HAL Id: jpa-00247919
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00247919
Submitted on 1 Jan 1993
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Variation du coefficient de collage de l’argent et de l’or durant leur condensation sur film de MgO
G. Desrousseaux, A. Carlan, Z. Jiang
To cite this version:
G. Desrousseaux, A. Carlan, Z. Jiang. Variation du coefficient de collage de l’argent et de l’or durant leur condensation sur film de MgO. Journal de Physique II, EDP Sciences, 1993, 3 (10), pp.1461-1477.
�10.1051/jp2:1993213�. �jpa-00247919�
J. Phys. II France 3 (1993) 1461-1477 OCTOBER 1993, PAGE 1461
Classification
Physic-s
Abstiacts68.45 68.55 81,15G
Variation du coefficient de collage de l'argent et de l'or durant
leur condensation
surfilm de MgO
G. Desrousseaux
('),
A. Carlan(2)
et Z.Jiang (2)
(Ii
Laboratoire assoc16 au CNRS URA 797(2) Laboratoire «Propr16tds
Physiques
des Couches Minces» Universitd d'Aix-Marseille III, Facultd de Saint-J6r&me, 13397 Marseille Cedex 20
(Re~,1t le 25 jltin 1992, rdi,isd le 26 aviil1993, acceptd le 9 jltillet 1993)
Rdsum4. On 6tudie
exp6rimentalement
lad6pendance
que peut prdsenter, par rapport au fluxm6tallique
incident, laprogression
vers l'unitd du coefficient decollage.
Pour cela, on suit cetteprogression
pour l'or etl'argent
condensds sur film deMgO
htempdrature proche
de l'ambiante.Le substrat de
MgO
estd6pos6
sur un quartz depesde
pardvaporation
sous ultra-vide hpartir
d'une cellule de Knudsen. Une autre cellule est utilis6e pourddposer
l'un de ces m6taux sur le film deMgO couvrant le quartz. Les variations 6 et f de la temp6rature et de la
fr6quence
d'oscillations duquartz de pesde sous le flux d'atomes incidents sont simultan6ment enregistrdes. De telles mesures continues de 6 et f perrnettent de calculer, h tout instant t, le coefficient ~ (t), ddfini comme le rapport du flux
m6tallique
condens6 q(t) au flux d'atomes incidents R. Nous pouvons, de cettemanibre,
repr6senter
~(t) et examiner le changement d'allure de saprogression
vers l'unit6lorsque
R croit. Pourinterpr6ter
cetteprogression,
nous examinons [es effets de la nucl6ation sur sitesprdf6rentiels
et de la capture d'adatomes par [es germes stables. Un modble de croissanceexponentielle de
l'occupation
des sites permet un meilleurajustement thdorique
des r6sultats expdrimentaux que celui obtenu avec une croissance de la densitd de germes stables n,(t en (Rt "~Abstract. The incidence rate
dependence
of thesticking
coefficientduring
thegrowth
of gold (or silver) condensate onMgO
film is experimentallyinvestigated
for a substratekept
at roomtemperature. This
MgO
substrate isdeposited
on quartz monitorby evaporation
under UHV from a Knudsen cell. Then, from another cell, the flux of metal atomsimpinges
on theMgO
film whichcovers the quartz. Under this flux of incident metal atoms, the changes
(respectively
6 and f) of the temperature and of the
frequency
of the quartz oscillator are thensimultaneously
recorded. Both continuous measurements enable us to calculate, at different times t, the
sticking
coefficient ~ (t defined as the ratio between the condensed metal rate q and the incident rate R.
We use the results to
plot
~ veislts t and examine the slope of ~-rise until the timet at which ~(t) reaches
unity.
Theprogression
of ~(t) from zero tounity during
the metaldeposition
isexplained
by assuming that the nucleation onpreferred
sites with capture of adatoms at theedge
of stable germs is theprevailing
condensation mechanism at the initial stage of thecondensation. Our
experimental
results could be fitted better byassuming
anexponential growth
of the siteoccupation
than an increase of the numberdensity n,(t)
with(Rt)'°
1. Introduction.
Suivant les
importances
relatives desEnergies
de liaison entre atomes duddp6t
et entre chacun d'eux et lesubstrat,
trois mdcanismes de condensation peuvent fitreenvisagds
:Ii
la croissance couche par couche(Mdcanisme
de Franck-Van derMerwe)
;2)
la croissance tridimensionnelle(Mdcanisme
deVolmer-Weber)
;3)
la nucldation tridimensionnelle sur une monocouche de base(M6canisme
deStranski-Kastranov).
Dans le cas oh des ddfauts de structure ou de sttechiomdtrie constituent des sitesprdfdrentiels d'adsorption
sur la surface dusubstrat,
le second mode estgdndralement
observd. Ce sera le cas dans la rechercheexpdrimentale
quenous
prdsentons.
Eneffet,
les substrats sont des films formds sur une lame de quartz endvaporant,
sousvide,
del'oxyde
demagndsium.
Pour minimiser lesapports
decharges
ensurface,
cetteEvaporation
est effectude au moyen d'une cellule de Knudsen et non d'un canon h 61ectrons. Lamicroscopie 61ectronique
par transmission montre que de tels filmsIll
seprdsentent
comme desmoskiques
de microcristaux off sedistinguent
engrand
nombre desTableau I.
Principales caiactdristiques
deprdcddentes
dtudesexpdrimentales
ducoefficient
de
collage
cities enrdfdiences. (Les
traits d'union lient les bornes du domainedtudid).
[Principal
features of theprevious experimental
worksquoted
in the text.(The hyphens
link the limits ofinvestigated range).]
REFERENCES SUBSTRAT DEPOT TEMPERATURE EPAISSEURS
DU SUBSTRAT MASSIQUES
(Kl (nm)
3 N#Cl Au 523 723 O, 3
4 SiQ2 Ag 748 806 865 0 40
5 a-C ~ 308 600
0 85
mica ~ 308 6O0
6 a-C 3 388 423
2,3
SiO 3 303 383
7 SiO Pb 353 373 448 46
473 543
mka Ag 353 423 473 2
573 673
8 set Au 295 538 623 8
gemme
9 a-C Au 543 1053 0 150
Na© Au 540 720 d
mm Au 475 773 ~
l I Siox sb 77 333 O, 60
28 SIO Pb 353 543 O 46
a-C Pb 343 623 36,5
SiO Ag 338 573 1,2
mica Ag 353 573 0 0,6
N° IO VARIATION DES COEFFICIENTS DE COLLAGE
Ag/MgO
ETAu/MgO
1463accidents de relief r6v61ateurs d'une haute densit6 de d6fauts de structure. D'autre part, en
l'absence de
chauffage
sousjet d'oxygbne [2]
en fin de condensation duMgO,
une haute densit6 de d6fauts de sttechiom6trieapparait
indvitablement h la surface du film en fin deformation.
Au ddbut de la condensation d'un mdtal sur un matdriau de nature
diff6rente,
certains atomes du flux incident R peuvent ser66vaporer.
Lapartie
q de ce flux R querepr6sentent
les atomesdchappant
h lar66vaporation,
croft avec la dur6e td'exposition
du substrat. Larapidit6
de cette croissanceddpend principalement
de la nature et de latempdrature
du substrat comme l'ont montrd les travaux[3-13],
pour lessystkmes ddpbt/substrat
mentionnds dans le tableau I. Ellepeut en outre
d6pendre
du flux incident R[9, 10].
C'est sur cetted6pendance
de7~
=q/R
vis-h-vis de R queporte
node Etudeexpdrimentale
sur laprogression
de7~ vers l'unitd
pendant
que s'dcoule le temps t del'exposition
du substrat au flux R. L'intdrfit d'une connaissanceexpdrimentale
accrue de l'dvolution dans letemps
ducoefficient de condensation
7~
apparait
sous un double aspect. D'unpoint
de vuepratique, l'acquisition expdrimentale
de courbes7~
(t),
h diffdrentes valeurs deR,
permetensuite,
sousun flux
atomique
incidentprdalablement ajustd,
de ddduire de la seule durde de la condensation le nombre n~ d'atomes condensds sur l'aire unitaire du substrat. D'unpoint
de vuethdorique,
cette
expdrimentation
nousrenseigne
sur lesimportances
relatives des contrbles de lacondensation par la
ddsorption
des adatomes et par leur capture par les germes stables. Ce contrble a faitl'objet
de nombreuses recherchesth60riques, [14-23]
entre autres. Laplupart
deces travaux traitent de la consommation d'atomes
incidents,
soit par nucldation, suit par leurcapture par des germes stables. Les uns abordent le
problkme
en examinant les diffdrents flux d'atomes entre lesagr6gats
et entre chaun d'eux et la vapeur. Ces flux sontrdgis
dans leplan
de la surface dusubstrat,
par les variationsspatiales
quepr6sentent
lesprobabilit6s d'adsorption
d'atomes incidents et de capture d'adatomes
[14-18].
Les autres utilisent les6quations
de vitesses que Zinsmeister a introduit dans la nucldationhdtdrogkne Ii 9-23].
Les deuxapproches
font intervenir les
migrations
des adatomes vues comme des parcours aldatoires s'effectuant par une succession de sauts sur les sites propres auplan
cristallin constituant le substrat. Aucours de ces
migrations,
les adatomes peuvents'agrdger
en germes devenant stables dls queleur taille
ddpasse
la taillecritique
de I *atome(s).
Hormis ce cas de la nucldation, si, lors deses visites des genres stables, l'adatome n'est pas
capturd
avant la fin de son temps desdjour.
il ddsorbe.
Certains chercheurs ont ensuite
pris
en compte l'dventualitd d'uneprdponddrance
de sitesd'adsorption plus
actifs pouvant, soit constituer des sitesprdf6rentiels
de nucldation[9, 12, 13, 24, 25, 27, 28],
soit dtrerapidement
d6sert6s par des adatomes s'assemblant en genressurcritiques
dans leurs intervalles[29, 30],
les sites ainsi lib6r6s devenant ensuite r6utilisables[31-33].
D'autres, enfin,
considkrent l'effet de coalescences,dynamiques
entre germes mobiles etstatiques
entre genres parvenant au contact pargrossissement [33-36].
Une
bibliographie compldmentaire
sur cesujet
peut ttre trouvde dans les rdfdrences[37, 38].
Dons le cadre de la condensation des mdtaux sur
oxydes mdtalliques,
nous proposons ci-aprbs,
une Etudeexpdrimentale
de l'effet d'un accroissement du fluxmdtallique
incident R surl'dvolution,
avec la durde t, du coefficient 7~ de condensation(ou
decollage)
del'argent
et de l'or sur film
polycristallin d'oxyde
demagndsium.
Pour aborder
quantitativement
cetteEtude,
nous utiliserons des notations dont nousprdciserons prdalablement
le sens pourplus
de clartd. Nous nommerons et noterons ainsi. « couverture
atomique
» n~, le nombre d'atomes condensds sur l'unitd d'aire du substrat. «
dpaisseur massique
» e~, lequotient
du volume de mdtal condens6 par l'aire de son substrat. «
flu-; atomique
i17cident» R, la
quantitd
d'atomes arrivant sur l'aire unitaire dans l'unitd de temps. «
flit-i
de conde17sation » q=
dn~/dt,
la d6riv6e parrapport
au temps du nombre de cesatomes
qui,
arrivds sur l'iire unitd dusubstrat,
y demeurentcondensds;
lesymbole
q~
ddsignera
le flux de condensationcomplkte qui
diffire peu de celui du mdtal sur lui-mtme[39]
;. « tau.<. de c.oltvei"lure » Z, l'aire fractionnaire du substrat couverte par le mdtal
ddposd
. « tail.; de coiiveituie par les zones de capture »
Z',
l'aire fractionnaire du substrat quecouvrent les aires de capture d'atomes par les germes stables.
Avec ces notations la valeur instantande du coefficient de
collage s'exprime
par7~ m R
'(dn~/dt)
= (Go R
)~
'de~/dt (1)
to =
e~/n,, reprdsentant
le volumeatomique
du mdtal condensd.Comme Lee et
Rigsbee II 3],
nousdistinguerons
ce coefficient instantand7~
(t
du coefficientintdgral
ou cumuld7~~(t)m n~(t)/Rt plus
couramment considdrd.2.
Dispositif
etprockdure expkrimentale.
Notre
procddure expdrimentale s'apparente
h celle utilisde pour l'dtude de la condensation deAg
surSiO~
par Cinti etChakraverty [4].
Mais alors que ceux-cirddvaporaient
hchaque
fois les condensatsmdtalliques,
nous, nous les couvrons par un film deMgO
au tenure dechaque
Etude.
Les
Evaporations
sont effectudes dans une enceinte en acier inox demeurant entidrement dtuvableaprbs
sondquipement
intdrieur en vue de cette dtude du coefficient decollage.
L'ultravide est atteint par pompage
ionique
hpartir
du videprimaire,
obtenu au moyen d'une pompe hsorption.
Trois cellules de Knudsen permettentd'dvaporer
successivement duMgO puis
del'argent
ou del'or,
sur un quartz depesde
dont le boitier suffit h en limiterl'dchauffement. A 5 cm de l'orifice des
cellules,
les faisceaux d'atomesmdtalliques
sontdiaphragmds
par des ouvertures de 8 mm de diambtre distantes de 20 cm du quartz. De cettemanibre, le rayonnement des cellules est dcrantd. Seul leur cteur dclaire la
plage
decondensation du mdtal. Avec ces
prdcautions,
pour une vitesse deddp0t
de0,1 nm/min,
on limite h 2degrds
par heure l'dldvation (t de latempdrature
T~ du substratjusqu'h
sa valeurd'dquilibre.
Cette dldvation detempdrature
du quartz supportant le substrat deMgO
est contin0ment mesurde par une thermistance. Un dcran mobile abrite ce substrat, durant la miseen
dquilibre thermique
des cellules deprojection.
LesEvaporations,
h diffdrentestempdratures T~
de cescellules,
peuvent ainsi fitrerdpdtdes
sansrupture
du vide. Lapression
rdsiduelle est de l'ordre dequelques 10~~
Pa. Durant lesEvaporations
demdtal,
elle ne remonte pas au-dessus de 10~ ~ Pa. La
tempdrature T~
de la celluled'dvaporation
du mdtal estajustde
hpartir
du courant stabilisd
I~ qui
traverse le filament detungstbne
chauffant les cellules. Lacouverture
atomique
ii~ est ddduite de la variationf(t)
de lafrdquence
F(t)
des oscillations d'un quartzpidzodlectrique.
Un
enregistreur
h 2 voies permet de suivre, en mfime temps que la variationH(t)
deT~,
l'abaissementf
(t de lafrdquence
des oscillations de ce quartz depesde
durant leddp0t
de mdtal surMgO.
Lafrdquence
nominaleFo
du quartz nu est de 6 MHz. La vitesse de ddfile-ment du
papier d'enregistrement
peut fitre choisie entre 5mm/min
et2,5 mm/s. Lorsque J'(t) pr6sente
un tracd lindaire sur une durde assurant unddp0t mdtallique
d'au moins unedizaine de nanombtres, nous considdrons que la pente p~ =
(df/dt
)~ de cetteportion rectiligne
de
l~enregistrement
def(t) reprdsente,
h un facteur constantprbs
que nous noteronsN° lo VARIATION DES COEFFICIENTS DE COLLAGE Ag/MgO ET
Au/MgO
1465b,
le flux q~ de condensationcomplbte.
Cette pente donne parconsdquent,
avec uneprdcision convenable,
le flux R des atomesmdtalliques
incidents. Enadoptant
pour massesvolumiques
celles de l'dtat
massif,
on trouve que ce facteur b estrespectivement dgal
h0,0583
nm/Hz,0.02nm/Hz, 0,011 nm/Hz
pourMgO, Ag,
Au. L'dcart entre les valeurs des massesvolumiques
h l'dtat divisd et ~ l'dtat massif est lid auxchangements
de distances entreplus proches
voisins lors de l~dlaboration de la structure microcristalline. La diffractiondlectronique
montre que cette distance se stabilise pour des
agrdgats
deplus
de 150 atomes ; la contributionmassique
de ces germes stables domine trbs t0t celle des adatomes isolds du gaz bidimensionnelen
dquilibre
avec ces germes.3. Rksultats
expkrimentaux.
En
prdfdrant
l~utilisation d'une cellule de Knudsen h celle d'un canon h Electrons pourdvaporer
le
MgO constituant,
sur le quartz, le film destind h servir de substrat, nous limitons les sitesprdfdrentiels
h des ddfauts de structure ou de sttechiomdtrie[29, 32,
37,38, 41, 42].
En effetl'apport
decharges
par les atomes de la vapeur est, de cettefagon,
rdduit aux effets de"dmission
thermo-ionique
et du transfert d'dlectrons ayant pu seproduire,
au cteur de lacellule,
lors del~dgalisation
des niveaux de Fermi del'dvaporateur
et del'dvapord.
D'autre part les dldments de lamostique
cristalline que constituent ces films deMgO,
ont des tailles de l'ordre de la dizaine de nm. Leurimage microscopique
est, en outre fortementinhomogbne.
Un tel ddsordre structural dcarte l'dventualitd d'une croissance duddp0t
couche par couche ou d'une formation degrains
sur une monocouche duddp0t [37,
38~40-42].
Ce ddsordre dliminedgalement
laplausibilitd
d'une nucldation strictement aldatoire. Nous pouvons ainsi limiternotre Etude du coefficient de
collage
au mode de croissance de Volmer-Weber sur sites actifsde nucldation. Cette manibre
d'opdrer
consistant h couvrir leddp0t mdtallique
achevd par unnouveau film continu de
MgO
permet d'enchainer une succession d'dtudes du coefficient decollage
sans rupture du vide. Ce modeopdratoire,
n'utilisant que des cellules de Knudsen,nous assure une bonne
reproductibilitd
des conditions de condensation du mdtal et de sonsubstrat de
MgO.
Certes, le
dispositif expdrimental
que nous utilisons convient pour l'Etude de la condensation s'effectuant suivant l'un des trois mdcanismesrappelds
en ddbut d'introduction. Mais pour deTableau II. Flux
mdta/liques
incidents choisis lots desprdsentes
dtudesexpdiimentales
ducoefficient
decollage
surfilm
deMgO
maintenu dtempdi-ature
ambiante.[Fluxes
ofimpinging
metal atoms used for the presentexperimental investigation
of thesticking
coefficient onMgO
filmkept
at roomtemperature.]
FLUX R D'ATOMES
INCIDENTS (Atomes/nmils)
W 2 3 4 5
S~St~fI~~S
Agfldgo
2,48 1,65 0,335 0,142 0,074AUfIdgO
0,525 0,147 0,067 0,014 0,003telles condensations de
l'argent
et de l'or sur des films microcristallins deMgO,
h destempdratures proches
de celleambiante,
seul le mdcanisme de Volmer-Weber estenvisageable [1,
24,41, 42].
Pour chercher l'influence du flux incident R sur la
progression
du coefficient decollage
7~
(t ),
nous avonssuivi,
sous flux d'atomesmdtalliques,
la condensation de ces mdtaux noblessur des films microcristallins
d'oxyde
demagndsium
htempdrature proche
de l'ambiante. Le tableau II donne les valeurs de R pour lescinq
condensationsd'argent
et d'or que nousprdsentons.
Cessystbmes
«ddp0t/substrat
», conviennentparticulibrement II, 24, 41, 42]
poursaisir,
au ddbut de la condensation dumdtal,
l'dvolution de la nucldationhdtdrogbne
sur lemode de « Volmer-Weber
».
Pour permettre un examen ddtailld du
rdgime
transitoire de la condensation du mdtal enconservant un
large
accbs aurdgime
permanent, nous transfdrons en dchellelog-log
lesenregistrements
de la variationf(t)
de lafrdquence
des oscillations du quartz depesde.
Cesenregistrements
effectuds durant la condensation du mdtal sur film deMgO,
sontprdsentds
pour
l'argent
enfigure
I et pour l'or enfigure
2. Pourplus
de clartd dans laprdsentation
des rdsultats, nous avons, avant ce transfert, retranchd h la variationf(t)
l'abaissement defrdquence
calculd hpartir
de la lecture del'enregistrement
de(t)
effectud simultandment h celui def
(t).
Pourchaque point
de mesure cette correction de l'effet detempdrature
est ddduited'une courbe
d'dtalonnage prdalablement
obtenue parchauffage
du quartz sansddp6t.
De cettemanibre,
nous pouvons porter en ordonnde l'abaissement defrdquence f (t qu'a
subi le quartzdu fait de sa seule
surcharge apportde
par leddp6t mdtallique d'dpaisseur
e~. De cesabaissements de
frdquence f(t),
nous ddduisons :. les
dpaisseurs
:e~
(t )
=[0,02
nm/Hz xf (t )
pourl'argent
et e~(t )
=[0,11
nm/Hz xf(t
pour l'orf
wC
I
#
t I
1
~
tlI
«-
Ag/MgO
I
l@ 16Q'
t(DUREEDEcmDEmsATlmlenminutes
Fig.
I. Abaissement f de lafrdquence
du quartz mesurantl'dpaisseur massique
d'un condensatd~argent sur un film de MgO en fonction de la durde t d'exposition du substrat aux diffdrents flux atomiques incidents R indiquds dans le tableau II. Le tracd en tirets indique la direction sur laquelle
s~alignent
[es graphes en rdgime permanent de la condensation ~f cc t).[Frequence variation J of the quartz oscillator (monitoring the mass thickness of silver
deposited
on MgO film) versus the time t for the different incident fluxes R which are given in table II. The discontinuousplot
indicates the direction of thegraphs
incomplete
condensationregime
~f cc t).]N° IO VARIATION DES COEFFICIENTS DE COLLAGE
Ag/MgO
ETAu/MgO
j467M
~
~~
~
~
~ ~~/~/j~O
~
l
t (DUREE
DE CmD£llSAflml en minW-
Fig.
2. Abaissementf
de lafr6quence
du quartz mesurantl'dpaisseur massique
d'un condensat d'orsur un film de
MgO
en fonction de la durde td'exposition
du substrat aux diff6rents fluxatomiques
incidents Rindiquds
dans le tableau II. Le track en tiretsindique
la direction surlaquelle s'alignent
[es graphes enrdgime
permanent de la condensation ~f cc t).[Frequence
variationf
of the quartz oscillator(monitoring
the mass thickness of golddeposited
onMgO film)
versus the time t for different incident fluxes R which aregiven
in table II. The discontinuousplot
indicates the direction of the
graphs
incomplete
condensationregime ~f
cc t).]1
~
g
5
( 3
~ fl
j
~~
Ag/MgO
t (nuaEEwc<wvm»mw « mimw-
Fig.
3. Accroissement du coefficient de collage en fonction de la durde t de la condensation de l'argent sur un film deMgO,
pour les diffdrents flux atomiques du tableau II. Los fracas continusreprdsentent l'expdrience,
ceux discontinus la thdorie.[Variation of the
sticking
coefficient ~ as a function of silver condensation time t for the different fluxes which aregiven
in table II. The solid lines and dashed lines correspond to theexperimental
data and thetheoretical calculations, respectively.]
1
t(DUREE DECmDENSATIm) en minutes
Fig-
4. Accroissement du coefficient decollage
en fonction de la dur6e t de la condensation de l~or surun film de MgO, pour les diff6rents flux atomiques du tableau II. Les tracks continus repr6sentent
l'expdrience,
ceux discontinus la th60rie.[Variation of the
sticking
coefficient ~ i,eislts thegold
condensation time t for the different fluxes which aregiven
in table II. The solid lines and dashed linescorrespond
to theexperimental
data and thetheoretical calculations, respectively.]
.
puis,
pour chacun de ces mdtaux, les couverturesatomiques respectives
:n~(t
=
[58,5 atomes/nm~]
x
e~(t)
etn~(t
=
[59 atomes/nm~]
xe~(t),
les
dpaisseurs massiques e~(t)
dtantexprimdes
en nm.A
partir
de cesenregistrements
des mesures in situ effectudes sous flux, nous calculons, par passage aux accroissementsfinis,
le coefficient decollage 7~(t).
Nous avons pu ainsiddterminer,
pourcinq
valeurs R du fluxmdtallique incident,
les Evolutionscorrespondantes
du coefficient decollage
durant la condensation del'argent
et de l'or surMgO, reprdsentdes
entraits
pleins
sur lesfigures
3 et 4.4.
Interprktation proposde.
Nous avons, h
prdsent,
h commenter la confrontation de nos rdsultatsexpdrimentaux
auxthdories de la condensation sur le mode de Volmer-Weber. Pour ce
faire,
nous devons, auprdalable, procdder
h une brkve revue des processus de formation et de leurs formulations enterrnes de vitesse de nucldation et/ou de densitd de noyaux
surcritiques.
La condensation d'atomes incidents, sur un substrat exempt de sites
prdfdrentiels
denucldation,
rdsulte :. soit de leur
agrdgation
en un genresurcritique,
c'est-h-dire de taille Isupdrieure
h I *(nucldation aldatoire)
. soit de leur
capture
par des noyauxcritiques
ou par des genres stables antdrieurement forrnds.Dons le cas off
prddominent
des ddfauts pouvant constituer des sitesprdfdrentiels
denucldation,
l'adatome est stable et parconsdquent
I *=
0.
N° lo VARIATION DES COEFFICIENTS DE COLLAGE
Ag/MgO
ETAu/MgO
1469Pour mettre en Evidence la
prdponddrance
de l'un ou l'autre de ces deux processus denucldation
hdtdrogkne,
ilimporte d'dtablir,
pour chacund'eux,
les lois de variationgranulomdtrique susceptibles
de les caractdriser h ce stade initial de la condensation sur support. A cettefin,
laplupart
des thdories se fondent sur ladescription
de l'dvolution despopulations
des genres stablesgroupds
selon leur taille. On note, pour cela,qu'h
tout instantt, les n~ atomes condensds sur l'unitd d'aire du substrat, isolds ou en germes
(I-mkresl,
serdpartissent
h travers une suite de classes ddfinies par la taille I. D'une classe h lasuivante,
cette taille progressant d'un atome de I
=
I
jusqu'h
I=
i~~~(t),
la relation(I)
s'dcrit'max('I 7~ =
R~
jj
Idn,/dt (2)
en notant n, le nombre de germes de taille I
prdsents
sur l'unitd d'aire au tempst.
On peut
poursuivre
le raisonnement en introduisant lafrdquence d'apparition
de germesstables,
que l'onappelle
vitesse de nucldation usuellement notde J. On obtient de cette manikre7~ = i~~~
J/R,
en accord avec lesexpressions
del'ouvrage
desynthkse
de Lewis et Anderson[37].
On peutdgalement
considdrer quedn~/dt reprdsente
un flux de capture d'atomes par uneconcentration
superficielle
de n~ germes stables consommant adatomes et atomes incidents hune vitesse
globale
y~; nous dcrirons alorsdn~/dt
= n~ y~. Aux trbs faibles valeurs de Z, la consommation d'atomes parimpacts
directs estndgligeable
devant la collecte d'adatomespar le bord des amas stables ; en notant «~ le coefficient de capture et A la distance de diffusion
des adatomes on peut alors dcrire pour la vitesse de
capture
dechaque
genre stable :y~ = «~ A~R et, par
consdquent,
pour le coefficient decollage
:7~ = «~ A~n~. Ces formules se retrouvent dans
l'ouvrage
en rdfdrence[37].
Dans tous ces concepts, on aboutit h un coefficient de
collage
7~
(t)
= R~ '
iJ(t) (et/ou)
«~
A~n~(t)
dont la variation en fonction de t fait intervenir[37]
: . soit la concentration des germes stablesn~(t)
.
soit,
sa ddrivde parrapport
autemps
tqui,
saufdisparition
de genresstables, dgale
la vitesse de nucldation instantandeJ(t).
4. I VARIATION DU COEFFICIENT DE COLLAGE AVEC LA VITESSE DE NUCL#ATION
J,
*(t
).
Sion se rdfbre h
l'expression gdndrale
de Walton[43]
pour la vitesse J de nucldationhdtdrogbne,
la formulation
7~ =
i~~~
J/R montre que 7~ estinddpendant
de R pour I *= 0 et lindairement
ddpendant
de R pour I * =si la nucldation a lieu hors ddfauts
[35]
; il en seradgalement
ainsi pour uneadsorption
sur ddfautsrapidement
ddsertds par des adatomesmigrant podr
former desdimbres stables entre ces sites de
ddpart [29-33].
Certes, l'applicabilitd
de cette thdorie de Walton[43]
a dtd mise en doute par Corbett et Boswell[44]
h l'issue de leurexpdrience
de condensation del'argent
surmolybddnite
ensoulignant
l'anomalie suivante. D'une part, its trouvent une vitesse de nucldationddpendant
lindairement de R comme dans le cas d'une
prdponddrance
de sitesprdfdrentiels
de nucldation.D'autre part, ils mettent en Evidence une
dpitaxie incompatible
avec une taille nulle des genrescritiques.
Mais cette contradiction a, par la suite dtdlevde, lorsque
l'on a admis que certains I- mbrespouvaient acqudrir
une mobilitdsupdrieure
h celle du monombre dans un tel mode decroissance du condensat. En effet, dans le cas de sites
plus actifs, dtrangers
au rdseau cristallin de la surface du substrat, d'autres chercheurs[28-31],
ontjustifid
une dldvation de la taille dugerme
critique
h I *=
I. Pour cela, ils considbrent que ces sites
prdfdrentiels
n'interviennent que pour activer le processusd'adsorption.
Cespuits d'adsorption
seraient ensuite libdrds parles adatomes s'dvadant vers leurs intervalles pour y constituer des genres stables par
dimdrisation dans cette
conception,
onaurait,
effectivement I *=
I. Certains d'entre eux
[32, 33, 35] admettent,
en outre,qu'aprbs
cette ddsertion les sites demeurent rdutilisables. Cettefagon
de voir conduit[30, 32]
h une vitesse de nucldationJ;~~
i
proportionnelle
hR~
etune densitd de germes stables variant comme t en
rdgime
de condole par laddsorption
etcomme t~'~ en
rdgime
de contr01e par la capture. Plusrdcemment,
Gates et Robins[33]
ontsoulignd
la ndcessitd deprendre
en compte la mobilitd des genres stables dbs le ddbut de la condensationincomplbte.
Ils montrent ainsi que cette densitd de germes stables croit commeR~'~t~'~
en
rdgime
de condensationincomplbte
et commeR~'~t~'~
pourune condensation
complbte.
4.2 VARIATION DU COEFFICIENT DE COLLAGE 7/
(t)
AVEC LA DENSIT# DE GERMES STABLESn~
(t ).
Diversesexpressions
de n~(t )
ontpris
en compte l'accroissement avec latempdrature
de la taille I * du germe
critique puis
l'existence de taillesi~
favorisant la mobilitd des genressusceptibles
d'une coalescencedynamique.
Elles font intervenir diffdrentes fonctions telles que th(t/r~
ouII
exp(- t/r~)f [35, 37]
ou t~[30, 32, 33, 35], l'exposant
x pouvant fide fractionnaire. Pour faciliter la recherche d'uneinterprdtation
de nos rdsultatsexpdrimentaux,
nous avons
essayd d'ajuster
les courbes ddduites de nosenregistrements
par diversesreprdsentations thdoriques
de 7~(t ).
Pourcela,
dansl'expression gdndrale
de 7~(t ),
nous avons utilisd successivement les diverses formules dtablies pour n~(t ).
Ces essais nous ont montrd que le meilleurajustement
est clairement celui obtenu en prenant x =I dans le deuxikme type de fonction. Cet
ajustement
estprdsentd
en tirets sur lesfigures
3 et 4.4.3 VARIATIONS SIMULTAN#ES DU COEFFICIENT DE COLLAGE AVEC LA VITESSE DE NUCL#ATION
J~*(t)
ET AVEC LE RAYON DE CAPTURE DES GERMES STABLES DE DENSIT# CROISSANTEn~(t).
Enfait,
lamicroscopie dlectronique
par transmission montreII, 41]
que, dans lessystkmes ddp0t/substrat
que nousdtudions,
le rayon r de laplupart
des genres visibles s'dcartepeu du rayon le
plus probable
durant la condensationincompldte.
L'dtroitesse de cettedistribution reflkte la trks faible
dispersion
des tailles des genres durant l'accroissement de leur densitd. Parsuite,
en prenantn~(t)
=jjn~(t),
nous pouvons d'abord ddfinir sousflux,
hchaque
instant t, une taille moyenneii,]
Iii,)
I
~(t
mz in, (t )
z
n,(t )
= n~
(t )/n~ (t (3
, ,
puis
une vitesse degrossissement
y~=
di~/dt.
Cette croissance de taille des genres se rdalise par consommation d'adatomes et d'atomes incidents.Suivant une
procddure analogue
h cellesddjh
utilisdes[5, 15] qui
se retrouve ddtaillde au troisikmechapitre
de la rdfdrence[37],
nous noteronsrespectivement
y~ et y~ ces contributions h la vitesse y~ degrossissement
des amas stables alimentds latdralement hpartir
de leur halo decapture
et directement hpartir
du flux incident.Avec ces ddfinitions et compte tenue de
(3),
la relation(I)
s'dcrit alors h l'instant~'
7~ =
R~ [i~
dn/dt
+ n~y~]
= 7~' + 7~ "(4)
7~'
reprdsentant
la contributionapportde
aucollage
par la formation de genressurcritiques (nucldation)
et 7~" celle assurde par lacapture
des adatomes visitant les germes stables.Dans le
rdgime
de condensationincomplbte,
la thdorieprdvoit
:. pour les
adatomes,
sur le halo de capture de ces genres de rayon r~[37]
Yh"2ar(r~+A/2)AR;
N° IO VARIATION DES COEFFICIENTS DE COLLAGE
Ag/MgO
ETAu/MgO
1471. et, pour les atomes
incidents,
sur le germe stable lui-mdmey~ =
arr)
R.Nous pouvons alors
procdder
de manibreanalogue
au raisonnement conduit par Lewis et al.[37]. Regroupant
sous un mdme terme ces deux modesd'apports atomiques
aux genres stables, nousobtenons,
sous formeglobale,
une vitesse degrossissement
y~ et un nombre de capture «~ ddfinis pardi~/dt
w y~ = y~ + y~ = ar (r~ + A)2 R m «~
2R (5)
Pour confronter la thdorie h nos rdsultats
expdrimentaux,
nous devons h ce stade, choisir pourn~(t), l'expression qui
donne le meilleurajustement
entre valeurs de7~
(t)
ddduites demesures sous flux et celles
prdvues
par le calcul. Nous bomant h mettre en Evidence lesmeilleurs
accords,
nous limitons cetteprdsentation
de nos essais aux seules confrontationsavec deux des thdories
prdcddemment
mentionndes. L'une[33, 38]
est actuellement trkslargement
utilisde l'autre[24-26] l'est,
hprdsent, plus
rarement elle semble,cependant, plus
en accord avec nos rdsultats
expdrimentaux.
Nous laprdsenterons
donc enpremier
lieu sous le titreci-aprbs.
4.3,I Nucldation sun sites
actifs
avec germecritique
de taille nulle. Nousenvisageons,
hprdsent,
la condensation du mdtal sur un substratprdsentant
une haute concentrationsuperficielle
de sites actifs denucldation,
d taille de germecritique
nulle(I*
=
0).
Nous pouvons[24-27, 45, 48],
tant que se vdrifieZ'(t)
« I, ddcrire leuroccupation
en dcrivant laconcentration instantande
n~(t)
des genres stables, sous la forrne :n~ =
n~(I exp(-
v~t)) (6)
r~ =
vj~ reprdsentant
une constante detemps
life h la concentration initialen~
de sitesprdfdrentiels
denucldation, prdsents
sur la surface du substrat.Pour calculer y~, vitesse de
grossissement
par capture des adatomesatteignant
les halos des germesstables,
nous avons hdistinguer
deux situations seprdsentant
successivement. Aux trks faibles valeurs de Z' et de n~, les adatomes peuventparcourir
la totalitd de leur distancemoyenne A de diffusion sur le substrat sans visite des germes. A faible valeur de
Z',
mais haute concentration n~ de genresstables,
A est limitde par un libre parcours moyen effectif A~ de l'adatome avant capture par ces germes stablesII 8, 34, 47].
Dans la
premikre
de ces situationsgranulomdtriques,
le calcul de la distance moyenne A=
(Dr~)~/~
de diffusion des adatomes sur la surface du substrat ne fait intervenir que leur temps desdjour
r~ =vj exp(E~/kT)
et leur coefficient de diffusion D= v~
al exp(E~/kT).
Ce calcul s'effectue dks lors h
partir
de v~«ftdquence
deddsorption», E~ «dnergie
d'adhdsion », E~~« barrikre de diffusion
superficielle
», ao et v~ « distance » et «frdquence
dessauts». Cette connaissance de A
perrnet
ensuite, h toutinstant,
le calcul du facteury~ somme des termes y~ et y~
qui
tiennent compterespectivement
de la capture des adatomeset de la consommation directe d'atomes incidents par les germes stables.
Aprks report
desexpressions (5
et6)
dans(4),
on obtient :7~ =
n~ (i~
R~ v~ exp(-
v~ t + ar(r
+ )~II
exp(-
v~ t)] (7)
Le nombre i~ d'atomes de
chaque grain s'exprime simplement
enfoncjion
de son rayonprojetd
r~lorsque
chacun est assimild h unellipsoide
de rdvolutiontronqud
par leplan
du substrat. Dans cemodble,
i~=
gr(/vo
atomes de volume vo g est un coefficient neddpendant
que de l'excentricitd et de
l'angle
de contact desgrains ellipsoidaux [48].
Lorsqu'h
faible valeur de Z, on atteint une haute valeur de n~, les zones de capture limitent le libre parcours moyen effectif A~
des adatomes h une
longueur
infdrieure h A. Pour tenir comptede cette limitation
[18, 34],
nousremplacerons
A, dans les relations(5
et7),
par la distanceeffective A~ =
[1
+ «~ n~ A~/(l Z)]~
~'~ Enexplicitant
i~ =n~/n~ d'aprbs (3), l'expression (7)
peut s'dcrire~ m
~'
+ ~ "(8)
avec
~'
=
(n~/R i v~/ iexp (v~ ii
I(8a)
~ " = gr (r~ + A~i~n~
II
exp(-
v~iii (8bi
Le calcul de 7~ h un instant t fait intervenir trois
parambtres
de base:n~,
A~ etv~. Notre mode d'enchainement de ces Etudes in situ de la condensation de ces mdtaux sur
MgO,
nous donne lapossibilitd
dereproduire, approximativement,
une mfime densitdn~ de sites actifs de nucldation h la surface des substrats successifs. La densitd de ces sites se constituant h la surface de nos films
ddpend principalement
du flux contrbld des moldcules del'oxyde
demagndsium dvapord
par effet Jouledepuis
une cellule de Knudsen. Nous dvaluonscette densitd de sites
(2
x 10~~m~~
w n~ w 4 x 10~~
m~~)
hpartir
de la densitd maximale de germes observables surmicrographies
de condensatsmdtalliques,
d'unedpaisseur
de l'ordre de lamonocouche,
rdalisds h flux dlevd sur un film deMgO
d'une centaine de monocouches.En ce
qui
conceme A~ et v~, un accord entre rdsultatsthdoriques
etexpdrimentaux
estprdalablement
recherchd entragant,
pour une valeur donnde R du fluxincident,
un rdseau decourbes IA
(v~)],.
Cescourbes,
h t constant, sont obtenues en prenant pour valeurs den~ et 7~ les ordonndes lues h l'abscisse t sur les
graphes
desfigures
I(ou 2)
et 3(ou 4)
et encalculant A en fonction de v~. Sur le rdseau de courbes ainsi
constitud,
nous recherchons lecouple
(A,v~)
se centrant sur le domaine dugraphe
off sedistingue
uneplus
forte concentration depoints
d'intersection entre ces courbes IA(v~)]~.
La ddtermination de cecouple
rdvble uneprdcision
satisfaisante aux trbs faibles valeurs de Z pourlesquelles
A~ diffbre peu de ; nous obtenons ainsi
=
2,7
nm pourAg/MgO
et A=
3,3
nm pourAu/MgO.
En utilisant les relations
(8),
le tracd des courbesthdoriques
de 7~ (t),reprdsentdes
en tilers sur lesfigures
3 et 4 peut alors s'effectuer hpartir
desenregistrements
desfigures
et 2. Ilsuffit,
pourcela,
de lire l'abscisse t~ et l'ordonnde 7~~ en unpoint
arbitraire A de l'une des courbes desfigures
3(au 4), correspondant
h un flux R donna. On se reporte ensuite sur la courben~(t)
de lafigure
I(au 2) qui,
pour ce mfime flux R du mfimemdtal,
donne la valeurn~(t~)
atteinte par la couvertureatomique
h l'instant t~. Pour une valeur d'essai de v~,l'expression (6) foumit,
parailleurs, n~(t~)
h ce mfime instant t~. On obtient ainsii~(tA)
=
n~(t~)/n~(t~), puis
r = (i~vo/g)'°
et A~. Il estpossible,
dbslors,
hpartir
de cette valeur d'essai de v~, de calculer avec lesexpressions (8)
la valeur de7~
qui
doit finalement fitrecomparde
h l'ordonnde 7~~ dupoint
A. La courbethdorique
7~
(t)
peut, de cettefagon,
fitre tracdepoint
parpoint.
Au terrne de cetracd,
nous sommes alors en mesured'apprdcier l'ajustement
de cette courbethdorique 7~(t) ieprdsentde
en tirets h celle obtenueexpdrimentalement
et tracde en trait continu sur lafigure
3(ou 4).
Sur la
figure 5,
nous avonsreprdsentd log
v~ en fonction delog
R. On voit que lescouples
ve, R
)
donnent sur cegraphe log-log
despoints s'alignant
pourAg/MgO
etAu/MgO
sur deux droites depente dgale
h I. La vitesse effective v~d'occupation
des sitesprdfdrentiels apparait
donc, comme
lin6airenient proportionnelle
h R.N° IO VARIATION DES COEFFICIENTS DE COLLAGE
Ag/MgO
ETAu/MgO
1473v ~~-i~
~
~
~/OMIQUEINCIDENT
Fig. 5. - ariation
atomique
incident
[The plot log-log scale
shows the linear relationship
between
the effective rate v~ of siteoccupation
the
incident tomic fluxR,
forsilver (+ ) and