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Concentration du carbone de poids atomique 13 à l'aide de la méthode de diffusion

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Concentration du carbone de poids atomique 13 à l’aide

de la méthode de diffusion

M. de Hemptinne, P. Capron

To cite this version:

(2)

CONCENTRATION DU CARBONE DE POIDS

ATOMIQUE

13 A L’AIDE DE LA

MÉTHODE

DE DIFFUSION

Par M. DE HEMPTINNE et P. CAPRON

(*).

Institut de

Physique,

Université de Louvain

(Belgique).

Sommaire. 2014 Utilisant une batterie de 51 pompes à vapeur de mercure du type Hertz, les auteurs ont pu concentrer le carbone de poids atomique 13 dans le méthane à concurrence de 50 pour 100. Les conditions de fonctionnement optimum ont été déterminées. Le montage spécial utilisé se trouve décrit.

1. Introduction. - Le

problème

de 1J.

séparation

des

isotopes

offre

depuis quelques

années un intérêt

croissant,

tant au

point

de vue de l’étude de la

mollé-cule,

que de celui de l’étude du noyau.

D’autre

part,

la

physique

moderne,

par le truche-ment des

isotopes

déborde de

façon étrangement

féconde sur les sciences

chimiques

et naturelles.

Un des éléments

qui s’impose parmi

tous les autres comme devant

présenter

le

plus

grand

intérêt

est,

à coup

sûr,

le carbone.

En

effet,

cet

élément,

tout comme

l’hydrogène,

se trouve à la base des

produits

fondamentaux de la chimie.

Au

point

de vue de la

physique

moléculaire,

la substitution du deutérium à

l’hydrogène,

au sein des

molécules,

par la seule variation de masse, a

permis

aux

expérimentateurs

de

multiplier

les données

expérimentales

sans

augmenter

de

façon

notable

les inconnues du

problème.

L’étude du

spectre

Raman

des

deutéro-éthylènes

en est un

exemple

ty-pique

(B 2, 3, > 4 > 5 ) ~

Il est clair que la substitution du carbone 13 au

carbone 12 ouvre des

possibilités analogues.

Au

point

de vue

nucléaire,

l’intérêt est au moins

aussi

grand,

tant pour la connaissance

théorique

du noyau que pour les

possibilités

d’obtention de nou-veaux radio-éléments.

Différents essais de concentration du carbone 13

ont été effectués

précédemment.

Wooldridge

et

Smythe (6)

sont parvenus

grâce

à

l’emploi

d’une batterie de 34 éléments poreux à obtenir une concen-tration de 16 pour 100 environ en carbone 13. Le gaz

utilisé pour la diffusion est le méthane.

2.

Aperçu théorique.

- Dans leurs derniers

tra-vaux, Hertz et ses collaborateurs

(7)

ont abandonné le

type

de pompes à

parois

poreuses. Ils y ont substitué un

type

de pompe à vapeur de mercure, la diffusion des gaz à

séparer

se faisant différemment dans la colonne de mercure. Le nouveau

procédé

évite une

introduction

d’impuretés qui

peut,

dans certains cas, rendre la

séparation

des

isotopes

très

difficiles,

sinon

impossible.

Ce

type

de pompe à vapeur de mercure a été

parti-culièrement bien étudié par Barwich

(8).

En conclusion

de son étude

théorique,

cet auteur donne pour le

(*) Associé F. N. R. S.

coefficient de

séparation

les formules suivantes :

où v est la vitesse du mercure ;

R,

s, xo, les constantes

géométriques

de

l’appareil;

D,

les coefficients

d’interdif~usion ;

r et

rQ,

les rayons moléculaires et du mercure ; in, les masses ;

et q, le coefficient de

séparation

défini par :

On passe de la

première

à la seconde formule en se

rappelant

que q D

== 2013

où c et 1 sont

respectivement

la

3 p

vitesse moléculaire et le libre parcours moyen.

Comme on le

voit,

la constante a

dépend

de la

géométrie

du

jet

de vapeur de

Hg,

ainsi que de la

vitesse de passage de la vapeur. Il semblait donc

qu’il

y avait

avantage

à

augmenter

cette vitesse et

partant

le

chauff age. Toutefois,

Barwich

a

jugé

utile de faire

Fétude

expérimentale

de son

type

de pompe. Il a déterminé les conditions

optima

de fonctionnement. Elles se résument comme suit :

La

pression

de gaz

optimum

est d’environ 2 mm

Hg.

En ce

qui

concerne la

température,

Barwich trouve pour le rendement deux maxima

aigus

qui

se trans-forment en un maximum

plus large

et moins élevé

lorsque

l’on introduit des

capillaires

entre les différents éléments. Le rôle des

capillaires

a

toujours

été très

obscur et nous aurons l’occasion d’en

reparler

par la suite.

3.

Appareillage

et mise au

point.-

Nous utilisons le modèle de pompe

Hertz,

modifié et mis au

point

par

Bleakney

et Sherr

(9).

Ces pompes sont montées en série formant une batterie de 51 éléments

(fig. 1).

Le détail des raccords et les dimensions relatives entre les pompes sont donnés par les

figures

2 et 3. Les essais de Barwich nous ont convaincus de la nécessité de

reprendre

l’étude

expérimentale

de notre

type

de

pompe. Notre but est de mettre au

point

un

régime

standard pour les 51 éléments avec un rendement satisfaisant sans

régler chaque

pompe en

particulier,

ce

qui

serait un idéal. Les études

préliminaires

ont

(3)

172

Fi~. 1.

été faites avec une série de 3 pompes, utilisant les

mélanges

C02-Ar

et

CO~2013N~,

choisis à cause de la

simplicité

de leur

analyse.

L’étude a

porté

sur les facteurs

pression, chauffage

et

capillaire.

Le

gra-phique

4 illustre la variation du

coefficient q

en

fonction de la

pression

pour 2

chauffages

différents et pour le

mélange CO2-Argon.

Il ressort de ce

gra-phique

que la

pression optimum

se trouve entre

1,6

et 2 mm et que le

chauffage

a une

grande importance.

La

figure

5 donne une étude

plus

détaillée de l’effet de

température

pour les

mélanges

C02-Argon

et

C02 Azote.

On a

porté

en abscisse le

wattage

utilisé pour chauffer

électriquement

chaque

élément de la

batterie de pompes.

Les valeurs des coefficients de

séparation

et les

conditions de

chauffage

les meilleures pour les

pressions

les

plus

favorables sont résumées dans le tableau 1.

TABLEAU I.

Ce tableau montre

également

l’eff et nuisible du

capillaire

pour notre

type

de pompe.

Les valeurs

expérimentales de q

pour les 2

mélanges

étudiés introduites dans la formule de Barwich

log q =

a. A

(*)

nous donnent la valeur de a =

0,034S.

r - ,

On

peut

ainsi tracer

la droite donnant la

variation du coefficient de

séparation

de A. La

figure

6 montre que cette droite passe près

de

l’origine lorsqu’on

travaille sans

capillaire

et

qu’elle

s’en écarte à mesure que le

capil-laire devient

plus

pe-tit. Elle

permet

de calculer le coefficient de

séparation

théori-que pour différents

mé-langes

et c’est ainsi

qu’on

trouve pour le

mélange

de méthane

~CH~et~CH~-1,18,

le A pour le méthane étant

égal

à

2,77.

4. Résultats

expérimentaux. -

Pour la concen-tration de

l’isotope

13 du

carbone,

nous avons choisi

(4)

comme gaz

diffusant,

le méthane

(*).

La molécule de méthane offre en effet

l’avantage

d’être

stable,

de ne contenir

qu’un

atome de carbone combiné à

l’élé-Flâ. 3

ment le

plus

léger,

ce

qui

donne un

rapport

relative-ment

grand

entre les

poids

moléculaires du méthane

lourd

(13CH4)

et du méthane

léger (12CH4).

Quant

à

l’analyse,

l’examen

spectroscopique

des bandes de

Swan offre le

plus

d’avan-tages

(lo).

Si on admet un coefficient

Fig.

4.

de

séparation identique

pour chacune des pompes, on

peut

calculer l’enrichissement

théo-rique

en

supposant

une ali-mentation illimitée en méthane

ordinaire.

La

pratique

nous a montré

que le coefficient de

séparation

effectif était

plus

faible

que celui déduit de la théorie. Il est

compris

entre

I,1

(*) Nous remercions bien vivement MM. Breyre et Coppens, de l’Institut National des Mines de Pâturages, d’avoir mis à notre

disposition du méthane particulièrement pur.

et

1,14,

ce

qui

est conforme aux données de Sherr. De

même,

nous avons observé que pour le méthane le

chauffage

optimum

est

légèrement supérieur

(110-120

W)

à celui déterminé

précédemment.

La

figure

7 donne pour chacune des pompe la teneur en carbone 13 pour différentes concentrations initiales et pour q

égal

à

1,1

(traits

interrompus)

et

. 1,14 (traits

pleins).

Elle montre

l’importance

de cette concentration

et,

par

conséquent

du volume

initial,

étant donné que le carbone 13 concentré par les pompes l’est aux

dépens

du

mélange

se

présentant

à l’entrée de la

première

pompe.

Lorsque

le

système

est à

l’équilibre,

la concentration

en carbone 13 :

C13so’

à l’entrée de la

première

pompe est donnée en fonction du volume initial par la for-mule :

où V est le volume de chacune des n pompes,

Vi

le volume initial

C13i

la concentration en carbone 13 du méthane ordinaire

(nous

la supposerons sensiblement

Fig. 5.

égale

à 1 pour

100)

et q

le coefficient de

séparation

que nous

prendrons

provisoirement

égal

à 1,1.

(5)

174

porté

en abscisse les valseurs de

C 1380

et en

ordonnée,

respectivement

le

premier

et le deuxième membre de

l’égalité,

permet

de trouver

graphiquement

la concentration à l’entrée de la

première

pompe, pour

Fig. 6.

Fig. 7.

L 1 1i i AJIü’.VSU - , - .

différents volume initiaux

quand

le

système

est en

équilibre.

Les

figures

7 et 8 démontrent

plus

que de

longs

commentaires combien il est nécessaire de pou-voir

disposer

d’un

grand

volume

initial,

si l’on désire

obtenir un maximum de concentration à l’extrémité

de la dernière pompe.

Fig. 8.

Dans nos

premières expériences,

la totalité du gaz soumis à la

séparation

se trouve dans l’ensemble des 51 pompes. Il est clair que l’on ne

peut

s’attendre à

obtenir,

avec un seul

remplissage,

un enrichissement élevé vu la

petite quantité

de méthane

13CH4

présente

au début de

l’opération.

Nous avons, par la

suite,

sectionné notre batterie en 3 séries de 17 pompes.

Les 51 pompes

ayant

travaillé suffisamment

long-temps

pour que

l’équilibre

soit

atteint,

on

vidange

le gaz

appauvri

en

C13

contenu dans les 34

premières

pompes et on le

remplace

par du gaz

normal. Après

4 ou 5

opérations

de ce genre, on obtient une concen-tration d’environ 27 pour 100. Il n’est pas

possible

de concentrer

davantage

par cette

méthode,

car à ce

moment,

la teneur en carbone 13 du gaz

vidangé

est

égale

à celle du gaz normal introduit. Afin d’avoir un enrichissement

plus

fort,

nous avons recueilli un

grand

nombre de fois le gaz concentré dans la dernière série de pompes et utilisé celui-ci pour un deuxième passage. Cette

expérience

étant fort

longue

(environ

trois

semaines)

et les

risques

d’accidents étant

élevés,

par suite des nombreuses et difficiles

manipulations

qu’exige

ce

procédé

nous sommes arrivés à la conclu-sion que si la méthode est

théoriquement possible,

pratiquement

elle est irréalisable.

Pour obtenir un rendement

meilleur,

il faut donc

pouvoir

augmenter

la

quantité

de carbone 13 à

(6)

malheu-Fig. 0.

(7)
(8)

reusement les résultats obtenus ne sont pas meilleurs que les

précédents,

ce

qui

est vraisemblablement dû à la

stagnation

du gaz dans le

grand

ballon.

Le

problème qui

se pose dès lors est de réaliser un volume initial le

plus grand

possible

tout en évitant

la

stagnation

du gaz

signalée

plus

haut. Nous avons

résolu ce double

problème

en utilisant les

remar-quables propriétés d’adsorption

du

gel

de silice. Le

méthane est adsorbé à la

température

de l’air

liquide

jusqu’à

une

pression correspondante

à la

pression

normale de marche

(voir fig. 3).

_

Le

gel

de silice est maintenu à la

température

voulue par un

système

thermostatique

commandé par un thermomètre à gaz

plongeant

dans le même Dewar que le

gel

de silice et

qui,

par l’intermédiaire d’une cellule

photoélectrique

déclanche une soufperie et l’amenée de l’air

liquide

dans le Dewar.

On obtient ainsi en trente heures 300 cm3 de méthane à

1,8

mm

Hg

et contenant de 30 à 32 pour 100 de carbone 13

(11), (12).

Étant

donnée la

quantité

de méthane adsorbée dans le

gel

de silice - 700 1 environ - sous 2 mm de

Hg

et étant donnés les coefficients de

séparation

de nos

pompes, nous ne pouvons

guère

nous attendre à une

concentration

plus

forte. En renouvelant

après

la

première opération

le méthane

appauvri

adsorbé dans

le

gel

de

silice,

nous obtenons au second tour du méthane contenant

près

de 50 pour 100 de carbone 13

(voir fig.

9,

10 et

11).

Il n’est pas douteux

qu’en perfectionnant

encore notre

méthode,

nous n’arrivions

rapidement

à un résultat encore meilleur.

Nous remercions tout

particulièrement

M. le pro-fesseur H. S.

Taylor,

titulaire de la chaire

Franqui

1937

qui

nous a

suggéré

ces recherches. Nous remercions

aussi Mlle C.

Velghe,

J. Deveux et J. M. Delfosse de l’aide

précieuse qu’ils

nous ont

apportée.

Fig. 10.

Il nous est tout

particulièrement agréable

de

reconnaître le dévouement de M. G. Maes

qui

s’est

dépensé

sans

compter

pour nous

porter

assistance au cours de ce travail.

_ Manuscrit reçu le 25 janvier 1939.

BIBLIOGRAPHIE

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