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Développement et analyse de méthodes de volumes finis
Pascal Omnes
To cite this version:
Pascal Omnes. Développement et analyse de méthodes de volumes finis. Mathématiques [math].
Université Paris-Nord - Paris XIII, 2010. �tel-00613239�
Développement et analyse de méthodes de volumes nis
Pas al Omnes
Introdu tion 4
I Constru tion et analyse de s hémas volumes nis de type
Godu-nov pour des systèmes hyperboliques linéaires 13
1 Approximation par volumes nis olo alisés du système de Maxwell
ave orre tion hyperbolique 14
1.1 Les équationsde Maxwell etlesproblèmes liésà leurdis rétisation . . . 14
1.2 Les équationsde Maxwell généralisées . . . 17
1.3 Approximation numérique par volumes nis . . . 18
1.4 Conditions auxlimitespour lesystèmereformulé . . . 21
1.4.1 Condu teur parfait . . . 21
1.4.2 Conditionsentrantesouabsorbantessurle hampéle tromagnétique 22 1.4.3 Conditions auxlimitessur les orre teurs . . . 22
1.4.4 Mise en ÷uvreee tive . . . 23
1.5 Résultats numériques. . . 23
2 Inuen edela géométriedes ellulessurle omportement àbasMa h du s héma de Godunov appliqué à l'équation des ondes 27 2.1 Rappels surl'équationdesondes ontinue . . . 28
2.2 Dis rétisation de l'équation desondespar dess hémas olo alisés . . . . 29
2.3 Constru tion de hamps dis rets in ompressibles . . . 30
2.3.1 Le astriangulaire . . . 30
2.3.2 Le asre tangulaire . . . 31
2.4 Comportement en temps de lasolution . . . 33
2.4.1 Cas triangulaire. . . 33
2.4.2 Cas artésien . . . 34
2.5 Illustration numérique . . . 35
Perspe tives 37 II Constru tion de méthodes de volumes nis en dualité dis rète sur maillages bidimensionnels quel onques 38 3 Constru tion et propriétés d'opérateurs diérentiels dis rets 39 3.1 Introdu tion etnotations. . . 39
3.2 Constru tion desopérateursdiérentiels dis rets . . . 42
3.3 Propriétés desopérateurs . . . 44
3.3.1 Formules de Green dis rètes . . . 44
3.3.2 Composition desopérateurs . . . 44
3.3.3 Dé omposition de Helmholtz-Hodge . . . 44
4 Appli ation à la dis rétisationde l'équation de diusion linéaire et au système de l'éle trostatique et de la magnétostatique 46 4.1 Équation dediusion linéaire . . . 46
4.1.1 Dis rétisation . . . 46
4.1.2 Propriétés du s héma. . . 47
4.1.3 Résultats numériques. . . 49
4.2 Système de l'éle trostatique etde lamagnétostatique(problème div-rot) 53 4.2.1 Dis rétisation . . . 53
4.2.2 S hémas équivalents pour les potentiels . . . 54
4.2.3 Existen e etuni ité. . . 55
4.2.4 Conditions limitessurla omposantetangentielle du hamp . . . 55
4.2.5 Résultats numériques. . . 56
5 Appli ation à la dis rétisation des équations de Maxwell 58 5.1 É riture dus héma . . . 58
5.2 Propriétés du s héma. . . 59
5.3 Résultats numériques. . . 61
Perspe tives 67 III Analyse a priori et a posteriori pour l'équation de Lapla e dis- rétisée par la méthode de volumes nis en dualité dis rète 69 6 Analyse a priori pourl'équation de diusion etle problème div-rot 70 6.1 Appro he volumes nis. . . 71
6.2 Appro he élémentsnis . . . 73
6.3 Erreur en norme
L
2
. . . 756.4 Super onvergen e sur ertaines famillesde maillages . . . 77
7 Analyse a posteriori pourl'équation de diusion 79 7.1 Une formulede représentation de l'erreur danslanormede l'énergie . . 80
7.2 Un estimateur al ulable ete a e . . . 82
7.3 Simulationsadaptatives . . . 85
7.3.1 Adaptation pour unesolution raide maisrégulière. . . 85
7.3.2 Adaptivitépour unesolution singulière. . . 87
Perspe tives 89 IV Convergen e en norme
L
2
des méthodes de volumes nis sur maillages admissibles pour l'équation de Lapla e : ordre deux ou non? 90 8 Étude en dimension un 91 8.1 Le s héma volume ni . . . 919 Étude en dimension deux, sur maillages triangulaires et de Voronoi
asso iés 96
9.1 Les deuxs hémas volumesnis . . . 97
9.2 Estimation de l'erreur . . . 98
Perspe tives 102
Travaux présentés dans e mémoire 103
Autres travaux de l'auteur 104
Cedo umentsynthétiseunepartie destravauxdere her hequej'aimenésau
Com-missariat à l'Énergie Atomique, sur les entres de Sa lay et de Bruyères-le-Châtel, au
Fors hungszentrumdeKarlsruhe(Allemagne),ainsiqu'àl'UniversitéParis13.Lethème
quilie entre eux les travauxprésentés i i est ladis rétisation par desméthodes de
vo-lumesnisde ertaineséquationsdelaphysiqueauxquellesjemesuisintéresséau ours
demona tivité. Lesméthodesde volumesnis sont desméthodes numériques très
po-pulaires dansdivers hamps de l'ingénierie, en parti ulier en mé anique desuides, et
e pour plusieurs raisons : elles font appel à des bilans lo aux (de masse, de quantité
de mouvement, d'énergie, ...) qui ont un sens physique très on ret; elles permettent
souvent de reproduire des propriétés physiques de la solution exa te ( onservation de
ertaines quantités, prin ipe du maximum, ...), e qui leur assure une grande
robus-tesse; enn, elles peuvent être utilisées sur des maillages très généraux et sont don
appli ablesdansdes géométries tridimensionnelles omplexes. Lorsque l'on ee tueles
bilanslo auxmentionnés i-dessus, toutela di ulté estde dénir les uxsurla
fron-tière des volumes de ontrle en fon tion des in onnues du s héma. Nous verrons en
parti ulierquelanotionde onsistan eestparti ulièrement importanteetrelativement
di ile àassurerpour les uxdiusifsissus d'équationselliptiques.
La première partie de e mémoire est onsa rée à des s hémas olo alisés de type
Godunovpour des systèmes d'équationshyperboliques linéaires modélisant des
phéno-mènesde propagationd'ondes.
Le hapitre 1 résumelespubli ations[A8, P1 ,A9℄et on erne lesystèmedes
équa-tions de Maxwell, dansle adre de simulations oupléesave l'équation de Vlasov
mo-délisant les plasmas non ollisionnels. Ce travail a été ee tué lors de mon séjour de
oopérant en Allemagne, en ollaboration ave Claus-Dieter Munz, Rudolf S hneider,
Eri Sonnendrü ker etUrsula Voss. J'ai eu ré emment l'o asion de m'y intéresser de
nouveau lors detravauxmenés ave Siham Layouni, dont j'aien adré lathèse
onjoin-tementave KomlaDomelevo.L'épineuxproblèmeàtraiter,ren ontrépardenombreux
numéri iens desplasmas, onsiste à for erle hamp éle trique al ulé à satisfairelaloi
de Gauss, toutau moins de façon appro hée. En eet, la plupart desméthodes
numé-riques utilisées pour résoudre les équations de Maxwell se ontentent de résoudre les
équationsd'Ampèreet deFaraday, e système(hyperbolique) étant bien posé. Dans le
modèle ontinu,lefaitquele hampmagnétiqueresteàdivergen enulleetquele hamp
éle triquesatisfasselaloideGaussestune onséquen e de e systèmeAmpèreFaraday
et, pour le hamp éle trique, de la loi de onservation de la harge éle trique.
Néan-moins, il peut arriver que la dis rétisation du système Vlasov-Maxwell soit réalisée de
tellesorteque eliende auseà onséquen esoitbrisé,enraisonenparti ulierd'uneloi
de onservationdela hargeéle triquedéfaillantesurleplandis ret.Ilestalorsfréquent
quela simulationdérive versdes régimes physiques omplètement irréalistes, en
parti- ulierlorsque l'intervalle detemps simulé est beau oup plusimportant que les é helles
possible onsistealors à oupler l'ensemble deséquations àvérierentreelles, de façon
àlimiterlapertede ohéren e.Lafaçonlaplus onnued'agir,introduiteparBoris[15 ℄,
estd'ajouterau hampéle trique al uléparl'équationd'Ampèreune orre tion sous
laforme d'un gradient de potentiel al uléde tellesorte que le hamp éle trique total
vérie la loi de Gauss. On peut aussi agir de la même manière pour for er le hamp
magnétiqueà être à divergen e nulle. Cetteopération revient à résoudreune équation
de Poisson pour le potentiel dont dérive la orre tion, qui est par onséquent qualiée
de orre tion elliptique. La résolution répétée d'une équation de Lapla e pouvant se
révéler oûteuse,uneautreappro he,baséesurlanotiondepseudo- ourant aété
pro-poséeparMarder[74℄.Elle onsisteàinje ter ommetermesour esupplémentaire dans
l'équationd'Ampèreun termeproportionnel au gradient de l'erreur ommise sur laloi
de Gauss. On obtient ainsi une équation parabolique sur ette erreur et le pro essus
a reçu le nom de orre tion parabolique. En e qui nous on erne, et selon une idée
développée initialement dans[88 ℄,nousavonsétudiéune orre tiondite orre tion
hy-perbolique arlesystèmedeséquationsdeMaxwell,modiéespar ette orre tion,reste
hyperbolique. L'avantageprin ipal de ettefaçon depro éderestquel'onpeutintégrer
très naturellement ette modi ation dans un solveur numérique dédié aux équations
hyperboliques,etproterainsidesnombreusesavan éesque edomaine onnaît
réguliè-rement.C'est ainsiquej'ai onstruit un odede al ulspourles équationsde Maxwell,
fondé surune méthode devolumesnis olo alisés surdesmaillages non-stru turés en
dimension deuxettrois, d'ordre unpar dé entrage amont desux et d'ordre deux par
re onstru tion etlimitation éventuelle despentes, ode dans lequel j'ai introduit ette
orre tion qui a montré son e a ité lors du ouplage ave une méthode parti ulaire
pour la résolution de l'équation de Vlasov en dimension deux d'espa e. Notons que
ette orre tion hyperbolique, que nousavons montré être équivalente à une méthode
de pénalisation de la loi de Gauss dans l'équation des ondes du se ond ordre asso iée
au hampéle trique,a onnuun ertainsu èspuisqu'elleaétéreprisedansle ontexte
de la magnétohydrodynamique (voir, entre autres, [40, 70, 120 ℄), puis pour le système
Maxwell-Vlasovave unedis rétisation Galerkin dis ontinu d'ordre élevé[67 , 68℄.
Le hapitre 2résumelapubli ation [A2℄ danslaquelle,ave StéphaneDella herie et
Felix Rieper, nous étudions l'inuen e de la géométrie des ellules sur la pré ision du
s hémade Godunovdupremier ordreappliquéà l'équationdesondes àbasnombrede
Ma h. Il est bien onnu que e s héma présente de sérieux problèmes dans e régime,
en parti ulier en raison d'une erreur de tron ature du s héma qui est d'ordre
∆x/M
,où
∆x
est une longueur ara téristique des éléments du maillage etM
le nombre deMa h (rapport de la vitesse du uide sur la vitesse du son). Mais ela ne permet pas
d'expliquerpourquoi e s hémadonne desrésultatsa eptables enune dimension
d'es-pa e ni pourquoi, en deux dimensions d'espa e, les simulations sur des maillages de
quadrangles donnent des résultats atastrophiques, alors que sur des maillages de
tri-angles,lesrésultatssont làaussia eptables[99 , 101 ℄. Unepartie de l'expli ationa été
donnée par Stéphane Della herie dans un travail ré ent [42 ℄, où l'auteur travaille sur
lanotion d'équation modiée, qui, rappelons le, onsiste à retran her à l'équation aux
dérivées partielles d'origine le terme dominant dans l'erreur de tron ature du s héma
numérique utilisé (le s héma est ainsi onsistant ave l'équation modiée à un ordre
supérieur).L'auteurmontrequelapertedepré isiondus hémaestdueàune
modi a-tionde l'espa estationnairedel'équationmodiée. Pour l'équationdesondes ontinue,
etespa estationnaireestl'espa edes hamps devitesseàdivergen enulleetdes
pres-sions onstantes.Enunedimensiond'espa e,l'espa estationnairedel'équationmodiée
asso iée au s héma de Godunov est identique. En revan he, en deux dimensions
d'es-pa e,surdesmaillages dere tangles, etespa e stationnaireestprofondément modié,
puisqu'il onsiste, pour la partie vitesse, en l'espa e des hamps dont la omposante
horizontale (respe tivement verti ale) ne dépend que de la oordonnée verti ale (resp.
horizontale). Si es hamps sont bien à divergen e nulle, ils sont loin de dé rire
l'en-sembledes hamps àdivergen e nulle.La diusion extrêmement rapide dela ondition
initialevers un élément de et espa e stationnaire modié, qui en estéloigné à l'ordre
zéro en
∆x
, rée des ondes a oustiques parasites qui viennent omplètement polluerlasolution numérique. Stéphane Della herie propose alors une modi ation simple du
s héma de Godunov, dont l'équation modiée possède un espa e de hamps de vitesse
stationnaires qui orrespond exa tement aux hamps à divergen e nulle. Ce nouveau
s hémaestnommés hémabasMa hparl'auteur.Notre ontributionà etteréexiona
étédereprendrelanotiond'espa estationnairedess hémas,nonplusentravaillant sur
l'équationmodiée, notion limitéeà lagéométrie artésienne, maisen nousintéressant
dire tement au s héma numérique. Surdesmaillages de re tangles,nouspouvonsalors
prouver que le omportement du s héma de Godunov standard est identique à elui
dé ritpar l'équationmodiée:l'espa estationnaire dus hémaest omposéde hamps
devitesse dont la omposante horizontale (respe tivement verti ale) ne dépend quede
la oordonnéeverti ale(resp.horizontale).Ces hampsn'appro hentdon pas
orre te-mentl'ensembledes hampsàdivergen enulle.Deplus, les hémadiuseextrêmement
rapidementune onditioninitialeverssaproje tiondans etespa estationnairedis ret,
et rée ainsides ondes a oustiques parasites de taille
O(∆x)
. En revan he, il apparaîtque, sur des maillages triangulaires, la partie vitesse de l'espa e stationnaire asso ié
au s héma de Godunov du premier ordre est onstituée des rotationnels des fon tions
de l'espa e d'éléments nis de Lagrange d'ordre un asso ié aux n÷uds du maillage.
Les résultats d'analyse numérique usuels montrent que et espa e est une bonne
ap-proximation (à l'ordre
∆x
si le hamp de vitesse est régulier) de l'espa e ontinu deshamps de vitesse à divergen e nulle. Il existe don une façon pré ise de dis rétiser un
hamp de vitesse à divergen e nulle par un élément de et espa e stationnaire dis ret
qui assure qu'au une onde parasite ne sera réée. Nous montrons d'autre part que le
s héma bas Ma h proposé par Stéphane Della herie possède un espa e de hamps de
vitessestationnaires susamment ri he pour appro herde façon pré ise les hamps de
vitesse ontinus à divergen e nulle.Enparti ulier, dansle asd'unmaillage régulierde
re tangles,ilexiste dans etespa estationnaire dis retuneapproximationd'ordre
∆x
2
d'un hampde vitesseà divergen enulle quine rée au uneondeparasite.
La deuxième partie de e mémoire est onsa réeà la onstru tion d'opérateurs
dif-férentielsdis retssurdesmaillagesbidimensionnels relativement quel onques,en
parti- uliertrès déformésouen orenon- onformes,etàleurutilisation pourladis rétisation
d'équations aux dérivées partielles modélisant des phénomènes de diusion (équation
de Lapla e), d'éle trostatique et de magnétostatique (système divergen e rotationnel)
etd'éle tromagnétisme (équations de Maxwell) par des s hémas de type volumes nis
surmaillagesdé alés.
Ces travaux ont été motivés initialement par des problèmes liés à la mé anique
desuides (équations de type Stokes), et trouvent leur origine dans le désir de mener
l'analysenumérique d'unevariante d'uns héma onnuen mé aniquedesuidessous le
nom de s héma Marker and Cell (MAC) [57 ℄, initialement onstruit sur des maillages
de re tangles. C'est un s héma qui dis rétise la pression aux entres des re tangles et
la omposante normale de la vitesse aux milieux des arêtes. Il apparaît assez
rapide-ment que dans e s héma, la matri e liée à la dis rétisation du gradient de pression
etla matri e liée à la dis rétisation de la ontrainte d'in ompressibilité du uide sont
symétriques l'une de l'autre. Autrement dit, esdis rétisations respe tives permettent
adjoints (au signe près) l'un de l'autre. Par ailleurs, la matri e dis rétisant le
Lapla- ien ve toriel de la vitesse peut être vue omme le produit de la matri e dis rétisant
deux autres divergen es (sur des maillages dé alés par rapport à la divergen e de la
vitesse du uide) et de la matri e dis rétisant deux autres gradients (là aussi sur des
maillages dé alés par rapport au gradient de pression) et une interprétation en terme
degradients etdivergen es dis rets adjoints les uns desautres permet de mener
l'ana-lysenumérique de e s héma defaçon e a e. La tentation estalors grande de vouloir
généraliser es on epts d'opérateurs dis rets sur des maillages plus généraux que les
maillages onstitués de re tangles. Ce pas a été fran hi par Roy Ni olaides et ses
ol-laborateursqui ont développé la méthode dite des ovolumes sur destriangulations de
Delaunay [92 , 66 , 28 , 93℄. Sur e type de maillages, les in onnues ve torielles ( hamp
de vitesse, hamp éle trique, gradient de pression, ...) sont dis rétisées par leurs
om-posantes normales aux arêtes des triangles et les in onnues s alaires sont dis rétisées
aux entres des er les ir ons rits aux triangles
1
du maillage (pression, potentiel, ...)
ou aux sommets de es triangles (tourbillon). Il est alors aisé de dénir la divergen e
dis rète d'un ve teur sur ha un des triangles grâ e aux omposantes normales de e
ve teur situées sur les arêtes. De même, le gradient dis ret d'un s alaire est déni par
sa omposante normale surles arêtesgrâ e aux valeurs de e hamp dansles triangles
età l'orthogonalité desarêtes etdessegments joignant deux entres de triangles
adja- ents(on parlede maillages"admissibles").D'autrepart, onasso ieà haquen÷uddu
maillage une ellule duale obtenue en joignant les entres des triangles dont le n÷ud
onsidéréestsommet.Par onstru tionlesarêtesde es ellulesdualessontorthogonales
auxarêtesdestriangles, etles omposantestangentiellesd'un hampdeve teursur es
arêtesduales sont don exa tement les omposantes normales de e hamp de ve teur
sur les arêtes des triangles. Ce i permet don de dénir sans eort supplémentaire le
tourbillondis retd'un hampdeve teursur ha unede es ellulesduales.Enrevan he,
lorsquel'on her he à étendre es on epts sur desmaillagesplus généraux, on serend
vite ompte que l'absen e d'orthogonalité entre les arêtes du maillage et les segments
joignant les entres des mailles voisines né essite la dénition des deux omposantes
des hamps de ve teur sur les arêtes et la dénition des hamps s alaires à la fois au
entre etauxsommetsdes ellulesdu maillage.Il en estde même lorsquel'on tentede
généraliser les héma de volumes nis à quatre points pour l'équation de Lapla e [58 ℄,
dont les in onnuessont situées aux entresdestriangles, à desmaillagesplus généraux
ou à une équation de diusion anisotrope, ou en ore à une équation de diusion
non-linéaire detype
p
-Lapla ien,pour laquellele al uldu oe ient de diusion né essitela onnaissan e de la norme eu lidienne (et don des deux omposantes) du gradient
sur les interfa es entre deux éléments. C'est ette appro he que nous présentons dans
ettepartie du do ument.
Le hapitre 3 résume une partie des publi ations [A6, A7℄et on erne ladénition
etles propriétés d'opérateurs diérentiels dis rets sur maillages bidimensionnels
quel- onques.C'estuntravaildébutéave KomlaDomelevo etpoursuivi onjointement ave
SarahDel ourte, dont Komla Domelevo et moi-même avons o-en adré la thèse. Nous
dénissons de façon simple et naturelle des opérateurs divergen es et rotationnels
dis- retsàl'aidedeformulesdeGreen -Gaussappliquéessurles ellulesdumaillagesetsur
les ellulesdualesasso iéesauxn÷udsdumaillage.Ces opérateursagissentsurl'espa e
des hampsdeve teursdis retsdénissurlesarêtesprimalesetdualesasso iéeset
four-nissent desvaleurs de divergen e etde rotationnel dansles ellules primaleset duales.
Defaçonsymétrique,nousdénissons,paruneformuledeGreenetuneformulede
qua-drature appliquées aux ellules-diamants (dont les diagonales sont les arêtes primales
1
i-aprèsdénommésles entresdestriangles
et duales asso iées) des opérateurs gradients et rotationnels dis rets. Ces opérateurs
agissent sur l'espa e des hamps s alaires dénis sur les ellules primales et duales et
fournissent des hamps de ve teurs gradients et rotationnels surles arêtes du maillage
(soit, de façon équivalente, sur les ellules-diamants). Ces opérateurs ne sont pas
par-ti ulièrement originaux, puisque les opérateurs divergen es dis rètes étaient (tout au
moins impli itement) utilisés dans toutes les méthodes de volumes nis entrées sur
les ellules pour la divergen e primale, ou entrées surles sommets pour ladivergen e
duale. L'opérateur gradient dis ret avait été quant à lui déjà utilisé dans la méthode
de volumes nis dite diamant, examinée par exemple dans [32℄. Le point innovant de
notretravaila étédansunpremier temps deréaliserquel'on pouvait ombiner es
ap-pro hes pour obtenir une formulation volumes nis de l'équation de Lapla e qui mène
àuneformulationsymétriqueetuniformément oer ive,ave desgradients onsistants,
etappli able à tout type de maillage. La symétrie provient du fait que les opérateurs
gradient et divergen e sont les adjoints (au signe près) l'un de l'autre, ette propriété
nousayantinspiré lenomde"méthodesdevolumesnis endualitédis rète" (DDFV);
la oer ivitéuniformedé ouledufaitquelegradient estinje tifsurl'espa edes hamps
s alairesdemoyennesprimalesetdualesnullesetquel'on peutétablirdesinégalitésde
Poin aré dis rètes dont la onstante ne dépend pas du pas du maillage, mais
unique-ment de la régularitéde elui- i [5℄;enn la onsistan evient de e que laformuledu
gradient peutêtre obtenue de façon équivalente par deuxformules de diéren esnies
dans ha unedesdire tionsdesarêtesprimalesouduales.Ces troispointssontles
pro-priétésdé isivesquipermettent demontrer la onvergen ede lasolutionnumériquedu
s hémaverslasolutionexa tedel'équationdeLapla e.Dansundeuxièmetemps,nous
avons pumontrer que les opérateurs dis rets vérient des propriétés analogues à elles
de leur homologues ontinus, et e i toujours sur tout type de maillage : ladivergen e
dis rète des rotationnels dis rets est nulle, le rotationnel dis ret des gradients dis rets
est nul, tout hamp de ve teur déni par ses deux omposantes sur les arêtespeut se
dé omposer ommesommed'ungradient dis ret etd'un rotationnel dis ret
(dé ompo-sition de Helmholtz-Hodge dis rète). Ce i nous a permis de généraliser la théorie des
ovolumes de Roy Ni olaides à desmaillages quel onques, e qui permet d'élargir leur
hamp d'appli ation.
Le hapitre 4 résume une autre partie des publi ations [A6, A7℄. Nous dé rivons
l'utilisationde esopérateurspour ladis rétisationdel'équationdeLapla e,et elledu
problème "divergen e - rotationnel" quel'on ren ontre par exemple en éle trostatique
et en magnétostatique, et qui se dé ouple en fait en deux problèmes de Lapla e
dis-tin ts, via la dé omposition de Hodge dis rète. Les prin ipales propriétés vériées par
ladis rétisationde l'équationdeLapla eontétérappelées i-dessus.Nousmontronsde
plusdeux propriétésqui seront utilisées lorsde l'analyse numérique de e s héma dans
le hapitre6.D'unepart,les hémaDDFVpeutêtreréé ritsousuneformulation
varia-tionnelledis rèteéquivalentefaisantintervenirdesfon tions
P
1
non- onformes.D'autre
part,nousmontronsque, parmitousles uxquel'on peut al uleràpartir dugradient
à quatre points sur les ellules diamants, les ux al ulés par la méthode DDFV sont
euxqui minimisent, en un ertainsens,l'erreur vis-à-vis desuxexa ts. Les résultats
numériques présentés dans ette partie montrent que e s héma volumes nis permet
ee tivement,entreautres, detravailler surdesmaillagesnon onformesprésentant un
tauxderanementlo alarbitraire,etégalementsurdesmaillagestriangulairesdeplus
enplus plats.
Le hapitre 5, qui résume l'arti le [A5℄, est lefruit d'une ollaboration ave Siham
LayounietFrançoisHermeline.Cedernierestégalementàl'originede etypedes hémas
Nous appliquons les opérateurs du hapitre 3 et un s héma saute-mouton en temps à
la dis rétisation des équations de Maxwell et montrons que le s héma obtenu retient
lespropriétés agréablesdus hémade Yee[119 ℄ etdus héma ovolume,qu'il généralise
à des maillages quel onques. Tout d'abord, le hamp éle trique al ulé par l'équation
d'Ampère dis rétisée vérie la loi de Gauss dis rète à ondition que les densités de
ourantetde hargeéle triquesvérientlarelationde onservationdela hargedis rète;
nousindiquons omment dis rétiser densités de ourant etde harge pour qu'il en soit
ainsi.Deplus, enl'absen e de termes sour es, les héma ainsiobtenu onserve (ou fait
dé roîtreselonletypede onditionsauxlimites)uneénergieéle tromagnétiquedis rète.
Enn, on peut montrer que, sous une ondition de type CFL, ette énergie est une
forme quadratique dénie positive du hamp éle tromagnétique al ulé, e qui assure
lastabilité
L
2
du s héma. Cette ondition CFL faitintervenir lagéométrie des ellules
primales, duales et diamants et dégénère vers la stabilité du s héma de Yee lorsque
lemaillage initial est un maillagede arrés. Nous présentons des résultats numériques
surdes maillages non- onformes, très déformés, déformés aléatoirement et même
non- onvexes. Il est intéressant de remarquer que les isovaleurs des hamps obtenus sont
tout-à-faitsemblables quelquesoit lemaillage, etqueles héman'est don pasdu tout
sensibleà larégularitéde elui- i, equi onstitue unavantage indéniable.
Notons par ailleurs que l'appro he en dualité dis rète a onnu un ertain su ès,
puisqu'elle a été reprise et étendue à d'autres modèles. Citons par exemple la
diu-sionnon-linéaireave opérateursdetypeLeray-Lions[5℄,la onve tion-diusion[34℄,la
dérivediusion etletransportd'énergie [24 ℄,l'éle tro ardiologie [35℄.
La troisièmepartie de e mémoire est onsa rée àl'analyse numérique a priorieta
posterioridu s héma DDFVappliqué à l'équationde Lapla e, ommeprésentédans le
hapitre 4.
Le hapitre 6 résumeune autre partie desarti les [A6, A7℄ et on erne l'analyse a
prioridus hémaDDFVappliquéàl'équationdeLapla eave des onditionsauxlimites
non homogènes de Diri hlet sur une partie de la frontière et de Neumann sur l'autre.
Nousdistinguons deux te hniques permettant d'obtenir des estimations d'erreur entre
lasolution numérique dus héma etla solution exa tede l'équation lorsque elle- iest
régulière. Dans un premier temps, nous ee tuons une analyse "au sens des volumes
nis";pour elanousutilisonslapropriétéde meilleureapproximationdesux
démon-tréeau hapitre 4 pour prouverla onvergen e desux al ulés parlaméthode DDFV
àl'ordreunennorme
L
2
surdesmaillagesgénéraux,sousl'hypothèsequelesanglesque
forment les diagonalesdes ellules-diamants soient minorés uniformément par unangle
stri tementpositifetindépendantdumaillage.Deplus,nousremarquonsquelorsqu'une
ellule-diamant estun parallélogramme,le gradient utilisé danslaméthodeest égalau
gradient pon tuel aupointde on oursdesdiagonalesde la ellule pour toutpolynme
d'ordre deux. Cettepropriété de onsistan eàl'ordre deux permetde montrer que sur
ertainstypesdemaillagesdont presquetoutes les ellules-diamantssontdes
parallélo-grammes,nousobtenons la onvergen e desgradients al ulés vers lesgradients exa ts
à l'ordre un et demi. Dans un deuxième temps, nous ee tuons une analyse "au sens
desélémentsnis"etutilisonspour elalefait,démontréau hapitre 4,quelaméthode
DDFVpeutêtreinterprétée,à unelégèremodi ation duse ondmembreprès, omme
une méthode d'éléments nis non- onformes. L'utilisation du se ond lemme de Strang
permetalorsde s inderl'erreur endeuxparties:uneerreur dited'interpolation, etune
erreurditede onsistan e.Nousavonspumontrerque esdeuxerreurstendentverszéro
àl'ordreunsous deshypothèsestrès faiblessurlarégularité dumaillage; e i explique
enparti ulier que le s hémase omporte bien surdesmaillages dont les éléments sont
très aplatis, très déformés, ou sur desmaillages non onformes possédant desrapports
deranementlo auxarbitraires.Enn,unete hniquededualitédetypeAubin-Nits he
permetde prouverla onvergen eàl'ordreunennorme
L
2
delafon tionélémentsnis
onstruiteàpartirde lasolutiondus héma, et esurdesmaillagesgénéraux. Laraison
pour laquelle l'ordre deux n'est pas obtenu par ette te hnique de dualité est le fait,
mentionné i-dessus, que le membre de droite dans la formulation variationnelle
équi-valenteau s héma n'est pasexa tement elui qui aurait été obtenu dans une véritable
méthode d'élémentsnis. Enrevan he, et ordredeux en norme
L
2
estobtenu sur des
maillages dont presque toutes les ellules-diamants sont des parallélogrammes et si le
se ond membre de l'équation de Lapla e est susamment régulier. Nous reviendrons
sur etteproblématique danslaquatrièmepartie de e do ument.
Le hapitre 7 résume l'arti le [A4℄ dans lequel, ave Yohan Penel et Yann
Rosen-baum,nousnoussommes intéressésàl'analyse a posterioridu s hémaDDFVappliqué
à l'équation de Lapla e. Cette question est en eet légitime : nousavons onstruit un
s héma permettant de travailler surdes maillages non onformes pouvant être ranés
de manière arbitraire et don de façon adaptée au problème onsidéré; en ore faut il
pour ela disposer d'un ritère able qui permette d'indiquerà l'utilisateur où raner
en priorité. Grâ e à la (presque) équivalen e de la méthode DDFV ave une méthode
d'élémentsnis, nouspouvonsutiliserdesoutils devenus lassiquesdansleste hniques
d'estimations a posteriori pour les éléments nis. Deux di ultés prin ipales
appa-raissent dans le adre de laméthode DDFV. Tout d'abord, lefait que laméthode soit
non- onformené essited'introduireune dé ompositionde Helmholtz-Hodgede l'erreur
omme ela est proposé dans [3, 39 , 90℄. La partie onforme de ette dé omposition
donne naissan e à des termes lassiques dans l'estimateur, liés aux sauts de la
om-posante normale du gradient aux travers des arêtes des ellules-diamants. La partie
non- onforme de ette dé omposition donne naissan e à des termes moins lassiques,
liésauxsauts de la omposante tangentielle du gradient.La se onde di ulté tient au
fait que la méthode DDFV utilise deux maillages (le primal et le dual) sur lesquels
l'équation de Lapla e est intégrée. Ce deuxième point se traduit par le fait que
l'esti-mateur total est une sommed'estimateurs liés aumaillage primal etd'estimateurs liés
aumaillagedual. Or, lors d'unpro essusderanement adaptatif, 'estsurle maillage
primal que l'utilisateur possède un ertain ontrle. Dans la pratique, les estimateurs
duauxsontredistribuéssurles ellulesprimalesquiinterse tentles elluleduales
orres-pondantes, ande former unestimateur"agrégé" qui va êtreee tivement utilisé pour
leranement. Dans tout le pro essus d'obtention desestimateurs, nousnous sommes
atta hésàobtenirunebornesupérieure omplètement al ulable, 'est-à-direnefaisant
pasintervenir de onstantesin onnues, omme 'est en orefréquemment le as dansle
adredesélémentsnis(voir ependant[21 ℄,[111 ℄)etaussipré isequepossible,ande
nepastropdégraderl'e a itédel'estimateur(rapportentrel'estimateuretlavéritable
erreur).Nousdonnonsdeuxtypesderésultatsnumériques. Lepremier on erneune
so-lutionanalytique régulièremaisprésentant detrès fortesvariations lo ales.Nousavons
utilisé des maillages de arrés non- onformes dont le ranement lo al peut atteindre
2
8
× 2
8
.Dans e as,leranement uniformeetleranement adaptatif fournissent des
ordresde onvergen e asymptotiquement dumême ordre, maisleranement adaptatif
permetd'obtenirdeserreurs beau oupplusfaiblespour unmême nombred'in onnues.
Lese ondtest on erneune solutionprésentantune singularitéde oin.Dans e as, le
ranement uniforme ne permetpas d'obtenir une onvergen e ave l'ordre optimal en
fon tiondunombred'in onnuesdus héma; ependant,leranement adaptatifpermet
deretrouver etordreoptimal.
Laquatrièmeetdernièrepartiede emémoire est onsa réeàlaquestiondel'ordre
de onvergen e en norme
L
2
d'unedis rétisationvolumes nis.
Cette question peut sembler urieuse aux personnes habituées aux éléments nis :
alorsquelelemmed'Aubin-Nits he permetdemontrer ette onvergen e àl'ordredeux
en norme
L
2
(Ω)
lorsque la méthode utilisée pour l'approximation est la méthode des
élémentsnis
P
1
deLagrangeoudeCrouzeix-Raviartsurmaillagestriangulaires,lorsque
lese ondmembredel'équationdeLapla eestlui-mêmedans
L
2
(Ω)
etqueledomaine
Ω
est onvexe, ettequestionresteassezlargementouvertedansle adredesvolumesnis.
Lesseuls résultatsrelativement omplets on ernent laméthode desvolumeséléments
nis entréssurlesn÷udsd'unmaillagetriangulaire,lorsqueles ellulesdualesasso iées
aux n÷uds sont les ellules duales bary entriques, d'une part, et, d'autre part, le as
desvolumesnis entrés sur les ellules, lorsque elles- isont desre tangles, etqueles
pointsde ontrle hoisisàl'intérieurde eux- isontleursmilieux.Danslepremier as,
l'ordre deux en norme
L
2
est ee tivement obtenu sous la ondition susante que le
se ondmembre de l'équationde Lapla e soitdans
H
1
(Ω)
,voir[27, 50 ℄. Danslese ond
as, elaaétédémontrésousdiverseshypothèsesderégularitédelasolutionexa te(
C
4
dans[53 ℄ et
H
3
(Ω)
dans[79 ℄). Toutefois, le asdesvolumesnis entrés surles ellules
sur des maillages admissibles généraux, ainsi que le as des volumes nis entrés sur
lesn÷uds,surlemaillagedeVoronoi asso ié,sont en orenon résolus.Ma ontribution
on ernant e thème de re her he a étédouble.
Le hapitre 8 résume l'arti le [A3℄, dans lequel j'ai étudié ette question en une
dimensiond'espa e, pour les héma entrésurles ellules.Pour ela, j'aiutilisé une
re-présentationdessolutionsexa tesetappro hées,àl'aidedefon tionsdeGreen ontinues
etdis rètes,respe tivement.Grâ eàl'expressionsimplede esfon tionsdeGreen,ilest
possibled'obteniruneformuleexa tepourl'erreur sur ha unedes ellulesdumaillage.
Cette expression permet de déduire des résultats d'approximation en norme
L
∞
, etdon en norme
L
2
(dis rètes). Sous la onditionsusante que ladonnée de l'équationdeLapla esoitdans
H
1
(Ω)
,età onditionde hoisirlespointsde ontrle asso iés aux
ellules omme étant les entres de elles- i, alors etteerreur estee tivement d'ordre
deux. En revan he, j'ai donné deux exemples montrant que si au moins l'une de es
deux onditions n'estpasremplie, alors l'ordredeuxpeut êtreperdu. La ondition que
ladonnée de l'équation de Lapla e soit dans
H
1
(Ω)
est don la même que pour le as
des volumes éléments nis évoqués i-dessus : ela peut être interprété omme étant
dûau fait qu'une fon tion ayant ette régularité est bien appro hée lo alement par sa
moyenne.D'autrepart, onpeutsedemanderquelestl'intérêtde onsidérerunpointde
ontrle asso iéàune ellulequi soitdiérent dumilieu de elle- i. Celatient à l'étude
de la dimension deux (et trois) : quel est don le milieu d'un triangle? Pour la
mé-thode desvolumes nis entrés sur les ellules appliquée à des maillages triangulaires,
lepoint de ontrle hoisi dansle but obtenir des maillages admissibles, surlesquels
le ux à deux points est onsistant, est le entre du er le ir ons rit au triangle. Le
hoix de es points permetil d'obtenir l'ordre deux? Par ailleurs, qu'en est il pour la
méthode des volumes nis entrés sur les n÷uds, lorsque l'on utilise les maillages de
Voronoi asso iés?
Le hapitre 9résume l'arti lesoumis [A1℄,danslequel mase onde ontribution sur
ethèmedere her he aétéde ombiner lessolutionsappro héesissuesd'unepartdela
méthodedesvolumesnis entréssurlestrianglesd'unmaillagedonné,lorsquelespoints
de ontrle hoisissont les entres des er les ir ons ritsauxtriangles, etd'autre part
delaméthode desvolumes nis entrés surles n÷uds dumaillage, lorsque lesvolumes
de ontrle sont les ellulesde Voronoiasso iéesà es n÷uds.Cette ombinaisonest la
fon tion de type éléments nis évoquées dans le hapitre 6,ane par ellule-diamant.
La ombinaison desdeux s hémas évoqués i-dessus en un seul s héma DDFVpermet
d'utiliser les résultats du hapitre 6. Il est alors possible de montrer que la fon tion
re onstruite onverge à l'ordre deux en norme
L
2
, sous la ondition susante que lese ond membre de l'équation de Lapla e soit
H
1
, et que le domaine de al ul soit
polygonal onvexe. La démar he est d'utiliser la quasi-équivalen e du s héma DDFV
obtenuave une méthoded'élémentsnisnon- onformes, etde poursuivreensuiteave
lamême te hnique de dualité que dansle lemme d'Aubin-Nits he.Cependant, omme
nousl'avonsdéjàexpliqué, noussommes onfrontésau faitquelaméthodeDDFVn'est
pasexa tementuneméthoded'élémentsnis,etquelese ondmembreyestlégèrement
diérent.Letraitement de etermesupplémentaire est ependanttrès di ile,et,dans
le as qui nous intéresse, nous pouvons on lure à l'ordre deux en norme
L
2
sous la
ondition susante de régularité du se ond membre évoquée i-dessus. Le fait que le
pointde ontrle danslestrianglessoitéquidistant dessommetsde elui- i,ainsiquele
faitqueles ellulesdiamantssoientsymétriques parrapportauxmédiatri es desarêtes
dumaillage, sontdeuxpointsfondamentaux delapreuvede ette onvergen eàl'ordre
Constru tion et analyse de s hémas
volumes nis de type Godunov pour
des systèmes hyperboliques linéaires
Approximation par volumes nis
olo alisés du système de Maxwell
ave orre tion hyperbolique
1.1 Les équations de Maxwell et les problèmes liés à leur
dis rétisation
Lamodélisationdephénomèneséle tromagnétiquesafréquemmentre oursàla
réso-lutionnumériquedusystèmeinstationnairedeVlasov-Maxwellentroisdimensions
d'es-pa edans desgéométries omplexes. Les équations de Maxwell dans levide s'é rivent
delafaçon suivante
∂E
∂t
− c
2
∇ × B = −
j
ε
0
,
(1.1)∂B
∂t
+
∇ × E = 0 ,
(1.2)∇ · E =
ρ
ε
0
,
(1.3)∇ · B = 0 ,
(1.4)où
E, B, ρ
etj
,représententrespe tivementle hampéle trique,l'indu tionmagnétique, ladensité de harge et ladensité de ourant. Par ailleurs, la permittivité éle triqueε
0
etlaperméabilité magnétiqueµ
0
sont reliées àla vitessede lalumière parε
0
µ
0
c
2
= 1
.
Dans le adre de l'intera tion ave des parti ules hargées de harge
q
et de massem
enrégimenon- ollisionnel,ladensitéde hargeetladensitéde ourantsont reliées àla
fon tionde distribution
f
desparti ulesdansl'espa e desphases par lesrelationsρ(x, t) :=
Z
R
3
f (x, v, t)dv
etj(x, t) :=
Z
R
3
f (x, v, t)vdv.
(1.5)La fon tion de distribution desparti ules vérie quant à elle l'équation de Vlasov que
l'oné ritde lafaçon suivante, en régimenon relativiste
∂f
∂t
+ v
· ∇
x
f +
q
m
(E + v
× B) · ∇
v
f = 0.
(1.6)Comme on peut le onstater en prenant la divergen e de l'équation d'Ampère (1.1) et
orre tion hyperbolique
pour avoirune solutionau systèmede Maxwell que
ρ
etj
vérient larelation suivante,ditede ontinuité,ou de onservation de la harge:
∂ρ
∂t
+
∇ · j = 0 ,
(1.7)équationvériéelorsque
ρ
etj
sontdonnéespar(1.5), ommeonpeuts'en onvain reenintégrant (1.6) sur l'espa e des vitesses.Inversement, lorsque (1.7) est vériée, il sut
deprendreladivergen e de(1.1) pour onstaterque(1.3)estvériée pour tout
t > 0
siellel'est à
t = 0
.En e sens,onpeutdireque l'équationde Gaussestune onséquen ede l'équation d'Ampère, de l'équation de onservation de la harge, et du fait que la
divergen e d'unrotationnel est nulle.
Cependant,lorsque l'ons'intéresse àladis rétisationde l'équationdeVlasovpar la
méthode(PIC)[13 ,65℄, quirestelaméthodedesimulation numériquede etteéquation
la plus populaire en ore de nos jours malgré l'émergen e des simulations eulériennes
(voir les arti les [36 , 37, 105 ℄ et leurs référen es), il est bien onnu que les diérentes
approximationsetinterpolationsutiliséesdans etteméthodeontpour onséquen eque
l'équationde onservation dela hargen'est en général plusvériée defaçon exa teau
niveaudis ret. Par ailleurs,toujoursauniveaudis ret, ilsepeutqueladivergen e d'un
rotationnel nesoit pasnon plusexa tement nulle.De e fait, laloi deGaussn'est plus
une onséquen e de l'équation d'Ampère, et il est onnu depuis longtemps qu'ignorer
toutsimplementlaloideGaussetnerésoudrequeleséquations(1.1),(1.2)(systèmequi
restebienposé)résulteendessimulationsquiperdenttoutsensphysique,enparti ulier
en temps long, ar le hamp éle trique al ulé etla densitéde harge ne vérient plus
laloide Gauss(mêmede façon appro hée).
Plusieurs stratégiesontétéélaboréespour fairefa eà e problème. La premièreest
detenterderemédier aux auses duproblème:ilfautalorssavoir onstruire des
dis ré-tisationsdesopérateursauxdérivéespartiellesquirespe tentlapropriété
∇ · (∇×) = 0
, etdesdensitésde hargeetde ourantéle triquesquivérientune onservationdis rètedela harge.Lapremièrepropriétéestvériéeparles hémadeYeeetsesgénéralisations
àdesmaillages présentant despropriétés d'orthogonalité (voirRemarque 3.2page 40).
Unese onde généralisation surdesmaillages bidimensionnels quel onquesestproposée
dansle hapitre 5. En e qui on erne la se onde propriété, laplupart destravauxont
porté sur des maillages de re tangles. Nous pouvons iter les travaux [48 , 107 , 115 ℄,
dont une omparaisonet ertainesextensionsontétéproposéesdanslathèsedeRégine
Barthelmé[10 ℄.Surdesmaillagesquel onques omme euxutilisésdansle hapitre 5,il
estégalement possiblede onstruire des ouples dedensitéde hargeetde ourant
véri-ant une équationde onservation de la hargedis rète,mais e i n'est simple qu'ave
desinterpolationsduplus basordre (detype "NearestGridPoint"), equi enrestreint
l'utilisation en raison du bruit numérique engendré. Pour plus de détails, on pourra
onsulterlathèse de SihamLayouni[78 ℄
Lase onde stratégie onsiste à orriger eserreurs,en faisant ensortequele hamp
éle tromagnétique al ulé in ne vérie, de façon exa te ou appro hée selon les
dié-rentes méthodes,les équations (1.1) et(1.3).
Lapremièrede esméthodesaétéformuléeparBoris[15 ℄etestbaséesurunpotentiel
orre teur :le hampéle trique total
E
tot
est lasommedu hampE
ev
al ulé à partirdes équations d'évolution (1.1) et (1.2), et du gradient d'un potentiel al ulé de telle
sorteque le hamp total vérie bienlaloi deGauss:
E
tot
= E
ev
− ∇Φ
et∇ · E
tot
=
ρ
ε
0
,
orre tion hyperbolique
equi impliquelarésolution d'uneéquationde Lapla e
−∆Φ =
ε
ρ
0
− ∇ · E
ev
,
e qui peut être oûteux en terme de temps de al ulet malaisé à paralléliser. Assous
et al. [7℄ ont proposé une implémentation de ette méthode dans un adre éléments
nis en onsidérant la loi de Gauss omme une ontrainte à l'équation d'Ampère et
en interprétant le potentiel orre teur omme le multipli ateur de Lagrange asso ié à
ette ontrainte. Par ailleurs, les auteurs in orporent la ontraintedans laformulation
variationnelle de l'équation du se ond ordre vériée par le hamp éle trique via une
méthode de pénalisation, e quifournit le systèmesuivant (é ritsous saformeforte)
∂
2
E
∂t
2
− c
2
∇(∇ · E) + c
2
∇ × (∇ × E) − ∇
∂Φ
∂t
=
−
c
2
ε
0
∇ρ −
1
ε
0
∂j
∂t
,
(1.8)∇ · E =
ρ
ε
0
.
(1.9)And'éviterlarésolutiondel'équationdePoissonquerequiert laméthodedeBoris,
Marder [74℄ a proposé d'ajouter un pseudo- ourant dans l'équation d'Ampère, e qui
fournitla orre tion suivante
E
n+1
tot
= E
n+1
ev
+
∆t
χ
∇
∇ · E
n
ev
−
ρ
n
ε
0
.
Parailleurs,Langdon[77 ℄aproposéunevariantede etteappro hequi onsisteàévaluer
l'erreurdans laloide Gaussau pasdetemps
n + 1
plutt qu'aupasde tempsn
:E
n+1
tot
= E
n+1
ev
+
∆t
χ
∇
∇ · E
n+1
ev
−
ρ
n+1
ε
0
.
Langdona montréque ette méthode revient exa tement àee tuerune itération d'un
solveurdeJa obipourlarésolutiondel'équationdeLapla eimpliquéedanslaméthode
deBoris.Ilestdon possibled'itérerla orre tion pour obtenirun hampéle triquequi
serappro he de elui obtenu par laméthodede Boris.
Une méthode équivalente a été utilisée dans un ontexte volumes nis ave des
s hémas dont l'ordre peutmonter jusqu'à trois surdes maillages stru turés [43℄.Dans
etarti le, une étude de stabilité a été menée pour pré iser omment hoisir le pasde
tempsetle paramètre
χ
en fon tion dupasd'espa e.Il aétéremarqué dansles arti les[A9, 87℄queles appro hesdeBoris etdeMarder
peuvent s'exprimer sous la forme d'unsystème de Maxwell modié, et que e système
modiépeutêtreàsontourgénéralisépourin lureunetroisièmeméthodede orre tion,
quiest ellequenousavonsdéveloppéedanslesréféren es[A8,P1,A9℄etquenousallons
détailler à présent : il s'agit d'une méthode qui préserve le ara tère hyperbolique du
système,etque l'on peut don implémenter aisément dansun ontextevolumes nisà
orre tion hyperbolique
1.2 Les équations de Maxwell généralisées
Nous é rivons i i le système de Maxwell généralisé. Pour des densités de harge et
de ourant donnés
ρ
etj
,nousé rivonsleséquations suivantes∂E
∂t
− c
2
∇ × B + χc
2
∇Φ = −
j
ε
0
,
(1.10)∂B
∂t
+
∇ × E + γ∇Ψ = 0 ,
(1.11)1
χ
D(Φ) + ∇ · E =
ρ
ε
0
,
(1.12)1
γc
2
D(Ψ) + ∇ · B = 0 .
(1.13) LesnouvellesvariablesΦ(x, t)
etΨ(x, t)
sont introduitesdanslesystèmededépartan de oupler(1.1)et(1.3)d'unepartet(1.2)et(1.4)d'autrepart.Lesnouvellesvariablesetles onstantes
χ > 0
etγ > 0
vontavoirdessigni ations(etdon desunités)diérentesselon le hoix de l'opérateur
D
. Dans e qui suit, nous nous ontentons de dé rire lesdiérentes orre tions on ernant le hampéle trique (Équations (1.1) et(1.3)) ar la
violation de l'équation de onservation de la harge (1.7) n'inuen e qu'indire tement
le hampmagnétique.Toutefois,lemêmetype dedis ussionpeutêtremené on ernant
la orre tiondu hampmagnétique.
Prenons la divergen e de (1.10) et exprimons la dérivée temporelle de
∇ · E
enutilisant l'équation (1.12).Nous obtenons
∂
D(Φ)
∂t
− χ
2
c
2
∆Φ =
χ
ε
0
∂ρ
∂t
+
∇ · j
− χc
2
∇ · (∇ × B).
(1.14)Cetteéquationsur
Φ
montre bienqu'à ondition de hoisir orre tement les onditionsauxlimites et/ouinitiales sur ette variable, elle- i reste nulle si la onservation de la
harge estassuréeetsi
∇ · (∇×) = 0
.La formulation de l'équation (1.3) sous forme de ontrainte introduite par Assous
et al. est obtenue en hoisissant
D(Φ) ≡ 0
. L'équation (1.14) est alors elliptique etΦ
est un potentiel orre teur qui assure que le hamp éle trique al ulé vérie bien la
loi de Gauss. Une se onde possibilité est de hoisir
D(Φ) ≡ Φ
, e qui orrespond àl'appro he proposée par Marder. Dans e as, l'équation (1.14) est parabolique et les
erreurs ontenuesdanslemembre de droite sont diusées.
Enn, unautrepossibilitéestde hoisir
D(Φ) ≡ ∂Φ/∂t
.Dans e as,leserreursnu-mériquessonttransportéesendehorsdudomaine de al ulàlavitesse
χc
.Enee tuante hoix, le système de Maxwell reformulé (1.10)(1.13) est stri tement hyperbolique.
Nous le nommerons SMPH (Système de Maxwell Purement Hyperbolique). Un
ingré-dientimportant danslapratiquepour leSMPHserale hoix des onditions auxlimites
surles diérentes variables.Nous en reparlerons dansle paragraphe 1.4Finalement,si
nous onsidérons ladérivéetemporelledel'équation(1.10), quenousluiajoutons le
ro-tationneldel'équation(1.11)multipliéepar
c
2
(ensupposantque
∇ × (∇Ψ) = 0
)etquenousluiretran honslegradientde l'équation(1.12) multipliéepar
χ
2
c
2
,nousobtenons
une équation des ondes du se ond ordre pour le hamp éle trique, dans laquellela loi
deGauss(1.3) est pénalisée ave unfa teur
χ
2
c
2
:∂
2
E
∂t
2
+ c
2
∇ × ∇ × E − χ
2
c
2
∇∇ · E = −
1
ε
0
∂j
∂t
−
χ
2
c
2
ε
0
∇ρ .
C'est exa tement e qui est fait (ave
χ = 1
), en plus de la orre tion elliptique dansorre tion hyperbolique
de Assouset al[7 ℄ (voir lesystème (1.8)(1.9)). Onpeut don dire que laformulation
développéedans etarti leestdoublement orrigée,puisqu'elle omporteune orre tion
elliptique omme nousl'avonsexpliqué plus haut, etqu'elle intègre une orre tion
hy-perboliqueparlebiaisdelapénalisationdelaloideGaussdansl'équationdesondesdu
se ond ordre sur le hamp éle trique (voir aussila dis ussion menée dans l'arti le [69 ℄
oùune formulationmoindres arrésest proposée).
1.3 Approximation numérique par volumes nis
Pour ee tuerl'approximation numérique duSMPHpar volumesnis surdes
mail-lagesarbitraires, ilestpratique de l'é riresous forme onservative. Posons
u
= (E
1
, E
2
, E
3
, Ψ, B
1
, B
2
, B
3
, Φ)
T
= (E
T
, Ψ, B
T
, Φ)
T
et,pour
k = 1, 2, 3
,f
k
(u) =
K
k
u
oùles matri es
K
k
∈ R
8×8
sontdonnées par
K
k
=
0
c
2
M
k
M
T
k
0
(1.15) aveM
1
=
0
0
0 χ
0
0
1 0
0
−1 0 0
γ
0
0 0
, M
2
=
0 0
−1 0
0 0
0
χ
1 0
0
0
0 γ
0
0
, M
3
=
0
1 0
0
−1 0 0 0
0
0 0 χ
0
0 γ
0
.
(1.16)Nousavons alors
∂u
∂t
+
3
X
k=1
∂f
k
(u)
∂x
k
= g .
(1.17)Leterme sour e de l'équationde onservation (1.17) estdonné par
g
=
−
1
ε
0
j
1
, j
2
, j
3
, 0, 0, 0, 0,
−χρ
T
ettient ompteà présent nonseulement deladensitéde ourant,maiségalement de la
densitéde harge.
Nous supposons dans la suite que le domaine de al ul
Ω
est partitionné en unmaillagede ellules
(T
i
)
i∈[1,N]
,dontlevolumeestnoté|T
i
|
.Lafrontière∂T
i
est onstituée deσ
i
fa esA
j
,desurfa e|A
j
|
,oùj
par ourtV (i)
,l'ensembledesindi esdesfa esdeT
i
. La normale extérieure àT
i
sur lafa eA
j
est notée parn
ij
. Nous her hons à al ulerune approximation de la valeur moyenne
u
n
i
de la solutionu(x, t)
surT
i
aux instantst
n
= n ∆t
,où∆t
est lepas de temps, déterminé par une ondition de type CFL pouruns héma expli ite.
Pourlasolutionnumériquedusystèmeinhomogène(1.17),nousappliquonsun
split-tingdutermesour eàlaStrang[106 ℄,etnous onsidéronsdon danslasuiteuniquement
la résolution des équations de onservation homogènes asso iées (système (1.17) dans
orre tion hyperbolique
nis. Elle débute don par l'intégration du système homogène sur l'élément
d'espa e-temps
T
i
× [t
n
, t
n+1
]
.En appliquant laformule de Green, nous obtenons une équation
d'évolution exa tequis'é rit
u
n+1
i
= u
n
i
−
∆t
|T
i
|
σ
i
X
j=1
G
n+1/2
i,j
,
(1.18) oùleuxG
n+1/2
i,j
àtraverslafa eA
j
estdonné parG
n+1/2
i,j
=
1
∆t
Z
t
n+1
t
n
Z
A
j
A
ij
u(σ, t)dσdt,
(1.19)lamatri e
A
ij
étant dénieparA
ij
=
3
X
k=1
K
k
(n
ij
)
k
.
Uns hémanumériquefondésur(1.18)est omplètementdéterminédèsquel'onsedonne
uneapproximationdu ux
G
n+1/2
i,j
en fon tiondesin onnues(u
i
)
i∈[1,N]
dis rétisant les valeursmoyennes deu
.Pour ela,nousavonsutilisé late hnique lassique qui onsisteà résoudre un problème de Riemann unidimensionnel dans la dire tion normale à
A
j
,extérieurement à
T
i
:nousrésolvons∂u
∂t
+
A
ij
∂u
∂ξ
= 0,
(1.20)ave omme ondition initiale
u(ξ, t = 0) = u
i
siξ < 0
etu(ξ, t = 0) = u
r
siξ > 0,
(1.21) oùr
est l'indi e de la elluleT
r
voisine àT
i
à travers la fa eA
j
. SiA
j
est sur∂Ω
, la elluleT
r
estune ellule tivedontnouspré iseronslerledansleparagraphe onsa réaux onditionsaux limites.
Pour exprimersimplementles al ulsmenantàlasolutionduproblèmedeRiemann
(1.20)(1.21), dénissons
p
, un ve teur orthogonal àn
ij
(rebaptisén
dans e qui suitpour plus de lisibilité) et dénissons
q
= n
× p
. Bien sûr, le hoix dep
(et don deq
) n'est pasunivoque,maisnousverrons quelasolutionduproblèmede Riemann n'endépend pas. Lamatri e
A
ij
pouvant être diagonaliséede lafaçon suivanteA
ij
=
RΛR
−1
ave , ennotant0
= (0, 0, 0)
T
,R =
c p
c q
c p
−c q 0
0
c n c n
0
0
0
0
c
−c
0
0
q
−p −q
−p n
n
0
0
0
0
0
0
0
0
1
−1
,
lamatri edesve teurspropres de
A
ij
,orre tion hyperbolique
lamatri ediagonale desvaleurspropresde
A
ij
etR
−1
=
1
2c
p
T
0
c q
T
0
q
T
0
−c p
T
0
p
T
0
−c q
T
0
−q
T
0
−c p
T
0
0
T
1
c n
T
0
0
T
−1
c n
T
0
n
T
0
0
T
c
n
T
0
0
T
−c
,
la solution du problème de Riemann se ramène à la solution d'un système de huit
équationsde transportlinéairesdé ouplées
∂v
∂t
+ Λ
∂v
∂ξ
= 0
ave omme onditions initiales
v(ξ, t = 0) = v
i
siξ < 0
etv(ξ, t = 0) = v
r
siξ > 0,
lorsquel'on aposév
=
R
−1
u
.Compte tenudes signesdeséléments de
Λ
(voir (1.22)), la solutionde e problèmeestdonnéepar
v
ir
:= v(ξ = 0, t) =
1
2c
p
· E
i
+ c q
· B
i
q
· E
i
− c p · B
i
p
· E
r
− c q · B
r
−q · E
r
− c p · B
r
Ψ
i
+ c n
· B
i
−Ψ
r
+ c n
· B
r
n
· E
i
+ c Φ
i
n
· E
r
− c Φ
r
pourt > 0 .
(1.23)Enexprimant
u(ξ = 0, t) =
Rv(ξ = 0, t)
eten tenant ompte deségalitésa
× n = (a · q)p − (a · p)q
et(a
× n) × n = −(a · p)p − (a · q)q ,
(1.24)pour toutve teur
a
∈ R
3
,nouspouvonsexprimerla solutiondu problèmede Riemann
initial(1.20)(1.21) sous laforme
u
ir
:= u(ξ = 0, t) =
1
2
[(E
i
+ E
r
) + c(B
i
− B
r
)
× n + c(Φ
i
− Φ
r
)n]
1
2
[(Ψ
i
+ Ψ
r
) + c(B
i
− B
r
)
· n]
1
2c
[
−(E
i
− E
r
)
× n + (Ψ
i
− Ψ
r
)n + c(B
i
+ B
r
)]
1
2c
[(E
i
− E
r
)
· n + c(Φ
i
+ Φ
r
)]
.
(1.25)En appro hant
u(σ, t)
dans (1.19) par la formule (1.25) prise au pas de tempsn
, onobtient à partirde(1.18) un s héma dupremier ordrequi s'exprime souslaforme
u
n+1
i
= u
n
i
−
∆t
|T
i
|
σ
i
X
j=1
|A
j
|A
ij
u
n
ir(i,j)
,
où
r(i, j)
estl'indi e dela ellule voisine deT
i
au travers del'arêtej
.Onpeutobtenirdess hémasd'ordreplusélevéenutilisantdeste hniquesdetypeMUSCL[108℄,WENO
orre tion hyperbolique
1.4 Conditions aux limites pour le système reformulé
Un point important à remarquer avant toute étude détaillée des onditions aux
limites est que le SMPH possède huit ara téristiques, quatreentrantes etquatre
sor-tantes, omme l'indiquent les signes des valeurs propres de la matri e
A
ij
(voir Eq.(1.22).Ilyadon quatre onditionsauxlimitesàimposer, ontrairement ausystèmede
Maxwell initial, dans lequel on peut vérier que sur les six ara téristiques, deux sont
entrantes, deux sortantes, etdeuxde valeurpropre asso iée nulle,etpour lequel,don ,
seulesdeux onditions auxlimites sont àimposer.
Considéronsune ellule
T
i
dontl'unedesfa esA
j
estsituéesurleborddudomainede al ul.Nousutilisonsunete hnique lassiquequi onsisteàdénirune ellule"fantme"(d'indi etoujours noté
r
) situéede l'autre té delafa eA
j
,danslaquelle nousallonspres rire des valeurs
u
r
de telle sorte que la solution (1.25) du problème de Riemann,quiestlavaleurde
u
utiliséepour al ulerlesuxsurleborddeT
i
vérieles onditionsaux limites que l'on souhaite appliquer. Puisque
u
ir
=
Rv
ir
, etau vu de l'expression(1.23) de ette quantité, il faut et il sut don pour ela de pres rire, parmi les huit
omposantes de
u
r
,lesquatre ombinaisons linéaires
p
· E
r
− c q · B
r
−q · E
r
− c p · B
r
−Ψ
r
+ c n
· B
r
n
· E
r
− c Φ
r
,
(1.26)qui sont les variables onservatives asso iées aux ara téristiques entrantes. On peut
remarquerquepuisque
p
etq
sontdesve teursindépendants,imposerlesdeuxpremièresomposantes dans(1.26) revient àimposer
(p
· E
r
)q
− c(q · B
r
)q
− (q · E
r
)p
− c(p · B
r
)p ,
equi, omptetenu desrelations (1.24), revient à imposer
(E
r
− cB
r
× n) × n.
1.4.1 Condu teur parfait
Une tellesurfa e est ara térisée par
E
× n = 0
(1.27)et
B
· n = 0 .
(1.28)Notons que pour le système de Maxwell non orrigé, il est traditionnel de onsidérer
que la relation (1.28) est une onséquen e de la relation (1.27) ombinée à l'équation
(1.2).NousallonsvoirquepourleSMPH,larelation(1.28) nepeutpasêtre onsidérée
ommeune onséquen e de larelation (1.27).
Ené rivant quelasolution
u
ir
du problèmede Riemann doitvérierles onditions(1.27)et(1.28), nousobtenons
E
ir
× n =
1
2
[(E
i
+ E
r
)
× n + c((B
i
− B
r
)
× n) × n] = 0
soit(E
r
− cB
r
× n) × n = −(E
i
+ cB
i
× n) × n
(1.29)orre tion hyperbolique d'unepartet
B
ir
· n =
1
2c
[(Ψ
i
− Ψ
r
) + c(B
i
+ B
r
)
· n] = 0
soitΨ
r
− cB
r
· n = Ψ
i
+ cB
i
· n
(1.30)d'autre part, et nous avons don imposé les trois premières omposantes de (1.26). Il
restedon àimposerladernière, equiseradis utédansleparagraphe1.4.3.Ilest lair
d'autrepart quepuisquela relation(1.30) fait intervenirlavariable
Ψ
,au ontrairede larelation(1.29), elle-làne peutpasêtre une onséquen e de elle- i.1.4.2 Conditions entrantes ou absorbantes sur le hamp
éle troma-gnétique
Ces onditions s'é rivent
(E
− cB × n) × n = (E
d
− cB
d
× n) × n,
oùles hamps
E
d
etB
d
sontdes hampspres ritssurlafrontière.Le asparti ulieroùE
d
= 0
etB
d
= 0
orrespond aux onditions absorbantes dites de "Silver-Müller". Ené rivant que lasolution
u
ir
du problème de Riemann vérie la ondition i-dessus, ontrouve
(E
r
− cB
r
× n) × n = (E
d
− cB
d
× n) × n .
(1.31)Dans e as, nous avonsdon imposéles deux premières omposantes de (1.26). Nous
devonsimposerles deuxdernières.
1.4.3 Conditions aux limites sur les orre teurs
Nous menons i i la dis ussion sur le hamp
Φ
, une dis ussion semblable pouvantêtre menée pour le hamp
Ψ
. Notons toutefois que dans le as du ondu teur parfait(paragraphe1.4.1)seule reste une onditionsur
Φ
à imposer.Nousallonsenvisagertroispossibilités.Lapremièrepossibilitéestdi tée parla
solu-tion ontinuedusystèmedeMaxwellinitial:pour ettesolution,nousavonsévidemment
Φ = 0
danstoutledomaine de al uletsursafrontière. ImposerΦ
ir
= 0
revient àΦ
ir
=
1
2c
[(E
i
− E
r
)
· n + c(Φ
i
+ Φ
r
)] = 0
soit
E
r
· n − cΦ
r
= E
i
· n + cΦ
i
.
(1.32)Unese onde possibilitéestdepres rire une onditionauxlimitesabsorbantes en
impo-santque " equientreest nul", soit
E
r
· n − cΦ
r
= 0 .
(1.33)Cette possibilité est toutefois à manier ave pré aution, ar on s'éloigne alors de la
solution ontinue du problème de Maxwell, pour laquelle
Φ = 0
. La relation (1.33) nefourniraunebonneapproximationde ettesolution ontinue quesi elle- iesttelleque
E
· n
estnul(ou petit)surlafrontière. Notonsque elaserale as si ettefrontièreestunefrontière tive servant à délimiter unepartie nie de
R
3
,le hamptendant vers
0
àl'inni.
Une dernièrepossibilitéestd'é rire une onditionabsorbantepour