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DOSSIER DE PRESSE. 2 place de la Concorde PARIS LA RESTAURATION ET L OUVERTURE AU PUBLIC DE L HÔTEL DE LA MARINE ONT BÉNÉFICIÉ DU MÉCÉNAT DE :

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Texte intégral

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2 place de la Concorde 75008 PARIS

© JEAN-PIERRE DELAGARDE / CMN. © DIDIER PLOWY / CMN.

DOSSIER DE PRESSE

2022

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La décision, prise au cours de l’année 2007, de concentrer en un même lieu les états-majors du ministère de la Défense a eu pour conséquence d’ouvrir la question du devenir de l’Hôtel de la Marine. Le projet de cession à un entrepreneur souhaitant faire du monument un « centre mondial de la création et de la culture » baptisé « La Royale » a suscité de nombreuses réserves du fait de son caractère essentiellement commercial.

Placée sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, une commission fut constituée en 2011 pour formuler des préconisations quant aux usages futurs du monument. Ses travaux ont conduit à mettre en avant trois grands principes :

– le maintien de l’Hôtel de la Marine dans la sphère publique ;

– l’ouverture du monument à un large public sous la houlette d’un établissement culturel de référence ;

– le principe enfin d’une exploitation rentable du site de manière à financer les travaux de res- tauration et à couvrir ses frais de fonctionnement.

Le projet du Centre des monuments nationaux (CMN) pour l’Hôtel de la Marine répond pleine- ment à ces exigences et se situe dans la continuité de l’histoire prestigieuse de ce monument.

Il met à profit ses atouts pour en faire un nouveau site emblématique de l’attractivité touristique de Paris et du rayonnement international de la France. À la demande des pouvoirs publics, le CMN y développe des activités qui mettent en valeur aussi bien le patrimoine exceptionnel que représentent l’architecture de Gabriel, les décors et objets d’art des

xviiie

et

xixe

siècles qu’un certain nombre de thèmes associés depuis toujours au rayonnement de la France, comme les arts décoratifs, les arts de la table ou l’art de recevoir. L’association à la France de ces thèmes en tant que domaines d’excellence a pris son essor précisément à la fin du

xviiie

siècle, au moment de la construction de l’Hôtel de la Marine. Ils sont aujourd’hui encore un puissant véhi- cule de l’image de la France dans le monde. La dimension navale, essentielle dans l’histoire du monument, n’est bien sûr pas négligée dans la programmation du site.

L’HÔTEL DE LA MARINE

Le 12 juin 2021, au terme d’une importante campagne de restauration et

d’aménagement lancée en 2017, le Centre des monuments nationaux a ouvert

largement au public les espaces patrimoniaux de l’Hôtel de la Marine. La cour

d’honneur, la cour de l’Intendant avec sa verrière transparente imaginée par

l’architecte Hugh Dutton et la librairie-boutique sont accessibles librement

toute l’année depuis la rue Royale et la place de la Concorde, recréant une

nouvelle circulation dans le quartier. L’Hôtel de la Marine est ainsi largement

ouvert sur son environnement urbain.

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LIEU TÉMOIN DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE 5

Quelques dates 5

L’Hôtel de la Marine hier 7

2017-2021, LA RENAISSANCE DU MONUMENT 15

Architectes 16

La renaissance de l’Hôtel de la Marine 16

VISITER L’HÔTEL DE LA MARINE 26

Les parcours de visite 26

Une médiation innovante 31

Les offres famille 32

Un lieu accessible à tous 33

UN LIEU DE VIE 35

Nouveau lieu de vie au coeur du quartier Concorde 35

La librairie-boutique 35

Un monument emblématique

de l’art de vivre à la française 36

Les espaces de dégustation 36

Morning Concorde, un espace de travail exceptionnel 37

DÉCOUVRIR L’HÔTEL DE LA MARINE AUTREMENT 40 Dans l’intimité de Madame Thierry de Ville d’Avray 40

Visites guidées 41

Privatisations d’espaces 41

Un nouvel espace d’exposition et de démonstration 42

Publications 43

LES MÉCÈNES DU PROJET 45

INFORMATIONS PRATIQUES 50

Sommaire

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La place Louis XV vue depuis la rive gauche, entre 1770 et 1780, dessin par Van Blarenberghe.

LIEU TÉMOIN DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

Quelques dates

Date

L’HÔTEL DE LA MARINE LE GARDE-MEUBLE LA PLACE DE LA CONCORDE, ANCIENNE PLACE LOUIS XV

1663 Création officielle de l’institution du Garde-Meuble

de la Couronne par Louis XIV et Colbert.

1748 Appel à projets pour une place qui doit abriter

la statue équestre de Louis XV.

1753 Nouveau concours des membres de l’Académie

d’architecture pour l’aménagement de la place.

1755 Louis XV valide les plans de la synthèse proposée

par son premier architecte Ange-Jacques Gabriel.

1758 La première pierre est posée.

1765 L’Hôtel est partiellement affecté au Garde-Meuble de la Couronne.

1767 Pierre-Élisabeth de Fontanieu

devient intendant du Garde-Meuble.

1768 L’Hôtel est affecté en totalité au Garde-Meuble.

1770 Des appartements sont préparés dans l’Hôtel du Garde-Meuble pour les festivités du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette.

Festivités pour le mariage du Dauphin, futur Louis XVI, et de Marie-Antoinette sur la place Louis XV.

1772 Fontanieu fait aménager ses appartements.

1774 Le Garde-Meuble emménage.

1776 Début de l’ouverture au public des collections royales du Garde-Meuble.

1784 Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray

succède à Fontanieu.

1789 Les révolutionnaires volent les armes des collections du Garde-Meuble.

Le ministère de la Marine s’installe dans une partie de l’Hôtel.

1792 Les joyaux de la Couronne sont volés. La place Louis XV

devient la place de la Révolution.

1793 Le procès-verbal d’exécution de Marie-Antoinette

est signé dans le boudoir-bibliothèque. Louis XVI est guillotiné place de la Révolution.

1795 La place de la Révolution

devient la place de la Concorde.

Garde-MeubleGarde-Meuble et Marine

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LIEU TÉMOIN DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

Date

L’HÔTEL DE LA MARINE LE GARDE-MEUBLE LA PLACE DE LA CONCORDE, ANCIENNE PLACE LOUIS XV

1798 Disparition de l’administration

du Garde-Meuble royal.

1800 Napoléon Bonaparte crée

le Garde-Meuble des consuls.

1802 Bal de l’Europe.

1804 Napoléon Ier fait donner un bal

à l’Hôtel de la Marine après son sacre. Le Garde-Meuble des consuls devient Mobilier impérial.

1806 Le ministère de la Marine occupe la totalité du bâtiment.

1814 Une partie de la suite du tsar séjourne à l’Hôtel de la Marine.

1822 Le mobilier des salons

et du cabinet du ministre est renouvelé.

1825 Bal du sacre de Charles X.

1826 La place de la Concorde devient place Louis XVI.

1830 La place Louis XVI redevient définitivement

place de la Concorde.

1835 Un nouveau bâtiment est construit dans l’arrière-cour.

1836 Louis-Philippe assiste à l’érection de l’obélisque de Louxor depuis la loggia.

1843 La grande galerie est scindée en deux salons.

1848 L’acte d’abolition de l’esclavage est signé dans le cabinet d’audience du surintendant.

1862 L’Hôtel de la Marine est classé au titre des monuments historiques.

1866 Napoléon III organise un grand bal avec 3 000 invités.

1867 Création de la galerie des Ports de guerre.

1870 Le Mobilier impérial devient Mobilier national,

nom actuel de l’institution.

1893 Bal pour l’escadre russe à l’Hôtel de la Marine.

1934 Manifestation antiparlementaire

par des groupes d’extrême droite et fusillade sur la place de la Concorde.

1937 Installation du Mobilier national dans ses locaux

actuels dans le XIIIe arrondissement de Paris. Classement de la place de la Concorde au titre des monuments historiques.

1944 Libération de Paris, combats

autour de l’Hôtel de la Marine et défilé jusqu’à la place de la Concorde.

1989

Le président de la République et 77 chefs d’État et de gouvernement assistent aux célébrations du bicentenaire de la Révolution depuis la loggia de l’Hôtel de la Marine.

2015 Départ de la Marine, remise en gestion de l’Hôtel de la Marine au Centre des monuments nationaux.

2016 Ouverture exceptionnelle au public

lors de journées portes ouvertes les 2 et 3 janvier.

2017 Lancement du chantier de restauration.

2021 Ouverture au public.

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MarineGarde-Meuble et MarineCMN

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L’Hôtel de la Marine hier Une commande royale

En 1748, un concours est lancé pour créer dans la capitale française une place royale où exposer la statue équestre en bronze de Louis xv commandée par la Ville de Paris à Edme Bouchardon. Plus de 150 projets sont soumis mais aucun ne satisfait le roi. Le site de la Fondrière, actuelle place de la Concorde, fut fina lement choisi pour lancer un vaste programme urbain permettant de mettre en scène le pouvoir royal. C’est finalement Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi, qui lui propose une synthèse des projets. Cette dernière prévoit notamment, sur le côté nord de la place, la construction de deux palais séparés par la rue Royale qui devait donner plus tard accès à la nouvelle église de la Madeleine. Louis xv adopte définitivement les plans en décembre 1755. La première pierre est posée en 1758.

L’affectation au Garde-Meuble

Les deux palais n’ont d’abord aucune affectation. Leur vocation est avant tout monumentale et décorative.

Le Garde-Meuble devient affectataire de l’ensemble du bâtiment en février 1768, sur décision royale.

Des plans d’installation de cette administration sont élaborés par Gabriel. Le chantier débute en avril 1768 sous la direction de Jacques-Germain Soufflot. L’intendant du Garde-Meuble, Pierre-Élisabeth de Fontanieu, s’installe dans l’édifice en 1772 et y fait aménager ses appartements. Son administration prend officiellement place dans le palais à l’automne 1774.

La façade sur la place de la Concorde.

LIEU TÉMOIN

DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

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L’installation du Garde-Meuble

Le Garde-Meuble de la Couronne déploie alors ses activités dans le monument pendant un peu plus de quinze années. Chargée de meubler les rési- dences royales, cette prestigieuse administration assure également l’entretien et la conservation de nombreux objets. Outre les meubles à pro- prement parler, le Garde-Meuble abrite en effet des armes et armures, des pièces d’art décoratif (vases, bronzes…) et les joyaux de la Couronne.

Le monument est alors structuré pour accueillir de telles activités. On y trouve des magasins et des ateliers, des bureaux et des salles d’exposition situées derrière la colonnade du premier étage.

Si le Garde-Meuble a pour tradition de donner

à voir ses collections à des invités prestigieux, Fontanieu entend aller plus loin et obtient du roi l’autorisation de créer des salles d’exposition permettant au plus grand nombre de se familiariser avec les collections de son administration. Tous les premiers mardis du mois, de Pâques à la Toussaint, ces salles sont ouvertes gratuite- ment au public qui peut ainsi découvrir les armes et armures du roi, les joyaux de la Couronne, les tapisseries, les grands meubles et, bientôt, la collection royale de bronzes.

La galerie des bronzes est mise en place par Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray qui succède à Fontanieu dans les fonctions d’intendant du Garde-Meuble de la Couronne en 1784. Il fait procéder à de nombreuses modifica- tions du bâtiment et de ses décors : extension de l’entresol, transformation des salles d’exposition – la galerie des tapisseries du premier étage devient ainsi un magasin de linge –, aménagement de nouveaux appartements…

Le tournant de la Révolution

La Révolution de 1789 est à l’origine de nombreux bouleversements. En effet, l’édifice est partiellement investi par le ministère de la Marine en quête d’une affectation après que l’administration royale eut quitté Versailles.

Par ailleurs, il subit partiellement le pillage des révolutionnaires, avec la saisie des armes qui s’y trouvent, le 13 juillet 1789. Le vol des joyaux de la Couronne en septembre 1792 fait partie des événements importants de l’histoire du monument.

LIEU TÉMOIN DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

Chambre de Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray.

Dessus-de-porte dans la première antichambre des appartements de l’Intendant.

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L’installation de la Marine

À l’automne 1789, Louis xvi est contraint par les révolutionnaires de quitter Versailles pour Paris. Son départ a pour corollaire le transfert à Paris des administrations du royaume. Ainsi le comte de la Luzerne, secrétaire d’État à la Marine de Louis xvi, est-il en quête d’un bâtiment à même de pouvoir accueillir son administration.

C’est finalement au Garde-Meuble de la Couronne, dans des espaces situés dans l’aile donnant sur la rue Royale, que s’installe la Marine. C’est ainsi que s’ouvre une période de cohabitation entre l’état-major de la Marine et le Garde-Meuble de la Couronne qui demeure maître des lieux. Progressivement, d’ouest en est, la Marine devient affectataire de l’ensemble du bâtiment cependant que se poursuit, sous la République, la liquidation du Garde-Meuble de la Couronne. L’installation passe pour complète en 1798, même si les derniers objets du Garde-Meuble quittent définitivement l’édifice en 1806.

La Marine marque alors sa présence dans son nouveau siège de multiples façons. La distribution de nom- breuses pièces est revue avant même que l’administration du Garde-Meuble ne quitte le bâtiment en totalité.

Un « musée naval » est ouvert en 1801 pour présenter des modèles de vaisseaux ainsi que la série des ports de France du peintre Joseph Vernet. Des travaux majeurs sont également conduits, sur la structure même

LIEU TÉMOIN DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

Les salons d’apparats du xixe siècle.

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de l’édifice : construction d’un nouveau bâtiment dans l’arrière-cour de l’Hôtel (1835-1837), extension par l’acquisition d’un immeuble au 5, rue Saint-Florentin (1855), surélévations du bâtiment (1861, 1867-1868, 1877)…

Enfin, les décors ont été remaniés à plusieurs reprises, la transformation la plus spectaculaire, en 1843, étant celle de la galerie des Grands Meubles en deux salons d’apparat à la décoration entièrement renouvelée et faisant la part belle à l’histoire maritime du pays (portraits d’amiraux, ancres, globes terrestres…).

Parallèlement, l’Hôtel de la Marine continue d’être un lieu important de représentation – parfois d’exercice – du pouvoir. Des manifestations et événements insignes y sont organisés : bal en l’honneur du sacre de Napoléon Ier en 1804, venue de Louis-Philippe pour assister à l’érection de l’obélisque de Louxor sur la place de la Concorde (1836), tenue de la commission présidée par Victor Schœlcher, aboutissant à la rédaction du décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848… Ce rôle de représentation s’est poursuivi jusqu’à une époque plus récente. Ainsi, en 1989, dans le cadre de la célébration du bicentenaire de la Révolution française, c’est depuis la loggia du monument que les chefs d’État et de gouvernement étrangers ont été invités à observer le défilé commémoratif conçu par Jean-Paul Goude.

La loggia.

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LIEU TÉMOIN

DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

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Le patrimoine historique et artistique

Construit au xviiie siècle à la demande de Louis xv par son premier architecte Ange-Jacques Gabriel pour abriter une administration royale, l’Hôtel de la Marine est un lieu extrêmement riche tant d’un point de vue historique que d’un point de vue artistique, à l’égal des plus grandes résidences royales. Il conserve d’impor- tants décors et objets des xviiie et xixe siècles. Les artistes et artisans qui ont œuvré à l’hôtel du Garde-Meuble sont pour une large part ceux-là mêmes qui travaillaient sur les chantiers des bâtiments du roi.

Pierre-Élisabeth de Fontanieu (1772-1784)

Le premier intendant à s’installer dans le bâtiment, Pierre-Élisabeth de Fontanieu, s’y fait aménager à partir de 1772 de somptueux appartements décorés par Jacques Gondouin dans l’angle sud-est. Le Garde-Meuble, ancêtre du Mobilier national, est de fait une administration royale, qui participe elle-même au rayonnement du pouvoir de la monarchie. Il est donc tout à fait admis que non seulement elle conserve et commande le mobilier des grandes demeures de la famille royale, mais qu’elle est aussi l’illustration de ce prestige à travers son siège, tant dans ses parties publiques (galeries d’exposition ouvertes au public dès les années 1770) que dans les parties qui seraient aujourd’hui qualifiées de « privées », correspondant aux appartements (pièces de réception et pièces intimes confondues). La vie de cour et la conception des charges publiques induisaient alors un cloisonnement bien moindre qu’aujourd’hui entre vie publique et vie privée.

Homme de culture, Fontanieu fréquente les milieux artistiques, perçoit l’évolution des styles et sait dénicher les jeunes talents. C’est ainsi qu’il fait travaillerJacques Gondouin et Jean-Henri Riesener pour ses propres appartements, avant de leur passer des commandes officielles pour les grandes demeures royales.

Le cabinet des glaces.

LIEU TÉMOIN

DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

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Plusieurs pièces reçoivent un décor novateur, à la pointe du goût du siècle des Lumières, et de qualité équivalente à celle des réalisations contemporaines sur les chantiers royaux, parfois même les préfigurant.

Un précieux cabinet des glaces est aménagé, avec des miroirs peints de sujets galants.

Pour le mobilier de ses appartements, l’intendant n’hésite pas à se servir dans les réserves de son administration (pratique courante et encore admise à l’époque), y compris lorsqu’il s’agit de pièces ayant servi au roi lui-même à Versailles. Une table volante est même installée dans la salle à manger à l’entresol, alors que ce dispositif exceptionnel et onéreux n’avait pas été réalisé au Petit Trianon pour Louis xv en raison de son coût exorbitant.

Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray (1784-1789)

En 1784, Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray succède à Fontanieu. Issu d’une famille dont l’ascension sociale était récente, il n’a pas la culture de son prédécesseur et son goût est loin d’être aussi sûr. Il touche peu au décor imaginé pour celui-ci (qui n’est d’ailleurs pas encore passé de mode), à l’exception du cabinet des glaces où des putti viennent

remplacer les représentations de femmes nues. Le cabinet servant de salle de billard est transformé en chambre pour son épouse (Fontanieu était célibataire), et Ville-d’Avray se fait aménager un autre appartement dans l’angle nord-est de l’édifice. Le laboratoire de physique voulu par Fontanieu laisse la place aux appartements du nouvel inten- dant qui font pendant à ceux de Madame, au sud, offrant une distribution caractéristique du xviiie siècle.

Grand cabinet de travail de Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray.

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LIEU TÉMOIN

DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

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Ville-d’Avray procède aussi à un renouvellement du mobilier par des commandes passées aux ateliers ou bien en puisant dans les réserves du Garde-Meuble. Ses choix se portent souvent sur des pièces plus ostenta toires que celles sélectionnées par Fontanieu. Il conserve cependant certains meubles de son prédécesseur, en particulier ceux conçus par le génial Riesener.

Il promeut lui aussi une innovation technique dans le domaine de la réception et des arts de la table, en faisant transformer un bas d’armoire en passe-plat mécanique.

Les différents inventaires des appar te ments de l’Intendant conservés, notamment ceux de 1784, 1786, 1791, 1793, témoignent de la somptuosité du décor des appartements de Thierry de Ville-d’Avray.

La Marine (1789-2015)

Les pièces d’apparat qui étaient à l’origine les salles d’exposition des pièces les plus précieuses et les plus prestigieuses du Garde-Meuble ont été fortement remaniées au xixe siècle par l’état-major de la Marine qui en a fait des salons de réception. Des symboles et scènes maritimes ont été introduits dans les décors. Ainsi des ancres et dauphins ont-ils fait leur apparition parmi les motifs en fer forgé de la rampe de l’escalier d’honneur.

La galerie dorée est scindée en deux parties au milieu du xixe siècle, la première devenant la galerie des Ports de guerre, à la gloire des ports stratégiques (Brest, Cherbourg, Lorient, Rochefort et Toulon). La galerie des Grands Meubles connaît le même sort pour laisser la place à un salon des amiraux et un salon d’honneur.

Une salle à manger d’honneur remplace la salle d’armes sur le côté est et reçoit en 1801 un nouveau décor.

Le salon du côté ouest devient quant à lui un « salon diplomatique » dédié aux réunions officielles.

Une mémoire qui se perpétue

L’Hôtel de la Marine abrite les locaux de l’Académie de Marine, établissement public sous la tutelle du ministre des Armées. Cette Académie exerce des activités d’ordre scientifique, culturel et administratif touchant l’en- semble des questions maritimes.

Le siège de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dont la création a été annoncée par Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, est également installé dans le monument où fut décrétée, le 27 avril 1848, l’abolition de l’esclavage.

Abritant le ministère de la Marine, mais aussi des Colonies, l’Hôtel de la Marine fut au cœur des décisions sur la traite et l’esclavage pendant plusieurs décennies, avant de voir l’abolition s’écrire en ses murs.

En février 1848, Victor Schœlcher est nommé sous-secrétaire d’État chargé des colonies et des mesures relatives à l’esclavage par François Arago, ministre des Colonies de la IIe République. Pendant les deux mois qui suivent, il va œuvrer à l’écriture du décret d’abolition qui sera signé, dans le bureau du ministre, situé au premier étage de l’Hôtel de la Marine.

La Fondation pour la mémoire de l’esclavage agit en collaboration avec la société civile, les territoires, le monde de la recherche, de la culture, des médias et de l’éducation pour transmettre l’histoire de l’esclavage et de ses héritages, par la culture et pour la citoyenneté. Elle est présidée par Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre.

LIEU TÉMOIN

DE PLUS DE 250 ANS D’HISTOIRE

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L’escalier d’honneur.

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Chambre de Madame Thierry de Ville-d’Avray.

2017-2021, LA RENAISSANCE DU MONUMENT

Situé sur la place de la Concorde, entre les Champs-Élysées et les Tuileries, l’Hôtel de la Marine est un superbe ensemble architectural créé au xviiie siècle par Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi. Il abrita jusqu’en 1789 le Garde-Meuble de la Couronne avant de devenir, pendant plus de deux cents ans, le siège du ministère de la Marine. Avec le départ de l’état-major de la Marine, en 2015, un nouveau chapitre s’ouvre dans la vie du bâtiment qui est confié au Centre des monuments nationaux.

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Architectes

Ange-Jacques Gabriel (1698-1782)

Ange-Jacques Gabriel appartient à la sixième génération d’une grande famille d’architectes. Il consacre sa carrière au service du roi Louis XV. Inspecteur à Versailles dès 1721, il est nommé à l’Académie royale d’architecture en 1728. À la mort de son père, Jacques V, en 1742, il lui succède comme premier architecte du roi et devient ainsi directeur de l’Académie royale d’architecture.

Il intervient sur les résidences royales de Fontainebleau et de Versailles. Pour ce dernier château, il livre de nombreux projets d’agrandissement et de reconstruction des ailes. Il y construit l’Opéra, le Petit Trianon, ainsi que le Pavillon français des jardins de Trianon. Louis XV lui commande également la construction du château de Compiègne.

Jacques-Germain Soufflot (1713-1780)

Soufflot a eu une grande influence sur le mouvement néoclassique. Il est contrôleur des Bâtiments du roi et participe à la construction de l’Hôtel de la Marine en secondant Ange-Jacques Gabriel en tant qu’architecte.

On lui doit également l’église Sainte-Geneviève à Paris, aujourd’hui le Panthéon.

La renaissance de l’Hôtel de la Marine

L’appellation du monument ne doit pas tromper car c’est principalement l’hôtel du Garde-Meuble que le projet du CMN invite le public à redécouvrir aujourd’hui. Le bâtiment, au gré des diagnostics et sondages, a réservé maintes surprises aux restaurateurs. Sous les aménagements réalisés par l’état-major de la Marine, la distribution et les décors originaux ont bien souvent été conservés. Ils permettent de comprendre l’organisation des différentes entités du Garde- Meuble de la Couronne au xviiie siècle.

Alors que les salons d’apparat, qui sont sans doute les pièces les plus connues du public, ont été entièrement refaits au xixe siècle, les appartements de l’In tendant du Garde-Meuble ou ceux du garde général ont gardé leurs décors d’origine ou à tout le moins des éléments décoratifs suffisants pour ne laisser que peu de place à l’hypothèse dans le travail de restauration.

L’Hôtel de la Marine propose donc une immersion dans un grand palais du siècle des Lumières, œuvre d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi. Pour ce palais, le premier intendant du Garde-Meuble, Pierre-Élisabeth de Fontanieu, avait souhaité les décors les plus somp- tueux, s’appuyant pour cela sur les meilleurs artistes et artisans du royaume.

La verrière,

dans la cour de l’Intendant.

2017-2021,

LA RENAISSANCE DU MONUMENT

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Le parti pris de restauration

Tout en respectant la composition du bâti- ment et les apports des occupants successifs, le Centre des monuments nationaux s’est donné pour objectif, chaque fois que cela était possible, de retrouver les décors intérieurs du xviiie siècle et de leur redonner vie.

Afin de mieux mettre en valeur l’édifice et de se rapprocher de son état d’origine, les grilles de défense des menuiseries du rez-de- chaussée et de l’entresol des façades exté- rieures ainsi que des façades sur les cours arrière ont été déposées. Leurs fenêtres à petits carreaux ont été restituées tandis que la galerie de la cour d’honneur a été dégagée.

Fontaine de l’antichambre des appartements.

La cour d’honneur.

2017-2021,

LA RENAISSANCE DU MONUMENT

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Les appartements de Thierry de Ville-d’Avray, dont la distribution n’a pas été modifiée, ont été restitués selon un état très voisin de celui qu’ont connu les intendants du Garde-Meuble et que les inventaires d’époque ont minutieusement documenté. Le décor du xviiie siècle en faux marbre et en pierres appareillées de l’escalier qui mène aux appartements a été dégagé et restauré.

Le cabinet doré, redécouvert grâce à des opérations de sondage, a retrouvé son décor occulté par les amé- nagements successifs : utilisée comme office au xixe siècle puis comme cuisine au xxe siècle, la pièce était recouverte de parois en Inox derrière lesquelles se trouvaient, presque intacts, les lambris et décors du siècle des Lumières. Les sondages et les études menées sur le monument ont également permis de redécouvrir les deux cheminées initialement présentes dans le cabinet doré, et qui étaient installées pour l’une dans l’ancienne bibliothèque – elle y était depuis le milieu du xixe siècle – et pour l’autre dans la salle de commandement opérationnel de la Marine. Ainsi ont-elles réintégré leur emplacement d’origine.

Les décors du xviiie siècle des appartements de Madame Thierry de Ville-d’Avray à l’entresol, globalement bien conservés, ont pu être restitués.

Restauration des glaces peintes du cabinet des glaces et dorure à la feuille d’or.

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2017-2021,

LA RENAISSANCE DU MONUMENT

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Les actuels salons d’apparat correspondent aux anciennes salles d’exposition du Garde-Meuble. Leur dis- tribution et leurs décors ont été conservés selon leur état du xixe siècle, à la suite des modifications importantes réalisées dans ces espaces par l’état-major de la Marine.

Ces salons ainsi que le péristyle ont fait l’objet d’une campagne de restauration complète de 2007 à 2009 grâce au mécénat de compétence de Bouygues. Dans le péristyle, cette restauration s’est étendue aux colonnes, à leurs chapiteaux, ainsi qu’au plafond abritant des arma- tures de fer précontraintes. Quant aux décors intérieurs, ils ont été nettoyés et complétés, lorsqu’il le fallait, dans le salon d’honneur, le salon des amiraux et la galerie dorée.

Une partie des espaces proposés à la location a été aménagée dans les anciens appartements des employés du Garde-Meuble. Certains de ces appartements, situés dans les pavillons latéraux donnant sur la place de la Concorde, sont des lieux d’une haute valeur patrimoniale dotés encore de leurs lambris, dessus-de-porte, chemi- nées, parquet Versailles, etc. C’est la raison pour laquelle l’aménagement de ces espaces de location s’est conformé à la disposition des anciens appartements : les cloisons d’origine ont été maintenues, les enfilades de pièces ont été respectées, ainsi que les petites garde-robes encore en place. Certaines circulations modifiées par la Marine au xixe siècle ont par ailleurs été recréées. Pour la restau- ration de ces espaces, maître d’ouvrage et maître d’œuvre se sont, là encore, appuyés sur les inventaires anciens, ainsi que sur les résultats des sondages. Un cahier des charges rigoureux est par ailleurs imposé aux locataires afin de garantir la préservation de ce patrimoine.

Une restauration en trois étapes

Le Centre des monuments nationaux a assuré la maîtrise d’ouvrage pour l’ensemble du projet de l’Hôtel de la Marine. La restauration a été effectuée sous la maîtrise d’œuvre globale de Christophe Bottineau, architecte en chef des monuments historiques. La scénographie, la mise en lumière des façades intérieures et du balcon sur la place de la Concorde, la signalétique et le mobilier neuf ont été confiés à l’agence Moatti-Rivière.

Cette ambitieuse campagne de travaux a porté sur la totalité du monument afin d’en préserver la cohé- rence, de le restaurer et d’y intégrer de nouveaux usages. Elle s’est déroulée en trois grandes opérations : La première, qui s’est achevée à l’été 2018, a consisté en la restauration des façades et des couvertures de l’Hôtel de la Marine. Celle-ci inclut les façades sur rues et sur cours, les menuiseries, les sculptures et les couvertures. Elle a permis de retrouver les dispositions d’origine du bâtiment, notamment dans les cours avec la réouverture de la galerie Vue du péristyle.

Cour d’honneur en chantier.

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extérieure dans la cour d’honneur. Cette opération a consisté princi pa lement en travaux de maçonnerie et de pierre de taille, de restauration de sculptures, de menuiseries et de couvertures. Les façades ont fait l’objet d’un prénettoyage, d’un hydrogommage et d’une restaura tion complète (rejointoiements, pose de pierres neuves, enduits, badigeons, etc.). Les parties sculptées (notamment les trophées et les frontons) ont également été nettoyées et restaurées.

L’ensemble des menuiseries extérieures a été traité ; les plus anciennes ont été restaurées et les plus récentes ont été remplacées par des productions de meilleure qualité thermique et acoustique. Toutes ces menui series ont également été repeintes et les lisses et les garde-

corps ont été restaurés. Les différents éléments de toiture ont fait l’objet de révision ou de restauration selon leur état.

En parallèle, un autre chantier, qui s’est également ter- miné à l’été 2018, a permis de supprimer de nombreux éléments modernes à l’intérieur du monument. Ainsi, les faux plafonds, les doublages, les planchers techniques, les cloisons, les mezzanines et les doubles fenêtres ont été déposés et les installations techniques, notamment dans les cours arrière, ont été curées. Une dépollution (amiante, peintures et plomb) a également été réalisée.

Salons d’apparat.

Restauration des décors peints : corniches déposées.

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La restauration des cours et des intérieurs a débuté en juillet 2018. Ces travaux ont été réalisés pour permettre l’ouverture au public des cours, des espaces de visite et d’animation. Il s’agissait aussi de préparer les amé- nagements des lieux de restauration et des espaces ouverts à la location. Les principaux objectifs poursuivis tout au long de la réalisation de ces travaux ont consisté à assurer la restitution des volumes et décors d’ori- gine et de conserver la distribution des intérieurs, en particulier pour les anciens appartements de l’Intendant.

Des aménagements ont été conduits pour permettre l’accessibilité la plus large possible aux personnes à mobilité réduite, dans le strict respect de la conservation de ce lieu historique.

Une verrière au-dessus de la cour de l’Intendant

Pour l’Hôtel de la Marine, l’architecte Hugh Dutton a imaginé une superbe verrière, transparente et lumineuse comme un cristal. Elle vient coiffer la cour de l’Intendant, située dans le prolongement de la cour d’honneur du côté de la rue Saint-Florentin, où prend place un espace d’accueil et d’orientation des visiteurs.

Cette couverture vitrée de 330 m² est située entre les 2e et 3e étages, à la limite de l’étage ajouté au xixe siècle.

Ainsi permet-elle de retrouver le volume initial de la cour voulu par Gabriel au xviiie siècle. Elle a été réalisée avec des verres feuilletés procurant une grande transparence. Des miroirs disposés sur les façades supérieures permettent de diriger la lumière à l’intérieur de la cour.

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La verrière conçue par Hugh Dutton.

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L’architecte Hugh Dutton et son équipe (Laya Hermelin, ingénieur chef du projet, avec Gaetan Kohler, Riccardo Perno et Rafael Silvera), en collaboration avec Christophe Bottineau, architecte en chef des monuments histo- riques, et sous la maîtrise d’ouvrage du CMN, se sont inspirés des pampilles des lustres des xviiie et xixe siècles, ainsi que de la géométrie des pierres précieuses taillées. Grâce à sa forme unique, cette verrière, véritable objet d’artisanat d’art, permet de faire rayonner la lumière naturelle à la manière d’un lustre ou d’un diamant au moyen des éléments de réflexion et de diffraction intégrés dans sa structure.

Le remeublement

Afin de pousser plus loin la restitution des apparte- ments des intendants et d’en enrichir la visite, le CMN a mené un rigoureux travail d’identification, de recherche et de localisation des meubles et objets d’origine. Grâce à la généreuse collaboration d’impor- tants partenaires publics, comme le Mobilier national, le musée du Louvre, le musée des Arts décoratifs, le musée national du château de Versailles, le ministère des Armées et la Manufacture de Sèvres, de nombreux dépôts ont été réalisés. Parmi les plus prestigieux, l’Hôtel de la Marine présente une table mécanique, dite Table des muses, de Jean-Henri Riesener, qui avait été livrée en 1771 pour Pierre-Élisabeth de Fontanieu et qui fait aujourd’hui partie des collections du château de Ver- sailles. Un vase-pendule à anses de dauphins en por- celaine tendre est déposé par la Manufacture de Sèvres. Vendu par le comte de Vaudreuil au Garde- Meuble de la Couronne en 1788, un canapé exécuté pour Marie-Antoinette par Jean-Baptiste-Claude Sené est également présenté grâce à un dépôt du château de Versailles. Commandé en 1784 par Thierry de Ville- d’Avray pour son grand cabinet, le secrétaire à cylindre de Riesener a été déposé par le musée du Louvre. Un buffet du même Riesener, commandé par Thierry de Ville-d’Avray et qui se trouvait en dépôt à l’Élysée, a été restitué au Mobilier national par Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, pour être présenté à l’Hôtel de la Marine.

En mai 2019, la Al Thani Collection Foundation a décidé d’offrir au Centre des monuments nationaux une exception- nelle commode, également due au talent de Riesener et passée en vente publique chez Christie’s à New York le 30 avril 2019. Il s’agit de la commode figurant dans l’inventaire, dressé en 1788, de l’appartement de Madame Lemoine de Crécy, épouse du garde général du Garde-Meuble de la Couronne. Elle rejoint la chambre de Madame Thierry de Ville-d’Avray à l’Hôtel de la Marine.

Au-delà de ces dépôts, le CMN a mené une politique d’acquisition active marquée notamment par l’achat en 2019 du secrétariat à abattant commandé par Fontanieu à Jean-Henri Riesener en 1771. Celui-ci retrouve son emplacement d’origine, à savoir le cabinet doré, aux côtés de la Table des muses qui relevait de la même com- mande.

Pour les autres objets, en l’absence des pièces d’origine, des œuvres équivalentes ont bien souvent été retenues.

Joseph Achkar et Michel Charrière, experts des arts décoratifs du xviiie siècle, ont mis leur compétence au service de l’équipe scientifique du CMN, l’assistant dans la recherche de mobilier, d’objets d’art et du quotidien, de textiles anciens, et de tous les éléments qui ont permis de recréer l’atmosphère xviiie siècle de l’ancien Garde-Meuble de la Jean-Henri Riesener,

secrétaire en armoire, Paris, 1771, acquis par le CMN en 2019.

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Couronne. En alliant souci d’authenticité, rigueur scientifique et sensibilité poétique, il a été possible de faire vivre et vibrer harmonieusement décors d’origine restaurés et éléments restitués. Une attention particulière a été portée à l’éclairage. Comme dans tous les appartements du xviiie siècle, le textile a été très largement utilisé à l’Hôtel de la Marine, sur de nombreux murs, dans les alcôves, en rideaux ou sur les sièges.

Une mise en scène olfactive renforce l’ambition immersive du parcours de visite. Grâce à un travail historique rigoureux, il s’agit de raviver la prégnance du parfum dans les intérieurs de la seconde moitié du xviiie siècle.

Deux dispositifs permettent la diffusion de fragrances exclusivement conçues pour l’Hôtel de la Marine : l’un dans la chambre des bains de Monsieur, l’autre dans la chambre de Madame.

L’authenticité de ces fragrances reposent sur une exigence portée par Chantal Sanier : conception des formules à partir de matières naturelles, maîtrise des procédés en vogue au xviiie siècle et fabrication selon les règles de l’art.

La scénographie

À la suite de l’appel d’offres publié en novembre 2016, l’agence Moatti-Rivière, accompagnée d’ILLUSIO (scéno graphie digitale), de LOCOMOTION (signalé- tique et graphisme), de 8’18 (éclairage), de SISMO (design mobilier), de VTIC (multimédia), a été rete- nue pour concevoir la scénographie de l’Hôtel de la Marine.

La scénographie et le mobilier ponctuent le par- cours et accompagnent les visiteurs dans leur découverte du monument. Le parti retenu est celui d’objets contemporains qui évoquent l’apparat intrinsèquement lié à ce lieu chargé d’histoire.

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Jean-Henri Riesener, commode, Paris, fin du xviiie siècle, don de la Al Thani Collection Foundation.

La table de l’urbanisme, une proposition du

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Dans la cour d’honneur, la scénographie met en valeur l’architecture du bâtiment. Un tapis de lumière constitué de faisceaux d’éclairage à LED insérés dans le pavage invite les visiteurs à y passer un moment.

Dans la salle à manger d’honneur, les salons d’apparat et le bureau du chef d’état-major, des dispositifs de médiation numériques sont insérés dans un mobilier contemporain qui entre en résonance avec le mobilier ancien et la lus- trerie.

Trois de ces dispositifs prennent place dans la salle à manger d’honneur :

– l’Hôtel de la Marine à la loupe : une coupe animée du bâtiment nous plonge dans le quotidien du bâtiment au temps du Garde-Meuble ;

– la table de l’urbanisme : un film pour tout comprendre des transformations urbaines et architecturales de la place de la Concorde ;

– la galerie des portraits donne la parole à des personnages associés à l’histoire du monument.

Dans le salon d’honneur et le salon des amiraux, des « miroirs dansants » rotatifs redonnent vie aux galeries du Garde-Meuble, aux bals du xixe siècle et aux événements dont la place de la Concorde, ancienne place Louis XV, a été le théâtre.

Enfin, une « table des marins », dans le bureau du chef d’état-major, permet de se plonger dans les itinéraires de dix marins français remarquables du xviie au xxe siècle. Le visiteur est invité à revivre voyages d’exploration, découvertes scientifiques, batailles navales…

L’Hôtel de la Marine à la loupe,, proposition du groupement Moatti-Rivière.

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Plusieurs parcours de visite disponibles

Les parcours de visite de l’Hôtel de la Marine se déploient au « bel étage », le premier, où se trouvent les espaces du monument présentant la plus forte valeur patrimoniale, dans la logique même de l’architecture classique du xviiie siècle. Il s’agit des appartements des intendants du Garde-Meuble (xviiie siècle), des salons d’apparat (xixe siècle) et des galeries d’exposition de la Collection Al Thani.

La parcours « Appartements des intendants » : une visite des appartements du

xviiie

siècle, ainsi que des salons d’apparat et de la loggia

La visite commence par l’appartement qu’a fait aménager Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray dans l’angle nord- est du Garde-Meuble de la Couronne au bel étage. Elle se poursuit avec les appartements créés par son prédécesseur, Pierre-Élisabeth de Fontanieu, que Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray a légèrement remaniés.

Ces pièces ont pour la plupart conservé leur distribution d’origine. Les appartements sont présentés au public dans un état très voisin de celui qu’a connu Marc-Antoine Thierry de Ville-d’Avray au siècle des Lumières. Les décors ont été dégagés et consolidés, les papiers peints et rideaux ont été restitués. Les pièces ont été soi- gneusement remeublées avec du mobilier et des objets d’époque grâce à un minutieux travail de recherche s’appuyant sur les inventaires du xviiie siècle disponibles aux Archives nationales.

Les espaces d’habitation sont organisés selon la distribution classique du xviiie siècle. Les appartements de Ville-d’Avray sont notamment constitués, au nord, de deux antichambres, du cabinet d’audience, de la chambre de l’intendant et d’un cabinet de bains. Au sud se trouve la chambre de son épouse. Ces deux parties sont reliées entre elles par les pièces de réception.

Salle à manger des appartements de l’Intendant.

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La chambre de Pierre-Élisabeth de Fontanieu a également été restaurée, ainsi que le cabinet des glaces et le cabinet doré qui lui font suite. Ensemble cohérent, ces trois pièces plongent le visiteur dans l’univers du premier intendant, homme de goût érudit autant que libertin.

Les espaces de circulation secondaires, les espaces de service sont également conservés et sont pour une large part accessibles aux visiteurs.

Grâce à une politique de dépôts et de prêts ambitieuse, conduite avec le concours d’institutions prestigieuses, de nombreux meubles et objets d’origine ont pu retrouver leur place dans ces appartements. Ainsi a-t-il été possible de procéder à un remeublement au plus près de l’état documenté par les inventaires anciens.

Une attention particulière a été portée aux textiles. Le CMN a mené une campagne active de recherche de tissus anciens pour les rideaux et les garnitures des meubles. L’éclairage a été entièrement repensé et l’accent mis sur les éclairages indirects. Des objets du quotidien ont également été mis en place afin de rendre aux appartements du Garde-Meuble leur aspect habité. Lieu de réception et lieu de vie familiale, ces appartements sont un témoignage exceptionnel de l’excellence de l’architecture et du décor au xviiie siècle au cœur de Paris. C’est cette préciosité et cette rareté que le projet conduit par le Centre des monuments nationaux s’attache à évoquer.

Après cette immersion dans les appartements de l’Intendant, le visiteur rejoint les salons d’appar et la loggia.

Ces espaces situés au premier étage, côté Concorde, étaient à l’époque du Garde-Meuble en partie dévolus à l’exposition des collections du roi : grands meubles, armes, joyaux, bronzes, etc. Ils deviennent, sous l’impulsion du ministère de la Marine, des salons d’apparat, ainsi qu’une salle à manger d’honneur. Ils sont intégralement remaniés et se parent au fil du xixe siècle de nouveaux décors mettant en valeur l’histoire maritime française.

Dans ces salons d’apparat, qui ont fait l’objet d’une restauration entre 2007 et 2009, les visiteurs peuvent apprécier le volume exceptionnel des pièces et la qualité de leurs décors.

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Les visiteurs accèdent à l’enfilade de salons par la salle à manger d’honneur qui était la salle d’exposition des armes et armures du Garde-Meuble. Là se côtoyaient les plus spectaculaires armures des rois de France, des armes de toutes origines mais aussi des cadeaux diplomatiques empreints d’exotisme et des instruments scien- tifiques. Une grande partie de cette collection se trouve aujourd’hui au musée de l’Armée à l’hôtel des Invalides.

La visite se poursuit avec le salon d’honneur et le salon des amiraux qui formaient au xviiie siècle une unique galerie, celle des Grands Meubles. On y présentait les plus belles étoffes et tapisseries de la Couronne, conservées dans cinq armoires. Ces espaces ont été utilisés par l’état-major de la Marine comme lieu de réception et salle de réunion pour le conseil de l’Amirauté. Le salon diplomatique accueillait quant à lui le cabinet civil du ministre de la Marine. Il correspond à l’ancien lieu d’exposition des joyaux de la Couronne : le Sancy, le Régent, le Bleu de France, le Grand Saphir et le rubis Côte-de-Bretagne y étaient présentés.

Une grande partie de cette collection est exposée aujourd’hui au musée du Louvre. Après un passage par l’ancien bureau du chef d’état-major, les visiteurs sont invités à découvrir la loggia qui offre une vue unique sur la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, la Seine, les Champs-Élysées… avec pour toile de fond le Louvre, l’Assemblée nationale, la tour Eiffel et le Grand Palais. Ils reviennent ensuite sur leurs pas et traversent la galerie dorée – où étaient exposés au xviiie siècle les bronzes des collections royales – puis la galerie des Ports de guerre pour finalement rejoindre l’escalier d’honneur.

Au fil de ce parcours, chacun peut se familiariser avec l’histoire du monument, de ses usages et de ses décors, mais aussi avec des événements marquants tels que le vol des bijoux de la Couronne en 1792.

Le bureau du chef d’état-major conserve la mémoire de ses illustres occupants, et les visiteurs y trouvent des éléments de médiation sur des marins célèbres et plus généralement sur l’histoire de la marine française.

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Parcours « Appartements des intendants » : une visite des appartements du

xviiie

siècle et des salons d’apparat

ollection Al Thani

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Circuit « Collection Al Thani » : une découverte des galeries d’exposition de la Collection Al Thani puis des salons d’apparat du

xixe

siècle et de la loggia

La visite débute par les découverte des galeries d’exposition de la Collection Al Thani Depuis le 18 novembre 2021, l’ancienne galerie des tapisseries du Garde-Meuble et la salle anciennement affectée au centre opéra- tionnel de la Marine, représentant un espace d’environ 400 m2, sont occupées par les galeries d’exposition de la Collection Al Thani.

Parmi les collections privées les plus prestigieuses au monde, la Collection Al Thani comprend un éventail exceptionnel d’œuvres d’art couvrant une longue période de l’Antiquité à nos jours. Éclectique dans son approche et représentante d’une riche diversité de cultures et de civilisations, la Collection célèbre la créativité et le pouvoir universel de l’art à travers les âges.

La Collection est présentée par la Al Thani Collection Foundation, une organisation à but non lucratif dont la mission principale est de favoriser et de promouvoir l’art et la culture. Elle accompagne des initiatives artistiques en apportant son soutien à des projets muséaux, à la réalisation d’expositions et de publications scientifiques qui mettent à l’honneur la richesse et la diversité des cultures.

Les galeries d’exposition de la Collection à l’Hôtel de la Marine sont nées d’un accord entre le Centre des monuments nationaux et la Al Thani Collection Foundation. L’Hôtel de la Marine accueillera les œuvres de la Collection au cours des 20 prochaines années, parallèlement à un programme d’expositions temporaires thématiques.

Les œuvres de la Collection Al Thani ont auparavant été présentées lors d’expositions temporaires dans de grandes institutions internationales, dont le Metropolitan Museum of Art de New York, le Victoria and Albert Museum de Londres, le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg et le Musée national de Tokyo.

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La première des quatre galeries d’exposition de la Collection Al Thani.

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2 expositions en 2022

En plus des « Trésors de la Collection Al Thani », les galeries accueilleront 2 expositions temporaires en 2022. Les

« Chefs-d’œuvre des Arts de l’Islam » laisseront place dès le mois de juin à l’exposition « Gulbenkian par lui- même : dans l’intimité d’un collectionneur ». Une seconde exposition « Du Grand Canal à la place de la Concorde : chefs-d’œuvre de la Ca d’Oro, Venise » se tiendra à la fin de l’année.

Des dossiers de presse spécifiques seront disponibles pour chacune de ces expositions.

La visite se poursuit ensuite par la découverte des salons d’apparat et de la loggia.

Le parcours « Collection Al Thani » :

ollection Al Thani

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Sculpture en bronze doré représentant un ours,

Chine, dynastie des Han occidentaux, 206 av. J.-C.-25 apr. J.-C.

Collection Al Thani.

Sculpture en jaspe rouge

représentant une tête de pharaon, Egypte, Nouvel Empire.

1475-1292 av. J.-C.

Collection Al Thani.

Buste en calcédoine et vermeil de l’empereur Hadrian, Tête : Italie du Sud, vers 1240.

Torse : Venise, seconde moitié du xvie siècle.

Collection Al Thani.

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Une médiation innovante Le Confident

Ce casque connecté et véritable compagnon de visite, recourt à une technologie, le son binaural, permettant de redonner vie aux espaces et aux personnages qui ont fait l’histoire du lieu. Il propose une expé- rience de médiation immersive et novatrice, une véritable plongée au cœur de l’histoire du monument.

Avec ce casque pour seul équipement, le visiteur peut déambuler librement en se laissant guider par les voix des personnages. Le contenu sonore se déclenche automatiquement de pièce en pièce.

Pensé pour accompagner et guider naturellement le regard dans la découverte du monument, le son suit automatiquement les mouve- ments de la tête. Le Confident a été conçu par le société RSF en col- laboration avec Noise Makers.

Ce son binaural, appelé aussi « son 3D », est au plus proche de l’écoute naturelle et donne à entendre chaque source sonore – voix, instrument ou objet – à l’emplacement qui est le sien.

Le Confident permet d’alléger les dispositifs de médiation physiques (panneaux de salle et cartels) et de proposer une expérience immer- sive dans les appartements de l’Intendant qui sont les espaces les

plus intimes de l’Hôtel de la Marine. Les visiteurs sont donc conviés à un voyage dans le temps, se trouvant pour ainsi dire transportés dans un riche appartement du siècle des Lumières.

Dans les salons de réception, le Confident diffuse le son des dispositifs de médiation numériques fixes. Il offre également des introductions et des compléments d’information dissociés de ces dispositifs.

Un partenariat avec Radio France

Pour la réalisation de cet outil de médiation innovant, le CMN et Radio France se sont associés afin d’élaborer les contenus sonores de visite.

Le Studio Radio France a ainsi produit avec le CMN, en son binaural, des visites guidées du monument en s’appuyant sur des comédiens talentueux. Les parcours sonores ont été réalisés sur la base de scenarii conçus par Didier Laval (Culture Instable), Anne Carles et Karine Chaunac (Arc-en-scène).

Ce partenariat marque une avancée notable des synergies entre institutions afin de développer, dans la découverte du patrimoine, les usages de l’écoute et de l’innovation sonore.

La web-application

Une web-application, disponible gratuitement et sans téléchargement, propose des éléments pour compléter la visite : le plan du monument, des précisions sur les collections présentées dans le parcours de visite mais aussi des contenus enrechis parmi lesquels des vues 360° et une réalité augmentée de la vue de la loggia. Des QR codes placés dans le monument permettent aux visiteurs d’y accéder facilement.

Le casque « Confident », proposition du groupement Moatti-Rivière, conçu par RSF.

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Les offres famille

L’Hôtel de la Marine se visite aussi en famille. Les 2 parcours de visites proposés disposent d’un discours adapté aux enfants pour passer un moment ludique et interactif toutes générations confondues.

L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans.

Dans les appartements des intendants, au son du Confident, parents et enfants sont invités à retrouver le diamant bleu à l’aide d’un livret de visite. Au cœur d’un écrin authentique, ce parcours permet une immersion dans l’histoire de l’Hôtel de la Marine à travers certains événements majeurs.

Dans les salons d’apparat aux milles dorures, chaque membre de la famille, équipé du Confident, casque connecté pour une visite immersive, est invité à découvrir l’histoire de l’Hôtel de la Marine à travers des dispositifs numériques innovants qui réjouiront petits et grands : la galerie des portraits et ses personnages historiques qui s’animent pour nous raconter l’histoire du monument; l’Hôtel de la Marine à la loupe : une coupe du bâtiment animée qui nous plonge dans le quotidien de l’Hôtel de la Marine au temps du Garde-Meuble; la table de l’urbanisme : un film pour tout comprendre des transformations urbaines et architecturales de la place de la Concorde et du monument ; les miroirs dansants : de grands miroirs rotatifs à travers lesquels on découvre les événements qui font l’histoire du monument à 360°; la table des marins : dans l’ancien bureau du Chef d’Etat-Major rejouez le destin des marins qui ont fait l’histoire de la marine nationale.

Ces découvertes dans un décor somptueux s’accompagnent d’un jeu de piste et d’un livret de visite sur la disparition des joyaux de la Couronne.

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Visite sonore en famille du parcours Salons & loggia.

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Un monument accessible à tous

Afin de favoriser la compréhension de l’Hôtel de la Marine et de son histoire par le plus grand nombre, la plupart des dispositifs de médiation sont traduits en sept langues (allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, italien et japonais).

L’entrée du monument est gratuite et prioritaire pour toute personne en situation de handicap, sur présentation d’un justificatif, et pour un accompagnant. Un guichet et un distributeur automatique adaptés à tous les visiteurs sont disponibles dans l’espace billetterie situé dans la cour de l’Intendant.

Visiteurs à mobilité réduite

Le parcours Salons & loggia incluant la Collection Al Thani est adapté aux personnes se déplaçant en fauteuil (des fauteuils de prêt sont disponibles sur place). Les dispositifs de médiation sont également adaptés aux personnes à mobilité réduite.

La distribution des pièces des appartements de l’Intendant empêche la circulation des fauteuils de plus de 70 cm de large. Les deux dernières pièces des appartements de l’Intendant demeurent néanmoins inaccessibles avec un fauteuil, même inférieur à 70 cm de large. Pour les découvrir en 360°, les visiteurs peuvent consulter la web-application qui les présente.

Visiteurs non-voyants ou malvoyants

Conformément à la législation, les chiens guides sont autorisés dans le monument. Le parcours de visite sera disponible prochainement en audiodescription en langue française.

Visiteurs sourds ou malentendants

La web-application gratuite proposera prochainement un parcours de visite en LSF sous-titré français et IS sous-titré anglais. Des tablettes de consultation peuvent être mise à disposition, sur demande en billetterie.

L’Hôtel de la Marine bénéficie, comme tous les monuments du réseau, des actions mises en place par le CMN pour favoriser l’accès à la culture des publics du champ social.

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Le salon de compagnie des appartements de l’Intendant.

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Colonne rostrale, place de la Concorde.

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Un nouveau lieu de vie au cœur du quartier Concorde

L’Hôtel de la Marine n’est pas seulement un lieu de visite. Outre les espaces patrimoniaux accessibles grâce à l’achat d’un billet, la cour d’honneur du bâtiment est ouverte à tous sans droit d’entrée. Parisiens, habitants du quartier et touristes peuvent traverser la cour, ouverte sur la rue Royale et sur la place de la Concorde, y flâner et y découvrir le monument restauré. Les Parisiens et les piétons du monde entier sont ainsi invités à se réapproprier pleinement la place de la Concorde et son monument emblématique de l’art de vivre à la française.

Une librairie-boutique à l’offre variée

La librairie-boutique fait écho à l’histoire du monument, palais des Lumières où l’intendant du Garde-Meuble et son épouse recevaient dans leurs appartements les intellectuels de la capitale française et d’ailleurs.

Le mariage entre le xviiie et le xxie siècle, véritable parti pris de la restauration du monument, se traduit dans l’offre de la librairie-boutique.

Une plongée dans le siècle des Lumières est proposée à travers de nombreux ouvrages et objets évoquant l’époque d’édification du monument : philosophie, littérature, mode et bijoux, gastronomie, arts de la table

La librairie-boutique de l’Hôtel de la Marine.

UN LIEU DE VIE

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Un monument emblématique de l’art de vivre à la française

Avec une offre de restauration variée et de qualité, l’Hôtel de la Marine est devenu un lieu de vie et de plaisir pour des escapades culturelles en semaine ou le week-end. Il s’inscrit d’ailleurs dans l’itinéraire de la gastronomie conçu par la Région Île-de-France.

Dans la cour d’honneur et sous les arcades de la place de la Concorde, le Café Lapérouse propose toute la journée une carte salée et une sélection de pâtisserie. Au nord de cette cour, le restaurant MIMOSA sous la houlette du chef Jean-François Piège, a ouvert ses portes en octobre 2021.

Les espaces de dégustation

Le restaurant borde la cour d’honneur sur son côté nord et en occupe le rez-de-chaussée et l’entresol, tandis que le Café Lapérouse occupe le rez-de-chaussée et l’entresol du côté sud de la cour. Ces espaces étaient à l’origine des pièces de service (remises et pièces de déchargement des meubles) dépourvues de décor présentant une valeur patrimoniale.

Moma Group, qui gère le café et le restaurant, exploite nombre d’établissements de restauration prestigieux en France et à l’étranger.

Il fallait un monument de la cuisine pour tenir la promesse et le prestige de l’adresse de ce restaurant. La Seine, voisine, invite à voguer vers d’autres horizons : Jean-François Piège nous embarque pour d’autres rivages et puise ses inspirations dans l’univers d’une Riviera qu’on aime tant, en art de vivre comme en cuisine.

Depuis Valence, sa ville natale, il emprunte cette fois-ci la Nationale 7, la « route des grandes vacances » pour la promesse des beaux jours qu’offre la merveilleuse Côte d’Azur et nous revient à Paris, le plein de bons produits. Et comme le grand chef ne fait rien sans le cœur, l’adresse fleure bon le retour de la criée, les agrumes et le parfum de la méditerranée, dans une assiette ensoleillée où le chic s’envisage en toute simplicité. L’aménagement du restaurant est réalisé par Dorothée Delaye.

Restaurant, bar, cave, épicerie, glacier-chocolatier : le Café Lapérouse est tout à la fois. Il habite la cour et quelques élégants salons de l’Hôtel de La Marine. La décoration é été confiée à Cordélia de Castellane.

Le restaurant Mimosa.

UN LIEU DE VIE

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