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Etude théorique des mécanismes de transfert de chaînes organiques (alkyle et alcoolate) entre le catalyseur à cuivre et la source organométallique (Si, Zn, Li)

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Academic year: 2021

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(1)Etude théorique des mécanismes de transfert de chaînes organiques (alkyle et alcoolate) entre le catalyseur à cuivre et la source organométallique (Si, Zn, Li) Samira Bouaouli. To cite this version: Samira Bouaouli. Etude théorique des mécanismes de transfert de chaînes organiques (alkyle et alcoolate) entre le catalyseur à cuivre et la source organométallique (Si, Zn, Li). Chimie-Physique [physics.chem-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 2016. Français. �NNT : 2016PA066263�. �tel-01446044�. HAL Id: tel-01446044 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01446044 Submitted on 25 Jan 2017. HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés..

(2) ` THESE DE DOCTORAT DE ´ PIERRE ET MARIE CURIE L’UNIVERSITE Sp´ecialit´e :. Physique Chimie et Chimie analytique pr´esent´ee par. Samira BOUAOULI Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE ´ PIERRE ET MARIE CURIE L’UNIVERSITE. ´ Etude th´ eorique des m´ ecanismes de transfert de chaˆınes organiques (alkyle et alcoolate) entre le catalyseur ` a cuivre et la source organom´ etallique (Si, Zn, Li). ´rard dirig´ee par H´el`ene Ge Soutenue le 12 Juillet 2016 devant le jury compos´e de : Feliu Maseras. Professeur. ICIQ. Rapporteur. Romuald Poteau. Professeur. Universit´e Toulouse 3. Rapporteur. Corinne Aubert. DR CNRS. Universit´e Pierre et Marie Curie. Examinateur. Lionel Perrin. CR CNRS. Universit´e Lyon 1. Examinateur. Maitre de. Universit´e de Pau et des pays de. Conf´erence. l’Adour. Professeur. Universit´e Pierre et Marie Curie. `re Philippe Carbonnie ´rard H´el`ene Ge. Examinateur Directeur.

(3) 2. Laboratoire de chimie th´eorique. ´ Ecole doctorale 388. Universit´e Pierre et Marie Curie. 4, place Jussieu. 4, place Jussieu. 75252 Paris cedex 05. 75252 Paris cedex 05.

(4) Remerciements J’adresse mes remerciements aux personnes qui se sont retrouv´ees, de mani`ere fortuite ou non, pour le pire ou le meilleur, entre moi et mon doctorat et qui ont contribu´e `a la r´ealisation de ce travail. En premier lieu, je remercie la directrice de cette th`ese, H´el`ene G´erard, pour m’avoir fait confiance malgr´e les connaissances plutˆot l´eg`eres que j’avais en octobre 2013 sur la catalyse organom´etallique, puis pour m’avoir guid´ee et encourag´ee pendant ces trois ans tout en me laissant une grande libert´e et en me faisant l’honneur de me d´el´eguer des responsabilit´es d’encadrement, dont j’esp`ere avoir ´et´e `a la hauteur. Mes remerciements vont ´egalement `a Philippe Carbonni`ere pour les conseils stimulants que j’ai eu l’honneur de recevoir de sa part, pour la patience qu’il a manifest´e `a mon ´egard durant une grande partie de cette th`ese et pour l’hospitalit´e dont il a fait preuve envers moi lors des deux s´ejours que j’ai effectu´e dans son groupe. Je le remercie ´egalement d’avoir particip´e au jury. Je souhaite remercier Feliu Maseras et Romuald Poteau de m’avoir fait l’honneur d’ˆetre les rapporteurs de ce manuscrit, Corinne Aubert et Lionel Perrin d’avoir accept´e d’ˆetre membre de mon jury Je remercie tous ceux sans qui cette th`ese ne serait pas ce qu’elle est : aussi bien par les discussions que j’ai eu la chance d’avoir avec eux, leurs suggestions ou contributions. Je pense ici en particulier `a St´ephanie Halbert, sa pr´esence quotidienne et son implication dans ce projet m’ont ´et´e d’une grande aide, `a Mohamed Amaouch pour toutes les discussions enrichissantes sur la topologie et “Les Elferies”, `a Roberto Alvarez pour m’avoir initi´e `a NCI et `a Nicolas Devaux, le geek, pour son assistance informatique. Je tiens aussi `a mentionner le plaisir que j’ai eu `a travailler au sein du Laboratoire de Chimie Th´eorique de Paris (LCT),.

(5) 4 et j’en remercie ici tous les membres. Au terme de ce parcours, je remercie enfin celles et ceux qui me sont chers et que j’ai quelque peu d´elaiss´e ces derniers mois pour achever cette th`ese. Leurs attentions et encouragements m’ont accompagn´es tout au long de ces ann´ees. Je suis redevable `a mes parents Houria et Rabie Bouaouli pour leur soutien moral et leur confiance ind´efectible dans mes choix, `a mes fr`eres et soeurs, en particulier Nabil a` qui je dois le regard critique que je porte aujourd’hui sur la science et Souad pour avoir ´et´e la soeur et l’amie..

(6) R´ esum´ e Dans cette th`ese, nous proposons une ´etude th´eorique de r´eactions de transm´etallation entre des complexes de cuivre (I) et ceux de trois m´etaux du groupe principal : Si, Zn et Li. La d´etermination des chemins r´eactionnels de ces processus d’´echange a ´et´e r´ealis´ee en utilisant plusieurs approches pour la localisation des structures des interm´ediaires r´eactionnels ou des ´etats de transition. Quand le ligand transf´er´e est une chaˆıne alcoolate, ces structures sont facilement obtenues en utilisant les m´ethodes classiques de recherche de minima et d’´etat de transition, soit l’intuition chimique comme seul guide. En revanche, cette tˆache devient d’une grande difficult´e quand le ligand transf´er´e est une chaˆıne alkyl, comme cela a ´et´e le cas pour le transfert du ligand m´ethyle entre zinc et cuivre. Pour aborder ce probl`eme, nous nous sommes tourn´es vers l’algorithme de recherche des minima GSAM, bas´e sur l’´echantillonnage des diff´erentes structures topologiques `a partir de fragments mol´eculaires. Cette m´ethode qui a ´et´e appliqu´ee avec succ`es sur des clusters atomiques ou l’hydratation de mol´ecules biologiques, a n´ecessit´e des adaptations pour l’´etude sur des esp`eces organom´etalliques. Une fois cela r´ealis´e, elle a d´emontr´e son efficacit´e dans l’´etude de r´eactions d’int´erˆet exp´erimental. Une autre probl´ematique abord´ee est la d´etermination du m´ecanisme de transfert de ligand dans un complexe bim´etallique poss´edant un cation m´etallique peu coordinant (Li) et un autre tr`es coordinant (Cu). Le r´earrangement ´electronique associ´e `a la transm´etallation est d´etermin´e grˆace `a une astuce qui consiste `a remplacer Li par un atome bien coordinant tel que l’hydrog`ene. Cette m´ethode a ´et´e appliqu´ee `a l’´etude du m´ecanisme de l’inversion de configuration dans un all´enylcuprate lithi´e. Mots-cl´ es Transm´etallation-Complexes de cuivre(I)-M´ecanisme r´eactionnel-GSAM-DFT.

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(8) Abstract In this thesis, we propose a theoritical study for transmetallation reactions between copper (I) complexes and those of three metals of the main group : Si, Zn and Li. Determination of reaction pathways of the exchange process was conducted in using several approaches to the localization of the structures of reaction intermediates or transition states. When the transferred ligand is an alcoolate chain, these structures are easily obtained using conventional methods of search of minima and transition states, that is chemical intuition. However, this becomes a major difficulty when the transfered ligand is an alkyl chain, for instance the methy transfer between zinc and copper. In order to handle this problem, we turned toward the global search algorithm of minima GSAM, based on the sampling of different topological structures from molecular fragments. This method, that had been successfully applied on atomic cluster or hydration of biological molecules, required adaptations for the study of organomtallic species. Once achieved, this algorithm has proved efficient for the study of reactions of experimental interest. Another transmetalation problem addressed is the determination of ligand transfer mechanism in a bimetallic complex having a weakly coordinating metal cation (Li) and a highly coordinating one (Cu). The electronic rearrangement associated with the transmetallation is determined through a trick which consist in replacing Li by a well coordinating atom such as hydrogen. This method was applied to the study dy of the inversion of configuration mechanism in a lithium allenylcuprate. Keywords Transmetallation-Cooper(I) complexes-Reactional pathway-GSAM-DFT.

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(10) Sommaire Abr´ eg´ e Remerciements. 3. R´ esum´ e. 5. Abstract. 7. Introduction G´ en´ erale. 13. 1 Aspects m´ ethodologiques. 19. 2 Transm´ etallation Cu/Si. 59. 3 Transm´ etallation Cu/Zn : Probl` eme du transfert d’une chaˆıne alkyle. 67. 4 Transm´ etallation Cu/Zn : Application de la m´ ethode GSAM ` a des syst` emes d’int´ erˆ et exp´ erimental. 91. ´ 5 Etude du transfert de l’allenyl entre Cu et Li : Une autre m´ ethode de recherche d’´ etat de transition. 109. Conclusion. 119. A Code du filtre chimique. 123. B Param` etres g´ eom´ etriques des cycles ` a quatre atomes. 131. Bibliographie. 137.

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(12) Sommaire D´ etaill´ e Remerciements. 3. R´ esum´ e. 5. Abstract. 7. Introduction G´ en´ erale. 13. 1 Aspects m´ ethodologiques. 19. 1.1. 1.2. Description de la structure ´electronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 20. 1.1.1. Bases d’orbitales atomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 20. 1.1.2. M´ethode de calcul de la fonction d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 26. Calcul de chemins r´eactionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 37. 1.2.1. Exploration de la surface d’´energie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 38. 1.2.2. ´ Etude th´eorique de la r´eaction de transm´etallation . . . . . . . . . . . . . . .. 44. 1.2.3. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 56. 2 Transm´ etallation Cu/Si 2.1. Introduction de l’article . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3 Transm´ etallation Cu/Zn : Probl` eme du transfert d’une chaˆıne alkyle 3.1. 3.2. 59 59 67. ´ Etude des chemins r´eactionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 67. 3.1.1. ´ Etude du transfert de OMe et F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 67. 3.1.2. Le transfert de OMe et d’un alkyle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 69. 3.1.3. Le m´ecanisme r´eactionnel de l’´echange de OMe et Me . . . . . . . . . . . . .. 72. Un regard au-del` a de l’intuition chimique : Les m´ethodes d’exploration de la surface d’´energie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 73.

(13) 12. ´taille ´ Sommaire De. 3.3. 3.2.1. Revue des m´ethodes d’´echantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 74. 3.2.2. La m´ethode GSAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 77. 3.2.3. Application de la m´ethode GSAM a` la r´eaction d’´echange de OMe et Me : . .. 80. Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 90. 4 Transm´ etallation Cu/Zn : Application de la m´ ethode GSAM ` a des syst` emes d’int´ erˆ et exp´ erimental. 91. 4.1. Cas de CuBinap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 92. 4.1.1. R´esultats de l’´echantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 96. 4.1.2. Recherche du m´ecanisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 97. Cas de CuDippam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 99. 4.2. 4.2.1 4.3. Les r´esultats de l’´echantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101. Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107. ´ 5 Etude du transfert de l’allenyl entre Cu et Li : Une autre m´ ethode de recherche d’´ etat de transition. 109. 5.1. Cadre exp´erimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109. 5.2. ´ Etude m´ecanistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111. 5.3. 5.2.1. Localisation des minima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111. 5.2.2. Astuce de recherche de l’´etat de transition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112. 5.2.3. Localisation sur le second C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113. 5.2.4. Recherche d’un autre m´ecanisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114. Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117. Conclusion. 119. A Code du filtre chimique. 123. B Param` etres g´ eom´ etriques des cycles ` a quatre atomes. 131. Bibliographie. 137.

(14) Introduction G´ en´ erale Dans ce travail, nous nous int´eressons `a la formation de complexes nucl´eophiles du cuivre (I), qui peuvent ˆetre utilis´es soit en quantit´e stœchiom´etrique ou catalytique. Ils sont g´en´er´es par le m´elange d’un complexe Cu(I) pr´ecurseur avec un r´eactif organom´etallique dit ”source du nucl´eophile”. Apr`es ´echange, sont obtenus soit des complexes cuivreux RCu, soit organocuprate R2 Cu− , alors associ´es `a un cation m´etallique appartenant au groupe principal (Li+ ou Zn2+ dans notre ´etude). Des r´eactions telles que l’addition conjugu´ee, la carbocupration et l’alkylation [1, 2, 3] sont r´ealis´ees avec ces complexes de cuivre avec une excellente s´electivit´e et op`erent par le transfert d’un carbanion sur un substrat ´electrophile [4]. Dans ce cadre, deux r´eactions ont ´et´e ´etudi´ees en d´etail au sein de notre laboratoire. Cette th`ese en constitue le prolongement.. Les r´ eactions d’aldolisation vinylogue asym´ etrique de type Mukaiyama Les r´eactions d’aldolisation figurent parmi les transformations les plus fr´equemment appliqu´ees dans la construction de liaisons de type carbone-carbone (C-C) et de centres st´er´eog`enes. Diff´erentes ´etudes ont ´et´e r´ealis´ees dans le but de contrˆoler cette r´eaction lors de l’introduction d’´enantioet/ou de diast´er´eo-s´electivit´e et d’´etablir des processus catalytiques. Parmi ces d´eveloppements figure la r´eaction d’aldolisation vinylogue [5], qui a ´et´e d´evelopp´ee par Yoshi [6], Takei [7], Ricci [8] et Casiraghi [9] dans le domaine des dienolates h´et´erocycliques et par Mukaiyama [10], Chan [11] et Sato [12], dans le domaine des dienolates acycliques. Cette r´eaction s’agit d’une addition d’un ald´ehyde avec un γ-di´enolate, qui permet la formation directe de compos´es ”1,5-bifonctionnels” (FIGURE 1)..

(15) 14. ` la catalyse a ` cuivre en chimie organome ´tallique Introduction a FIGURE 1 – La r´eaction d’aldolisation vinylogue. Le d´eveloppement de la r´eaction d’aldolisation vinylogue a ´et´e entrav´e pendant longtemps par un probl`eme de r´egio-s´electivit´e. Le produit de cette r´eaction s’est av´er´e ˆetre un m´elange d’un produit cin´etique α et thermodynamique γ (FIGURE 1). Ce probl`eme a pu ˆetre surmont´e par l’utilisation d’un di´enolate silyl´e comme nucl´eophile latent, propos´e par Mukaiyama [10]. En pr´esence d’un catalyseur adapt´e, cette r´eaction indirecte d’aldolisation dite Mukaiyama-vinylogue permet la formation du produit γ exclusivement (FIGURE 2). FIGURE 2 – La r´eaction d’aldolisation Mukaiyama-vinylogue. Carreira et al ont ´etendu ce processus en version ´enantios´el´ective, en utilisant une activation par le complexe chiral CuF-(S)-Tol-Binap. Ce compos´e m´etallique permet la d´esilylation du di´enolate silyl´e par une transm´etallation de l’´enolate du silicium vers le cuivre. Le fluor est lui transf´er´e de Cu vers le trim´ethylesilyle (TMS) [13]..

(16) 15 FIGURE 3 – La r´eaction d’aldolisation vinylogue en utilisant le catalyseur de Carreira. Utilis´ee par G. Bluet et J-M. Campagne [14], la version asym´etrique de la r´eaction d’aldolisation Mukaiyama-vinylogue a ´et´e ´etudi´ee en d´etail sur un di´enolate silyl´e γ-substitu´e. Cette r´eaction pourrait donner formellement huit diff´erents produits, ´enantio, r´egio et diast´er´eo. Le produit majeur obtenu pour cette r´eaction est la lactone α-β insatur´ee, form´ee avec un rapport de diast´er´eo-isom`ere syn/anti de 98 : 2 et avec un exc`es ´enantiom´erique de 87 %, tandis que le produit lin´eaire est obtenu avec un rapport syn/anti de 1 : 1 et une tr`es faible ´enantios´electivit´e. L’´etude m´ecanistique de l’´etape de formation de la liaison C-C ainsi que de l’´etape de la cyclisation a ´et´e effectu´ee au laboratoire. Diff´erentes s´electivit´es ont ´et´e consid´er´ees : la r´egio- (aldolisation α vs γ), la diast´er´eo- (E/Z), l’´enantio-s´electivit´e et la chimio-s´electivit´e (produit lin´eaire ou cyclique). L’´etude a mis en ´evidence le rˆ ole majeur de la vitesse de r´eg´en´eration du catalyseur, c’est a` dire de l’´echange entre l’´enolate silyl´e et la chaˆıne produit form´ee sur le catalyseur. Cette ´etape n’avait en revanche pas ´et´e ´etudi´ee..

(17) 16. ` la catalyse a ` cuivre en chimie organome ´tallique Introduction a FIGURE 4 – La r´eaction d’aldolisation Mukaiyama-vinylogue asym´etrique. L’´etude de la r´eaction de transm´etallation entre le cuivre et le silicium que nous pr´esentons dans le Chapitre 2, s’inscrit donc dans le cadre de l’´etude de ce cycle catalytique qui inclut deux ´etapes de transfert de ligands (initiation et r´eg´en´eration).. Les r´ eactions d’addition conjugu´ ee En catalyse asym´etrique, l’addition conjugu´ee d’un m´etal de transition sur un syst`eme insatur´e, d´eficient en ´electrons, est un processus efficace pour la formation s´elective de la liaison C-C. Au sein du laboratoire, il a ´et´e ´etudi´e la comp´etition entre les trois r´eactions d’addition conjugu´ee sur l’accepteur de Micka¨el, c’est-`a-dire l’addition 1,2 , 1,4 et 1,6. La s´electivit´e de ces r´eactions repr´esente souvent un d´efi ` a cause de la difficult´e de contrˆoler la r´egio-s´electivit´e de cette r´eaction [15]. La premi`ere r´eaction d’addition 1,6- a ´et´e report´ee par Hayashi sur les r´eactions, catalys´ees par Rh-diphosphine, de l’addition d’un aryltitanate et d’un r´eactif de ArZnCl sur des ´enones [16] et des di`enones respectivement [17]. Depuis, cette r´eaction a ´et´e d´ecrite par une vari´et´e d’´electrophiles, de nucl´eophiles, de m´etaux catalyseurs et des familles de ligands chiraux, variant ainsi la r´egio-chimie de cette r´eaction en fonction des diff´erents compos´es. Les travaux de Mauduit et al. sur l’addition d’un cuprate sur une di`enone lin´eaire α, β, γ, δinsatur´ee, en pr´esence d’un dialkyl-zinc, ont r´ev´el´e une grande ´enantios´electivit´e de cette r´eaction d’addition et une forte r´egio-s´el´ectivit´e d´ependant du ligand chiral utilis´e. En utilisant un ligand Dippam, l’addition 1,6 est obtenue avec un rapport 1,6/1,4 allant jusqu’` a 98 : 2 avec un exc`es.

(18) 17 ´enantiom´erique de 95 %. FIGURE 5 – La r´eaction d’addition ´enantios´elective 1,6 d’un dialkyl-zinc catalys´ee par CuDippam. En revanche, l’utilisation d’un ligand Binap favorise l’addition 1,4 avec une bonne s´electivit´e ´enantiom´erique, allant de 82-99 %, obtenues avec des rendements satisfaisants, en pr´esence d’un di´ethyle-zinc. La mˆeme haute ´enantios´electivit´e est obtenue en pr´esence d’un dim´ethyle-zinc mais cette fois-ci avec un rendement mod´er´e de 30 %. L’´etude de cette s´electivit´e a ´et´e r´ealis´ee au laboratoire. Le m´ecanisme propos´e met en jeu un complexe bi-m´etallique cuivre-zinc dans lequel une des chaˆınes R du zinc a ´et´e transf´er´ee au cuivre. ` nouveau, cette ´etape n’avait pas ´et´e examin´ee, seule la formation de la liaison C-C ayant ´et´e A ´etudi´ee. FIGURE 6 – La r´eaction d’addition 1,4 d’un dialkyl-zinc a` un ´enone lin´eaire catalys´ee par CuBinap. Les deux r´eactions que nous avons d´ecrit font intervenir un processus d’´echange de ligands entre deux centres m´etalliques, commun´ement appel´e transm´etallation. Ce processus est donc une r´eaction cl´e dans le domaine de la catalyse en chimie organom´etallique, car elle est pr´esente dans la plupart des cycles catalytiques aux ´etapes d’initiation et de r´eg´en´eration [18]. La compr´ehension d’un tel processus est donc essentielle pour la conception de nouvelles transformations catalytiques. Dans l’´etape d’initiation, le ligand r´eactif du compos´e organom´etallique stœchiom´etrique ins´er´e durant la r´eaction est transf´er´e vers le catalyseur pour former l’esp`ece r´eactive. Dans la r´eg´en´eration, la chaˆıne produite pendant la r´eaction est `a son tour transf´er´ee du catalyseur vers le centre m´etallique stœchiom´etrique, par un ´echange avec le ligand r´eactif, pour s´eparer ainsi le produit de la r´eaction du catalyseur et que ce dernier puisse se r´eg´en´erer et puisse r´eagir `a nouveau..

(19) 18. ` la catalyse a ` cuivre en chimie organome ´tallique Introduction a Ces deux ´etapes sont d’une grande importance car elles peuvent apporter des renseignements. pr´ecieux, notamment sur la nature de l’esp`ece r´eactive et les conditions n´ecessaires `a sa formation ainsi que sur l’efficacit´e du catalyseur. En d´epit de son importance, tr`es peu d’´etudes th´eoriques sont disponibles sur les aspects structuraux et m´ecanistiques de la r´eaction de transm´etallation au cuivre. En effet, ce processus de transfert de ligands est souvent consid´er´e comme non d´eterminant pour la s´electivit´e. En r´ealit´e, ce processus qui met en comp´etition la coordination de deux centres m´etalliques est d’une grande complexit´e et la formation des interm´ediaires r´eactionnels en partant de deux m´etaux qui ont chacun leur sph`ere de coordination n’est pas si ´evident qu’il le semble. Sur le plan exp´erimental, la caract´erisation de ces complexes et des interm´ediaires r´eactionnels mis en ` titre d’exemple, nombre de ces r´eactions ne sont possibles qu’en condition jeu est tr`es difficile. A sub-stœchiom´etrique (un des r´eactif tr`es minoritaire par rapport a` l’autre) et ne peuvent donc ˆetre examin´ees dans des conditions propres a` l’analyse. Dans cette th`ese, nous proposons une ´etude th´eorique de la r´eaction de transm´etallation par le biais de la th´eorie de la fonctionnelle de la densit´e, dans le cadre de deux cycles catalytiques mettant en jeu des complexes de Cu(I), pr´ec´edemment ´etudi´es au laboratoire, et qui sont la r´eaction dite d’aldolisation Mukaiyama-vinylogue et les r´eactions d’addition conjugu´ee. Dans le premier chapitre de cette th`ese, nous pr´esentons une ´etude m´ethodologique sur la base des syst`emes que nous ´etudions. Dans le deuxi`eme chapitre, nous discutons les r´esultats obtenus sur l’´etude de la r´eaction de transm´etallation entre le cuivre et le silicium dans le cadre des r´eactions de catalyse de type Mukaiyama. Le troisi`eme chapitre est d´edi´e aux diff´erents probl`emes rencontr´es lors de l’´etude m´ecanistique de ces r´eactions dans le cas de Zn et nous proposons a` cette occasion une m´ethode d’´echantillonnage permettant une analyse plus pr´ecise de la surface de l’´energie potentielle. Le quatri`eme chapitre est consacr´e aux r´esultats de l’´etude sur le transfert d’un ligand m´ethyle du zinc vers le cuivre dans le cadre de l’´etude des r´eactions d’addition conjugu´e 1,4 et 1,6. Enfin, nous examinons un exemple de processus mettant en jeu un compos´e de transm´etallation comme ´etat de ` la fin de ce manuscrit, nous proposons quelques voies que nous jugeons prometteuses transition. A pour la suite de ce travail..

(20) Chapitre 1 Aspects m´ ethodologiques L’´evolution tr`es rapide des m´ethodes de chimie quantique, associ´ee `a l’am´elioration de la parall´elisation des algorithmes et `a l’augmentation de la puissance des moyens de calcul, a permis de grandes avanc´ees dans le domaine de la mod´elisation de la r´eactivit´e mol´eculaire. L’´etude des syst`emes de grande taille, impliquant plusieurs dizaines et voire mˆeme plusieurs centaines d’atomes, est d´esormais possible, y compris en incluant si souhait´e l’ensemble des substituants utilis´es exp´erimentalement. Ces m´ethodes donnent acc`es aux diff´erentes propri´et´es des syst`emes, notamment les propri´et´es ´energ´etiques, structurales et ´electroniques, contribuant ainsi d’une fa¸con fondamentale a` l’interpr´etation des r´esultats exp´erimentaux, aussi bien des donn´ees spectroscopiques (structure en solution) que de la r´eactivit´e (chemins de r´eaction). Comme la majorit´e des propri´et´es physiques d’un syst`eme peut ˆetre d´eriv´ee de la fonction d’onde, toutes les m´ethodes ab initio sont centr´ees sur la r´esolution de l’´equation de Schr¨ odinger. La chimie quantique se place le plus souvent dans le cadre de l’approximation de Born Oppenheimer [19] a` l’´etat ˆ = Eψ o` ˆ se limite fondamental et se concentre donc sur un formalisme ind´ependant du temps Hψ uH `a la partie ´electronique de l’hamiltonien. La m´ethode num´erique la plus utilis´ee aujourd’hui [20, 21] est la th´eorie de la fonctionnelle de la densit´e (DFT) [22]. Elle pr´esente un rapport pr´ecision/temps de calcul tr`es favorable par rapport aux autres m´ethodes de chimie quantique telle que la m´ethode Hartree-Fock (HF), qui s’av`ere souvent trop peu pr´ecise pour l’´etude de la r´eactivit´e, ou post Hartree-Fock, tr`es coˆ uteux en terme de temps de calcul. Ce d´eveloppement spectaculaire n’aurait pas ´et´e possible sans l’association au calcul de la structure ´electronique par la DFT de nombreux d´eveloppements permettant la prise en compte de l’environnement exp´erimental, tel que le solvant ou la temp´erature..

(21) 20. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me A travers ce chapitre, nous allons entrer dans les d´etails des outils de calculs utilis´es. Nous. pr´esenterons quelques notions th´eoriques n´ecessaires `a la compr´ehension de ce manuscrit et nous les discuterons sur des exemples en lien avec les syst`emes ´etudi´es dans cette th`ese. Dans un premier temps, nous aborderons le calcul de la structure ´electronique en introduisant au passage le choix de la base, de la fonctionnelle et l’utilisation de pseudo-potentiels. Dans un second temps, nous aborderons les principes de calcul des chemins de r´eaction et les choix r´ealis´es pour les ´etapes associatives et la solvatation.. 1.1. Description de la structure ´ electronique. 1.1.1. Bases d’orbitales atomiques. 1.1.1.1. Base de gaussiennes. Lors d’un calcul DFT, des orbitales mol´eculaires sont utilis´ees dans la r´esolution des ´equations de Kohn-Sham. Ces orbitales sont le r´esultat d’une combinaison lin´eaire de fonctions de base qu’il faut choisir pr´ealablement. Le choix de la base est tr`es important pour la pr´ecision du calcul. Les fonctions de Slater sont les mieux adapt´ees pour la reproduction des orbitales atomiques notamment au voisinage des noyaux. Ainsi, une seule fonction de Slater d´ecrit une orbitale atomique, ce qui correspond `a une base minimale. Cependant, le produit de deux fonctions de Slater n’est pas une fonction de Slater, ce qui rend le calcul des int´egrales bi´electroniques difficile. Leur utilisation requiert donc le calcul num´erique et non analytique de ces int´egrales. C’est pourquoi il a ´et´e propos´e de remplacer l’utilisation de fonctions de Slater par des fonctions gaussiennes [23]. Une orbitale atomique sera en revanche repr´esent´ee par la somme de plusieurs gaussiennes. La reproduction d’une orbitale atomique dans ces conditions n´ecessite l’utilisation de plusieurs fonctions gaussiennes, dites primitives, mais leur calcul est simplifi´e puisque l’on sait calculer analytiquement les int´egrales bi´electroniques. Les bases de Pople [24, 25] font partie de cette cat´egorie et sont tr`es couramment utilis´ees en chimie quantique. C’est parmi elles que nous avons recherch´e une base adapt´ee. Les bases de Pople sont nomm´ees sous cette forme N -XYG. N est le nombre de gaussiennes primitives combin´ees pour d´ecrire les orbitales atomiques de cœur. Il existe donc une seule fonction de base pour les ´electrons de cœur, mais elle est repr´esent´ee tr`es soigneusement, c’est-`a-dire par de nombreuses primitives. X + Y est le nombre de gaussiennes utilis´ees pour construire les fonctions de.

(22) ´lectronique 1.1. Description de la structure e. 21. base qui d´ecrivent les orbitales de valence. La somme de X (ou Y ) gaussiennes est r´ealis´ee avec des coefficients fix´es qui ne varient pas dans le processus auto-coh´erent : on parle alors de contraction. L’utilisation de plusieurs fonctions de base pour repr´esenter la valence permet de bien reproduire l’adaptation des ´electrons de valence `a l’environnement chimique. Les orbitales atomiques ´eloign´ees du cœur sont plus correctement repr´esent´ees par des gaussiennes, ce qui permet d’utiliser moins de primitives. Pour donner de la flexibilit´e angulaire a` la densit´e, des orbitales de polarisation d sur les atomes lourds et/ou p pour les atomes d’hydrog`ene, permettent de prendre en consid´eration la d´eformation du nuage ´electronique. Au del` a de la couche de valence, il est possible d’ajouter des fonctions diffuses sur les atomes lourd (not´e +) voire en plus sur les atomes d’hydrog`ene (not´e ++) pour mieux prendre en compte les ph´enom`enes li´es `a l’extension spatiale de la fonction d’onde. C’est par exemple le cas pour repr´esenter les centres charg´es n´egativement dans la mol´ecule ou mieux reproduire les interactions faibles de type van der Waals. Il est clair que plus la base est ´etendue, plus le calcul est pr´ecis et coˆ uteux. La recherche d’une base optimale qui permet d’avoir des r´esultats coh´erents fait partie de l’´etude m´ethodologique n´ecessaire avant toute ´etude syst´ematique.. 1.1.1.2. Choix de la base. Nous allons illustrer l’effet de la base sur l’exemple de la coordination de l’´ethyl`ene C2 H4 ` a trois complexes du cuivre Cu avec Me, OMe et F. La coordination se fait avec le syst`eme π comme illustr´e sur la FIGURE 1.1. Le TABLEAU 1.1 regroupe les r´esultats obtenus pour l’´energie et les param`etres g´eom´etriques de la coordination avec quelques bases de Pople de tailles diff´erentes. Cette ´energie est calcul´ee selon cette ´equation : ΔEC = ESysteme − EEthylene − E[Cu] Les calculs pr´esent´es ici ont ´et´e r´ealis´es avec la fonctionnelle PW91.. (1.1).

(23) 22. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me FIGURE 1.1 – Interaction de Cu avec l’´ethyl`ene. TABLEAU 1.1 – Les ´energies d’interaction de [Cu] avec C2 H4 (EC ) en kcal/mol et les distances Cu-C. CuMe. CuOMe. CuF. (moyenne entre les deux) et C-C en ˚ A.. 6-31G**. 6-31+G**. 6-31++G**. 6-311G**. 6-311+G**. 6-311++G**. EC. -81.3. -47.5. -47.6. -68.6. -46.4. -46.4. d(C1 − C2 ). 1.408. 1.391. 1.391. 1.395. 1.386. 1.386. d(Cu − C). 1.900. 1.996. 1.996. 1.939. 2.003. 2.003. EC. -74.8. -44.4. -44.5. -64.8. -43.6. -43.7. d(C1 − C2 ). 1.413. 1.397. 1.397. 1.400. 1.393. 1.393. d(Cu − C). 1.905. 1.992. 1.992. 1.944. 1.998. 1.998. EC. -55.4. -27.1. -27.1. -47.4. -26.7. -26.6. d(C1 − C2 ). 1.394. 1.378. 1.378. 1.381. 1.373. 1.373. d(Cu − C). 1.939. 2.070. 2.070. 2.001. 2.078. 2.078. ` travers ces r´esultats, nous constatons un effet tr`es important associ´e `a l’utilisation de fonctions A diffuses sur les atomes lourds. En effet, le passage de la base 6-31G** `a la base 6-31+G** ou de la base 6-311G** `a la base 6-311+G** induit une forte baisse de la valeur absolue de l’´energie d’interaction moyenne de 30.9 kcal/mol et 21.4 kcal/mol respectivement. Cet effet est aussi constatable au niveau des longueurs de liaisons qui varient consid´erablement apr`es la suppression des fonctions diffuses, notamment les distances Cu-C o` u la variation peut atteindre 0.13 ˚ A sur le syst`eme CuMe lors du passage de la base 6-31G** a` la base 6-31+G**. Il est donc n´ecessaire de consid´erer les fonctions diffuses. Quant a` l’utilisation des orbitales diffuses sur l’atome d’hydrog`ene, elles ne sont pas n´ecessaires car elles n’affectent ni l’aspect ´energ´etique ni l’aspect g´eom´etrique de cette r´eaction. Enfin, la variation de la flexibilit´e de la valence, caus´ee par le passage d’une base 6-31+G** `a une.

(24) ´lectronique 1.1. Description de la structure e. 23. plus grande base 6-311+G** est minime si des fonctions diffuses sont d´ej`a pr´esentes. Une variation maximale de 1 kcal/mol sur les ´energies d’interaction, de 0.005 ˚ A sur les distances C1 − C2 et de 0.008 ˚ A maximum sur les distances Cu-C sont `a constater. L’utilisation d’un plus grand nombre de fonctions de base pour la partie de valence n’est donc pas n´ecessaire. En cons´equence, nous utiliserons dans la suite la base 6-31++G(d,p).. 1.1.1.3. Pseudopotentiel. R´ealiser des calculs sur des grands syst`emes en prenant en compte tous les ´electrons (dite approche tous-´electrons) est tr`es coˆ uteux en terme de temps de calcul. En outre, les syst`emes que nous cherchons a` ´etudier dans le cadre des r´eactions de transm´etallation incluent au minimum deux m´etaux de transition (voire plus dans certains syst`emes), dont au moins un est un atome de cuivre contenant 29 ´electrons. Le probl`eme des ´electrons de coeur devient donc essentiel quand le nombre de centres m´etalliques augmente. Dans une approche tous-´electrons, c’est la bonne description de la structure ´electronique du cœur qui allonge le temps de calcul. De plus, si ce syst`eme contient des atomes lourds, des effets relativistes apparaissent `a cause des vitesses moyennes que peuvent atteindre les ´electrons internes, ce qui n´ecessite un traitement `a quatre-composantes (ou ´eventuellement deux-composantes) qui rend le calcul tous-´electrons encore plus coˆ uteux. L’utilisation d’un pseudopotentiel ´etait donc in´evitable pour notre travail. Comme les orbitales de cœur sont tr`es peu sensibles `a l’environnement et ne participent pas aux liaisons chimiques et que les ´electrons de valence sont le plus souvent les seuls ´electrons actifs dans les processus de r´eactivit´e chimique, ce sont ces derniers qui d´eterminent au premier ordre les propri´et´es physico-chimiques d’un syst`eme. A partir de l`a est n´ee la notion du potentiel effectif de cœur (ECP), ou pseudopotentiel [26, 27] qui consiste a` remplacer les ´etats de cœur durant les calculs de la structure ´electronique par un potentiel effectif, d´etermin´e de telle sorte que les couches de valence soient aussi proches que possible de ce que produirait un calcul incluant tous les ´electrons prenant en compte les principaux termes relativistes [28]. Les pseudopotentiels qui existent dans la litt´erature s’illustrent par la proc´edure d’ajustement utilis´ee pour les g´en´erer, aussi bien que par la prise en compte (ou pas) des effets relativistes. Il existe deux grandes classes de pseudopotentiels : les pseudopotentiels dit ”Shape-consistent” [29, 30] et les pseudopotentiels dit ”Energy-consistent” [31, 32]. La premi`ere classe est bas´ee sur les propri´et´es orbitalaires d’un mod`ele de particule ind´ependante, telles que les formes et les ´energies des orbitales, qui sont d´eriv´ees de telle sorte que les pseudo-orbitales (op´erateurs qui remplacent les orbitales de.

(25) 24. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me. cœur) constituent a` priori une solution du mod`ele Hamiltonien de valence. Ces peudopotentiels sont d’abord d´efinis selon un sch´ema non-relativiste Hartree-Fock. Les effets relativistes peuvent ensuite ˆetre introduits s´epar´ement d’une fa¸con ad hoc sans rien changer `a la proc´edure de g´en´eration du pseudopotentiel. Dans la seconde cat´egorie, le potentiel effectif est ajust´e par rapport a` des observables de m´ecanique quantique, telles que les ´energies d’excitations atomiques et les ´energies d’ionisation. L’utilisation d’observables rend cette m´ethode adapt´ee pour la g´en´eration de pseudopotentiels empiriques, ce qui n’est pas le cas de la classe pr´ec´edente. Le point de d´epart est un calcul tous-´electrons quasirelativiste ou `a quatre composantes. Il est donc possible de d´efinir des pseudopotentiels scalaires, a` deux ou a` quatre composantes. La construction d’un pseudopotentiel est relative a` un environnement ´electronique appel´e ´etat de ` r´ef´erence et sa transf´erabilit´e `a d’autres environnements ´electroniques peut poser des probl`emes. A travers les diff´erentes fa¸cons utilis´ees pour surmonter les difficult´es inh´erentes `a la transf´erabilit´e et les choix des ´etats r´ef´erences, les deux grandes classes de pseudopotentiels cit´ees plus haut se scindent en diff´erentes familles. Dans la cat´egorie des pseudopotentiels dit ”Shape-consistent”, la grande famille de pseudopotentiels les plus couramment utilis´es est la famille Los-Alamos qui regroupe les pseudopotentiels LANL1DZ et LANL2DZ. Dans la cat´egorie ”Energy-consistent”, on retrouve la famille de pseudopotentiels Stuttgart-Dresden, not´es SDD.. 1.1.1.4. Choix des pseudo-potentiels. Pour le choix d’un pseudopotentiel adapt´e `a nos syst`emes, nous nous sommes appuy´es sur les r´esultats d’une ´etude r´ealis´ee par S. Halbert, dont les principaux r´esultats sont pr´esent´es ci-dessous. Cette ´etude de pseudopotentiels a ´et´e r´ealis´ee en deux parties. La premi`ere consiste `a comparer les param`etres de g´eom´etrie de deux syst`emes NHC-Cu(I)Cl et NHC-Cu(I)-ac´etate (FIGURE 1.2), obtenus a` partir de calcul d’optimisation des g´eom´etries en utilisant les pseudopotentiels SDDAll [31] et LANL2DZ [33] sur Cu, combin´es avec la base 631++G** pour les autres atomes, ainsi qu’un calcul tous-´electrons avec la mˆeme base. Les valeurs des longueurs des liaisons et des angles sont ensuite superpos´ees aux r´esultats exp´erimentaux [34]..

(26) 25. ´lectronique 1.1. Description de la structure e. FIGURE 1.2 – Les longueurs des liaisons en ˚ A et les mesures des angles obtenues par les diff´erentes m´ethodes. NHC-Cu-Cl. 6-31++G**. SDD. LANL2DZ. Exp. Cu-C. 1.900. 1.892. 1.920. 1.881. Cu-Cl. 2.121. 2.123. 2.159. 2.106. C-Cu-Cl. 178.0. 180.0. 180. 176.7. NHC-Cu-ac´etate. 6-31++G**. SDD. LANL2DZ. Exp. Cu-C. 1.889. 1.892. 1.912. 1.854. Cu-O. 1.875. 1.880. 1.904. 1.850. O(1)-C. 1.244. 1.245. 1.248. 1.166. O(2)-C. 1.302. 1.302. 1.298. 1.280. O(2)-Cu-C. 174.8. 174.9. 175.2. 177.19. . . . Les calculs tous-´electrons ont permis d’obtenir des r´esultats en bon accord avec l’exp´erience, avec des ´ecarts allant de 1.3 a` 2.4˚sur les angles et de 0.015 a` 0.078 ˚ A (valeur un peu ´elev´ee pour la distance O(1)-C) sur les longueurs de liaison. Cette partie structurale de l’´etude montre une tr`es bonne ad´equation entre les deux familles des pseudopotentiels, le calcul tous-´electrons et le r´esultat exp´erimental. Une seconde partie a donc ´et´e entreprise en se focalisant sur l’´energie de la r´eaction d´ecrite dans la FIGURE 1.3, qui est une transm´etallation d’int´erˆet exp´erimental. Il s’agit du transfert d’un Me entre ZnMe2 et le complexe Cu-Dippam, transfert associ´e `a la d´ecoordination de la phosphine. L’´energie de r´eaction obtenue au niveau B3LYP avec les diff´erents pseudopotentiels est compar´ee `a l’´energie obtenue avec un calcul tous-´electrons, qui sera consid´er´ee ici comme r´ef´erence..

(27) 26. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me FIGURE 1.3 – Energies en kcal/mol de la r´eaction de transm´etallation calcul´ees au niveau B3LYP. 

(28) . . . 

(29) 

(30)  

(31) .   . Nous constatons que le r´esultat obtenu avec le pseudopotentiel de Stutgard-Desden est tr`es proche du calcul tous-´electrons alors que le pseudo-potentiel LANL2DZ est plus de 10 kcal/mol trop exothermique. Notre choix s’est donc fix´e sur ce premier qui sera utilis´e sur les atomes de cuivre en combinaison avec la base 6-31++G**. Aucun pseudo-potentiel ne sera en revanche plac´e sur le second centre m´etallique, de fa¸con `a traiter d’une mani`ere ´equilibr´ee les trois cas envisag´es, soit Si, Zn et Li.. 1.1.2. M´ ethode de calcul de la fonction d’onde. 1.1.2.1. La th´ eorie de la fonctionnelle de la densit´ e. La DFT constitue un moyen efficace de r´esoudre l’´equation de Schr¨ odinger a` plusieurs corps et est devenue un outil standard pour la compr´ehension des propri´et´es des mol´ecules `a l’´echelle atomique. La formulation math´ematique de la DFT est bas´ee sur les deux th´eor`emes de Hohenberg-Kohn [35] et les ´equations de Kohn-Sham [36]. Le premier concept fondateur de cette m´ethode est l’utilisation de la densit´e ´electronique comme variable fondamentale pour d´ecrire les propri´et´es d’un syst`eme, un principe sugg´er´e pour la premi`ere fois par Thomas et Fermi [37, 38] en 1927. Le principal avantage d’utiliser la densit´e ´electronique est qu’elle d´epend uniquement de trois coordonn´ees spatiales (ou six.

(32) ´lectronique 1.1. Description de la structure e. 27. coordonn´ees si on prend en compte deux populations de spin pour les syst`emes magn´etiques), alors que la description d’un syst`eme avec une fonction d’onde a` N ´electrons va d´ependre de 3N variables dans le cas d’un formalisme restreint et de 6N variables pour les syst`emes `a couche ouverte dans un formalisme non-restreint. L’hamiltonien ´electronique peut ˆetre exprim´e de la fa¸con suivante : ˆ = Tˆe + Vˆ ext + Vˆee H. (1.2). o` u Vˆ ext repr´esente l’interaction des ´electrons avec le champ externe (les noyaux), Tˆe l’´energie cin´etique et Vˆee l’interaction entre ´electrons. Pour la r´esolution de l’´equation de Schr¨ odinger ˆ = Eψ, dans le cadre d’une th´eorie exacte, Hohenberg et Kohn proposent deux th´eor`emes Hψ qui stipulent : — l’´energie totale de l’´etat fondamental, pour un Vext donn´e, est une fonctionnelle unique de la densit´e ´electronique n(r). — la fonctionnelle ´energie totale d’un syst`eme `a plusieurs particules a un minimum qui correspond a` la densit´e de l’´etat fondamental.. En cons´equence, la minimisation de l’´energie totale par rapport a` la densit´e permettra d’acc´eder aux propri´et´es de l’´etat fondamental d’un syst`eme donn´e, moyennant la connaissance du potentiel externe et du nombre d’´electrons N =. . n(r)dr.. La m´ethode de Kohn et Sham permet une reformulation de l’´equation de Schr¨ odinger pour le probl`eme de N fermions en interaction en introduisant un syst`eme auxiliaire de particules noninteragissantes dont la densit´e de l’´etat fondamental est la mˆeme que celui d’un syst`eme interagissant, mais avec un potentiel externe diff´erent. Ce dernier est donn´e par la formule suivante : V ef f [n(r)] = V ext [n(r)] + U H [n(r)] + Vxc [n(r)]. (1.3). Les deux derniers termes de cette ´equation, d´efinis a` partir du potentiel d’interaction Vee , repr´esentent d’une part les potentiels d’Hartree UH et d’autre part les potentiels d’´echange et corr´elation Vxc , respectivement. Le potentiel Vxc d´efini par l’´equation (1.4) regroupe toutes les interactions au-del` a du terme d’Hartree ainsi que les corr´elations ´electroniques. Vxc [n(r)] =. δExc δn(r). (1.4).

(33) 28. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me. 1.1.2.1.1. Les Fonctionnelles de la densit´ e Les ´equations de Kohn-Sham offrent en prin-. cipe la solution exacte de l’´etat fondamental, moyennant la connaissance de la fonctionnelle de la densit´e ´electronique du syst`eme. Or, la forme analytique de celle-ci n’est pas connue, `a cause du terme Vxc , et est `a priori fortement non analytique du fait de la nature quantique du probl`eme. Il est donc n´ecessaire de trouver une approximation pour pouvoir r´esoudre les ´equations de Kohn-Sham. C’est un d´efi qui a conduit au d´eveloppement de nombreuses fonctionnelles [39] qui peuvent ˆetre cat´egoris´ees par l’´echelle de Jacob [40]. Les fonctionnelles dites pures DFT, introduites par John Perdew, se divisent en deux classes : les fonctionnelles de types LDA, bas´ees sur une approximation locale de l’´energie d’´echange et de corr´elation par l’´energie d’un gaz d’´electrons uniforme de mˆeme densit´e [41] et les fonctionnelles de type GGA o` u l’´energie d’´echange etde corr´elation, contrairement a` la LDA, n’est pas seulement une fonction de la densit´e ´electronique mais aussi du gradient de cette densit´e [42, 43]. Citons par exemple les fonctionnelles PW91 [44], PBE [45] et BLYP [46, 47] qui font partie de cette classe. Pour am´eliorer les fonctionnelles GGA, deux approches ont ´et´e d´evelopp´ees. L’une consiste `a ajouter le laplacien de la densit´e pour obtenir les fonctionnelles Meta-GGA [48] telles que les fonctionnelles B97D [49] qui incluent la dispersion ou encore les fonctionnelles M06 [50] et M06L [51]. L’autre approche est fond´ee sur la notion de fonctionnelles hybrides [52], qui combinent l’´echange et la corr´elation obtenus par des m´ethodes GGA avec un certain pourcentage de l’´echange d´ecrit par la th´eorie Hartee-Fock. Ces fonctionnelles sont bas´ees sur la formule de Connexion Adiabatique, qui ´etablit une connexion entre le syst`eme de r´ef´erence de Kohn-Sham et le syst`eme r´eel en interaction, a` travers un param`etre de couplage qui repr´esente l’amplitude de l’interaction ´electronique. Plusieurs fonctionnelles hybrides sont couramment utilis´ees, les plus c´el`ebres sont la B3LYP [53] et la B3PW91 [54]. Les fonctionnelles appel´ees `a s´eparation de port´ee telles que LC-PBE [55, 56] et LC-BLYP [57], d´evelopp´ees par Savin et ses collaborateurs, permettent de prendre en compte les effets de la dispersion.. 1.1.2.2. La dispersion. Malgr´e les grands succ`es de la DFT dans le domaine de la chimie organique, cette m´ethode souffre de plusieurs inconv´enients qui ne peuvent pas ˆetre n´eglig´es. Un des d´efauts qui a attir´e beaucoup d’attention ces derni`eres ann´ees est l’incapacit´e de la plupart des m´ethodes DFT a` pr´edire avec pr´ecision les interactions non covalentes faibles, notamment la dispersion [58]. La dispersion est g´en´eralement d´ecrite comme une interaction entre deux moments dipolaires ins-.

(34) ´lectronique 1.1. Description de la structure e. 29. tantan´es g´en´er´es par deux atomes ou mol´ecules. C’est la partie attractive du potentiel de van der Waal dont l’´energie totale varie en 1/R6 . Cette interaction a` longue port´ee est due principalement `a la nature corr´el´ee des ´electrons et est d´ecrite en partie par le terme de corr´elation Vc de la fonctionnelle, tandis que la partie ´echange Vx devrait conduire a` la r´epulsion entre les deux atomes ou mol´ecules consid´er´ees [59]. Ce probl`eme a ´et´e sujet `a confusion pendant longtemps, car certaines ´etudes pr´edisaient que certaines fonctionnelles notamment PW91 et B971 [58, 60] produisaient d’une fa¸con qualitative cette interaction attractive entre deux dim`eres de Benz`ene, tandis que les autres fonctionnelles DFT ´etaient purement r´epulsives. Il s’est av´er´e par la suite qu’il s’agissait seulement d’un artefact de calcul dˆ u au recouvrement des densit´es ´electroniques des fragments `a une distance intermol´eculaire interm´ediaire qui conduisait a` la formation de quelques ´etats li´es [61]. Aujourd’hui, il est connu que les fonctionnelles DFT semi-locales ainsi que les fonctionnelles hybrides, incluant une proportion de l’´echange HF non local, ne peuvent pas produire la d´ependance correcte en −C6 /R6 de l’´energie de dispersion [61] car elles ne sont pas adapt´ees pour traiter les effets `a longue port´ee. Les m´ethodes post-HF quant a` elles, en particulier la m´ethode Moller-Plesset d’ordre (MP2) [62], produit un traitement raisonnable de la dispersion, bien que cette m´ethode soit connue pour surestimer les longueurs de liaison [61]. Le d´eveloppement de nouvelles approches approximatives de la DFT qui permettent de mod´eliser d’une fa¸con pr´ecise l’interaction de dispersion de London est un domaine de recherche tr`es actif, car il est devenu tr`es clair en particulier pour la chimie de grands syst`emes que l’inclusion de ces interactions dans les simulations th´eoriques est indispensable pour atteindre la pr´ecision chimique. Actuellement, il est possible d’inclure ces interactions soit en modifiant les fonctionnelles, soit en ajoutant des param`etres suppl´ementaires de dispersion. Le sch´ema ci-dessous r´esume les diff´erents types de corrections qui existent aujourd’hui..

(35) 30. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me FIGURE 1.4 – Sch´ematisation des diff´erentes m´ethodes de correction de dispersion les plus courantes.     

(36)  .         . .      .    

(37)   . . . . 

(38)  .  &% #. #% '. #$%. !" . Dans ce qui suit, une description des deux types de corrections que nous avons utilis´e dans ce travail de th`ese : la classe vdW-DF et DF param´etr´ees pour les m´ethode B3LYP, M06 et M06L ainsi que la classe des m´ethodes DFT-D qui incluent les fonctionnelles B97D et B3PW91.. La modification de la fonctionnelle (vdW-DF et DF param´ etr´ ees) : Ces m´ethodes, dans leur forme la plus utilis´ee, utilisent une fa¸con non-empirique pour calculer l’´energie de dispersion en se basant uniquement sur la densit´e ´electronique des syst`emes. La m´ethode vdWDF consiste `a modifier l’expression de l’´energie d’´echange-corr´elation totale, en ajoutant un terme suppl´ementaire non local EcN L d´ecrivant l’´energie de dispersion, a` la partie standard de l’´echangecorr´elation qui d´ecrit la courte port´ee. Exc = ExLDA/GGA + EcLDA/GGA + EcN L. (1.5). Cette partie est calcul´ee d’une fa¸con non auto-consistante. Elle est ajout´ee directement `a l’´energie calcul´ee par la DFT. Son expression est donn´ee sous la forme d’une double int´egrale spatiale : EcN L. 1 = 2.  . ρ(r)φ(r, r )ρ(r )drdr. (1.6). ρ est la densit´e ´electronique, r et r les coordonn´ees spatiales et φ le kernel qui d´efinit la corr´elation.

(39) ´lectronique 1.1. Description de la structure e. 31. non-locale. Les diff´erentes variantes des m´ethodes vdW-DF se diff´erencient par le choix de ce dernier. Le terme non local d´ecrit les interactions `a longue port´ee mais contribue ´egalement `a la corr´elation de deux ´electrons proches par sa forme non att´enu´ee `a courte distance. La nouvelle version appel´ee vdW-DF2 permet une description plus consistante de l’´energie d’interaction et des distances intermol´eculaires. Elle constitue une am´elioration des anciennes m´ethodes de ce type qui n´ecessitaient des fonctions d’att´enuation empiriques pour assurer que les distances intermol´eculaires aient des valeurs finies. Il existe ´egalement d’autres versions r´ecentes qui s’appuient sur cette correction, notamment les fonctionnelles VV9 [63] et VV10 [64] d´evelopp´ees par Vydrov. La famille des fonctionnelles DF param´etr´ees peut reproduire les interactions de longue port´ee d’une fa¸con plus ou moins correcte mais quand il s’agit seulement de simples syst`emes non ´etendus et `a l’´equilibre. Nous citons par exemple les fonctionnelles X3LYP ou la fonctionnelle Tao-PerdewStaroverov-Scuseria (TPSS) [65] et sa variante hybride TPSSh [66], la mPW1PW [67]. Il existe ´egalement une famille hautement param´etr´ee, regroupant des fonctionnelles meta-GGA de type M0X-2X d´evelopp´ees par Truhlar et Zhao [68]. La plus performante est la M06-2X, qui donne de bon r´esultats, particuli`erement pour reproduire les interactions de π-stacking dans les syst`emes aromatiques. Cependant, ces fonctionnelles sont connues pour ne pas bien corriger la dispersion, car elles n’ont pas de sens physique [58]. En outre, il a ´et´e montr´e que la param´etrisation complexe de cette famille peut parfois engendrer des erreurs conduisant a` des minimas artificiels. En g´en´eral, ces m´ethodes ne sont pas adapt´ees pour l’´etude de syst`emes ´etendus dans lesquels la contribution de longue port´ee est tr`es importante.. Les m´ ethodes DFT-D : Le principe de cette m´ethode repose sur l’ajout a` l’´energie calcul´ee avec la m´ethode DFT d’une correction empirique de dispersion qui prend en compte seulement les DF T + E termes d’interaction a` deux corps : E DF T −D = EKS e en 2002 disp . Wu et Yang ont propos´. la premi`ere variante de cette correction. Ensuite, Grimme l’a reprise en proposant l’utilisation d’un facteur d’´echelle global, obtenu par une proc´edure d’ajustement. La forme g´en´erale de cette correction est d´ecrite par l’´equation suivante : DF T −D =− Edisp. . . AB n=6,8,10,... sn. CnAB n fdamp (RAB ) RAB. (1.7). o` u CnAB est le coefficient de dispersion `a l’ordre n = 6, 8, 10, ... pour la paire d’atomes A-B et RAB la distance interatomique, sn est un facteur d’´echelle d´ependant de la fonctionnelle. fdamp est une fonction d’att´enuation qui sert a` ´eviter la divergence caus´ee par les interactions de la dispersion a`.

(40) 32. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me. courte port´ee et est donn´ee par : fdamp (RAB ) =. 1 1+. e−d(RAB /Rvdw −1). (1.8). avec d un coefficient d’att´enuation et Rvdw la s´eparation des rayon vdw a` l’´equilibre de la paire d’atomes consid´er´ee. Grˆace `a cette fonction, l’´equation (2.2) tend vers z´ero pour les petites valeurs de R, permettant ainsi de ne pas comptabiliser la r´epulsion a` courte port´ee deux fois, sachant que ce terme est d´ej` a contenu dans les fonctionnelles DFT. Les valeurs des param`etres sn et d sont obtenues en les ajustant selon le type de la fonctionnelle utilis´ee. La premi`ere version de cette correction a ´et´e d´evelopp´ee par Grimme et ses collaborateurs `a l’ordre 6 en 2004 (DFT-D1) [69]. En 2006, ils ont propos´e une version am´elior´ee de cette derni`ere nomm´ee DFT-D2 [70]. Dans ces deux versions, les param`etres sont d´etermin´es pour des atomes libres et neutres. Cette approximation peut ˆetre valable dans le cas des syst`emes organiques neutres car les atomes ont g´en´eralement des param`etres C6 similaires. Cependant, pour les syst`emes charg´es ou les syst`emes organom´etalliques o` u les m´etaux de transitions peuvent proc´eder diff´erents ´etats d’oxydation, l’efficacit´e de cette approximation est incertaine. La derni`ere version DFT-D3 [71] inclut la dispersion `a l’ordre 8 et 10 et est disponible depuis 2010. Dans cette derni`ere, les param`etres de dispersion sont d´etermin´es en consid´erant la variation de l’environnement ´electronique des atomes, rendant cette approche plus performante.. 1.1.2.3. S´ elections de fonctionnelles. Nous avons vu qu’il existe une grande vari´et´e de m´ethodes th´eoriques de calcul de l’´energie capables de d´ecrire des syst`emes chimiques. Selon les propri´et´es recherch´ees ou la nature du syst`eme ´etudi´e, ainsi que la pr´ecision que l’on souhaite obtenir, l’une ou l’autre sera pr´ef´er´ee. En effet, il n’existe pas de m´ethode apte a` reproduire les propri´et´es de tous les syst`emes chimiques, chaque m´ethode s’av´erant plus adapt´ee `a tel ou tel probl`eme. Par cons´equent, avant d’entreprendre une ´etude th´eorique, il est n´ecessaire de fixer son choix sur une m´ethode de calcul selon la nature du probl`eme que l’on cherche `a ´etudier. De par sa grande popularit´e, ´enorm´ement de travaux en catalyse organom´etallique ont ´et´e r´ealis´es avec la fonctionnelle B3LYP [72]. Cependant, cette fonctionnelle souffre de nombreux d´efauts qui limitent sa pr´ecision, en particulier sa difficult´e `a bien d´ecrire certaines interactions.

(41) ´lectronique 1.1. Description de la structure e. 33. non-covalentes [73]. Il est donc n´ecessaire de faire une ´etude m´ethodologique sur l’ensemble des m´ethodes les plus utilis´ees actuellement, appartenant aux diff´erentes familles cit´ees plus haut. Une validation m´ethodologique port´ee sur l’´etude des r´eactions de transm´etalation, par la d´etermination des m´ecanismes r´eactionnels, met en jeu le r´earrangement de groupements conduisant `a la modification de plusieurs types de liaisons chimiques. De ce fait, notre ´etude pr´eliminaire a ´et´e r´ealis´ee sur deux types de r´eaction. La premi`ere concerne l’´etude de la diff´erence ´energ´etique entre deux sites de coordination dans l’anion ´enolate et la seconde revient sur le probl`eme d´ej`a abord´e de l’´energie d’interaction du cuivre avec l’´ethyl`ene. Une douzaine de m´ethodes ont ´et´e utilis´ees, allant des fonctionnelles pures DFT (BLYP, PBE, PW91), LC-BLYP et LC-PBE pour les fonctionnelles incluant des corrections longue port´ee, aux fonctionnelles hybrides (B3LYP, PBE0 [74], B3PW91) et m´eta-GGA (M06 et M06L), et passant par des m´ethodes post Hartree-Fock MP2 et CCSD(T) [75] qui serviront de r´ef´erence.. Sites de coordination de l’´ enolate L’´enolate est un anion o`u la charge (-) est d´elocalis´ee entre l’oxyg`ene et le carbone pour former soit un alcoolate (gauche) ou un carbanion (droite). Si ces deux formes repr´esentent deux structures limites m´esom`eres, elles permettent ´egalement de mettre en ´evidence deux sites de coordination possibles pour un centre m´etallique. La coordination `a l’oxyg`ene (structure ”alcoolate”) est vue comme une structure pr´ef´er´ee sous contrˆole de charge (centre ”dur”) a` cause de la forte ´electron´egativit´e de l’oxyg`ene par rapport au carbone. La coordination au carbone est la structure pr´ef´er´ee sous contrˆole orbitalaire (centre ”mou”).. FIGURE 1.5 – Les deux formes limites de l’´enolate. Dans cette partie, nous allons nous int´eresser `a la coordination de trois centres m´etalliques (Cu, Zn et Si) a` ces deux sites (coordination `a O et coordination a` C) en calculant la diff´erence d’´energie entre les deux formes de coordination pour l’´enolate le plus simple (avec Ri = H). Les centres m´etalliques seront inclus dans des complexes mettant en jeu diff´erents ligands pour prendre en consid´eration les diff´erentes comp´etitions induites par la charge et la polarisabilit´e : PH3 , CH− 3,.

(42) 34. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me. cyano CN− pour Cu, Cl ou CH3 sur Zn, H ou CH3 pour Si. Les ´energies sont pr´esent´ees dans le Tableau 1.2 . Commen¸cons par examiner les r´esultats obtenus `a notre niveau de r´ef´erence CCSD(T). Pour mieux comprendre l’effet de la m´ethode, il est n´ecessaire de consid´erer s´epar´ement le rˆole du centre m´etallique et celui du ligand. Nous remarquons que dans le cas du cuivre, la stabilit´e d’une configuration par rapport a` l’autre d´epend fortement du ligand. Pour les syst`emes neutre (Cu nu et CuPH3 ), la coordination au carbone est favoris´ee `a la coordination a` l’oxyg`ene par 10.04 et 0.93 u la coorkcal/mol respectivement, contrairement aux syst`emes anioniques (CuCH3 et CuCN) o` dination a` l’oxyg`ene devient la plus favorable (environ -1 kcal/mol). Nous constatons ´egalement l’influence du ligand sur la stabilit´e des deux configurations dans le cas du zinc, puisque le complexe chlor´e est plus stable dans sa forme coordonn´ee `a C (par 3 kcal/mol environ) alors que l’inverse est obtenu dans le cas du complexe m´ethyle (-0.5 kcal/mol seulement). Quant au silicium, il pr´ef`ere se coordonner `a l’oxyg`ene dans les deux substitutions. Comparons maintenant les m´ethodes. Nous remarquons que le zinc et le cuivre se comportent de la mˆeme fa¸con quand un ligand CH3 est coordonn´e `a ces deux m´etaux, et ce malgr´e la diff´erence de charge : si la diff´erence d’´energie entre les deux sites de coordination varie par plus de 6 kcal/mol d’une m´ethode a` l’autre (en changeant mˆeme de signe selon les m´ethodes), les deux centres m´etalliques donnent en revanche pour chaque m´ethode des r´esultats similaires ne d´epassant pas 1 kcal/mol d’´ecart..

(43) 4.65 -1.18 -5.82 -9.48. (Cl)ZnOCHCH2. (CH3 )ZnOCHCH2. (Si(H3 )OCHCH2. (SiMe3 )OCHCH2. -8.73. -5.06. -0.71. 5.30. -1.26. -0.75. 1.24. 11.38. BLYP. -6.38. -3.79. 1.18. 6.74. 0.82. 1.14. 3.06. 12.85. B97D. -11.07. -7.37. -3.27. 2.08. -3.43. -3.18. -1.91. 7.45. LC-BLYP. -5.77. -2.05. 1.32. 7.01. 0.77. 0.93. 2.90. 13.36. PBE. -8.17. -4.34. -1.06. 3.90. -1.16. -1.13. 0.09. 9.05. LC-PBE. -6.76. -3.05. 0.64. 6.08. -0.11. 0.39. 2.65. 12.40. PBE0. -6.47. -2.78. 0.80. 6.53. 0.42. 0.54. 2.46. 13.03. PW91. -7.33. -3.58. 0.34. 5.85. -0.22. 0.21. 2.37. 12.30. B3PW91. -5.35. -2.22. 2.41. 8.06. 1.34. 1.88. 3.90. 14.17. M06L. -7.04. -4.52. 3.47. 9.18. 2.81. 3.790. 6.49. 16.22. M06. -8.18. -5.49. -0.05. 4.92. 0.37. 0.25. 1.52. 11.74. MP2. -9.23. -6.06. -0.47. 3.36. -1.23. -1.08. 0.93. 10.04. CCSD(T). la fonctionnelle. erence d’´energie (kcal/mol) entre la forme coordonn´ee `a l’oxyg`ene et la forme coordonn´ee au carbone en fonction de TABLEAU 1.2 – Diff´. -1.82. [(CH3 )CuOCHCH2 ]−. [(NC)CuOCHCH2 ]. -1.28. 1.14. (PH3 )CuOCHCH2. −. 11.11. CuOCHCH2. B3LYP. ´lectronique 1.1. Description de la structure e 35.

(44) 36. ´thodologiques Chapitre 1. Aspects me Pour obtenir une repr´esentation plus visuelle de l’effet de la m´ethode sur la variation de la. stabilit´e des deux configurations pour chaque syst`eme, nous avons calcul´e l’´ecart de ces ´energies par rapport a` la valeur calcul´ee avec la m´ethode CCSD(T), qui est notre m´ethode de r´ef´erence. Ces ´ecarts sont repr´esent´es sur le diagramme de la FIGURE 1.6. Il est difficile de diff´erencier entre les diff´erentes m´ethodes car les ´ecarts ne sont pas tr`es importants. N´eanmoins, on peut ´eliminer les trois m´ethodes qui s’´ecartent le plus de la m´ethode CCSD(T) et qui sont les m´ethodes PBE, M06 et M06L. Ces derni`eres surestiment la diff´erence d’´energie pour tous les syst`emes. FIGURE 1.6 – Ecarts des diff´erences ´energ´etiques obtenues avec les diff´erentes m´ethodes par rapport a` la CCSD(T) (kcal/mol). Interaction cuivre/´ ethyl` ene : Pour la suite de l’´etude m´ethodologique, nous allons nous int´eresser au syst`eme d’un complexe Cu/´ethyl`ene, avec F, CN− , OMe, Me les diff´erents ligands consid´er´es. L’interaction du cuivre avec la double liaison de l’´ethyl`ene se fait via un processus de donation et de r´etrodonation ´electronique. Cette ´energie d’interaction est donn´ee par : EA = Esysteme − EEthylene − ECu. (1.9). Nous avons calcul´e l’erreur moyenne des diff´erentes m´ethodes par rapport a` la m´ethode MP2, prise comme r´ef´erence. Les meilleurs r´esultats sont obtenus pas les m´ethodes a` correction de longue port´ee.

(45) 37. ´actionnels 1.2. Calcul de chemins re. (LC-PBE et LC-BLYP), bien que le syst`eme reste de taille modeste et qu’un effet de longue port´ee n’ait pas ´et´e attendu. La m´ethode PW91 donne de bons r´esultats avec un ´ecart ne d´epassant pas 0.1 kcal/mol, sauf pour le syst`eme CuMeC2 H4 . Le reste des fonctionnelles donnent des erreurs beaucoup plus importantes, mais restent inf´erieures `a 0.5 kcal/mol. FIGURE 1.7 – L’erreur moyenne commise par les diff´erentes m´ethodes par rapport a la m´ethode MP2 en kcal/mol. Energie (kcal/mol). 0.5. B3LYP. BLYP. B97D. LC-BLYP. LC-PBE. PBE0. PW91. B3PW91. 0.3. 0.1. -0.1. CuFC2 H4. CuMeC2 H4. CuCNC2 H4. CuOMeC2 H4. Cette ´etude m´ethodologique nous permet de confirmer les r´esultats corrects obtenus dans notre choix de m´ethodes : la MP2 qui reste notre m´ethode de r´ef´erence, la PW91 qui donne des r´esultats satisfaisant, B3LYP et B3PW91 qui sont les fonctionnelles les plus utilis´ees dans le domaine de la chimie organom´etallique, et finalement la B97D pour inclure la dispersion.. 1.2. Calcul de chemins r´ eactionnels. Apr`es avoir d´etermin´e les outils de calculs adapt´es `a notre probl´ematique (un pseudopotentiel, une base et une m´ethode de calcul de l’´energie d’une mol´ecule dans une g´eom´etrie donn´ee), il est possible d’envisager de calculer cette ´energie pour plusieurs structures possibles, donnant ainsi acc`es `a une surface d’´energie potentielle (ou une partie). La surface d’´energie potentielle est une fonction.

Figure

FIGURE 1 – La r´eaction d’aldolisation vinylogue
FIGURE 3 – La r´eaction d’aldolisation vinylogue en utilisant le catalyseur de Carreira
FIGURE 1.2 – Les longueurs des liaisons en ˚ A et les mesures des angles obtenues par les diff´erentes m´ethodes
FIGURE 1.3 – Energies en kcal/mol de la r´eaction de transm´etallation calcul´ees au niveau B3LYP
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