L'ivresse en capitale.
Vous, démons ancestraux ! Vous, vestiges d'amants ! Hantez mes ténèbres, évadez mon esprit. À vos inconstances mon être entier s'est pris !
Aimée d'ailleurs je fuis à votre firmament. Et voilà qu'en son étreinte la capitale Me glace en rêveries et me perd en soupirs. Impasses – mais si belles ! – je vois s'assoupir
Spectres d'idées orphelines, pensées fatales ! Il y a, au crépuscule, certaines folies Qui se jouent, sublimes, des derniers sycophantes,
Austères abandons dans la soirée naissante, Moqués par les Muses dans leur mélancolie.
Sur l'Île aux roses, des songes inachevés, Hommage légendaire à l'Amant de la lune, Enchantent Starnberg de leur superbe infortune,
Anges déchus d'un Roi dansant à son chevet. Mais d'un autre monde, loin des humeurs chagrines,
Me courtisait en silence l'écho grandiose Du Mythe germanique à son apothéose, Chanté par une Mouette acclamant Lohengrin. Faut-il qu'en voyant le jour quelque Carabosse M'ait damnée pour deux siècles, et qu'alors égarée,
Triomphant éperdue des guerres déclarées, J'espère dans l'ivresse un ultime carrosse.