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analyse lexico-sémantique de la dénomination des produit pharmaceutiques

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Academic year: 2021

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(1)

Analyse lexico-sémantique de la dénomination

des produits pharmaceutiques

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche Scientifique

Université Mohammed Seddik Ben Yahia, Jijel

Faculté des lettres et des langues

Département de Français

N° de série :

N° d’ordre :

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de master

Option : Sciences du langage

:

Thème

Réalisé par : Sous la direction de :

Hafsa Fatima Zohra

Djeddai Assia

Melouah Fatiha

Membres de jury :

Président :Ghimouz Manel

Rapporteur : Melouah Fatiha

Examinateur : Dr. Sissaoui Abdelaziz

Juin 2017

(2)

Remerciement

Tout d’abord nous remercions le bon Dieu le tout puissant pour

son aide et pour nous avoir guidé pour mener à bien ce travail

Notre profonde gratitude s’adresse à notre directrice de recherche

Mme Melouah pour avoir bien voulu

accepter de diriger et d’orienter cette étude.

Nous présentons également nos remerciements aux membres

du jury qui ont accepté de participer à l’évaluation

de notre travail.

Nos vifs remerciements vont aux professeurs qui ont contribué à notre

formation.

Sans oublier le pharmacien Monsieur, Zittari qui nous a prêté

mainforte.

.

En fin, nous remercions nos familles pour leur compréhension

et leur encouragement.

(3)

Dédicace

Avec un énorme plaisir, un cœur ouvert et une immense joie,

que je

dédie mon travail à mes très chers, respectueux et magnifiques

parents qui

m’ont soutenu tout au long de ma vie ainsi à mes sœurs et mes

frères et en

particulier à mon neveu Raouffe,

Et à toute personne qui m’a encouragé ou aidé au long de mes

études.

(4)

Dédicace

Le grand merci est pour Dieu, qui nous a donné la force et la volonté pour

entreprendre ce travail

 Je voudrais dédier ce travail à ceux qui sont à l’origine de mon existence

« Mes parents »

 mon chèr père :SALIM

 ma chère mère :CHALLOUCHE ,ZAKIAQui m’a toujours encouragée

 A mes très chères frères : WALID, MAZIAN, AZIZ.NEDJMEDDIN

 A mes chères sœurs : Samira et NABILA

 A ma source de joie, que j'aime beaucoup et qui m’a toujours ouvert ces

bras pour aller en avant, mon fiancé :

BOUACHE RABEH

(5)

Table des matières :

Introduction générale

Chapitre 01 : Dénomination d’un médicament.

Introduction………16

I. Le domaine pharmaceutique…………...………16

I. 1.La pharmacie……….16

I .1.1 .La pharmacie comme science………...16

I .1.2.La pharmacie officine……….17

II. Dénomination des produits pharmaceutiques……….…17

II.1.Les produits pharmaceutiques………...18

II.1.1.Qu’est-ce qu’un produit pharmaceutique ?...18

II.1.2.Les produits pharmaceutiques vendus en Algérie……….…18

II.1.2.1.Les médicaments………18

II.1.2 .2.Les types des médicaments produits en Algérie………....19

II.1.2 .3.Les formes pharmaceutiques d’un médicament………...…..19

II.1.2 .4.Ce que doit figurer sur la boite d’un médicament?...20

II.1.2 .5.La formulation d’un médicament………...21

II.2 .Dénomination d’un médicament………..…21

II.2 .1.Un médicament peut contenir plusieurs noms………..…21

II.2 .1.1 .Les médicaments génériques………..…..21

II.2 .1.2.Nom chimique et nom commercial d’un médicament………...…21

II.2 .2.A quoi correspond la DCI ?...24

II.2 .2.1.Qu’est-ce qu’un générique ?...24

II.3.Dénommer un produit………...…25

(6)

II.3.2.Pour quoi existe-il des noms commerciaux ?...26

II.4.Les critères à partir desquels on dénomme un produit pharmaceutique…………...26

II.4.1.Recevoir un nom commercial pour un produit………..26

II.4.2.Les médicaments………....27

II.4.2.1.Le nom chimique………...28

II.4.2.2.Le nom générique………...28

II.4.2.3.Le nom commercial………...………….28

Conclusion……….………..29

Chapitre 02 : Procédés de formation du lexique et dénomination. Introduction………31 I .Sémantique lexicale………31 I .1.La lexicologie………...….31 I .1.1.L’onomastique………32 I .1.1.1.Vocabulaire de l’onomastique………32 I .1.1.2.Onomastique pharmaceutique………33

I .1.2 .La morphologie lexicale………34

I .1.2 .1.Le mot………34

I .1.2 .1.1. Formation des mots………34

I .1.2 .1.1.1.Formation des mots en diachronie………...35

I .1.2 .1.1.1.1. Les mots héréditaires………....35

I .1.2 .1.1.1.2. Les mots empruntés………..35

I .1.2 .1.1.1.3. Les mots simples et construits………..35

I .1.2 .1.1.2. Formation des mots en synchronie………..35

I .1.2 .1.1.2.1 .La motivation relative et la motivation absolue……….…..35

I .1.2 .1.1.2 .2.La démotivation………...35

(7)

I .2.La sémantique………...………35

I .2.1.Le signe linguistique………..36

I .2.1.1.Les caractéristiques du signe linguistique………...36

I .2.1.2. Le signe linguistique et le référent………37

II.Les procédés de formation du lexique………...…….37

II .1.Dérivation………37

II.1.1.Dérivation affixale (propre)………...38

II.1.1.1La préfixation………..38

II .1.1.2.La suffixation……….…39

II.1.2.Dérivation non affixale (impropre ou par conversion)……….….40

II.1.3.Dérivation parasynthétique………41

II.1.4.Dérivation inverse ou régressive………....41

II.2.Composition………..……42

II.2.1.Composition populaire (ordinaire)……….……42

II .2.2.Composition savante (inter fixation, confixation ou recomposition………43

II.2.3.Evolution de bipartition composition populaire/composition savante..…………43

II.2.3.1.La siglaison……….…43

II.2.3.2.Les sigles………...44

II.2.3.3.Les acronymes………44

II.2.3.4.Le mot valise………..….44

II.3. Locutions………...…45 II.4.Synapcie………45 II.5.Néologie………45 II.6.Emprunt………46 II.7.Xénisme………47 II.8.Calque………...47

(8)

II.9.Abréviation………..47

II.9.1.La troncation………..……47

II .9.1.1. L’apocope :(troncation à droite)……….….48

II.9.1.2.L’aphérèse………..….49

II.9.2.La contraction………49

Conclusion………...49

Chapitre 03 :Analyse lexico-sémantique. Introduction………...51

I.Méthodologie de recherche………..51

I.1 .Déroulement de l’enquête ………...51

I.2.Choix de la méthode de travail :………51

I.3.Lieu de l’enquête ………..….51

I.4.Echantillon de recherche ………..51

I.5.Choix et justification du corpus ………52

I.6.Collecte des données ……….………52

II.Analyse des résultats obtenus ………82

Conclusion………..88

(9)
(10)

12

L’onomastique est une science qui étudie les noms propres, leur étymologie, leur formation et leur usage. Elle s’intéresse, d’un côté, à l’expansion des noms de personnes où elle peut nous offrir une image d’ensemble sur l’évolution culturelle, matérielle, et spirituelle et d’un autre côté, faire une recherche attentive sur les appellations, les slogans attribués par les organisations, les entreprises, les sites web ainsi que les noms des marques (parfums, vêtements, etc.), des astres, des étoiles, etc. et des produits commerciaux. Pour ce qui est de notre étude : les noms commerciaux des médicaments.

Le médicament, que l’on considère comme produit, comporte plusieurs noms. Dans notre étude, nous allons s’intéresser à l’étude de son nom commercial ou de marque où nous allons le décortiquer en fonction des procédés de formation lexicale. Le nom de marque d’un médicament, qui est choisi par le fabriquant, doit être court, facile à prononcer, descriptif, émotionnel, mémorisable, et portant sur un aspect linguistique. En onomastique pharmaceutique, on s’intéresse à l’étude profonde des noms dans le domaine pharmaceutique et plus particulièrement à la dénomination des médicaments. Il s’agit d’un classement lexico-sémantique qui nous permet de comprendre la structure d’un nom d’un médicament tout en expliquant le mécanisme lexical utilisé dans la dénomination des médicaments où l’aspect sémantique n’est pas laissé de côté.

Dans notre recherche, nous nous intéressons à l’étude des érogonymes, plus précisément les noms des marques d’un produit pharmaceutique, autrement-dit, on va faire Une analyse lexico-sémantique de la dénomination des produits pharmaceutiques. Pour notre part, pourquoi cette étude? La première motivation est d’ordre personnel : éclairer les ambiguïtés que nous rencontrons à chaque fois quand nous entendons un nom d’un médicament, et améliorer nos connaissances dans le domaine pharmaceutique. La deuxième motivation est d’ordre scientifique : il n’est pas question de regrouper une liste de noms, mais l’étude des noms des produits pharmaceutiques nous permet d’avoir une idée générale sur la terminologie médicale, et de comprendre la composition des mots scientifiques à partir de l’origine et la nature de ces mots.

Nous focalisons notre attention sur l’analyse des produits pharmaceutiques (médicaments, compliments alimentaires) de cinq maladies (diabète, cardio vasculaire,

(11)

13

anti-inflammatoire, maladies abdominales et les douleurs ) qui sont vendus dans nos pharmacies.

Notre problématique met en évidence la particularité de la dénomination pharmaceutique, de sa signification, de son origine et de son étymologie : un nom pharmaceutique, porte-il un sens ou est-il arbitraire ? Participe -t-il à donner une idée générale sur la composition et la signification des mots savants en français ? A partir de quels critères, normes ou méthodes, on dénomme un produit pharmaceutique ? Un nom du médicament vient-il du hasard ?

Afin d’apporter des réponses à ces questions posées, nous émettrons les hypothèses suivantes :

 Le nom scientifique ne viendrait pas du hasard, il est toujours démontré et motivé, il est porteur d’un message symbolique, si un mot scientifique n’a pas de sens ou de signification c’est parce qu’il est issu d’une langue qu’on ne connait pas.

 Les affixes (préfixes et suffixes) des mots scientifiques nous permettraient d’avoir une idée générale sur leur composition et même saisir leur signification (leur sens).

 un médicament a plusieurs dénominations : par son nom commercial (la marque) qui peut être un nom fantasie et qui peut avoir ou non une relation sémantique avec le contenu du médicament exemple : l’insuline (du latin insula qui signifie île) actrapid qui signifie action rapide, par son nom générique (selon la dénomination commune internationale DCI, nom choisie par le fabricant et par son nom chimique(scientifique).

Cette étude est essentiellement basée sur un nombre de médicaments vendus dans nos pharmacies où nous avons consulté quarante médicaments pour cinq maladies différentes.

Nous avons constitué notre corpus à partir des médicaments où nous avons consulté la prescription mentionnée sur les boites de quarante médicaments (diabète, cardiovasculaire, anti-inflammatoire, maladies gastriques, douleurs).

(12)

14

L’enquête a été menée auprès de trois pharmacies se trouvant à El Aouana, Tassoust et l’Emir Abdelkader.

Notre travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre traite de la dénomination pharmaceutique tout en expliquant les critères à partir desquels un médicament a été dénommé. Le deuxième est réservé à une présentation détaillée en lexico-sémantique où nous avons étudié les différents mécanismes lexicaux à savoir la composition, la dérivation, la néologie, etc. Enfin, le troisième et dernier chapitre est consacré à l'analyse lexico-sémantique de la dénomination des médicaments où nous avons effectués une étude sur un corpus de quarante faces de chaque boite de médicaments prescrits pour cinq maladies.

Notre objectif général porte sur les procédés de formation du lexique et également sur l’organisation du lexique dans son volet lié aux relations lexicales et sémantiques. Ce travail de recherche nous permettra aussi d’être capable de définir et de saisir les noms des produits pharmaceutiques à partir des différents critères participant à sa réalisation, de les classer selon les modes de formation qui ont permis de l’obtenir, d’organiser le lexique selon les relations qui lient les mots entre eux, et de comprendre la signification (sens) de ces produits pharmaceutiques.

(13)

Chapitre 01 :

Dénomination d’un

médicament

(14)

16

Introduction

Nous avons consacré le premier chapitre qui s’intitule "la dénomination d’un médicament" à l’explication des dénominations des produits pharmaceutiques et les normes adaptées à l’attribution de ce genre de noms.

I .Le domaine pharmaceutique :

D’abord et avant d’entamer ce chapitre, il nous semble préférable de parler de la pharmacie comme science.

I.1.La pharmacie :

I .1.1 .La pharmacie comme science :

La pharmacie est une science et technique pour préparer ou distribuer les médicaments :

La pharmacie est une spécialité médicale mais aussi une science. C'est l'étude de la recherche, de l'élaboration, de la conception et des effets des médicaments. La pharmacie implique une excellente connaissance des molécules mais aussi en biologie et en médecine. La pharmacie est également un commerce où il est possible d'avoir, par le biais d'une ordonnance ou non, des médicaments ainsi que des produits paramédicaux, des appareillages et des produits d'hygiène.1

Aussi, nous pouvons la définir comme suit :

La pharmacie (du grec φάρμακον/pharmakôn signifiant à la fois le remède et le poison) est la science s'intéressant à la conception, au mode d'action, à la préparation et à la dispensation des médicaments. Cette dispensation prend en compte les interactions médicamenteuses possibles entre les molécules chimiques ou bien encore, les interactions avec des produits comestibles. Elle permet également la vérification des doses et/ou

1

Pharmacie –définition, Réalisé en collaboration avec des professionnels de la santé et de la médecine,

sous la direction du Docteur Pierrick HORDÉ,

(15)

17

d'éventuelles contre-indications. C'est à la fois une branche de la biologie, de la chimie et de la médecine.2

I .1.2.La pharmacie officine :

La pharmacie officine peut porter comme définition « magasin, local ou l’on prépare et où l’on met des médicaments à la disposition du public ou des professionnels de la santé. »3, Ou bien, la pharmacie d'officine « est la spécialité regroupant les pharmaciens qui travaillent dans les pharmacies de ville, appelées aussi officines, où les médicaments sont délivrés au public. »4.

Elle est encore définit comme suit :

Une officine, soit un lieu destiné à l'entreposage et à la dispensation de médicament. Ce lieu est sous la responsabilité d'un pharmacien qui peut y fabriquer des préparations magistrales ordonnées par un médecin pour un patient donné. Et superviser le travail des préparateurs en pharmacie […]La dispensation des médicaments dans une officine de pharmacie se fait sous l'entière responsabilité du pharmacien, que ce soient des médicaments délivrés sur prescription médicale ou non.5

Selon les définitions précédentes nous concluons que le mot pharmacie contient plusieurs sens, il s’agit d’une science ayant pour objet la recherche, la préparation, la fabrication, le contrôle, la distribution et la vente des médicaments.

II. Dénomination des produits pharmaceutiques :

Nous allons parler des différentes dénominations des produits pharmaceutiques vendus en Algérie tout en définissant ces produits, en particulier les médicaments, où nous expliquerons leur dénomination et les secrets réels qui se cachent derrière les trois différents noms qu’un médicament peut prendre (nom chimique, nom scientifique et nom commercial).

2

pharmacie, in: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharmacie, consulté le 7 Mars 2017.

3

Dictionnaire Larousse, le petit Larousse illustré, Paris, Larousse, 2009, p.769.

4

Pharmacie d’officine, in :https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharmacie_d%27officine, consulté le 12 Mars 2017.

5

Pharmacie, Réalisé en collaboration avec plusieurs auteurs, in :

(16)

18

II.1.Les produits pharmaceutiques :

II.1.1.Qu’est-ce qu’un produit pharmaceutique ?

Le médicament est parmi les produits pharmaceutiques les plus connus, qui constitue un élément essentiel en médecine.

Les produits pharmaceutiques –notamment les médicaments– sont un élément fondamental tant de la médecine moderne que de la médecine traditionnelle. Ces produits doivent absolument être sûrs, efficaces, de bonne qualité, et être prescrits et utilisés de manière rationnelle.6

II.1.2.Les produits pharmaceutiques vendus en Algérie :

La pharmacie est un magasin qui dispose des produits sanitaires, esthétiques et exceptionnels comme :Les vitamines, les soins dentaires, les déodorants, l’herboristerie , les soins bébés, les soins de la peau, les tampons, l’hygiène féminine, l’écran solaire , les produits anti-insectes, les lingettes humides, les crèmes, les pommades, les gels, les seringues, les kleenex, les compliments alimentaires, les médicaments(la gélule, la pilule, le sirop, la poudre, le suppositoire, les gouttes, le spray) .

II.1.2.1.Les médicaments :

Un médicament : est un produit qu’on utilise pour combattre les maladies, il existe sous différentes formes et sous différents noms (souvent des noms vulgaires).

La notion de médicament est précisément défini par l'article L5111-1 du Code de la santé publique en France :

On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou chez l'animal ou pouvant leur être administrée, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer,

6

Produits pharmaceutiques, in : http://www.who.int/topics/pharmaceutical_products/fr/, consulté le 18 Mars 2017.

(17)

19

corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique.

Donc, un médicament :

Est toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales. Par extension, un médicament comprend toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou l'animal ou pouvant leur être administrée, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique.7

Il existe encore une autre explication du mot médicament « substance ou préparation administré en vue de traiter ou de prévenir une maladie, ou de restaurer, corriger, modifier des fonctions organiques. »8.

Le médicament est, donc une substance chimique destinée à être utilisé dans la prévention de maladies chez l’homme ou l’animal.

II.1.2 .2.Les types des médicaments produits en Algérie :

L’Algérie est un pays capable de produire toutes les formes galéniques requises. Il s’agit des formes pharmaceutiques suivantes :

 les formes liquides orales (sirops et suspensions buvables).

 les formes sèches orales (gélules, comprimés, poudres en sachets).  les formes liquides non stériles à usage externe (antiseptiques).  les formes pâteuses.

 les formes semi pâteuses : forme (suppositoires).  les injectables.

II.1.2 .3.Les formes pharmaceutiques d’un médicament:

La forme pharmaceutique d'un médicament est la présentation physique du médicament. La manière de prendre le médicament est la voie d'administration. La

7

Médicament, in : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dicament, consulté le 19 Mars 2017.

8

(18)

20

posologie est la quantité de médicaments qu’il faut prendre au cours de la journée, pendant une durée précise (ex. trois comprimés le matin pendant cinq jours)

Nous pouvons distinguer sept types de forme pharmaceutique pour un médicament :  les comprimés : elles prennent des formes ovales ou rondes, elles sont à l’état

solide.On distingue des comprimés à avaler ou à usage gynécologique.

 les gélules : Il s’agit d’une poudre médicamenteuse mise dans deux enveloppes s'emboîtant l'une dans l'autre de deux couleurs différentes en formant une boite cylindrique.

 les sirops : des solutions sucrées destinées à être avaler, sa posologie est donnée en cuillère à soupe ou à café.

 les suspensions : ce sont des poudres dans des flacons. Avant l’utilisation, le malade met la poudre dans d'eau propre, et l’agite fortement.

 les pommades : On distingue les pommades dermiques, ophtalmiques et anales. Elles sont de consistance molle, on l’applique sur la peau ou les muqueuses.  les collyres : destinés aux maladies oculaires, on les applique sur l’œil ; après

avoir dépassé plus de quinze jours d’ouverture, on cesse leur utilisation.

 les préparations injectables : des liquides ou des poudres destinés à être injectés à travers la peau9.

II.1.2 .4.Ce que doit figurer sur la boite d’un médicament?

Des mentions réglementaires figurent sur la boite du médicament : le nom du médicament et sa forme pharmaceutique, la Dénomination Commune Internationale (DCI), le nom commercial, le nom du laboratoire et du fabricant, la composition, les indications thérapeutiques les précautions d'emploi, le mode d'emploi et la posologie. Elles informent également l'utilisateur sur les règles de bon usage du médicament.

9

Composition du médicament : Formulation et voies d'administration,

in:https://fr.wikiversity.org/wiki/Composition_du_m%C3%A9dicament/Formulation_et_voies_d'administ ration, consulté le 19Mars 2017.

(19)

21

II.1.2 .5.La formulation d’un médicament :

Si un médicament prend une telle formulation, c’est par rapport à l’ensemble des substances qui entre dans sa composition (contenu). On distingue deux sortes de composés : le principe actif et les excipients. Le principe actif est lié aux espèces chimiques responsables de l’action de ce médicament sur l’organisme corporel. Elles sont de nature moléculaire et elles sont mentionnées sur les notices de médicaments. Un médicament ne contient pas seulement un principe actif. Mais il comporte aussi des excipients pour faciliter l’absorption et accélérer sa diffusion. Ils donnent au médicament la forme (poudre, comprimé), le goût et le rendre effervescent ou soluble10 .

II.2 .Dénomination d’un médicament :

Selon la Dénomination Commune Internationale (DCI), un médicament : est un nom non-commercial (distinct du nom commercial) défini par l'Organisation mondiale de la santé, conçu pour être utilisable dans un grand nombre de langues.

II.2 .1.Un médicament peut contenir plusieurs noms : II.2 .1.1 .Les médicaments génériques :

Le nom d’un médicament est proposé sous forme de trois noms :

 Par principe actif ou « dénomination commune internationale » (DCI). Exemples : mi ansérine, acyclovir, ibuprofène

 Par nom de marque du produit original.

Exemples : TOLVON, ZOVIRAX, BRUFEN  Par nom générique (nom choisi par le fabricant).

Exemples: MIANSERINE MEPHA, ACYCLOVIR HELVEPHARM, IRFEN

II.2 .1.1 .2.Nom chimique et nom commercial d’un médicament :

Le médicament comporte plusieurs noms. Lors de sa conception, il prend un nom chimique qui illustre sa structure atomique ou moléculaire. Ce qui caractérise le nom

10

La formulation d’un médicament, in : http://www.physique-chimie-lycee.fr/cours-seconde-chimie/sa07_1-formulation-medicament.html, consulté le 16 Mars 2017.

(20)

22

chimique est la complexité et l’inadaptation à une situation courante. Pour cela on utilise une version abrégée du nom chimique ou un nom du code (tel que RU486) pour le référencer en milieu scientifique.

On donne un nom générique (officiel) et nom commercial (Brevet ou marque) au médicament qui reçoit l’autorisation de mise sur le marché, délivré par les autorités sanitaires chargées de s’assurer de la sécurité et de l’efficacité des médicaments.

Le nom commercial est attribué par le laboratoire pharmaceutique qui demande l’autorisation de mise sur le marché du médicament et l’identifier comme une propriété exclusive de ce laboratoire. On prend comme exemple (Phénytoine) est le nom générique d’un médicament et (Dilantin) est le nom commercial du même médicament. Un autre point très important, pour les autres laboratoires pharmaceutiques qui déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché d’un médicament non protégé par un Brevet qui doivent utiliser le même nom générique, mais peuvent attribuer par leur propre nom commercial. Comme conséquence, un même médicament générique peut être vendu sous un nom générique ou sous différents nom commerciaux par exemple : paracétamol se vend sous son nom générique (paracétamol) ou sous ses différents noms commerciaux (dolex, doliprane, dolicrâne, paralgan).

Aux Etats-Unis, un organisme officiel, l’United states Adopted Names Council (USAN), est chargé d’attribuer le nom générique. Le laboratoire qui fabrique le

médicament choisit le nom commercial. Les noms génériques et commerciaux doivent être spécifiques afin d’éviter qu’un médicament soit pris pour un autre lorsqu’il est prescrit ou quand l’ordonnance est délivrée. Pour éviter toute confusion possible, la FDA doit approuver tous les noms commerciaux proposés.

Les fonctionnaires gouvernementaux, les médecins, les chercheurs et tous ceux qui rédigent des articles concernant la nouvelle molécule utilisent un nom générique, car ce dernier se réfère au médicament lui-même et non pas à une marque du laboratoire ou à un produit spécifique. Cependant, les médecins utilisent souvent le nom commercial sur leurs ordonnances parce que ce dernier est plus simple à retenir ou qu’ils ont reçu les informations concernant le nouveau médicament sous son nom commercial. On peut faire une comparaison concernant le nom générique et le nom commercial :

(21)

23

 Le nom générique est complexe et difficile à retenir que le nom commercial.  Plusieurs noms génériques sont une abréviation du nom chimique des

médicaments, de leur structure ou de leur formule tandis que, les noms commerciaux sont agréables à l’oreille, faciles à retenir de sorte que les médecins prescrivent le médicament et que les consommateurs le demandent par son nom.

 les noms commerciaux évoquent souvent une caractéristique du médicament. Quand il se rapporte aux aliments ou aux produits ménagers, le terme générique est utilisé pour décrire un produit moins cher, parfois moins efficace, voire une imitation de qualité inférieure à celle du produit de marque. Ce n’est pas le cas de la plupart des médicaments génériques qui, bien que généralement moins onéreux, ont la même efficacité et la même qualité que les produits de marque. En effet, les fabricants de médicaments génériques développent de nombreux produits de marque pour les organismes du contrôle des noms commerciaux. Parfois, plusieurs, version génériques d’un médicament sont disponibles. Par exemple, de nombreux fabricants commercialisent des versions11.

Exemple :

Désignation chimique Nom générique Nom commercial N-(4-idroxyphényl) acétamide Paracétamol Doliprane 7-chlore-1,3-dihydro-1-méthyl-5-phényl-2H-1,4 Diazépam Valium 11

Présentation des noms commerciaux et des noms génériques des médicaments , Eva

M,in : http://www.merckmanuals.com/fr-us/accueil/m%C3%A9dicaments/d%C3%A9nomination- commerciale-et-m%C3%A9dicaments-g%C3%A9n%C3%A9riques/pr%C3%A9sentation-des-noms-commerciaux-et-des-noms-g%C3%A9n%C3%A9riques-des-m%C3%A9dicamentsnts, consulté le 19 Mars 2017.

(22)

24

II.2 .2.A quoi correspond la DCI ?

Aujourd'hui un médecin peut prescrire un médicament en inscrivant sur l'ordonnance soit la marque de la spécialité pharmaceutique (par exemple le Prozac®), soit le nom de la molécule qui la compose (la Fluoxétine). C'est ce dernier, le nom de la molécule, qui correspond à la DCI. Ainsi, l'Efferalgan® est la marque, tandis queParacétamol est sa DCI. Pour vous familiariser avec cette notion, vous pouvez consulter la DCI des 100 médicaments les plus prescrits.

 Trois entrées sont possibles : recherche d'un médicament par son nom de marque (recherche par index), par sa DCI ou par le nom du laboratoire.

 La recherche par DCI est divisée en 12 grandes familles.

 Ensuite, pour chaque DCI, sont listés les noms des médicaments disponibles, avec leur prix respectif.

 Les génériques sont identifiés par la lettre (G).

 En bleu, est indiquée la spécialité la plus vendue, qui sert de prix comparatif.  Sont surlignées en vert les spécialités de prix significativement inférieur au prix

comparatif.

 Les médicaments sont classés par ordre décroissant par rapport à leur écart de prix avec le comparateur12.

II.2 .2.1.Qu’est-ce qu’un générique ?

Un médicament générique ou générique est un médicament identique ou équivalent à celui d'une marque (appelé médicament princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la substance) ou sous un nouveau nom de fantasie (nom commercial). La substance active (ou principe actif du médicament) en est soit identique, soit équivalente à celle du produit de marque, les seules autres différences possibles étant la présentation, la forme d'administration (uniquement par voie orale) et les excipients avec une tolérance dans la concentration plasmatique maximale entre le médicament original et le générique.

12

A quoi correspond la DCI ?, Isabelle EUSTACHE, in : http://www.e-sante.fr/guide-equivalences-entre-medicaments-marques-dci-generiques/actualite/1118#ebsReAUSS62wirYq.99, consulté le 19 Mars 2017.

(23)

25

Le générique a une définition officielle : On entend par générique d’une spécialité de référence, celle qui a la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique, et dont la bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études appropriées de biodisponibilité.

Ces médicaments génériques peuvent être produits après expiration du brevet, ou en l'absence de brevet. De nos jours, de très nombreux médicaments issus de la recherche ont vu, au cours des années, leur brevet tomber dans le domaine public, dans le patrimoine commun de l'humanité, et leurs gammes couvrent un très large éventail de maladies aiguës ou chroniques, graves ou bénignes. Par des choix politiques (politique de santé), une entorse peut être imposée sur des médicaments encore protégés, par exemple pour ce qui est des médicaments contre le SIDA, dans les pays en développement.13

Donc, le médicament princeps est la molécule originale d’un principe actif protégée par un brevet qui la protège contre la copie tandis que le générique est un produit parfaitement interchangeable avec le médicament d’origine qui lui donne de modèle :il a le même principe actif, le même dosage, et le même mode d’administration, il ne diffère que par leurs excipients.

II.3.Dénommer un produit :

II.3.1.Comment nomme-t-on un médicament ?

Au départ, on parle d’une substance chimique, après avoir la définir chimiquement on lui attribue un nom chimique (norme UPAC), et pour qu’elle soit reconnue par la DCI (Dénomination Commune Internationale)et aussi utilisable dans différentes langues du monde, il est nécessaire de prouver des propriétés médicamenteuses utiles, le nom de la DCI qui est utilisé durant toute la phase du développement, il est lié soit au nom chimique ou à ses propriétés biologiques. Mais de façon claire, cette dénomination est la seule acceptée dans les publications scientifiques.

13

Médicament générique, in :

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dicament_g%C3%A9n%C3%A9rique, consulté le 19 Mars 2017.

(24)

26

Enfin le médicament va recevoir un nom attribué par les commerciaux et qui peut varier d’un pays à un autre.

II.3.2.Pour quoi existe-il des noms commerciaux ?

On utilise ces noms pour des raisons commerciales. Les noms commerciaux sont utilisés pour être facile à retenir, à prononcer, à identifier dans les différentes langues de monde, de ressembler aux concurrents et de faire apparaitre les propriétés utiles, agréables ou adaptées à la situation. Ils se sont utilisés pour se distinguer de ses concurrents de la segmentation du marché, et des voies de commercialisations parallèles. Ils peuvent être utilisés soit pour cacher la nature réelle du composé chimique ou pour la rendre plus acceptable et répondre aux attaques ou aux associations redoutées.

II.4.Les critères à partir desquels on dénomme un produit pharmaceutique :

En général, un médicament contient deux noms, un nom générique relève de son contenu chimique comme Paracétamol : vient de la contraction de para-acétyl-amino-phénol et un nom commercial (la marque) : il s’agit souvent d’un nom vulgaire exemple : Doliprane : dol vient du mot français douleur, Cependant, la question qui se pose est la suivante : cette dénomination est-il arbitraire ? Suit –il des lois ou des critères de dénomination ? Y a -t-il des normes internationales à respecter pendant la dénomination ?

II.4.1.Recevoir un nom commercial pour un produit :

Un nom de marque doit être court, facilement mémorisable, facile à comprendre et à écrire, court (5 caractères) quand c’est encore possible, etc.

Les noms de marque répondent pourtant à d’autres logiques en détails, sur 90 000 noms de marques créés et déposés chaque année en France, 43% sont d’origine anglaise, parce qu’une URL globale fonctionne mieux dans une compétition globale. Seulement 32% des noms présentent une origine française, alors que le latin intervient pour 19%.

(25)

27

D’où vient cette réticence à utiliser la langue de Voltaire ? Pas assez moderne – alors qu’inversement, le latin transmettrait-il des valeurs moins datées ?

Il est amusant de voir fleurir dans de nombreux pays des marques à consonance française dans ces régions du monde : Japon, Chine ou Corée, mais également Grande-Bretagne ou États-Unis une marque française évoque un savoir-faire, une culture, le luxe ou la gourmandise, etc.

Les anglicismes parlent immédiatement aux consommateurs du moins à ceux qui parlent la langue a minima ; plus compliqué pour les termes d’origines germanique ou latine : quel conducteur d’Audi sait que sa marque signifie (écoute) ? En fait, il s’agit d’un jeu de mots entre un impératif latin et le patronyme du fondateur August Horch : écoute en allemand : évidemment, aucun cabinet n’oserait effectuer une telle proposition de nos jours !

Une dénomination peu connotante demandera de lourds investissements publicitaires pour construire une image de marque attirante. Mais elle supportera aisément de multiples repositionnements : Axa s’est imposé dans le monde en un nom de domaine demeurera éternellement figé, on évitera de déménager un site dont on a patiemment optimisé le référencement ; une marque suivra plus aisément les tendances sociétales, se chargeant de valeurs nouvelles au gré des campagnes publicitaires et des attentes des consommateurs.14

II.4.2.Les médicaments :

Au cours de sa vie, un médicament reçoit plusieurs dénominations : un nom scientifique, un nom générique et un nom de marque.

Sur quelle base le médicament reçoit-il son nom chimique (scientifique), générique, ou de marque?

14

Ne pas confondre nom de marque et nom de domaine, in : http://adwise-research.com/2017/02/ne-confondre-nom-de-marque-nom-de-domaine/, consulté le 19 Mars 2017.

(26)

28

II.4.2.1.Le nom chimique :

Le nom chimique est utilisé en particulier par les chercheurs, il relève du contenu chimique du médicament c’est-à-dire de la substance qui le compose.

II.4.2.2.Le nom générique :

On entend par un nom générique sa Dénomination Commune Internationale (DCI), cette dernière est attribuée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), on l’obtient à partir de segments-clés qui indiquent l’origine et la famille Pharmaco-thérapeutique du produit, Ces segments sont représentés soit sous forme d’un suffixe, d’un préfixe , ou d’ un groupe syllabique, et pour être facilement prononçable dans tous les pays et dans toutes les langues la DCI utilise des lettres simples exemple la lettre « f » sera utilisée à la place de « ph », « t » à la place de « th », « e » à la place de « æ » ou « œ » et « i » à la place de « y » ; et l’usage des lettres « h » et « k » sera évité.

Exemple :

Segment-clé Famille Pharmaco-thérapeutique

Exemples De DCI (Spécialités)

-adol ou -adol- Analgésiques divers Tramadol (Tremadol) -caïn- Antiarythmiques de la

classe I

Flécaïnide (Flécaïne) gli- ou -gli- Sulfamides

hypoglycémiants. (autrefois orthographié gly-) Glibenclamide (Benclamid – Daonil – Glidiabet…), Gliclazide (Diamicron – Glyazid – Glycémat), Glimépiride (Amarel

II.4.2.3.Le nom commercial :

Il est choisi par le fabricant (le producteur) de médicaments, ce nom est généralement court, mémorisable, et facile à prononcer. Plusieurs noms commerciaux des médicaments proviennent du latin, des noms des plantes comme Zécuf, des noms d’animaux , ou des noms des inventeurs , aussi le nom peut correspondre à son rôle

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29

comme remède , exemple :doliprane pour traiter les douleurs (qui fait partie du groupe de paracétamol), doliprane :dol signifie douleur, parfois les créateurs de ces noms font appel à des lettres comme X , Y , K , Z, etc. Pour donner un aspect esthétique au nom du médicament et contribuer à lui coller un sens positif par rapport à son rôle thérapeutique.

Conclusion

Avant d'entrer dans le vif du sujet où la dénomination du médicament est considérée comme le nœud de notre étude, il nous assemble indispensable de parler dans ce premier chapitre de la dénomination des médicaments. Il n’en était pas question de traîner dans de nombreuses théories ou concepts, mais de passer en revue les différentes définitions de la dénomination, et de parler également des trois noms qu’un médicament rencontre au cours de son chemin et les critères qui interviennent pour donner telle ou telle dénomination. Nous avons ainsi évoqué d’autres définitions comme celle de pharmacie, du médicament, etc.

(28)

CHAPITRE 02 :

Procédés de formation du

lexique et dénomination

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31

Introduction

Dans ce chapitre, nous allons parler d’abord de la lexicologie, plus particulièrement, de l’onomastique (étude des noms), de la morphologie lexicale des mots, leur formation en synchronie et en diachronie où la relation entre le latin et le français n'a pas été laissée de côté. Et puis de la sémantique plus précisément le signe linguistique qui nous permet de désigner l'unité du système signifiant que constitue le langage. Cette présentation va révéler aussi les procédés qui interviennent dans la création des mots en français y compris la composition, la dérivation, la néologie, l’abréviation et l’emprunt.

I . Sémantique lexicale :

La sémantique lexicale « étudie l’organisation sémantique du lexique elle analyse le sens des mots et les relations de sens qu’ils entretiennent entre eux »1, nous pouvons dire que la sémantique lexicale est la partie linguistique qui s’intéresse à la signification du mot. Nous considérons la sémantique comme une science qui tente de théoriser la description de la signification, comme l’explique Mohand Mahrazi, la tâche de la sémantique lexicale :

Est d’étudier l’espace langagier du mot selon les deux directions complémentaires déjà rencontrées; celle des combinaisons syntagmatiques dans lesquelles le mot peut entrer des significations ou des emplois différents que ces combinaisons suscitent.2

I .1.La lexicologie :

Le rapprochement de lexicologie et du lexique nous oblige à définir, la lexicologie comme l’étude du lexique d’une langue ou bien la science du lexique, son objet d’étude est le sens des mots, il s’agit d’une étude qui vise à décrire les rapports sémantiques entre les unités (mots) sur les deux axes (paradigmatiques ou syntagmatiques).

1

Mohand MAHRAZI, les concepts de base en science du langage, Alger,L’office des publications universitaires,2011,p.53.

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32

Elle s’intéresse à l’étude de l’évolution du sens des mots du sens et leur apparition. Elle mène des recherches sur les vocabulaires spécialisés, scientifiques et techniques « En linguistique, la lexicographie et la lexicologie, la première étant cantonnée à la fabrication des dictionnaires, et La seconde vouée à la recherche »3. Le lexique est l’ensemble des mots dans une langue donnée, la lexicographie se distingue de la lexicologie, il s’agit d’une science qui consiste à regrouper, classier, définir et illustrer les mots pour les intégrer dans un dictionnaire « La lexicographie est la technique de confection des dictionnaires et l’analyse linguistique de cette technique »4.

I .1.1.L’onomastique :

L’onomastique « est une branche de la lexicologie qui a pour objet l’étude des noms propres : leur étymologie, leur formation, leur usage à travers les langues et les sociétés. Le mot onomastique vient du grec ὀνομαστική, τοὄνομα signifie « le nom » »5

I .1.1.1.Vocabulaire de l’onomastique :

L'onomastique étudie l'expansion des noms de personnes pour l'identification des personnages, ce qu’on appelle l’Anthroponyme, aussi elle étudie les noms de famille ou les prénoms possédant un sens lié aux personnes qui les portes, le plus souvent en relation avec le métier ou les occupations de la personne (Aptonyme), ainsi que chercher des informations précises sur les noms et les termes employés par les locuteurs de certaines langues pour distinguer leur langue. C’est ce qu’on nomme l’autonyme. De plus l’onomastique consacre ses études sur l’étymologie, la formation des noms propres comme l’Eognomen (surnom d'un Romain) ; Ethnonyme (nom du peuple) le Gentilé (désignation des habitants d’un lieu) ; le gentilice ( nom d'un clan chez les Romains) ; le glottonyme ou le glossonyme (nom de langue) ; l’Hagionyme (nom de saint) le Matronyme ( nom de famille formé à partir le nom de la mère) ; le Mononyme ( nom unique identifiant généralement une personne, comme Voltaire ou Colette) ; la particule (préposition précédant un nom de famille) ; le patronyme ( nom transmis par le père) ; le pseudonyme ( nom d'emprunt d'une personne) ; le sobriquet ( surnom,

3Marie Françoise MORTUREUX,op.cit, p.17.

4

Marie Françoise MORTUREUX,op.cit. p.278.

(31)

33

généralement dévalorisant, donné à une personne.) et l’égyptologie (nom de notable grâce aux cartouches et autres inscription hiéroglyphiques).

L’onomastique peut nous offrir une image d’ensemble sur l’évolution culturelle matérielle et spirituelle par exemple en expliquant les noms des lieux en général (toponyme). L’étymologie des noms des lieux ou l’étude choronyme qui explique les nom des régions issues d’une caractéristique géographique physique ou une particularité environnementale ; aussi l’hagiotoponyme qui sert à préciser l’étymologie des noms des lieux en rapport avec la sainteté (religion) ; on trouve aussi l’hydronyme une branche qui s’intéresse aux noms des cours d’eau ou des étendues d'eau ; et d’autres recherches sur les noms issus d’un lieu local (microtoponyme); et les noms de voie de communication (odonyme) ; ainsi que les noms des montagnes (oronyme) .

L’onomastique fait aussi une recherche attentive sur les appellations et les slogans attribués par les organisations, les entreprises, les sites web, les personnes morales, ainsi que les noms de marques et de produits.

Il existe d’autres branches de l’onomastique tel que l’acronyme (sigle se prononçant comme un mot normal) ; le phytonyme ou les origines des noms de plante; aussi le tautonyme zoologie qui se focalise sur l’origine des noms des espèces animales et végétales, répétition exacte du nom du genre pour désigner l'espèce. L’onomastique étudie aussi les noms de divinité ce qu’on appelle le (Théonyme).

I .1.1.2.Onomastique pharmaceutique :

L’onomastique étudie les noms propres, leur étymologie, leur formation et leur usage, elle fait une recherche attentive sur les noms de marques et de produits. Autrement-dit, elle s’intéresse à l’étude des érogonymes tels que les noms de marques d’un produit pharmaceutique.

Chaque nom créé en onomastique pharmaceutique est le résultat de l’application d’un format dénominatif et d’un schéma de nomination. Les mots en onomastique pharmaceutique précisément les mots construits sont étudiés selon leur aspect de construction et donc selon les opérations formelles, catégorielles et sémantiques dont ils résultent.

(32)

34

Afin d’étudier en profondeur le mécanisme de création de marque du médicament, il est nécessaire de rendre compte de l’onomastique, science pluridisciplinaire qui s’intéresse non seulement à l’étude des noms de personnes mais aussi aux concepts qui touchent l’étude des dénominations commerciales.

I .1.2 .La morphologie lexicale :

Elle étudie la formation ou la structure des mots qui sont analysables. Elle étudie aussi la formation des mots (mots héréditaires naturellement évolués, les emprunts, ou construits).

Les mots construits procèdent soit par dérivation, soit par composition.

I .1.2 .1.Le mot :

En premier lieu, nous savons que des mots renvoient à des significations et notre connaissance de ces significations est logique ,ainsi le mot criminel fait référence à une personne ,notre connaissance de la signification nous dit que l’individu en question est un homme ;ces informations constituent des propriétés sémantiques du mot et tout locuteur partage ces mêmes propriétés .En second lieu, les mots peuvent être mis en place pour créer des éléments plus larges de la langue, tels que les phrases. D’ici on parlera du sens et de position du mot qu’il occupe par rapport à la phrase, alors le mot tira sa signification à partir de la position qu’il occupe dans la phrase « Nous devrons donc nous préoccuper du positionnel; mais il y a plus, parce que nous serons obligé de reconnaitre que le mot selon son emplacement, chargera le sens de la phrase »6.

I .1.2 .1.1.Formation des mots :

D’où viennent les nouveaux mots ? Suivent-ils des règles pour leur formation ? Les mots sont construits à partir d’éléments plus petits suivant un ensemble de règles, le mot peut apparaitre dans une langue donnée et cela sur deux axes synchronique et diachronique.

6

(33)

35

I .1.2 .1.1.1.Formation des mots en diachronie : I .1.2 .1.1.1.1.les mots héréditaires :

Hérités d’une langue ancienne telle que le grec et le latin, etc.

I .1.2 .1.1.1.2.les mots empruntés :

Des mots empruntés d’origine latine et grecque, on les appelle les mots savants.

I .1.2 .1.1.1.3.les mots simples et construits :

Les mots simples ne sont pas décomposables par contre les mots construits sont décomposables en plus petites unités significatives, ces mots construits sont analysés et modifiés, selon un certain nombre de procédé de formation.

I .1.2 .1.1.2. Formation des mots en synchronie :

La langue peut fonctionner indépendamment de son histoire. On s'intéresse seulement à cette langue à un moment donné de son histoire.

I .1.2 .1.1.2.1 .La motivation relative et la motivation absolue :

On prend comme exemple les deux mots connaitre ,journal qui relèvent d’un arbitraire absolu ; reconnaitre, journaliste sont formés d’unités en place (existantes ), donc ils relèvent d’un arbitraire relatif.

I .1.2 .1.1.2 .2.La démotivation :

Lorsqu’un dérivé ou un composé perd son rapport sémantique avec le terme de base, on dit qu’il est démotivé.

I .1.2 .1.1.2 .3.La rémotivation :

Il s’agit d’une ressemblance de former de deux mots, et qui n’est pas due à une étymologie commune, on lui trouve une fausse motivation.

I .2.La sémantique :

Nous pouvons dire que la sémantique est la discipline voisine de la lexicologie, il serait impossible de penser la sémantique sans lexicologie, les deux sont toujours en

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36

rapport complémentaire. On peut dire tout simplement que la sémantique ne doit en aucun cas paralyser les enquêtes de la lexicologie ou les éradiquer.

La sémantique est une branche de la linguistique qui étudie les sens, en effet, la sémantique a plusieurs objets d’étude :

 La signification des mots composés.

 Les rapports de sens entre les mots (synonymie, antonymie, et de polysémie).  La distribution des actants au sein d’un énoncé.

 L’analyse des discours et la pragmatique.

I .2.1.Le signe linguistique :

Pour F.de Saussure, le mot ou bien le signe linguistique est une entité physique à deux faces formée par l’union d’un signifié (concept) et d’un signifiant (image acoustique), la relation entre eux est arbitraire. « Le signe linguistique est donc une entité physique à deux faces »7 , et « nous proposons de conserver le mot signe pour désigner le total, et de remplacer concept et image acoustique respectivement par signifié et signifiant »8. En plus « la relation entre le signifiant et le signifié est arbitraire et doit être mémorisé dans l’enfance » 9.

Nous pouvons dire que le signe linguistique se caractérise par l’association d’un signifié et d’un signifiant, le signifié est un concept, il relève du contenu, et le signifiant est une image acoustique à l’oral et un caractère graphique à l’écrit.

I .2.1.1.Les caractéristiques du signe linguistique :

 Il se caractérise par l’union indissoluble du signifiant et du signifié, corrélative de l’arbitraire de signe, un signe linguistique satisfait donc à diverses conditions.  Etre perspectible par le sens et conserver son unité, resté stable à travers toutes

ses occurrences.

 Avoir une signification.

7

F .de SAUSSURE, Cours de linguistique générale,Béjaia,Talantikit, 2002,p.86

8F.de SAUSSURE,op.cit,p.87.

9

(35)

37

 Etre employé à l’intérieur d’une communauté qui le comprend.  Appartenir à un système d’une langue maternelle.10

I .2.1.2.Signe linguistique et référent :

Comme nous venons de le voir précédemment, F.de Saussure a considéré le signe comme une entité à double face, qui se compose d’un signifié : concept ou représentation d’une idée « Le terme de signifié appartient à la terminologie de F.de Saussure comme synonyme de concept »11, et d’un signifiant : moyen de création artistique (matière, technique, etc.) « En employant image acoustique comme synonyme de signifiant »12, et qui permet au locuteur de parler de la réalité qui l’entoure, le signe a en effet la propriété de pouvoir renvoyer aux objets du monde extérieur à la langue, on appelle ces objets les référents « on appelle référent l’être ou l’objet auquel renvoie un signe linguistique dans la réalité extralinguistique telle qu’elle est découpé par l’expérience d’un groupe humain»13, nous savons très bien que le signe distinct du référent, le référent a une existence, le signe peut valoir pour un référent. Pour J.Elured (1970 :26) le mot référence suppose nécessairement l’existence de la réalité d’objets dans le monde physique. Le référent dispose d’un sens appelé le sens référentiel : C’est le sens qui serait traduit par une machine automatique de traduction. c’est généralement le sens du mot donné par les dictionnaires.

II. Les procédés de formation du lexique :

Le français fait appel aux différents procédés de création lexicale tels que la dérivation, la composition, etc. pour former des nouveaux mots.

II .1.Dérivation :

La dérivation est considérée comme l’un des modes de création lexicale. Elle est l’une des manières de construire les mots, il suffit de prendre un mot de base et d’ajouter un suffixe, un préfixe ou les deux ensembles, cela nous permettre de créer un

10

J.LCHISS,J.FILLIOLET,DMAINGUENEAU,op,cit, p.123.

11

J.DUBOIS et all, op.cit, p.433.

12

J.DUBOIS et all, op.cit, p.433.

13

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38

mot dérivé. « On entend par dérivation la production de mots construits par suffixation et par préfixation ».14

Le dérivé : un mot constitué d’un radical auquel on ajoute au moins un affixe (préfixe ou suffixe).

La dérivation « produit un mot nouveau à partir d’un seul mot préexistant en le modifiant. La modification peut porter sur les trois aspects du mot (forme, sens et classe syntaxique »15 , on peut aussi la définir comme suit « La dérivation consiste en l’agglutination d’éléments lexicaux dont un au moins n’est pas susceptible d’emploi indépendant, en une forme unique »16, donc, la dérivation est un mode ou procédé qui consiste à fabriquer depuis un mot de base (un mot simple) des mots nouveaux soit par adjonction au moins un affixe (préfixe ou suffixe), soit par la suppression.

Nous distinguons quatre types de dérivation :

II.1.1.Dérivation affixale (propre) :

La dérivation affixale s’effectue par l’ajout d’un suffixe ou préfixe « l’analyse distingue la dérivation préfixale de la dérivation suffixale et de la dérivation suffixale […].La première ajoute un affixe, appelé antéposé à la base; la seconde lui ajoute un affixe, dit suffixe, postposé. »17

II.1.1.1La préfixation :

On forme une nouvelle unité lexicale en ajoutant un préfixe à la base, la préfixation «est l’adjonction d’un morphème (préfixe) à l’initiale d’un mot sans changement de catégorie grammaticale ; sa fonction est purement sémantique »18donc, le préfixe est un élément qui change la signification du mot mais non sa classe.

14

Marie FrançoiseMORTUREUX,La Lexicologie entre langue et discours,paris,Armand colin,2008,p54

15

Alice LEHMANIN et Françoise MARTIN-BERTHET,Introductionà la lexicologie sémantique et

morphologie, paris, Armand colin,2008,p.147.

16

Jean DUBOIS, MGIACOMO GUSPIN, CHMARCELLESI,J.BAPTISTE MARCELLESI, J-P.MEVEL.Dictionnaire linguistiqueet des sciences du langage,Paris,Larousse, 2012,p.136.

17

Nathalie GARRIC,Introduction à la linguistique,paris, hachette livre,2007,p.112.

18

MOHAND MAHRAZI, pratique systématique de la langue française, Alger,Les presses de l’office des publication universitaire,2010,p.114.

(37)

39

Nous pouvons définir le préfixe comme ainsi : un morphème au début du mot qui change son sens généralement, on parle d’une racine latine ou grecque, donc c’est un mot qui date de longtemps.

Exemple :

Catégorie Préfixe Sens Nouveau mot

Sens d’une préposition

Pré Avant préface

Inter Entre interlocuteur

Ex Hors de exprimer

Co Avec collaborer

Sens négatif Im-il-Ir Contraire Impossible illégale Dés ou dé +négatif détourner

mé ou nés mécontraire

Plusieurs sens In ou Im négatif incapable Dans importation

Exemple :

Préfixe+ verbe=re+ connaitre=reconnaitre Préfixe +adjectif=Im+ possible=impossible Préfixe + nom=pré+ histoire= préhistoire

II .1.1.2.La suffixation :

Ce procédé qui consiste à créer un nouveau mot par l’adjonction d’un suffixe «qui suit le radical auquel il est étroitement lié »19. Le suffixe est un élément placé après un mot, il modifie la signification d’un mot et parfois sa classe, il est un « élément qui

19

(38)

40

s’ajoute à la racine d’un mot pour constituer un mot nouveau. »20, le préfixe n’est qu’un dérivé « peut ou non appartenir à une classe morphologique différent de celle de la base autrement dit, les préfixes peuvent modifie la classe d’un mot »21, il est considéré comme un morphème placé à la fin d’un mot. Il change la classe du mot.

Exemple :

Adjectif + -âtre=adj. (blanchâtre) Verbe+-eur=adj.(vengeur) Nom+-eux=adj. (chanceux) Adjectif+-eur=nom (blancheur) Nom+-et=nom (garçonnet) Verbe+-eur=nom (écouter) Nom+-ir=verbe (fleurir) Adjectif+-cir=verbe (noircir) Verbe+-ailler =verbe (tirailler) Adjectif+-ment=verbe (timidement)

Comprendre la formation du mot dérivé te permet de saisir rapidement la signification de multitudes mots.

II.1.2.Dérivation non affixale (impropre ou par conversion) :

On obtient un nouveau mot par changement de catégorie grammaticale en conservant la forme «La dérivation impropre procède d’un changement de catégorie grammaticale sans ajout ni suppression d’affixe »22 ou bien la dérivation impropre « désigne la

20

Dictionnaire Larousse, le petit Larousse illustré, Paris, Larousse, 2009, p.973.

21

MOHAND MAHRAZI,op.cit.p.115.

22

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41

formation d’une nouvelle unité par simple transfert catégoriel et sans adjonction formelle »23.

Exemples :

Manger (v) = le manger (nom) Ici(adj) = d’ici(nom)

Moi (pron) = le moi(nom) Rose (adj) = la rose(nom)

II.1.3.Dérivation parasynthétique :

En français, un mot peut former par l’adjonction à la fois d’un préfixe et d’un suffixe à la racine, il s’agit d’un nouveau mot issu d’un couplage préfixe/suffixe, ainsi le mot

inflammable est formé avec le préfixe in et le suffixe able

Exemples :

Préfixe+base+suffixe=nouveau mot Désherber, dégeler, etc.

La dérivation parasynthétique «convoque synthétiquement un préfixe et un suffixe qui présentent une relation de solidarité étroite »24.

II.1.4.Dérivation inverse ou régressive :

Nouveaux mots créés par surpression de leur suffixe, ainsi le mot accord est dérivé du mot accorder par surpression du suffixe –er.

Exemple : Accorder = accord Demander = demande Médecine = médecin 23

Nathalie GARRIC, op,.cit,p.114.

24

(40)

42

II.2.Composition :

Du latin compositio25, elle est l’un des processus les plus courants qui permet de créer de nouveaux mots ou locutions « Il ya composition quand deux identifiables pour le locuteur se joignent en une unité nouvelle à signifié unique et constant »26aussi c’est « La création de nouvelles unités lexicales par composition implique la conjonction de deux éléments constituants identifiables par le locuteur »27. On peut le considérer comme « un autre processus morphologique très fréquent en français consiste à mettre ensemble deux ou plusieurs mots existaits, ce qu’on appelle la composition »28.

Un mot composé est constitué d’éléments pouvant s’employer chacun isolément

dans un énoncé, c’est à dire ces éléments lexicaux sont susceptibles d’emploi indépendant dans la langue.

Nous distinguons deux formes de composition :

La composition populaire formée à partir de mots français et La composition savante formée à partir de mots d’origine latine et grecque.

II.2.1.Composition populaire (ordinaire) :

Il s’agit d’un assemblage de deux unités lexicales qui ont un emploi indépendant dans la langue ou qui peuvent exister isolément dans la langue, ces éléments lexicaux sont des mots français, on les relie ou non (par une préposition) ou on les accole par un trait d’union, les mots composés « connaissent diverses formes de réalisation graphique : par exemple, en français, la soudure(ex :malveillant, portemanteau)ou la liaison avec un séparateur, qu’il s’agisse d’un blanc ou d’un trait d’union(ex :table ronde, lave-vaisselle) »29.

25

J Dubois, H.MITTERAND, A.DAUZAT,Dictionnaire étymologique et historique

dufrançais,paris,Larousse,2011,p.223.

26

E,BENVENISTE,Problème linguistique générale,paris,Gallimard, 1974,p.117

27

L.GILBERT,La créativité lexicale, paris, Larousse 1975,p.220.

28

Sandrine ZUFFEREX et Jacques MOE SCHLER,Initiation à la linguistique française,paris, Armand colin,2010, p.96.

29

(41)

43

Nous donnons comme exemple le mot machine à laver, composé de trois éléments lexicaux autonomes (machine+à+laver), le mot (grille-pain) relié par un trait d’union et le mot (chaise langue) séparé par un vide.

Exemple :

Auto- radio, aigre-doux, pomme de terre.

II .2.2.Composition savante (inter fixation, confixation ou recomposition) :

Elle est un procédé de formation lexicale où on forme des nouveaux mots français à partir d’éléments d’origine grecque ou latine et qu’ ils sont en général d’origine savante, contrairement à la composition populaire qui se fait à partir des mots déjà existant dans la langue française, la composition savante est un processus de nouvelles unités lexicale en s’appuyant à des bases grecque ou latine « Les composés savants, très nombreux non seulement en français mais dans toutes les langues romanes et même germaniques. les uns sont empruntés directement au grec ou au latin, les autre, formés en français. »30. Les mots crées sont, en général, des mots dits savants comme les mots : médicaux, scientifiques, techniques, philosophiques, etc. Par exemple le mot composé

philanthrope est construit comme suit : Atropos (homme) et philos (ami).

Les mots composés peuvent être constitué de racines latine et latine : omnivore, calorifère, homonyme, grecque et grecque : photographie, xénophobie, bibliothèque, Latine et grecque : radiographie, altimètre, Latine et française : radioactif, horodateur, Grecque et française : hydravion, aéronaval, Anglaise et grecque : gadgetophile et Grecque et anglaise : kilowatt.

II.2.3.Evolution de bipartition composition populaire/composition savante : II.2.3.1. La siglaison :

Il s’agit d’une façon d’abréger un groupe de mots en un mot sémantique, un sigle est formé à partir d’un mot ou un groupe de mots « on appelle siglaison un procédé de

30

(42)

44

formation lexicale caractérisé par la réduction d’unités syntagmatiques ou phraséologiques à la lettre initiale de leurs principaux constituants lexicaux »31.

II.2.3.2.Les sigles :

Selon le dictionnaire « on appelle sigle la lettre initiale ou le groupe de lettres initiales constituants l’abréviation de certains mots qui dérégulent des organismes, des parties politiques, des associations, des clubs sportifs, des états, etc. »32.

Exemple :

S.N.C.F(Société Nationale des chemins de fer française) P.U.C(Paris Université Club)

C.A.F(confédération Africaine de football) S.I.D.A(syndrome immunodéficitaire acquis)

II.2.3.3.Les acronymes :

L’acronyme « sigle prononcé comme un mot ordinaire »33. Il est un processus de formation nominale par exemple le Radar (Radio détection and Ranging). Il arrive parfois que l’acronyme subit des dérivations p. ex S.I.D.A. sida(sidaiste), ces abréviations formées à partir des lettres initiales d’une phrase se prononcent sous forme du mot appelés : les acronymes.

II.2.3.4.Le mot valise :

Il s’agit d’une diminution de deux composantes en un seul mot en concervant l’initial de la première et la fin de la seconde :

[infor]mation et auto[matique] informatique [pro]duit et lo[giciel} progiciel

31

Franck NEVEU,op.cit,p.321.322.

32

Jean DUBOIS, MGIACOMO GUSPIN, CH MARCELLESI, J.BAPTISTE MARCELLESI, J-P. MEVEL. Dictionnaire de linguistique et dessciences du langage,paris,Larousse,2012,p.429.

33

Figure

diagramme représentant les procédés  lexicaux relatifs aux  quarante médicaments

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