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Elle prit naissance au quartier du Bourg, à mi-pente, autour de la cathédrale

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REFLETS FRIBOURGEOIS

0 Revue bimensuelle

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les vieux toits r ribourg. ville libre que la Sa- rine enrobe, car c'est ici que la voulut son fondateur. Berthold IV deZaehringen. en 1157. Cité des ponts et des fontaines, elle est aussi frontière des langues. Elle prit naissance au quartier du Bourg, à mi-pente, autour de la cathédrale. Des dizaines et des dizaines de maisons serrées les unes contre les autres, tout un quartier tranquille qu'on dirait endormi comme une baigneuse à la piscine de la Motta. Des toits

inclinés comme des voiles, des toits plats envahis par les herbes, des toits carrés et rectangulaires épousant de multiples architectu¬

res archaïques.

V ieux toits rouges ou couleur de rouille, vieux toits gris où fument doucement, ici et là. de petites cheminées de brique ou de pierre, sur lesquelles font escale les blanches mouettes venues du lac.

A h premier plan, le tilleul de Moral, puis la roule et lu rue des A Ipes. ù droite, la rue de Lausanne.

O n prend plaisir à découvrir ses petits ponts de pierre ou de bois, couverts ou bossus, qui se nom¬

ment St-Jean. du Milieu.de Berne, Sainte-Apolline, et puis des ponts audacieux d'hier et d'aujourd'hui, tels que Zaehrin- gen. Pérolles. Grandfey. la Glâne, Gottéron. et plus loin celui de Bonn. La promenade ponctue notre exploration de la vieille ville avec les fontaines de Saint-Pierre, Saint-Jean, Sainte- Anne et Saint-Georges, la Sama¬

ritaine, la Sagesse ou M inerve. la Force ou Samson, la Fidélité et la Vaillance, sans oublier le Sau¬

vage. Enfin, des quartiers comme l'Auge, du Grand et Pe- tit-St-Jean. de la Neuveville. du Bourg et de l'Hôtel-de-Ville.

Pour bien la connaître, il faut parcourir Fribourg à pied, et la surprise, l'admiration et l'émer¬

veillement va grandissant. Des rives de la Sarine à la rue de Lausanne, en jetant un regard sur la cathédrale St-N icolas et le tilleul de Morat.

E t puis de nouveau et encore des toits, des toits jamais iden¬

tiques. sur lesquels on découvre de petites lucarnes tournées vers le ciel, surmontés là de murets semblables à des marches d'esca¬

liers ou bien inclinés plus ou moins fortement, tantôt à gau¬

che. tantôt à droite. Des vieux toits où les chats font leur ronde, jouant autour des cheminées gri¬

ses dont les sombres silhouettes se détachent dans la clarté du jour.

C heminées innombrables dont on dirait qu'elles possèdent une âme. Et des toits de couleur rose, quand s'y raccrochent les ultimes rayons de soleil. Toits recouvrant mille vies utiles et inutiles, mille peines, petites et grandes, mille joies tendrement mêlées jour après jour au fond des coeurs.

Gérard Bourquenoud

2 FRIBOURG

(3)

SOMMAIRE

FRIBOUR©"

Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le tro'sième vendre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Imprimerie FragnièrcS.A -31.

rte de la Glane - Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél.

037/24 75 75 • Télex 94 22 73 IFF CH

Rédacteur en chef responsable:

Gérard Bourquenoud (Gruyère • Sarine • Lac).

Correspondants et collaborateurs:

Alfred Oggier - Marc Waeber (Société)

Rose-Marie Ksselva (Social et éducation).

Marcel Brodard (Sports).

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel: Fr. 77.80. Semestriel:

Fr. 40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion: Fr. 115.-. Vente au nu¬

méro: Fr. 3.50. Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

Publicité:

Assa - Annonces Suisses S.A. - 10. bd de Pérolles - 1700 Fri¬

bourg-Tél. 037/22 40 60. Dé¬

lai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

2 Le billet de Gérard Bourquenoud

Les vieux toits

6 Quelques bonnes adresses de restaurants 7 Le marché de la viande en Suisse

8 Qu'est-ce que la géologie?

9 Rubrique des jeunes: science et jeunesse

11 Château de Rue: un monument historique à vendre

15 Les moissons au pays de Fribourg

21 Les aînés: une clientèle en or pour le tourisme 25 Les jeunes artistes peintres à Belfaux

29 Anniversaire des accordéonistes de Bulle

32 Un taurillon pour Gabriel Yerly, champion de lutte 34 Une histoire de maison hantée

39 Un drapeau pour l'amicale mob 107

42 Pour l'année du patois

Couverture

Rue: une cité évocatrice

Cette c:té, connue pour être la plus petite ville d'Europe, recèle un imposant monument qu'est le château, mais aussi de belles maisons telles que celles de Maillardoz, de la Chapellenie, des Augustins et de Devant-la-Ville. Le site en soi mérite la visite et l'esplanade du château ofTre d'inoubliables points de vue sur les Alpes et sur la campagne environnante où se dorent de magnifiques champs de blé.

Photo I-eo Hilber Voir notre reportage en page 11.

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SOCIÉTÉ

Réfléchissez à cela

Oui à la vie, c'est déjà du passé, n'est-ce pas. Et sa corollaire aussi, fous savez, naturellement, ce qu'est une corollaire; c'est une proposi¬

tion qui découle nécessaire¬

ment et évidemment d'une autre proposition. Oui à la vie; corollaire: non à la mort.

Ou, éventuellement, sur un ton plus léger; proposition:

«plus lu pédales moins fort»;

corollaire: «moins lu avances plus vite».

A u temps préparatoire du vote «oui à la vie», il y a eu le drame du stade du Heysel, à Bruxelles. Finale de la Coupe d'Europe de football Liver- pool-Juventus. Le désastre;

des morts et des blessés. Tous les journaux du monde en parlent; la radio s'en garga¬

rise; la TV en profite pour repasser des séquences où l'on peut voir les panneaux publicitaires des sponsors.

Pourquoi ces morts?Indigna¬

tion, sanctions: aucun club anglais ne participera à une compétition européenne, dé¬

sormais et pour une durée indéterminée.

Etrange décision. Réfléchis¬

sez. Les états dont nous fai¬

sons partie sont des états de droit. Le plus abominable des criminels, condamné, a le droit de savoir à quoi il a été condamné: 12 ans, 15 ans, par exemple. Les clubs de foot sont condamnés à une durée indéterminée. Et puis: com¬

pétition européenne: comme s'il y avait l'Europe et l'An¬

gleterre. L'Angleterre fait partie de l'Europe, ou bien quoi!Et encore: les dirigeants du football anglais ont décidé eux-mêmes, avant la sanc¬

tion, de ne plus participer momentanément aux compé¬

titions européennes.

Questions qu 'on pourrait po¬

ser: a) faut-il vraiment s'in¬

digner? b) pourquoi juste¬

ment le drame du Heysel?

Si l'on étudie l'histoire du monde, on constate que la préoccupation majeure de l'homme a toujours été de tuer. C'est son destin, à l'homme: donner la vie, et puis la prendre. Depuis que l'homme a fait son apparition sur la terre, il y a eu des guerres, ici et là, mais sans interruption aucune. Il n'y a jamais eu une minute de paix totale et universelle, et l'homme s'applique avec une persévérance et une obstina¬

tion dignes d'une meilleure cause à tuer son prochain. Et si ce n 'est à la guerre, c 'est en tout cas sur les routes.

L'automobile fait plus de morts que les canons, c'est bien connu. Alors pourquoi s'indigner à propos de cette réalité qu'on ne peut modi¬

fier?

Et pourquoi dramatiser Hey¬

sel? Partout où il y a du sport il y a de la mort. Que ce soit les acteurs qui meurent, ou les spectateurs, c'est aussi une réalité que la mort est liée au sport. Et personne ne peut empêcher cela.

Il y a tout de même une exception; c'est la seule que je connaisse. Tout au début du christianisme, les empereurs romains se délectaient d'of¬

frir au peuple des combats de gladiateurs. Les spectateurs étaient les témoins enthou¬

siastes de mises à mort dans l'arène. C'est l'empereur Constantin qui ordonna la fin de ces massacres.

Après avoir lui-même fait assassiner son rival Licinius.

Qui aurait eu l'étrange idée de s'indigner?

Marc Waeber

Qj) Le coup de fil de Berne

C'est en 1979 que s'est ter¬

minée la procédure de con¬

sultation relative à la concep¬

tion globale des transports, dont le coût a été d'environ 15 millions de francs. La commission de cette CGST avait présenté 40 thèses à ce sujet.

Ces quarante thèses, le Con¬

seil fédéral les a coulées dans le moule de deux articles constitutionnels devant ser¬

vir de bases à une politique coordonnée des transports.

Entre-temps la Confédéra¬

tion a déjà mis sur pied un article constitutionnel sur la nouvelle répartition des

ces articles ne coordonnent pas grand-chose, au-delà des problèmes de financement.

Le Conseil des Etats a ter¬

miné l'examen de ces propo¬

sitions lors de la dernière session des Chambres fédé¬

rales. Il a suivi pour l'essen¬

tiel des idées du Conseil fédé¬

ral en prévoyant que, dans certains cas, la Confédéra¬

tion pourra aller contre la liberté du commerce et de l'industrie et interdire le transport à longue distance par la route.

Si les camionneurs peuvent ainsi être défavorisés, il en va de même des cantons. Ces

Transports publics:

les cantons à la caisse droits et suppléments de

droits sur les carburants, ainsi que sur la vignette et la taxe poids lourds. Elle avait et a encore besoin d'argent, indépendamment de toute conception globale des trans¬

ports.

Les deux articles proposés concernent prioritairement les aspects financiers de la politique coordonnée. A sa¬

voir le financement des frais de la route ainsi que celui des transports publics. Pour les premiers, en gros, selon le système actuel, pour les se¬

conds selon un pourcentage fixe des recettes fédérales, plus quelques taxes routières si nécessaire. Pour le reste.

derniers devront prendre en charge les transports publics régionaux, alors que la Con¬

fédération s'occupera de ceux d'importance nationale.

Cette disposition a été accep¬

tée malgré l'opposition des conseillers des cantons finan¬

cièrement faibles, dont ceux de Fribourg. MM. P. Dreyer et O. Piller. Il s'agit d'une facture de 400 millions de francs par année que devront dès lors débourser les can¬

tons qui ont beaucoup de lignes régionales de trains ou de bus. alors que des cantons comme Genève. Bàle-Ville ou Zoug seront épargnés.

Encore un bel exemple de solidarité fédérale.

Alfred Oggier

4 FRBOURG

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FÊTONS ENSEMBLE

Bon

anniversaire

Genève:

bel anniversaire pour un Fribourgeois C'est au début du mois de juin que M. Marius Robatel. originaire de Torny-le-Grand. mais domicilié à Genève, a fêté son huitantième anniversaire en étant entouré de ses enfants, petits-enfants et arrière- petits-enfants. Il y a plus d'un quart de siècle que ce compatriote du bout du lac est abonné à notre revue, dont il possède une vingtaine de volumes reliés.

La rédaction de «FRIBOURG illustré» le félicite et lui souhaite de vivre encore de nombreuses années au sein de sa belle famille.

G. Bd

Noces d'or

pour un couple de Châtonnaye

C'était en 1935. au printemps de leur vie. que Louis Conus et Louise Monney ont uni leurs destinées. Leur vie fut composée d'une somme de sacrifices et de travail. Les peines, les soucis ont souvent dépassé les joies. Humblement mais toujours avec une volonté exemplaire d'assumer leurs responsabilités familiales. Ensemble depuis cin¬

quante ans. les jubilaires, âgés aujourd'hui de 75 et 77 ans, ont la joie de couler des jours paisibles, entourés de l'affection de leurs huit enfants, seize petits-enfants et six arrière-petits-enfants.

Kn guise de souvenir, pour ce demi-siècle de vie partagée, ce couple a été félicité et complimenté au cours d'une réunion à l'auberge de Sédeilles. où sa famille a trinqué en toute simplicité au bonheur de ces époux qui sont de fidèles abonnés à notre revue.

S. C. - G. Bd

Estavayer: geste apprécié

La Fondation du Centenaire de la Banque Populaire Suisse a pour but de promouvoir les sciences, les arts et d'autres aspirations culturelles par des contributions financières à des personnes, des groupes de personnes, des institutions et organisations qui oeuvrent en Suisse dans ces domaines. C'est donc dans cette droite ligne que la Fondation de la BPS a déjà fait bénéficier une dizaine d'institutions fribourgeoi- ses. la dernière en date étant le monastère des dominicaines, à Estavayer-le-I^c. où d'importants travaux viennent d'être réalisés.

Un chèque de 10 000 francs lui a été remis par MM. Bernard Schneider, membre du Conseil d'administration. Michel Bettin, directeur, et Louis Ilirt, sous-directeur.

Le monastère des dominicaines ouvrit ses portes en I 316. à la sortie de la ville, côté Payerne. Depuis près de 670 ans, des religieuses y prient et travaillent sans relâche. Jamais, en eflet. malgré la gravité des temps ou les ravages des épidémies, la vie n'a connu d'interruption dans ce haut-lieu fribourgeois du recueillement, de l'espérance et de la foi. Une trentaine de dominicaines vivent actuellement à F'stavayer- le-Lac.

Notre photo (FI): les dirigeants de la BPS de Fribourg au parloir du monastère.

Delley en fête pour un nonagénaire

I^e Conseil communal de Delley a marqué le 90e anniversaire de M.

Ernest Collomb d'une fête fort sympathique. Emmené par son syndic. M. Henri Guerry. l'Exécutif villageois a. en effet, accueilli le nouveau nonagénaire dans un salon du «Fribourg». aux mélodieux accents de «L'Echo des Trois Villages», que dirige M. Michel Pury.

D'aimables propos furent tout naturellement adressés à M. Collomb.

ancien pécheur professionnel et ouvrier dans une entreprise de génie civil.

Notre photo (FI): M. Collomb entouré de ses proches.

FPIBCXPG 5

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V ' * *

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VIE ÉCONOMIQUE

Comment se présente

le marché actuel de la viande?

Au mois de juin dernier, dans un village essentiellement agricole du canton de Vaud, le Conseil romand de la boucherie a organisé une broche-information à l'intention de la presse et de nombreuses personnalités du monde de l'élevage, de l'engraissement et de l'écoulement du bétail de boucherie. Le canton de Fribourg était représenté par M. Séraphin Papaux, président de l'Association des bouchers. Cette journée se déroula d'abord à Combremont-le-Petit, où les participants visitèrent un élevage de gros bétail de l'exploitation Burnand- Crisinel-Nicaty, puis au refuge forestier de Combremont-le- Grand pour la partie récréative et gastronomique.

De gauche à droite, M""' et M. Pierre Borer, directeurs du Motel-Restoroute de la Gruyère, encadrés des responsables de la cuisine et du service.

Le restoroute de la Gruyère:

une très bonne affaire pour l'économie régionale Exploité depuis quatre ans. le

restoroute de la Gruyère connaît chaque année un succès grandis¬

sant. Jusqu'à ce jour. I 225 000 personnes ont fait halte à cette place de ravitaillement. Le lundi de Pentecôte 1985 a été le jour le plus fréquenté avec 12 000 per¬

sonnes. Le motel, avec ses 80 lits, est occupé à raison de 70%, ce qui a eu pour effet de porter le nombre des nuitées hôtelières de la Gruyère de 70 000 à 80 000 en trois ans. Cette entreprise occupe 151 personnes à plein temps durant la saison estivale et une centaine les autres mois de l'année. Ce personnel a payé l'an passé un montant de 420 000 francs en impôt cantonal et com¬

munal. alors qu'une somme de 920 000 francs a été versée à l'Etat à titre de participation sur le chiffre d'affaires qui. en 1984.

a été de 11 330 000 francs pour le motel-restoroute et ses loca¬

taires. et de 10 670 000 francs pour la station-service. Ainsi, durant la même année, le resto¬

route de la Gruyère et sa place de ravitaillement ont apporté près de six millions de francs au

canton de Fribourg. le district de la Gruyère ayant bénéficié à lui seul d'une somme de 2,5 mil¬

lions de francs. Cette entreprise a donc un impact très réjouissant sur l'économie régionale et can¬

tonale. aussi bien pour l'Etat et les communes que pour la popu¬

lation. le tourisme, les artisans et les commerçants. Comme l'a relevé Mc Robert Menoud, an¬

cien préfet et vice-président du Conseil d'administration, lequel s'est battu comme un lion pour obtenir l'implantation de ce res¬

toroute en Gruyère, dont la réali¬

sation a nécessité un investisse¬

ment de 12,5 millions, montant qui fut le bienvenu pour les entreprises de la région et du canton. Récemment encore, une somme de 750 000 francs a été engagée dans la construction d'une annexe qui abrite un réfec¬

toire pour le personnel, des lo¬

caux sanitaires et de service, agrandissements et équipements qui s'avèrent indispensables au motel-restoroute de la Gruyère, dont la direction est confiée à M.

et Mme Pierre Borer.

Texte et photo G. Bd

Un marché surchargé

De l'exposé de M. Marcel Mey- lan. président de la commis¬

sion «Presse-consommatrices», il s'avère que le marché du bétail de boucherie et de la viande est désespérément surchargé. C'est, semble-t-il, la conséquence de la politique agricole très contestée menée par les autorités. Ainsi, on trouve aujourd'hui dans les en¬

trepôts frigorifiques de Suisse environ 10 000 tonnes de viande de bœuf avec os et 900 tonnes de viande de veau avec os, ce qui correspond environ à quelque 40 000 têtes de gros bétail et 7500 veaux. Une telle situation signifie que les quantités de viande à l'abattage et à la trans¬

formation sont supérieures à cel¬

les que le marché peut absorber au niveau de la vente.

Consommation en légère régres¬

sion

L'an passé, la consommation de viande a diminué de I % par rapport à l'année précédente. En 1983, elle était en effet de 88 738 kg. alors que celle de 1984 arrive à peine à 88 kg par habitant. En déduisant les os et autres parties non comestibles, la consomma¬

tion de viande est estimée à environ 56 kg par habitant, un tiers se répartissant entre l'hôtel¬

lerie, les cantines, l'armée, les hôpitaux, etc., tandis que deux tiers vont aux ménages privés.

L'art de couper ta viande et de satisfaire le client.

A cette légère régression de la consommation de viande corres¬

pond une augmentation de la production indigène de viande de bétail de boucherie: environ Z: % de plus que l'année 1983.

G. Bd FRIBOURG 7

(8)

ÉCOLE ET ÉDUCATION

Uni Frit»ourg

Qu'est-ce que la géologie La Faculté des sciences de l'Université de Fribourg comprend quinze instituts, regroupés en six sections. L'Institut de géologie - une science hélas fréquemment confondue avec la géographie - est dirigé par le professeur Christian Caron.

Septante étudiants en moyenne y suivent régulièrement l'ensemble des cours qui préparent une bonne partie d'entre eux, en quatre ans, au diplôme en géologie.

La géologie?

La géologie, c'est la science de la terre, de l'écorce terrestre plus précisément, puisque les investi¬

gations géologiques ne vont pas au-delà de 10 kilomètres de pro¬

fondeur. La géologie est une science descriptive. Elle analy¬

se les matériaux qui forment l'écorce terrestre et aussi leur structure. La dimension descrip¬

tive de la géologie a préexisté pendant longtemps et c'est en¬

core la première approche des étudiants.

La notion de «temps» y ajoute une dimension historique. La datation des fossiles permet d'expliquer la formation des cou¬

ches géologiques. Grâce à des techniques de plus en plus effica¬

ces. le temps de formation et l'âge des couches peuvent être situés avec une rigueur accrue.

Enfin, la géologie est une science explicative. En examinant des phénomènes actuels, on peut expliquer comment la croûte ter¬

restre s'est formée, transformée, il y a des milliers ou des millions d'années. Le laboratoire du géo¬

logue est donc avant tout le terrain, ensuite l'institut où il

peut procéder à l'examen de ses échantillons.

L'interdisciplinarité

Pour mener à bien ses investiga¬

tions, le géologue a régulière¬

ment recours à d'autres sciences.

11 y a toujours - on le sait - interraction entre la nature du sol, celle du sous-sol et celle de la végétation; l'une se forme par rapport à l'autre.

La géologie sollicite également des sciences-soeurs: la minéra¬

logie, la cristallographie, la pé¬

trographie, la paléontologie, la géophysique, etc..., autant de techniques et de secteurs d'analy¬

ses qui apportent leur concours à l'explication de l'évolution de la croûte terrestre, des lattitudes et climats où elle se forme, du déplacement des continents. La géologie a pu. par exemple, expli¬

quer la surrection de l'imposante chaîne himalayenne par le heurt que produisit l'arrivée de la pé¬

ninsule indienne contre le conti¬

nent asiatique.

Les études à Fribourg

La géologie peut être choisie comme branche de licence ou

comme branche secondaire pour les géographes par exemple.

Dans ce cas, les cours sont géné¬

raux. Pour les étudiants qui en font leur branche principale, le travail pratique et de terrain de¬

vient très vite indispensable.

Alors qu'en lre et 2e années les cours sont donnés aux deux types d'étudiants, en 3e et 4e années les futurs géologues se retrouvent seuls et l'enseignement atteint près de 20 heures par semaine.

L'institut prépare en moyenne 6 à 8 doctorants qui peuvent bénéficier de demi-postes d'assis¬

tants ou de crédits du Fonds national pour qu'ils puissent tra¬

vailler avec les infrastructures de l'institut. Hormis Christian Ca¬

ron, deux professeurs titulaires et deux chefs de travaux ont la charge de la formation en géolo¬

gie à Fribourg.

Pour son travail de diplôme, chaque géologue examine son terrain. Actuellement, l'institut localise ses recherches dans les Préalpes et sur le Plateau molas- sique. Le semestre d'été se passe à la fois sur le terrain et dans les

salles de cours pour les profes¬

seurs, assistants et étudiants. En outre, la Suisse, qui n'a pas de service géologique officiel, a chargé les instituts universitaires de la confection de la carte géolo¬

gique du pays, un travail de longue haleine qui, faute de temps, n'avance que trop lente¬

ment.

Quels débouchés professionnels?

La demande de géologues peut provenir des secteurs public et privé, des grandes entreprises, des bureaux d'études... Le géolo¬

gue est sollicité pour la recherche minière, en génie civil pour connaître la stabilité des terrains avant une construction, ceci en collaboration avec l'Aménage¬

ment du territoire, pour la re¬

cherche de pétrole sur terre et en mer. De plus en plus, on déve¬

loppe l'hydrogéologie pour trou¬

ver de l'eau; on recherche égale¬

ment où stocker certains déchets.

Les débouchés professionnels existent; ils sont variés et évo¬

luent.

mpd

Exprimez-vous!

Dès le mois d'août prochain, notre revue lance une nouvelle rubrique qui aura pour titre «Courrier des lecteurs» et pour laquelle une page sera à disposition de tous ceux et celles qui désirent s'exprimer sur différents problèmes de notre temps.

Les lettres, dûment signées, devront parvenir à:

FRIBOURG illustré. Courrier des lecteurs Case postale 331, 1701 Fribourg.

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8 FRBOURG

(9)

SCIENCE ET JEUNESSE

La plupart des papillons ne vivent que quelques jours

r

* .-r

Rares sont les papillons qui ne vivent qu'une journée. Même ceux dont l'existence est éphé¬

mère ne meurent pas avant qua¬

tre à cinq jours, délai indispensa¬

ble à leur reproduction. Certains papillons ne possèdent d'ailleurs ni trompe ni bouche pour se nourrir.

Les papillons sont des insectes qui subissent une métamor¬

phose. De l'œuf sort une larve ou chenille qui se nourrit abondam¬

ment et subit des mues. A un certain moment de sa croissance, elle confectionne un cocon et se transforme en nymphe. C'est de ce cocon que sortira le papillon qui représente le stade adulte de ce cycle. Lui seul possède des organes sexuels; souvent, dès que l'accouplement a eu lieu, le mâle meurt; la femelle pond ses œufs avant de subir le même sort.

Chez certaines espèces de lépi¬

doptères, les mâles éclosent et ne se posent pas; ils volent jusqu'à ce qu'ils aient trouvé une femelle, s'accouplent et meurent.

Deux jours de vie!

La firme Renaull étudie également depuis 1983 la construction d'une petite voiture économique qui ne consommerait que 3 II 100 km en 1990. Il s'agit de la »Vesta» que nous voyons ici.

La voiture de l'an 2000 La voiture de demain, su-

per-économique, sûre et confor¬

table prend forme dans les cen¬

tres d'étude. Elle pourrait être construite en série dans les an¬

nées 1990. Parmi les quatre pro¬

jets qui ont été déposés, celui de la société de recherche et de déve¬

loppement industriels Bertin et Cie vient d'être rendu public.

Cette voiture devrait être une championne de sobriété, car tou¬

tes ses caractéristiques ont été optimisées en vue d'atteindre ce but. La structure a été allégée, l'aérodynamique complètement remodelée, le rendement du groupe moto-propulseur a été poussé au maximum.

Longue de 4,33 m et pesant 673

kilos, la voiture Bertin est sortie des études en soufflerie avec un profil galbé, tronqué à l'arrière et une canalisation originale de l'air sous la voiture. Le moteur est de type classique, mais sa consom¬

mation a été réduite grâce à la récupération d'une partie de la puissance emportée par les gaz d'échappement. Elle a été rame¬

née, au total, à 2,4 I pour 100 km lorsque la voiture roule à 90 km/

h. A la vitesse de 120 km/h, sa consommation devrait être de 3,4 1, ce qui représente évidem¬

ment un tout petit appétit par rapport au 6-7 1 aux 100 km des engins les plus économes qui roulent aujourd'hui sur nos autoroutes.

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Résultats du concours du 7 juin 1985 L'image réelle portait le chiffre 1 et nous montrait le lac de Seedorf avec, au fond, le village de Prez-vers-Noréaz.

Nous ont donné la réponse exacte:

Jacques Monney, Mézières; Véronique Guisolan, La Maison Rouge, Rosé; Joseph Baechler, Vuisternens-en-Ogoz; Laurent Rossier, Tombé I, Neyruz; Isabelle Egger, Prez-vers-Noréaz; Francine Chenaux, Seedorf, Noréaz; Christian Hervé, Noréaz; Pierre Gumy, Pérolles 59, Fribourg; Sœur Marie-Elisabeth, Centre de formation professionnelle et sociale. Château de Seedorf, Noréaz; Max et Marie- Louise Gavillet, Esmonts; Paul Pesse, La Joux; Marie-Thérèse et Raphaèl Corpataux, Cormanon 4, Villars-sur-Glâne; Marcel Deffer- rard. Rosiers 4, Granges-Paccot; Patricia Limât, Neyruz; Agnès Donzallaz. Vauderens; Fernand Egger, Lentigny; Chantai Maillard, Chapelle-sur-Oron.

Le tirage au sort a désigné comme gagnante d'un abonnement de trois mois à notre revue:

Sœur Marie-Elisabeth - Château de Seedorf, Noréaz.

(Si la personne en question est par hasard déjà abonnée à FRIBOURG illustré, une autre personne de la famille ou un ami peut bénéficier de cet abonnement).

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Ouvrez l'œil!

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Délai: 20 juillet 1985.

La réponse devra nous parvenir sur carte postale uniquement, à l'adresse suivante: Concours «Ouvrez l'oeil», FRIBOURG illustré, CP 331, 1701 Fribourg.

Règles du jeu:

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Partez d'abord d'une lettre à découvrir et lisez ensuite une lettre sur?

Les lettres se lisent, alternativement, de gauche à droite, de droite à gauche et de haut en bas.

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MONUMENTS HISTORIQUES

Château de Rue :

monument de protection de la plus petite cité d'Europe

C'est dans ce bâtiment que vil sa propriétaire. Photos G. Bd Rue est une fort petite ville,

située dans le district actuel de la Glàne. à la limite du canton de Vaud.

La contrée était fortement roma- nisée. de nombreuses trouvailles romaines ont été faites aux alen¬

tours de Rue, mais rien ne prouve l'occupation romaine à l'emplacement de la ville elle- même.

Le château est placé sur un épe¬

ron rocheux dominant la rive droite de la Broyé, et la ville n'est constituée que par une seule rue au pied de la falaise. Malgré une situation militaire de premier ordre. Rue ne put se développer, car la ville était à l'écart de la grande route qui suit le fond de la vallée de la Broyé, et très tôt les villes proches de Moudon, capi¬

tale du Pays de Vaud. de Lucens.

résidence des évéques de Lau¬

sanne. et de Romont. capitale du comté de ce nom. ont pris une importance et une extension qui étouffèrent tout essor de Rue. et cela malgré le statut urbain oc¬

troyé par le comte Amédée V de Savoie, donc entre 1285 et 1293, statut qui fut renouvelé par ses successeurs.

Actuellement, cette localité, tout en conservant un aspect urbain, a une économie toute rurale.

Rue est mentionné pour la pre¬

mière fois en 1152: alors vivaient les seigneurs Rodolfus, Cono, Otto et Joceranus, fratres Je Rota. La famille de Rue subsista en tout cas jusqu'au milieu du XIIIe siècle: Rodolphe II, l'Aîné (1209-1251) et Rodolphe III, le Jeune (1221 -1251), cousins (co- gnati) furent ensemble les der¬

niers seigneurs de Rue.

Les premiers suzerains de Rue furent les comtes de Genevois, dont les droits passèrent en partie à Aymon de Faucigny par sa mère qui était la fille du comte Amédée Ier de Genevois. C'est ainsi que le fief de la branche aînée des sires de Rue dépendait des Faucigny, tandis que celui de la branche cadette relevait des comtes de Genevois.

Par sentence arbitrale du 28 juin 1250, le comte Guillaume de Genevois fut condamné à verser une indemnité de 10 000 marcs d'argent à Pierre II de Savoie, le Petit Chanemagne. pour liquider toutes les difficultés pendantes entre eux. et à donner en hypo¬

thèque tout ce que la maison de Genevois possédait entre l'Arve et la Dranse. la cluse de Gex et le pont de Bargen, et spécialement Rue et Les Clées. En janvier 1251, Pierre de Savoie recevait

l'hommage de Rodolphe III de Rue, le Jeune, pour le château de Rue et Promasens. En 1260, par suite d'une sentence arbitrale de Jean de Cossonay, évêque de Lausanne, qui lui était tout dé¬

voué, il obtenait encore de Jean, fils de Rodolphe le Jeune, la seigneurie directe de Rue; les droits de la branche cadette des sires de Rue avaient passé à la famille d'Ecublens par le ma¬

riage de Jeanne, fille de Rodolphe II de Rue, l'Aîné, avec Guil¬

laume d'Ecublens. Le fils de ce dernier céda tous ses droits sur Rue à Pierre de Savoie en I 262.

Ainsi, Pierre de Savoie devenait seigneur direct de Rue. Il y ins¬

talla immédiatement un châte¬

lain, dont les comptes sont con¬

servés aux Archives d'Etat de Turin dès l'année 1271, et dont les Archives d'Etat de Fribourg possèdent en partie des copies.

C'est à cette époque très troublée des relations tendues entre Pierre de Savoie, le comte de Genevois et le sire de Faucigny qu'il semble falloir placer une anecdote qui a dû se passer peu après 1251, lors de l'un des séjours du Petit Char¬

lemagne à la cour d'Angleterre.

Une sœur de Pierre II de Savoie avait épousé Raymond Béranger, comte de Provence, dont elle eut quatre filles qui furent les fem¬

mes de quatre rois: saint Louis, roi de France, Henri 111 Plantage- net. roi d'Angleterre, Richard de Cornouailles, élu roi des Ro¬

mains, et Charles d'Anjou, roi de Naples et de Sicile. Pierre de Savoie fit de nombreux séjours à la Cour d'Angleterre.

Un messager était arrivé à la cour, porteur de graves nouvelles à Pierre de Savoie, oncle de la reine Eléonore. Il le trouva en la chambre de la reine qui jouait avec des dames à un jeu appelé:

«dites ce que vous avez dans le dos». Quand Pierre eut lu ses dépèches, il commença à rougir de grief et de mal talent. Les dames lui mirent sur le dos un oreiller de plumes et lui deman¬

dèrent: «Que portez-vous sur le dos? - Je porte Roue (Rue) et Les Clées en Vaudz - Vous ne répon¬

dez pas bien, mon oncle», dit la reine. Les dames insistèrent et il ne voulut leur répondre autre¬

ment.

La seigneurie de Rue était assez étendue: elle comprenait le châ¬

teau et la ville de Rue, Pro- masens, Ursy, et des droits im¬

portants dans toute la contrée, notamment les dîmes de Thier- rens, Mézières (près d'Oron), Ogens, Mailly et Palézieux. etc.

pour lesquelles les seigneurs prê¬

taient hommage au sire de Bel- mont (près d'Yverdon), qui à son tour relevait, pour ces droits, du sire de La Sarraz. Par suite de l'hommage prêté en 1251 par Aymon de La Sarraz à Pierre de Savoie, ces droits relevèrent do¬

rénavant de la maison de Savoie.

Comme dans de nombreuses sei¬

gneuries importantes, il existait à Rue des ministériaux. soit de hauts fonctionnaires, métraux et sénéchaux, à qui ces offices avaient été inféodés.

Ainsi, Pierre est métrai de Rue en 1155-1 177, Cuno en 1199, Guibert en I I 80-1224; Anselme est sénéchal en 1177, Nicolas est métrai et sénéchal en 1221-1224, Pierre est sénéchal en 1210-1237. On ne connaît aucun lien de parenté entre ces métraux, ni entre ces sénéchaux.

Etaient-ils des membres cadets de la famille des seigneurs de Rue? On n'en sait rien. Mais, dès 1277, la métralie appartint héré¬

ditairement à une famille dont la généalogie est établie, et qui, dès que les noms de famille se sont fixés, s'appela Mestral de Rue.

Dès le milieu du XIVe siècle, cette famille s'établit à Payerne, tout en conservant une résidence à Rue. Girard Mestral de Rue, avoyer de Payerne, acquit en 1537 la seigneurie de Combre- mont-le-Grand et en 1553 celle deCombremont-le-Petit; dès lors la famille prit le nom de Meslral- Combremont ou Mestral de Com - bremont. Cette famille existe en¬

core, elle descend d'Humbert, filius Willelmi de Rota, burgensis de Cosonay, qui n'est qualifié de métrai de Rue que dans des actes postérieurs à son décès, soit de

1343 et 1344.

Tous les descendants d'Humbert de Rue sont qualifiés de «mes¬

tral». Jordan Mestral de Rue épousa en 1313 Isabelle de Tavel, de Vevey; ils eurent deux fils, Rolet et Mermet. I^e second re¬

leva le nom de sa mère et est la souche de la famille v. Tavel, qui existe encore à Berne.

Les droits du métrai de Rue ont fait l'objet d'une enquête qui a été consignée dans un acte du 7 janvier 1288: Il tient la basse justice à Rue et dans le mande¬

ment. il perçoit 6 deniers par clame (plainte), le dixième denier des bans et tailles, une coupe

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Sa propriétaire actuelle est M"' Huguette de Warenghien, qui habite Genève, mais qui passe chaque saison estivale dans le château de Rue qui aujourd'hui est à vendre pour le prix d'un million. La châtelaine, que nous avons rencontrée dans son jardin, nous a avoué être dans l'impossibilité de poursuivre l'entretien d'une aussi importante demeure. Elle est donc disposée à la céder à qui voudra bien en faire un centre culturel, d'animation, de vacances ou éventuellement un musée. Situé dans la plus petite cité d'Europe, le château de Rue offre un panorama exceptionnel sur le district de la Glâne, le Pavs de Vaud et les Alpes.

G. Bd

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MONUMENTS HISTORIQUES

Le château tel qu'on le découvre depuis le cimetière.

Château de Rue d'avoine par homme taillable, une coupe de vin de chaque nouveau bourgeois qui lui prête serment et de chaque homme qui achète la messellerie. Ces mêmes droits sont encore énumérés dans l'hommage prêté en 1363 à Amédée VI, comte de Savoie par Guillaume, métrai de Rue.

Un quart de la métralie avait passé dans la nouvelle famille de Tavel. Cette part fut vendue en 1443 à Pierre Mestral de Rue par Pierre de Tavel; en 1534 le petit- fils de ce Pierre Mestral, aussi prénommé Pierre, alors avoyer de Payerne. prêta hommage lige pour la métralie entière.

Lors de la conquête du Pays de Vaud par Berne et Fribourg en I 536, Rue lia son sort à celui de ses voisins. Moudon et Romont, et il s'en suivit des discussions sans fin. Romont cependant se rendit sans coup férir à la fin du mois de février 1536, et l'acte de reddition fut rédigé le 3 mars:

l'acte de reddition de Rue porte la même date.

Quant à la métralie. qui représen¬

tait un revenu assez important, elle fut vendue à LL.EE. de Fribourg le 2 septembre 1538 par Pierre de Mestral de Rue.

donc peu après la conquête du Pays de Vaud.

Les familles de Pesmes. de Mont- mayeur, de Brandis et de Prez possédaient également des droits assez importants à Rue. mais on en ignore l'origine. Ils furent vendus à Fribourg en 1589.

Dès sa conquête, Fribourg ins¬

talla des baillis au château de Rue. et ce jusqu'à la chute de l'ancien régime. Rue devint alors le siège d'un lieutenant de gou¬

vernement. et, en 1848, fut ratta¬

ché au district de la Glâne, dont le préfet réside à Romont.

Le château de Rue occupe un long éperon rocheux qui domine de plus de 100 m le cours de la Broyé et d'une cinquantaine de mètres la petite ville construite au pied de la colline. Cet éperon a une orientation générale est- ouest; sa partie orientale se pour¬

suit en pente douce, tandis que les trois autres côtés sont abrupts. Il s'agissait donc d'une place mili¬

taire de première importance que les comtes de Genevois et les sires de Faucigny disputèrent longuement à Pierre de Savoie.

Ce château fut détruit, ou grave¬

ment endommagé, en 1 237: il fut alors interdit de le reconstruire

pendant 25 ans. Mais il fut en¬

core assiégé en 1241.

Ce château qui tenait tant à cœur à Pierre de Savoie fut reconstruit, sur ses bases anciennes, comme le démontre la forme carrée du donjon. La porte d'entrée domine un fossé creusé de mains d'hom¬

mes. qui était autrefois franchi par un pont-levis. Cette entrée était protégée par le voisinage immédiat du donjon massif, carré, certainement antérieur à 1250. L'entrée primitive du don¬

jon était au premier étage et on y parvenait, selon la coutume, par un escalier de bois ou une échelle.

Ce premier étage était muni d'une cheminée monumentale.

Ix rez-de-chaussée était occupé par un corps de garde, également muni d'une cheminée, détruite vers 1874. Adossé au donjon, un petit bâtiment de communs sem¬

ble ne dater que du XVIIe siècle.

Cette entrée du château donne accès à une grande cour au fond de laquelle est le bâtiment d'habi¬

tation, vaste construction d'un étage sur rez-de-chaussée, flan¬

qué d'une tourelle d'escalier con¬

duisant à l'étage et aux combles.

Cette construction date des an¬

nées 1619 à 1630. mais elle est établie sur des bases bien plus anciennes; le sous-sol actuel seul a conservé son plan primitif: il comprend cinq grandes pièces, voûtées en plein cintre et qui n'ont rien perdu de leur carac¬

tère, peut-être du XIIe siècle. Les deux premières servaient de cui¬

sine et de cellier; elles contien¬

nent un vaste foyer et deux fours à pain. La troisième était une salle d'armes, ou à l'usage des gens de service; on y voit aussi une vaste cheminée du XIVe siècle. Les quatrième et cin¬

quième pièces ont pu servir de corps de garde et de prison.

Toutes ces salles en sous-sol rece¬

vaient air et lumière par des meurtrières taillées dans le ro¬

cher escarpé du côté occidental:

aujourd'hui, elles communi¬

quent avec un jardin situé au pied du rocher et dominant une espla¬

nade ou bastion.

Le puits, toujours présent dans les châteaux un peu importants, était situé entre le donjon et le corps de logis.

L'aire du château se termine encore par uni grande esplanade, que l'on appelle aujourd'hui

«bastion», de forme polygonale, en éperon et munie de deux tourelles de guet. Ce bastion est analogue à l'esplanade du châ¬

teau de Gruyères et à la place de Moudon à Estavayer. Une po¬

terne de sortie y était aménagée, tout comme à Estavayer.

Il semble bien qu'après la des¬

truction de 1237, le château ne fut guère réparé, tant en raison de la défense faite qu'à cause de l'insécurité générale. Dès qu'il fut maître de la place - la défense de reconstruire n'avait plus d'ef¬

fet à l'égard du souverain incon¬

testé du pays - Pierre de Savoie entreprit la remise en état ou peut-être la reconstruction en pierre du château.

Les comptes des châtelains sa¬

voyards, puis ceux des trésoriers fribourgeois permettent de se faire une idée des travaux de restauration et de transformation du château.

En 1 272, la salle supérieure (ac¬

tuellement salon) n'était pas en¬

core terminée, ni même cou¬

verte. Dans le compte de 1271-1272. on mentionne deux salles, une cuisine, un cellier, un grenier, le puits, le verger de

«Madame». A la cuisine, on re¬

fait le «fornel» et la «borne». Fin 1306, la chapelle est terminée et Richard de Prez y fonde un autel.

Entre les années 1359 et 1400. et encore en 1463. les pièces princi¬

pales des appartements sont deux cuisines (une grande et une pe¬

tite); à côté de la cuisine le pelium (poêle) et la salle inférieure; sur la cuisine est la slupha (salle d'habi¬

tation. en allemand Stühe), le retrait de la chambre du comte, puis la chambre du comte elle- même et la salle supérieure, et au-dessus de celle-ci encore une chambre.

En 1377, on fit une dépense considérable pour couvrir tous les toits du château et de la tour (le donjon): il fallut acheter 150 000 bardeaux, dont 24 000

pour la tour, et 160 000 clous, ce qui coûta 58 livres.

Après avoir subi les vicissitudes des guerres de Bourgogne, le château ne devait certainement pas être en fort bon état lorsque Fribourg voulut y installer son bailli en 1536. Celui-ci y résida durant quelque 80 ans sans qu'on procédât à de grandes répa¬

rations. En 1615. le Conseil de Fribourg chargea Ulman Heydt, qui partait pour le Dauphiné au service du roi de France, de visiter en passant le château de Rue et de voir ce qu'il y aurait à y faire, car «il y a lieu de le rebâtir entièrement, afin d'en faire une place de sérieuse résistance à l'ennemi en cas de guerre et un abri sûr pour les gens du pays».

Ixs travaux ne commencèrent qu'en 1619 et furent activement menés en 1620: à la fin de cette année, on avait déjà dépensé 12 660 livres. Les travaux ne furent achevés qu'en 1630. et on avait dépensé en tout près de 24 000 livres, ce qui est une somme importante.

I-orsque la préfecture de Rue fui incorporée au district de la Glâne, en I 848, Fribourg vendit le château dont on n'avait plus l'usage: il passa ainsi en mains de plusieurs propriétaires qui en né¬

gligèrent complètement l'entre¬

tien, et il était fort délabré lorsqu'il fut acquis par les époux Ferber. de Lyon, en 1873. Ces nouveaux propriétaires l'ont complètement restauré. Il fut en¬

suite la propriété de Mmc Andrée de Stoutz. née Ferber. de Genève.

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UN PAYS, UNE TERRE

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Le blé, c'est la moelle de l'homme

«Un juif, raconte Voltaire, m'a assuré que le blé poussait tout seul en Mésopotamie, comme les pommes, les poires sauvages, les châtaigniers, les nèfles dans l'Oc¬

cident. Je le veux croire jusqu'à ce que je sois sûr du contraire, car, enfin, il faut bien que le blé croisse quelque part...»

Nous ne sommes pas plus avan¬

cés qu'au temps de Voltaire.

Nous savons que les cerises nous viennent de Lucullus, les pom¬

mes de terre de Parmentier, la croix d'honneur de Napoléon;

nombre de sauces et de ragoûts ont attaché à leur réputation le souvenir de ceux qui les ont

inventés; le baron Brisse marche en droite ligne à l'immortalité, côte à côte avec les quarante de la docte Académie. Toujours est-il que le nom du bienfaiteur à qui nous sommes redevables du pain nous est encore inconnu.

Les Gaulois avaient du blé du temps de César. Ils le tenaient des Espagnols, auxquels des marins de Tyr l'avaient apporté. De qui les Tyriens le tenaient-ils? Des Grecs probablement. Et les Grecs? De Cérès que leur tradi¬

tion faisait descendre du ciel exprès pour donner aux hommes du froment, du seigle et de l'orge.

De cette origine divine et poé¬

tique, on peut conclure que le blé est aussi vieux que l'herbe, et qu'il a poussé comme elle dans toutes les terres de l'Occident.

Mais l'origine du blé ne nous donne point le nom de l'inventeur du pain, moins bien partagé en cela que son respectable et res¬

pecté confrère Noé, qui légua au monde reconnaissant la dive bouteille.

• • •

On dit proverbialement: «Man¬

ger son blé en herbe» pour dépen¬

ser d'avance son revenu. Un personnage de Molière dit à ce sujet: «Je vous vois, monsieur,

ne vous en déplaise, dans le grand chemin que tenait Panurge pour se ruiner, prenant argent d'avance, achetant cher, vendant à bon marché, et mangeant son blé en herbe.»

Autre anecdote: Un Gascon qui avait dissipé en très peu de temps sa fortune, tomba malade. Il fut saigné et pria son médecin de voir son sang. Le médecin le regardant, dit:

- Voilà du sang qui est bien vert.

- Il peut bien être vert, répondit le Gascon, j'ai mangé mon blé en herbe.

On dit aussi: «crier famine sur un tas de blé», pour exprimer la manie qu'ont certaines person¬

nes riches et avares de se plain¬

dre.

Le plus intéressant de ces pro¬

verbes est celui-ci, à l'adresse de ceux qui gouvernent: «Ne nous remets point aux glands quand nous avons du blé», ce qui peut se traduire ainsi: «Ne t'inspire ja¬

mais du passé, mais seulement de la justice, et marche toujours en avant dans la voie du progrès.»

* * •

Je ne sais rien de beau comme un champ de blé.

C'est du sillon, lorsqu'il est vert encore, que part la fille de l'au¬

rore, l'alouette.

Elle monte, monte, faisant son¬

ner autour d'elle sa fanfare de gaieté, jetant à travers les brises du matin sa chanson claire et perçante.

Vive le printemps, l'amour, le soleil et le ciel libre! Voyez!

autour de vous, tout sourit dans l'aube nouvelle. La lumière est encore doucement voilée.

L'homme se réveille, plein d'es¬

pérances, oubliant les fatigues et les déceptions des jours passés.

Le blé grandit. Quand le soleil luit dans le ciel sans nuage, le champ d'épis ressemble à un vaste plateau d'or. Bientôt, sur la terre brûlante, les moissonneurs se mettront à la besogne, la face éclairée par la réverbération des rayons, la chemise collée aux reins, robustes et muets.

Le soleil est au terme de sa carrière. Çà et là un dernier rayon passe au-dessus de la mon¬

tagne, dans une éclaircie du bois, allumant le fer poli des faux, rouges comme des charbons ar¬

dents.

Quand le soleil luit dans le ciel sans nuage, le champ d'épis ressemble à un vaste plateau d or. Photo Jean Miilhauser

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L'inobservation de cette prescription peut entraîner la réduction de l'indemnité en cas de sinistre.

Pour prévenir les incendies dus à la fermentation des fourrages, surveillez vos tas. Mesurez régulièrement leur température au moyen d'une sonde.

• "Jusqu a su œgres = tempëraTuïeTiormale pour du fourrage bien sec à la récolte,

•_S) à 50 degrés =~ température pour une fer¬

mentation normale^

Continuez la surveillance.

- iuiii|iuimuiuiiuyuynyuiuu»i|

cmaillt* tes enurons surunaunes dim ue provo¬

quer une chute de température.

Si aucun refroidissement n'est enregistré, alertez immédiatement les ;vm;iers.

» 70 à 100 degrés = danger d'incendie.

Alertez es pompiers, i'anger de combustion spon¬

tanée au-dessus de 70".

L'achat de sondes à fourrage est subventionné à rai¬

son de 25% pp.r l'ECAB.

Nous sommes à votre disposition pour tout rensei¬

gnement complémentaire.

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(17)

UN PAYS, UNE TERRE

tes

Le blé, c'est la moelle de l'homme

Au temps où l'on fauchait le blé à la faux.

Les moissonneurs reviennent, accroupis entre les gerbes, chan¬

tant quelque refrain du village que rythme mollement le pas des bœufs.

Dans certains pays du centre de la France, on a conservé de touchantes coutumes au temps de la moisson: telle est la fête de la dernière gerbe.

La voiture qui amène à la grange son dernier chargement d'épis, revient couronnée de fleurs;

hommes, enfants, chevaux, bœufs, tous sans distinction sont parés de guirlandes de feuillage.

Quand les gerbes sont rentrées, on plante solennellement le bou¬

quet au faîte de la maison; cela annonce aux voisins que la mois¬

son est terminée et que tout a été pour le mieux.

Il y a ce soir-là fête intime à la ferme; on «hume le piot» - comme dit Rabelais - bien avant dans la nuit: on chante, on danse, on raconte de vieilles histoires jusqu'à ce qu'un rayon pâle vienne percer les lucarnes de la

grange, et que l'angelus du vil¬

lage sonne la retraite de la fête.

Ceci n'est encore que la fête intime de la maison. Bientôt, quand les moissons seront termi¬

nées dans tout le bourg, viendra le jour de grande réjouissance.

Les tréteaux sont amenés sur la grande place de l'église, sous le tilleul séculaire; une gerbe y est placée, gerbe faite avec des épis rassemblés dans chaque maison.

On la porte triomphalement à l'église, et là le prêtre la bénit.

La cérémonie terminée, chacun prendra un épi, qu'il plantera au- dessus de la large cheminée, à côté du buis des Rameaux.

C'est l'épi qui portera bonheur pour la saison prochaine.

Le laboureur a raison d'honorer les gerbes:

Le blé, le pur froment, c'est la moelle de l'homme.

Le spectacle de la moisson est certainement le plus salutaire des spectacles. Devant lui toute tris¬

tesse personnelle disparaît, tout

chagrin se dissipe. L'esprit de¬

vient plus libre; le cœur s'ouvre à des idées larges et généreuses.

La fête de la moisson devrait être la plus grande et la plus belle.

Est-ce faire preuve de trop de reconnaissance que d'allumer quelques petits lampions et de

tirer quelque malheureux pétard en son honneur, tout comme s'il s'agissait d'un simple shah de Perse?...

Le blé n'a-t-il pas lui aussi ses droits à la souveraineté et ne mérite-t-il pas un peu le titre de roi des rois et de fils du soleil?

Les céréales:

alimentation de base de l'être humain

La récolte du blé au moyen de la moissonneuse-batteuse.

C'est le nom donné à plusieurs plantes herbacées appartenant toutes à la famille des graminées, à l'exception du Sarrazin qui n'est d'ailleurs pas toujours considéré comme une céréale. Ixs céréales sont cultivées, depuis les temps les plus reculés, pour leurs se¬

mences riches en amidon qui sont à la base de l'alimentation humaine en ce qui concerne les besoins énergétiques.

Les diverses catégories de céréa¬

les ont eu, à l'origine, une aire de culture correspondant à tel ou tel type de civilisation ou de race humaine; citons le maïs de l'Amérique précolombienne, le riz de l'Extrême-Orient, le blé des régions méditerranéennes, le sorgho de l'Afrique noire. On les cultive dans de vastes zones, comme les plaines de l'Ukraine, celles des Etats-Unis, de Chine, de France, d'Italie. d'Afrique du Nord, etc. Parmi les céréales les plus importantes, citons le fro- FRIBOURG 17

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Enfin les vacances!

Comme la majorité de nos lecteurs, la redaction de notre, votre revue ainsi que le personnel de l'administration ont besoin d'un changement d'air, soit dit en passant, d'une sieste estivale. De ce fait. FRIBOURG illustré ne paraîtra pas ces prochaines semaines.

Mais nous nous réjouissons de vous retrouver en excellente forme au mois d'août.

Bonnes vacances à tous et prudence sur la route!

Un Fribourgeois nommé président des journalistes agricoles

L'Association suisse des journalistes agricoles (ASJA). qui réunit quelque 200 membres, a nommé un nouveau président en la personne de M. Francis Maillard, de Marly, rédacteur du «Produc¬

teur de lait», l'organe officiel romand de l'UCPL. Nos félicitations!

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UN PAYS, UNE TERRE

US

tnoissont

ment sous toutes ses formes (blé), le mais, dont les nombreuses variétés ont des grains de cou¬

leurs diverses, l'avoine, le riz, l'orge, le seigle, le mil et le millet, etc.

Certaines de ces plantes moulues donnent de la farine: le blé (pain et pâtes alimentaires), le seigle (pain parfois), le mais. Le riz est exceptionnellement consommé en farine (produits diététiques);

ses grains constituent l'alimenta¬

tion de base de nombreuses po¬

pulations. L'avoine et le millet servent surtout à nourrir des animaux. L'orge est utilisée dans de nombreuses industries ali¬

mentaires et sert tout particulièr¬

ement à la fabrication du malt et de la bière. En outre, les céréales servent à produire de l'amidon, des alcools (vodka, gin, whisky, etc.); elles fournissent de la paille;

on les cultive aussi parfois comme plantes fourragères.

On mange moins de pain Les Suisses sont toujours plus nombreux à manger toujours moins de pain. C'est ce qu'a montré une enquête de l'Office fédéral de l'industrie, des arts et métiers et du travail (OFIAMT): en 1983, la consommation moyenne de pain dans les ménages de salariés a diminué de 1,5 kg par rapport à l'année précédente, pour arriver à 24,2 kg - la période des vacances non comprise. Elle est ainsi en dessous des quantités enregistrées dans d'autres pays d'Europe. Mais une analyse plus précise montre en Suisse diverses tendances.

L'enquête a été faite dans 489 ménages représentatifs et d'effec¬

tifs divers, et chez 135 retraités.

On a constaté un recul particu¬

lièrement important dans les mé¬

nages d'une et cinq personnes, et relativement modeste dans les

autres; on a même enregistré une légère augmentation de la con¬

sommation de pain dans les mé¬

nages de trois personnes. Dans certains cas, la baisse de consom¬

mation est due au fait qu'au¬

jourd'hui il y a davantage de

Le nouveau pain «piusminus», riche en fibres alimentaires, combat la constipation et régularise naturellement les fonctions intestinales.

Photo Rolf I' Kun/.i ménages qui cuisent leur pain

eux-mêmes. Aussi les ménages suisses 1983 ont-ils consommé 40% de plus de farine qu'en 1980, soit en moyenne 6,6 kg par personne et par an.

Consommation l'avenir?

croissante à

Lors d'un marché aux légumes à Grangeneuve, ces paysannes marlinoises s'affairent à proposer du pain de leur fabrication. Photo G. Bd

Les retraités ont aussi consommé moins de pain que l'année précé¬

dente, mais leur moyenne reste nettement supérieure à celle de l'ensemble du pays. On a enregis¬

tré dans les ménages de retraités une consommation moyenne de pain de 34,1 kg et une consom¬

mation de farine de 5 kg. Cela signifie que chez nous les person¬

nes âgées mangent environ 41 % de plus de pain que les généra¬

tions plus jeunes. Vu la haute espérance de vie et la proportion croissante de personnes âgées dans l'ensemble de la population suisse, on peut s'attendre à ce que la consommation de pain, à lon¬

gue échéance, recommence à augmenter légèrement.

Moins de pain chez les «pauvres»

Intéressante est l'analyse de la consommation par rapport à l'échelle des revenus; contre toute attente, on constate que les classes moyennes consomment plus de pain que les milieux à

faible pouvoir d'achat. Cela pro¬

vient - selon le rapport sur l'ali¬

mentation des Suisses récem¬

ment paru - de ce que les seconds mangent plus rarement du pain au petit déjeuner, aussi bien qu'au repas du soir. Ce n'est qu'aux «dix heures» qu'ils en consomment plus que les milieux aisés. D'autre part, l'enquête a montré que ces derniers mangent plus fréquemment les variétés de pain complet ou à la farine bise.

Différences entre ville et campa¬

gne

La comparaison entre les habitu¬

des alimentaires des villes et des campagnes fait aussi ressortir des différences: par exemple, si les quantités de pain à la farine bise sont à peu près les mêmes dans les deux cas. celle du pain mi-blanc est presque le double à la campagne. Les citadins sont donc davantage portés sur le pain blanc et les petits pains à la farine blanche. En ce qui concerne les moments de la journée, on a constaté que 85% des ménages consomment du pain au petit déjeuner, 55% au repas du soir et 13 % au repas de midi. On notera à ce propos que les Ro¬

mands mangent beaucoup plus de pain à midi que ce n'est le cas en Suisse allemande. j<,p

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