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LES ARMES À FEU AUX ÉTATS-UNIS

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Academic year: 2022

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N°50 - 23 au 29 mars 2018

LES ARMES À FEU AUX ÉTATS-UNIS

POURQUOI UNE MARCHE EST-ELLE ORGANISÉE ?

POURQUOI LES ARMES SONT-ELLES AUSSI IMPORTANTES

AUX ETATS-UNIS ?

QUE DIT LA LOI ?

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Concept Cécile Bourgneuf, Emilie Coquard et Elsa Maudet Rédaction Louise Boutard

Illustrations Emilie Coquard Iconographie Isabelle Grattard Edition Gregory Schwartz

Samedi 24 mars a lieu une grande marche aux Etats-Unis pour demander le contrôle des armes à feu. Là-bas, la loi permet d’avoir une arme beau- coup plus facilement qu’en France ou dans d’autres pays. Le problème, c’est que les gens, parfois très jeunes, qui veulent en tuer d’autres arrivent aussi à trouver des armes. Au mois de février, un adolescent est entré dans son ancien lycée et a tué 17 personnes. Cet événement a choqué beaucoup d’Américains.

Aux Etats-Unis, les citoyens ont des opinions très différentes sur ce sujet : certains veulent moins d’armes. D’autres en veulent plus, pour se dé- fendre. Suis-moi pour comprendre pourquoi les armes sont si importantes dans ce pays.

LES ARMES À FEU AUX ÉTATS-UNIS

N°50 - 23 au 29 mars 2018

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IZAIAH, 17 ANS,

VIT AUX ETATS-UNIS

Izaiah habite à Durham, en Caroline du Nord, un Etat des Etats-Unis. Il est en première année de lycée. Dans son pays, on a le droit d’avoir une arme pour se défendre, contrairement à la France. Izaiah connaît des gens qui en ont chez eux. Dans certains endroits comme les supermarchés, il y a des détec- teurs pour vérifier qu’on n’entre pas avec une arme.

Dans plusieurs écoles du pays, il y a déjà eu des tueries.

C’est-à-dire que quelqu’un est entré avec une arme à feu et a blessé ou tué au moins quatre personnes. Il y en a eu une en Floride au mois de février, dans un lycée de la ville de Parkland. «C’est fou de se dire que l’école peut être dange- reuse !» s‘exclame Izaiah. Pour le garçon, ce sujet est très important. Il en parle souvent avec ses amis, sa famille et ses professeurs.

Quand il avait 13 ans, Izaiah avait très peur que quelqu’un vienne avec une arme dans son école. «J’en ai parlé à ma

famille et ils m’ont rassuré, se souvient-il. Ça m’a vraiment aidé.»

Les Américains ne sont pas tous d’accord avec les règles qui autorisent les armes. «Les élèves de mon lycée mettent en place des groupes pour protester. Ils organisent des manifestations et parlent beau- coup sur les réseaux sociaux, comme Facebook, Instagram et Twitter», raconte le garçon.

Izaiah a l’impression que les jeunes souhaitent plus de règles sur les armes que leurs parents. «On en a marre d’avoir peur. On nous dit toujours que la catastrophe n’aurait pas pu être évitée, mais ça n’a pas l’air vrai, ajoute-t-il. Je serais plus heureux s’il y avait plus de lois de contrôle.»

EtatRégion.

Détecteurs

Appareils qui sonnent si on passe devant ou dessous avec des armes, du métal, etc.

Protester

Montrer qu’ils ne sont pas d’accord.

Manifestations

Rassemblements de gens dans la rue pour demander que les choses changent ou pour défendre des idées.

DURHAM, LA VILLE OÙ HABITE IZAIAH

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POURQUOI UNE

MARCHE EST-ELLE ORGANISÉE ?

Samedi 24 mars, une grande manifestation a lieu aux Etats-Unis, en particulier à Washington, la capitale. Des gens ont prévu de se rassembler et de marcher ensemble pour demander un plus grand contrôle des armes à feu (fusils, pistolets, mitraillettes…). En France, seules les personnes qui en ont besoin pour leur travail et les chasseurs peuvent avoir une arme. Mais aux Etats-Unis, beau- coup plus de gens sont autorisés à en avoir, pour se défendre.

Cette marche est organisée par des lycéens de la ville de Parkland, en Floride. Le 14 février dernier, le jour de la Saint-Valentin, un garçon de 19 ans est entré dans leur lycée avec une arme à feu. Cet ancien élève de l’école a tiré sur des lycéens et des professeurs. Dix-sept personnes sont mortes.

Manifestation

Rassemblement de gens dans la rue pour demander que les choses changent ou pour défendre des idées.

(5)

Depuis la tuerie, les survivants prennent souvent la parole en public ou dans les médias. Ces lycéens veulent que les responsables politiques modifient les lois pour qu’il soit plus difficile d’avoir une arme.

Cette adolescente s’appelle Emma Gonzalez. Elle est élève au lycée de Parkland. Après la tuerie, elle a fait un

discours devant beaucoup de gens pour demander un plus grand contrôle des armes. Photo Jonathan Drake. Reuters

La manifestation organisée par les lycéens s’ap- pelle la «Marche pour nos vies». Des célébrités ont dit qu’elles y participeraient, pour montrer qu’elles sont d’accord avec les idées défendues par les adolescents. L’acteur George Clooney, l’animatrice de télévision Oprah Winfrey ou encore le réalisateur de films Steven Spielberg ont tous donné plus de 400 000 euros pour soutenir les lycéens. Des manifestations sont aussi organisées dans d’autres pays, par exemple en France, pour demander à changer les lois américaines.

De gauche à droite :

Georgle Clooney, Oprah Winfrey et Steven Spielberg.

Photos Nathan Denette, Richard Shotwell et Jordan Strauss. AP

Aux Etats-Unis, environ 117 000 personnes sont touchées par des balles chaque année. Parmi elles, 15 000 sont tuées. C’est beaucoup plus que dans les autres pays.

Mercredi 14 mars, un mois exactement après la tuerie, des milliers de lycéens se sont rassemblés dans tout le pays dans le cadre de la «Marche nationale des écoles», pour rendre hommage aux victimes et demander au gouvernement de mieux contrôler les armes les plus dangereuses.

Médias

Journaux, sites internet, radios, télévisions.

Sept mille paires de chaussures ont été posées à Washington, près du Capitole, où travaillent les députés américains, et près de la Maison Blanche, où habite le président. Elles symbo- lisent les 7 000 enfants tués par des armes à feu depuis cinq ans.

Ces 7 000 paires de chaussures, devant le Capitole de Washington, représentent les 7 000 jeunes victimes

de fusillades depuis 2012. Photo Saul Loeb. AFP

Députés

Personnes qui votent les lois.

MANIFESTATIONS DANS LE PAYS Dans plusieurs villes des Etats-Unis, des adolescents se sont réunis pour demander que les armes soient davantage contrôlées.

Des lycéens ont manifesté à Seattle, une ville très éloignée de Parkland, à l’autre

bout du pays. Photo Lindsey Wasson. Reuters

Les adolescents étaient nombreux dans le Wisconsin, un Etat situé dans le nord des Etats-Unis. Photo Steve Apps. State journal. AP

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QUE DIT LA LOI ?

Le tireur de Floride avait 19 ans. A cet âge, il n’avait pas le droit de boire de l’alcool dans un bar, ni d’acheter une arme. Mais il avait le droit d’en avoir une (par exemple si c’était un cadeau).

Aux Etats-Unis, les lois sont différentes dans chaque Etat. En général, pour avoir le droit de garder une arme sur soi, il faut un permis de port d’arme. Comme un permis de conduire, ce papier prouve qu’on sait se servir de cette arme et qu’on connaît la loi.

Mais tous les Etats ne donnent pas ce droit à tout le monde.

Par exemple, dans la ville de New York, située dans l’Etat qui s’appelle aussi New York, il est très difficile d’avoir ce permis.

A Parkland, en Floride, c’est plus facile.

L’ÂGE MINIMUM POUR AVOIR UNE ARME AUX ÉTATS-UNIS N’EST PAS LE MÊME D’UN ÉTAT À L’AUTRE

EtatRégion.

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Ce n’est pas parce qu’on a un permis qu’on peut utiliser son arme. La loi précise qu’on a le droit de tirer uniquement pour se défendre. En Floride, si on montre son arme en public sans raison, on risque jusqu’à 3 ans de prison. Si on tire, même en l’air ou au sol, la peine peut aller jusqu’à 20 ans.

habiter en Floride avoir au moins 21 ans

donner ses empreintes digitales

montrer qu’on n’a jamais commis de crime payer entre 65 et 120 euros

suivre un cours où l’on apprend à s’en servir.

En Floride, pour acheter une arme, il faut :

CE QUE L’ON PEUT FAIRE EN FLORIDE SELON SON ÂGE

Empreintes digitales

Traces du bout des doigts, différentes pour chaque personne.

Depuis la tuerie en Floride le 14 février, la loi a été un peu modifiée. Dans cet Etat, on n’a plus le droit d’acheter aucune arme avant 21 ans (avant, c’était 18 ans pour certaines), et il faut désormais attendre pen- dant quelques jours avant de la recevoir, pour réfléchir à ce que l’on fait.

Désormais, les adultes (professeurs, direc- teurs, surveillants) ont le droit de porter des armes dans les écoles. Des programmes seront mis en place dans les écoles pour surveiller les élèves qui souffrent de mala- dies mentales (qui empêchent de penser clairement).

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POURQUOI LES ARMES SONT-ELLES AUSSI

IMPORTANTES

AUX ÉTATS-UNIS ?

Les Etats-Unis sont un pays où beaucoup d’armes circulent. On compte environ 85 armes pour 100 habitants. En France, c’est 28 armes pour 100 habitants. C’est aussi le pays occidental où le nombre de personnes tuées par balles est le plus élevé. Mais ceux qui défendent les armes disent : «Ce ne sont pas les armes qui tuent, ce sont les gens.»

Dans ce pays d’Amérique, porter une arme fait partie de la vie de tous les jours. «Les lycéens de Floride grandissent dans un Etat où ils voient des armes depuis toujours, beaucoup en ont à la maison ou dans leur famille. Dans deux ou trois ans, ils seront peut-être de grands défen- seurs des armes», estime Jean-Eric Branaa, professeur à l’université Paris-II (2).

Aux Etats-Unis, le droit d’avoir une arme est écrit dans la loi depuis plus de 200 ans. C’est même la deuxième des dix règles les plus importantes du pays ; on l’appelle le deuxième amendement. Cette loi de 1791 dit qu’un groupe armé bien organisé est obligatoire pour que le pays soit libre et sécurisé. Elle précise que le droit d’avoir des armes sera toujours respecté.

Cette loi a été écrite juste après la Guerre d’in- dépendance. Avant cette guerre, les Etats-Unis appartenaient à l’Angleterre. Les Américains ont pris les armes pour se battre contre le gouver- nement anglais et devenir un pays libre. Après leur victoire, ils ont fait des lois.

«Les Américains qui ont écrit ces lois estimaient que le droit de posséder une arme assurait leur liberté, car il ne fallait pas qu’un gouvernement puisse tout contrôler et empêcher les habitants de penser par eux-mêmes», précise le chercheur Jean-Eric Branaa.

Et puis quand les cow-boys sont arrivés, au XIXe (19e) siècle, ils défendaient leurs fermes et leurs familles contre les animaux sauvages, les bandits, les Indiens et les autres cow-boys. Ils faisaient tout ça avec des armes à feu.

Certains Américains pensent aussi qu’ils doivent faire le travail à la place de la police, surtout quand elle ne le fait pas bien. Par exemple si cer- tains policiers sont racistes. Encore aujourd’hui, l’idée est de pouvoir se défendre soi-même dans la nature sauvage ou un quartier dangereux.

Occidental

D’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, pays les plus riches.

EtatRégion.

Racistes

Qui affirment que certaines personnes sont meilleures que d’autres parce qu’elles n’ont pas la même origine ou la même couleur de peau.

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POURQUOI ÇA

NE CHANGE PAS ?

Entre 2011 et 2016, 100 lois pour mieux contrôler les armes ont été proposées aux Etats-Unis, mais aucune n’a été acceptée par les élus qui votent les lois. L’ancien président Barack Obama a essayé de changer les choses, mais il n’a pas réussi.

Après une tuerie dans une école primaire, en 2012, l’ancien président Barack Obama a fait un discours sur le problème des armes et a pleuré. Photo Kevin Lamarque. Reuters

Le président actuel, Donald Trump, lui, aime bien les armes.

Il pense par exemple qu’il faut en donner aux professeurs dans tout le pays, pour qu’ils puissent se défendre si quelqu’un veut attaquer une école. Le 12 mars, il a écrit sur Twitter : «Si les écoles sont des zones sans armes, la violence et le danger sont invités à y entrer.»

Les partis politiques s’opposent beaucoup sur la question des armes. Les Républicains, le parti de Donald Trump, sont nom- breux à être pour les armes. Les Démocrates, le parti de Barack Obama et d’Hillary Clinton, sont souvent opposés aux armes.

Mais «personne ne cherche à interdire les armes aux Etats- Unis. Ils veulent juste enlever les plus dangereuses», assure Jean-Eric Branaa, professeur à Paris-II (2). Les armes à feu font partie de la vie des Américains et de l’identité du pays.

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S’il est aussi difficile de changer les lois sur les armes, c’est en grande partie à cause d’un groupe appelé la NRA (National Rifle Association en anglais, ce qui veut dire «Association natio- nale des armes à feu»). Ce groupe défend les armes. Il existe depuis près de 150 ans et a un pouvoir énorme dans le pays.

Plus il y a d’armes, plus la NRA gagne de dollars, car ceux qui ont des armes la soutiennent. L’association compte 5 millions d’adhérents : c’est plus que les habitants de l’Irlande !

La NRA donne de grosses sommes d’argent à des person- nalités politiques et des entreprises. En échange, ces per- sonnes doivent parler des armes de façon positive. «La NRA est très puissante, très active et très organisée, explique Jean- Eric Branaa. Aujourd’hui, pour un élu politique, résister

à la NRA, c’est pratiquement perdre son élection.» Par exemple, la NRA a donné 24 millions d’euros à Donald Trump pendant la campagne présidentielle.

Le président américain, Donald Trump, a fait un discours lors d’un événement organisé par la NRA en avril 2017. Photo Jonathan Ernst. Reuters

L’association a aussi plusieurs magazines et une chaîne de télévision. Elle donne une note à chaque personne élue dans le pays pour dire si elle défend bien les armes ou pas, pour que les Américains qui aiment les armes sachent pour qui voter.

La NRA organise régulièrement des grands événements, pour dire du bien des armes et montrer de nombreux modèles. Ici, une fille de 10 ans accompagne son père et regarde des pistolets, en 2016

dans le Kentucky.

Adhérents

Personnes qui donnent de l’argent à l’association pour l’aider.

campagne présidentielle Période avant l’élection présidentielle, durant laquelle les candidats font tout pour donner envie aux gens de voter pour eux.

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Réponses 1 A | 2 C | 3 B | 4 A

| 5 C | 6 A | 7 A | 8 C | 9 B | 10 B

QUIZ

1. AVEC QUEL OBJET PEUT-ON VÉRIFIER QUE QUELQU’UN N’ENTRE PAS

AU SUPERMARCHÉ AVEC UNE ARME ? a. Un détecteur

b. Un armateur c. Un reconnaisseur

2. QUEL JOUR A EU LIEU LA TUERIE DU LYCÉE DE PARKLAND, EN FLORIDE ? a. Le jour de Noël

b. Le jour de Pâques

c. Le jour de la Saint-Valentin

3. QUI ORGANISE LA MARCHE DU 24 MARS ?

a. George Clooney b. Des lycéens c. La NRA

4. A QUOI SERT UN PERMIS DE PORT D’ARME ?

a. A prouver qu’on sait s’en servir et qu’on connaît la loi

b. A décorer le salon de ceux qui aiment les armes

c. A envelopper l’arme pour la protéger 5. A PARTIR DE QUEL ÂGE PEUT-ON

ACHETER UNE ARME EN FLORIDE ? a. Quand on a son permis de conduire

b. A 18 ans c. A 21 ans

6. COMBIEN Y A-T-IL D’ARMES AUX ÉTATS-UNIS ?

a. 85 pour 100 habitants b. 58 pour 100 habitants c. 28 pour 100 habitants

7. POURQUOI LES COW-BOYS SE SERVAIENT-ILS DES ARMES ? a. Pour défendre leur ferme et leur famille b. Pour faire peur aux chevaux

c. Pour couper des arbres

8. QUEL HOMME POLITIQUE A PLEURÉ À LA TÉLÉVISION PARCE QU’IL ÉTAIT TRISTE QUE DES ENFANTS SOIENT MORTS ?

a. Bill Clinton, l’ancien président des Etats-Unis b. Donald Trump, l’actuel président des Etats-Unis c. Barack Obama, l’ancien président

des Etats-Unis

9. QUEL PARTI POLITIQUE AMÉRICAIN DÉFEND LES ARMES ?

a. Le Parti démocrate b. Le Parti républicain c. Le Parti écologiste

10. QUELLE ASSOCIATION DÉFEND LES ARMES ?

a. La NBA b. La NRA c. L’ORA

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MON COIN LECTURE

Le Petit Livre pour dire «Non !» à la violence de Dominique de Saint Mars,

illustré par Serge Bloch (Bayard Jeunesse, 9,90 €).

A partir de 7 ans.

Ce livre apprend à tous les enfants à ne pas se laisser marcher sur les pieds, sans être méchants ni violents. Avec plein d’exemples de la vie de tous les jours et des dessins, l’auteure donne des conseils pour résoudre les problèmes autrement que par des coups ou des insultes. Par exemple, quand on se sent très énervé et qu’on a envie de se disputer, il faut prendre le temps de réfléchir et de discuter avec celui ou celle qui nous agace.

La parole va régler, à coup sûr, le problème et ça évitera plein d’ennuis et de bobos. A la fin du livre, on peut faire des quiz pour voir si on a bien tout compris.

La Violence et la Non-Violence de Brigitte Labbé et Michel Puech, illustré par Jacques Azam

(Milan, collection Les goûters philo, 8,90 €).

A partir de 8 ans.

«Mais si on me donne un coup de poing dans la cour, je fais quoi ?» Tu te demandes pourquoi la violence existe, et comment l’arrêter ? A l’aide d’exemples du quotidien et de dessins rigolos, ce petit livre fait réfléchir sur la violence physique et morale et les différentes façons de l’éviter. Ça va du plaisir du jeu violent jusqu’à la recherche de moyens pour rendre la violence inutile, le tout avec des textes courts et très clairs.

Ce sujet t’intéresse ?

Voici une sélection de livres sur les armes, la violence et comment y échapper.

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La Plus Grande Peur de ma vie

d’Eric Pessan

(l’Ecole des loisirs, 13 €).

A partir de 12 ans.

Dans un manoir en ruines, quatre amis découvrent une grenade, une arme explosive datant de la guerre. Ils ne savent pas si elle fonctionne encore, mais l’un d’eux l’emmène au collège. Les quatre amis sont les seuls à connaître le danger. Tout se passe en deux jours mais David, qui raconte l’histoire, va en retenir une leçon qui lui servira toute sa vie.

Un petit livre plein de sus- pense, qui parle des armes de guerre, mais aussi de la violence qui se déroule tous les jours, au collège par exemple, sans qu’on y fasse attention.

La Peau d’un autre de Philippe Arnaud (Sarbacane, 15,50 €).

A partir de 14 ans.

Un homme entre dans une classe de maternelle, une mi- traillette à la main, une ceinture d’explosifs sous son blouson.

Pendant qu’il est enfermé avec ses otages, son passé défile dans son esprit. Ses chansons, ses peurs, ses blessures.

Alors que la maîtresse et les élèves tentent de comprendre ce qu’il veut, c’est peut-être la petite Manon qui y parvient le mieux. Un roman sur les différentes formes de violences qui existent. Dans la tête et sur la peau.

The Hate U Give La Haine qu’on donne d’Angie Thomas (Nathan, 17,95 €).

A partir de 12 ans.

Sortie le 5 avril.

Starr est une adolescente américaine noire de 16 ans, qui vit dans un quartier pauvre et violent. Un jour, un ami à elle, noir lui aussi, se fait tuer sous ses yeux par un policier blanc. Starr est très choquée.

Elle va devoir expliquer aux policiers ce qu’il s’est passé mais elle est convaincue que l’homme qui a tiré sur son ami n’ira jamais en prison, car généralement aux Etats-Unis, les policiers blancs qui tuent des hommes noirs ne sont pas condamnés.

Ce livre est passionnant, on suit l’histoire de Starr comme une histoire vraie. On a peur avec elle, on rit avec elle, on est amoureux avec elle… Il permet de mieux comprendre les problèmes de violence et de racisme aux Etats-Unis.

POUR LES GRANDES SŒURS ET LES GRANDS FRÈRES

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