HAL Id: jpa-00235466
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Submitted on 1 Jan 1956
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Sur la transition O+ →O+ dans 90Zr
T. Yuasa, J. Laberrigue-Frolow, L. Feuvrais
To cite this version:
T. Yuasa, J. Laberrigue-Frolow, L. Feuvrais. Sur la transition O+→O+ dans 90Zr. J. Phys. Radium, 1956, 17 (7), pp.558-559. �10.1051/jphysrad:01956001707055800�. �jpa-00235466�
558.
SUR LA TRANSITION O+ ~ O+ DANS 90Zr
Communication de T. YUASA, J. LABERRIGUE-FROLOW,
Laboratoire de Physique et Chimie Nucléaires du Collège de France
et L. FEUVRAIS,
Laboratoire de Synthèse Atomique d’Ivry.
Sommaire. - Recherche expérimentale des électrons de conversion interne, et étude des rayons 03B3 émis lors de la désintégration de 90Y. L’observation de deux raies d’électrons de conversion interne
correspondant à la désexcitation du niveau de 1,74 MeV [ec/03B2- = (1,6 ± 0,6) .10-4] et l’absence
de raie 03B3 correspondant à cette désexcitation (03B3/03B2- 4,3.10-6) nous permet de confirmer l’exis- tence d’un transition O+ ~ O+ dans 90Zr.
Abstract. 2014 An experimental research of internal conversion electrons and a study of 03B3 rays emitted in the desintegration of 90Y.
The observation of 2 lines of internal conversion electrons corresponding to the deexcitation from the 1,74 MeV level (ec/03B2- = (1,6 ± 0,6).10-4) and the absence of the 03B3 line corresponding to this
deexcitation (03B3/03B2- 4,3.10-6) permit us to confirm the existence of a O+ ~ O+ transition in 90Zr.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 17, JUILLET 1956,
Des travaux récents sur la désintégration de 9°Y, (Storruste [1], Greenberg et Deutsch [2]
et Johnson, Johnson et Langer [3]), suggèrent que, contrairement à ce qui était admis jusqu’alors, 90Y, n’est pas émetteur B- pur avec un spectre simple. Storruste [1] émet l’hypothèse de l’exis- tence d’une raie y d’énergie voisine de 1,4 MeV.
D’après Johnson et al. [3] le spectre B- serait complexe : la seconde composante aboutit à un
état se désexcitant en suivant une transition 0+ -> 0+ d’énergie N 1,75 MeV dans 9°Zr. Ce résultat expérimental confirme la théorie de Ford [4].
Il n’existe que peu d’évidences expérimentales
de telles transitions. (160, RaC’, 72 Ge, et peut-
être 8Be, 12C, et 4°Ca). C’est pourquoi il nous a
semblé intéressant de préciser l’existence éven- tuelle de la transition 0+ ---> 0+ dans 9°Zr en véri-
fiant, avec une source pure et d’activité spécifique
élevée et à l’aide du spectrographe B à lentille, magnétique épaisse du laboratoire de Synthèse Atomique d’Ivry ayant un pouvoir de résolution
0,8 % si les électrons de conversion interne corres-
pondant à cette désexcitation existent bien ; et à
l’aide d’un spectromètre y à scintillation de
NaI(Tl) relié au sélecteur à 50 canaux du labora-
toire de Physique et Chimie Nucléaires du Collège
de France qu’aucune raie y correspondant à cette
désexcitation n’apparaît.
Nous utilisions des sources d’9°Y d’activité
spécifique 1 mC /mg extraite de 9OSr par M. Bonnin du laboratoire de Physique et Chimie
Nucléaires par la méthode de chromatographie
sur résine échangeuse d’ions (1), dont nous avons
vérifié la pureté (9OSr /9"Y 10-6).
Nos résultats sont les suivants :
Nous observons les électrons de conversion interne K et L + M correspondant à une tran-
sition de 1,736 MeV. Ce qui confirme l’obser- vation de Johnson et al. [3].
Nous n’observons pas, lié à la désintégration de
Y 90, d’émission de raies y. Ce qui infirme l’hypo-
thèse de Storruste [1].
La désintégration p- de 9°Y ne doit donc pas être simple, et doit conduire au niveau excité 0+ par émission d’un spectre B- dont Emax = 0,54 MeV.
L’intensité de cet embranchement 3-, estimée en’
admettant que la valeur de (wg - 1)ft soit la
même pour les deux composantes, est un peu supé-
rieure à (e,, + e+ ) /y obtenue d’après notre valeur
de ec/B- et celles de e+ /B- citées plus haut.
Le tableau résume, compte tenu des résultats de [2] et [3], les conclusions de notre étude dont
une note plus détaillée a paru [5] aux Comptes
Rendus de l’Académie des Sciences de Paris.
(1) Un article de M. BONNIN concernant la séparation chimique paraîtra dans le bulletin de la Société Chimique
de France.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001707055800
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TABLEAU
(a) avec ek/B- donné dans [3] ; (b) ek/ec estimé par nous; ,
(c) avec e+/p- donné dans [2];
(d) obtenu par Greenberg et al. d’après la théorie
de Thomas ;
(e) calculé en admettant que (w02 - 1)ft est le
même pour B1 et B2.
En conclusion, nous infirmons le schéma proposé
par Storrugte et confirmons celui de Johnson et al.
Il est donc possible de penser que 9°Zr s’inscrit effectivement parmi les cas où se produit une
désexcitation 0+ - 0+.
BIBLIOGRAPHIE
[1] STORRUSTE (A.), Thèse, Université Oslo, 1951.
[2] GREENBERG (J.) et DEUTSCH (M.), Communication
privée et Phys. Rev., 1956, 102, p. 415.
[3] JOHNSON (O. E.), JOHNSON (R. G.) et LANGER (L. M.), Phys. Rev., 1955, 98, 1517.
[4] FORD (K. W.), Phys. Rev., 1955, 98, 1516.
[5] YUSATA (T.), LABERRIGUE-FROWLOW (J.) et FEUVRAIS
(L.), C. R. Acad. Sc., 1956, 242, 2129.
