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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00240842

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240842

Submitted on 1 Jan 1903

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Sur les changements de phase par réflexion normale dans le quartz sur l’argent ;

J. Macé de Lépinay, H. Buisson

To cite this version:

J. Macé de Lépinay, H. Buisson. Sur les changements de phase par réflexion normale dans le quartz sur l’argent ;. J. Phys. Theor. Appl., 1903, 2 (1), pp.881-887. �10.1051/jphystap:019030020088100�.

�jpa-00240842�

(2)

SUR LES CHANGEMENTS DE PHASE PAR RÉFLEXION NORMALE DANS LE QUARTZ

SUR L’ARGENT ;

Par MM. J. MACÉ DE LÉPINAY et H. BUISSON.

Les recherches que nous avons entreprises sur ce sujet l’ont été accessoirement, dans le cours de nos essais préliminaires sur notre

méthode nouvelle de mesure optique des épaisseurs (~ ) .

Cette dernière repose sur l’observation successive de deux phéno-

mènes d’interférence produits par une même épaisseur de quartz,

dans des conditions identiques de température et de pression. Ce

sont, d’une part, les franges mixtes, l’un des faisceaux interférents traversant la lame, d’épaisseur d’indice absolu N, l’autre l’air, d’in-

dice absolu v : leur ordre d’interférence Pi est lié à N et v par :

Ce sont, d’autre part, les franges des lames à faces parallèles, l’un

des faisceaux interférents étant réfléchit par la face antérieure, l’autre par la face postérieure de la lame à étudier, franges don t

l’ordre d’interférence P2 est lié à N et e par 2Ne = P2A.

De ces deux relations, on déduit à la fois :

_

Ce serait sortir de notre sujet que de décrire ici l’appareil employé,

les méthodes d’observation et de calcul, qui feront l’objet d’un

article spécial. Signalons uniquement ce fait : dès que l’épaisseur de

la lame dépasse ~1 centimètre, la méthode du spectre cannelé est

inapplicable par suite de l’ordre d’interférence élevé des franges de’s

lames parallèles et du resserrement excessif des cannelures du spectre qui en est la conséquence. Nous opérons donc en lumière homogène (radiations rouge, verte et bleue du cadmium). Les franges des lames à faces parallèles se présentent alors sous la

forme d’anneaux concentriques (anneaux de Lummer-Michelson).

La partie fractionnaire ~2 de l’ordre d’interférence au centre est alor’s

proportionnelle, en lumière réfléchie, au carré du d iamètre d2 du premier anneau sombre ; on a donc :

où q2 est un nombre entier et h un coefficient connu d’avance.

- --- -_ _

(l) C. R., t. CXXXV, p. 283.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019030020088100

(3)

Cette méthode, appliquée sous cette forme à des lames de plus en plus épaisses, peut présenter d’autres difficultés, qu’il nous impor-

tait de prévoir et d’étudier. Elles peuvent provenir de ce que les radiations verte et bleue du cadmium ne sont pas parfaitement homogènes, la raie principale étant accompagnée de satellites plus faibles, étudiés par Michelson, puis par Pérot et Fabry.

De l’existence de ces satellites à chacun desquels correspond un système particulier d’anneaux et de la superposition de ces différents systèmes aux anneaux de la radiation principale, peut résulter tout

à la fois une diminution de visibilité des franges et, ce qui est plus

grave, un déplacement, un changement apparent de diamètre des

anneaux sombres par rapport à celui des anneaux que donnerait la radiation principale si elle était seule (1). Ce double effet, insensible

pour un ordre d’interférence relativement faible, croît d’abord avec l’épaisseur de la lame étudiée et varie ensuite avec elle, suivant une

loi d’ailleurs assez complexe.

Pour éliminer cet effet, il suffit de substituer à l’observation des

anneaux de Michelson dans la lumière réfléchie, obtenus comme toujours avec des surfaces nues, celle des anneaux transmis obtenus

en recouvrant les deux surfaces de la lame d’argentures translucides

(Boulouch, Pérot et Fabry).

L’emploi des anneaux ainsi obtenus serait avantageux même dans le cas des lames les plus minces, car les anneaux brillants, se pré- sentant, comme on le sait, sous l’aspect de lignes déliées se détachant

sur un fond obscur, se prêtent particulièrement bien à des mesures précises. Pour les grandes épaisseurs, cet emploi peut devenir absolument nécessaire. Dans la lumière réfléchie, en effet, les

anneaux observés correspondent à une radiation moyenne mal défi- nie. Dans la lumière transmise, au contraire, les anneaux brillants

de chacun des satellites, grâce à leur étroitesse, se séparent de ceux qui sont dus à la radiation principale, de sorte que l’on peut faire

porter les mesures exclusivement sur ces derniers

Mais ici intervient une complication. Des deux faisceaux princi-

paux interférant en un point quelconque du champ, l’un a été direc-

tement transmis, l’autre s’est réfléchi deux fois dans l’intérieur du

quartz contre l’argent. Or chacune de ces réflexions sous incidence (1) Nous avons constaté l’existence de ce dernier effet pour une lame de i cen-

ti mètre d’épaisseur, dans le cas de la raie verte de l’arc au mercure.

(4)

normale est accompagnée d’un changement de phase qu’il importe

de connaître, et qui est fonction à la fois du milieu, de la longueur

d’onde et de l’épaisseur de la couche d’argent. A ce sujet, les résultats des expériences de BBT ernicke (4) et de Kath (2) nepouvaient, être consi-

dérés comme suffisants. D’une part, ils sont relatifs à la réflexion

dans le mica contre l’argent ; d’autre part, la méthode employée par l’un et l’autre de ces auteurs ne peut se prêter à des mesures pré-

cistes pour des raisons données plus loin.

Deux méthodes ont été successivement employées et appliquées

par nous aux trois radiations rouge (R), verte (V) et bleue (B) du

cadmium.

La lame de quartz à faces parallèles n’avait que 1 centimètre d’épaisseur. Dans ces conditions, les satellites des radiations prin- ,cipales ne pouvaient modifier l’aspect des anneaux réfléchis (3) .

Première méthode.

-

Elle est directe, en tant qu’elle nous donne

directement les corrections à apporter aux ordres d’interférences mesurés en lumière transmise par une lame recouverte de demi- argentures. Elle est, d’autre part, deux fois plus sensible que

l’autre.

Une lame de quartz à faces bien parallèles est argentée simulta-

nément sur ses deux faces, à mi-hauteur seulement. Elle est recouverte d’un écran percé de deux fenêtres : l’une, A, en face de

la partie argentée ; l’autre, B, en face de la partie dénudée. Une image monochromatique de la source est projetée sur l’ouverture B ;

on mesure le diamètre d. du premier anneau sombre. L’ordre d’in- terférence au centre est Po -f- hd2 o.

Déplaçons alors la lame de manière- à substituer l’ouverture A à l’ouverture B et supposons pour un instant qu’à ces deux ouver-

tures correspondent des épaisseurs parfaitement identiques de la

lame. Dans ces conditions, s’il n’y avait aucun changement de phase par réflexion sur l’argent (~), les anneaux brillants transmis à travers les deux argentures en A, et en particulier le premier d’entre

(1) Wied. Ann., f. LI, p. 448, et t. LII, p. 515; 1894.

(’) Wied. Ann., t. LXII, p. 328 ; 1897.

(3) Cela ressort en particulier de la concordance des mesures de rapport des longueurs d’onde des trois radiations principales du cadmium effectuées par Michelson (anneaux réfléchis) et par Pérot et Fabry (anneaux transmis).

(~) A cet etl’et, la lame est placée verticalement dans le bain d’argenture.

(5) 0u, plus rigoureusement : si le changement de phase était le même que par

réflexion dans le quartz contre l’air. Mais on sait que ce dernier est nul.

(5)

eux, auraient même diamètre que les anneaux sombres réfléchis

en B. Comme il n’en est rien, mesurons le diamètre d2 du premier

anneau brillant. L’ordre d’interférence au centre est :

L’acf’roisSE1nenl de cet ordre d’interférence dû à l’effet de deux réflexions dans le quartz sur l’argent est alors donné p a r :

Ce nombre mesure le retard de pha se à ces deux réflexions, exprimé, comme nous le ferons par la suite, en périodes. La valeur

absolue du retard s’obtiendrait en multipliant ce même nombre

par 2x.

Nous devons faire, avant d’aller plus loin, deux remarques appli-

cables également à la seconde méthode.

Nous effectuons le calcul comme si le changement de phase étudié

était un retard de phase. Cela revient simplement à considérer ce

retard comme une grandeur algébrique. En fait, les nombres entiers P2 et Po et par suite q2 étant, jusqu’à nouvel ordre, indéterminés, la partie fractionnaire. qui est positive d’après notre mode de calcul,

est seule actuellement connue. Si nous parvenons, comme nous le ferons dans la suite, à déterminer la véritable valeur de qz, deux

cas pourront se présenter. Si q2 est nul ou positif, il s’agit réellement

d’un retard de pllase ; si nous trouvons pour q2 une valeur néga- tive, le retard de phase est négatif; en d’autres termes, il s’agit en

rialité d’une avance de phase.

Nous avions supposé que les deux régions A et B de la lame avaient des épaisseurs identiques. Quelque bien travaillées qu’elles puissent être, il n’en est jamais ainsi. Mais il est facile d’en tenir compte. La lame étant désargentée sur toute son étendue, nous

comparons les diamètres da, db du premier anneau noir en lumière réfléchie, en A et B. Le retard dû à la différence d’épaisseur lors- qn’on passe de B à A est :

Comme, d’ailleurs, ce retard (considéré toujours comme une gran- deur algébrique) est très petit, la valeur de ~, qui est 0 ou ~., est immé-

diatement connue. Ce retard atteignait dans nos expériences 0,1J~3

pour la radiation V, ce qui correspond à un accroissement d’épais-

(6)

seur de 01,~,023 seulement pour deux régions distantes de 1 centi- mètre environ. Ce retard de phase doit être retranché du retard appa- rent dû à l’argenture.

Deuxième méthode.

--

Celle-ci présente une certaine analogie avec

celle de Wernicke (’ ). La région B étant toujours dénudée, la région A n’est argentée que sur la face opposée à la source. On

mesure les diamètres des anneaux sombres, réfléel-iis, di en A et do

en B. Le retard de phase dît à une seule réflexion dans le quartz sur l’argent est donné (sauf la correction d’épaisseur) par

Comme vérification, si l’on peut appliquer ces deux méthodes dans des conditions identiques d’argenture, on doit trouver :

Comme les entiers q 1 et q2 sont inconnus, la vérification ne peut porter, pour le moment du moins, que sur les parties fractionnaires des deux membres de cette égalité. On pourra toutefois en déduire l’ordre de parité de q~2. Si q2 est pair, on . aura ~~ _ ~ ; si q~~ est

impair, E, _ ~ -~-- 0,~0 ; ce dernier cas est celui qui s’est trouvé réalisé dans nos expériences (2).

Ces deux méthodes ne peuvent être, en général, indifféremment

employées. Si l’épaisseur d’argent et par suite son pouvoir réilecteur

sont suffisants, les anneaux transmis par double argenture se prêtent

à des mesures très précises, tandis que les anneaux réfléchis avec une seule argenture, étant dus à l’interférence de faisceaux d’inten- sités notablement différentes, sont indistincts. C’est précisément dans

des conditions analogues, défectueuses par suite, que se sont placés

(1) La lumière blanche, réfléchie normalement par une lamelle de mica argen- tée sur l’une de ses faces à moitié de sa hauteur, tombe sur la fente d’un

spectroscope. On obtient deux spectres cannelés superposés. La partie fraction-

naire du changement de phase par réflexion sur l’argent se déduit du déboîte- ment des franges noires de l’un des spectres par rapport à celtes de l’autre.

(2) C’est ainsi que nous avons trouvé, avec une argenture d’épaisseur moyennes,

s 1 = 0,64, E2

=

0,30. On a bien (aux erreurs près d’expérience) :

(7)

Wernicke et Kath. Pour des épaisseurs d’argent extrêmement

faibles, au contact desquelles le pouvoir réflecteur du quartz est à peine supérieur à celui du quartz contre l’aii, les anneaux transmis

sont peu discernables, tandis que les anneaux réfléchis avec une seule argenture tendent à devenir aussi nets qu’avec des surfaces

nues. La seconde méthode s’impose alors, quoique bien inférieure à l’autre.

Les épaisseurs d’argent ont été mesurées, pour les plus fortes, par- la méthode de Fizeau(’), en transformant l’argent en iodure et exa-

minant les colorations de la couche d’iodure obtenue. Pour les plus

faibles, l’épaisseur de l’iodure a été déterminée en recouvrant le côté du quartz partiellement ioduré d’une lame de verre et observant en

lumière monochromatique le déboîtement des franges produites dans

les deux lames minces d’air entre verre et quartz, d’une part, entre

verre et iodure, d’autre part. Ce procédé est peu précis.

Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau suivant,

n’ont été inscrites que les parties fractionnaires S1 du retard de

.

phase dû à une seule réflexion dans le quartz sur l’argent.

De l’examen de ces nombres ressortent les conclusions suivantes 1° Quelle que soit la radiation considérée, l’excédent fraction-

naire E1 tend régulièrement vers zéro en même temps que l’épaisseur d’argent. Comme il doit en être nécessairement de même du chan- gement de phase q.. + Ep nous en concluons que q, = o. Il s’agit

donc bien d’un retard de phase, dont les valeurs se confondent avec

celles de Ej (~ ) .

(~) C. R., t. LII, p. 2i~; 1861.

(2) Mesure non effectuée, l’argenture étant opaque pour le rouge.

(3) S’il y avait avance de phase, d’après notre mode de calcul, q l serait un

entier négatif, égal à - 1, l’avance en valeur absolue serait égale à 1 - El ; mais,

comme cette avance doit tendre vers zéro quand l’épaisseur d’argent diminues

E1 tendrait vers 1, ce qui est contraire aux observations.

(8)

~° Ce retard de phase, lorsque l’épaisseur de la couche d’argent augmente, croît d’abord rapidement à partir de zéro, surtout pour V et B, moins vite pour R ; mais il ne tarde pas, pour des épaisseurs supérieures à 30 pp, à prendre une valeur limite constante, indé-

pendante de l’épaisseur.

3° Cette valeur limite est presque indépendante de la longueur

d’onde. Elle croît légèrement quand la longueur d’onde diminue

(c’est ce qui ressort nettement de chacune de nos séries de mesures

prise isolément). Cette valeur limite est 0,63 pour R, 0,64 pour V, 0,65 pour B.

Plusieurs de ces conclusions sont d’accord avec celles de Wernicke

et de Kath. Ces auteurs ont trouvé en effet que le retard de phase (algébrique) dans le mica contre l’argent était, pour des épaisseurs suffisantes, indépendant de la longueur d’onde et égal à p + 0,67.

Mais, d’après ces auteurs, si l’on a araire réellement à un retard de phase (p _= o) dans le cas d’argentures peu adhérentes, on aurait,

pour des argentures bien adhérentes à leur support, p = - 1. Le changement serait, dans ce dernier cas, une avance, exactement

complémentaire du retard qui se produirait aussitôt qu’il se trouve-

rait quelque impureté interposée entre la couche d’argent et son support.

Nous n’avons entrepris aucune expérience à ce sujet, nos

recherches ayant, comme on l’a vu, un but spécial auquel elles répondent entièrement. La seule grandeur qu’il nous importait de

connaître était en effet la partie fractionnaire du retard de phase

introduit par réflexion sur l’argent, qui, en fait, d’après Wernicke,

serait indépendante de l’adhérence plus ou moins complète de la

couche d’argent.

Malgré l’absence, sur ce point, de recherches personnelles, qu’il

nous soit permis de remarquer que les faits observés par Wernicke

paraissent en contradiction avec le principe de continuité. On ne voit pas par quels intermédiaires le changement de phase passerait d’une

valeur + F-1 à la valeur complémentaire négative ej

-

1, si l’épaisseur

des impuretés interposées venait à varier d’une manière continue en

tendant vers zéro.

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