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Étude par radioactivité des niveaux du molybdène 93

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00208143

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208143

Submitted on 1 Jan 1974

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Étude par radioactivité des niveaux du molybdène 93

A. Charvet, R. Chery, Do Huu Phuoc, R. Duffait, M. Morgue

To cite this version:

A. Charvet, R. Chery, Do Huu Phuoc, R. Duffait, M. Morgue. Étude par radioactivité des niveaux du molybdène 93. Journal de Physique, 1974, 35 (3), pp.199-203. �10.1051/jphys:01974003503019900�.

�jpa-00208143�

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ÉTUDE PAR RADIOACTIVITÉ DES NIVEAUX DU MOLYBDÈNE 93

A. CHARVET, R. CHERY, Do Huu PHUOC, R. DUFFAIT et M. MORGUE Institut de Physique Nucléaire, Université Claude-Bernard, Lyon-I

(Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules) 43, bd du 11-Novembre-1918, 69621 Villeurbanne, France

(,Reçu le 1 er août 1973, révisé le 16 octobre 1973)

Résumé. 2014 Les désintégrations des noyaux de 93Tc (T1/2 = 2,8 h), 93mTc (T1/2 = 44 min) et

93mMo (T1/2 = 7 h) ont été étudiées au moyen de détecteurs Ge(Li) et Si(Li). Nous avons mesuré

avec précision l’énergie et l’intensité des raies 03B3 et déterminé la multipolarité de 7 d’entre elles. Nous

avons établi 16 états excités du molybdène 93 dont 9 nouveaux états. Les périodes des niveaux à 1477,15 keV et 2 161,90 keV ont été mesurées par la technique des coïncidences retardées et trouvées

respectivement : 5 ps et 55 ± 8 ps. Les résultats sont comparés à des mesures obtenues par réac- tions nucléaires.

Abstract. 2014 The decays of the 93Tc (T1/2 = 2.8 h), 93mTc (T1/2 = 44 min) and 93Mo (T1/2 = 7 h)

nuclei have been investigated by means of Ge(Li) and Si(Li) detectors. Accurate measurements of 03B3-ray energies and intensities have been performed, and 7 transition multipolarities determined.

16 excited states of 93Mo are established; 9 among them are new states. The half-lives of the 1477.15 keV and 2 161.90 keV levels have been measured using the delayed coincidence technique

and were found to be 5 ps and 55 ± 8 ps respectively. The results are compared with measure-

ments obtained through nuclear reactions.

Classification

Physics Abstracts

4.220 - 4.240

1. Introduction. - Les niveaux du molybdène 93

ont précédemment fait l’objet d’études expérimen-

tales [1] principalement à partir de la décroissance de l’isomère de haut spin 93mM0 de période 7 h. Cet

isomère 21/2+ a depuis longtemps été identifié comme

résultant d’un phénomène d’isomérie de coeur, le neutron célibataire 5/2 + étant couplé au coeur pair- pair de molybdène 92 qui présente une excitation de

sa paire de protons g9j2 de l’état fondamental jusqu’à

l’état 8+. La décroissance de l’état isomère

a inspiré plusieurs calculs théoriques prenant en compte les interactions neutron-proton et qui en ont permis une bonne description [2], [3], [4].

Les décroissances du 93Tc et du 93mTc ont déjà été

étudiées précédemment par Alexander [5] et Katy-

khin [6]. Le but de la présente étude est d’obtenir un

schéma plus complet de ces deux désintégrations.

Pour cela, nous avons étudié les spectres y directs ainsi que le spectre d’électrons de conversion. Nous

avons également mesuré les durées de vie des deux états intermédiaires de la cascade y de l’isomère de 93mMo.

2. Schéma de niveaux. - 2.1 1 PRÉPARATION DES SOURCES. - Nous avons produit les isotopes 93mTC

et 93gTC par la réaction (a, 4n) sur des feuilles de 25 mg/cm2 de 93Nb mono-isotopique naturel grâce au synchrocyclotron de l’Institut de Physique Nucléaire

de Lyon avec des a de 54 MeV. Les sources irradiées contenaient également un peu de 93mM0 produit

par la réaction (a, p 3n).

L’isotope de 93mMo a été produit seul par réaction

13 Nb(d, 2n) au même synchrocyclotron. Pour les

études d’électrons de conversion, les sources minces étaient obtenues par laminage avant irradiation

2.2 SPECTRE DES RAIES y. - Nous avons utilisé deux détecteurs Ge(Li), l’un de 4 CM3 et de 2 keV

de résolution sur la raie de 1 332 keV du 6°Co, l’autre

de 60 cm3 et de 3,1 keV de résolution avec la mêmes raie, utilisé spécialement pour l’étude des transitions de haute énergie.

La mesure en énergie a été réalisée en deux temps, les raies intenses mesurées avec une grande précision

servant ensuite d’étalons secondaires pour l’ensemble du spectre.

Les spectres y ont été traités sur ordinateur Inter-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003503019900

(3)

200

FIG. l. - Spectre de raies y a) à basse énergie avec le détecteur

de 4 cm3 ; b) à haute énergie avec le détecteur de 60 cm3.

technique MULTI-8. Nous avons pu mesurer les

énergies avec une incertitude de quelques dizaines

de eV pour certaines raies intenses. L’étalonnage en

efficacité des détecteurs réalisé grâce à des sources

très bien connues de 182Ta, 152Eu 56Co et ’SSe a permis de déterminer les intensités des transitions

avec une précision moyenne de 15 % (5 % dans les

meilleurs cas).

La figure 1 montre l’allure du spectre y obtenu. Le tableau 1 donne les raies y observées dans les désin-

tégrations de 93Tc, 93mTc et 93mMo.

2.3 ELECTRONS DE CONVERSION. - Le spectre d’électrons de conversion a été étudié avec un détec- teur Si(Li) de 3 mm d’épaisseur et de 3,7 keV de réso- lution sur les raies du 207Bi. Nous avons compté

simultanément le spectre d’électrons et le spectre y afin d’éliminer les corrections dues aux 3 périodes

différentes. Le numéro atomique peu élevé des sources

ainsi que le faible nombre de raies de basse énergie

permettent seulement la détermination de 7 multi-

polarités. L’égalité des coefficients de conversion des transitions E 2 et M 1 à partir de 500 keV ne permet

pas de différencier ces deux multipolarités. Le tableau 1

donne dans les deux dernières colonnes les résultats

(4)

_

TABLEAU 1

Energies, intensités, coefficients de conversion et multipolarités des transitions observées.

La nature E 4 de la transition de 263,01 keV a été prise comme base pour le calcul des aK

FIG. 2. - Spectre d’électrons avec le détecteur Si(Li).

obtenus. L’allure générale du spectre d’électrons est donnée dans la figure 2.

2.4 ETABLISSEMENT DU SCHÉMA. -- A partir de ces résultats, nous avons établi le schéma des trois désin-

tégrations. Les valeurs des log f t ont été calculées en

prenant une différence de masse 93Tc-93Mo de 3 190 keV. Les spins sont compatibles avec les mesures

de multipolarité et les valeurs de log ft. La figure 3

donne les schémas de désintégration avec les carac- téristiques des niveaux.

3. Mesures de durée de vie. - 3. 1 MÉTHODES EXPÉRIMENTALES. - Nous avons mesuré les durées de vie des états à 2 161,9 keV et 1477,15 keV appa-

raissant dans la désintégration du 93mMo. Nous

avons utilisé la "méthode classique des coïncidences retardées avec deux scintillateurs plastiques

couplés à des photomultiplicateurs RTC 2106. La

’ courbe prompte était relevée dans les mêmes condi- tions d’énergie avec une source de 6°Co de taux de comptage équivalent. Les sources de 6°Co et de 93mMo étaient échangées toutes les 45 min afin de tenir compte des dérives éventuelles.

3.2 RÉSULTATS. - Nous avons réalisé les coïnci- dences entre les raies de 263-684, 263-1 477 et 684-

’ 1477 keV avec des largeurs à mi-hauteur de courbes promptes qui étaient respectivement de 270, 240

et 190 ps.

La figure 4 montre la courbe prompte et la courbe retardée obtenues dans le cas de la coïncidence 263-684 keV,.

(5)

202

FIG. 3. - a) Schémas de désintégration déduits de la présente étude ; b) Niveaux observés par réactions nucléaires (p, d) [8].

FIG. 4. - Période de l’état à 2 161,90 keV par coïncidences 263-684 keV. Etalonnage 31,S- ps/canal.

La période de l’état à 2 161,9 keV a été trouvée

égale à (55 + 8) ps. Nous avons tenu compte dans

cette mesure de la proportion non négligeable d’évé-

nements provenant des coïncidences 684-1 477 keV

qui peuvent être considérées comme promptes. Nous

avons en effet mesuré la durée de vie de l’état à 1 477 keV et nous n’avons pas pu mettre en évidence

de déplacement de centre de gravité. Compte tenu

des dérives très faibles et des incertitudes de position-

nement des sources de 93mMo et 6°Co, nous pouvons donner une limite supérieure à la période de cet

état : T1/2(1 477) 5 ps.

4. Discussion. 2013 Ces résultats joints à ceux obtenus

par réactions et notamment ceux, très récents, de Moinester [8] (Fig. 2b) à l’aide de la réaction (p, d) permettent de compléter nos connaissances sur la structure des niveaux du 93Mo.

Pour l’essentiel, les niveaux connus peuvent se classer en deux groupes. Dans le premier, on retrouve

les états de particule unique du 51 e neutron céliba-

taire dans les différentes sous-couches entre 50 et 82, c’est-à-dire l’état 2d512 (fondamental), les états 3S1/2

(944 keV), 197/2 (1 363 keV), 2d3/2 (1 490 keV) et

lhn/2 (2 290 keV), tous observés par réaction. Le fait que les états 3S1/2’ 2d3/2, 1h11/2 ne soient pas

obtenus par désintégration à partir des niveaux 9/2+

et 1/2- de 93Tc et 93mTc est cohérent avec l’interpré-

tation proposée puisque l’alimentation fl directe dt1

ces niveaux correspondrait à des transitions f3 interr

dites du 1 er ordre en compétition avec des transitions

permises.

Dans le second groupe, on rencontre les niveaux

qui peuvent s’interpréter comme résultant du couplage

du neutron célibataire dans l’état fondamental 2d5,2

avec le coeur excité du 92Mo.

(6)

Il y a d’abord le couplage avec les états excités du

coeur (ng9/2 )2 J avec J = 2, 4, 6, 8 et il a été montré

théoriquement [2], [3], [4] que l’interaction n-p per- mettait de rendre compte des niveaux 9/2+ à

1477,15 keV, 13/2+ à 2 161,9 keV et 21/2± à

2 424,91 keV, ces deux derniers n’étant pas observés par réaction en ràisQn de l’importance du moment angulaire transféré. Les vies moyennes mesurées 55 ps et 5 ps correspondent aux transitions

13/2’ --+ 9/2+ et 9/2+ - 5/2+ et sont très proches

des valeurs données par le modèle à particule unique (66 ps) et (1,5 ps). Il serait intéressant de retrouver

ces probabilités de transition à partir de l’influence de l’interaction n-p sur les transitions correspondantes

dans le coeur de 92Mo. Par ailleurs, nous trouvons à

2 730,6 keV et 2 902 keV des états 7/2 + ou 9/2 +. Dans

le schéma théorique de 93M0 publié par Auerbach et Talmi [2] à partir des hypothèses ci-dessus, on

retrouve précisément deux niveaux à 2 720 keV (7/2 + )

et 2 860 keV (9/2+) qu’il est tentant d’identifier aux

niveaux observés.

Enfin, nous remarquons au-dessus de 2,5 MeV,

4 niveaux respectivement à 2 644,5 keV, 3 129,0 keV,

3 220,5 keV et 3 298,2 keV provenant de la désinté- gration du 93mTc et de spin 1/2- ou 3/2-. Des niveaux semblables ont été observés dans la même région

par réaction [7] quoique avec une précision énergé- tique moindre ( N 40 keV). Il est possible de les

identifier et nous trouvons dans le calcul de Vervier [3]

quelques raisons à cela. En effet, prenant en compte

les couplages des paires protons non seulement dans l’état g9j2 mais aussi dans l’état pi/2, ce calcul fait apparaître vers 3 MeV des niveaux 3- et 4- qui,

par couplage avec le neutron célibataire dS/2 peuvent expliquer l’existence de niveaux 1 /2 - et 3/2 - dans

cette région. Ainsi, se trouverait confirmée la néces- sité de prendre en compte l’influence des états Pl/2

négligés dans les premiers calculs.

Bibliographie ’ [1] NAQVI, S. L. H., BUBB, I. F. et WOLFOON, J. L., Phys. Rev. C 3

(1971) 412.

[2] AUERBACH, N. et TALMI, I., Phys. Lett. 9 (1964) 153.

[3] VERVIER, J., Nucl. Phys. 75 (1966) 17.

[4] BHATT, K. H. et BALL, J. B., Nucl. Phys. 63 (1965) 286.

[5] ALEXANDER, P. et SCHARFF-GOLDHABER, G., Phys. Rev. 151 (1966) 964.

[6] KATYKHIN, G. S., NIKITIN, M. K., PODKOPAEV, V. N., VRZAL, J., LIPTAK, T., Bull. Acad. Sc. URSS, Phys. Ser. 32 (1969) 739.

[7] Nuclear Data Sheets B 8 (1972) N° 6.

[8] MOINESTER, M. A., FINKEL, G., ALSTER, J. et MARTIN, P., Nucl. Phys. A 202 (1973) 473.

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