• Aucun résultat trouvé

Des lames en silex rubané tertiaire de la collection des fouilles anciennes du camp de Chassey (Saône-et-Loire)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Des lames en silex rubané tertiaire de la collection des fouilles anciennes du camp de Chassey (Saône-et-Loire)"

Copied!
17
0
0

Texte intégral

(1)

n°179

Des lames en silex rubané tertiaire de la collection des fouilles anciennes du camp de Chassey (Saône- et-Loire)

Jimmy Linton, Jehanne Affolter et Claude Sestier

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/rae/1923 ISSN : 1760-7264

Éditeur

Société archéologique de l’Est Édition imprimée

Date de publication : 28 novembre 2008 ISBN : 2-915544-10-7

ISSN : 1266-7706

Référence électronique

Jimmy Linton, Jehanne Affolter et Claude Sestier, « Des lames en silex rubané tertiaire de la collection des fouilles anciennes du camp de Chassey (Saône-et-Loire) », Revue archéologique de l’Est [En ligne], Tome 57 | 2008, mis en ligne le 26 août 2009, consulté le 19 avril 2019. URL : http://

journals.openedition.org/rae/1923

© Tous droits réservés

(2)

DE LA COLLECTION DES FOUILLES ANCIENNES DU CAMP DE CHASSEY (SAÔNE-ET-LOIRE)

Jimmy Linton *, Jehanne Affolter *, Claude Sestier †

* UMR 5594 ARTeHIS « Archéologie-Terre-Histoire-Sociétés », 6 bd Gabriel, 21000 Dijon.

En hommage à Claude Sestier Cet article est dédié à la mémoire de Claude Sestier qui nous a quittés prématurément en décembre 2007. Une partie de ce travail est un exemple d’application de ses recherches novatrices sur la quantiication du degré de réduction par retouche des supports laminaires en silex.

Mots-clés industrie lithique, pétrographie, technologie, tracéologie, Chassey, Néolithique.

Keywords Lithic industry, petrography, technology, use-wear analysis, Chassey, Neolithic.

Schlagwörter Steinbearbeitung, Petrographie, Technologie, Gebrauchsspurenanalyse, Chassey, Neolithikum.

Résumé Le réexamen de la collection Loydreau, conservée au Musée Rolin à Autun, et provenant de ses fouilles menées au camp de Chassey à la in du XIXe siècle, a permis de reconnaître onze supports laminaires en silex lacustre provenant du sud de la France. Une étude complète des pièces, qui intègre la pétrographie, la technologie, la typologie et la tracéologie, est présentée. Les lames proviennent presque toutes de la même formation géologique, mais montrent une certaine variabilité technologique et n’ont pas toutes été consommées de la même manière. L’attribution chronologique de ces importations et la mise en perspective des résultats sont discutées en dernière partie.

Abstract he re-examination of the Loydreau collection, originating from 19th century excavations at the Chassey camp and housed at the Rolin Museum in Autun has brought to light eleven tertiary lint laminar supports from the south of France. hese pieces have undergone a thorough study using petrographical, technological, typological and use-wear analyses.

Almost all of the blades originate from the same geological formation, but show a certain variability in technology and use.

he dating of these imported pieces and the results are discussed in last part of our paper.

Zusammenfassung Bei der erneuten Überprüfung der im Musée Rolin in Autun aufbewahrten Sammlung Loydreau, die von den Ende des 19. Jahrhunderts durchgeführten Ausgrabungen des Lagerplatzes von Chassey stammt, konn- ten elf Klingengrundformen aus Feuerstein lakustrinen Ursprungs aus dem Süden Frankreichs erkannt werden. in der vollständigen Untersuchung der Fundstücke werden auch die Petrographie, die Technologie, die Typologie und die Gebrauchsspurenanalyse berücksichtigt. Die Klingen stammen fast alle aus der gleichen geologischen Formation, weisen hinsichtlich der Technologie jedoch eine gewisse Variabilität auf und haben nicht alle die gleiche Behandlung erfahren. Die chronologische Klassiizierung dieser importwaren und die Einordnung der Ergebnisse in einen weiteren Kontext werden zuletzt diskutiert.

(3)

La collection issue des fouilles anciennes menées au camp de Chassey donne accès à une documenta- tion abondante qui peut compléter les résultats des fouilles récentes. Dans le cadre d’une rélexion autour de l’approvisionnement en matières premières siliceu- ses des occupants du plateau de Chassey à la in du Néolithique, nous illustrons ici la présence de produits en silex tertiaire qui semblent en partie provenir du sud-est de la France. Cette présence de silex « exoti- que » nous conduit à rappeler les problématiques générales sur la circulation de produits laminaires au cours du Néolithique. De manière plus précise, nous aborderons les enjeux liés à la présence de ce type de silex au sein d’un ensemble septentrional.

Très tôt, le camp de Chassey a fait l’objet d’« explo- rations archéologiques ». Un bilan des recherches anciennes fut détaillé par J.-P. hevenot (Thevenot, 1968). Les fouilles ayant livré les collections les plus abondantes furent dirigées par E. Loydreau entre 1866 et 1880. Elles succédaient directement à celles menées par É. Flouest, qui révélèrent l’intérêt préhistorique de ce plateau. La collection Loydreau, conservée au musée Rolin à Autun, compte plusieurs milliers de pièces en silex. En 1876, à l’occasion du 42e Congrès Scientiique de France organisé à Autun, un catalogue détaillé de la collection fut réalisé : elle comptait alors 4504 pièces en silex. Malheureusement, les données sur les contextes de découverte sont inexistantes : un ouvrier était chargé de récolter le matériel, mais aucune indication géographique précise des découvertes sur le plateau, qui s’étend sur environ 9 hectares, ne nous est parvenue. Il en va évidemment de même pour les données stratigraphiques. Il s’agit donc de matériel sans contexte précis. Il est tout de même possible, et même nécessaire, de faire le lien avec la stratigra- phie des fouilles récentes, établie sur le rempart de la Redoute, qui détaille les multiples phases de l’occu- pation humaine sur le site, du début du Néolithique moyen au Néolithique inal (Thevenot, 2005).

1. Caractérisation du silex

Il existe plusieurs façons de déterminer les varié- tés de silex. À l’intérieur d’une petite région ofrant deux ou trois gîtes bien diférenciés, il est clair que le chercheur qui travaille sur place acquiert assez rapi- dement une bonne évaluation à l’œil nu de chacune des variétés locales. La question se complique dès que l’on étudie une région plus large, ou une région pauvre en gîtes naturels ayant favorisé les importations de matières premières. En efet, il existe des convergences d’aspect macroscopique entre des matériaux d’origines

variées. Ainsi, le « silex rubané en plaquettes » trouvé en Alsace est en général issu des gîtes situés dans des niveaux marins du Malm de la région de Kelheim en Bavière, alors que dans le Midi de la France, la même appellation de « silex rubané en plaquettes » désigne celui de la région de Forcalquier. Dans ce cas précis, il est clair qu’une analyse sous le stéréomicroscope permet de faire la diférence sans diiculté.

Le problème de la discrimination des diffé- rents silex tertiaires est plus ardu, mais des travaux ont montré qu’elle était possible (Masson, 1981 ; Guilbert, 2001 ; Affolter, 2002). Plusieurs critè- res permettent de différencier les silex « rubanés » de Forcalquier des autres, comme ceux de Mur-de- Barrez (Aveyron), Mont-lès-Etrelles (Haute-Saône), Muides-sur-Loire (Loir-et-Cher) ou Romigny-Lhéry (Marne) (ig. 1), même si toutes ces variétés semblent très proches dans leur aspect macroscopique. C’est pourquoi plusieurs variétés de silex « rubanés » datés du Tertiaire sont comparées à celle du silex de Forcal- quier (ig. 1). Les critères de distinction existent, mais reposent sur une analyse ine de la structure et des éléments igurés. Ain de ne pas déborder le cadre de cette étude, les autres variétés de silex lacustres non

« rubanés » ne sont pas présentées.

Douze supports, qui d’après leur aspect macros- copique pouvaient être issus de gîtes de silex tertiaires, ont été soumis à l’analyse sous le stéréomicroscope, selon la méthode non destructive désormais classique utilisée pour l’étude des collections récentes de Chas- sey (Affolter, 2005). Toutes les pièces ne présen- tent pas l’aspect « rubané » censé caractériser le silex de Forcalquier. Elles sont cependant presque toutes issues de ces formations, qui présentent une certaine variabilité (ig. 2).

Une seule pièce, trop altérée par la patine, n’a pas pu être déterminée avec précision et a donc été écar- tée de l’étude. Il faut aussi noter qu’une lame (ig. 3, n° 3) ne provient pas de la vallée du Largue, mais de Mur-de-Barrez, bassin tertiaire de la bordure sud-ouest du Massif central, où des témoins d’extraction du silex furent signalés très anciennement (Cartaillac, 1883).

2. Observations techniques

sur les supports et leur consommation

2.1. Description des supports

Toutes les pièces sont issues de phases de plein débitage, et seuls deux individus conservent des traces

(4)

Fig. 1. Descriptif pétrographique de différentes formations siliceuses tertiaires très proches d’un point de vue macroscopique (J. Affolter).

(5)

d’entretien : Cfa 401 présente un enlèvement latéral en partie distale (ig. 7, n° 1), et Cfa 111 montre un court enlèvement de sens opposé (ig. 7, n° 2). L’étude des rythmes de débitage montre que les pièces de code 123-321, comme celles de code 212’ sont au nombre de cinq. La partie proximale n’est conservée que sur trois pièces (ig. 5) et elles illustrent trois types difé- rents de préparation. La pièce en silex de Mur-de- Barrez, de petit module, au talon lisse (ig. 3, n° 3) n’a subi qu’un léger aménagement avant détachement matérialisé par un petit enlèvement unique ayant reculé la corniche. Les deux autres lames ont subi une préparation plus poussée : réduction de la corniche par petits enlèvements et abrasion. La lame la plus robuste (ig. 7, n° 1) présente un large talon dièdre, une lèvre peu marquée et des esquillements sur un bulbe assez proéminent. L’angle de chasse est orthogonal ; le support épais et courbe semble donc avoir été obtenu par percussion indirecte. Le talon de la troisième lame (ig. 7, n° 2) est de taille beaucoup plus limitée ; l’angle de chasse est là aussi droit ; le bulbe est esquillé et la lèvre marquée. La fragmentation des lames n’autorise pas un diagnostic précis des modes de percussion sur les autres supports. La détermination des méthodes et techniques de production des lames est en efet basée sur un ensemble de critères morphologiques et parfois métriques, mais l’examen de la partie proximale est indispensable. Pour les fragments distaux ou mésiaux, seuls les critères comme la largeur, l’épaisseur et la régularité de la fracturation peuvent être utilisés essen- tiellement par des critères d’exclusion.

À l’exception d’un seul individu qui se singularise par sa petite taille, sa provenance, et qui pourrait avoir été obtenu par percussion directe (ig. 3, n° 3), toutes les pièces ne mesurent pas moins de 20 mm de large malgré des retouches (bi)latérales parfois très réductri- ces (ig. 4) et présentent des critères compatibles avec l’usage de la percussion indirecte.

2.2. Les aménagements et les utilisations

L’approche typologique est limitée par le fait que la majorité des lames est fragmentée : cinq pièces sur onze sont afectées par une fracture et cinq autres par une double cassure. Il faut noter cependant que les lames ne sont pas rejetées après fracturation ; la cassure peut servir de zone active (ig. 9, n° 2), faire l’objet d’une troncature partielle inverse (ig. 9, n° 1 et ig. 7, n° 2) ou servir de plan de frappe pour un coup de

1.Ces références renvoient à l’inventaire des fouilles anciennes du matériel de Chassey.

burin (ig. 9, n° 2). Les aménagements d’extrémité sont de ce fait peu nombreux : un grattoir (fig. 9, n° 2), un distal appointé (ig. 7, n° 1) et un émoussé

Fig. 2. Description pétrographique sommaire des pièces étudiées (J. Affolter).

(6)

macroscopique qui a efacé la retouche (ig. 5, n° 1).

Certaines fractures sont peut-être aussi des aménage- ments volontaires.

Si les retouches latérales ne sont pas systémati- ques, puisque trois pièces en sont dépourvues (ig. 3 nos 1, 2 et 3), elles sont très fréquentes. Les retouches latérales inverses sont plutôt rares et toujours irrégu- lières. Les retouches latérales directes peuvent être

marginales sur les deux bords (ig. 9, n° 1 et ig. 7, n° 2), marginales sur un bord et plus envahissantes sur l’autre (ig. 5, n° 1 et ig. 7, n° 1), courtes obliques (ig. 9) ou envahissantes sur les deux (ig. 5, nos 2 et 3). Une grande majorité des lames a donc fait l’objet de retouches (bi)latérales et parfois très réductrices.

En efet, la reconstitution des largeurs initiales à partir de moulages des sections montre que certaines lames

Fig. 3. Lames en silex tertiaire de la vallée du Largue (1 et 2) et de Mur-de-Barrez (3) du camp de Chassey

(coll. Loydreau, musée Rolin, Autun). 1. Cfa 113 ; 2. Cfa 116 ; 3. Cfa 112 (J. Linton).

(7)

ont perdu jusqu’à 40 % de leur largeur (ig. 10 et 11).

L’estimation des largeurs avant retouche est possible en utilisant une méthode graphique à partir du moulage des sections (Sestier, soumis ; Loriot et alii, 2007).

Les courbes délimitant la section transversale de la lame sont simplement prolongées pour reconstituer la section initiale. Les meilleurs résultats sont obtenus en utilisant des fragments d’ellipse. Cette méthode a été validée sur plus de deux cents sections de lames expérimentales à deux ou trois pans. La section précise des lames retouchées est obtenue par moulage avec un élastomère silicone semi-rigide suivi par un traitement numérique. La précision obtenue sur le calcul de la largeur initiale est de 5 %, soit une erreur de 2,5 % pour chaque bord.

Il apparaît cependant que les lames n’ont pas fait l’objet d’une réduction drastique par retouche ; la médiane se situe vers 25 % de perte en largeur (ig. 10 et 11), et trois pièces n’ont pas fait l’objet d’aména- gement latéral.

Huit pièces sur onze sont afectées par des traces d’utilisation. L’absence de stigmates sur trois pièces s’explique probablement par la présence de patine et d’altérations de surface, mais les retouches bilatéra- les envahissantes sur Cfa 78 et 88 ont peut-être aussi masqué les dernières utilisations. Deux pièces sur les trois qui sont restées brutes sont marquées par une utilisation.

L’analyse tracéologique des usures, à fort et faible grossissement, a permis de reconnaître quatre types d’utilisation (ig. 12 et 13). Les plus fréquentes sont les actions transversales sur matières abrasives avec cinq zones utilisées sur quatre pièces. Ces stigmates sont attribués au travail de la peau (ig. 13, nos 3, 4 et 5).

Les usures d’action longitudinale (coupe) sur matiè- res indéterminées viennent en seconde position avec trois zones utilisées, sur trois pièces diférentes. Trois tranchants, répartis sur deux lames, ont servi à couper des végétaux siliceux, très probablement des céréales (ig. 13, nos 1 et 2). Enin, une pièce est afectée par un très fort émoussé distal attribué à une utilisation comme briquet (ig. 5, n° 1).

3. Bilan et discussion

3.1. Quand ces lames ont-elles été importées à Chassey ?

Des lames en silex tertiaire rubané de la vallée du Largue sont présentes dans des ensembles chrono- culturels très divers, du Néolithique ancien jusqu’au Bronze ancien. Nous allons voir comment une compa- raison entre la stratigraphie de Chassey-le-Camp « La Redoute » et les autres contextes dans lesquels des lames oligocènes de la vallée du Largue sont connues, peut nous aider à discuter l’attribution chronologique de ce lot de lames dépourvues de contexte.

La stratigraphie néolithique des fouilles récentes établie sur le rempart de la Redoute se partage en trois grands ensembles (Thevenot, 2005).

Les niveaux 10 à 7 sont des horizons chasséens.

Les datations 14C permettent de situer les occupa- tions entre la seconde moitié du cinquième et le début du quatrième millénaire. Les ensembles chas- séens présentent des caractères méridionaux très marqués tant du point de vue de la céramique que de l’industrie lithique, caractérisée par une compo- sante laminaire importante. L’approvisionnement en matières premières siliceuses est principalement régional (Affolter, 2005), mais des silex d’origine lointaine, parfois méridionale, sont attestés : silex de Treschenu-Creyers/Pellebit (Drôme), de Sanilhac/La

Fig. 4. Dispersion des lames selon leur largeur et leur épaisseur (en mm) (J. Linton).

(8)

Laouzas (Ardèche), du Mont-Ventoux (Vaucluse) et de Vassieux-en- Vercors (Drôme) (ibid).

Le niveau 6 est un horizon du Néolithique Moyen Bourguignon. L’industrie lithique est dominée par la production d’éclats ; parmi les rares supports en silex exogène, deux sont d’origine méridionale (silex de Sanilhac/La Laouzas).

Le niveau 5 est attribué au Néolithique final.

Aucun support en silex d’origine méridionale n’a été reconnu au sein de cet ensemble.

À Fonbregoua (Salernes, Var), qui se situe à envi- ron 80 km à vol d’oiseau des gîtes de la vallée du

Largue, des supports laminaires sont attestés dès le Néolithique ancien cardial « sous la forme de produits de plein débitage laminaire transformés en outils » (Binder, 1998). En contexte Chasséen, la circula- tion sur de longues distances de produits laminaires en silex lacustre de haute Provence est de la même manière clairement attestée. Ces produits représen- tent environ 15 % de l’approvisionnement en silex au sein de l’ensemble 9-14 de la grotte ligure des Arene Candide (Finale Ligure) (Binder, 1998) qui se situe à environ 300 km à vol d’oiseau des gîtes en question.

Quelques lames sont aussi signalées dans l’Hérault à

Fig. 5. Lames en silex tertiaire de la vallée du Largue du camp de Chassey (coll. Loydreau, musée Rolin, Autun).

1. Cfa 115 ; 2. Cfa 78 ; 3. Cfa 88 (J. Linton).

(9)

Rafègues (Mèze) et à la Madeleine (Villeneuve-lès- Maguelonne) (Léa, 2004), à plus de 200 km à vol d’oiseau des formations d’origine. Il faut signaler la présence à Villeneuve- Tolosane (Haute-Garonne) de trois fragments de lame, dont une qui pourrait avoir été produite par pression au levier mais en contexte malheureusement incertain (Gandelin et alii, 2006).

Enfin, à la grotte de l’Église supérieure (Var), ces supports laminaires sont présents tout au long de la stratigraphie. Leur fréquence d’utilisation est impor- tante, avec de nombreuses utilisations multiples après retouche, même si quelques pièces « parmi les plus larges et les plus régulières sont entières ou quasi entières et n’ont pas été exploitées jusqu’à exhaustion » (Gassin, 1996).

En contexte plus récent, dans le Vaucluse, des grandes lames en silex oligocène de la vallée du Largue sont présentes à la grotte Goulard (Ménerbes, Vaucluse), dans des niveaux datés entre 3540 et 3380 av. J.-C. (Renault, 2004). En contexte d’exporta- tions lointaines, en Languedoc occidental, plusieurs sites permettent aussi de suivre ces exportations au

cours de la seconde moitié du quatrième millénaire.

La stratigraphie de la grotte Tournié à Pardailhan dans l’Hérault témoigne de leur présence dès le Saint- Ponien ancien, daté entre 3670 et 3330 av. J.-C. (Vaquer et alii, 2006). De même, la séquence du Mourral à Trèbes dans l’Aude permet de situer les importations dès le Vérazien ancien que des dates 14C placent dans les trois derniers siècles du quatrième millénaire. En Suisse occidentale, à Delley-Portalban dans la région des trois Lacs, la présence d’une lame en silex tertiaire rubané de la vallée du Largue est datée entre 3272 et 3093 av. J.-C. au sein d’un ensemble Horgen de Portalban (Honegger, 2006).

Les importations en Suisse occidentale semblent pouvoir perdurer au moins pendant les trois premiers siècles du troisième millénaire comme le témoigne la pièce de Sion Petit Chasseur III datée entre 3000 et 2700 av. J.-C. (Honegger, 2001, 2002 et 2006). Dans le sud de la France, le phénomène Campaniforme ne marque pas la in de l’intégration de ces productions laminaires dans les assemblages (Furestier, 2007).

Elles semblent devenir moins fréquentes à partir du

Fig. 6. Lame en silex tertiaire de la vallée du Largue du camp de Chassey (coll. Loydreau, musée Rolin, Autun). Cfa 86 (J. Linton).

(10)

Fig. 7. Lames en silex tertiaire de la vallée du Largue du camp de Chassey (coll. Loydreau, musée Rolin, Autun). 1. Cfa 40 ; 2. Cfa 111.

(11)

Référence Type de talon Largeur du talon Hauteur du talon Réduction de la corniche

Esquillement du bulbe

Cfa 116 Lisse 4,64 1,84 Oui Non

Cfa 11 Dièdre 5,32 2,19 Oui Oui

Cfa 40 Dièdre 17 5,76 Oui Oui

Fig. 8. Descriptif des parties proximales (mesures en mm) (J. Linton).

Fig. 9. Lames en silex tertiaire de la vallée du Largue du camp de Chassey (coll. Loydreau, musée Rolin, Autun).

1. Cfa 114 ; 2. Cfa 103 (J. Linton).

(12)

Bronze ancien, mais des ensembles comme le Camp- de-Laure montrent clairement que la présence de ces assemblages perdure (Furestier, 2007).

À Chassey, il faut donc envisager qu’au moins une partie des lames en silex de la vallée du Largue a pu être importée pendant l’occupation chasséenne, ou NMB, mais peut-être seulement les supports les moins robustes (fig. 3, nos 1, 2 et 3). En effet, en contexte chasséen, en se référant aux exemplaires de la grotte de l’Église dont les mesures sont publiées par B. Gassin (Gassin, 1996), les pièces ne dépas- sent, à notre connaissance, jamais 25 mm de large (ig. 14). En revanche les supports produits à la in du Néolithique présentent des modules plus impor- tants, qui semblent dépasser régulièrement 25 mm de large (ig. 14). Pour appuyer cette observation, des reconstitutions de sections de lames en silex tertiaire du Midi de la France ont été faites à partir de dessins et de données publiées (Courtin, 1974 ; Escalon de Fonton, 1977 ; Gassin, 1996 ; Renault, 2006). Sur les dessins, la section a été généralement documen- tée dans la partie mésiale des lames, ce qui permet de les utiliser au même titre que des relevés obtenus par moulage, même si elles sont probablement moins précises. La valeur statistique de l’échantillon de comparaison utilisé n’est pas connue.

Ainsi, il apparaît que la plupart des lames de Chas- sey sont plus proches métriquement du groupe de

lames du Néolithique inal (ig. 14), qui comprend en particulier une série laminaire qui semble produite par percussion indirecte. Seules deux pièces de Chassey se trouvent dans la zone de recouvrement des deux distri- butions. Même en tenant compte de l’imprécision des mesures (mesure ± écart type), cette constatation persiste. Les lames méridionales de la in du Néolithi- que et celles de Chassey se distinguent des lames chas- séennes en silex tertiaire étudiées par B. Gassin, même si une incertitude concernant le degré de réduction par retouche de ces dernières existe. Une simulation où la largeur mesurée est augmentée de 25 % ne change pas cette constatation.

Fig. 10. Reconstitution des sections des lames étudiées (Cl. Sestier).

Fig. 11. Comparaison de la réduction par retouche des lames de Chassey avec celle des lames du Néolithique inal du sud-est de la France (d’après Courtin, 1974, EsCalon de Fonton, 1977 et

rEnault, 2006) (Cl. Sestier).

Fig. 12. Effectifs des différentes utilisations reconnues (J. Linton).

(13)

Les observations concernant les séries de compa- raison nous manquent pour en discuter plus en détail.

En sachant que le schéma volumétrique d’exploita- tion des nucléus, le rythme de débitage et la propor- tion entre la largeur de la face exploitée et le rayon

de courbure du cintre jouent un rôle important dans l’épaisseur des lames produites (Gallet, 1998), on peut suggérer à la vue de ces résultats qu’il existe une diférence de gestion et d’intention de production entre les séries chasséennes et les séries de la in du

Fig. 13. Détail de l’utilisation des lames. 1. Cfa 86 ; 2. Cfa 114 ; 3. Cfa 112 ; 4. Cfa 116 ; 5. Cfa 103 (J. Linton).

(14)

Néolithique, d’autant que le module des blocs de silex dans la vallées du Largue n’est pas limitant pour les objectifs de production. Les lames de Chassey se distinguent donc clairement des séries chasséennes prises en comparaison, et semblent se rapprocher des productions laminaires méridionales les plus robustes obtenues par percussion indirecte de la in du Néoli- thique. Ces propositions d’interprétation ne pourront cependant être validées qu’après s’être assuré de la valeur statistique de l’échantillon utilisé et de la possi- bilité statistique d’efectuer des comparaisons.

3.2. Des témoins de liens avec la sphère méridionale

Comme nous venons de le voir, des importations méridionales anecdotiques sont attestées dans tous les ensembles du Néolithique moyen à Chassey. Cepen- dant, aucun élément provenant du sud de la France n’avait été documenté pour les occupations de la in du Néolithique (Affolter, 2005).

C’est donc d’une certaine manière dans la conti- nuité des liens avec la sphère méridionale, attestés au Néolithique moyen à Chassey, que se place une partie de ces importations, sans que l’on puisse cependant avancer que ces liens furent entretenus de façon conti- nue jusqu’au Néolithique inal, ni quelle était la nature de ces rapports. D’une manière plus précise, l’origine

méridionale d’une partie de cet outillage et son attri- bution chronologique pourraient conirmer les « rela- tions extrêmement étroites établies dès 3040 av. J.-C.

entre les marges du Ferrières, la Combe d’Ain dans le Jura central, la vallée de la Saône et la haute vallée du Rhône. » (Klassen et alii, 2007). L’exemple des villa- ges littoraux de Chalain et de Clairvaux est à ce titre certainement le mieux documenté, puisqu’il témoigne de transferts de biens et de traditions techniques très marqués depuis la sphère méridionale jusqu’à la in du 30e siècle av. J.-C., avec d’« éventuels prolonge- ments très discrets » (ibid.) jusqu’au 28e siècle av. J.-C.

( Giligny et alii, 1995 ; Pétrequin, 1997 ; Pétrequin et alii, 1998). On trouve du reste aussi quelques pièces en silex de Forcalquier dans la couche H/K de Chalain 19, vers 3000 av. J.-C. (obs. J. Afolter).

Il faut également souligner que le réexamen de la collection des fouilles anciennes de Chassey ne se limite pas aux productions laminaires de la vallée du Largue. En effet, parmi les supports laminaires de grande taille, celles en silex du Turonien supérieur provenant de la région du Grand-Pressigny tiennent une place de choix au sein de la série puisque l’on peut compter une pièce ou fragment en silex tertiaire rubané pour environ sept en silex de Touraine. Même si leur contemporanéité n’est pas ici prouvée, il faut souligner que la présence sur un même site de ces deux types de productions est assez rare et pourrait témoigner d’une certaine manière de leur iliation, peut-être sous la forme d’un phénomène de relais dans le temps, de réseaux susceptibles de fournir des supports de grandes dimensions. Il est avéré en efet que la circulation à la in du Néolithique de grandes lames en silex oligocène de la vallée du Largue est bien plus précoce que celle des lames en silex du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny.

3.3. Des productions intégrées aux assemblages domestiques

Les lames analysées ont été utilisées pour des tâches très diverses comme le travail de la peau ou la coupe de céréales et ne semblent pas à ce titre se diférencier de l’outillage « commun ». Les degrés de ravivage, les fractures et les diférents aménagements montrent que ces outils pouvaient faire l’objet d’une gestion relativement longue.

Le faible nombre de pièces importées en silex tertiaire de la vallée du Largue et plus encore de Mur- de-Barrez soulève des questions sur les raisons de leur circulation. Elles ne semblent pas répondre à un besoin direct en matières premières siliceuses, puisqu’il

Fig. 14. Comparaison de la distribution (largeur-épaisseur) des lames de Chassey avec celle des lames chasséennes de la grotte de l’Église (d’après Gassin, 1996) et celle des lames du Néolithique inal du sud-est de la France (d’après Courtin, 1974,

EsCalon de Fonton, 1977 et rEnault, 2006) (Cl. Sestier).

(15)

existe dans la région de Chassey des gîtes exploités.

Les productions de grandes lames ne semblent cepen- dant pas présentes localement au Néolithique inal.

Néanmoins, la variabilité technologique des supports suggère des arrivages anecdotiques et peut-être espa- cés dans le temps. La position de Chassey, fortement éloignée de la région de production, et donc peut-être en marge des réseaux de difusion de ces produits de provenance méridionale, est peut-être à l’origine de cette faible représentation. À l’inverse, la position du site au sein de la structure socio-économique régio- nale est probablement un facteur déterminant pour la présence de ce type de matériel. L’occurrence de ces lames issues du Midi à Chassey est donc liée à des aspects qui pour l’instant nous échappent en partie.

Ce qui est sûr, c’est qu’une fois sur place, les pièces

« exotiques » sont utilisées, ravivées, réaménagées, et de ce fait pleinement associées à l’outillage de la vie quotidienne.

Conclusion

Cette étude intégrée de l’industrie lithique a per - mis de confirmer la complexité de la constitution des assemblages lithiques sur le camp de Chassey au cours du Néolithique. Diférents facteurs, qu’il est

assez difficile de démêler, semblent entrer en jeu : dynamisme des diférents ateliers de production, inté- gration des populations dans des réseaux d’échange interrégionaux, besoins fonctionnels, traditions tech- niques de consommation des supports et particularité socio- économique du site, sont autant de paramètres qui ont certainement joué un rôle déterminant. La poursuite de l’étude sur le matériel en silex du Grand- Pressigny présent dans le même assemblage permettra certainement d’apporter d’autres éléments de réponse sur les causes et les conséquences de l’importation de supports laminaires de grande dimension au Néolithi- que inal à Chassey.

Remerciements

Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme ACI « Territoires, environnements et pratiques agricoles au Néolithique final » coordonné par M. Gabillot, B. Vannière et sous la responsabilité de R. Marti- neau.

Nous tenons à remercier Mme Brigitte Maurice- Chabard, conservatrice du Musée Rolin à Autun, pour son accueil et sa coniance.

Nous remercions aussi vivement J.-P. hevenot, B. Gassin, V. Léa et R. Furestier pour leurs relectures attentives et leurs conseils avisés.

Annexe. Tableau descriptif du matériel étudié

(16)

Affolter J., 2002, Provenance des silex préhistori- ques du Jura et des régions limitrophes, Neuchâtel, Musée Cantonal d’Archéologie de Neuchâtel, 2 vol.

(Archéologie Neuchâteloise, 28).

Affolter J., 2005, « Les matières premières siliceuses du site néolithique de Chassey-le-Camp », in : Thevenot J.-P. dir., 2005, Le camp de Chassey (Chassey-le-Camp, Saône-et-Loire) : les niveaux néolithiques du rempart de

« la Redoute », Dijon, p. 345-368 (22ème suppl. à la R.A.E.).

Binder D., 1998, « Silex blond et complexité des assem- blages lithiques dans le Néolithique liguro-provençal », in : D’Anna A., Binder D. dir., 1998, Production et identité culturelle : actualité de la recherche, Actes de la deuxième session, Arles (Bouches-du-Rhône), 8-9 nov.

1996, Antibes, éd. APDCA, p. 111-128.

Cartaillac E., 1883, « Une mine de silex exploitée à l’âge de la Pierre à Mur-de-Barrez (Aveyron) », Comptes- rendus de l’Académie des Sciences, 19 nov. 1883, vol. 2, p. 1157-1159.

Courtin J., 1974, Le Néolithique de la Provence, Paris, Klincksieck, 359 p. (Mémoires de la société préhistorique française, 11).

Escalon de Fonton M., 1977, « Le village néolithique de la Couronne à Martigues, Bouches-du-Rhône » in : Congrès préhistorique de France, 20, Martigues, p. 130-136.

Furestier R., 2007, Les industries lithiques campaniformes du sud-est de la France, Oxford, 353 p. (BAR, interna- tional Serie, 1684).

Gallet M., 1998, Pour une technologie des débitages lami- naires préhistoriques, Paris, CNRS éd., 180 p. (Dossiers de Documentation Archéologique, 19).

Gandelin M., Vaquer J., Bressy C., 2006, « Les lames en matières premières exogènes dans le Chasséen de Ville- neuve-Tolosane et de Cugnaux (Haute-Garonne) », in : Vaquer J., Briois F. dir., La in de l’Âge de Pierre en Europe du Sud : matériaux et productions lithiques taillées remarquables dans le Néolithique et le Chalcolithique du Sud de l’Europe, Actes de la table ronde de l’EHESS, Carcassonne, 5-6 sept. 2003, Toulouse, éd. AEP, p. 121-138.

Gassin B., 1996, Évolution socio-économique dans le Chas- séen de la grotte de l’Église supérieure (Var) : apport de l’analyse fonctionnelle des industries lithiques, Paris, éd.

du CNRS, 326 p. (Monographie du CRA, 17).

Giligny F., Maréchal D., Pétrequin P., Pétrequin A.-M., Saintot S., 1995, « La séquence néolithique des lacs de Clairvaux et Chalain : essai sur l’évolution cultu- relle », in : Voruz J.-L. dir., Chronologies néolithiques : de 6000 à 2000 avant notre ère dans le bassin rhoda- nien, Actes du colloque d’Ambérieu-en-Bugey, 19-20 sept.

1992, p. 313-346 (Documents du département d’Anthro- pologie et d’Écologie de l’Université de Genève, 20).

Guilbert R., 2001, Gestion des industries lithiques mésoli- thiques du Sud-Est de la France, Doctorat de 3ème cycle, Université de Paris I Panthéon/Sorbonne, 369 p.

Honegger M., 2001, L’industrie lithique taillée du Néo - lithique moyen et inal de Suisse, Paris, éd. du CNRS, 2001, 353 p. (Monographie du CRA, 24).

Honegger M., 2002, « Les inluences méridionales dans les industries lithiques du Néolithique suisse », in : Bailly M., Furestier R., Perrin T. dir., Les industries lithiques taillées holocènes du Bassin rhodanien : problèmes et actualités, Actes de la table ronde de Lyon, 8 et 9 déc.

2000, Montagnac,, éd. Monique Mergoil, p. 135-147.

Honegger M., 2006, « Grandes lames et poignards dans le Néolithique inal du Nord des Alpes », in : Vaquer J., Briois F. dir., La in de l’Âge de Pierre en Europe du Sud : matériaux et productions lithiques taillées remarqua- bles dans le Néolithique et le Chalcolithique du Sud de l’Europe, Actes de la table ronde de l’EHESS, Carcassonne, 5-6 sept. 2003, Toulouse, éd. AEP, p. 43-57.

Klassen L., Pétrequin P., Grut H., 2007, « Haches plates en cuivre dans le Jura français : transferts à longue distance de biens socialement valorisés pendant les IVe et IIIe millénaires », Bull. de la Société Préhistorique Française, 104, n° 1, p. 101-124.

Léa V., 2004, Les industries lithiques du Chasséen en Languedoc oriental : caractérisation par l’analyse techno- logique, Oxford, 215-73 p. (BAR, international Series, 1232).

Loriot B., Fougerolle Y., Sestier C., Seulin R., 2007,

« 3D acquisition and modeling for lint artefacts analy- sis », in : Costas F., Pezzati L., Salimbeni R. dir., O3A : Optics for Arts, Architecture, and Archaeology, Conference of Optical Metrology, Munich, juin 2007 (Proceedings of SPiE, vol. 6618).

Masson A., 1981, Pétroarchéologie des roches siliceuses : inté- rêt en Préhistoire, hèse de 3e cycle, Lyon, Géologie- Ensembles sédimentaires, 111 p., 32 ig., 7 pl.

Pétrequin P., 1997, Les sites littoraux néolithiques de Clairvaux et Chalain (Jura), iii, Chalain 3, 3200-2900 av. J.-C., Paris, éd. de la M.S.H., 2 vol.

Bibliographie

(17)

Pétrequin P., Arbogast R.-M., Bourquin-Mignot C., Lavier C., Viellet A., 1998, « Demographic growth, environmental changes and technical adaptations : responses of an agricultural community from the 32nd to the 30th centuries BC », World Archaeology, 30, 2, p. 181-192.

Renault S., 1998, « Économie de la matière première : l’exemple de la production au Néolithique inal en Provence, des grandes lames en silex zoné oligocène du Bassin de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) », in : D’Anna A., Binder D. dir., 1998, Production et identité culturelle : actualité de la recherche, Actes de la deuxième session, Arles (Bouches-du-Rhône), 8-9 nov.

1996, Antibes, éd. APDCA, p. 145-161.

Renault S., 2004, « Les longues lames de silex proven- çales de la in du Néolithique (et le contexte d’ate- lier) », in : Buisson-Catil J. dir., Vaucluse préhistorique, le territoire, les hommes, les cultures et les sites, Avignon, éd. Barthélemy, p. 215-218.

Renault S., 2006, « La production de grandes lames au Néolithique inal en Provence : matériaux exploités, multiplicité des productions, aspects technologiques et chrono-culturels », in : Vaquer J., Briois F. dir., La in de l’Âge de Pierre en Europe du Sud : matériaux

et productions lithiques taillées remarquables dans le Néolithique et le Chalcolithique du Sud de l’Europe, Actes de la table ronde de l’EHESS, Carcassonne, 5-6 sept.

2003, Toulouse, éd. AEP, p. 139-165.

Sestier C., soumis, « Le cycle de vie des objets lithiques : une première approche par la quantiication de la retouche de lames en silex », Archaeometry.

Thevenot J.-P., 1968, « Le camp de Chassey après un siècle de recherches », Mémoires de la Société Éduenne, t. 51 n° 3, p. 149-192.

Thevenot J.-P. dir., 2005, Le camp de Chassey (Chassey- le-Camp, Saône-et-Loire) : les niveaux néolithiques du rempart de « la Redoute », Dijon, 464 p. (22ème suppl. à la R.A.E.).

Vaquer J., Gandelin M., Briois F., Montécinos A., Ambert P., 2006, « Les industries lithiques en silex allochtones de la grotte Tournié (Pardailhan, Hérault) », in : Vaquer J., Briois F. dir., La in de l’Âge de Pierre en Europe du Sud : matériaux et productions lithiques taillées remarquables dans le Néolithique et le Chalcolithique du Sud de l’Europe, Actes de la table ronde de l’EHESS, Carcassonne, 5-6 sept. 2003, Toulouse, éd. AEP, p. 205-219.

Références

Documents relatifs

Ces produits plus petits ont parfois été exportés comme le montrent quelques pièces découvertes sur des sites dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour des ateliers,

Copyright and moral rights for the publications made accessible in the public portal are retained by the authors and/or other copyright owners and it is a condition of

La différence fondamentale qui s’installe entre le Néolithique et la fin de l’âge du Bronze réside dans les fréquences de viande bovine: il semble que l’exploitation des

Finally, higher levels of schizotypy are associated with reduced performance on oculomotor tasks, resembling the impairments seen in schizophrenia.. Some of these deficits

Some aspects have been left out of this scheme, the most notable one being that in many situations, RF waves are primarily used for plasma heating by direct power damping on thermal

Elevated PGA, therefore, may induce the risk of overtreatment when applying disease indices or Boolean-based criteria to define the treatment aim, which is remission or

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

designed conditions that a “good” penalty function must satisfy (unbiasedness, continuity in data, sparsity) and that Zhang [ 30 ] proposed the notion of sparse convexity to