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Les fascismes sont donc discrédités par l’écrasement de la défaite

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Academic year: 2022

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1 II. La fin des totalitarismes

1) Comment les alliés ont-ils dénazifié l’Allemagne ?

1.1) le procès de Nuremberg, les responsables du régime face à leurs crimes (novembre 1945- décembre 1946)

a) une justice internationale pour des crimes nouveaux b) un procès pour l'Histoire et ses limites

1.2) La dénazification & ses limites a) Objectifs & réalités

b) Limites de cette dénazification

2) Comment le totalitarisme soviétique s'est-il progressivement effondré ?

2.1) Khrouchtchev, la déstalinisation & ses limites a) La déstalinisation voulue par Khrouchtchev b) Les limites de la déstalinisation

2.2) L’ère brejnévienne a) Une glaciation du régime b) L’essoufflement du modèle

2.3) Gorbatchev, une volonté de réforme qui mène à l’implosion a) Perestroïka & glasnost

b) L’implosion de l’URSS

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II. La fin des totalitarismes

Photo 1 p240 « Tribunal de Nuremberg »

Photo 2 p241 « Statue de Staline, Moscou, 8/09/91 »

En 1945, la situation des totalitarismes est diamétralement opposée.

Les fascismes, l’Italie fasciste de Mussolini et l’Allemagne Nazie d’Hitler ont été écrasée par les Alliés et leurs territoires sont occupés (durablement dans le cas de l’Allemagne). Les fascismes sont donc discrédités par l’écrasement de la défaite.

A l’opposé, l’URSS stalinienne est du côté des vainqueurs et son rôle décisif lors des combats ou dans les résistances européennes lui confère une véritable

sympathie et une force d’attraction. Le régime totalitaire est ici conforté par la victoire.

Ainsi on a deux situations opposées qui expliquent des fins différentes dans leur durée et leur réalisation.

Le Nazisme va être jugé par les vainqueurs qui vont aussi lors de leur occupation respective essayer de dénazifier l'Allemagne.

A l'opposé l'URSS confortée par sa victoire, va devenir une véritable superpuissance après 1945 (cf. cours sur la guerre froide) La sortie du

totalitarisme soviétique apparaît donc comme un long processus de la mort de Staline en 1953 à la disparition définitive de l'URSS en 1991.

1) Comment les alliés ont-ils dénazifié l’Allemagne ? Photo 2 p246 « Dénazification au quotidien »

Le 8 mai 1945, l'Allemagne a capitulé sans condition devant les Alliés.

Ceux-ci divisent le pays en 4 zones d'occupation (cf. guerre froide, Yalta en février 45)

Lors de la conférence de Potsdam (banlieue de Berlin) les 3 grands vainqueurs (EU, RU, URSS) décident la dénazification de l'Allemagne.

Celle-ci se fera en deux mouvements : le jugement des principaux responsables encore vivants lors du procès international de Nuremberg mais comme le nazisme ne se limite pas aux chefs ce procès s'accompagne d'une volonté d'extirper le nazisme de l'ensemble de la société allemande. Objectifs ? Plus jamais ça !

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1.1) le procès de Nuremberg, les responsables du régime face à leurs crimes (novembre 1945-décembre 1946)

Texte 1 p242 « Les alliés décident de la dénazification » Etude p244-245 « Le procès de Nuremberg »

a) une justice internationale pour des crimes nouveaux Texte 3 p245 « Les raisons d’1 procès »

Les Alliés veulent un procès pour l'exemple dans le but de faire justice pour toutes les victimes européennes mais aussi faire connaître les crimes nazis afin qu'ils ne se reproduisent pas. Pour cela la presse est conviée au procès et une attention toute particulière est donnée aux preuves apportées par l'accusation (témoignages oraux, textes administratifs et pour la 1ère fois utilisation d'images filmées par les Américains et les soviétiques lors de la libération des camps…).

Il s'agit de ne pas laisser prise à une négation ou une contestation future. Ainsi 8 juges représentant les 4 pays vainqueurs (EU, URSS, RU et France) vont-ils écouter pendant plusieurs mois l'accusation et la défense des principaux dignitaires du régime.

Lors du procès de Nuremberg sont jugés 21 dirigeants nazis et des

organisations du régime hitlérien (notamment le NSDAP, la SS, la Gestapo, et l'état major des armées)

Texte 2 p244 « De nouveaux chefs d’accusation »

Trois chefs d'accusation sont définis dont deux, le crime contre la paix et le crime contre l'humanité, sont nouveau en droit international. Ils sont la conséquence du traumatisme moral né de la WW2. Pour la première fois, un tribunal prétend juger au nom de la conscience humaine universelle, un "crime contre l'humanité" qui est imprescriptible…

b) un procès pour l'Histoire et ses limites Photo 1 p244 « Les accusés de Nuremberg »

A la fin du procès 12 des accusés sont condamnés à mort par pendaison. Le procès permet de faire la lumière sur de nombreuses atrocités et de les faire

connaître dans le monde entier.

C'est aussi un procès fondateur, base d'une justice internationale incarnée aujourd'hui par la Cour Internationale de justice qui siège à La Haye et qui juge les criminels de guerre des conflits récents (ex-Yougoslavie, Rwanda, Côte d'Ivoire…)

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Texte 5 p245 « Les imperfections du procès de Nuremberg »

Mais ce procès, à l'initiative des vainqueurs est loin d'être parfait.

Les Soviétiques étant du côté des vainqueurs les crimes commis par eux ne sont pas abordés (cf. Massacre de Katyn de 4000 officiers polonais), de plus la

spécificité des génocides et des camps d'extermination ne sont pas mis en évidence…

Mais juger 21 dignitaires du régime nazi ne peut suffire pour dénazifier tout un pays ainsi la dénazification va-t-elle prendre d'autres formes.

1.2) La dénazification & ses limites

Tableaux p243 « dénazification d’une œuvre d’art »

Etude p242-243 « La dénazification de l’ALL après 1945 »

a) Objectifs & réalités

Texte 5 p243 « Difficultés de la dénazification dans la zone US »

La dénazification a une double ambition : punir et rééduquer.

Punir : sanctionner et épurer (une liste de près de 180 000 nazis à arrêter =dressée par les Alliés) C'était l'objectif du procès de Nuremberg mais aussi de multiples procès moins médiatisés organisés dans chaque zone d'occupation.

A cela s'ajoute une épuration administrative, il s'agit pour les Alliés de créer et gérer une nouvelle Allemagne avec des gens les moins compromis dans l'Ancien régime. c'est là que la difficulté devient réelle. comment créer une nouvelle Allemagne alors que les résistants au nazisme encore vivants sont presque inexistants ?

Volonté de classer les hommes selon un degré de compromission, de

'principaux coupables' à 'suiveurs' ou 'exonérés'. Mais même cette classification est très difficile à mettre en place car la majorité de la population est impliquée de près ou de loin dans les crimes nazis et parce que cette même population ne se sent guère coupable des atrocités de la guerre.

L'autre objectif= rééduquer. Il s'agit de convaincre le peuple ALL de ses

responsabilités dans le nazisme (cf. objectif pédagogique du procès de Nuremberg) et transformer la vie politique ALL sur des bases démocratiques.

Les Alliés obligèrent parfois les populations à aller ds les camps et à participer à l'inhumation des victimes et ils lancèrent auprès des ALL une campagne de

"responsabilité collective" par la presse, la radio et le cinéma.

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Pour transformer la vie politique les Alliés soutiennent les Eglises, les Syndicats et les partis politiques et contrôlent les programmes scolaires pour rééduquer la jeunesse.

Mais malgré cette bonne volonté cette dénazification est relative…

b) Limites de cette dénazification

Tableaux p242 « Bilan de la dénazification »

Les vainqueurs se disputèrent les savants ALL. Même s'ils avaient trempé ds le Nazisme leur compétence en ces débuts de guerre froide est plus

importante que leur passé.

Ex. Werner Von Braun père des V1 et des V2 deviendra directeur du futur programme spatial américain. Son ex-assistant, Helmut Grottrup le futur concepteur du programme spatial soviétique.

Outre l'intérêt stratégique de certaines personnes, l'urgence de la

reconstruction et les débuts de la Guerre froide vont limiter la dénazification en profondeur.

L'élite intellectuelle allemande va s'engager sur le débat sur la culpabilité collective mais l'opinion publique en récuse l'idée évacuant la Shoah et refusant l'épuration massive.

De plus, comme les Occidentaux veulent à la suite du blocus de Berlin (1948- 1949) remettre très vite l'Allemagne de l'Ouest en état de faire face au bloc

communiste, ils vont progressivement être beaucoup moins regardant sur le passé des individus privilégiant les capacités productives à l'idéologie passée.

Cet oubli progressif sera confirmé par le vote de deux lois d'amnistie en 1949 et 1954 qui viennent officiellement blanchir de nombreuses personnes (près de 800 000 !)

En RDA, la dénazification rime avec transformation du système économique et social, elle permet d'accélérer le passage à un monde communiste.

A noter que ce relatif oubli de la RFA qui passe par une industrialisation et une construction européenne, rejaillira dans les années 60-70 lorsque la génération nouvelle demandera des comptes et voudra en savoir plus sur le passé de leur parents (cf. tentation de l'extrême gauche voire du terrorisme)

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Conclusion

Imposée par les alliés, la dénazification de l’Allemagne reste incomplète dans le contexte de Guerre froide naissante. Mais, le procès de Nuremberg permet l’élaboration progressive d’une justice internationale.

2) Comment le totalitarisme soviétique s'est-il progressivement effondré ?

Dessin 2 p250 « La pérestroïka, rupture idéologique ? »

2.1) Khrouchtchev, la déstalinisation & ses limites Texte 1 p248 « K. au XX° congrès du PCUS »

Etude p248-249 « K. la déstalinisation & ses limites en URSS » a) La déstalinisation voulue par Khrouchtchev

Après la mort de Staline en 1953, volonté de son successeur Khrouchtchev de « déstaliniser » càd qu’il commence par révéler certains abus de son

prédécesseur et certains crimes.

Ces révélations ont pour but de transformer le régime de l’aménager, de l’assouplir pour le rendre plus vivable pour la population.

Cf. Retour d'1 million de prisonniers du goulag en 1956

En 1956, la déstalinisation semble annoncer une nouvelle ère pour l'URSS, une ère plus libre où le totalitarisme semble s'assouplir… Mais…

b) Les limites de la déstalinisation

Texte 3 p249 « Effets de la déstalinisation en Hongrie »

Effets de la déstalinisation en Hongrie

le communiste libéral Imre Nagy revient au pouvoir après en avoir été écarté. Il fait entrer des non-communistes au gouvernement, proclame la neutralité de la Hongrie et demande la protection des Nations-Unies. Par là il se retire donc du Pacte de Varsovie…

Les Soviétiques ne peuvent accepter cette sortie (qui pourrait donner des idées aux autres pays de l’Est)… Le 4 novembre 1956 L’Armée Rouge va rentrer dans Budapest et violemment réprimer les Hongrois révolutionnaires. Nagy arrêté, jugé en secret et exécuté. (plus de 200 000 exécutions !)

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Texte 5 p249 « Le cas Pasternak »

La déstalinisation ouvre aussi un vent d'espoir au niveau des idées et de la pensée en URSS. Les intellectuels se sentent plus libres d'écrire et croient à un assouplissement de la censure… Exemple de l'affaire Pasternak

En fait, la terreur de masse a disparu après la mort de Staline mais toutes les structures du régime totalitaire se maintiennent : l'idéologie, le Parti unique tout puissant contrôlant la société, les organes de répression.

Cette déstalinisation n’a pas remis en cause la dictature du parti communiste.

Elle a seulement relâché la pression sur la population. C’est notamment parce qu’il a commis l’erreur de vouloir réformer le Parti, que Khrouchtchev est renversé en 1964. Le nouveau premier secrétaire Brejnev s’emploie à préserver le pouvoir de la nomenklatura.

2.2) L’ère brejnévienne

Texte 2 p255 « L’archipel du goulag »

HDA p254-255 « Littérature & dissidence en URSS : Soljenitsyne » a) Une glaciation du régime

De 1964 à 1982, Brejnev gouverne l'URSS en s'appuyant sur la

nomenklatura. Il renoue avec le culte de la personnalité et renforce la censure et la répression sans revenir à la terreur de masse.

Une opinion publique encore timide commence pourtant à émerger, mais la répression s’abat sur les intellectuels dissidents, assignés à résidence, internés dans des hôpitaux psychiatriques ou contraints à l’exil.

Alexandre Soljenitsyne, après des années de goulag à la fin de WW2 pour avoir critiqué le régime stalinien, il ose dans les années 60 demander la suppression de la censure pour les œuvres littéraires. Il est alors placé sous surveillance par le KGB, devenu prix Nobel de littérature en 1970, il incarne la dénonciation du système mais c'est en 1973 avec la sortie de l'archipel du Goulag à Paris qui dénonce le totalitarisme stalinien qu'il devient le symbole de la résistance au communisme, il sera alors expulsé d'URSS en 1974…

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b) L’essoufflement du modèle

Malgré des succès incontestables comme la conquête spatiale, la croissance s’essouffle.

Le PC se révèle incapable d’administrer une économie complexe et la fixation autoritaire des prix provoque pénuries et files d’attente.

Le plein-emploi, le salaire minimum et l’accès à bon marché aux services publics ne suffisent plus et il faut recourir en permanence à l’économie informelle.

Seul le complexe militaro-industriel semble échapper aux difficultés.

L’agriculture apparaît comme un secteur sinistré. Longtemps délaissée par les autorités, elle souffre d’un sous-équipement chronique et du manque de motivation des paysans qui négligent les terres « collectives » au profit du lopin individuel qui leur est concédé. A partir des 70s, seul le recours aux importations permet de satisfaire les besoins de la population.

Dans les 70-80s, le vieillissement des dirigeants souligne la sclérose du système. La cohésion de la société semble mise à mal : le développement de l’alcoolisme, la corruption, la chute de la fécondité révèlent une insatisfaction grandissante.

2.3) Gorbatchev, une volonté de réforme qui mène à l’implosion Texte 1 p250 “La politique de réforme de Gorbatchev »

Etude p250-251 “Gorbatchev, de la glasnost à la disparition de l’URSS » a) Perestroïka & glasnost

L’arrivée de Gorbatchev au pouvoir en 1985 marque un tournant fondamental dans la diplomatie soviétique. La raison de ce "virage" réside non seulement dans les difficultés internes que rencontre l’URSS mais aussi, et surtout, dans le fait que l’URSS n’a plus les capacités économiques et financières de faire face à la nouvelle course aux armements déclenchée par Reagan.

De plus, la perestroïka et la glasnost (programme de réforme politique et éco) exige une politique de coopération et de détente avec l’ouest.

Glasnost (transparence) : tentative menée par Gorbatchev pour promouvoir la liberté d’expression et favoriser l’accès à l’information.

Perestroïka : (restructuration) réforme politique visant à réconcilier communisme et démocratie, à réorganiser l’économie afin d’accorder plus de liberté et un meilleur niveau de vie.

Gorbatchev donne l’exemple de la réforme et de la libéralisation

Il respecte ses alliés est-européens et leurs orientations nouvelles. Il approuve même le rejet du communisme en RDA, Bulgarie & Roumanie, là où sévissaient les régimes les plus conservateurs et les plus figés.

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b) L’implosion de l’URSS

Texte 5 p251 « La fin du régime soviétique »

Cette libéralisation redonne des forces à toute la société civile en URSS et celle-ci sur le modèle des pays satellites d'Europe de l'Est en 1989 va commencer à remettre en cause le pouvoir du parti et la notion même d'URSS.

Malgré une tentative de putsch par des conservateurs communistes en août 1991, la libéralisation suit son cours et bientôt Gorbatchev se retrouve à la tête d'un Etat l'URSS qui n'a plus aucun pouvoir car les anciennes républiques se sont les unes après les autres désolidarisés du Parti et de l'ancienne organisation.

Notamment la Russie, la plus puissant menée par le réformateur Boris Eltsine Ainsi, l’URSS s’effondre à la fin 1991 laissant la place à la CEI (Communauté d’Etats indépendants).

Les 3 pays Baltes, la Géorgie et l’Arménie se détachent de la nouvelle communauté en proclamant leur indépendance.

Conclusion

C'en est fini de l'ordre établi par Staline au lendemain de la guerre, et le totalitarisme soviétique après une période d'assouplissement semble avoir vécu. Engagé dans la perestroïka, embourbé dans les problèmes économiques et l’exacerbation des

séparatismes, Gorbatchev n'a pas tenté d'arrêter le processus, et l'a même encouragé par certains aspects.

Biographies « Khrouchtchev, Gorbatchev”

Frise p241 Révisions p 256

Méthode p256-259 “L’écrivain dissident Varlam Chalamov »

Analyse de documents p260-261 « Conséquences de la déstalinisation en Hongrie »

Références

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