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967 III BR È VES III

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967 m/s n° 8-9, vol. 14, août-septembre 98

B R E V E S

■■■

BRÈVES

■■■

■■■ Salmonella Typhi utilise CFTR

pour pénétrer dans les cellules épi-théliales intestinales. Les mutations à l’état homozygote ou hétérozygote composite dans le gène CFTR (cystic

fibrosis transmembrane conductance regulator) sont responsables de la

mucoviscidose. Dans les populations caucasiennes, la fréquence de la mutation ∆F508 à l’état hétérozygote

est particulièrement élevée (portage de l’ordre de 1/25). Une des expli-cations proposées pour ce phéno-mène est que l’état hétérozygote augmenterait la résistance aux mala-dies infectieuses intestinales. Une équipe anglo-saxonne propose que cette maladie infectieuse soit la fièvre typhoïde. Le premier stade de la fièvre typhoïde est l’entrée de la bactérie responsable, Salmonella Typhi, dans les cellules épithéliales gastro-intestinales. S. Typhi va ensuite passer dans la circulation générale et entraîner la maladie. L’hypothèse des auteurs repose sur la mise en évidence de l’utilisation par S. Typhi, mais pas par S. Typhi-murium, de la protéine CFTR pour pénétrer dans les cellules épithé-liales. Des cellules exprimant la pro-téine CFTR normale internalisent plus de S. Typhi que des cellules iso-géniques exprimant la mutation

F508. Des anticorps monoclonaux

reconnaissant le premier domaine extracellulaire de la protéine CFTR ainsi que des peptides synthétiques correspondant à la même région de la protéine CFTR inhibent la cap-ture de S. Typhi par les cellules épi-théliales. Chez les souris hétérozy-gotes ∆F508 S. Typhi passent

beaucoup moins (86 % de

diminu-tion) dans la sous-muqueuse intesti-nale que chez les souris normales ; aucun passage n’est observé chez les souris homozygotes ∆F508. La

microscopie immuno-électronique révèle, chez les souris normales, une liaison en plus grand nombre de

S. Typhi aux molécules de CFTR que

chez les souris hétérozygotes. Les auteurs proposent donc que la dimi-nution de la présence de la protéine CFTR normale chez les sujets hété-rozygotes pourrait diminuer la sensi-bilité à la fièvre typhoïde. Des tra-vaux précédents avaient montré que les hétérozygotes pouvaient avoir un avantage sélectif contre la toxine cholérique (m/s n° 2, vol. 11, p. 281). Le choléra, endémique en Inde depuis des siècles, n’est apparu en Europe qu’en 1832 mais d’autres pathogènes tel Escherichia coli peu-vent entraîner des diarrhées par pro-duction de toxines similaires (m/s

n° 5, vol. 10, p. 599). On peut

envisa-ger que les effets de ces différentes bactéries s’ajoutent pour sélection-ner des mutations à l’état hétérozy-gote du gène CFTR.

[1. Pier GB, et al. Nature 1998 ; 393 : 79-82.]

■■■ La calmoduline protectrice de la L-sélectine. La L-sélectine, expri-mée par les neutrophiles et les lym-phocytes, est essentielle à l’interac-tion de ces leucocytes avec les cellules endothéliales. Lors de l’acti-vation cellulaire (par exemple par le formyl-Met-Leu-Phe ou fMLP), le clivage protéolytique de la

L-sélec-tine dans un site proche de la mem-brane libère une partie extracellu-laire soluble et laisse un court frag-ment transmembranaire. Kahn et al. (Boehringer Ingelheim et Univer-sité du Montana, USA) montrent qu’une des fonctions de la calmodu-line dans la cellule au repos serait d’empêcher le clivage de la L-sélec-tine, par un mécanisme qui reste à définir [1]. Une approche biochi-mique directe prouve que la calmo-duline se fixe au court domaine intracytoplasmique (17 acides ami-nés) de la L-sélectine. En présence d’inhibiteurs de la calmoduline qui empêchent cette liaison calmodu-line/L-sélectine, l’expression de la L-sélectine à la surface des cellules chute en quelques minutes. Les auteurs montrent que cette dispari-tion est la conséquence d’un clivage protéolytique de la L-sélectine. Il en résulte sur le plan fonctionnel une impossibilité pour les lymphocytes et les neutrophiles d’adhérer aux cellules endothéliales, blocage levé par des inhibiteurs de protéases. L’expression (et donc la fonction) de certains ligands/récepteurs d’adhérence peut donc être aussi réglée par un mécanisme protéoly-tique, comme l’est l’expression de certaines cytokines transmembra-naires (TNFα, TGFα) ou de leurs récepteurs [2]. Il n’est d’ailleurs pas exclu que la calmoduline inter-vienne aussi dans la régulation de la protéolyse de ces molécules. [1. Kahn J, et al. Cell 1998 ; 92 : 809-18.]

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