• Aucun résultat trouvé

Pour prolonger la réflexion sur une définition du sport

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Pour prolonger la réflexion sur une définition du sport"

Copied!
18
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-01933745

https://hal-inshea.archives-ouvertes.fr/hal-01933745

Submitted on 24 Nov 2018

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

To cite this version:

Jean-Pierre Garel. Pour prolonger la réflexion sur une définition du sport. Loïc Depecker, Violette

Dubois, Jean-Pierre Garel, Georges-Ray Jabalot. Les langages du sport : identité et typologie, Société

française de terminologie, pp.179-196, 2012, Le savoir des mots, 978-2918214-02-01. �hal-01933745�

(2)

Annexe 1

Pour prolonger la re´flexion sur une de´finition du sport

Jean-Pierre Garel

Chercheur associe´, EA 4110, ER3S, RELACS, ULCO, Dunkerque Vice-pre´sident de la Commission spe´cialise´e de terminologie

et de ne´ologie du sport

A` l’issue de cette journe´e de re´flexion en Sorbonne, on voit que s’efforcer de de´finir le sport demeure une taˆche ardue : nous sommes toujours confronte´s a` l’exigence d’eˆtre clairs sur le concept lui-meˆme et a` des divergences sur ce qu’il recouvre. A` un sport limite´ aux situations impliquant une compe´tition, des re`gles et une institution s’oppose une conception plus large, et meˆme une vision du sport qui s’exone`re d’en pre´ciser les caracte´ristiques de`s lors que « le sport, c’est ce que les gens font quand ils disent qu’ils font du sport ».

Certes, l’affaire n’est pas simple. Ainsi, lors d’une interview, Georges Vigarello affirme que, « trop souvent, on a tendance a`

entendre par sport toutes les activite´s physiques, alors qu’il s’agit d’un phe´nome`ne original apparu a` la fin du xix

e

sie`cle » (2010, p. 93). Il ajoute que « le sport correspond a` une ve´ritable organi- sation des pratiques compe´titives » et que l’institution sportive est

« un mot cle´ » (ibidem, p. 95). Plus loin, alors qu’il note la place actuellement conquise par des pratiques « pour s’appartenir », c’est-a`-dire pour se de´tendre, ame´liorer son apparence, se mettre en forme, son intervieweur, Franc¸ois L’Yvonnet, lui re´pond en situant dans le domaine du sport cet ensemble de pratiques qu’il qualifie de « pratiques pour soi » (ibidem, p. 105).

Faut-il se re´soudre a` une « de´finition introuvable », selon la for-

(3)

mule de Jacques Defrance (1995) ? Sans doute pas. Les diction- naires de´finissent tous ce terme et continueront de le de´finir, a`

commencer par celui de l’Acade´mie franc¸aise, et l’on ne voit pas bien pourquoi les meilleurs connaisseurs du sport, sociologues et autres, ne pourraient pas apporter leur e´clairage a` un travail qui de toute fac¸on se fera, avec ou sans eux.

Aux tentatives de circonscrire le pe´rime`tre du sport, a` la the`se selon laquelle « tout n’est pas sport (le jardinage ou la monte´e d’escaliers qui peuvent repre´senter des exercices physiques recom- mande´s par la me´decine n’en sont pas », Queval, 2010), il est notamment objecte´ que l’on ne saurait interdire a` une personne d’utiliser le mot « sport » quand elle de´finit sa pratique physique et sportive. Certes, libre a` elle de penser, et de dire, qu’elle fait du sport quand elle se donne de l’exercice en empruntant l’escalier pour monter a` l’e´tage. Une commission de terminologie et de ne´ologie ne pre´tend pas s’instituer en police de la langue et faire respecter une « ve´rite´ » par tous les locuteurs. D’autant plus que proposer une de´finition ne revient pas a` la figer. Elle est le produit d’une re´flexion date´e, prise dans la dynamique des pratiques sociales et langagie`res de l’e´poque, et donc a` reconside´rer plus tard.

Sans doute les repre´sentations que l’on peut se faire du sport sont-elles infiltre´es par des aspects subjectifs, mais pas plus que dans le cas de concepts comme la qualite´ de vie et le bonheur, que Armyta Sen et Joseph Stiglitz, prix Nobel d’e´conomie, ont contribue´ a` pre´ciser en en identifiant les e´le´ments. C’est a` un exercice proche que l’on peut essayer de se livrer concernant le sport, en s’attachant a` identifier et comprendre les principales caracte´ristiques pre´sentes dans diverses de´finitions qui en sont propose´es, et d’autres, absentes bien qu’importantes au regard de ce qu’en disent des spe´cialistes de ce domaine.

La dimension sociale et culturelle du sport

Le sport est de´crit comme « phe´nome`ne social » par Pierre Bour- dieu (1980, p. 174), « phe´nome`ne de socie´te´, quoique surtout comme spectacle » par Andre´ Comte-Sponville (2010, p. 210),

« phe´nome`ne qui porte le tout de la socie´te´ » par Edgard Morin

(2010, p. 200). Cette dimension sociale se retrouve dans l’article

(4)

L.100-1 du Code du sport, qui stipule que « les activite´s physiques et sportives constituent un e´le´ment important de l’e´ducation, de la culture, de l’inte´gration et de la vie sociale ».

En qualifiant le sport de « fait social total », comme Franc¸ois L’Yvonnet (2010, p. 196), on reconnaıˆt, dans la perspective de Marcel Mauss, son caracte`re pluridimensionnel, en l’occurrence marque´ par ses aspects physiques, e´conomiques, psychologiques, juridiques, symboliques, historiques, culturels...

D’un point de vue historique, Georges Vigarello avance la ne´cessite´ de « relier les techniques du corps et celles du sport a`

l’outillage mental d’une e´poque, a` la manie`re dont on se repre´- sente le monde, la socie´te´ et l’homme » (2010, p. 103). D’ou` « la variabilite´ historique du sport, (ses) traits originaux par rapport aux jeux physiques et aux exercices des civilisations ante´rieures ou diffe´rentes » (ibidem., p. 102).

Quant a` la dimension culturelle, elle est e´voque´e depuis long- temps. Jacques Defrance rappelle que les premiers travaux de sciences sociales, dans les anne´es 1950-1960, insistent sur cet aspect (op. cite´). Lors de cette journe´e en Sorbonne, elle s’est manifeste´e dans des de´finitions du sport qui sont en vigueur en Europe (Frossard), par exemple en Russie. De son coˆte´, Bertrand During a parle´ du sport « ne´cessairement de´fini comme culture ».

Autre intervenant, Andre´ Leclercq, dans le rapport sur le sport pre´sente´ pour le Conseil e´conomique et social, insiste sur la

« fonction culturelle du sport », sur le « phe´nome`ne culturel majeur » qu’il constitue, notamment « parce qu’il fait trace de son passage, de ses e´ve`nements fondateurs, de ses he´ros » (2007, p. 31). On pourrait ajouter qu’il se perpe´tue et e´volue a` travers les techniques auxquelles donne lieu sa « pratique sociale », pour reprendre l’expression employe´e par Pierre Bourdieu pour le caracte´riser (1980, p. 177). « Pratiques sociales », c’est ainsi que la ministre en charge des sports, Marie-George Buffet, qualifiait en 2001, dans une re´ponse e´crite a` la question d’un parlemen- taire, l’ensemble des activite´s physiques et sportives.

Une pratique sociale mondialise´e

Faire une recherche sur Google a` partir des termes sport et

mondialisation donne acce`s a` plus d’un million six cent mille

(5)

pages. C’est dire le lien qui unit les re´alite´s qu’ils de´signent et que soulignent des analystes avise´s du phe´nome`ne sportif. L’historien Thierry Terret perc¸oit dans le sport l’une des formes les plus visibles de la mondialisation (2010) ; le sociologue Jean-Pierre Augustin constate qu’au-dela` de ses « variations territoriales

<...> le sport moderne s’inscrit de plus en plus dans un territoire

monde » (1996) ; un autre sociologue, Michel Caillat, remarquait, en 2004, que « les grandes assemble´es mondiales rassemblent moins que les regroupements sportifs, (que) 192 pays constituent l’Organisation mondiale de la sante´ (OMS) alors qu’ils sont 199 a`

adhe´rer au Comite´ international olympique ». D’un point de vue e´conomique, Wladimir Andreff montre que la mondialisation du sport passe par le de´veloppement de la diffusion te´le´visuelle, qu’elle se manifeste dans le commerce international des articles de sport, la de´localisation de leur production dans des pays en de´veloppement, l’ouverture de nouveaux marche´s favorise´e par l’extension de sports au-dela` des pays ou` ils ont e´merge´ (baseball au Japon, soccer aux E´tats-Unis, etc.). Le dossier « Sport et mon- dialisation », e´labore´ par le Centre d’analyse strate´gique (institu- tion d’expertise et d’aide a` la de´cision place´e aupre`s du Premier ministre) reprend diffe´rents e´le´ments qui signent cette mondia- lisation, auxquels on ajoutera l’e´diction de re`gles a` vocation universelle pour chaque discipline sportive.

Compe´tition, performance et loisirs : des termes sur lesquels il faut s’entendre

Dans les de´finitions du sport, certains termes reviennent fre´- quemment, pris parfois dans un sens qui preˆte a` confusion et dans une relation d’opposition, tel le sport de compe´tition pre´sente´

comme le contraire du sport de loisir. Il est donc ne´cessaire d’e´clairer leur signification.

Performance et compe´tition

« D’une manie`re ge´ne´rale, les de´finitions dans les E´tats euro-

pe´ens font re´fe´rence a` une de´finition large du sport qui inclut

sport de compe´tition (performance) et sport de masse (de´lasse-

ment, re´cre´ation, avec activite´s physiques, dans une perspective

(6)

de sante´ publique) ». Cette remarque, formule´e par Se´bastien Frossard (actes de la journe´e), te´moigne de l’assimilation, dans plusieurs des de´finitions examine´es, de « performance » a` « compe´- tition ». Or, si la compe´tition implique une recherche de perfor- mance, l’inverse n’est pas vrai. Bertrand During, e´voquant Bernard Jeu, a rappele´ que l’on peut chercher a` reculer ses limites sans ne´cessairement eˆtre confronte´ a` un adversaire.

Pour sa part, Paul Yonnet confe`re a` « compe´tition » un sens e´largi. Selon lui, a` coˆte´ d’« un premier syste`me des sports

<ou` l’on> entre en compe´tition avec les autres » (2010, p. 114)

existe un second syste`me caracte´rise´ par la compe´tition avec soi (ibidem, p. 115). Toutefois, cette extension se´mantique heurte le sens commun et les de´finitions des dictionnaires. Pour le Petit Robert, par exemple, la « compe´tition » c’est la « recherche simul- tane´e par deux ou plusieurs personnes d’un meˆme avantage, d’un meˆme re´sultat » ; ce qui, e´tymologiquement, correspond au sens des termes emprunte´s : competition a` l’anglais et competitio au latin.

Sport de compe´tition/performance et sport de masse/loisir L’opposition entre un sport de compe´tition/performance et un sport de masse tourne´ vers le de´lassement ou la sante´ n’est pas aussi tranche´e qu’il y paraıˆt, car, parmi les sportifs qui constituent la « masse », on en trouve qui sont en queˆte de performance et ont une pratique compe´titive, a` leur niveau, meˆme modeste. C’est bien ce qu’entend Isabelle Queval lorsqu’elle ope`re une distinc- tion entre compe´tition professionnelle, compe´tition amateur et compe´tition de loisirs (Gue´nard, 2010). Ailleurs, elle souligne que, dans le « sport loisir lui-meˆme, certains attestent d’un de´pas- sement de soi et parfois d’une certaine violence a` l’e´gard d’eux- meˆmes », que l’on attribue parfois haˆtivement au seul sport de compe´tition (Andrieu, 2009).

Les activite´s de loisir :

activite´s de de´tente ou activite´s du temps libre ?

Par activite´ physique et sportive de loisir, on entend couram-

ment une activite´ pratique´e dans un but de de´tente, a` l’oppose´ de

celle qui occasionne une recherche de performance. C’est aussi ce

que l’on peut comprendre d’un re´sultat de l’enqueˆte 2010 sur les

(7)

pratiques physiques et sportives en France, formule´ ainsi : « Les personnes qui ne pratiquent qu’a` l’occasion de leurs vacances repre´sentent un peu moins de 5 % de la population et ont une pratique que l’on peut plutoˆt qualifier de loisir » (Laouisset et Thie´ry, actes de la journe´e). Cependant, l’existence, selon Isabelle Queval, d’un sport de loisir pouvant impliquer une compe´tition, vient obscurcir la conception purement re´cre´ative du loisir et invite a` e´clairer cette notion.

Pour Paul Yonnet, c’est « une grande erreur <...> de penser que c’est le contenu d’une activite´ qui de´finit le fait qu’elle est de loisir, ou pas. Ce qui de´finit le classement d’une activite´ dans le loisir ou dans un autre temps, c’est la forme que prend cette activite´ : c’est la forme libe´ratoire qui de´finit le caracte`re de loisir. Un match de football de haut niveau est un loisir pour les spectateurs, mais c’est un travail pour les sportifs professionnels et l’ensemble des professions qui gravitent autour de l’organisation de ce spectacle » (2010, p. 113).

Cette conception des loisirs est cohe´rente avec celle du Petit Robert : « les loisirs ce sont les occupations, les distractions, pen- dant le temps libre ». Et le temps libre, c’est celui dont on peut librement disposer en dehors de ses occupations habituelles et des contraintes qu’elles imposent, c’est-a`-dire en dehors du temps de travail, de trajet vers le lieu de travail et du « tiers-temps contraint » (Yonnet, ibidem), qui comprend notamment les activite´s domesti- ques et celles consacre´es aux soins.

Ce qui re´git la pratique sportive

Que l’on parle de l’« ensemble des situations motrices codifie´es sous forme de compe´tition, et institutionnalise´es » (Parlebas, cite´

par Bertrand During, actes de la journe´e), d’une « activite´ phy- sique <...> dans le cadre d’une organisation internationale, nationale ou locale qui impose des re`gles » (Caillat, 1998), de

« syste`me institutionnalise´ de pratiques <...> codifie´es, re´gle´es conventionnellement » (Brohm, 1976), il s’agit bien de mettre en avant deux e´le´ments qui, pour ces auteurs et d’autres, re´gissent la pratique sportive : une organisation, ou institution, et des re`gles.

Cependant, comme le remarque Thierry Terret, « le consensus

autour de la compe´tition et du caracte`re institutionnalise´ du sport

(8)

ne re´siste ainsi gue`re a` la prise en compte des nouvelles pratiques qui, depuis les anne´es 1960, se multiplient dans les socie´te´s occi- dentales en re´action, pre´cise´ment, aux institutions sportives ». La Charte europe´enne du sport prend en compte cette e´volution en incluant dans sa de´finition « toutes formes d’activite´s physiques et sportives qui, a` travers une participation organise´e ou non... » (2010).

Ce qu’elle mobilise

Plusieurs de´finitions du sport mentionnent ce que le pratiquant mobilise lors de son activite´. Pour le Petit Robert, il s’agit d’« un entraıˆnement me´thodique », tandis que Michel Caillat de´finit le sport comme « une activite´ physique intense qui demande un entraıˆnement rationalise´ » (ibidem). Dans la meˆme veine, Allen Guttmann caracte´rise le sport moderne par sa « rationalisation (par exemple celle des formes d’entraıˆnement, des e´quipements et des techniques) » (cite´ par Terret, op. cite´ ), et Jacques Ulmann souligne qu’« il n’est pas de re´ussite sportive qui ne soit pre´pare´e par un entraıˆnement rationnel » (1997).

Selon les de´finitions suivantes, le sport implique un corollaire de l’entraıˆnement rationnel, l’effort : « activite´ physique exerce´e dans le sens <...> de l’effort » (Petit Robert) ; « activite´ de loisir dont la dominante est l’effort physique » (Magnane, 1964). Un effort rationalise´ tel que le sport a meˆme parfois « toutes les carac- te´ristiques du travail hautement spe´cialise´ » (Defrance, 1995, p. 100). Mais cette dimension laborieuse caracte´rise essentielle- ment le sport tourne´ vers la performance, a` l’inverse du sport/

de´tente. Et encore entre-t-elle en tension avec la dimension ludique, comme il apparaıˆt dans la de´finition du Petit Robert :

« Activite´ physique exerce´e dans le sens du jeu, de la lutte et de l’effort » ; et dans celle de Georges Magnane : « Activite´ <...>

participant a` la fois du jeu et du travail » (op. cite´ ).

Ses fonctions

« Travail, discipline e´ducative, spectacle, vecteur de propagande

politique, moyen de pre´vention des risques sanitaires, outil de

(9)

gestion des ressources humaines, vecteur d’inte´gration sociale, fabrique de reˆve, rapport au monde... Le sport n’a pas une seule fonction sociale » (Gasparini, 2004). Pour sa part, Pociello lui attribue une fonction inte´grative, e´ducative, marchande et consommatoire, ludique, re´cre´ative, spectaculaire et communica- tionnelle (1994, p. 159).

Les fonctions ainsi de´crites correspondent a` des enjeux indivi- duels et de socie´te´ parmi lesquels sont aujourd’hui souvent mises en avant la sante´ et l’inte´gration. En fait, dans les de´finitions du sport e´labore´es par des pays europe´ens et pre´sente´es par Se´bastien Frossard, la place de la sante´ et, en un sens voisin, de la condition (ou forme) physique semble pre´valoir sur les autres fonctions.

De la conscience d’un enjeu socie´tal a` l’instrumentalisation il n’y a qu’un pas, qui ouvre ine´vitablement sur la pole´mique. Si l’enjeu de sante´ ne s’y preˆte gue`re, celui d’inte´gration peut susciter la controverse de`s lors que l’on entend « cohe´sion sociale ». On s’expose alors a` une se´ve`re critique du sport, perc¸u comme un anesthe´siant. A` ses thurife´raires s’opposent ses de´tracteurs, tel Jean-Marie Brohm, qui y voit l’« opium du peuple » et une « struc- ture de controˆle politique » (2004).

Il est normal que le militant inclue ses convictions dans la de´finition, mais l’exigence d’objectivite´ du terminologue le conduit a` e´liminer ce qui exprime les vertus du sport ou sa cri- tique, les discours qui peuvent l’instrumentaliser en liant ses fina- lite´s a` des enjeux e´conomiques, politiques ou ge´opolitiques, et ide´ologiques.

Ce qui mobilise l’engagement des pratiquants

Les fonctions d’une activite´ sportive, qui s’entendent volontiers

en termes de be´ne´fices ou d’inconve´nients attendus, ne doivent

pas eˆtre confondues avec les motivations du pratiquant, meˆme

lorsqu’une notion identique est mise en avant dans les deux cas,

par exemple la sante´ : faire du sport pour rester en bonne sante´ ne

signifie pas que le sport soit bon pour la sante´, de fac¸on ge´ne´rale,

inde´pendamment de ses conditions et de ses modalite´s de pra-

tique. Si, dans un souci d’objectivite´, il est sage d’e´liminer d’une

de´finition les proprie´te´s vertueuses qu’on lui preˆte, paradoxale-

ment, on peut y introduire des e´le´ments subjectifs qui ressortis-

(10)

sent au sens que les pratiquants attribuent a` leur activite´, a` ce qui mobilise leur engagement.

On peut remarquer que les de´finitions du sport e´manant des Nations-Unies et, plus encore, du Conseil de l’Europe, accordent une place centrale aux objectifs de la pratique du point de vue des pratiquants eux-meˆmes. Sante´, condition (ou forme) physique et psychique, bien-eˆtre, relations (ou interactions) sociales, compe´- tition, jeu, en sont les mots cle´s. On les retrouve, ou leurs syno- nymes, dans d’autres de´finitions.

De´passement de soi et accomplissement personnel

Pour Isabelle Queval (2004), le sport moderne se caracte´rise par le « de´passement de soi ». Cette expression est bien reprise par les analystes du sport mais elle n’est gue`re pre´sente dans ses de´finitions actuelles, qui mentionnent plutoˆt la recherche de per- formance (voir Frossard, actes de la journe´e). Certes, les deux termes ne se recouvrent pas entie`rement, mais, dans le sens de re´sultat optimal obtenu, et plus encore de prouesse, on peut entendre que la re´alisation d’une performance implique de se de´passer et qu’elle est susceptible d’eˆtre pre´sente lors d’une acti- vite´ de compe´tition ou non.

Au « de´passement de soi », Isabelle Queval oppose l’« accomplis- sement », fait de mesure et caracte´ristique, selon elle, de pratiques corporelles ante´rieures a` l’ave`nement du sport moderne. Il serait tentant de mentionner l’accomplissement parmi les motivations du pratiquant et d’y inclure par exemple ce qui rele`ve de la gymnastique de forme, d’autant plus que la psychologie de la motivation accorde une place importante a` la « motivation d’ac- complissement » pour expliquer l’engagement dans la pratique sportive (Durand, 1987). Le proble`me est que le sens de « moti- vation d’accomplissement » diffe`re, chez des psychologues, de celui qui est avance´ par Isabelle Queval, au point que l’on cerne mal ce qui le distinguerait du de´passement de soi. En effet, il est entendu comme une aspiration a` atteindre le niveau le plus e´leve´

possible, a` accomplir quelque chose de difficile, a` surmonter des

obstacles, a` se de´velopper et a` accroıˆtre sa maıˆtrise sur l’environ-

nement, a` rechercher le succe`s, l’excellence dans des domaines

valorise´s, dans les situations qui suscitent la comparaison avec les

autres et dans celles qui permettent de progresser par rapport a`

(11)

soi-meˆme (Alain, 1993). Du fait de sa polyse´mie, il est peut-eˆtre pre´fe´rable de ne pas l’introduire dans une de´finition du sport.

Les interactions sociales

Paralle`lement a` la motivation d’accomplissement, la psycho- logie du sport s’est attache´e a` la « motivation d’affiliation », ve´ri- table « tropisme social » qui pousse a` se retrouver avec d’autres personnes et a` se faire des amis (Durand, 1987 ; Alain, 1993).

On peut parler de recherche de convivialite´, mise en e´vidence dans le rapport Choquet, Les jeunes et la pratique sportive, lorsqu’il souligne que le plaisir, la rencontre avec des amis, puis la sante´, constituent les premie`res motivations a` la pratique sportive des jeunes (2001, p. 75).

La sante´

La sante´, entendue dans un sens large, de´fini par l’OMS, comme un e´tat complet de bien-eˆtre physique, mental et social, est un objectif qui revient fre´quemment dans les de´finitions euro- pe´ennes du sport. A priori, on n’est pas la` dans un objectif de de´passement de soi, mais parfois « le glissement du ‘‘bien-eˆtre’’

au ‘‘mieux-eˆtre’’ induit une ide´ologie du de´passement ou` sante´ et performance se confondent » (Queval, 2009).

L’apparence physique

Comme la sante´, l’apparence physique rele`ve d’un souci de soi qui apparaıˆt aussi tre`s pre´gnant dans le rapport Choquet. Mais se

« muscler » ou « maigrir », pour reprendre des motivations releve´es

dans ce rapport, ge´ne`re une attente dont l’enjeu n’est pas seule-

ment un corps plus satisfaisant. C’est une transformation pro-

fonde de soi qui est en jeu : « Si je transforme mon corps, je

peux me transformer, <...> redistribuer mes possibles, mes

manie`res de vivre, de me ressentir et de m’e´prouver » (Vigarello,

2010, p. 108). C’est aussi la re´ponse a` une repre´sentation sociale

qui exalte le corps jeune, sain, svelte, et qui incite au « fac¸onne-

ment de l’apparence » (Le Breton, 1998, p. 229), au « fac¸onnage

corporel » (Raveneau, 2001).

(12)

« L’entretien physique », mentionne´ par Laouisset et Thiery (actes de la journe´e) comme une des principales motivations qui poussent les individus a` pratiquer une activite´ physique et sportive, peut se comprendre a` la fois comme une attention a`

l’apparence physique et a` la sante´, de meˆme que l’objectif de

« bonne forme physique », pre´sent dans la de´finition du sport for- mule´e par les Nations-Unies.

L’expression personnelle

Il y a dans le sport moderne une « aspiration a` la libre expression et a` l’e´panouissement personnel » (Pociello, 1994, p. 164), qui trouve a` s’incarner dans la pratique de sports pre´sentant une dimension artistique. C’est le cas de la natation synchronise´e, de la gymnastique sportive, de la GRS (gymnastique rythmique et sportive), de la double corde (double dutch), de la danse spor- tive... D’autres, qui ne rele`vent pas explicitement du domaine artistique, sont aussi l’occasion de re´aliser et de donner a` voir des e´volutions ou` chacun exprime son talent et son originalite´, comme dans les sports de glisse, dont les pratiquants se plaisent a`

exe´cuter des figures libres spectaculaires, ou le parkour, popula- rise´ par les yamakasis, experts dans l’art du de´placement utilisant les e´le´ments de l’environnement urbain. Meˆme des sports dont l’aspect expressif est moins e´vident, tels les sports collectifs, offrent l’opportunite´ de manifester sa cre´ativite´.

La dimension expressive de´borde l’activite´ sportive proprement dite pour investir ce qui l’accompagne. Ainsi, la culture « fun » dans laquelle s’inscrivent les sports de glisse invite le pratiquant a` adopter plus ou moins un mate´riel, un habillement, un langage, qui te´moignent de son expression singulie`re tout en le reliant a`

ceux qui partagent la meˆme activite´ et une meˆme culture, car

« dans la pratique sportive, la manifestation d’appartenance et l’expression personnelle sont indissociables » (Calle`de, 2007, p. 465).

Par ailleurs, dans la perspective des travaux de Pierre Bourdieu,

une lecture sociologique du sport conduit a` voir dans le choix de

l’activite´ sportive et de ses modalite´s de pratique l’expression

d’une position sociale, les gouˆts sportifs se diffe´renciant selon les

groupes sociaux et manifestant des strate´gies de distinction

(Aubel, Lefe`vre, Ohl, 2010).

(13)

Les sensations

Toutes les activite´s physiques et sportives sont source de sensa- tions, notamment kinesthe´siques, auxquelles le pratiquant est plus ou moins attentif. Elles sont pre´sentes dans des gymnastiques

« douces » comme l’eutonie ou le qi gong (ou chi gong), gymnas- tique traditionnelle chinoise associant mouvements lents, exercices respiratoires et concentration, mais quand on e´voque aujourd’hui l’attrait des sensations parmi les motivations a` la pratique sportive, on pense plutoˆt a` des pratiques plus dynamiques, de´signe´es comme « sports a` sensations » (Ufolep, 2007), aux « jouisseurs, a`

la recherche <...> du moment magique qui va les faire vibrer.

La vitesse, la courbe, les sensations et le de´fi deviennent les dimen- sions d’excellence aujourd’hui » (Corneloup, 2007). Lie´e au de´ve- loppement des sports de nature et aux sports urbains (notamment la « glisse urbaine »), la « culture de la sensation » (ibidem), manifeste dans les activite´s qui sont cœur du projet de l’UCPA (voir Gautier, actes de la journe´e), s’exacerbe dans les « sports a` risques », ou

« sports extreˆmes », tel le base jump (en franc¸ais, saut extreˆme, pra- tique de parachutisme consistant a` s’e´lancer en chute libre, du haut d’une paroi, d’un e´difice ou d’un ouvrage d’art). Pour reprendre un vocabulaire de pratiquants, il s’agit la` de « s’e´clater » (dans un sens me´taphorique, s’entend !), dans un rapport singulier au corps et a` l’environnement (Loret, 1995).

La de´tente

L’enqueˆte 2010 sur les pratiques physiques et sportives en France montre « les principales motivations qui poussent les indi- vidus a` s’engager dans une activite´ : le loisir, la de´tente et l’entre- tien physique » (Laouisset et Thiery, actes de la journe´e). Notons que, dans le compte rendu de cette enqueˆte, « pratique de loisir » qualifie les activite´s pratique´es a` l’occasion des vacances, ce qui confe`re a` « loisir » une forte connotation de de´tente. Par ailleurs, Se´bastien Frossard pre´cise les caracte´ristiques du sport de masse telles qu’elles apparaissent dans les de´finitions des E´tats euro- pe´ens : « de´lassement, re´cre´ation » (actes de la journe´e).

Faire du sport pour se de´tendre, pour relaˆcher les tensions de la

vie quotidienne davantage que dans un but de performance, appa-

raıˆt bien aujourd’hui comme un important mobile d’action. Ce

(14)

constat fait e´cho a` la re´ponse e´crite, e´voque´e pre´ce´demment, de Marie-George Buffet, alors ministre de la jeunesse et des sports, a` la question d’un parlementaire. A` propos de la loi sur le sport de 1984, elle avance qu’« il s’agit <...> de (la) fonder sur une approche globale des activite´s physiques qui ne se limitent pas au sport de compe´tition <...>. Nul ne comprendrait en effet que ces dispositions ne s’appliquent qu’aux sportifs de compe´tition et qu’elles ne´gligent les pratiques des activite´s physiques de nos concitoyens lorsqu’ils recherchent la de´tente, le loisir, l’ame´liora- tion de leur condition physique, ou, tout simplement, le plaisir ».

Le plaisir

Premie`re source de motivation pour la pratique sportive des jeunes, selon le rapport Choquet, le plaisir est re´gulie`rement mis en avant parmi les ressorts de cette pratique, au-dela` de la jeu- nesse. Faire du sport « pour le plaisir » s’entend dans le sens que ce n’est pas la recherche de la performance et de la victoire contre un adversaire qui est premie`re. C’e´tait bien ce que voulait dire Patrice Radiguet, sportif malvoyant, lors d’une confe´rence intitule´e « Pour le plaisir, tout simplement » (dans le cadre du 3

e

congre`s europe´en organise´ par le Groupement de recherche et d’information consacre´ a` la ce´cite´ et a` l’amblyopie, a` Bruxelles, en novembre 1997). Loin de chercher « a` e´tablir une quelconque performance sportive, (a`) eˆtre plus fort que les autres », il revendiquait le seul plaisir des sensations ve´cues dans des activite´s de pleine nature.

La formule « pour le plaisir, tout simplement » signifie a priori

qu’il n’y a pas d’autre raison a` l’engagement que la queˆte du

plaisir. En fait, on peut conside´rer que le plaisir est lie´ a` tout ce

qui fait sens pour le pratiquant. Ici, il s’agit des sensations (kines-

the´siques, tactiles...), mais le plaisir ne se re´duit pas a` ce qui est

ressenti dans un environnement naturel et, plus ge´ne´ralement,

dans les « sports a` sensations ». Il est inhe´rent a` la dimension

ludique de l’activite´ et peut accompagner tout ce qui pousse la

personne a` se mobiliser. Il y a un plaisir a` se de´passer, surmonter

une e´preuve, re´ussir une performance, vaincre des adversaires, se

sentir en bonne sante´, se construire une apparence agre´able,

exprimer sa singularite´, partager un moment avec des amis, se

reconnaıˆtre et se voir reconnu un pouvoir d’agir, e´prouver toutes

sortes d’e´motions qui naissent de l’activite´ sportive.

(15)

Au final

Les diffe´rents termes que nous avons utilise´s pour de´signer les principales caracte´ristiques du sport ne seront pas tous repris dans sa de´finition ; les uns, en l’occurrence concernant les fonctions, en raison de la subjectivite´ qui peut s’y attacher et obe´rer la perti- nence terminologique ; d’autres, car ils doublonnent plus ou moins ; d’autres, enfin, parce qu’il faut faire des choix, puisque la de´finition doit eˆtre contenue en une seule phrase. En revanche, ce qui n’est gue`re pre´sent dans les de´finitions recense´es peut eˆtre vu comme important, par exemple l’existence d’un sport/spec- tacle, diffe´rent du sport envisage´ en tant que pratique.

La difficulte´ est accrue du fait de l’he´te´roge´ne´ite´ des pratiques sportives, qui rend proble´matique une de´finition unique et conduit a` envisager « la ne´cessite´ de donner, non plus ‘‘une’’ de´fi- nition du sport, mais ‘‘des’’ de´finitions des diverses formes d’acti- vite´s physiques et sportives » (Defrance, op. cite´ , p. 106). Plus pre´cise´ment, on s’accordera avec la suggestion de deux niveaux de de´finition (Terret, op. cite´ ).

A` un premier niveau, on pourrait dire que c’est une pratique sociale mondialise´e, source de spectacle, qui consiste en une acti- vite´ physique de compe´tition, institutionnalise´e et codifie´e par discipline.

Ensuite, on pourrait ajouter que, par extension, c’est une pra- tique sociale de loisir impliquant une activite´ physique lie´e notam- ment a` la recherche de performance, de de´tente, de sante´, de sensations, de fac¸onnage corporel, d’expression personnelle, ou de convivialite´ (« loisir » fait ici re´fe´rence au temps libre, et non au seul de´lassement).

Avancer que le sport, dans un sens large, est une « pratique sociale de loisir » a l’avantage d’e´voquer son contenu culturel et de le de´marquer d’activite´s dont la finalite´ premie`re est utilitaire ou sanitaire.

L’intention initiale de cette contribution e´tait de prolonger la

re´flexion sur l’identite´ du sport, pas de la clore : le de´bat reste

ouvert.

(16)

E´le´ments bibliographiques

Alain (Michel), « Les the´ories sur les motivations sociales », in Introduction a`

la psychologie de la motivation, (sous la direction de Robert J. Vallerand et Edgard E. Thill), E´d. E´tudes Vivantes, Montre´al, 1993, pp. 499-506.

Andreff (Wladimir), La mondialisation e´conomique du sport, De Boeck, Bruxelles, 2012, 488 p.

Andrieu (Bernard), « Entretien avec Isabelle Queval », Corps, n

o

7, 2/2009, pp. 5-9.

http://www.cairn.info/revue-corps-2009-2-page-5.htm

Aubel (Olivier), Lefe`vre (Brice), Ohl (Fabien), De la relative permanence de la distinction en sport (1967-2007), Sciences Po, Paris, 6 novembre 2010.

http://iatur2010.sciencespo.fr/index.php/distinction/Distinction/rt/printerF riendly/439/0

Augustin (Jean-Pierre), Les variations territoriales de la mondialisation du sport, Mappemonde, avril 1996, pp. 1-20.

http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M496/Augustin.pdf

Bourdieu (Pierre), Questions de sociologie, Les E´ditions de minuit, Paris, 1980, 268 p.

Brohm (Jean-Marie), La Tyrannie sportive. The´orie critique d’un opium du peuple, col. Pre´tentaine. Essais en sciences humaines-re´flexions philoso- phiques », Beauchesne e´diteur, Paris, 2006, 244 p.

Caillat (Michel), « Le mythe du sport reme`de, » in Sport et Sante´ , Revue Pre´venir, 1998, pp. 5-13.

Caillat (Michel), Feral (Maude), Gasparini (William), Jean (Arnaud),

« Sport et mondialisation », Peuples en marche, n

o

193, mars-avril 2004, dossier the´matique.

http://www.rinoceros.org/article.php3 ?id_article=439

Calle`de (Jean-Paul), La sociologie franc¸aise et la pratique sportive, 1875-2005.

Essai sur le sport. Forme et raison de l’e´change sportif dans les socie´te´s modernes, Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine MSHA, Pessac, 2007, 610 p.

Choquet (Marie), Les jeunes et la pratique sportive, Rapport au ministe`re de la Jeunesse et des Sports, INJEP, 2001, 94 p.

Comte-Sponville (Andre´), « Valeur », in Regards sur le sport (sous la direc-

tion de Benjamin Pichery et Franc¸ois L’Yvonnet), E´ditions Le Pommier,

en partenariat avec l’INSEP, Paris, 2010, pp. 208-231.

(17)

Conseil e´conomique et social, Le sport au service de la vie sociale, Rapport pre´sente´ par Andre´ Leclercq, 2007, 161 p.

Corneloup (Jean), Soule´ (Bastien), Sociologie de l’engagement corporel. Ris- ques sportifs et pratiques « extreˆmes » dans la socie´te´ contemporaine, col.

Cursus, Armand Colin, Paris, 2007, 200 p.

Defrance (Jacques), Sociologie du sport, coll. Repe`res, La De´couverte, Paris, 1995, 122 p.

Durand (Marc), L’enfant et le sport, PUF, Paris, 1987, pp. 38-57.

Gue´nard (Florent), « Le sport, ide´al de´mocratique ? Entretien avec Isabelle Queval », La vie des ide´es, 23/06/2010.

http://www.laviedesidees.fr/Le-sport-ideal-democratique.html

Groupe d’analyse de la mondialisation, Sport et mondialisation, Dossier n

o

11, Centre d’analyse strate´gique/ CPEII/CERI, 01/08/2008.

http://www.strategie.gouv.fr/content/dossier-n %C2 %B0-11-sport-etmon- dialisation

Le Breton (David), Anthropologie du corps et modernite´ , col. Sociologie d’aujourd’hui, Puf, Paris, 1998 (4

e

e´dition), 263 p.

Loret (Alain), Ge´ne´ration glisse. Dans l’eau, l’air, la neige... la re´volution du sport des « anne´es fun », E´ditions Autrement, Paris, 1995, 325 p.

Magnane (Georges), Sociologie du sport, Gallimard, Paris, 1964, 192 p.

Morin (Edgard), « Peuple », in Regards sur le sport (sous la direction de Benjamin Pichery et Franc¸ois L’Yvonnet), E´ditions Le Pommier, en partenariat avec l’INSEP, Paris, 2010, pp. 194-207

Pociello (Christian), « Le futur comme une nouvelle forme d’enjeu », in Sport et pouvoirs au xx

e

sie`cle (sous la direction de Jean-Paul Cle´ment, Jacques Defrance et Christian Pociello), PUG, Grenoble, 1994, 204 p.

Queval (Isabelle), S’accomplir ou se de´passer. Essai sur le sport contemporain, Gallimard, Paris, 2004, 341 p.

Raveneau (Gilles), « Prolife´ration des images du corps et fac¸onnage cor- porel ou comment se racheter d’eˆtre ce que l’on est », Actes du colloque L’Homme et ses images, Groupement des Anthropologues de Langue Franc¸aise (GALF), CNRS, Marseille, 16-18 juillet 2001.

Terret (Thierry), Histoire du sport, Col. Que sais-je ? PUF, Paris, 2010 (2

e

e´dition), 128 p.

http://www.cairn.info/histoire-du-sport–9782130577997-page-3.htm.

Ufolep, « Au risque de l’extreˆme », En jeu, n

o

411, novembre 2007, pp. 10- 13.

http://www.ufolep.org/modules/kameleon/upload/DOSSIER-EJ-NOV-07.pdf Ulmann (Jacques) De la gymnastique aux sports modernes : histoire des doc-

trines de l’e´ducation physique, col. Histoire des Sciences – E´tudes, Vrin,

Paris, 1997, 444 p.

(18)

Vigarello (Georges), « Histoire », in Regards sur le sport (sous la direction de Benjamin Pichery et Franc¸ois L’Yvonnet), E´ditions Le Pommier, en partenariat avec l’INSEP, Paris, 2010, pp. 88-109.

Yonnet (Paul), « Jeu », in Regards sur le sport (sous la direction de Benjamin

Pichery et Franc¸ois L’Yvonnet), E´ditions Le Pommier, en partenariat

avec l’INSEP, Paris, 2010, pp. 110-135.

Références

Documents relatifs

alors que la pratique du e-sport est de plus en plus répandue et que l’on en vient même à parler de la présence de ce sport aux Jeux olympiques de 2024 à Paris, il

SALLE DE SPORT.. Salle de sport Salle

SPORT COLLECTIF. Sport collectif

e présent article propose, dans une première étape, l’étude de la définition de la notion de sport à partir de l’évolution de son sens dans quelques

Pour faire court, tout le monde trouve son compte dans le sport spectacle : la sphère économique car le marché des arti- cles de sport est énorme ; les médias car ils font

Comme évoqué, le temps nous a apporté d’autres interrogations et tristes constats, parmi lesquels deux vont consti- tuer un défi à relever dans les années à venir, pour

[r]

Quel Sport ?, revue théorique, militante et autonome fondée en 2006 critique l’institution, l’idéologie, l’animalisme, le corps sportif – et la sportivisation du monde vécu?.