HAL Id: jpa-00233839
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Étude de la stabilité des oscillations entretenues dans un
système de deux circuits couplés. I
J. Mercier, P. Loudette
To cite this version:
BIBLIOGRAPHIE.
[1] J. DUCLAUX, Traité de Chimie physique appliquée à la biologie. Hermann, Paris.
[2] Eugène DARMOIS, L’état liquide de la Matière, Albin Michel, éditeur.
[3] DUHEM, C. R. Acad. Sc., 1886, 102, p. 1449.
[4] Z. phys. Chem., 1890, 5, p. 174. [5] Z. phys. Chem., 1938, 40 B, p. 51. [6] Z. phys. Chem., 1910, 74, p. 207.
[7] J. HILDEBRAND et S. E. WOOD, J. Chem. Phys., 1933, 1, p. 817.
ÉTUDE
DE LASTABILITÉ
DES OSCILLATIONSENTRETENUES DANS UN
SYSTÈME
DE DEUX CIRCUITSCOUPLÉS.
I. Par J. MERCIER et P. LOUDETTE.Laboratoire de
Physique générale
de la Faculté des Sciences de Bordeaux.Sommaire. 2014 Le
système étudié se compose d’un oscillateur à ondes entretenues couplé à un circuit secondaire mort. La théorie qui est faite du phénomène permet d’étudier successivement tant au point de
vue calcul qu’au point de vue graphique : la pulsation des oscillations entretenues, les coefficients
d’amor-tissement des circuits et les intensités des oscillations dans chacun des deux circuits.
Suivant la valeur des amortissements et celle du couplage, trois cas principaux sont à envisager : dans l’un d’eux les phénomènes restent continus quels que soient les réglages, par exemple la courbe d’intensité secondaire présente seulement un maximum lorsqu’on fait varier la capacité du circuit secondaire. Dans
un second cas, on obtient des phénomènes de discontinuité. Enfin, on peut obtenir de véritables zones de silence. Les expériences ont été faites avec un oscillateur à lampe triode couplé à un circuit mort et les
résultats ont été en parfaite concordance avec ceux de la théorie.
Il n’est cependant pas possible d’établir au début d’une expérience, un régime de la zone d’instabilité.
De tels régimes ne peuvent être obtenus que par continuité à partir d’un régime stable. Il y a alors une
véritable inertie des régimes établis.
On a tenté ensuite d’étendre cette étude, tant au point de vue théorique qu’au point de vue
expéri-mental, au cas d’un secondaire ouvert à périodes propres multiples. Les résultats obtenus sont en tous points analogues aux précédents. En passant successivement par les différents partiels du circuit ouvert,
il est possible d’obtenir les différents cas signalés de disparition des oscillations, de discontinuité ou
d’évo-lution continue.
Enfin, dans une dernière partie, on a pu montrer que dans les systèmes constitués par des oscillateurs
mécaniques couplés à périodes propres multiples tels que les tuyaux sonores, les phénomènes qui se
produisent sont encore identiques à ceux que l’on obtient avec les oscillateurs électriques.
Introduction. -
Nous supposerons que
chaque
circuit est réduit à ses
caractéristiques
essentielles,
c’est-à-dire
qu’il
estcomplètement
défini par troiscoefficients,
,R,
L etC,
derésistance,
de self inductionet de
capacité.
Nous supposerons en outre, que lecouplage
estélectromagnétique.
En
désignant
les courantspar il et i2,
leséquations
relatives à chacun des circuits s’écriventIntroduisons les coefficients d’amortissement et les
pulsations
propres mLes
équations
(1)
deviennent- - , . a - , . ..
On a un
système
de deuxéquations
différentielles linéaires à coefficients constants et du deuxième ordre.Les oscillations étant entretenues on a des solutions de la forme
Il vient
alors,
par substitution dans lesystème
deséquations
(1’),
En
séparant
lesparties
réelles desparties
imagi-naires,
nous obtenonsquatre
équations
Combinons d’abord ces relations de
façon
à éli-miner les courants.puis
retranchons les deux relations obtenues. Nous obtenons uneéquation
danslaquelle
nefigure
pasl’angle
qen
désignant
par x le coefplcient decouplage
et dont la valeur esttoujours
inférieure à z.On en obtient d’ailleurs une autre en
égalant
les deux valeurs detang
ysoit
Cette dernière condition
exprime simplement
que le coefficient d’amortissement des oscillations en west
nul,
cequi
est d’ailleurs conforme aux expres-sionsadoptées
pour il
eti~.
Au
contraire,
enéliminant ?
immédiatement,
et en conservant les courants, nous obtiendrons deux relations entre~1
etI,
*ou encore
Et l’on retrouve ainsi la relation
(3).
Les
expressions (4)
montrent que ~~1 1 et y 2 sontde
signes
contraires,
à moinsqu’ils
ne soient nuls tous deux. D’autrepart,
(m2
-w2)
et(m;
-w2)
doivent
être de mêmesigne,
cequi signifie
que lapulsation
entretenue est extérieure auxpulsations
propres.Si les coefficients l2 ne sont pas nuls tous
deux,
l’un est nécessairement
négatif.
Aupoint
de vuephysique,
celasignifie
qu’il
a fallu introduire au moins dans l’un des circuits une résistancenégative,
par
exemple
au moyen d’unelampe
à trois électrodes.I. - Cas
particulier
d’un circuit secondaire mort
couplé
à un oscillateur. A. Etudethéorique.
-Nous n’examinerons ici que le cas
particulier
d’unsystème
obtenu encouplant
un circuit ordinaire au circuit oscillant d’un oscillateur à ondes entretenues.L’amortissement secondaire y~ étant alors
positif
et
invariable,
il s’ensuitobligatoirement
que yi estnégatif.
1.
ÉTUDE
DES PULSATIONS. --- On considèreyi comme une inconnue que l’on
peut
éliminer entre leséquations
(2)
et(3).
Onobtient,
alorsl’équation
auxpulsations
bien connueL’étude de cette
équation
a été faitedéjà
maintes fois(1).
Cependant
nous laréexposerons
en intro-duisant une variable auxiliairequi
nous facilitera par la suite l’étude des amortissements et des intensités.Nous poserons
(t}2- rn¿
Ce
rapport,
comme nous le savons, estessentiel-lement
positif
et sasignification géométrique
est la suivante :Soit X un
point
de la courbe auxpulsations
etcorrespondant
aupoint
N de l’axe des abscisses1).
Soient d’autre
part
A et B les intersections dela verticale NX avec les droites =
m i
et w2 =r~ ; .
On a immédiatement
Désignons
alors par C lepoint
de coordonnées - m ===m »2.
F est une fonction del’angle
0 = ACXet à
chaque
valeur de Fcorrespond
une droite CXpassant
par C. Lafigure
donne les variations de Florsque
la droite CX tourne autour de C.Étudier
0e2 en fonction de F revient donc à chercher lespoints
d’intersection de la courbe auxpulsations
par une droitepassant
par C. Mais lepoint
C étant sur la courbe(0e2
=m
i
=m ~ ),
on ramène ainsila
question
à unproblème
de seconddegré.
On voit tout de suite
qu’il
y a unangle
interditcorrespondant
aux valeursnégatives
de F.L’équation (5)
peut
s’écrireEt en
posant
Dans cette
équation,
W est fonction de A2 et de x~, mais si l’on s’en tient aucouplage
fixe,
la seule variable est A2.Il y a des racines en W si l’on a
ou
ou encore
Fig. 2.
’
Traçons,
en fonction deA 2,
les deux courbes( fig.
2)
Les deux courbes ont un
point
commun K : A’ = o,y = I.
La courbe y1 est
tangente
à l’axe des abscisses en unpoint
Q
d’abscisse’
la
courbe Y2
coupe le même axe aupoint
P d’abscisseDeux cas sont à
distinguer
suivant que ladroite y,
coupe ou ne coupe pas la
courbe y1
en dehors dupoint
K, Le cas limitecorrespond
àl’égalité
Mais la droite est alors
tangente
à la courbe etl’équation
en A~ 2présente
une racine double. L’ona, en
prenant
la dérivée et enl’annulant,
Si l’on est
près
de larésonance,
on a alors sensi-blement..~~ - - .1 z,
~ étant le décrément
logarithmique
du secondaire. La valeur de x’correspondante
estSi les deux courbes ne se
coupent
pas(droite
KP),
l’inégalité (9)
montre que l’on aLes deux courbes se
coupent
au contraire en deuxpoints
(droite KP’)
si l’on aLes valeurs infinies de W
(directions
asympto-tiques
de la courbe auxpulsations)
sontdonnées,
d’unepart,
par la relationlorsque
A2 conserve une valeurfinie,
et d’autrepart,
parl’égalité
,,,
lorsque
A" devient lui-mêmeinfini,
cequi
donne les deux directionsasymptotiques
A 2 = o
correspond à
w2 = m
l’
[voir
égalité (6)],
À oc » oJ 2 = t)2 ~ .Il y aura donc trois
asymptotiques.
Par
ailleurs,
une valeurparticulièrement
intéres-sante à considérer pour X est la valeur z . En effet,la droite CX
(fig.
z )
qui répond à
la valeurcorres-pondante
de A2 est alorstangente à
la courbe auxpulsations
aupoint
C,
puisque
initialement C est145
La valeur de A2 est alors donnée par
l’équation (8)
danslaquelle
on a fait W = 1En ne tenant pas
compte
de la valeur A2 = oqui
correspond
àl’asymptote
horizontale,
il resteCourbes. - La double condition
correspondra à
l’une ou l’autre des deux courbes suivantes pour W en fonction de A2.Premier cas :
-Fig. 3.
L’équation (8)
en W atoujours
deux racines : La courbe donnant W en fonction de A2 a l’allure de la courbe de lafigure
3.Deuxième cas :
Pour A’2 et
A "2,
on a une racine double en W.Donc,
-~t l’on a sûrement
D’où la
position
dupoint
Ccorrespondant
à Onpourrait distinguer
les cas où A "2 est endeçà
ou au delà de
~2’
mais lapartie
intéressante de la courbe est cellequi correspond
à ces valeurs infé-rieures à A".Si l’on passe alors à la courbe aux
pulsations,
W2 en fonction dem2,
on aura les différents cas de, 1
-Fig. 4.
la
figure 5
pour des valeurs décroissantes dex2,
ou si l’on veut pour des valeurs croissantes de l’amortissement du secondaire.
Nous laissons de côté les branches
infinies,
qui
nejouent
aucun rôle dans lesphénomènes
étudiés.Pratiquement,
on passe assez brutalement des formes I et II à la forme VI. Ce sont d’ailleurs surtout ces deuxtypes
extrêmesqu’il s’agit
dedistinguer,
nos raisonnements étantquelque
peu entachésd’erreurs,
ne serait-ce que du fait que la résistancenégative
introduite dans leprimaire
esttoujours
plus
ou moins inductive.Avec un secondaire fermé peu
résistant,
on a la forme 1 même pour uncouplage
faible. Avec uncadre,
dont la résistance derayonnement
est’
146
plus
grande,
on a facilement l’une ou l’autre forme. Avec une antenne on a ordinairement les dernières formes même pour descouplages
assez forts.On
peut cependant
faire les remarques suivantes : sauf pour lesgrandes
valeurs dex2,
supérieures à
m ,
zn,1
Fig. 5 II à V.
la
tangente
aupoint
C estplus
relevée que l’asyrnp-totecorrespondant
àSi,
maintenant pour les dernières formes et enparticulier
pour la forme(6),
on considère latangente
au
point
C à la courbe et latangente
issue de C(racine
double del’équation
enW)
la
figure
4
montre que l’on atoujours
La
disposition
relative des deuxtangentes
est donctouj ours
celle de lafigure
6. On verraplus
loin combien cette remarquepeut
être intéressante.Fig. 5 VI,
2.
ÉTUDE
DES AMORTISSEMENTS. - Comme l’ona
1iIl se trouve être directement
proportionnel
à A2. Il est donc facile de suivre ses variations lelong
de la courbe auxpulsations.
On obtient les différents cas de lafigure 6
correspondant
aux cas de lafigure
5.3. APPLICATION AU CAS D’UN OSCILLATEUR A LAMPES. - Mais la résistance
négative
duprimaire
nepeut
pasprendre n’importe quelle
valeur.Dans le cas d’un oscillateur à
lampes,
au moment del’amorçage
desoscillations,
cette résistance estmaxima,
maislorsque
l’amplitude
augmente,
elle diminue et si l’on a un circuitunique
elle devient nullelorsque
lephénomène
s’est stabilisé et que l’on a des oscillations entretenuesd’amplitude
constante.L’étude des oscillateurs montre que l’on
peut
prendre
l’amortissement d’un circuit entretenu sous la forme, i r , /.J’: ’B)
Nous nous contenterons de considérer la valeur moyenne de yi en fonction de
l’amplitude
du courant et nous écrironsMais y, étant invariable et
positif,
yi devra resternégatif,
et ne pourra varierqu’entre
(-
et zéro.Fig. 6.
On aura
quelque
chosed’analogue
pour A2qui
estégal
àt 20132013 ) ’
~ Il nepourra varier
qu’entre
zéroet - -
Sur lescourbes,
lephénomène
sera donc( Il
)
limité par deux droites
passant
parC,
l’une hori-zontale et l’autre telle queSuivant la
position
de cettedernière,
et la forme de la courbe auxpulsations,
il y aura lieu dedistin-guer
plusieurs régimes
de fonctionnement :i° Le cas le
plus simple
est celui d’uncouplage
faible
et d’un oscillateur assez fortement « accroché»grand).
La droite de fonctionnementne coupe la courbe des
pulsations
qu’au
point
C(fig. 7).
Lorsque
m~
2 croîtprogressivement,
onparcourt
la courbe en w2
également
progressivement
enpassant
d’abord par unmaximum,
puis
par un minimum.Pendant ce
temps
le coefficientsd’amortissement 11
passe par un maximum en valeur absolue atteint pour une valeur de
m2
inférieure à l’accord(m)
-rmi)
(point
T de lafigure
7)
On
peut
même se proposer de calculer le désac-cordcorrespondant à
ce maximum.Fig. 7.
On a
Mais on est dans le cas d’une racine double en W.
Reportons-nous
aux valeursprécédemment
trouvéesIl vient alors en calculant
(’VV’
- 1)
Fig. 8.
A cause de la
petite
valeur de2
cetteexpression
n"est sensiblement maxima pour
c’est-à-dire pour
.
dà() 37: ce
qui correspond
Il =3’y
Il vient alors
Pour
et pour
Si nous supposons
la différence des
fréquences .1 m
est de Ioo pour lepremier
cas et de i pour le second.Remarquons
d’autrepart
que l’erreur serait nulle pour A’ = i, c’est-à-direlorsque
l’on est à la limite des discontinuités.90 Si l’oscillateur est faiblement
accroché,
la courbe estcoupée,
en deuxpoints
M et N par ladroite de fonctionnement. Pour ces
points, (- ~~1)
atteint sa valeur maximumAussi,
l’intervalle MN constitue-t-il une zone d’exiinction danslaquelle
iln’y
a pasentretien,
et les courantsprimaire
et secon-daire restentnuls (fig. 8).
Fig.9.
Et
quand
m;
croîtprogressivement,
les oscilla-tionss’éteignent quand
on arrive aupoint
M pourne
reparaître
quelorsqu’on
atteint lepoint
N. Lephénomène
est d’ailleursparfaitement
réversible..
Fib. :) b is.
3
Si,
aucontraire,
#
estsupérieur
à l’unité et*2
si le
couplage
estfort,
on a le cas de lafigure
g.m;
croissant,
r~ "~ croîtprogressivement,
Ils’approche
de sa limite(- ~x,),
de telle sortequ’en
M le fonction-nement estparfaitement
instable. On saute alorsbrusquement
aupoint
de fonctionnementM, qui
correspond
à unrégime beaucoup plus
stable(CM, correspond à
une faible valeur de’YI)’
puis
l’onAu retour le même
phénomène
seproduit,
mais aupoint
N et l’on saute de N en1VT1.
En fait les discon-tinuitéspeuvent
seproduire
avant d’avoir atteintles
points
M et N.Cependant,
lephénomène
de discontinuitépeut
seproduire
mêmelorsque
reste assez fortement endeçà
de sa limite(-
Xi).
Il suffît que l’onatteigne
avant unpoint
àtangente
verticale 9bis).
Avant que se
produise
« le saut », lerégime
defonctionnement existant est
beaucoup
moins stablequ’un
autrerégime qui correspondrait
au mêmeréglage,
mais on est arrivé là par raison de eanfinuiféet le
régime
actuel subsiste par une sorte d’inertiejusqu’au
moment où « ça casse »,jusqu’au
moment où l’on passe à unrégime plus
stable.
Il y a là comme une loi de «
premier
occupant »
et l’on
pourrait
aussi dire que cephénomène
dérive duprincipe
d’inertie desrégimes
existants ou desrégimes
établis.4.
ÉTUDE
DES INTENSITÉS. -Cependant,
le fonctionnement dusystème
vapouvoir
êtreprécisé
par l’étude des intensités.Rappelons
en effet les relationsCes deux
équations
vont nouspermettre
d’étudierséparément
les courants et nonplus
seulement leurrapport,
comme cela avait été faitjusqu’ici.
PosonsNous aurons
~ ~
D’où finalement
Nous pouvons, à l’aide de ces
expressions,
étudier facilementH,
etH 2’
c’est-à-dire les intensitésIl
et2
des oscillations en fonction deA2,
c’est-à-dire dem22.
Remarquons
dès maintenant queH2
est maximumpour
~-tandis que
I~1
est une fonction linéaire de A2. i° Si nous supposons que lecouplage
est faibleet que l’oscillateur est fortement « accroché », nous avons vu que dans ce cas l’amortissement
(-- ~y1)
passe par un maximum
(fig. 7),
cequi correspond
àun minimum du courant
primaire
pour lepoint
de la courbe auxpulsations
donf fatangente
passe par C.Quant
au courantsecondaire,
nous avons ditqu’il
était maximum pourOr,
cecicorrespond à
deuxdispositions possibles
des droitescaractéristiques.
a. La droite 2
a un coefficient
angulaire
supérieur
2
à celui de la
tangente
issue de C(cf, ci-dessus).
Cette droite coupe la courbe aux
pulsations
en deuxpoints
donnant deux maxima pour le courant secondaire. Il y a un minimum intermédiairecorres-pondant
à celui du courantprimaire (fig.
10I).
(;.2 b. Si la droite
4 ne coupe pas la courbe aux
pulsations, H2
et, par suite12
sont maxima pour lepoint
dont latangente
passe par C et l’on a ladisposition
de lafigure 1o
II.Pratiquement
d’ailleurs,
ces deux cas se ramènent, pour le courantsecondaire,
à un maximumplus
ou moinsaplati.
Quant
au courantprimaire,
on observetoujours
un minimum.2° Si nous prenons au contraire le cas où la courbe aux
pulsations
estcoupée
en deuxpoints
corres-pondant
à despulsations
depart
et d’autre deml
plage
où les oscillations sontimpossibles.
{On
peut
suivre les variations des courantsprimaire
etsecon-daire,
enremarquant
que,, dans ce cas, G2 estinférieur à r .
Il y a donc bien vraiment extinction du
phénomène
Fig. 1 1.
30 Dans le cas où G2 est
supérieur
à l’unitér)
-y2),
les courbesthéoriques
deI’,
etI2
ne différent pas desprécédentes,
mais ellesFig, 1 2.
chevauchent. Tout se passe comme dans le tableau
précédent,
comme si lepoint
M est devenusupérieur
à7n~
et lepoint
N inférieur. Les courbesreprésen-tatives des intensités chevauchent donc
12),
tandisqu’au point
de vuepulsation,
nous sommesdans le cas de la discontinuité.
Tant que la
pulsation
entretenue estwl!, If’
décroît(ainsi
que12 à partir
dem)
et,théoriquement
7,
et.~~
arrivent à s’annuler en M. A cemoment,
lapulsation
entretenue devientce’,
et lespoints
repré-sentatifs des valeurs des intensités sautent sur les courbesI1
et il y a discontinuité pour les inten-sités comme pour lespulsations.
Cependant,
dès queI ~
est devenusupérieur à
I ~
la
pulsation
n’ si elle existait seraitplus
stableque
(ci. fig. 6).
Comme c~" se maintient encore,il ne
peut
s’agir,
comme nous l’avonsdit,
que d’unphénomène
« d’inertie desrégimes
établis », ou d’une loi de «premier
occupant
».En
pratique
d’ailleurs,
la discontinuité a lieu avantM,
et, au retour, avantN,
c’est-à-dire avant que le courantcorrespondant
aurégime
établi ne soit devenunul,
et cela pour demultiples
causes difficiles à mettre en évidence.AUTRE REPRÉSENTATION DE L’INTENSITÉ ET DE L’AMORTISSEMENT. - Entre
H2
etHl,
on a la relationNous avons écrit d’autre
part
ou encore
La courbe
représentative
deL2 ú)2 1;
en fonction de est donc uneparabole (fig. 13)
coupant
l’axe des ordonnées auxpoints
1
Fi g.
Pour avoir le
point représentatif
defonctionne-ment,
il suffit de couper par la droite de coefficientangulaire égal
d Â~ ~
On a vu en effet queIl suffit en somme, de tracer par zéro la
perpendi-culaire à la droite de coefficient
angulaire
A2.La
tangente
àl’origine qui
vaut
correspond à
T
la valeur limite de
A
égale
à ----) .
Ce mode de
représentation
estprécieux,
pour la vérification ultérieure de cette théorie. C’est laparabole
auxintensités,
facile à obtenirexpérimen-talement.
’
oscilla-teurs à secondaire non entretenu, nous avons pu étudier
plusieurs possibilités
dephénomènes
et rechercher dansquelles
conditions ils s’établissent leplus
facilement.Nous allons voir maintenant dans
quelle
mesure cette théorie est vérifiée parl’expérience
et commentl’interprétation
des faitsexpérimentaux
enlimite,
pour ainsidire,
la validité.B.
Étude
expérimentale.
- Nous avonsutilisé,
pour étudier ces
phénomènes,
un oscillateur à une seulelampe,
à circuit oscillant sur laplaque,
et àcouplage grille-plaque
variable. Ceschéma,
essentiel-lementclassique,
est un de ceuxqui
donnent les meilleurs résultats etpermettent
les mesures lesplus
faciles et lesplus
diverses(fig. 14).
Au circuit oscillant
proprement
dit,
estcouplé
defaçon
variable un circuit secondaire dont lapulsations
propre m2 est variablegrâce
au conden-sateurC2 (En
réalité,
nous avionsdisposé
deux condensateurs enparallèle
dont l’un de très faiblecapacité
fonctionnait endernier).
La valeur des condensateurs
C,
etC2
est d’environ1/loooe
depF.
Ilspeuvent
êtreétalonnés,
mais leur variation relative suffit pour les mesures que nous avons faites.Les selfs sont des nids d’abeilles à broches
inter-changeables,
montées survariocoupleurs
àlongs
manches d’ébonite pour assurer à la fois unréglage
précis
et uneprotection
efficace contre les effets de main. Leslongueurs
d’onde ont varié de 5ooà 3ooo m suivant les
expériences.
Suivant le
type
delampe
utilisé,
nous avons modifié la valeur de lapolarisation-grille;
nous l’avonsprise
nulle pour l’ensemble des mesures décrites ici.La triode utilisée est une E
~24
N ou une E4og
miniwatt
Philips
àchauffage
indirect,
cequi
donne uneplus grande
stabilité dans l’émissionélectro-nique,
en raison de la très grosse inertiecalorifique
du filament et de la cathode.La
tension-plaque, prise
sur une batteried’accu-mulateurs,
variait de i5o à 30oV,
suivant lesexpé-riences. On
peut,
par ceprocédé, régler
facilement la stabilité de l’oscillateur. Il n’est pasindispensable
de shunter la batterie par une faiblecapacité.
MÉTHODES DE MESURES. - La stabilité de
l’oscillateur
dépend
de la tension d’anode et ducouplage grille-plaque Mo.
Une valeur relative de cette stabilité est donnée par les indications du
milliampèremètre
degrille
i. Il y a intérêt à ne pas donner àMo
des valeurstrop
fortes,
qui provoqueraient
uneimportante
apparition d’harmoniques
pouvant
compliquer
lephénomène (il
y a eneffet,
également
couplage
par lesharmoniques).
La mesure des courants
primaire
et secondairese fait au moyen des
milliampèremètres
thermiques
I1
etI,.
On aurait pu étudier les variations relatives de ces courants par les variations de la différencede
potentiel
aux bornes descondensateurs,
mesurer au voltmètreamplificateur.
Lespulsations
dupri-maire et du secondaire se mesurent par lecture
directe des
graduations
des condensateursvariables,
après étalonnage
préalable
des circuits oscillants.Enfin,
lapulsation
entretenue est étudiée avec un ondemètre deprécision,
parcouplage
très lâche au moyen d’unepetite
bobine auxilaire. La recherche de la résonance est facilitée parl’emploi
d’un volt-mètreélectronique
aux bornes du circuit oscillant du contrôleur.RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX. - Nous avons cherché à obtenir les divers cas
possibles
tantpour
les courbes auxpulsations
que pour les courbes aux intensités(fig.
I 5).
Les trois cas
caractéristiques
sont :a. Zone de silence
(soit
x2faible,
soit (Xl faible ou 1’2fort).
C’est le cas de la courbe 1.b. Discontinuité
(x2
fort et aifort).
Nous voyons un tel
phénomène
sur la courbeII,
avec stabilité
apparente
plus grande
pour lerégime
préexistant.
c. Cas intermédiatre. -- C’est celui de la courbe
III,
où l’ons’approche beaucoup
de la valeur descarac-téristiques
dusystème
où il y aura discontinuité. On a unsimple
accident trèsaigu
pour les courants(c f .
le casthéorique
de lafigure I o-I).
PARABOLE AUX INTENSITÉS. - Pour vérifier les
15 l~
Fig. 15 II.
Fig.uIII
154
A titre
d’exemple,
nous donnons sur lafigure
16,deux
paraboles
relatives aux courbes II et IIIprécé-dentes. Les échelles sont d’ailleurs
arbitraires,
cequi
explique
que cesparaboles extrapolées
nepassent
pas parl’origine
sur cettereprésentation.
CONCLUSIONS. - Ces
expériences
donnent desrésultats que la théorie
interprète
etprévoit.
Il n’estcependant
jamais possible
de setrouver,
expérimentalement,
sur les branches moyennes de la courbe auxpulsations,
car il n’est paspossible
d’établir,
dès ledébut,
unrégime
instable. De telsrégimes
nepeuvent
exister que si leur instabilitéapparaît
peu à peuaprès
une zone de stabilité. Il y a alors inertie desrégimes
établis,
assurant l’entretien dephénomènes
instables tant dans le sens de m2 croissant que de m2 décroissant.Cette
propriété
d’entraînement est trèsfréquente
en
physique
et l’intérêt de l’étude actuelle est d’avoir pu pousser la théorie de cephénomène
jusqu’au
bout et d’en avoir vérifiéexpérimentalement
le bien-fondé.-
Manuscrit reçu le 5 décembre
ÉTUDE
DESPROPRIÉTÉS OPTIQUES
DES CRISTAUX DE CHLORHYDRATE DE CONICINEPar JEAN JAFFRAY.
sommaire. 2014 Les cristaux
orthorhombiques de chlorhydrate de conicine présentent le
phénomène
Sommaire. 2014 Les cristauxorthorhombiques de chlorhydrate de conicine présentent le phénomène du croisement des axes optiques et deviennent uniaxes vers 0,620 03BC. à la température ordinaire. La
mesure de la radiation d’uniaxie 03BB0, de l’angle extérieur des axes optiques 2 E, de la biréfri gence des lames g1 perpendiculaires à la bissectrice aiguë, a été réalisée sur une large partie du spectre et entre 0°
et 50°.
Différentes méthodes de mesure, se complétant mutuellement, ont été utilisées. On insiste plus
particulièrement sur la suivante : examen du spectre cannelé quand la lame g1, primitivement normale
au faisceau incident, a tourné d’un certain angle A autour de la normale au plan des axes optiques; la position de la cannelure d’ordre zér donne la radiation pour laquelle 2 E = 2 A. Cette méthode permet
d’avoir 2 E avec précision ux environs de la radiation d’uniaxie précisément dans la région où les autres
méthodes se trouvent en défaut.
Tableaux de résultats numériques. Graphiques et formules représentatives.
I. - Introduction.
La conicine
(ou
coniine oucicutine)
est lapro-pyl-2-pipéridine ;
on la connaît sous les formesdextrogyre, lévrogyre
etracémique.
Elle se combine à CI H pour donner lechlorhydrate
de conicineC, H17
N,
Cl H.Les cristaux de
chlorhydrate
de conicineracémique,
dont il estquestion
dans cetteétude,
appartiennent
au
système
orthorhombique;
lesparamètres indiqués
par Dufet[1] :
Cl : b : c = 0,8664 : 1 : o , 6 Io8
ont été vérifiés par des mesures
d’angles
sur les cristaux quej’ai
utilisés.Ces cristaux se
présentent
généralement
commel’indique
lafigure
1; les faces lesplus
développées
sontgl,
m, al, hl.Les