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PACA Arboriculture

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Academic year: 2022

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Arboriculture

n°11 20 Mai 2020

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PACA

AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO

Secteurs Basse Durance (13 / 84) et Alpin (04 / 05) Climatologie :

Climatologie de la quinzaine écoulée

Pommier / Poirier :

Stades phénologiques : chute physiologique en cours ou terminée Tavelure: période à risque se poursuit

Feu Bactérien : surveiller les nouvelles sorties de symptômes Carpocapse: éclosions en cours (dép.13-84)

Puceron cendré / mauve : régulation par les auxiliaires en cours Oidium: présence fréquente

Hoplocampe :chute des fruits piqués

Tordeuse orientale: début du vol de 2èmegénération Puceron lanigère : migration vers bois de 2 ans Acariens : remontée de population à surveiller Zeuzère : début du vol attendu

Punaises :à surveiller, éclosions en cours

Poirier :

Psylle du poirier : 1ères larves de 2èmegénération (13-84) Phytopte des galles rouges:migration en cours

Septoriose: 1ères taches en secteur Basse Durance sur Guyot

Cerisier :

Stades phénologiques :Récolte en coursBurlat

Drosophila suzukii:Augmentation de la pression attendue fin semaine Pucerons noirs: présence de foyers

Monilia Fruits: dégats sur Burlat Mouche de la cerise: poursuite du vol Cylindrosporiose: période de risque

Toutes espèces :

Campagnols :surveillance en jeunes vergers Pou de San José : migration imminente

REGLEMENTAIRE

Liste Biocontrole du 17 avril 2020 Référents filière & rédacteurs

Myriam BERUD

Station d’Expérimentation La Pugère m.berud@lapugere.com

Olivier SIMLER

Domaine Expérimental La Tapy osimler@domainelatapy.com

Directeur de publication André BERNARD

Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Provence Alpes-Côte

d’Azur

Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1

contact@paca.chambagri.fr

Supervision DRAAF

Service régional de l’Alimentation PACA

132 boulevard de Paris 13000 Marseille

Tous les bulletins consultables BSV Arbo PACA Abonnez vous ! http://www.bsv-paca.fr

(2)

Températures :

La 1ère décade de Mai était excédentaire de 2,5°C pour les minimales et les maximales ;

la 2ème décade est pour l'instant excédentaire de 0,5°C pour les mini mais déficitaire de près de 2°C pour les maxi.

Pluie :

Encore une quinzaine bien pluvieuse. Le total pluviométrique du mois de Mai atteint 40 à 125 % de la normale en plaine, 95 à 150 % dans les Alpes.

Un peu de grêle localement (Charleval, Orgon) le 16/05.

Réserves en eau du sol : ces pluies ont permis une très belle recharge hydrique du 1er mètre de sol.

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Pommier Poirier

Tavelure du pommier et du poirier (Venturia inaequalis / pyrina)

Observations du 5 au 18 mai 2020

Des contaminations généralisées ont eu lieu en tous secteurs suite aux épisodes pluvieux sur la période du 10 au 17-18 mai.

Sorties de taches :

Dans les Alpes, les 1ères taches de tavelure en verger, issues de la contamination du 19 avril, ont été observées sur le secteur de Laragne au 7 mai.

En secteur Basse Durance, les 1ères taches sur fruits en pommier (Gala) ont été observées (secteur Sénas). Des taches sur feuilles sont régulièrement présentes en vergers de pommiers sensibles ou ayant eu un défaut de protection. La sortie de taches des contaminations du 10 mai est attendue à partir du 19 mai.

En poirier Williams certains vergers ont déjà atteint 10% de feuilles et fruits touchés, ce qui est inquiétant à ce stade avant la fin des contaminations primaires.

Observations biologiques à partir du lit de feuilles tavelées (pommier) suivi en secteur Basse Durance : de fortes projections de spores ont été enregistrées entre le 10 et 17 mai, elles sont en diminution par rapport aux épisodes de début mai mais restent significatives.

Modélisation tavelure (rABCD Roubal /Inoki®) : En cours de saison, comme déjà signalé, les sorties des modèles n’étaient pas cohérents avec les suivis biologiques, sans doute en lien avec un hiver très doux et une période de sec en find’hiver. Au 18 mai en secteur Basse Durance, les modèles annoncent 1 à 2% de spores encore à murir. Ce sont les suivis biologiques en cours qui nous informeront sur la fin des contaminations primaires.

Analyse de risque

Le risque de contamination persistejusqu’à la fin de la maturation des dernières spores et de leur projection sauf pour les variétés RT et peu sensibles.

Rester vigilantjusqu’à la projection des dernières spores, en suivant attentivement les prévisions météorologiques.

Les prochaines précipitations pourront projeter des spores et induire une contamination selon les températures et duréesd’humectation.

La gestion des parcelles vis-à-vis de la tavelure vise à limiter l’installation de la maladie pendant la période des contaminations primaires.

Méthode alternative

Mesures prophylactiques : à prévoir pour l’automne hiver 2020-2021. Cf. BSV n°2/2020

Secteur Basse Durance (13 et 84) et Alpin (04 et 05)

Photo : Taches de tavelure du POMMIER sur fruits et feuilles (source LA PUGERE)

Photo : Taches de tavelure du POIRIER sur fruits et feuilles (source LA PUGERE) Risque tavelure en

secteur Basse Durance sur vergers sans tache

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Oïdium ( Podosphaera leucotricha)

Observations

du

5 au 18 mai 2020

Des repiquages (contaminations secondaires) sur feuilles sont observés fréquemment sur variétés sensibles (Crimson Crisp, Braeburn, Golden, …).

Analyse de risque Période à risque faible.

La période à risque démarre à partir du stade E-E2 sur variétés sensibles et à fort inoculum, à la floraison sur les autres vergers.

D’avril à juin, les contaminations secondaires se font en faveur d’une forte hygrométrie (la germination des conidies se fait en l’absence d’eau) avec des températures comprises entre 10°C et 33°C.

La gestion de parcelles vis-à-vis de l’oïdium devra s’effectuer en tenant compte de la sensibilité variétale et del’importance des dégâts observés l’année dernière.

Des températures douces et une forte hygrométrie sont favorables au développement du champignon. Sur pommier, seules les jeunes feuilles sont sensibles, elles sont réceptives jusqu’à 6 jours après leur apparition.

Méthode alternative

Les mesures prophylactiques sont à privilégier : supprimer les rameaux oïdiés qui constituent l’inoculum de départ.

Photo : Drapeau d’Oïdium du POMMIER

sur jeune pousse (source LA PUGERE) Photos (source La Pugère) : Contamination secondaire sur feuilles de pommier

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Pommier Poirier

Feu bactérien (Erwinia amylovora)

Observations du 5 au 18 mai 2020

Secteur Basse Durance : de nombreux vergers sont touchés dans le Sud Vaucluse et Bouches du Rhône (secteur de Mallemort, Sénas, Cavaillon, Les Vignères) ainsi que dans les Alpes avec des intensités d’attaque pouvant être forte sur pommier(Pink Lady®, Gala, Golden, Fuji) en jeunes vergers et vergers adultes à floraison tardive ou avec floraison secondaire. Les pommiers sont plus impactés que les poiriers.

En poirier, les variétés sensibles Alexandrine, Passe crassane sont touchés mais également Guyot et Williams.

La période sèche et chaude annoncée est propice à l’assainissement, notamment pour les jeunes vergers atteints à prioriser.

La suppression des organes atteints doit se faire en période sèche.

Analyse de risque

La fin des floraisons et le temps sec et chaud font diminuer

le risque d’infection. Des nouvelles sorties de symptômes sont attendues, suite aux pluies du 10-17 mai.

La présence des dernières fleurs ou floraisons secondaires représente une porte d’entrée privilégiée de la bactérie, notamment en cas de pluie et surtoutd’orage.

Surveiller les vergers à floraison secondaire et jeunes vergers.

Des infections sont possible, en présence de fleurs, notamment dans les cas suivants (selon Paulin, INRA Angers) :

Si pluie et température minimale <12°C et température maximale >21°C;

En absence de pluie, si température minimale >12°C et température maximale >21°C.

En absence de fleur, une pluie >2,5 mm est nécessaire pour une infection.

Méthode alternative

Mesures prophylactiques : la suppression des organes atteints est à pratiquer en verger atteint.

Veiller à désinfecter les outils entre chaque coupe.

Dans l’environnement direct du verger, veiller à l’état sanitaire de plantes sensibles (aubépines, etc.) voire à les éliminer.

Plus d’informations et photos sur : http://www.fredonpaca.fr/IMG/pdf/Plaquette_FEU.pdf

Secteur Basse Durance (13 et 84) et Alpin (04 et 05)

Photo : Symptômes de Feu bactérien sur bouquets et pousses (source La Pugère / CA05)

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Puceron cendré du Pommier (Dysaphis plantaginea) Puceron mauve du Poirier (Dysaphis pyri)

Observations du 5 au 18 mai 2020

Les vergers avec quelques foyers sont nombreux en tous secteurs. La présence active des auxiliaires (larves de syrphe, coccinelles, forficules…) est observée dans les vergers infestés et contribue à la régulation des populations.

Sur pommier, des remontées tardives de puceron cendré sont observées en terminaison de pousses de l’année, ce qui limite le risque de dégâts sur fruits. Les premiers pucerons ailés ont été observés en secteur Basse Durance, ils annoncent leur migration proche sur leur hôte secondaire (le plantain).

Sur poirier, en parcelles touchées, certains arbres peuvent présenter des intensitésd’attaque forte avec de nombreux foyers, induisant des chute des fruits. Leur régulation par les auxiliaires est en cours. D’autres pucerons sont également présents sur poirier : puceron vert Dysaphis reaumuri responsabled’enroulement des feuilles et du puceron noir / brun plus petit.

Analyse de risque

Sur pommier et poirier , la fin du risque est proche grâce à l’action des auxiliaires et à la localisation des pucerons en terminaison des pousses de l’année. Le risque de déformation des fruits et d’impact sur le retour à fleur est désormais limité.

La gestion des parcelles en préfloraison est primordiale pour la maitrise de ces pucerons.

Méthode alternative

La gestion raisonnée de la fertilisation permet de limiter la pousse végétative et de réduire l’attractivité du verger pour le puceron cendré. L’aménagement de la protection et de l’environnement du verger peut contribuer à favoriser l’implantation et le développement des auxiliaires.

Se reporter pour cet usage à la liste des produits de biocontrole -> cf. sommaire page 1

Photos (source La Pugère) Puceron mauve du poirier : Dysaphis pyri

Puceron vert enrouleur du poirier : Dysaphis reaumuri

Puceron cendré du pommier : enroulements sur pousses

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Pommier Poirier

Secteur Basse Durance (13 et 84) et Alpin (04 et 05)

Carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella)

Observations

Secteur Basse Durance : des larves sont observées en parcelles sensibles, à historique carpocapse.

Secteur alpin Manosque: le début du vol est effectif depuis le 18-20 avril.

Hautes-Alpes(hors secteur tardifs) : le début de vol est timide (environ 6-8 mai) en lien avec les conditions pluvieuses après le 10 mai.

Analyse de risque

D’après lemodèle carpocapse DGAL-Onpv/Inoki® : Ensecteur Basse Durance, éclosions en cours.

Ensecteur Alpin: Sud (Manosque) : éclosions en cours

Nord (Ventavon) : 1ères éclosions prévues pour la fin du mois de mai

(*) à confirmer lors du prochain bulletin

Méthode alternative

Parmi les solutions de biocontrole, la confusion sexuelle est une méthode de protection efficace à condition de la mettre en place avant ou dès le début du vol et en respectant les contraintes de pose (nombre de diffuseurs par ha, taille minimale de parcelles, pression du ravageur connue et maitrisée).

Des contrôles sur fruits réguliers sur la base d’un échantillonnage de 500 fruits par ha sont à mettre en place.

La pose de filets Alt’carpopermet d’établir une barrière physique empêchant les femelles de pondre sur le végétal et perturbant l’accouplement d’adultes qui pourraient émerger sous le filet.

A retrouver sur : Fiche de la collection Ressources « Les Filets Alt’carpo » Se reporter pour cet usage à la liste des produits de biocontrole–

> cf. sommaire page 1

Photo : Papillon adulte de Carpocapse sur plaque englué piège Delta. longueur : 15 à 22

mm (source : La Pugère)

Secteur Début de vol (Biofix)

Au 18 mai 2020 Dates prévisionnelles Vol

adultes Pontes Eclosions 50% éclosion 90% éclosion

Avignon 10 avril 69% 60% 28%

22-25 mai 15-18 juin*

Mallemort 10 avril 64% 55% 22%

Secteur

Début de vol (Biofix)

Au 18 mai 2020 Dates prévisionnelles Vol

adultes Pontes Eclosions 1%

éclosion

10%

éclosion

50%

éclosion

Manosque 20 avril 49% 38% 6% 12 mai 21 mai 5-6 juin*

Ventavon 6 mai 5% 3% 0% 31 mai 8 juin * 21 juin*

Photos (source : La Pugère) :

Dégât de larve de Carpocapse sur fruit.

Risque éclosion en secteur Basse Durance et Alpes

sud

(8)

Tordeuse orientale (Grapholita molesta)

Observations

Début du vol de 2èmegénération.

Des piqures sur pousses peuvent être observées sans conséquence sur la production.

Analyse de risque

La période de sensibilité à ce ravageur démarre à la chute des pétales.

Les larves issues de la 1ère génération ne provoquent quasiment que des dégâts sur les pousses.

Toutefois, il est important de maitriser cette génération afin limiter l’impact de la prochaine génération qui, elle, pourra occasionner des piqures sur fruits.

Méthode alternative

Parmi les solutions de biocontrole, la confusion sexuelle Cydia molesta permet de lutter contre ce ravageur en respectant les contraintes de pose (nombre de diffuseurs par ha, taille minimale de parcelles). En verger de pommier et poirier, la pose de la confusion sexuelle tordeuse peut être réalisée en même temps que celle du Carpocapse début à mi-avril en secteur Basse Durance.

Des contrôles réguliers sur fruits sont nécessaires (cf. Carpocapse).

(9)

Photos : Adulte d’Hoplocampe du poirier et dégât sur fruit.

(source INRA / La Pugère/ Ceta Cavaillon)

Hoplocampe (Hoplocampa brevis)

Observations du 5 au 18 mai 2020

Les fruits atteints ont chuté sur poirier et commencent à chuter sur pommier.

Ce ravageur est en recrudescence en PFI, il est souvent observé en AB.

La fréquence des parcelles atteintes est en augmentation cette année sur pommier et poirier.

Analyse de risque

Le risque est terminé pour cette année.

Eléments de biologie

Source : Hoplocampe poirier_ephytia.inra.fr Méthodes alternatives

Les nématodes entomopathogènespourraient permettre une certaine régulation des

populations (à valider dans notre région) par une application au sol au moment de la chute des fruits et avant la formation des pupes.

L’efficacité de cette technique est liée à la présence d’une pellicule d’eau nécessaire au déplacement des nématodes, au moment de l’application et dans les 24 heures qui suivent.

L’utilisation de l’irrigation est recommandée pour assurer cet état hydrique.

Poirier

Secteur Basse Durance (13 et 84) et Alpin (04 et 05)

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Puceron lanigère(Eriosoma lanigerum)

Observations du 5 au 18 mai 2020

En secteur Basse Durance et dans les Alpes, la migration vers les bois de 2 ans a commencé;

les premiers foyers ont atteint les pousses dans les secteurs précoces.

Le parasitisme parAphelinus maliest encore peu présent.

Analyse de risque

Surveiller le développement des foyers sur pousses del’année jusqu’à l’arrivée du parasitoïdeAphelinus mali, très bon régulateur de ce ravageur en période estivale.

Photos : Foyer de Puceron lanigère sur pommier et détail de puceron parasité par Aphelinus mali (source La Pugère)

Acarien rouge (Panonychus ulmi)

Observations

Parcelles touchées peu fréquentes.

Les pluies des dernières semaines ont pu retarder les 1ères remontées d’acarien rouge.

Il est relevé la présence active d’acariens prédateurs en secteur Basse Durance sur parcelles à historique acarien (secteur Sénas).

Analyse de risque

Avec le développement du feuillage ces populations printanières se « diluent » habituellement mais les conditions climatiques favorables (sécheresse et chaleur) peuvent entraîner un développement rapide et important.

Méthode alternative

L’introduction d’acariens prédateurs peut permettre de limiter le développement des acariens rouges à condition d’aménager la protection du verger tout au long de la saison et en particulier en fin d’été (femelles hivernantes).

A retrouver sur : Fiche de la collection Ressources « Biocontrolede l’acarien rouge en vergers de pommier »

Photo : Acarien rouge du pommier (Source : Cotton D. INRA Montpellier)

(11)

Pommier Poirier

Secteur Basse Durance (13 et 84) et Alpin (04 et 05)

Zeuzère (Zeuzera pyrina)

Observations

Les pièges à phéromones permettant d’enregistrer le début de vol sont à poser au dessus de la frondaison. Le vol pourrait démarrer dans les prochains jours en secteur Basse Durance.

Dégâts de zeuzère : Pousse minée (source La Pugère) NE PAS CONFONDRE AVEC DU FEU BACTERIEN

Adulte Zeuzera pyrina

(source La Pugère)

Analyse de risque

Actuellement le risque de dégâts est inexistant.

A partir de la dernière décade de juin, surveiller la présence des larves à l’aisselle des feuilles sur jeunes pousses et sur l’apex induisant un dessèchement de la pousse.

En vergers adultes, ce ravageur secondaire est peu préjudiciable.

En jeune vergers ou surgreffage les dégâts induits par les larves peuvent causer des dommages à la structure et la pérennité du jeune arbre.

Méthode alternative

La confusion sexuelle Zeuzera pyrinapermet de lutter contre ce ravageur si sa mise en place a lieu dès le début du vol en respectant les contraintes de pose (nombre de diffuseurs par ha, taille minimale de parcelles).

Parmi les produits de biocontrole, des solutions existent contre ce ravageur.

(12)

Psylle du poirier (Cacopsylla pyri)

Observations du 5 au 18 mai 2020

En secteur Basse Durance, tous les stades sont observés (œufs, larves et adultes) sont observés sur pousses avec une majorité de larves. La présence de punaises mirides(Anthocoris) est signalée. La situation est globalement maitrisée.

Dans les Alpes (05), la pression est importante sur la 2èmegénération.

Analyse de risque

Les dégâts induits par les larves de 2ème génération et des générations suivantes peuvent être préjudiciables à la récolte à cause du miellat et du développement de la fumagine sur fruits.

Les comptages de larves à la fin de la floraison permettent d’évaluer le niveau de pression à l’issue de la 1ère génération hivernale : un taux d’occupation des corymbes par des larves âgées de psylle de moins de 5% est souhaitable avant le début de 2èmegénération.

Méthode alternative

Le relais pris par lesauxiliaires (punaises mirides, forficules,etc.)est à favoriser.

La gestion de la fertilisation et l’égourmandage, à mettre en place au mois de mai, limite la présence d’organes végétatifs en croissance, très attractifs pour le psylle. En cas de miellat, des lessivages (arrosage sur frondaison) peuvent être pratiqués.

Lesargiles (kaolinite calcinée) peuvent être appliquées en 2ème génération mais nécessitent des applications répétées afin de protéger les nouvelles feuilles en croissance. Leur efficacité est moindrequ’en 1ère génération. cf. Fiche collection RessourcesArgile en arboriculture.

Psylle du poirier (adulte) source : LA PUGERE

Larves âgées de psylle du poirier (taille 2-4 mm)

Source : LA PUGERE Œufs de psylle du poirier

(taille 3 mm) Source : LA PUGERE

Risque fort dans les Alpes Risque faible en

secteur Basse Durance

(13)

Phytopte des galles rouges

Observations au cours de la quinzaine écoulée

De nouvelles piqures sur feuilles sont observées, signes que la 2èmemigration a débuté.

Contrôler les vergers sensibles pour repérer les parcelles atteintes (présence de boursouflures sur feuilles et de déformations sur fruits).

Analyse de risque Risque faible.

Si la fréquence des parcelles touchées peut être importante, en revanche l’intensité des dégâts à l’échelle de la parcelle est souvent faible sur fruits.

Des plantations de l’année peuvent être touchées et présenter des dégâts importants?

En cas de présence du ravageur, l’infestation peut prendre de l’ampleur très rapidement.

Méthode alternative

L’application d’un soufre micronisé à l’automne (au moment de l’essaimage) permet de limiter le développement des phytoptesl’année suivante. Un traitement au printemps avec le même bio- contrôle pourra être effectué si les traitementsd’automne n’ont pas été faits.

Se reporter pour cet usage à la liste des produits de biocontrole ->cf. sommaire page 1

Photos : Symptômes de Phytopte des galles rouges sur feuilles et sur fruits (source LA PUGERE)

Poirier

Secteur Basse Durance (13 et 84) et Alpin (04 et 05)

(14)

Pou de San José

Observations

La migration devrait débuter fin mai.

La recherche des 1ers symptômes permettra de confirmerl’essaimage.

Analyse de risque

Repérer les parcelles atteintes.

Photo : Pou de San Josésur fruit (Source : INRA)

(15)

Cerisier

Secteur Bas Ventoux (84)

Développement végétatif

Observation du 18 au 20 mai

Récolte en cours pour Burlat, maturité proche pour Folfer. Summit et Belge ont peu évolués depuis la semaine précédente.

Stades phénologiques Code Baggiolini Code BBCH

Burlat Récolte en cours / 87-89

Folfer Coloration / 82-85

Summit Jaunissement fruits J 77

Belge Jeune fruits J 73-75

Comparaison des stades phénologiques pour 4 variétés (zone Carpentras) :

Début jaunissement Belge 18 mai 2020

Coloration fruits Folfer 18 mai 2020

Pour plus d’informations sur les stades phénologiques du cerisier, veuillez vous référer à cette planche de la DRAAF.

Fruits jaunes Summit – 18 mai 2020

(16)

Drosophila suzukii

Observation

Dégâts de suzukii sur de nombreuses parcelles de cerisiers Burlat (pontes et présence de vers dans fruits) et autres variétés précoces en sur-maturité. Pression attendue supérieure à 2019, équivalente à 2018. La pression deD. suzukiisur les parcelles risqued’augmenter fortement à partir de cette semaine.

Analyse de risque

Le risque lié à cette mouche est fort, en particulier après observation des premiers dégâts sur Burlat et des conditions climatiques favorables à son développement (pluies, températures comprises entre 25 et 35°C). Les cerises vont progressivement devenir plus attractives que les pièges, entrainant une baisse du taux de captures quin’est plus représentatif du vol réel sur les parcelles. Les parcelles abandonnées ou non récoltées à cause de fruits fendus (Earlise, Folfer) sont des foyers de multiplications pour cette mouche. Les épisodes de vents prévus à partir de la semaine prochaine pourrait ralentirl’évolution de l’insecte.

Gestion du risque

Il est nécessaire de favoriserl’aération des parcelles (au sein du rang et dans les inter-rangs) notamment lors de la taille. On peut également agir sur les facteurs favorisant l’humidité (herbe trop haute, irrigation mal réglée…).

Enfin, la récolte peut être optimisée en limitant au maximum le nombre de passages et en détruisant les déchets.

Le déploiement de filets adaptés, dès la fin de la floraison, permet de limiter efficacement les populations.

Pression importante, en augmentation

0 5 10 15 20 25 30

Carpentras - Burlat

0,00 20,00 40,00 60,00 80,00

Carpentras-Summit

0 5 10 15 20

Carpentras - Belge

(17)

Cerisier

Secteur Bas Ventoux (84) Pucerons noirs

Observation

Foyers observés sur parcelles du réseau, dans des proportions pour le moment inférieures à 2019.

Analyse de risque

Omniprésent en 2019, il est nécessaire d’être vigilant et de surveiller attentivement le développement de foyers de pucerons dans les vergers. Les foyers ne sont parfois présents que sur un nombre limité d’arbres. Une fois les fondatrices installées, les colonies se développent rapidement. Protéger tout particulièrement les arbres greffés sur Tabel ® Edabriz, porte greffe sensible.

Gestion du risque

Favoriser et entretenir les auxiliaires naturels ( Syrphes, Chrysopes, Cécidomyies,…).

Cylindrosporiose

Observation

Des périodes avec une humidité prolongé (+ de 20h) ont été observés dans plusieurs secteurs lors des derniers jours. Si elle n’a pas d’impact direct sur les fruits, la cylindrosporiose peut entrainer une chute anormale des feuilles en été, réduisantl’activité des arbres.

Analyse de risque

Risque faible, pouvant augmenter en cas de pluies dans les prochains jours Gestion du risque

Aérer les arbres par la taille pour limiter l’humidité de l’air entre les parcelles ; broyer et enfouir les résidus pour limiter la propagation del’inoculum.

AUCUN FAIBLE

MODÉRÉFORT TRÈS FORT

ALERTE Risque

modéré

Foyers de pucerons sur Folfer (mai 2019)

(18)

Monilia fruits

Observation

Présence de fruits moniliés sur plusieurs parcelles du réseau, notamment variété Burlat.

Analyse de risque

Risque fort au vu des conditions climatiques et de l’observation de dégats sur plusieurs parcelles. La cerise est sensible aux monilioses des fruits de la véraison à la récolte. La contamination a lieu si les conditions climatiques sont favorables à la germination des spores du champignon (pluies, humectation longue, absence de vent), si des blessures existent sur le fruit (éclatement, piqures d’insectes, microfissures, …) et en fonction du stock de conidies présent dans le verger. La météo à venir pour les prochains jours semblent cependant moins propices au Monilia.

Gestion du risque

Retirer les fruits momifiés ainsi que les rameaux chancrés des arbres et de la parcelle. Manipuler les fruits avec précaution.

Mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi)

Observation

Poursuite du vol. Le taux de captures est cependant faible (un seul piège avec présence de Rhagoletis cerasi dans la zone de Carpentras) sur les parcelles du réseau.

Analyse de risque

Risque faible pour le moment, qui devrait augmenter àl’approche de variétés de saisons. Les premières pontes de la mouche ont lieu en théorie 7 à 10 jours aprèsl’émergence de l’adulte. La mouche pond préférentiellement sur fruits en cours de véraison ; les larves éclosent environ une semaine après la ponte.

Gestion du risque

Gestion similaire à la Drosophila suzukii. Faire attention aux plantes en bordure de parcelles, notamment chèvrefeuille ou épine-vinette qui sont attractives pour la mouche de la cerise.

AUCUN

FAIBLE TRÈS FORT ALERTE

climatiques

Monilia fruits sur Burlat (mai 2020)

Aucun Faible

Modéré Fort

Très Fort Alerte Poursuite

vol sur parcelle

réseau

(19)

Toutes Espèces

Punaises

Observations

Des plaques d’œufs de punaises sont observés sur feuilles de pommier sur Mallemort (Raphigaster nebulosaet Palomena prasina). Les larves issues de ces éclosions pourraient causer des dégâts sur fruits. Les symptômes sont peu présents à ce jour.

Des piqures de nutrition sur très jeunes fruits peuvent être à l’origine de déformations qui s’observeront lors du grossissement des fruits dans certains vergers (sur poire et sur pomme variétés bicolores Gala, Pink Lady®), souvent en bordure de parcelles, le long de haies, bois. Les fruits présentent des piqûres en cuvette avec un méplat dans le fond ou des plaques liégeuses plus tard en saison.

Analyse de risque

Parmi les nombreuses espèces de punaise, la punaise diabolique (Halyomorpha halys) récemment arrivée sur le territoire français (depuis 2012 dans la région de Strasbourg) est en augmentation.

Elle peut être responsable de dégâts importants sur différentes cultures.

Pour son identification, consulter le lien : Agiir-Mieux-connaitre-et-declarer-la-punaise-diabolique

Photo : Déformation sur fruits causée par des punaises sur pommier (Source : La Morinière)

(20)

Campagnol provençal

Observations

Les 1ers arrosages ainsi que la pluie récente vont permettre un ameublissement du sol plutôt favorable à l’activité des Campagnols.

L’activité des Campagnols est actuellement bien visible en verger (tumulus fraichement constitués).

Analyse de risque

Les jeunes vergers sont à surveiller plus particulièrement.

L’appétence du Campagnol pour les racines d’arbres fruitiers peut l’amener à provoquer d’importants dégâts et causer des mortalités d’arbres en jeunes vergers.

Méthode alternative

Consulter la fiche collection «Ressources» Campagnol provençal

Tumulus de campagnol (source: La Pugère)

Campagnol pris au piège (source: La Pugère)

(21)

Avertissement

Comité de rédaction

Le BSV est un outils d’aide à la décision, les informations données correspondent à des observations réalisées sur un échantillon de parcelles régionales. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation.

Par conséquent, les informations renseignées dans ce bulletin doivent être complétées par vos propres observations avant toute prise de décision.

Stationd’expérimentation la Pugère (Pomme et Poire) BERUD Myriam Domaine expérimentale la Tapy (Cerise)SIMLER Olivier

Chambred’Agriculture du VaucluseRICAUD Vincent CIRAME Aude Géa

Observation

Chambresd’Agriculture de Vaucluse (84) Chambresd’Agriculture des Hautes-Alpes (05)

Chambresd’Agriculture des Alpes-de-Haute-Provence (04) GRCETA de Basse Durance

CETA de Cavaillon

OP Vergers de Beauregard, OP Alpes Coop Fruits

SociétésRAISON’ALPES, CAPL, ALPESUD, FRUITS ET COMPAGNIE

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Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui technique et financier de l'Office français de la Biodiversité

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