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Souhaitons-nous une année de réussite

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Souhaitons-nous

une année de réussite

En cette nouvelle année, malheureusement les menaces se confirment et se précisent. Le SNES a donc pris la décision d’appeler les collègues syndiqués et non syndiqués à s’opposer à la casse du service public d’orientation et du métier en manifestant le 24 janvier à Paris.

Les informations que nous avons obtenues et recoupées auprès de différentes sources convergent. Le MEN pratique un double langage. D’un côté, il se veut rassurant et insiste sur l’urgence d’attendre, avant de s’inquiéter. De l’autre, il agit, en proposant au Premier ministre de décentraliser l’information

et le conseil individualisé, le « transfert » aux régions des DRONISEP, des CIO et des personnels.

Des propos très alarmants ont été tenus par certains membres du cabinet sur la nécessité de limiter l’intervention des CO-Psy dans les établissements scolaires. Des critiques ont été portées sur le décalage qui existerait entre les orientations de la politique nationale, les directives académiques et ce qui se dirait dans les entretiens avec les conseillers d’orientation-psychologues ! Faut-il comprendre que le MEN est gêné par la déontologie des psychologues qui les incite à faire passer l’intérêt de la personne avant le remplissage des structures !

Du côté des Régions, les demandes sont simples : il s’agit de pouvoir contrôler la politique d’information (adieu la pluralité des sources et l’indépendance !) et d’utiliser les CIO et les personnels dans la mise en place de l’éducation et l’orientation tout au long de la vie, par le biais de guichets uniques.

Toute la spécificité des CIO, leur mission éducative au centre du bassin est totalement ignorée.

La fonction des CO-Psy dans les établissements n’est vue que sous l’angle de l’information sur les filières et les débouchés et du point de vue

de l’organisation des procédures.

Le MEN s’apprête donc, sans analyses sérieuses des dysfonctionnements, sans discussions avec les principaux intéressés à répondre

favorablement à des Régions qui ne connaissent pas précisément la nature de notre métier et d’ailleurs s’en soucient peu puisqu’elles ont leurs idées sur ce qu’elles veulent nous voir faire !

Une fois le processus d’expérimentation lancé dans les régions, nous aurons bien du mal à l’arrêter.

Nous ne ferons plus le même métier sur l’ensemble du territoire.

Notre statut deviendra une coquille vide.

La gestion du corps deviendra impossible.

Il faut stopper la machine, exiger le blocage de l’autorisation des expérimentations dans notre champ et l’ouverture de discussions sérieuses !

Le 24 janvier, il faut être très nombreux dans la rue pour donner un coup d’arrêt à la casse du métier.

Catherine Remermier Secrétaire nationale

Supplément au n° 580 - 13 janvier 2003

Sommaire

2.Grève unitaire le 28 janvier.

Elections professionnelles.

3. Actions.

4. Pétition : décentralisation de l’orientation : des projets dangereux pour les élèves et les établissements

C O - P S Y

Manifestation le 24 janvier

à Paris

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Les organisations syndicales constatent que le Premier ministre n’a apporté aucune réponse concrète aux revendications que posaient les mouvements des 17 octobre et 8 décembre 2002.

C’est pourquoi, outre la semaine d’actions des MI-SE et A-E du 13 au 17 janvier, elles ont décidé d’appeler l’ensemble des personnels à une nouvelle

JOURNÉE DE GRÈVE UNITAIRE LE 28 JANVIER

• Pour d’autres choix budgétaires permettant d’améliorer le service public d’éducation, de conduire tous les jeunes à la réussite scolaire et de répondre aux besoins de la recherche publique.

• Une programmation pluriannuelle permettant les recrutements nécessaires pour faire face aux départs en retraite prévisibles.

• La résorption de la précarité.

• Le maintien de tous les personnels de l’éducation et de la recherche publique, notamment ATOS, CO-Psy… dans la fonction publique d’Etat.

Les organisations signataires condamnent l’abandon de la priorité à l’éducation et une politique qui remet en cause l’ambition de faire réussir tous les jeunes et porte atteinte à l’objectif de démocratisation.

Paris le 7 janvier 2003

E L E C T I O N S P R O F E S S I O N N E L L E S

Le SNES confirme sa représentativité chez les directeurs de CIO

et les conseillers d’orientation-psychologues

La catégorie s’est illustrée par un taux de partici- pation record (+ de 90 %). Le SNES recueille 2 235 voix, ce qui représente 54,74 % des votants.

La liste présentée par le SNES est majoritaire dans 24 académies sur 30 et obtient la majorité absolue (+ de 50 %) dans 24 académies.

Malgré une augmentation du nombre de voix (+ 82), le SNES enregistre néanmoins un recul de 0,99 %.

Cette baisse ne profite pas au SGEN, seconde organisation syndicale de la profession qui enre- gistre 34,90 % des suffrages, soit une baisse de 2,12 %.

Signalons quand même que le SGEN représente 13,46 % des voix dans l’ensemble des CAPN, sa

représentativité relative dans la profession est donc à souligner.

FO reste stable représentant 4,46 %.

Le SE-UNSA ne présentait pas de liste cette année aux CAPN et aux CAPA.

Quant à Sud-Education qui présentait pour la première fois une liste dans notre catégorie, il approche les 6 % (5,9 %).

Sont donc élus pour le SNES :

• DCIO : Jean-Marc Chatelet et Sophie Boniface (comme suppléante).

• CO-Psy : Marie-Agnès Monnier et Laure Ben- nassar avec Robert Riquois et Sylvie Godard (comme suppléants).

Laure Bennassar 2

FAEN • FERC-CGT • FSU • SGEN-CFDT • UNSA-Education

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3

Actions

De notre capacité de réaction dépend l’avenir de la profession.

Rien de moins !

Souhaitons-nous donc une très bonne année de réussite !

Depuis la publication dans la presse de la volonté du MEN concernant la décentralisation de l’orientation (le Monde du 24/9), nous n’avons cessé d’interpeller le cabinet sur ses intentions.

Lors des deux audiences que nous avons eues avec le cabinet, nos interlocuteurs se sont

voulus rassurants :« Rien n’était fait, nous allions être consultés, rien ne se ferait sans l’accord des personnels. »Pourtant, plusieurs fois évoquées lors des assises régionales, les expérimentations dans le champ de l’orientation ont été

confirmées par le ministre lui-même, en réponse à l’intervention de C. Remermier à la table ronde sur l’enseignement professionnel.

De consultation, de discussions préalables, aucune trace !

Pendant cette période, le SNES n’est pas resté inactif, multipliant les contacts avec diverses organisations (fédération de parents d’élèves, groupes parlementaires, syndicats des chefs d’établissement…)

Le 17 octobre et le 8 décembre nous avons appelé à l’action sur ce thème. La presse s’en est d’ailleurs fait l’écho (le Monde, la Lettre de l’Education, le Parisien).

Dans les académies, beaucoup de choses ont été lancées et se poursuivent :

• Rencontres avec les présidents de Région (Pays de Loire, Aquitaine, Midi-Pyrénées...).

• Courrier aux élus (Amiens, rencontre de certains groupes parlementaires en Ile-de-France).

• Signature de la pétition.

• Conférence de presse (Amiens).

Nous avons finalement décidé, après

consultation des responsables académiques d’appeler à une journée de grève et de manifestation pour le 24 janvier. Pourquoi une grève le 24, alors qu’un mouvement unitaire est prévu pour le 28 diront certains ?

D’une part le mouvement unitaire du 28

sera organisé dans les académies. Nos revendications particulières risquaient donc d’être un peu « noyées » et peu lisibles pour l’opinion et les décideurs. Or, la gravité des menaces impose selon nous une action spécifique car nous serions la seule catégorie concernée.

D’autre part, les décisions devant être prises par le Premier ministre fin février, il fallait nécessairement agir avant les vacances de la première zone.

Des actions, si possible unitaires, sont en projet dans les académies :

• A Nice, les collègues envisagent de centrer le travail pendant une période au CIO et d’aller tous ensemble faire le tour des établissements pour informer et faire signer la pétition.

• A Montpellier, des actions unitaires dans le sens « d’une grève du zèle » doivent être discutées le 18 janvier.

• A Bordeaux, nos collègues ont décidé d’investir un colloque organisé par la Région pour la création de « l’Institut régional de l’orientation et des métiers ».

• Dans plusieurs académies, il est prévu d’utiliser les réunions administratives et les réunions de parents pour informer des intentions ministérielles et demander des réponses aux autorités hiérarchiques présentes.

Dans la période qui vient, il faut prendre des initiatives partout :

• Utiliser les heures mensuelles d’information syndicales pour en débattre et s’organiser.

• Participer massivement à la grève et à la manifestation le 24 janvier à Paris.

• Rendre visibles nos revendications lors du mouvement unitaire du 28 janvier.

• Faire localement des conférences de presse et envoyer des dossiers aux journalistes.

• Utiliser toutes les manifestations ayant un écho au plan local pour faire passer nos revendications.

• S’adresser aux élus.

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P É T I T I O N

Décentralisation de l’orientation : des projets dangereux

pour les élèves et les établissements

L’Université Syndicaliste, suppl. au n°580 du 13 janvier 2003, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU), 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07 - Directeur de la publication: Gérard Anthéaume - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie: SIPE, Paris - N°CP 1578 D 73 - ISSN n°0751-5839

Comme la vie scolaire, l’orientation fait partie des premières fonctions de l’Éducation nationale touchées par la décentralisation.

Les Régions y ont un intérêt stratégique. Elles veulent récupérer toutes les compétences en matière de carte scolaire et de sectorisation, alors qu’au- jourd’hui les recteurs ont un droit de veto.

Récupérant les CIO et les personnels, elles espèrent ainsi pouvoir faire pression sur les informations et les conseils dispensés aux élèves, afin de gérer les flux en fonction des débouchés à court terme et de piloter l’orientation.

L’offre de formation, les diplômes préparés, les parcours seraient ainsi étroitement dépendants des poli- tiques régionales et des besoins économiques locaux.

Ce n’est pas ce qu’on peut attendre d’une politique d’orientation en faveur de la démocratisation des études et de l’accès à la qualification.

En effet, il est illusoire d’espérer régler les pro- blèmes d’insertion par un hypothétique ajuste- ment de la formation aux débouchés.

Il est illusoire de croire qu’une « bonne orientation dépend essentiellement d’une bonne information » et que les projets d’avenir à l’adolescence s’élabo- rent comme des plans de carrière.

Aujourd’hui, ce sont les conseillers d’orientation- psychologues et les directeurs de CIO qui sont menacés.

Le MEN a laissé « pourrir » la situation en ne créant aucun poste depuis dix ans !

La mainmise des Régions sur les CIO et les personnels signifierait :

Une transformation des missions. Abandon du suivi, de la contribution à la réussite, de l’aide à l’éla- boration des projets, du travail avec les enseignants.

Un déplacement des interventions aux sorties du système éducatif.

Une atteinte au statut par un passage aux collecti- vités territoriales ou par le détachement dans des offices ou des agences mélangeant structures et per- sonnels actuels.

Une remise en cause des conditions d’exercice.

Cette offensive contre les CO-Psy et les CIO est la pre- mière étape d’un démantèlement de l’Éducation natio- nale, fonction par fonction.

Les non-enseignants sont les premiers.

Il faut tous ensemble s’y opposer et exiger une recon- naissance pleine et entière des missions actuelles des CO-Psy, les moyens de les exercer au sein du service public de l’Éducation nationale.

Etablissement : ...

Commune : ...Académie :...

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