HAL Id: hal-00885680
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Submitted on 1 Jan 1995
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Une nouvelle maladie virale sur Danae racemosa causée par le virus de la mosaïque du chénopode
L Cardin, M Ponchet, M Jacquemond, B Delecolle
To cite this version:
L Cardin, M Ponchet, M Jacquemond, B Delecolle. Une nouvelle maladie virale sur Danae racemosa
causée par le virus de la mosaïque du chénopode. Agronomie, EDP Sciences, 1995, 15 (3-4), pp.181-
191. �hal-00885680�
Pathologie végétale
Une nouvelle maladie virale sur Danae racemosa
causée par le virus de la mosaïque du chénopode
L Cardin M Ponchet 1 M Jacquemond B Delecolle
1 INRA, station de
botanique et pathologie végétale,
BP 2078, F 06606 Antibes cedex;2INRA, station de
pathologie végétale,
BP 94, F 84143 Montfavet, France(Reçu
le 10 avril 1995 ;accepté
le 13juin 1995)
Résumé —
Depuis plusieurs années,
on observe l’extensionimportante
d’une maladie sur Danae racemosa, liliacée cultivée dans le sud-est de la France pour sonfeuillage
d’ornement. Lessymptômes
observés sont une marbrure et unjaunissement caractéristiques
dufeuillage
rendant ce dernierimpropre
à la commercialisation. L’utilisation de tech-niques virologiques classiques —
inoculation d’une gammed’hôtes,
rétro-inoculationsystématique, purification,
micro-scopie électronique
— ontpermis
de mettre en évidence laprésence régulière
d’un virusisométrique (26 nm)
àpartir
des
plantes
malades de différentes provenancesgéographiques. À partir
de cespremiers résultats,
une étude sérolo-gique
— immunodiffusion etimmunoélectrophorèse
en milieugélosé, technique immunoenzymatique, couplée
à uneanalyse biochimique (détermination
despoids
moléculaires de la sous-unitécapsidiale
et de l’acideribonucléique)
—a
permis
de démontrerqu’il s’agit
du virus de lamosaïque
duchénopode (Sowbane
mosaicvirus).
L’inoculation du virussur D racemosa sain a
permis
dereproduire
lessymptômes typiques
de la maladie et on a réisolé le virus. Le virus de lamosaïque
duchénopode
est donc le seulagent
causal de la marbrure et dujaunissement
dufeuillage
de D racemo-sa et il est, à notre
connaissance,
lepremier
virussignalé
sur cette liliacée. Dans laplante malade,
le virus estprésent
à des concentrations très faibles car non détectables par la méthode
immunoenzymatique
DAS-ELISA et il est néces-saire,
pour le mettre enévidence,
d’avoir recours à des rétro-inoculationssystématiques
surplante
hôte sensible(Chenopodium quinoa Wild).
La transmission du virus par pucerons a été confirmée(mode non-persistant).
Elle doitcontribuer,
avec lamultiplication végétative
desplants,
à lapropagation
de la maladie.Danae racemosa / liliacée 1 virus de la
mosaïque
duchénopode
/marbrure-jaunissement
/aphides
Summary —
A new virus diseaseinducing
a mottle and ayellowing
of ornamental Danae racemosafoliage
caused
by
a Sowbane Mosaic Virus strain. Since thebeginning
of the1980s,
a disease has been observed onDanae racemosa Moench
(Alexander Laurel),
aplant
of horticultural interest. In the south ofFrance,
as inItaly,
D race-mosa is
commonly
cultivated for its ornamentalfoliage,
likeAsparagus plumosus
L. This monocot from the Liliaceaefamily
showstypical damage
on itsfoliage:
first a mottle appears on the youngphylloclades
which turnyellow
withtime. This disease is
rarely widespread
in aplantation. Only single plant
or small areas areusually
affected but the reg- ular extension of the disease isresponsible
forimportant
economic consequences. In thepresent
paper we show that thesesymptoms
are due to thepropagation
of a virus in theplant.
The useof general virological
tests, host range inoc- ulation andretroinoculation, purification
andEM,
demonstrated thesystematic
presence of isometric virusparticles (26 nm)
in the diseased D racemosa collected from variousgeographic
areas. Thestudy
of theserological properties
of thevirus
(immunodiffusion, immunoelectrophoresis
andDAS-ELISA)
with the MW determination of thecapsid-subunit
andthe
RNA,
led to its identification as a Sowbane mosaic virus strain. Whenhealthy
D racemosa were inoculated with thevirus,
thetypical symptoms
of the disease couldonly
be identified after along delay (9
months after theinoculation)
onthe young neoformed
boughs,
from which the virus was isolated. We therefore consider the Sowbane mosaic virus as*
Correspondance
et tirés à partthe
single pathogen inducing
the mottle and theyellowing
of the D racemosafoliage.
In the diseasedtissues,
the viruswas
present
in very low amounts and could not be detectedby
classicalimmunoenzymatic
assay(DAS-ELISA).
Retroinoculation and rare direct inoculations from crude extracts, on a sensitive host
(ie Chenopodium quinoa)
werenecessary to propagate
the virus. Diseasediagnostic
isdiscussed, especially
as the virus seemed to be latent with noexternal
symptoms during
a certaingrowing period
of theplant
underspecial
conditions(shadowing, high nitrogen
fer-tilization). A rapid
and efficient method for detection of the virus isabsolutely
necessary to carry out aphytosanitary
programme and to obtain virus-free
plants
forvegetative propagation.
Evidence was found that the virus could be transmittedby
severalaphids;
this is animportant parameter
for the control of the disease.Alexander
laurel
/ Liliaceae / Sowbane mosaic virus / mottleyellowing / aphid
transmissionINTRODUCTION
Le
Danae
racemosaMoench
ouRuscus
racemo- sus L est une liliacéeoriginaire
de Grèce etd’Asie Mineure. Bien
acclimatée
dans le sud de laFrance,
cetteplante horticole utilisée pour
sonfeuillage
d’ornement rentre dans la constitution de nombreusescompositions
florales.Sa culture,
bien que
n’occupant
quepeu
desurface (une
trentaine d’hectares dans les
Alpes-Maritimes),
n’en
possède
pas moins un intérêtéconomique certain,
dans la mesureoù
lamajeure partie
dela
production
estexportée.
Deplus, compte
tenude la conjoncture actuelle s’orientant
vers unediversification
descultures horticoles,
laproduc-
tion de
feuillage coupé
de D racemosa constitueune
alternative très intéressante
auxproductions plus classiques,
commecelles de l’Asparagus plumosus L,
enraison de
sonaspect très décora- tif
et de salongue durée
de conservation.Depuis
unedizaine d’années
onobserve dans
lesdifférentes exploitations l’apparition
desymp- tômes importants
de marbrure et dejaunisse-
ment sur
des plantes isolées
ougroupées
entaches. Le
feuillage
de D racemosa est constituéde
rameaux issusd’une
soucherhizomateuse portant des cladodes. Celles-ci extériorisent les
symptômes
de la maladie : couleurvert-jaune
àjaune
avecquelques
îlotschlorophylliens plus
oumoins
annulaires,
les nervures restant vertes(fig 1). Sur
lestrès jeunes
rameaux lessymp- tômes
sontplus diffus
etd’aspect marbré.
Lamaladie n’affecte
pas leport de
laplante
etaucun
flétrissement
n’aété signalé. Cette
«mala-die»
enextension régulière depuis
sonapparition
a pour
conséquence
directe ladépréciation
de laqualité
dufeuillage entraînant
sondéclassement, voire
sonrejet
auniveau commercial. Ces altéra-
tionssuggérant
uneinfection
detype viral,
destechniques classiques
devirologie
ontété appli- quées. La mise
enévidence
etl’identification du virus responsable de la maladie
sontprésentées
dans cet article.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Sélection du matériel végétal
Sur une
quarantaine
d’échantillonsprésentant
lessymptômes
décritsprécédemment,
8plantes d’origine géographique
diverse(Alpes-Maritimes :
Antibes(4), Mandelieu, Pégomas,
etDordogne : Montignac, Brantôme)
ont été retenues etplacées
en serre«insect proof»
durant l’étude.Des
plantes
saines de D racemosa et de Ruscushypophyllum provenant
dujardin botanique
de la Villa Thuret ont été maintenues dans les mêmes conditions.Elles ont fait
l’objet
de contrôlesréguliers (tests
biolo-giques)
pour s’assurer de l’absence de virus.Obtention de l’inoculum primaire
et
gamme d’hôtes
Les cladodes de D racemosa sont
broyés
dans unmortier avec un
tampon phosphate
depotassium
25
mM, pH 7,5-0,5% 2-mercaptoéthanol (5 ml/gMF).
Le
broyat
est filtré sur étamine et utilisé comme inocu-lum en
présence
de charbon actif et de carborundum.Le même
protocole
estdéveloppé lorsqu’il s’agit
defeuilles de
Chenopodium quinoa
Wild -plante
de réfé-rence - ou de
plantes
de la gamme d’hôtes.Celle-ci,
constituée de 51espèces appartenant
à 18 famillesbotaniques
a étééprouvée
avec un isolat de virus pro- venant de D racemosa malade(n°
1Antibes) après clonage (lésion locale)
sur Cquinoa.
L’inoculum est constitué par un extrait de feuilles de Cquinoa
fraîche-ment récoltées ou conservées à
-18°C, présentant
des
symptômes systémiques.
Toutes les
espèces
sont issues de semis et culti- vées dans une enceinte aux conditionsclimatiques contrôlées,
à l’abri des insectes(photopériode
de 16 hde
lumière,
10 000lux, 24°C).
Quatre
plantes
dechaque espèce,
au stade 4-6feuilles bien
développées,
sont inoculées. La notation dessymptômes
éventuels se faitrégulièrement
pen- dant 15j.
Une rétro-inoculation sur Cquinoa
est effec-tuée à
partir
des feuilles inoculées et non-inoculées néoformées.Propriétés physicochimiques
du virusUn extrait de feuilles de C
quinoa développant
dessymptômes systémiques (isolat
n°1)
estpréparé
dansun
tampon phosphate
depotassium
25 mMpH 7,5 (5 ml/gMF).
Il a été utilisé pour étudier l’inactivationthermique,
la limite de dilution et lalongévité
du pou-voir infectieux avec comme
plante
test Cquinoa (3 répétitions
par traitement et 4plantes
parrépéti- tion).
Le traitement à la chaleur est réalisé sur 1 ml d’ino- culum dans un
capillaire
en verreplongé
dans un bain-marie
pendant
10 min à latempérature
désirée. La gammeexplorée
se situe entre 50 et 90°C parpalier
de 5°C.
La dilution de l’inoculum a été faite de 10 en 10 dans le
tampon
debroyage
ou dans un extrait du Dracemosa sain
(5 ml/gMF).
Enfin l’extrait de Cquinoa
virosé conservé à la
température
du laboratoire a faitl’objet
d’un contrôle d’infectiositépériodique.
Purification du virus
Le virus est
purifié
àpartir
de feuilles de Cquinoa
ino- culéesdepuis 10 j
etprésentant
dessymptômes.
Lematériel frais est
broyé
dans untampon phosphate
depotassium
100 mMpH 7,5
contenant0,2%
d’acidemercaptoacétique (3 ml/gMF). Après
filtration sur éta-mine,
l’extrait est traité par un volumeégal
de chloro-forme froid
pendant
10 min.Après centrifugation
de15 min à 5 000 g, la
phase
aqueuse est additionnée de PEG 6000 et de NaCl(10
et 1%respectivement)
etmaintenue à 4°C durant 1 h. Une
centrifugation
de30 min à 7 500 g
permet
derécupérer
le virus dans le culot avec untampon phosphate
depotassium
20 mMpH
7(0,2 ml/g MF).
Après clarification,
la solution est soumise à unecentrifugation
de 90 min à 100 000 g. Les culots sontrepris
dans le mêmetampon (extrait semi-purifié).
Levirus est
purifié
parultracentrifugation
surgradient
desaccharose
(5-35% p/v)
durant 3,5 h à 105 000 g(rotor
SW27Beckman) ;
les fractions absorbant à 254 nm sontrécupérées
etcentrifugées
90 min à100 000 g. Les culots sont
repris
dans untampon phosphate
depotassium
10 mMpH
7(0,1 ml/gMF).
Microscopie électronique
Différentes
suspensions
viralessemi-purifiées, puri-
fiées traitées ou non par le
formaldéhyde
à0,4%
sontexaminées au
microscope électronique
avec commeagent
contrastant dumolybdate
d’ammonium à0,1%
(p/v) pH7.
Unesuspension semi-purifiée
du virus de lamosaïque
du tabac(VMT)
estincorporée
aux échan-tillons comme standard de calibration.
Sérologie
Un
lapin
a été immunisé par 4injections
intra-der-miques
hebdomadaires suivies de 3rappels
mensuels.Chaque injection correspond
à 1 mg de virus en émul- sion avec del’adjuvant incomplet
de Freund.Après
celaps
detemps,
desprélèvements
de sang sont effec- tuésrégulièrement
et leur titre est estimé selon la tech-nique
de double diffusion en milieugélosé d’Ouchterlony (Devergne
etCardin, 1967b).
Deux tam-pons sont utilisés :
phosphate
depotassium
10 mMpH 8,6
ou véronal-véronalsodique
30mM,
EDTA7
mM, pH 8,6.
Les
immunoélectrophorèses
sont réalisées avec unappareil
LKB selon la méthode de Grabar et William(1953)
dans letampon phosphate
depotassium
10 mM
pH
8,6. La détectionimmunoenzymatique (DAS-ELISA)
du virus est faite selon leprotocole
deClark et Adams
(1977)
avec desplaques
de PVC(Falcon
microtest III n°312).
Les échantillons sontpré-
parés
parbroyage
dans untampon phosphate
depotassium
25 mMpH 7,5-0,5% 2-mercaptoéthanol
(10 ml/gMF)
suivi d’une clarification de 15 min à 5 000 g. Lessurnageants
sont utilisés bruts ou dilués dans du PBS-TweenpH 7,2
contenant 1% de sérumalbumine bovine
(IBF
fractionV)
ou des extraits deplantes
saines(D
racemosa, Cquinoa).
Les
propriétés sérologiques
du virus isolé de Dracemosa
(VMD)
ont étécomparées
à celles du virus de lamosaïque
duchénopode (VMC),
souche isolée de Ficus carica L aulaboratoire,
avec l’anti-sérumpréparé
contre le virus de la marbrure du Danae(AVMD)
et un sérum anti-virus de lamosaïque
dechénopode (AVMC) produit
par Vuittenez et Kuszala(1962).
Caractérisation
de laprotéine capsidiale
et
de l’acide nucléique
La taille de la sous-unité
capsidiale
a été déterminée parélectrophorèse
surgel
depolyacrylamide
selon leprotocole
de Læmmli(1970).
La dissociation de la par- ticule virale est faite parchauffage
4 min à 100°C dans letampon
decharge.
Lepoids
moléculaire de la pro- téine est déterminé en utilisant le kit de calibration LMW de Pharmacia :phosphorylase β (94 000),
albu-mine
(67 000),
ovalbumine(43 000), anhydrase
carbo-nique (30 000),
inhibiteur detrypsine (20 100)
et lactal-bumine
(14 400).
L’acidenucléique
viral a été extraitpar la méthode
phénol-SDS (1 %)
doublephase
etpré- cipité
par 2 fois à l’éthanol enprésence
d’acétate de sodium0,3
M. L’acidenucléique (20 μg)
a été traitépar 25 μg de RNase
pancréatique
à 37°C durant 2 h.Le
pouvoir
infectieux a ensuite été contrôlé sur Cqui-
noa. L’essai a été
répété
3 fois. La taille de l’ARN a été estimé en utilisant les ARN du virus de lamosaïque
duconcombre
(CMV)
parélectrophorèse
engel cylin- drique (0,6
x 10cm) d’acrylamide
à2,4%
en conditiondénaturante
(urée
8M).
Transmission par aphides
Les 4
espèces
de pucerons étudiées —Aphis
fabaeScop, A gossypii Glov,
A craccivoraKoch,
etMyzus persicae
Sulz — sont élevés sur Pisum sativum L etproviennent
de la station INRA LBI d’Antibes.Après
unjeûne
de 60min,
les pucerons sontdépo-
sés soit sur des rameaux de D racemosa
malade,
soitsur C
quinoa présentant
dessymptômes
accusés demosaïque systémique (isolat
Antibes n°1). Ils
yséjournent
10min,
60 min et 12 h. Les insectes sont ensuiteplacés
sur 3plantes
hôtes : Cquinoa,
Nicotiana tabacum cv Xanthi nc et Phaseolus
vulgaris
var «Contender» à raison de 10 individus par
plante (2 répétitions).
Après
élimination des pucerons par traitementaphi- cide,
lesplantes
sont cultivées en conditions contrô- lées.L’apparition
dessymptômes
est notée et unerétro-inoculation à
partir
desplantes
hôtes estsysté- matiquement
effectuéeaprès 10 j
sur Cquinoa.
Reproduction
de la maladieCinq plants
de D racemosa et 5plants
de Rhypophyl-
lum sains ont été inoculés
mécaniquement
enprésen-
ce de carborundum par un extrait de C
quinoa
virosé(isolat
Antibes n°1). Ces plants
ont faitl’objet
d’obser-vation
pendant plus
de 1 an et laprésence
du virusdans les cladodes inoculés et dans les rameaux néo- formés a été vérifiée
périodiquement
par test biolo-gique
surC quinoa.
RÉSULTATS
Obtention de symptômes sur C quinoa
et
gammes d’hôtes
Les
C quinoa inoculés par
desextraits de
D race- mosa maladesn’extériorisent pratiquement jamais de symptômes. Seules,
4inoculations
pratiquées à partir de très jeunes pousses de D
racemosa malades ont
donné
uneréponse posi-
tive directe. Les feuilles inoculées présentent des
taches
chlorotiques après
4à 5 j
et unemosaïque systémique
avec unelégère crispation
des
feuilles
sedéveloppe
au boutde
8à 10 j après
inoculation(fig 2).
Dans lamajorité
descas, seule une
rétro-inoculation
surC quinoa à partir de feuilles inoculées aboutit à l’expression
des
symptômes décrits
ci-dessus. Lesrétro-ino-
culationsà partir
deC quinoa
noninoculé
sontnégatives ; de même, l’inoculation
avec desextraits de D
racemosasain n’induit
aucunsymp- tôme même après
2rétro-inoculations
succes-sives de
C quinoa à C quinoa.
Ces résultats
ontété
obtenus avec les 8plants
de D racemosa
sélectionnés présentant
dessymptômes
de marbrure etde jaunissement,
ainsi
qu’avec
unequarantaine d’échantillons col-
lectés endifférents endroits. Ils suggèrent
que levirus provient effectivement des plants de
Dracemosa
atteint de marbrure
etde jaunissement
dans lesquels
le virus doit se trouver entrès
faible concentration.Pour la
gamme d’hôtes, les espèces étudiées
ont
été classées
en 4groupes
enfonction de leur comportement après inoculation
etrétro-inocula-
tion.Groupe
IEspèces ayant extériorisé
dessymptômes,
essentiellement
tacheschlorotiques locales
etmosaïque systémique : Chenopodium amaranti-
color Coste
etRayn, Chenopodium
muraleL, Chenopodium quinoa
Wild.Groupe
IIEspèces
ditesà «infection
latentegénéralisée»,
mise en
évidence par rétro-inoculation : Balsamina hortensis DC, Claytonia perfoliata Wild, Cucumis
melo L var«Védrantais», Cucumis sativus
L var«Vert long maraîcher»,
Dianthus barbatus L, Gomphrena globosa L,
Lactuca sativa L var «Reine de mai» et var«Merveilles des
4saisons», Nicotiana clevelandii
Gray
etNicotiana glutinosa L, Petroselinum sati-
vum
Hoffn, Phaseolus vulgaris
L var«Contender»,
var «Finde Bagnol»,
var«Pinto»,
var
«Victoire», Physalis
floridanaL,
Pisum sati-vum L var
«Diamant», Salvia farinacea Benth, Sphaeralcea
munroanaSpach, Vallerianella
oli-toria Poll
var«à grosse graine»,
Viciafabae
L var«Fève d’Aquadulce»,
Vinca rosea L.Groupe
IIIEspèces «dites à infection latente locale»,
carseules
lesfeuilles inoculées
contiennent le virus et il estimpossible
de mettre enévidence,
dansnos
conditions,
unesystémie
del’infection :
Betavulgaris
var«Cicla» Moq, Chenopodium bonus
henricus L, Cucurbita pepo L, Lycopersicum
esculentum
L var«Marmande», Lisianthus
rus-sellianus Hook, Nicotiana
alata Link etOtto, Nicotiana benthamiana Domin, Nicotiana glauca Grah, Nicotiana tabacum
L cv Xanthi nc, cvSansum,
var«Virginie D», Nicotiana sylvestris, Spegaz
etCome, Ocinum
basilicumL, Raphanus
sativus L,
Petuniahybrida Vilm, Salvia splendens Ker, Silene armeria L, Solanum melongena L,
Soya hispida Moench
var«King soy», Vicia faba
L«féverolle», Vigna
sinensisEndl,
var«Black», Zinia elegans
L.Groupe IV
Espèces
danslesquelles
le virus n’a puêtre réisolé
etconsidérées
commeimmunes :
Capsicum
annuum L var«Yolo wonder», Coriandum
sativumL,
Torenia fournieri L.Il
apparaît que le virus possède
unelarge
gamme d’hôtes.
Lamajorité
desplantes étudiées
sont
sensibles
auvirus,
maisseules
leschéno- podiacées développent
dessymptômes.
Propriétés physicochimiques du virus
Inactivation thermique
Selon le protocole défini, le pouvoir infectieux de l’extrait de C quinoa
estdétruit à 85°C, tempéra-
ture
identique à
cellepubliée
par Bennett etCosta (1961).
Limite de dilution de l’inoculum
etperte du pouvoir infectieux
Les plantes inoculées
avecla dilution 10 -7 déve-
loppent toujours
unemosaïque systémique. Son apparition
esttardive
etaléatoire pour des dilu- tions plus élevées ; les symptômes locaux étant observés
pourles dilutions 10 -9 à 10 -10 selon les essais. Ces résultats
ne sont pasmodifiés par la
dilution de l’inoculum dans un extrait de D race- mosa sain. Le viruspeut être décelé
parrétro- inoculation bien que
lesplantes n’extériorisent
pasde symptômes dans les feuilles inoculées
par les dilutions10 -11
à10 -12 .
Longévité
Les extraits de
C quinoa virosés conservés à 20°C perdent
leurpouvoir infectieux après
10mois.
Purification
L’analyse
enultraviolet des gradients
desaccha-
rose montre la
présence de
2 zones :la plus
légère
neprésente pas
depouvoir infectieux ;
enrevanche, la plus lourde située
aumilieu
dugra-
dient,
estformée
departicules virales infec-
tieuses(microscopie électronique
et test biolo-gique).
Si l’ondispose
au sommet dugradient
une
préparation
obtenue parsimple précipitation
par le PEG sans
ultracentrifugation,
on observeune bande
faible intermédiaire
entre les 2déjà
citées
forméeégalement
departicules
viralesinfectieuses.
Le virus
purifié présente
unspectre d’absorp-
tion
classique
d’unenucléoprotéine
avec unmaximum compris
entre 260 et 265 nm et unépaulement
net vers 290 nm, cequi suggère
laprésence
d’acidesaminés aromatiques (trypto- phane, tyrosine) dans la protéine capsidiale (Baudin, 1976).
Lerapport
A 260 / A 280 donnesans correction
1,45 ;
Zebzani et al(1986)
ontdéterminé
une valeur de1,5 pour
le virus de lamosaïque
duchénopode. Si
l’onprend
commeréférence
le coefficient
d’extinction du«Sowbane
mosaic virus»CMI
n° 64(A
260 =4,9 pour
1mg/ml
avec 1 = 1cm),
on arrive à desrende-
mentscompris
entre 300 et 400mg
de virus parkg
de MF deC quinoa.
Microscopie électronique
L’observation
enmicroscopie électronique des
fractions purifiées
montre laprésence
de trèsnombreuses
particules virales
deforme isomé-
trique (fig 3).
La mesured’une soixantaine
d’entre ellesprovenant
d’unepréparation traitée
par le
formaldéhyde
donne un diamètre de 26 ± 1 nm enprenant
commeétalon interne des parti-
cules de VMT.
Sérologie
Immunodiffusion double
enmilieu gélosé
En
tampon phosphate
depotassium,
les 2 anti-sérums réagissent indifféremment
avec les 2pré- parations
de viruspurifiés :
virus de la marbrure du Danae(VMD)
et virus dela mosaïque du ché- nopode (VMC) (fig 4A).
Le raccordement entre les arcs deprécipitation
estcomplet,
cequi
démontre l’identité sérologique
des 2virus. On
observe également
unraccordement
total avecdes extraits des 8 isolats
sélectionnés.
En milieuvéronal,
seules lespréparations traitées
parle
formaldéhyde réagissent
avec les antisérums(fig 4B). Dans
cetampon,
l’absence deprécipita-
tion
vis-à-vis
despréparations
nonformolées
serait
liée à
laprésence
de l’EDTAqui favorise
l’instabilité
et ladégradation
desSobémovirus
(Ronald
etTremaine, 1976).
Immunoélectrophorèse
En
fonction des résultats précédents, seul le
tam-pon
phosphate de potassium
aété utilisé. Les
préparations
virales nonstabilisées par le formal-
déhyde migrent
moins loin que lespréparations
formolées
(fig 5). Cette différence,
dueà
uneplus grande hétérogénéité de l’état des particules
dans les
préparations
nonstabilisées par
lefor-
maldéhyde, pourrait expliquer
les résultatspré-
sentés
avec cettemême technique par Bercks
etQuerfurth (1969).
Lamigration
du VMDformolé
révélé par les 2
antisérums
AVMD etAVMC
montre
des lignes
deprécipitation qui
se raccor-dent totalement (fig 5) ; le même résultat
estobtenu
avecle VMC formolé (données
nonfigu- rées). Dans
tous les cas defigure,
il n’ajamais
été observé
deformation d’éperon
auniveau des lignes
deprécipitation,
cequi
confirmel’identité sérologique des
2virus.
Technique DAS-ELISA
Des courbes de DO établies
avecdes prépara-
tions d’antigènes purifiées
des 2virus (VMD
etVMC) à
des concentrations 1à 125 ng/ml
sontsimilaires et
superposées.
Le seuil dedétection
estde
1à
4ng/ml respectivement pour
lespré- parations
nonformolées
etformolées, que
le virussoit dilué
dansle tampon phosphate
depotassium
ou dans unextrait de C quinoa sain
ou de D racemosa sain.
Nous avons
vérifié que les isolats du
VMDsélectionnés
secomportent
demanière
sem-blable.
À partir
des extraitsde C quinoa virosés (10 j après inoculation), la courbe de réponse
enfonction
des dilutions estidentique. La limite de
dilution de l’extraitfournissant
encore uneDO
significativement différente (DO 0,06) d’un extrait témoin
deC quinoa
oude D
racemosasains (DO 0,012
±0,007)
se situe dans tous les cas au1/65000.
Le test
pratiqué
surles plants de
D racemosavirosé
atoujours été négatif, quel que soit le type de tissus choisi (cladodes, jeunes pousses,
racines),
et cesdonnées confirment
lafaible concentration
du virus dans lesplantes de D
racemosa
virosées.
Estimation du poids moléculaire de la sous-unité capsidiale
Une seule bande
protéique
est observée engel d’acrylamide selon la méthode de Læmmli, dont le poids moléculaire
estestimé à 33 kDa (fig 6).
Le
PM de
lasous-unité capsidiale déterminé
pour différents
isolats deVMC
est de 31kDa
(Hill, 1971 ; fiche CMI
n°64)
ou32 kDa (Zebzani et al, 1986).
Détermination du type d’acide nucléique
et
du poids moléculaire
del’ARN
Les
3préparations d’acide nucléique
duVMD
mises à incuber
enprésence
de RNasepancréa-
tique
ontperdu
leurpouvoir infectieux, confirmant la
natureribonucléique
de l’acidenucléique.
Desfractions
nontraitées à
20μg,
10μg,
1μg/ml
ontprovoqué
ledéveloppement
dessymptômes
surC quinoa
etla présence
du virus aété vérifié par
le testDAS-ELISA.
La
préparation
d’ARN du VMD et celle duVMC
neprésentent qu’un
seulpic migrant
aumême niveau (résultat
nonfiguré).
Lepoids
moléculaire
des ARN duCMV
déterminésd’après
leursséquences
dans le casde la
souche Q du virus
sontpour
lesARN -1-,2-,3 respectivement
de1,15 10 6 (Rezaian
etal,
1985), 1,5 106 (Rezaian et al, 1984)
et0,746 10 6 (Davies
etSymons, 1988).
Enutilisant
cesvaleurs
commemarqueurs
la taille de l’ARN du VMD estestimée à 1,3 10 6 ,
cequi correspond à
celle du
VMC (Fiche CMI
n°64).
Transmission par pucerons
Le tableau I présente
les résultats de latransmis-
siondu
VMDpar les aphides étudiés à partir
deD racemosa naturellement
infecté
oude C qui-
noa inoculé.
Ils
montrentque les
4espèces
depucerons
sont des vecteurspotentiels du virus
etconfirment
lesrésultats
antérieurs de Bennett etCosta (1961).
Ilapparaît que la transmission
sefait
selon le modenon-persistant puisque, dès les
10
premières minutes,
les 4espèces
sontcapables
decontaminer les plantes réceptrices.
Phaseolus vulgaris
etNicotiana tabacum, appar-
tenantrespectivement
aux groupes II et IIIdéfinis
précédemment,
nedéveloppent
aucunsymptôme
de la
maladie ; seul le
testde rétro-inoculation permet donc de juger de la réussite de
la trans- mission. Enrevanche, C quinoa peut développer
des symptômes
locaux etsystémiques
dans debonnes conditions dès la
première inoculation.
Après transmisson par puceron,
une seuleplante
a
extériorisé
dessymptômes (plante
source :C quinoa ;
vecteur : Mpersicae ; séjour
10min).
Cette faible efficacité
de transmissionassociée
à l’absence derétro-inoculation explique
vraisem-blablement pourquoi
Dias etWaterworth (1967)
ont
considéré que
Mpersicae
nepouvait
pas transmettre leVMC.
Nous avons confirmé que lasouche
Ficus deVMC prise
commeréférence
était transmise par M persicae
surC quinoa.
Parmi
ces 4espèces,
Mpersicae
et A fabaeapparaissent
lesplus efficaces
à transmettre levirus,
nonseulement à partir de C quinoa où
levirus
estconcentré mais également de
D race-mosa où il l’est très peu.
Quelques
colonies decette
dernière espèce
ontété observées
auprin- temps
surles jeunes pousses
enculture.
Reproduction
de la maladieAprès inoculation mécanique
du VMD sur Dracemosa et R
hypophyllum sains,
le virus resteprésent (test biologique)
auxsites inoculés (cla- dodes)
sans toutefois induirede symptômes. On peut détecter le virus pendant
3mois pour
Dracemosa et 5 mois
chez
Rhypophyllum.
Laréponse
deC quinoa
esttrès
nette pour les pre- mierscontrôles,
celle-ci diminuerapidement
enintensité et en
pourcentage
deplants
avec symp-tômes. Au-delà des périodes indiquées le virus
n’est
plus décelable, même par rétro-inoculation
deC quinoa à C quinoa.
Sur les jeunes
rameaux enformation, dévelop- pés
9 moisaprès l’inoculation,
une marbrureavec anneaux verts
plus
oumoins marqués à été
observée
sur D racemosaalors qu’aucun symp- tôme
n’est apparu sur les pousses néoformées de Rhypophyllum et, pour
cedernier,
les testssur
C quinoa
ontété négatifs.
Les rameaux de Dracemosa, au
nombre de 6,
ontfait l’objet d’un
contrôle biologique positif
surC quinoa après
rétro-inoculation démontrant,
sansambiguité,
laprésence
du virusidentifié par
testDAS-ELISA.
DISCUSSION
ETCONCLUSION
Nous avons isolé un virus de D racemosa
pré-
sentant des
symptômes
de marbrureet/ou
dejaunissement. Ce virus induit essentiellement des lésions
localeschlorotiques puis
unemosaïque systémique
surles chénopodes.
Lamise
enoeuvre de
plusieurs techniques
apermis
d’identi-fier ce virus comme
étant
une souche du virus de lamosaïque
duchénopode (Sowbane mosaic virus, groupe
desSobémovirus). Sa fréquence apparaît importante dans les cultures de
D race- mosa car il a étéisolé maintes
fois deplants d’origines différentes,
dont 2 nouveaux isolats del’Aude et des
Bouches-du-Rhône viennent
enconfirmation. Enfin,
on areproduit les symp- tômes
de la maladie et réisolé le virus de D race- mosasain préalablement inoculé.
Dans leur étude
d’isolats du virus dela mosaïque
duchénopode
issus devigne,
Berckset
Querfurth (1969)
concluaientqu’il
fallait s’at-tendre à
trouver cevirus dans d’autres plantes.
Effectivement,
il aété isolé de plantes d’intérêt
agricole
ou horticole : cerisier acide(Saric,
1970), figuier (Quacquarelli, 1971), prunier (Sutic
et
Juretic, 1976), érable
d’ornement(Erdiller, 1986)
etbetterave à
sucre(Buturovic
etJuretic, 1980). Mais
le Danae racemosa est lepremier exemple
d’infection naturelle d’unemonocotylé-
done par
ce virus.En
fonction
de cesrésultats,
il nepeut s’agir,
au
départ, d’une
contaminationaccidentelle
dessemences de
chénopodes
alors que ce virus estclassiquement
transmispar
lagraine (Bennett
etCosta, 1961 ; Vuittenez
etKuszala, 1962 ;
Diaset
Waterworth, 1966 ; Kado, 1966).
L’utilisation de cesplantes pour
ladétection
et lapurification
de virus végétaux
aété particulièrement
bienétu-
diée par
Vuittenez et Kuszala(1962)
etEngelbrecht
etVan Regenmortel (1968). Ce risque étant bien
connu, toutes lesprécautions
sont
prises depuis
de nombreuses années pour laproduction
de semences dechénopodiacée.
La
transmission du virus de
lamosaïque du chénopode
pardiptère (Liriomyza langei Frick), homoptère (Circulifer
tenellusBaker), hémiptère (Halticus
citriAshmead), aphide (Myzus persicae Sulz)
aété établi par Bennett
etCosta (1961).
Récemment, celle-ci
aété démontrée par Thrips
tabaci
Lind ainsiqu’avec
lepollen
dechénopode
infecté par Hardy
etTeakle (1992). Dias
etWaterworth
(1986)
nepouvaient
confirmer la transmissionpar
Mpersicae.
Dans cetteétude,
hormis un casde transmission directe,
c’est larétro-inoculation systématique
surC quinoa qui
apermis
dedémontrer
que le virus(souche Danae) était
transmispar
4espèces
depucerons dont
Mpersicae (souche Danae
etsouche Ficus). Si les pucerons peuvent disséminer le virus,
ilpourrait
exister une autrepossibilité
avecOtiorrynchus
sulcatus F. Eneffet,
ce curculionideprovoque très fréquemment
desdégats impor-
tants sur D racemosa : cladodes
découpés à
«l’emporte-pièce»
sur leurpériphérie (Del Bene, 1984). Ce charençon
connu commenuisible à la
vigne (Hofmann
inBalachowsky, 1963), où le
VMC
aété signalé (Bercks
etQuerfurth, 1969 ;
Pozdena etal, 1977), pourrait
être un vecteurpotentiel de
cevirus. Cette hypothèse
estrenfor-
cée par le fait
que
les autres virus dugroupe
desSobémovirus
sonttransmis
parcoléoptères (Sehgal, 1981)
etque, d’après leur observation, Costa
etal (1958) suggéraient déjà
une trans-mission de
type mécanique
pour ce virus.La
très faible concentration
du virus dans le D racemosa,puisque
toutesles épreuves
immu-noenzymatiques (DAS-ELISA) effectuées à partir
de cette
plante
se sontrévélées négatives,
et lephénomène de latence observé chez les chéno-
podes
pour lapremière
inoculation sont lescaractéristiques principales résultant
de cetteétude. La
conséquence
immédiate est deposer
leproblème du diagnostic,
d’autantplus
que lessymptômes peuvent être atténués,
voire inexis-tants,
selon lesconditions
culturales(ombrage,
fertilisation azotée).
Dans un schéma de
sélection sanitaire,
ilapparaît nécessaire de
maintenirimpérativement l’indexage biologique
avecrétro-inoculation
surC
quinoa suivi, éventuellement,
d’uncontrôle immunoenzymatique
deconfirmation.
Dans laperspective
d’uneproduction
deplants sains (tra-
vail
encours),
ledéveloppement de
moyens dedétection plus performants
en utilisantdes tech- niques
moléculaires commel’amplification
del’ARN viral et
l’usage de
sondesnucléiques spé- cifiques seraient particulièrement utiles pour
lecontrôle sanitaire
deplants de
D racemosaaprès multiplication végétative
in vitro et(ou) régénéra-
tion à
partir d’apex méristématiques.
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