiers à suggérer Ia structure chimigue furent Burton et coll. (gurton et coII. 1964) Iaquelle fut confirmée par d'autres investigateurs. Le tipide À, représenté dans Ia figure 4, est constitué de
béta 1-6 digtucosamines (structure de soutien) unies par des liaisons ester ou amine à des acides gras à longue chaîne ou à des groupes de pyrophosphates (Gmenier et coIl. 1969). Les liaisons ester dracides gras sont non-