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Vin, bière et syndrome métabolique

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Academic year: 2022

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© Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délit

Vin, bière et syndrome métabolique

F. Galtier1 et G. Lasfargues2

SUMMARY

Wine, beer, metabolic syndrome

Several studies exploring the relationship between alcohol consumption and metabolic syndrome have raised ambiguous data.

The few experimental trials do not support the hypothesis of an association between moderate alcohol consumption and improvement of insulin sensi- tivity. Transversal epidemiologic studies show a positive relation between alcohol intake and increase of triglycerides, blood pressure and HDL choles- terol. The effects on body weight, adiposity, glycemia and insulinemia are conflicting. Possible explanations forinconsistencies in findings include dif- ferences in drinkingpatterns and populations studied. Cohort studies inves- tigating the relationship between alcohol intake and incidence of type 2 diabetes are also inconclusive. Some authors describe a J-shape relation- ship, the moderate consumption group bearing the lowest risk. Positive associations, with the lowest risk among abstainers, and inverse associa- tions, with the lower risk situated inthe top alcohol consumption category, are also recorded.

There is no clear demonstration of a positive influenceof specific beverage choice, such as wine or beer, on insulin sensitivity, metabolic syndrome components or associated biologic markers.

The impossibility to completely controlconfounders or to conduct long-term randomized controlled clinical trials makes caution necessary in interpreta- tion of observational studies and advice provided to patients.

Key words

alcohol, wine, beer, metabolic syndrome, insulin resistance, diabetes.

RÉSUMÉ

Les relations entre consommation d’alcool et syndrome métabolique ont fait l’objet d’un certain nombre d’études fournissant des résultats ambigus.

1. Centre d’Investigation Clinique - CHU Saint-Éloi - 80, avenue Augustin-Fliche - 34295 Montpellier Cedex 05 - France.

2. Endocrinologie et maladies métaboliques - CHU Bretonneau - 37044 Tours cedex - France.

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Les quelques études expérimentales ne soutiennent pas l’hypothèse d’une action favorable sur l’insulinosensibilité d’une consommation modérée d’alcool. Les études épidémiologiques transversales montrent une relation positive entre consommation d’alcool et élévation des triglycérides, de la pression artérielle et du HDL cholestérol. Les effets sur le poids et l’adipo- sité, la glycémie et l’insulinémie sont plus contradictoires, ce qui peut s’expliquer notamment par les différences entre études concernant les populations et les niveaux de consommation d’alcool étudiés. Les résultats des études de cohorte investiguant la relation entre consommation de bois- sons alcooliques et risque de survenue de diabète de type 2 sont fortement disparates du fait de populations et méthodologies différentes. Pour certains auteurs, il existe une relation en J, le groupe le moins à risque étant celui consommant des quantités faibles à modérées. D’autres auteurs ont constaté une relation inverse avec un risque minimal chez les personnes consommant les quantités les plus élevées. Pour d’autres enfin, les plus fai- bles consommateurs sont les moins à risque.

Les effets favorables éventuels de boissons alcooliques spécifiques comme le vin ou la bière sur l’insulinosensibilité, sur certaines variables du syndrome métabolique ou sur des marqueurs biologiques associés ne sont pas claire- ment démontrés.

L’absence de possibilité d’essais randomisés et les difficultés de contrôle de nombreux facteurs de confusions potentiels doivent inciter à la prudence dans l’analyse des résultats des études d’observation ainsi que dans les conseils donnés aux patients.

Mots clés

alcool, vin, bière, syndrome métabolique, insulinorésistance, diabète.

Si un certain nombre de travaux, dont plusieurs études de cohorte récentes, ont conclu à une relation en J ou une relation inverse entre consommation d’alcool et risque cardio-vasculaire [1-4], les mécanismes explicatifs de cette relation demeurent en partie incompris. Plusieurs hypothèses sont avancées pour comprendre les effets protecteurs supposés lors de consommations régu- lières à doses modérées de boissons alcooliques comme le vin ou la bière : action favorable de l’éthanol sur certains paramètres lipidiques et de l’hémos- tase ou effets de certains composants spécifiques.

Un nombre important de publications a été consacré ces dernières années aux effets de l’alcool sur le métabolisme glucidique, lipidique ou oxydatif. Plu- sieurs études ont également investigué les liens entre apports d’alcool et sensi- bilité à l’insuline avec des résultats parfois contradictoires. En revanche, les données sur la prévalence des différentes composantes du syndrome métaboli- que en fonction de la consommation d’alcool sont encore limitées.

L’objectif de cet article est de faire le point sur les relations pouvant exister entre la consommation de boissons alcoolisées telles que vin ou bière et le syn- drome métabolique.

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1 – ALCOOL ET INSULINO-RÉSISTANCE : ÉTUDES EXPÉRIMENTALES CHEZ L’HOMME

1.1 Relations entre prise aiguë d’alcool et sensibilité à l’insuline Les effets aigus de la prise d’alcool sur la sensibilité à l’insuline ont été étu- diés chez différents types de sujets, diabétiques ou non.

Deux études ont évalué l’insulinosensibilité par clamp euglycémique hype- rinsulinémique après prise aiguë d’alcool chez des sujets sains, l’une était effectuée chez 6 sujets jeunes [5] et l’autre chez 9 sujets âgés [6]. Chez les sujets jeunes, l’administration de 0,75 g/kg d’éthanol entraînait une baisse de 79 % de l’oxydation lipidique et de 39 % de l’oxydation protéique. Une résis- tance à l’insuline a été mise en évidence au cours du clamp, avec baisse de 36 % de la consommation de glucose. Cette résistance à l’insuline était com- pensée par une hypersécrétion permettant de maintenir une normoglycémie.

Chez les sujets âgés (65,7 +/– 0,8 ans), l’administration d’éthanol entraînait une élévation glycémique, une réduction de 37 % de la captation du glucose insu- lino-induite, de 33 % de l’oxydation du glucose et de 35 % du métabolisme non oxydatif du glucose.

Dans une autre étude effectuée chez le sujet sain âgé, l’évaluation a porté sur deux actions de l’insuline : blocage de la lipolyse et de la sécrétion endo- gène d’insuline. L’éthanol diminuait l’action anti-lipolytique de l’insuline d’envi- ron 40 %, et supprimait la capacité de l’insuline exogène à bloquer la sécrétion d’insuline évaluée par le dosage du peptide C [7].

Une équipe Danoise a évalué les effets immédiats d’une prise d’alcool chez 10 sujets diabétiques de type 2 au cours de deux études.

Dans la première [8], différentes quantités d’alcool (0, 13,5 et 27 ml) ont été administrées par voie orale. La réponse insulinique à une charge orale en glu- cose augmentait de façon dose-dépendante selon la quantité d’alcool ingérée, suggérant une aggravation de la résistance à l’insuline.

Dans la deuxième étude de cette équipe, [9] une dose de charge de 0,66 g éthanol/kg était suivie par une infusion continue de 0,1 g éthanol/kg par h, ver- sus une injection de sérum salé. Un clamp euglycémique était pratiqué à la 90e minute. L’éthanol ne modifiait pas la glycémie, l’insulinémie, la sensibilité à l’insuline ni la triglycéridémie, mais diminuait le taux d’acides gras libres.

1.2 Effet de l’alcool après prise de quelques semaines

Deux études récentes ont analysé les effets de l’alcool dans des études ran- domisées en crossover, avec prise d’alcool pendant une durée limitée, chaque sujet étant son propre témoin. Dans une étude de ce type portant sur 20 fem- mes en surpoids (IMC moyen 29,8 +/– 2,2), les participantes consommaient 190 ml de vin rouge à 13 % 5 jours sur 7 pendant 10 semaines, et s’abstenaient pendant 10 autres semaines [10]. Les critères de jugement (poids, IMC, pour- centage de masse grasse, pression artérielle, glycémie, insulinémie et lipides à jeun, et HGPIV) étaient évalués à l’inclusion, puis à la fin de chaque phase.

Aucun de ces paramètres n’a été modifié par la prise d’alcool (tableau 1). Dans

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une autre étude portant sur 16 volontaires sains hommes buveurs moyens à élevés, les sujets poursuivaient leur consommation habituelle (40 – 110 g/j) pen- dant 4 semaines ou consommaient uniquement de la bière sans alcool pendant 4 semaines [11]. Les résultats ne montraient pas de modification de la sensibi- lité à l’insuline (évaluée par la glycémie et l’insulinémie à jeun avec calculm du HOMA, et l’index de sensibilité à l’insuline).

En résumé, ces données expérimentales ne soutiennent pas l’hypothèse d’une modification de la sensibilité à l’insuline sous l’effet direct d’une consom- mation modérée d’alcool.

Tableau 1

Consommation d’alcool et sensibilité à l’insuline chez 20 femmes en surpoids [10].

1.3 Consommation de boissons alcooliques et syndrome métabolique : études transversales

Les relations entre la prise d’alcool et les modifications des différents composants du syndrome métabolique ont fait l’objet de travaux dans différen- tes populations.

Chez des hommes âgés en moyenne de 58 ans, la sensibilité à l’insuline et les paramètres cliniques et biologiques du syndrome métabolique ont été mesurés dans un échantillon de 391 sujets répartis selon leur consommation de boissons alcoolisées [12]. Les résultats principaux sont rapportés dans le tableau 2. Dans cette série, la relation entre alcool et composants du syndrome métabolique était différente selon l’élément considéré : le tertile à consomma- tion supérieure était caractérisé par des valeurs plus élevées de HDL cholesté- rol, de triglycérides, de pression artérielle et de rapport taille/hanches. Par contre, les valeurs de la glycémie et de l’insulinémie à jeun ne différaient pas de celles des deux autres tertiles. Cependant, il était mis en évidence une corréla- tion positive entre consommation d’alcool et sensibilité à l’insuline, évaluée par clamp euglycémique dans un sous-groupe de 104 sujets tirés au sort parmi l’échantillon principal.

Cette variabilité de la relation entre l’alcool et les différents facteurs de ris- que est retrouvée dans une autre étude transversale, effectuée au Japon chez 1 399 hommes et 1 402 femmes d’âge moyen [13]. Dans cette population, la consommation d’alcool était liée positivement à la prévalence de l’hypertension artérielle et négativement à la prévalence d’un HDL cholestérol bas (tableau 3).

Valeurs à l’inclusion

Après consommation modérée d’alcool

(10 semaines)

Après abstention (10 semaines)

Glycémie à jeun (mg/dl) 91,1 ± 9,2 91,6 ± 9,1 88,5 ± 11,2

Insulinémie à jeun (UI/l) 8,6 ± 3,3 8,6 ± 4,1 9,1 ± 4,7

Index de sensibilité à l’insuline

(HGPIV, 10–4/min (µUI/ml) 3,60 ± 2,96 3,25 ± 2,17 3,30 ± 1,84

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Dans une autre étude japonaise, l’élévation des triglycérides chez les consommateurs d’alcool était plus faible chez les sujets d’âge moyen (40-59 ans) que chez les plus jeunes (20-39 ans) [14].

Chez 486 femmes obèses, une association en U a été observée entre con- sommation d’alcool et prévalence du diabète de type 2, élévation des triglycéri- des, de la glycémie, de l’HbA1c, et du produit insulinémie.glycémie [15].

Dans la cohorte DESIR (2 406 hommes et 2 500 femmes non diabétiques), une relation inverse a été retrouvée entre consommation d’alcool et insulinémie à jeun chez les sujets dont la glycémie à jeun était inférieure à 6 mmol/l. Cette relation disparaissait pour les sujets dont la glycémie à jeun était comprise entre 6 et 7 mmol/l [16].

En résumé, les données sont globalement assez convergentes sur une rela- tion entre consommation d’alcool et élévation des triglycérides, de la pression artérielle et du HDL cholestérol. Les effets sur le poids et l’adiposité, la glycémie et l’insulinémie sont plus contradictoires, ce qui peut s’expliquer notamment par les différences entre études concernant les populations et les niveaux de consommation d’alcool étudiés.

Tableau 2

Apports d’alcool et paramètres du syndrome métabolique chez 391 hommes âgés de 58 ans [12].

Tableau 3

Apports d’alcool et paramètres du syndrome métabolique chez 1 399 hommes et 1 402 femmes d’âge moyen [13].

Apports d’alcool (g/j) 0-5,6 5,7-14,1 14,2-129 p

IMC (kg/m2) 26,3 ± 4,9 26,5 ± 4,3 26,5 ± 4,0 NS

Rapport taille/hanches 0,94 ± 0,07 0,94 ± 0,06 0,95 ± 0,06 0,02 Pression systolique (mm Hg) 122 ± 17 123 ± 17 126 ± 18 0,10 Pression pulsée (mm Hg) 49,8 ± 12,6 51,2 ± 11,5 53,2 ± 13,0 0,03 Cholestérol total (mmol/l) 5,84 ± 1,14 6,01 ± 1,01 6,19 ± 1,15 0,02 Triglycérides (mmol/l) 1,39 ± 0,66 1,51 ± 0,77 1,8 ± 1,48 0,01 HDL cholestérol (mmol/l) 1,21 ± 0,33 1,25 ± 0,34 1,36 ± 0,42 0,004 LDL cholestérol (mmol/l) 4,00 ± 1,01 4,09 ± 0,88 4,06 ± 1,00 NS

Apports d’alcool (ml/j) 0 < 60 > 60 p

Obésité abdominale (%) 4,2 2,2 3,2 < 0,10

Hypertension artérielle (%) 13,7 15,5 24 < 0,01

Intolérance au glucose (%) 9,2 11,3 12,4 NS

Hypertriglycéridémie (%) 22,2 21,5 24 NS

HDL cholestérol bas (%) 13,7 7 4,1 < 0,01

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1.4 Alcool et incidence du diabète de type 2 : études de cohorte La relation entre consommation de boissons alcoolisées et risque de surve- nue de diabète de type 2 a été étudiée dans plusieurs cohortes suivies pros- pectivement. Les résultats sont fortement disparates.

Pour certains il existe une relation en J ou en U, le groupe le moins à risque étant celui consommant des quantités faibles à modérées [17-21].

D’autres auteurs ont constaté une relation inverse avec un risque minimal chez les personnes consommant les quantités les plus élevées [22, 23].

D’autres études ont mis en évidence une relation positive entre prise d’alcool et survenue du diabète de type 2, les plus faibles consommateurs étant les moins à risque [24, 25].

Enfin, pour deux auteurs japonais, la relation entre consommation d’alcool et risque de diabète de type 2 dépendait de l’IMC initial, avec une relation posi- tive chez les sujets d’IMC < 22 non retrouvée chez les autres [26, 27].

Cet effet différent selon l’IMC n’a pas été observé dans la Strong Heart Study [20].

Concernant le type de boissons alcoolisées, pour Conigrave et al, il n’y avait pas de différence entre la consommation de vin, de bière ou d’alcool fort, dans une étude où la prise d’alcool était inversement associée à la survenue du dia- bète [22]. À l’inverse, pour KAO et al., la prise d’alcool était positivement asso- ciée à la survenue du diabète, avec un risque maximal lors de la consommation d’alcools forts [25].

Ces études sont regroupées dans le tableau 4.

Tableau 4

Études de cohorte évaluant l’association entre consommation d’alcool et survenue de diabète de type 2.

Référence Durée

du suivi Effectif (sexe) Type de relation observée

Groupe à risque le plus faible

[59] 4 ans 85 051 (femmes) Inverse > 15 g/j

[24] 12 ans 524 Positive Abstinents

[26] 4-16 ans 6 362 Selon IMC Selon IMC

[23] 12 ans 20 951 Inverse > 1 boisson/j

[22] 12 ans 46 892 (hommes) Inverse > 50 g/j

[25] 3-6 ans 12 261 Positive < 1 boisson/j

[19] 10 ans 2 393 U 0,1 – 10 g/j

[60] 16,8 ans 5 221 (hommes) U Modérés

[27] 5,7 ans 5 636 (hommes) Selon IMC Selon IMC

[20] 4 ans 4 549 U < 3 boissons /semaine

[18] 7 ans 2 953 (hommes) U 23 – 45,9 g/j

[17] 10 ans 109 690 (femmes) U 15 – 29,9 g/j

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2 – AUTRES POINTS D’IMPACT POTENTIELS DE L’ALCOOL (OU DE COMPOSANTS SPÉCIFIQUES)

L’hypothèse d’effets favorables de certains composants spécifiques de boissons alcooliques a été envisagée dans un certain nombre d’études.

2.1 Action sur l’homocystéinémie

L’hyperhomocystéinémie est fréquemment associée au diabète de type 2, en particulier en cas de macroangiopathie [28, 29]. Elle participe également à l’aug- mentation du risque cardio-vasculaire liée à l’état d’insulino-résistance [30, 31].

L’excès d’alcool accroît théoriquement le taux d’homcystéine par un effet anti-folique. Cependant, DIXON et al. ont constaté des taux d’homocystéine moindres chez des consommateurs réguliers d’alcool [32].

Plusieurs études ont montré une relation en J, avec un taux d’homosystéine inférieur en cas de consommation modérée, en particulier de bière [33, 34].

Dans l’étude Suvimax, une tendance à la diminution de l’homocystéine était observée chez les buveurs de bière [35]. La présence de folates et vitamines B de la bière pourrait avoir un effet bénéfique sur les taux d’homocystéimémie [36].

2.2 Action sur la balance oxydants / antioxydants

La période postprandiale est marquée par une augmentation du stress oxy- dant [37, 38]. Chez des volontaires sains, l’activité antioxydante du plasma après un repas standard était plus élevée en cas de prise concomitante de vin rouge, et cette élévation de l’activité antioxydante persistait pendant environ 4 heures [39, 40]. Cet effet a également été montré chez des diabétiques de type 2 [41].

Il semble que ce soient les polyphénols contenus dans certaines boissons, et non l’éthanol lui-même, qui possèdent ces propriétés antioxydantes. En effet, la prise de vin et de whisky, mais pas celle d’une boisson alcoolisée dépourvue de phénol, augmente les capacités antioxydantes du plasma [42]. À l’inverse, le simple jus de raisin possède une activité antioxydante comparable à celle du vin [43].

2.3 Action sur l’hémostase

Les troubles de l’hémostase associés au syndrome métabolique participent à l’augmentation du risque cardio-vasculaire.

L’éthanol diminue l’agrégation plaquettaire en réponse à la plupart des ago- nistes [44]. Cette action persiste jusqu’à 6 heures après l’ingestion d’éthanol [45]. À l’opposé, le sevrage alcoolique peut induire un rebond des capacités d’agrégation plaquetaires, pouvant expliquer les accidents ischémiques aigus observés après des prises importantes et intermittentes [44]. Il potentialise l’action des antithrombotiques [46].

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Chez les sujets masculins de la cohorte DESIR, les auteurs ont mis en évi- dence une relation en U entre consommation de boissons alcoolisées et fibrino- gène, avec un taux sanguin de fibrinogène plus élevé chez les non-buveurs et ceux buvant plus de 60 g d’alcool par jour [47]. Cette relation n’était pas retrou- vée chez les femmes. La consommation de vins et spiritueux était associée au taux de fibrinogène, mais pas celle du cidre ou de la bière. Deux études trans- versales ont exploré la relation entre alcool et taux de PAI-1 : pour Sasaki et al, une consommation élevée d’alcool était associée à une élévation du taux de PAI-1 chez 203 hommes âgés de 44,5 ± 8,1 ans [48] ; à l’inverse, VOLPATO et al.

ne retrouvaient pas de relation entre la prise d’alcool et le taux de PAI-1 chez 3075 hommes âgés de 70 à 79 ans [49]. Dans une étude expérimentale effec- tuée chez 6 volontaires sains consommant 3 verres de vin rouge par jour pen- dant 2 périodes d’1 semaine séparées par une semaine d’abstinence, aucun effet de l’alcool n’était observé sur la fibrinolyse ou sur le taux de PAI-1 [50]. En revanche, une diminution de la fibrinolyse a été décrite le matin suivant une prise de fortes quantités d’alcool (4 à 8 verres) la veille au soir [51].

3 – CONSOMMATION D’ALCOOL, MODE DE VIE ET CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES

Les discordances entre résultats des études expérimentales et des études épidémiologiques, la variabilité des résultats observés, mettent en question le mécanisme des liens décrits entre consommation d’alcool et facteurs de risque : l’existence de biais et de facteurs de confusion ne peut être exclue.

En particulier, la prise d’alcool est associée à des comportements spécifi- ques et à des déterminants socio-économiques, variables d’une population à l’autre, et qui sont des facteurs importants de morbi-mortalité, notamment métabolique et cardio-vasculaire. Dans plusieurs études épidémiologiques, les ajustements sur des facteurs de confusion tels que les paramètres socio-éco- nomiques entraînent une diminution ou une disparition des relations observées entre alcool et facteurs de risque ou morbi-mortalité [21, 52, 53].

L’existence de tels facteurs de confusion a été soulevée dans plusieurs étu- des récentes, en particulier scandinaves. Ainsi, dans une étude cas-témoins suédoise, la consommation modérée de vin (10 – 30 g/j) était associée au fait d’être marié, d’avoir un niveau d’éducation universitaire, un emploi et une bonne qualité de vie, par comparaison à des non-buveurs [54]. Dans la cohorte de la Copenhagen City Heart Study, les consommateurs de vin avaient un meilleur niveau d’éducation et des revenus plus élevés que les consommateurs de bière ou d’alcool fort. Dans cette étude, l’association entre le type de bois- son et la mortalité globale différait selon le niveau socio-économique [55]. Dans une autre étude Danoise, les buveurs de vin étaient caractérisés par un meilleur niveau socio-économique et un profil psychologique favorable [56]. Même après contrôle du niveau d’éducation, du tabagisme et de l’IMC, des habitudes alimentaires meilleures ont été constatées chez des buveurs de vin [57].

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Ces facteurs de confusion ont également été étudiés dans des populations américaines. Dans une étude portant sur un effectif de 4635 sujets de niveau socio économique élevé, la consommation de vin était associée à une alimenta- tion plus riche en fruits et légumes et moins riche en graisses saturées [58].

En conclusion, si un certain nombre d’études convergent pour suggérer un effet bénéfique d’une consommation régulière et modérée de boissons alcooli- ques sur le risque cardiovasculaire, de nombreuses hypothèses explicatives avancées ne sont pas réellement vérifiées à ce jour. Les effets favorables éven- tuels de l’alcool ou de boissons alcooliques spécifiques comme le vin ou la bière sur l’insulinosensibilité, sur certaines variables du syndrome métabolique ou sur des marqueurs biologiques associés ne sont pas clairement démontrés.

Les données sur l’incidence du diabète de type 2 sont contradictoires du fait de populations et méthodologies différentes des études. L’absence de possibilité d’essais randomisés et les difficultés de contrôle de nombreux facteurs de con- fusions potentiels doivent inciter à la prudence dans l’analyse des résultats des études d’observation ainsi que dans les conseils donnés aux patients, que ce soit en prévention primaire ou secondaire. Dans ces conditions, il n’y a pas d’argument suffisant pour inciter les non-consommateurs à une consommation régulière et modérée de boissons alcooliques ou à l’inverse pour déconseiller celles-ci à des consommateurs faibles à modérés.

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