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Une sépulture tardive du campaniforme régional à Rouffach « rue de Pfaffenheim » (Haut-Rhin)

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Une sépulture tardive du campaniforme régional à Rouffach « rue de Pfaffenheim » (Haut-Rhin)

Philippe Lefranc, Anthony Denaire, Fanny Chenal et Richard Nilles

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/rae/8679 ISSN : 1760-7264

Éditeur

Société archéologique de l’Est Édition imprimée

Date de publication : 1 novembre 2016 Pagination : 269-278

ISBN : 978-2-915544-36-7 ISSN : 1266-7706 Référence électronique

Philippe Lefranc, Anthony Denaire, Fanny Chenal et Richard Nilles, « Une sépulture tardive du campaniforme régional à Rouffach « rue de Pfaffenheim » (Haut-Rhin) », Revue archéologique de l’Est [En ligne], tome 65 | 2016, mis en ligne le 06 octobre 2017, consulté le 27 juin 2020. URL : http://

journals.openedition.org/rae/8679

© Tous droits réservés

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En juin 2014, une opération de diagnostic archéologique réa- lisée sur l’emprise d’un projet immobilier (niLLes et alii, 2014), au nord-ouest de la commune de Rouffach1, a permis la mise au jour d’une nouvelle sépulture campaniforme venant s’ajouter à un corpus régional encore peu étoffé rassemblant quelque vingt- cinq tombes (fig. 1), pour la majorité de découvertes anciennes et souvent peu documentées.

La commune de Rouffach, localisée au pied des collines sous- vosgiennes, à une quinzaine de kilomètres au sud de Colmar, a déjà livré quelques témoins d’occupations campaniformes : dans la

1. Responsable Richard Nilles (Inrap).

gravière Issenbreitfeld, à environ 1 km au nord de la sépulture étu- diée ici, un pichet et un fragment de brassard d’archer en schiste à quatre perforations provenant probablement d’une tombe détruite ont été recueillis à la fin des années 1950 (JehL, Bonnet, 1959 ; zumstein, 1965) ; à l’est du ban communal, des vestiges d’habitat matérialisés par une fosse et par quelques tessons hors stratigraphie ont récemment été signalés (chosson, pascutto, 2010).

Le site est localisé au lieu-dit « Rue de Pfaffenheim », dans un vallon sec orienté nord-sud, serré entre un petit massif de marnes oligocènes au sud et le massif vosgien au nord. Son comblement est composé d’épaisses formations de versant principalement issues des dépôts lœssiques. La tombe campaniforme, installée dans ces colluvions, est apparue à 2 m de profondeur, lors de la réalisation

* Inrap, UMR 7044, Université de Strasbourg, Centre archéologique de Strasbourg, 10 rue d’Altkirch, 67000 Strasbourg. philippe.lefranc@inrap.fr

** Antéa-Archéologie, UMR 7044, Université de Strasbourg, 11 rue de Zurich, 68000 Habsheim. Anthony.denaire@antea-archeologie.com

*** Inrap, UMR 7044, Université de Strasbourg, Centre archéologique de Strasbourg, 10 rue d’Altkirch, 67000 Strasbourg.. fanny.chenal@inrap.fr

**** Inrap, Centre archéologique de Strasbourg, 10 rue d’Altkirch, 67000 Strasbourg. richard.nilles@inrap.fr Mots-clés Campaniforme, Alsace, céramique, boutons en os, datations radiométriques.

Keywords Bell Beaker period, Alsace, pottery, bone buttons, radiometrical dates.

Schlagwörter Glockenbecherkultur, Elsass, Keramik, Knochenknöpfe, radiometrische Datierung.

Résumé La tombe campaniforme mise au jour sur la commune de Rouffach en juin 2014 a livré les restes d’une femme en décubitus latéral droit, orientée sud-nord. Le mobilier funéraire consiste en un pichet et en une série de dix-sept boutons en os à perforation en V. La datation radiométrique réalisée permet d’attribuer cette tombe à la fourchette 2287-2151 av. J.-C à 1 σ (2397-2061 à 2 σ), soit à une étape récente ou tardive du Campaniforme. Nous soulignons l’étroite parenté entre des rites funéraires du Campaniforme d’Alsace et d’Europe centrale et insistons sur la pleine appartenance du sud de la plaine du Rhin supérieur à la Koinè danubienne au cours du 3e millénaire avant notre ère.

Abstract The Bell Beaker tomb discovered in June 2014 at Rouffach was that of a woman lying on her right side and orientated south-north. The funerary goods consisted of a pottery jug and a series of 17 V-perforated bone buttons. The radiocarbon analysis dates the burial within the chronological range of 2287-2151 BC cal. at 1 σ (2397-2061 BC cal. at 2 σ), corresponding to a recent phase of the Bell Beaker period. We need to underline the strong relationship between the funerary practices of the Bell Beaker period in Alsace and Central Europe and the fact that the Upper Rhine plain belongs to the Danubian Koinè during the 3rd millennium BC.

Zusammenfassung In der Gemeinde Rouffach wurde im Juni 2014 ein Grab der Glockenbecherkultur mit den Überresten einer in rechter Seitenlage und Süd-Nord orientiert beigesetzten Toten freigelegt. Die Grabbeigaben bestanden aus einem Krug und 17 Knochenknöpfen mit V-Lochung. Die radiometrische Datierung erlaubt es dieses Grab in die Zeit um 2287-2151 v. Chr. 1 σ (2397- 2061 2 σ) einzuordnen, d.h. eine jüngere oder späte Phase der Glockenbecherkultur. Wir unterstreichen die enge Verwandtschaft der Bestattungssitten der Glockenbecherkultur des Elsass und Mitteleuropas und bestehen auf der vollen Zugehörigkeit der südlichen Oberrheinebene zum Donauraum im 3. Jahrtausend v. u. Z.

UNE SÉPULTURE TARDIVE DU CAMPANIFORME RÉGIONAL À ROUFFACH « RUE DE PFAFFENHEIM » (HAUT-RHIN)

Philippe L

efranc

*, Anthony d

enaire

**, Fanny c

henaL

***

avec la coll. de Richard n

iLLes

****

(3)

d’un sondage destiné à documenter les processus de comblement du talweg. Le substrat en place (des marnes et limons argileux) se rencontre entre 2,50 et 2,90 m de profondeur. L’analyse géo- morphologique conduite par N. Schneider-Schwien montre que la tombe a été aménagée au sein d’une couche de colluvions orga- niques stabilisée au Néolithique. Ce premier dépôt a probable- ment été en partie érodé avant la mise en place progressive, jusqu’à la période romaine, d’une épaisse couche de sédiments lœssiques.

Par rapport au sommet des limons organiques, le squelette repose à une profondeur de 0,55 m.

d

escriptiondudépôt

La sépulture recelait le squelette d’une femme2 strictement orientée sud-nord, déposée sur le dos, membres inférieurs fléchis vers la droite et mains ramenées en avant du visage (fig. 2). Il s’agit d’un individu âgé de plus de 30 ans. Aucune limite nette de creusement n’est apparue à la fouille, le sédiment englobant le squelette ne se différenciant pas des colluvions organiques com- blant le vallon.

L’analyse taphonomique de la tombe montre qu’aucun osse- ment ne s’est déplacé en dehors du volume corporel. La position de déséquilibre du coxal gauche et du tarse droit pourrait, dans

2. DSP, muraiL et alii, 2005 ; P = 0,9846.

20 km N

3

1

2 1. Achenheim (ULRICH, 1946)

2. Allschwill « Friedhof » (DEGEN, 1976) 3. Colmar « École normale » (KRAFT, 1947) 4. Efringen « Im Ort » (HEYD, 2000)

5. Erstein « Grassweg » (CROUTSCH et alii, 2010) 6. Feldkirch « Kiesgrube » (HEYD, 2000) 7. Habsheim « Est » (WOLF, 1969) 8. Hégenheim (BILLOIN et alii, 2010) 9. Kunheim (ULRICH, 1942) 10. Meyenheim (ZUMSTEIN, 1965) 11. Munzingen « Ortsetter » (HEYD, 2000) 12. Niederhergheim (JEHL, BONNET, 1958) 13. Oberentzen « Giessen » (GALLAY, 1970) 14. Riegel « Breite » (SCHLENKER, STÖCKL, 1989) 15. Rouffach « Issenbreitfeld » (ZUMSTEIN, 1965) 16. Rouffach « Rue de Pfaffenheim » 17. Saint-Louis (SCHWEITZER, 1972)

18. Sainte-Croix-en-Plaine (LANDOLT et alii, 2010) 19. Sasbach « Wörthstuck » (PAPE, 1980) 20. Schallstadt « Hirschackerweg » (HEYD, 2000) 21. Sierentz « Villas d’Aurèle» (VERGNAUD et alii, 2014) 22. Urschenheim (GALLAY, 1970)

4 5

6

7

8 9

10 12 11

13 14

15 16

17 18

19

20

21 22

Rhin VOS

GES

FORÊT NOIRE

Fig. 1. Localisation du site et des sépultures campaniformes dans le cadre de la plaine du Rhin supérieur (DAO P. Lefranc, Inrap).

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unesépuLturetardivedu campaniformerégionaLà rouffach « ruede pfaffenheim » (haut-rhin) 271

le cas d’une décomposition en espace vide, transcrire un effet de butée sur la paroi d’un contenant rigide ; elle pourrait également résulter, dans le cas d’une décomposition en pleine terre, d’un colmatage rapide de la ceinture pelvienne et des pieds. La posi- tion en déséquilibre de l’humérus et du radius gauches ne peut s’expliquer par un effet de buté et plaiderait pour un colmatage rapide ou immédiat de la tombe.

Les arguments en faveur d’une décomposition en espace vide se limitent à la mise à plat de la cage thoracique et du coxal droit ainsi qu’à une légère rotation du fémur droit. Il est difficile, face à ces observations contradictoires, de trancher entre l’hypothèse d’une tombe en pleine terre et celle d’une chambre funéraire. Ces dernières sont cependant suffisamment fréquentes en milieu cam- paniforme, et notamment dans le nord-est de la France, pour que cette possibilité soit évoquée (franck, 2010 ; LefeBvre et alii, 2011 ; saLanova, 2011 ; vergnaud et alii, 2014).

u

neinhumationdansLatradition

du

c

ampaniformeorientaL

La plupart des auteurs l’ont souligné, la Haute-Alsace se rattache au complexe oriental du Campaniforme qui s’étend sur la Moravie, l’Autriche, la Hongrie, la Bohême, la Petite- Pologne, la Bavière et l’Allemagne du Sud-Ouest (strahm, 1995 ; heyd, 2000 ; saLanova, 2000, 2011 ; vander Linden, 2006 ; vergnaud, 2014 ; Jeunesse, 2014). Cette vaste province se caractérise notamment par une règle de différenciation sexuelle ne connaissant que très peu d’exceptions, impliquant l’inhumation des hommes sur le flanc gauche, tête au nord, et l’inhumation des femmes – ainsi que l’illustre la tombe de Rouffach – sur le flanc droit, tête au sud. L’Alsace ne semble pas déroger à la règle : à l’ex- ception d’un individu déposé sur le dos à Niederhergheim (JehL, Bonnet, 1958), la majorité des tombes suffisamment documen- tées livrent des individus inhumés sur le flanc droit, tête au sud, ou sur le flanc gauche, tête au nord (fig. 3). Deux exceptions seule- ment peuvent être relevées : un individu inhumé sur le flanc droit, tête au nord, provenant de la tombe triple de Niederhergheim – donc d’un contexte un peu particulier pouvant expliquer cet écart – et, sur le site d’Erstein « Grassweg » (croutsch et alii, 2010), une tombe attribuée à l’horizon chrono logique du Campaniforme sur la foi d’une date radiocarbone recelant un homme inhumé sur le flanc gauche, selon la norme, mais tête au sud-ouest. À ces rares exceptions près, quand le sexe est anthropologiquement Fig. 2. Vue zénithale de la sépulture (cliché A. Latron, Inrap).

latéralisation orientation sexe bibliographie

Achenheim D S indéterminé ULRICH, 1942

Erstein T. 101 G N H ? CROUTSCH et alii, 2010

Erstein T. 104 G S/E H "

Habsheim T.1 D S F WOLF, 1969

Habsheim T.3 G N H "

Héguenheim D S indéterminé BILLOIN et alii, 2010

Kunheim T. 2 ? N indéterminé ULRICH,1942

Kunheim T. 3 ? N indéterminé "

Niederhergheim T. 1 sur le dos S/O indéterminé JEHL, BONNET, 1958

Niederhergheim T. 2 individu 1 D S indéterminé "

Niederhergheim T. 2 individu 2 G N indéterminé "

Niederhergheim T. 2 individu 3 D N indéterminé "

Oberentzten G N indéterminé GALLAY, 1970

Osthouse D S/E F

Riegel G N H ? SCHLENKER, STÖCKL, 1989

Rouffach D S F

Sierentz T. 68 G N/O H VERGNAUD, 2014

Sierentz T. 69 G N/O H "

Sierentz T. 137 D S/E indéterminé "

VERGNAUD et alii, 2014

Fig. 3. Latéralisation et orientation  dans le Campaniforme en Alsace.

(5)

déterminé, on note une parfaite adéquation entre le genre, la laté- ralisation et l’orientation des individus3.

Le nord de la Basse-Alsace, beaucoup moins documenté, pourrait, comme le laisse supposer le style des vases mis au jour à Achenheim (zumstein, 1965), se rattacher au Campaniforme du Rhin moyen (saLanova, 2000). Cette partition de l’Alsace est également sensible lors de l’horizon Cordé où l’on note une nette influence du Cordé du Plateau suisse entre le Sundgau et le sud de Strasbourg (Jeunesse, 1986 ; denaire et alii, 2014), et un possible rattachement des secteurs du nord de Strasbourg à la province du Rhin moyen. Cette dernière proposition ne repose aujourd’hui que sur la découverte d’un gobelet de type Rippenbecher sur le site de Gougenheim « Gingsheimerweg » (inédit), type propre à l’étape tardive du Cordé et dont l’aire de répartition englobe le cours du Rhin moyen, la vallée du Main et la vallée du Neckar (heyd, 2000 ; Bertemes, heyd, 1996).

L’hypothèse est fragile mais devait être posée.

u

netomBeisoLée

?

La tombe de Rouffach apparaît hors de tout ensemble funé- raire, à l’instar de la majorité des sépultures campaniformes décou- vertes en Alsace. Il est cependant difficile, s’agissant la plupart du temps de fouilles anciennes peu étendues, d’établir si ces tombes sont réellement isolées, comme semble bien l’être celle d’Hégen- heim (BiLLoin et alii, 2010), ou s’il s’agit d’éléments appartenant à de petits ensembles funéraires apparentés à ceux d’Habsheim ou de Kunheim (trois tombes fouillées, woLf, 1969 ; uLrich, 1942), ou à celui récemment étudié à Sierentz sur le site « Les Villas d’Aurèle » (quatre tombes, vergnaud et alii, 2014). Le cas de Rouffach ne peut malheureusement pas être discuté plus avant, l’existence d’autres tombes, tout aussi profondément enfouies que la sépulture mise au jour à l’occasion du diagnostic, demeurant invérifiable. L’organisation spatiale des tombes, isolées ou regrou- pées en très petits ensembles, est propre à la partie ouest du com- plexe oriental du Campaniforme.

L

esmoBiLiers

Le mobilier funéraire déposé auprès de la femme inhumée à Rouffach consiste en un petit récipient à profil sinueux pourvu d’une anse, déposé en position fonctionnelle à l’arrière du corps, à une dizaine de centimètres de l’épaule gauche, et en une série de dix-sept boutons en os à perforation en V, tous localisés en avant de l’hémithorax droit, entre le coude et le coxal droits.

La céramique

Le vase, très altéré et incomplet, est façonné dans une pâte fine, sans dégraissant visible, offrant des surfaces interne et externe de teinte beige clair et une tranche rougeâtre. Il s’agit d’un vase à fond plat, panse renflée et col convexe, muni d’une anse en ruban dont l’extrémité inférieure s’insère au niveau du plus grand diamètre de la panse (fig. 4). Le profil est malheureusement incomplet mais il est possible d’identifier un vase relevant de la catégorie des « pichets » de type 34/35 définie par M. Besse (Besse, 2003). Cette forme, issue du répertoire céramique des cultures du Néolithique final carpato-balkanique (cultures de Mako,

3. On peut probablement ajouter à la liste des individus masculins la sépulture 3 de Kunheim qui a livré, auprès d’un individu déposé tête au nord, deux brassards d’archer (uLrich, 1942).

Vučedol, strahm, 2004), apparaît très tôt dans les assemblages céramiques déposés dans les tombes campaniformes d’Europe cen- trale, plus précisément lors de la phase I/II définie pour la Moravie (dvořák, 1989), autour de 2500 av. n.è., où elle constitue, aux côtés d’autres récipients non décorés de type jatte à pieds ou gobe- let, une part importante de ce que certains spécialistes ont défini comme une « céramique d’accompagnement » (Begleitkeramik).

Ces pichets sont extrêmement fréquents dans les tombes du groupe oriental du Campaniforme, en République tchèque, en Bavière, Autriche, dans le sud-ouest de l’Allemagne et dans la région Elbe-Saale, sans omettre la Haute-Alsace où des vases de ce type sont recensésà Habsheim (woLf, 1969), Meyenheim (zumstein, 1965), Colmar (kraft, 1947) et Niederhergheim (JehL, Bonnet, 1958).

Les boutons en os à perforation en V

Les boutons en os à perforation en V, ou « V-boutons », restent rares dans la vallée du Rhin supérieur : on les rencontre en trois exemplaires dans la tombe 137 de Sierentz (au niveau du cou et de l’avant-bras gauche ; vergnaud et alii, 2014) et, en trois exemplaires également, dans une tombe d’Efringen « Im Ort » (kraft, 1947). Il faut également mentionner l’exemplaire unique mis au jour dans la tombe de Riedwihr (Bonnet et alii, 2004) dont la datation oscille entre le Campaniforme et le Bronze ancien. L’origine de ces objets répartis sur l’ensemble du domaine campaniforme, du Portugal à l’Autriche, très discutée, doit peut- être être recherchée dans les contextes pré-campaniformes du Languedoc (boutons en calcaire de « Durfort » du groupe de Ferrières et du Fontbouisse), de l’Europe du Nord (boutons en ambre de la « culture des tombes individuelles ») (guiLaine, 2004) ou de la péninsule ibérique (Barge, 1982). Ils apparaissent en contexte campaniforme dès la phase ancienne (Lemercier, 2004) et perdurent dans les phases les plus tardives, jusqu’à l’Âge du Bronze (heyd, 2000).

La majorité des « V-boutons » de Rouffach sont de plan cir- culaire et perforés sur la face plane (fig. 5) ; les diamètres enregis- trés oscillent entre 12 et 16 mm pour des épaisseurs maximales s’échelonnant entre 3,6 et 7,6 mm (fig. 6). Trois pièces sont ovales (objets nos 3, 10 et 13). Au niveau de la section, les boutons se répartissent entre boutons à section conique, à l’image des bou- tons nos 1, 5, 6, 7, 9, 12, 15, 16, et boutons à section hémisphé- rique – voire plano-convexe – à l’instar des pièces nos 2, 4, 8,

0

2 cm

Fig. 4. Restitution du pichet (dessin P. Lefranc, Inrap).

(6)

unesépuLturetardivedu campaniformerégionaLà rouffach « ruede pfaffenheim » (haut-rhin) 273

14 et 17. De nombreuses pièces montrent des stigmates d’usure qui se manifestent par des sommets tronqués (n° 16), des bords irréguliers (nos 7, 9, 14) ou entaillés au niveau des perforations (nos 2, 4, 13). Il s’agit donc d’objets longuement portés ; il est dès lors difficile d’apprécier si la variabilité morphologique observée relève de l’usure des pièces ou d’une véritable typologie.

Les dépôts de « V-boutons » dans les tombes individuelles sont bien attestés, en France comme en Europe centrale. Le nombre de boutons figurant dans chaque sépulture, très variable, peut aller de quelques pièces, comme à Gurgy « Le Nouzeau » (meunier et alii, 2011) ou à Sierentz (vergnaud et alii, 2014), à près d’une qua- rantaine d’exemplaires à Léry « Les petits Près » (BiLLard, 2011).

Cette même amplitude caractérise les tombes de Bohême, de Moravie, du Bade ou de Bavière, avec des dépôts contenant entre deux et quatre pièces et des dépôts totalisant entre treize et vingt- quatre boutons (fig. 7).

Les tombes contenant les assemblages de « V-boutons » les plus étoffés sont systématiquement attribuées à des femmes adultes.

Les boutons à perforation en V ne sont pas absents des tombes masculines mais apparaissent en effectifs plus réduits (de un à six) : des boutons isolés sont par exemple attestés dans deux tombes masculines de Bavière, à Landau-Südost 1 et à Oberstimm-Ost 1, ainsi que dans l’Yonne, à Gurgy « Le Nouzeau » (sujet masculin 0

2 cm

1 2 3 4

5 6 7 8

14 15 16 17

n° 11: fragmenté

9 10 12 13

V-bouton largeur min. longueur max. ép. max.

n° 1 14,7 15 7,6

2 12,2 12,6 4,1

3 10,5 16,2 3,6

4 12,8 13,9 3,4

13,6

5 14,7 6,1

6 11,7 12,9 6,1

7 14,2 14,9 5,3

8 15,4 15,9

9

4,3

13,5 14,9 5

10,5

10 14,8 5

12 12,6 13,3 5,2

13 9,2 13,6 4

15,7 16,1 4,6

15 11,2 13,2 4,2

16 14,3

12,5

15,7 5

17 11 3,8

14

Fig. 6. Dimensions des « V-boutons ».

Fig. 5. Les « V-boutons » (dessin P. Lefranc, Inrap).

(7)

avec réserve, Meunier et alii, 2011, p. 70). On notera également que les « V-boutons » en ambre, présents dans les tombes des deux sexes, semblent apparaître en nombre plus important dans les sépultures féminines (Oberstimm-Ost 3). Dans tous les cas cités, les « V-boutons » sont, comme à Rouffach (fig. 8), localisés dans la moitié supérieure du corps, très souvent en avant de la poi- trine et du ventre4, plus rarement au niveau du cou5. À Lechovice (tombe 7), dix-neuf des vingt-quatre exemplaires recensés étaient alignés le long de l’avant-bras gauche.

En Europe centrale, les « V-boutons » que nous avons pu recenser (sans souci d’exhaustivité), apparaissent dans des tombes attribuables aux phases A2a et A2b de V. Heyd6 (Heyd, 2000) mais également, et avec la même fréquence, dans les mobiliers de sépultures considérées comme plus tardives et attribuées aux phases B1 et B2 : à Hetzmanndorf (Autriche), une tombe conte- nait, outre les dix-neuf « V-boutons », un unique pichet (Heyd, 2000) ; à Straubing-Kreuzbreite (Bavière), une tombe a livré vingt « V-boutons », deux pichets et une jatte (engeLHardt, 1990) ; à Landau Südost (Bavière), la tombe 7 contenait neuf

« V-boutons », un pichet et un poignard en cuivre (Husty, 1999) ; à Lechovice (Moravie), la tombe 7 a livré vingt-quatre

« V-boutons » et pas moins de sept individus en céramique non décorée (BoscH, 2008) ; à Pavlov (Moravie), la tombe 50 conte- nait treize « V-boutons », un pichet et une jatte à bord en T (dvořák, 1996) ; enfin, la sépulture de Léry « Les Petits-Prés » (Eure) a livré un unique gobelet non décoré attribué à une phase récente du Campaniforme (saLanova, 2011).

4. À Šlapanice, Landau, Ostopovice, Pavlov, Mühlheim.

5. À Léry et Buxheim.

6. Šlapanice, T. 12/34, quatre boutons ; Ostopovice, T. 70, vingt boutons ; Landau-Südost, T. 9, douze boutons.

a

ttriButioncHronoLogique

etdatationaBsoLue

Les périodisations établies pour le complexe campaniforme oriental (dvořák, 1989 ; dvořák, seBeLa, 1992 ; Heyd, 2000, 2007) sont essentiellement étayées par l’analyse des assemblages céramiques issus des sépultures. Selon Dvořák, le Campaniforme de Moravie peut être divisé en trois grandes séquences débutant avec les tombes contenant uniquement des gobelets décorés de style « maritime » ou « épi-maritime » et se concluant par une séquence où les tombes, dépourvues de gobelets décorés, ne livrent plus que de la céramique dite « d’accompagnement ». La pério- disation de V. Heyd, plus récente, s’appuie sur les ensembles du sud-est de l’Allemagne et a été étendue à l’ensemble du groupe oriental. Heyd distingue cinq phases : la phase A1, datée aux alen- tours de 2500 av. n.è, est définie par des gobelets élancés décorés au peigne ; la phase A2 (2440-2300) voit l’apparition, auprès des gobelets décorés, de la Begleitkeramik (pichets, jatte polypode) ; la phase B1 (2300-2250) est marquée par les pichets dont l’anse s’insère sur le bord ; enfin, lors de la phase B2 (à partir de 2250), les formes de la céramique lisse se diversifient et les gobelets déco- rés disparaissent des dépôts funéraires. Selon ce schéma, c’est à une phase récente ou tardive qu’il nous faut attribuer la tombe de Rouffach : le pichet, qui trouve de bons parallèles en Bavière notamment7 (scHröter, 1974 ; BoscH, 2008), entre assez bien dans la catégorie des récipients à panse globuleuse qui caractérise la phase B2. D’autres sépultures alsaciennes ayant uniquement livré des formes non décorées, à l’instar des tombes de Colmar (un gobelet et un pichet ; kraft, 1947), d’Habsheim T. 1 (un gobelet et un pichet ; WoLf, 1969), de Meyenheim (un pichet et une tasse ; ZuMstein, 1965), ou de Niederhergheim (un pichet et une

7. Perkam-Radldorf (scHröter, 1974), Irlbach-Grab 1, Künzig-Bruck/Grab 4, Landau-Südost/Grab 4 et 5 (BoscH, 2008).

nbre V-boutons sexe

Gurgy - Le Nouzeau bibliographie

Yonne 1 M ? MEUNIER et alii, 2011

Léry - Les Petits Prés Eure 38 F

Sierentz, T. 137 Alsace

BILLARD, 2011

3 F ? VERGNAUD et alii, 2014

Rouffach - Rue de Pfaffenheim Alsace 17 F

Mühlheim-Stetten am Donau T.6 Bade-Wurtemberg 13 F DEHN, 1991

Straubing Kreuzbreite Bavière 20 F ENGELHARDT, 1990

Buxheim Obj. 201 Bavière sup. à 20 F BOSCH, 2008

Bavière

Irlbach T. 22 16 F BOSCH, 2008

Köfering T. 9 Bavière 19 ? BOSCH, 2008

Landau SO T.1 Bavière 1 M HUSTY, 1999

Landau SO 1981 Bavière 4 (ambre) M HUSTY, 1999

Landau SO, T.7 Bavière 9 F HUSTY, 1999

Landau SO, T.9 Bavière 12 F

Oberstimm-Ost 1

HUSTY, 1999

Bavière 1 M

Oberstimm-Ost 3

BOSCH, 2008

Bavière 7 (ambre) F BOSCH, 2008

Ledce I T. 1/36 Bohême 14 F BOSCH, 2008

3

Radovesice T. 53/80 Bohême M BOSCH, 2008

Ostopovice T I/70 Moravie 23 F

Lechovice VII Moravie 24 F

Slapanice

BOSCH, 2008

II T. 12/34 Moravie 4 (ambre) F BOSCH, 2008

Pavlov I-501/83 Moravie 13 F DVOŘÁK, 1996

Pavlov I-514/83 Moravie 6 M

3

Vyskov T. 2 Moravie F

Hetzmanndorf

BOSCH, 2008

Autriche 19 ? HEYD, 2000

DVOŘÁK, 1996 DVOŘÁK, 1992

Fig. 7. Exemples de dépôts de « V-boutons » dans les sépultures individuelles de France et d’Europe centrale.

(8)

unesépuLturetardivedu campaniformerégionaLà rouffach « ruede pfaffenheim » (haut-rhin) 275

jatte polypode ; JehL, Bonnet, 1958), doivent, selon les pério- disations aujourd’hui en usage, être attribuées à la même phase tardive du Campaniforme. Cette construction chronologique, essentiellement fondée sur la présence ou l’absence de céramique décorée en contexte funéraire, n’est pas sans faille (vergnaud

et alii, 2014 ; Jeunesse, 2014) ; aussi avons-nous jugé préférable d’asseoir la datation de la tombe de Rouffach sur une mesure radiométrique.

La datation réalisée par le laboratoire de Poznań (Pologne) confirme l’attribution de la sépulture de Rouffach à une phase récente ou tardive du Campaniforme en la projetant8 après la fourchette récemment obtenue pour les deux tombes de Sierentz, au mobilier représentatif d’une phase moyenne de cette culture (vergnaud et alii, 2014). La fourchette chronologique obtenue (2287-2151 av. J.-C. à 1 σ) confirme l’attribution de la tombe de Rouffach aux phases B1 ou B2 de la périodisation de Heyd.

Au-delà de son intérêt intrinsèque, cette mesure radiomé- trique permet de poser de nouveau la question de la datation abso- lue de la transition entre la fin du Campaniforme et les débuts de l’Âge du Bronze, récemment placée vers 2000 av. J.-C. (denaire, croutsch, 2010, p. 177). Pour tenter d’avancer sur cette ques- tion, nous avons repris l’ensemble des dates disponibles en Alsace pour cet horizon, du moins celles provenant d’ensembles clos ou approchant au mieux de cette exigence. De plus, la date d’Achen- heim, qui donne un résultat fort ancien et qui ne présente dès lors aucun intérêt pour notre propos, n’a pas été retenue. Il nous est apparu plus judicieux de calibrer non pas chaque date sépa- rément, mais toutes simultanément, en tenant compte des attri- butions culturelles avancées pour chaque échantillon. Autrement

8. Poz-68164, 3795 ± 35 BP (1,3 % N 6,7 % C, 0,6 % collagène), soit 2287- 2151 av. J.-C. à 68,2 %, 2346-2133 à 93,4 %.

dit nous avons réalisé une calibration bayésienne de cet ensemble de mesures 14C9. Aucune distinction en fonction de la chronolo- gie interne du Campaniforme ou du Bronze ancien n’a été opé- rée, faute de données suffisantes. L’intérêt de cette méthode, par rapport à la calibration individuelle des dates, est avant tout de réduire les fourchettes chronologiques qu’un simple cumul des dates élargit démesurément, mais également de fournir une esti- mation plus resserrée des périodes de transition.

Les résultats obtenus sont présentés sur les figures 9 et 10.

Ils placent cette transition au plus tôt après 2157 (à 1 σ), date qui constitue dans ce modèle une limite inférieure qu’il n’est pas obli- gatoire de privilégier. Il est en effet tout aussi raisonnable d’opter pour la limite basse, 2036, ou plus « raisonnablement » 2093, la valeur médiane, d’autant qu’aucun site ni artefact du sud de la plaine du Rhin supérieur ne peut être attribué incontestablement au Bronze A1, à l’exception peut-être de la tombe la plus ancienne du tumulus de Riedwihr (denaire, croutsch, 2010, p. 177).

Cette situation rappelle celle qui prévaut sur une bonne partie du Plateau suisse (david-eLBiaLi, 2000, p. 306-309).

Pour conclure, précisons toutefois qu’un seul modèle a été testé dans cette étude, celui qui postule a priori une succession rapide et sans rupture entre le Campaniforme et le Bronze ancien.

Or, rien ne justifie définitivement de penser que cette transition ait obligatoirement revêtu cet aspect en Alsace. Pour être exhaus- tif, il faudrait également considérer l’existence d’un hiatus ou, au contraire, d’un chevauchement plus ou moins long entre ces deux entités. Toutefois, seules les prochaines découvertes et la réalisa- tion de nouvelles dates radiométriques permettront de tester ces modèles alternatifs.

9. Pour ne pas obscurcir notre discours avec une longue digression détaillant la méthode bayésienne, nous renvoyons les lecteurs intéressés aux principaux travaux traitant de ce sujet (Buck et alii, 1994a et 1994b ; zeidLer et alii, 1998 ; perrin, 2014 ; van wiLLigen et alii, 2014).

Fig. 8. Vue rapprochée du dépôt des « V-boutons » (cliché A. Latron).

(9)

Début du Campaniforme R_Combine Sierentz69 R_Combine Sierentz68 R_Date Osthouse R_Date Erstein1148 R_Combine Erstein1152 R_Combine Sainte-Croix R_Date Rouffach R_Date Erstein1136 R_Combine Erstein1137 R_Date Houssen19 R_Date Erstein1039 R_Date Erstein1145

Transition Campaniforme-Bronze ancien R_Date Bischwihr

R_Date Rixheim9

R_Combine Colmar-Houssen4336

R_Date Colmar-Houssen5292 R_Date Rixheim10

R_Date Crastatt529

Fin du Bronze ancien

3200 3000 2800 2600 2400 2200 2000 1800 1600 1400

Dates calendaires (av. J.-C.)

OxCal v4.2.4 Bronk Ramsey (2013); r:5 IntCal13 atmospheric curve (REIMER et alii, 2013)

Fig. 9. 14C-1 : résultats de la calibration bayésienne des dates radiocarbone alsaciennes retenues pour le Campaniforme et le Bronze ancien. 

Le modèle testé est celui d’une succession stricte entre le Campaniforme et le Bronze ancien. Calibration réalisée avec le logiciel Oxcal  (Bronk rAmsey, 2009a et b) et la courbe IntCal 2013 (reimer et alii, 2013) (DAO A. Denaire, Antéa-Archéologie).

(10)

unesépuLturetardivedu campaniformerégionaLà rouffach « ruede pfaffenheim » (haut-rhin) 277

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68.2% de probabilité 95.4% de probabilité

2156 (68.2%) 2036 av. J.-C.

2184 (95.4%) 1945 av. J.-C.

2200 2100 2000 1900 1800

Date calendaire (av. J.-C.) 0

Probabilité

0.005

OxCal v4.2.4 Bronk Ramsey (2013); r:5

Fig. 10. 14C-2 : distribution des probabilités a posteriori des âges calendaires de la transition

entre le Campaniforme et le Bronze ancien à  1 et 2 σ. Le modèle testé est celui d’une succession  stricte entre le Campaniforme et le Bronze ancien. 

Calibration réalisée avec le logiciel Oxcal (Bronk

rAmsey, 2013) et la courbe IntCal 2013 (Reimer  et alii, 2013) (DAO A. Denaire, Antéa-Archéologie).

b

ibliogrAphie

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