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Principales évolutions apportées par le cahier des charges PAPI 3 au regard du cahier des charges PAPI 2

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Academic year: 2022

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Principales évolutions apportées par le cahier des charges PAPI 3 au regard du cahier des charges PAPI 2

Mise à jour le 27 avril 2017

Modalité d’application du nouveau cahier des charges

▪ Le CC PAPI 3 est applicable aux dossiers PAPI reçus pour instruction en préfecture à compter du 1er janvier 2018.

Présentation du dispositif et articulation PAPI / DI

▪ La durée des PAPI reste limitée à 6 ans maximum.

▪ Le CC PAPI 3 s’adresse aux territoires à enjeux exposés aux inondations quelle qu’en soit la nature : débordement de cours d’eau, ruissellement pluvial, submersion marine, remontée de nappe phréatique, crue rapide ou torrentielle, à l’exclusion des inondations dues aux débordements de réseaux. La prise en compte globale des différents aléas inondations auquel est soumis le territoire considéré est encouragée.

▪ « La consistance attendue des dossiers de PAPI doit être proportionnée aux enjeux de territoires et aux impacts de ces programmes. (p.4)

▪ Dans le CC PAPI 2, l’outil PAPI était présenté comme « un dispositif de transition devant préparer la mise en œuvre de la directive inondation ». Avait ainsi été attribuée aux PAPI seconde génération l’ambition de « préfigurer » les outils de mise en œuvre de la direction inondation. Dans le CC PAPI 3, l’outil PAPI constitue désormais « la déclinaison opérationnelle privilégiée des SLGRI ». « En tant que mode de déclinaison opérationnelle des SLGRI, ils participent pleinement à la mise en œuvre de la DI ».

▪ Le CC PAPI 3 précise que les projets des collectivités territoriales hors TRI continueront à pouvoir prétendre à la labellisation PAPI.

Gouvernance / compétence GEMAPI – Annexes 1 et 2

▪ L’autorité qui détient la compétence GEMAPI pour gérer les systèmes d’endiguement et/ou les aménagements hydrauliques concernés par les actions du PAPI doit être clairement identifiées.

→s’agissant des créations de système d’endiguement ou d’aménagement hydrauliques, seule l’autorité compétente GEMAPI peut demander l’autorisation « loi sur l’eau » pour son système d’endiguement et/ou ses aménagements hydrauliques. Cette autorité GEMAPI doit donc être maître d’ouvrage de ce type d’opération inscrite au PAPI.

→jusqu’au 31 décembre 2019, s’agissant des ouvrages qui étaient gérés par une personne publique avant le 28 janvier 2014 (hors digues Etat), la maîtrise d’ouvrage des travaux prévus dans le dossier PAPI peut, à défaut de l’être directement par l’autorité GEMAPI, être assurée par cette personne publique. Dans ce cas, le système d’endiguement et/ou aménagements

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hydrauliques concernés doivent être remis en gestion à l’autorité GEMAPI au plus tard lors de la réception des travaux. L’action de l’ancien gestionnaire cesse obligatoirement au profit de l’autorité GEMAPI à compter du 1er janvier 2020.

L’objectif affiché du projet de CC PAPI 3 est donc très clairement une mobilisation des acteurs exerçant ou ayant vocation à exercer la compétence GEMAPI.

▪ La structuration de la gouvernance du PAPI reste la même, à savoir : une structure pilote clairement identifiée, un partenariat entre les représentants des maîtres d’ouvrage locaux et de l’État, organisé autour d’un comité de pilotage et d’un comité technique.

Montage du dossier

– PAPI d’intention

Le passage par un PAPI d’intention devient la règle : « Un porteur de projet ne pourra pas déposer pour labellisation un dossier de PAPI sans avoir préalablement mis en œuvre un PAPI d’intention » (p. 12).

▪ Exception est faite si « les démarches antérieures menées sur ce territoire, telles que SLGRI, SAGE, PAPI précédent ou autres, ont permis d’assurer une connaissance du territoire approfondie vis-à-vis du risque inondation et des dispositifs de protection existants et d’identifier et de mobiliser les parties prenantes ». Il appartient au porteur de projet d’apporter, dans son dossier, les justifications nécessaires au dépôt direct d’un PAPI, sen sachant que le principe général d’une dépôt préalable d’un dossier de PAPI d’intention demeure a priori.

▪ Il est rappelé que le PAPI d’intention a pour objectif la constitution du dossier de candidature PAPI. Le dossier devra être constitué en ce sens.

Les éléments constitutifs du dossier PAPI d’intention sont listés dans le cahier des charges, ainsi que les actions auxquelles doivent conduire le PAPI d’intention (p.10-12).

– Construction de la stratégie et du programme d’actions, justification et traçabilité des choix

▪ Les projets de PAPI seront nécessairement issus d’une réflexion intégrant une pluralité de facteurs (coût, efficience hydraulique, efficacité socio-économique, impacts environnementaux et paysagers…). Aussi, le porteur de projet doit assurer la traçabilité et la justification des choix opérés, tout au long de l’élaboration du programme, notamment dans le cadre du processus de concertation et de consultation du public.

▪ La transparence dans les critères et les choix doit être assurée le plus en amont possible dans la définition du programme d’actions, dans un esprit de co-construction avec les parties prenantes du territoire, au travers du processus de concertation et de consultation du public. L’objectif est de faciliter l’acceptabilité locale des actions, notamment de travaux et d’aménagement, et la sécurisation des autorisations administratives ultérieures à la labellisation.

▪ Il convient, dès la conception de la stratégie et du programme d’action, d’identifier les enjeux, contraintes et opportunités du territoire. Cela doit permettre de dégager des synergies possibles dans une perspective de développement durable. Par exemple, les milieux naturels peuvent constituer des atouts pour gérer les risques d’inondation (mobilisation des zones humides, des zones de mobilité des cours d’eau, des marais rétro-littoraux…). Les actions répondant au double enjeu de lutte contre les inondations et de gestion des milieux aquatiques sont à privilégier.

D’autres part, les travaux prévus peuvent avoir un impact sur ces milieux naturels sensibles, qu’il conviendra d’envisager le plus en amont possible (cf. partie analyse environnementale).

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Le diagnostic doit permettre de prendre la mesure du risque et d’identifier les priorités d’actions : il constitue un outil d’aide à la décision à destination des acteurs locaux pour éclairer leur réflexion sur le choix de la stratégie du PAPI la plus adaptée aux problèmes identifiés et aux contraintes locales. La première phase d’élaboration de la stratégie consiste à sélectionner les zones d’intervention et à définir des priorités. La seconde phase consiste à analyser les moyens disponibles et les contraintes à prendre en compte.

Le processus de définition de programme final est itératif. Les différentes études et réflexions menées pour définir le programme d’actions (ACB/AMC, analyse environnementale, recherche de solutions alternatives éventuellement) peuvent conduire à réinterroger les objectifs définis par la stratégie.

– Consultation du public et concertation

▪ L’élaboration du PAPI fera l’objet d’une consultation du public. Le porteur de projet est libre de définir les modalités de cette consultation, dont l’objectif est d’assurer une participation effective du public à la définition du projet de PAPI (mise à disposition du dossier et recueil des observations pendant une période suffisante, réunions publiques à des étapes clefs de l’élaboration du projet…).

▪ Le porteur de projet assurera le recueil des observations du public. Il rédigera un rapport synthétisant les observations du public et indiquant les suites qu’il donne à ces observations, en les justifiant.

▪ L’ensemble des parties prenantes (collectivités locales, habitants, activités économiques dont profession agricole, associations environnementales…) devra être associé tout au long de l’élaboration du projet de PAPI et de sa mise en œuvre. La façon dont la concertation avec les collectivités et les populations concernées sera organisée devra faire l’objet d’une réflexion préalable et d’une description précise dans le dossier de candidature du PAPI d’intention, puis du PAPI.

Contenu du dossier

Les pièces suivantes sont attendues, en sus des éléments constitutifs d’un dossier PAPI 2 (diagnostic, stratégie, programme d’actions, ACB/AMC, analyse environnementale) :

– note de synthèse relative à la consultation du public,

– une note relative à la stratégie d’intégration du risque dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme,

– une note de planification des travaux et des différentes étapes préalables,

– une note proposant une méthode de suivi et d’évaluation de la réalisation du programme, – un résumé non technique du dossier PAPI.

– Diagnostic

Les grandes thématiques à aborder restent les mêmes, à savoir : la caractérisation de l’aléa inondation (avec a minima la proposition de 3 scénarios d’inondation) ; une analyse des enjeux exposés aux inondations et de la vulnérabilité du territoire ; le recensement et l’analyse des ouvrages de protection existants ; l’analyse des dispositifs existants.

▪ En sus, il est demandé la réalisation d’une étude historique permettant de disposer de la chronologie des événements et de l’évolution des enjeux territoriaux. Les données collectées dans le cadre de cette étude historique seront à saisir dans la BDHI.

▪ L’analyse de vulnérabilité est élargie à l’ensemble du territoire du projet de PAPI, et non seulement au périmètre d’impact hydraulique des ouvrages (pour mémoire, en PAPI 2,

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l’identification et l’analyse des enjeux étaient en général réalisées dans le cadre de l’ACB, qui prenait comme périmètre celui de l’impact hydraulique des aménagements testés. Ces éléments étaient alors repris dans le diagnostic).

Est demandée une estimation chiffrée des enjeux situés en zone inondation selon chacun des événements fréquents, moyens et extrêmes : population, population en zone basse inondable, habitat, activités économiques (dont agriculture), infrastructure (équipements publics, réseaux...).

Pour évaluer la vulnérabilité du territoire, le porteur de projet devra proposer une description synthétique de chacune des thématiques définies dans le guide relatif au référentiel national de vulnérabilité aux inondations. Cette description pourra se faire sur la base d’indicateurs, dont le choix est laissé à la libre appréciation du porteur de projet. Le porteur de projet assurera le suivi de ces indicateurs en vue du bilan de la mise en œuvre du PAPI.

– Stratégie

cf. partie construction de la stratégie et du programme d’actions, justification et traçabilité des choix

Cette partie décrira, à partir du diagnostic de la situation et des objectifs poursuivis, le programme d’actions.

Cette partie devra présenter l’ensemble du processus de réflexion ayant conduit au choix du porteur du PAPI du programme d’actions retenu, vis-à-vis notamment des opérations de travaux et d’aménagement (sélection des zones d’intervention, définition des priorités, mobilisation des fonctionnalités naturelles des milieux humides, coût des aménagements, efficience hydraulique et efficacité socio-économique (évaluées au travers des ACB, AMC), évaluation du niveau d’adaptabilité aux enjeux et aux objectifs, impacts environnementaux et paysagers (analyse environnementale), proposition éventuelle de solutions alternatives...)

▪ Une analyse de variantes devra être réalisée par le porteur de projet et intégrée à l’ACB dans le cas où la VAN d’un groupe d’opérations structurelles s’avérait négative (p.28).

▪ Une cartographie adaptée à l’échelle du territoire sera élaborée afin de mettre en évidence la complémentarité des actions prévues pour l’atteinte d’un objectif de protection d’une zone donnée, notamment pour ce qui concerne les axes 5,6 et 7.

– Programme d’action

▪ Le programme d’actions se voudra global, transversal, balayant l’ensemble des 7 axes du cahier des charges (ceux-ci restant inchangés), avec une recherche d’équilibre entre les axes. Une attention particulière sera portée sur la complémentarité des actions prévues pour l’atteinte d’un objectif de gestion du risque sur une zone donnée.

► Axe 4 – prise en compte du risque inondation dans l’urbanisme

▪ Une note relative à la stratégie d’intégration du risque dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme doit être rédigée par le porteur de PAPI en lien avec les collectivités compétentes en matière d’urbanisme (cf. partie stratégie d’intégration du risque dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme – annexe 5)

▪ Une liste d’exemples d’actions concrètes liées à l’urbanisme et à l’aménagement, pouvant être intégrées dans l’axe 4 du programme d’actions, est proposée en annexe 5

► Axe 5 – réduction de la vulnérabilité

▪ Est suggérée, en plus des diagnostics de vulnérabilité sur les habitations, les entreprises et les

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bâtiments publics, la réalisation de diagnostic de vulnérabilité des réseaux (assainissement, énergie...). Ces diagnostics pourront conduire à l’identification de travaux à entreprendre (étant rappelé que les travaux sur les réseaux ne sont pas éligibles au FPRNM), ainsi que des mesures organisationnelles permettant de gérer la crise et favoriser le retour à la normale (tels les plans de continuité d’activité, eux aussi non éligibles au FPRNM car relevant de l’axe 3 du PAPI).

► Axe 6 et 7

→ ouvrages hydrauliques au regard du décret digue du 12 mai 2015 – annexe 1

▪ Les opérations de création d’ouvrages hydrauliques ou de travaux sur des ouvrages existants devront s’inscrire pleinement dans la logique du décret digue du 12 mai 2015, qui identifie 2 familles d’ouvrages :

→ les systèmes d’endiguement, comprenant un ensemble de digues (ainsi que tout ouvrage nécessaire à son bon fonctionnement : vannes, stations de pompages...), routes, voies ferrées...

permettant la protection d’un territoire contre les crues. Les systèmes d’endiguement sont définis en référence à un niveau de protection et à une zone protégée.

les aménagements hydrauliques qui permettent de stocker provisoirement des écoulements afin d’éviter des débordements de cours d’eau en crue sur le territoire devant être protégé.

À noter : Un territoire donné peut être protégé soit à l’aide d’un système d’endiguement, soit à l’aide d’un aménagement hydraulique, soit par une combinaison de ces moyens de protection.

Dans tous les cas, c’est la zone protégée pour un niveau de protection donné qui est au centre de la réglementation.

Dans le dossier PAPI, devra être explicitée la constitution du système d’endiguement et/ou des aménagements hydrauliques pour les ouvrages concernés (existants ou à créer), ainsi que leurs principales caractéristiques réglementaires : devra être vérifiée la complétude du système, compte tenu du niveau de protection envisagé, de la zone à protéger et des différents éléments constitutifs du système, ainsi que les impacts hydrauliques des travaux et du système d’endiguement et/ou des aménagements hydrauliques.

Les travaux sur digues prévus dans le PAPI doivent désormais s’inscrire pleinement dans une logique de mise en place de systèmes d’endiguement au sens de l’article R562-13 du CE.

Par ailleurs, afin de bénéficier des crédits FPRNM, les aménagements hydrauliques et les systèmes d’endiguement faisant l’objet de travaux dans le cadre du PAPI et satisfaisant aux critères de l’article R214-113 du CE devront, ultérieurement à la labellisation du PAPI, être classés au titre de la rubrique 3.2.6.0 du tableau annexé à l’article R214-1 du CE.

▪ Les coûts prévisibles relatifs à la gestion, la surveillance et l’entretien annuel de l’ouvrage sont à intégrer au dossier. Un coût d’entretien annuel égal à 3 % de la valeur des ouvrages neufs peut, dans le cas général, être considéré comme un montant minimum. Ces coûts résultent d’obligation réglementaires et ne sont pas éligibles au FPRNM.

▪ Le dossier loi sur l’eau devra comporter un document « décrivant l’organisation mise en place pour assurer l’exploitation de l’ouvrage, son entretien et sa surveillance en toutes circonstances, notamment les vérifications et visites techniques approfondies, le dispositif d’auscultation, les moyens d’informations et d’alerte de la survenance de crues et de tempête conformes aux prescriptions fixées par l’AP autorisant l’ouvrage.

Un niveau d’étude au moins avant-projet est fortement recommandé lorsque des enjeux sensibles sont identifiés, tels que des enjeux environnementaux : zone Natua 2000, espèces protégées, réserve nationale… ou patrimoniaux : sites classés… ou fonciers : contexte urbain contraint, domaine public maritime…

→ gestion des écoulements

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▪ Les porteurs de projets rechercheront des solutions intégrant une stratégie de ralentissement dynamique. Les actions concourant au ralentissement des écoulements sont multiples et peuvent faire l’objet de combinaison (y compris avec des actions de l’axe 7) : rétention des eaux à l’amont, restauration des champs d’expansion de crues (dont les zones humides), aménagement de zones de sur-inondation, revégétalisation des berges, reméandrage des cours d’eau, restauration des zones de mobilité des cours d’eau… Ces actions sont, en général, incluses dans les SDAGES et subventionnées par les agences de l’eau.

cf. guide « Prise en compte des fonctionnalités des milieux humides dans une approche intégrée de la prévention des inondations »

→ sur-inondation et étude agricole

▪ Il est demandé qu’une étude agricole soit réalisée, accompagnant les projets créant une sur- inondation, permettant d’évaluer les impacts de ce type d’action sur l’activité agricole.

Seront notamment indiqués le nombre d’hectares de culture surinondés selon les types de culture et les temps de retour des inondations avant/après projet. Les zones de surinondation pour la crue de projet seront délimitées par une cartographie adaptée. Les fichiers SIG délimitant ces zones seront mis à disposition des services de l’État.

▪ Un protocole devra être élaboré pour indemniser les préjudices causés par les aménagements de la collectivité porteuse du projet.

cf. guide « Prise en compte de l’activité agricole et des espaces naturels dans le cadre de la gestion des risques d’inondation – volet espaces naturels »

→ ruissellement pluvial

▪ Le cahier des charges rappelle la distinction claire à faire entre : gestion du ruissellement pluvial (non éligible au FPRNM) et gestion des inondations par ruissellement liées à des pluviométries exceptionnelles.

▪ Dès lors que l’aléa ruissellement est identifié dans le diagnostic comme pouvant causer des dommages significatifs (cf. PAPI situés sur l’arc méditerranéen), la réalisation de zonages pluviaux doit être prévue par les communes ou leur EPCI.

– ACB/AMC – annexe 4

▪ Une AMC doit obligatoirement être réalisée quand le coût total d’un groupe d’opérations structurelles cohérentes d’un point de vue hydraulique est supérieur à 5M d’euros HT.

▪ Pour les opérations structurelles cohérentes d’un point de vue hydraulique, d’un montant compris entre 2M et 5M d’euros HT, seule l’ACB est obligatoire (les autres critères non monétaires de l’AMC sont facultatifs).

▪ Pour les groupes d’opérations structurelles d’un montant inférieur à 2 M d’euros HT, une justification économique des travaux sera prévue, en évaluant le montant des investissements par habitant protégé, ainsi que le montant des investissements rapporté aux montants des dommages estimables et/ou constatés par le passé.

▪ Les opérations structurelles concernés sont les travaux, ouvrages ou aménagements qui modifient l’aléa. Des opérations de restauration d’endiguement sans augmentation du niveau de protection d’origine, ou des opérations visant uniquement la stabilisation de berges de cours d’eau (protégeant des enjeux) ne sont pas des opérations structurelles. Les opérations de restauration d’endiguement sans augmentation du niveau de protection d’origine donneront lieu à une ACB/AMC une fois la méthode nationale publiée pour ce type d’opération.

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▪ Une analyse de variantes devra être réalisée par le porteur de projet et intégrée à l’ACB/AMC dans le cas où la VAN d’un groupe d’opérations structurelles s’avérerait négative (p.28).

▪ Une attention sera portée quant à la justification du périmètre d’étude. Le pétitionnaire fournira une cartographie permettant de localiser les aménagements prévus, ainsi que le périmètre de l’analyse (pour rappel, une AMC est à réaliser pour chaque groupe d’opérations structurelles cohérents du point de vue hydraulique).

▪ 4 scénarios d’aléa devront être étudiés (3 pour l’ACB) : – le scénario d’événement engendrant les premiers dommages ; – le scénario de dimensionnement des ouvrages ;

– le scénario de fin d’impact de l’ouvrage ;

– un scénario extrême, de période de retour millénal

▪ Pour le scénario de référence et pour chaque scénario d’aménagements, une cartographie des enjeux exposés affichant les hauteurs d’eau sera produite.

▪ Les indicateurs quantitatifs, qualitatifs, monétaires et non monétaires seront à évaluer.

▪ L’analyse de sensibilité reste aussi à fournir.

– Analyse environnementale – annexe 3

▪ Le format de la note est inchangé : il est attendu une quinzaine de pages, organisées en 4 parties :

– état des lieux du territoire sous l’angle des enjeux naturels et des paysages

– évaluation des conséquences potentielles des travaux et aménagements sur l’environnement – justification des travaux et aménagements au regard de leurs conséquences potentielles résiduelles

– gouvernance et concertation

▪ L’objet de l’analyse environnementale est d’évaluer, dès la conception du programme d’actions et le cas échéant, de façon itérative, les impacts sur les milieux naturels des aménagements et travaux envisagés. L’analyse environnementale montrera comment, dans une logique de gestion intégrée du territoire, il a été tenu compte, lors de l’élaboration du projet de PAPI, des milieux naturels et des paysages.

▪ En identifiant les éléments naturels pouvant présenter un intérêt pour la prévention des risques d’inondation et sur lesquels le porteur peut s’appuyer pour développer des solutions pertinentes en matière de réduction de l’aléa, l’analyse environnementale peut aider le porteur de projet dans sa réflexion stratégique et dans ses choix d’aménagement.

– Stratégie d’intégration du risque dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme–

annexe 5

▪ Une note relative à la stratégie d’intégration du risque dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme devra être rédigée par le porteur de PAPI, en lien avec les collectivités compétentes en matière d’urbanisme. Cette note devra être conforme à la note de cadrage annexée au cahier des charges.

La note comprendra une trentaine de pages, et respectera le plan suivant : présentation des choix retenus en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire (échelle SCoT ou intercommunale) ; concertation (plus spécifiquement dans le cadre de l’axe 4 du PAPI)

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Le programme de réalisation ou de révision des PPRN devra être rappelé, en portant une attention particulière aux PPRN relevant de l’ancienne procédure (PSS...) : leur pertinence au regard des connaissances actuelles sera justifiée.

La présentation des choix retenus en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme, compte tenu des opérations prévues dans le projet de PAPI et de l’existence des PPRN, s’attachera à rendre compte du devenir des zones protégées par des digues et des aménagements hydrauliques.

– Planification des opérations

▪ Le programme d’actions doit intégrer les contraintes de temps relatives aux procédures et étapes ultérieures à la labellisation du PAPI : autorisations « loi sur l’eau », Natura 2000, espèces protégées, marchés publics, acquisitions foncières, mise en place de mesures compensatoires… Il doit également tenir compte, le cas, échéant, du délai nécessaire à l’approbation d’un PPR (en cours ou à réaliser) qui conditionnerait l’attribution de subvention au FPRNM.

▪ Est demandé un échéancier prévisionnel des travaux et des différentes étapes préalables (phasage des démarches administratives, notamment patrimoniale et environnementales, et technique, stratégie foncière, enquête publique, mise en place d’éventuelles mesures compensatoires...)

En anticipant l’ensemble des démarches préalables à la réalisation des travaux programmés, le porteur de projet identifiera les facteurs de risques dans la conduite du PAPI et s’assurera de la faisabilité technique et administratives des actions imparties (limité à 6 ans).

Éligibilité au FPRNM

▪ Le label PSR est supprimé, par conséquence, « tous les projets d’aménagements ou de travaux liés à des systèmes d’endiguement ou à des aménagements hydrauliques au sens du décret digue du 12 mai 2015 et réclamant des subventions du FPRNM doivent désormais être inclus dans un PAPI ».

Exception est faite à cette règle, pour les opérations de confortement de système d’endiguement sans augmentation du niveau de protection d’origine, d’un montant inférieur ou égale à 2 millions d’euros HT.

▪ Les travaux de stabilisation de berges permettant de protéger des enjeux bien identifiés sont éligibles au FPRNM (rappelant néanmoins que les travaux d’entretien des berges ne sont pas éligibles).

▪ Concernant le ruissellement pluvial, le FPRNM peut participer au financement d’ouvrages ou d’aménagements permettant de ralentir les ruissellements relevant de la gestion des inondations par ruissellement liés à des pluviométries exceptionnelles, et non d’actions relevant de la gestion du ruissellement pluvial (rappelant que le financement des réseaux d’eau pluviale est également exclu).

▪ Le financement des actions du PAPI reste conditionné à la prescription ou l’approbation de PPRN sur les communes bénéficiaires des études/ aménagements.

▪ Les travaux de réduction de la vulnérabilité pour les biens à usage d’habitation et à usage mixte restent uniquement finançable s’ils sont rendus obligatoires par le PPRN approuvé.

▪ L’assistance à maîtrise d’ouvrage, destiné au porteur de PAPI ou de PAPI d’intention (recrutement d’un prestataire extérieur au porteur pour aide à la constitution du dossier de PAPI et

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aide à la conduite du projet dans son ensemble) est financé à hauteur de 50 %.

▪ Le taux de financement pour les repères de crue varie désormais en fonction de la prescription ou de l’approbation d’un PPRN : 40 % pour un PPRN prescrit ; 50 % pour un PPRN approuvé.

▪ Le taux de financement pour l’acquisition prévention de biens exposés à des risques (suppression de biens isolés situés en zone d’expansion de crue) varie désormais en fonction de la prescription ou de l’approbation d’un PPRN : 40 % pour un PPRN prescrit ; 50 % pour un PPRN approuvé.

Procédures instruction, labellisation, avenant, articulation avec le PAPI existant

▪ Les PAPI d’intention et les PAPI d’un volume financier inférieur à 3M d’euros HT sont labellisés par l’instance de bassin. Les PAPI d’un volume financier supérieur ou égal à 3M d’euros sont labellisés par la commission Mixte Inondation.

▪ Une modification d’un PAPI conventionné ne remettant pas en cause l’économie générale du programme initial donne lieu à la signature d’un avenant simple, selon les conditions du cahier des charges qui était applicable lors de sa labellisation.

▪ Une modification remettant en cause l’économique général du programme initial doit faire l’objet d’un avenant soumis à une nouvelle labellisation dans le cadre du cahier des charges PAPI 3 (quel que soit le cahier des charges qui était applicable au PAPI lors de sa labellisation).

Suivi des PAPI

Le suivi des PAPI sera fait via : – le renseignement de l’outil Safpa

– la mise à jour d’indicateurs de suivi relatifs à la réalisation des différentes actions du programme – la mise à jour d’indicateurs relatifs à la vulnérabilité du territoire (cf. diagnostic)

▪ Un bilan à mi-parcours devra être réalisé

▪ L’achèvement du PAPI devra donner lieu à un bilan qualitatif et quantitatif, qui s’appuiera sur les indicateurs relatifs à la réalisation des actions, ainsi qu’à ceux relatif à la vulnérabilité du territoire.

Références

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